Le maire d’Arcachon entendu dans l’enquête sur la pollution du Bassin

Le maire d’Arcachon et président du syndicat d’assainissement local, Yves Foulon, a été auditionné dans le cadre d’une enquête pour pollution ouverte après des rejets d’eaux usées dans le milieu naturel, a-t-on appris mercredi auprès du parquet et de son avocat.L’élu LR a répondu mardi aux questions des enquêteurs dans le cadre d’une “audition libre”, a indiqué le parquet, confirmant une information du journal Sud Ouest. Elle a duré environ une heure et s’est déroulée “dans un climat tranquille”, selon son avocat, Me Benoît Ducos-Ader.Durant l’hiver 2023-2024, un épisode de pollution aux eaux usées avait engendré une contamination des huîtres du Bassin d’Arcachon et une épidémie de gastroentérite chez les consommateurs durant les fêtes. Leur commercialisation avait été interdite pendant un mois.Des associations environnementales avaient porté plainte, dénonçant des déversements d’eaux usées dans la nature, imputés au syndicat intercommunal responsable de l’assainissement, le Siba, que préside M. Foulon.En janvier 2024, le parquet de Bordeaux avait ouvert une enquête visant des faits de pollution, écocide et mise en danger de la vie d’autrui, menée depuis par les gendarmes de Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).Avant M. Foulon, la directrice générale du Siba et la directrice des opérations d’une filiale de Veolia chargée de l’exploitation du réseau d’assainissement, avaient été interrogées sous le régime de la garde à vue.Des fonctionnaires de la Direction départementale des territoires et de la mer et de la Direction départementale de la protection des populations ont également été entendus ces dernières semaines selon Sud Ouest.En avril 2024, le constat de nouveaux déversements d’eaux usées avait conduit la justice à ordonner des mesures d’urgence pour y mettre fin. Le Siba a demandé à la préfecture de Gironde d’autoriser des rejets exceptionnels, quand de fortes pluies font saturer le réseau d’assainissement, mais les services de l’État s’y sont opposés dernièrement.

Le maire d’Arcachon entendu dans l’enquête sur la pollution du Bassin

Le maire d’Arcachon et président du syndicat d’assainissement local, Yves Foulon, a été auditionné dans le cadre d’une enquête pour pollution ouverte après des rejets d’eaux usées dans le milieu naturel, a-t-on appris mercredi auprès du parquet et de son avocat.L’élu LR a répondu mardi aux questions des enquêteurs dans le cadre d’une “audition libre”, a indiqué le parquet, confirmant une information du journal Sud Ouest. Elle a duré environ une heure et s’est déroulée “dans un climat tranquille”, selon son avocat, Me Benoît Ducos-Ader.Durant l’hiver 2023-2024, un épisode de pollution aux eaux usées avait engendré une contamination des huîtres du Bassin d’Arcachon et une épidémie de gastroentérite chez les consommateurs durant les fêtes. Leur commercialisation avait été interdite pendant un mois.Des associations environnementales avaient porté plainte, dénonçant des déversements d’eaux usées dans la nature, imputés au syndicat intercommunal responsable de l’assainissement, le Siba, que préside M. Foulon.En janvier 2024, le parquet de Bordeaux avait ouvert une enquête visant des faits de pollution, écocide et mise en danger de la vie d’autrui, menée depuis par les gendarmes de Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).Avant M. Foulon, la directrice générale du Siba et la directrice des opérations d’une filiale de Veolia chargée de l’exploitation du réseau d’assainissement, avaient été interrogées sous le régime de la garde à vue.Des fonctionnaires de la Direction départementale des territoires et de la mer et de la Direction départementale de la protection des populations ont également été entendus ces dernières semaines selon Sud Ouest.En avril 2024, le constat de nouveaux déversements d’eaux usées avait conduit la justice à ordonner des mesures d’urgence pour y mettre fin. Le Siba a demandé à la préfecture de Gironde d’autoriser des rejets exceptionnels, quand de fortes pluies font saturer le réseau d’assainissement, mais les services de l’État s’y sont opposés dernièrement.

Bétharram: la Ciivise demande un audit sur les “dispositifs d’alerte” dans les établissements accueillant des enfants

La Commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a demandé mercredi au gouvernement le lancement d’une “mission d’inspection” de “tous les dispositifs d’alerte existants” dans les établissements accueillant des enfants après les révélations sur Notre-Dame-de-Bétharram. “La situation de Bétharram”, du nom de l’établissement catholique situé dans les Pyrénées-Atlantiques et visé par des accusations de violences commises en son sein entre les années 1970 et 1990, “n’est pas un cas unique”, souligne la Commission dans un communiqué.”Aujourd’hui en France, les violences sexuelles envers les enfants se produisent et aucune politique publique n’est encore instituée pour y faire face”, déplore-t-elle.Le collège-lycée de Notre-Dame-de-Bétharram est au cÅ“ur d’une vaste enquête sur des violences, agressions sexuelles et viols dénoncés par plus d’une centaine de plaignants. Le parquet de Pau enquête depuis un an sur cette affaire remontant aux années 1970 à 1990.”La commission apporte son total soutien aux personnes qui ont subi ces violences et ont rencontré autour d’elles déni, minimisation et silence administratif et judiciaire”, peut-on lire dans le communiqué de la Ciivise.La Commmission indépendante rappelle avoir préconisé “dès 2023 que le dispositif de remontées systématique d’alertes en cas de violences sexuelles dans les établissements sportifs soit étendu pour tous les lieux qui accueillent les enfants.”Elle demande au gouvernement “qu’une mission d’inspection soit lancée pour faire la lumière sur tous les dispositifs d’alerte existants, dans tous les établissements accueillant des enfants, que ce soit dans les structures scolaires et périscolaires, sportives, culturelles, cultuelles”.Il faut, insiste-t-elle, “instaurer les bonnes pratiques garantissant la sécurité des enfants: aucun lieu ne devrait être dispensé de règles spécifiques fermes concernant ces violences ni laissé au bon vouloir de son encadrement professionnel ou bénévole”. Le scandale Bétharram éclabousse le Premier ministre, François Bayrou, dont plusieurs enfants ont été scolarisés dans le passé dans cette institution, et où son épouse a enseigné le catéchisme. Celui qui a été ministre de l’Education de 1993 à 1997 a déclaré n’avoir “jamais été informé” dans le passé des agressions sexuelles et viols dont sont soupçonnés des membres de l’établissement sous contrat entre les années 1970 et 1990. Dans son communiqué, la Ciivise, instance mise en place en mars 2021 dans le sillage de la publication du livre de Camille Kouchner, “La Familia grande”, déplore également que les 82 recommandations remises au gouvernement en novembre 2023 “n’ont pas reçu de réponse à ce jour”.

Conseil constitutionnel: un troisième mandat pour Macron “n’a jamais été ma pensée, ni mon désir”, assure Ferrand

Le candidat d’Emmanuel Macron pour présider le Conseil constitutionnel, Richard Ferrand, a déclaré mercredi lors d’une audition qu’il n’avait “jamais été (s)a pensée ni (s)on désir” que M. Macron puisse effectuer un troisième mandat.”Je connais l’article six de notre Constitution et naturellement, il s’appliquera au président actuel comme il s’appliquera à d’autres, sauf modification, si le constituant que vous êtes le décide”, a-t-il déclaré, auditionné par les députés de la commission des lois de l’Assemblée nationale. “Donc je vous remercie madame Panot de m’avoir permis de tordre le cou, en effet, à ce qui n’a jamais été ma pensée ni mon désir”, a-t-il ajouté à l’adresse de la députée de la France Insoumise Mathilde Panot.L’article 6 de la Constitution prévoit que le président “ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs”.Une polémique était partie de propos de M. Ferrand en juin 2023 dans une interview au Figaro. Au journaliste qui lui demandait s’il regrettait qu’Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter en 2027, il avait notamment répondu: “Notre Constitution en dispose ainsi. Cependant, à titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire. La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats, etc.””Changeons tout cela en préservant le bicamérisme et le Conseil constitutionnel, gardien vigilant des principes républicains et des libertés publiques”, poursuit-il dans cette interview.Mercredi, Richard Ferrand a décrit une polémique qui s’est ensuite “enflammée”. “A partir de là, (…) la paresse intellectuelle du colportage, de la rumeur et de la +fake news+ fait que cela s’est répandu”, a-t-il déploré.A l’adresse de ceux qui affirment qu’il souhaite un troisième mandat pour Emmanuel Macron, il a martelé: “nom d’une pipe, je n’ai jamais affirmé ça”. 

La Bourse de Paris prudente, entre Ukraine et droits de douane

La Bourse de Paris a ouvert dans la prudence mercredi, tiraillée entre les espoirs de cessez-le-feu en Ukraine et la prudence face aux nouvelles annonces douanières de Donald Trump.Le CAC 40 reculait vers 10H00 0,13% à 8.195,79 points, en baisse de 10,81 points. La veille, l’indice vedette avait pris 0,21%, soit un gain de 17,43 points à 8.206,56 points.L’indice parisien s’éloigne pour l’instant de la perspective d’un nouveau record, qui s’était rapproché ces derniers jours, sur fond de bonne dynamique boursière.Les investisseurs se focalisent “sur les espoirs d’un cessez-le-feu en Ukraine”, mais ont des “interrogations concernant les futurs “droits de douane “américains”, a résumé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Russes et Américains se sont entendus mardi à Ryad pour établir un “mécanisme de consultation” destiné à régler leurs contentieux et vont nommer des négociateurs pour le règlement de la guerre en Ukraine.”Un accord pourrait entraîner plusieurs effets positifs”, entre “une baisse des prix du gaz naturel”, “une hausse de la confiance des consommateurs et des entreprises” et “une amélioration des conditions financières”, a résumé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.D’un autre côté, les marchés digèrent prudemment les dernières annonces commerciales de Donald Trump.Le président américain a annoncé mardi qu’il prévoyait d’appliquer des droits de douane de près de 25% sur les automobiles importées aux États-Unis et d’au moins du même niveau sur les semi-conducteurs ainsi que sur le secteur pharmaceutique.Ces annonces sont “pour l’instant simplement prises en compte sans réaction marquée”, a estimé Andreas Lipkow, analyste indépendant.”Les marchés continuent de considérer ces annonces de taxes douanières avec un Å“il sceptique, s’interrogeant sur le calendrier et l’ampleur véritable des droits effectivement appliqués”, ont détaillé les experts de MUFG.Les investisseurs scruteront aussi la publication à 20H00 du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).Des résultats d’entreprisesAutre focus des marchés: la saison des résultats, qui se poursuit en Europe.Le groupe de câbles Nexans, deuxième mondial derrière l’italien Prysmian, prenait 6,09% à 102,00 vers 9H50 après avoir annoncé mercredi une hausse de 27% son bénéfice net en 2024.Sont attendus après Bourse les résultats annuels d’Eramet (+0,45 à 56,35 euros) et de Carrefour (+0,04% à 13,79 euros).STMicroelectronics recommandéLe groupe de semi-conducteurs français STMicroelectronics gagnait 5,34% à 24,37 euros sur le CAC 40 après le relèvement mercredi de son objectif de cours par les analystes de Jefferies de 23 à 34 euros.

Prix en hausse, croissance stagnante: double défi pour le Royaume-Uni

Les prix ont progressé de 3% sur un an en janvier au Royaume-Uni, une hausse sensible et plus forte qu’attendue qui s’accompagne d’une croissance atone, plaçant la Banque d’Angleterre et le gouvernement travailliste dans une position délicate.Ce chiffre, publié mercredi par l’Office national des statistiques (ONS), dépasse les anticipations des analystes recueillies par Bloomberg, qui tablaient sur une hausse de 2,8%, après une inflation de 2,5% en décembre.Il reste bien au-dessus de l’objectif de 2% fixé par la Banque d’Angleterre (BoE), considéré comme optimal pour une économie saine.Cette hausse s’explique, selon l’ONS, par le prix des transports, notamment aériens, et de l’alimentation, ainsi que l’entrée en application de nouvelles règles de TVA sur les écoles privées, qui alourdissent depuis janvier les frais de scolarité.”Je sais que des millions de familles ont encore du mal à joindre les deux bouts”, a déclaré mercredi dans un communiqué la ministre des Finances Rachel Reeves. Promettant à nouveau “d’aller plus loin et plus vite pour stimuler la croissance”, elle n’a pas réagi au chiffre en lui-même.- Mise à l’épreuve -Cette inflation plus élevée qu’attendue met un peu plus la pression sur la dirigeante car elle s’inscrit dans un contexte économique morose: le produit intérieur brut britannique n’a progressé que de 0,1% au quatrième trimestre, après une croissance nulle au troisième.Le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, qui place la relance de l’activité comme sa priorité absolue, est sous le feu des critiques depuis la présentation fin octobre de son budget – constitué d’une forte hausse des cotisations patronales ainsi que d’emprunts exceptionnels pour investir – qui n’a pas convaincu les entreprises.La chancelière de L’Echiquier, titre officiel de Mme Reeves, avait été mise à l’épreuve en janvier par les marchés, à un moment où la livre s’était effondrée et où le taux d’emprunt de la dette avait atteint un niveau inconnu depuis 25 ans. Elle doit prononcer le 26 mars un discours très attendu sur l’économie britannique.Les Britanniques ont subi de plein fouet une hausse des prix très élevée ces dernières années, qui a culminé à 11,1% en octobre 2022, poussant la Banque d’Angleterre (BoE) à relever son taux directeur dès la fin de l’année 2021.Constatant le ralentissement de l’inflation ces derniers mois, la BoE a fini par concéder deux baisses de son taux en 2024, puis une nouvelle début février, le portant à 4,5%.- “Stagflation” -Son président Andrew Bailey a encore insisté mardi lors d’une conférence à Bruxelles sur sa volonté d’adopter une approche “graduelle” et “prudente” dans les futures baisses. Il a notamment souligné la grande incertitude qui règne autour de l’économie mondiale depuis que Donald Trump brandit ses droits de douane comme arme de négociation géopolitique, citant aussi la situation en Ukraine.”Nous faisons face à un pic temporaire de l’inflation”, a-t-il affirmé. Les prix vont encore “augmenter, mais ce ne sera rien comparé à ce que c’était il y a quelques années”, a-t-il assuré.En dépit de l'”état plutôt maladif” de l’économie britannique, le rôle de la BoE “est d’assurer la stabilité des prix, et non de soutenir la croissance”, prévient cependant Matthew Ryan, analyste chez Ebury, qui ne prévoit pas plus de deux nouvelles baisses de taux d’ici la fin de l’année.”Si le pic d’inflation dépasse les attentes, ou si l’augmentation se prolonge trop, la Banque pourrait se retrouver avec un sérieux problème”, souligne pour sa part Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot.”+Stagflation+ est un mot qui a hanté la BoE ces dernières années, et nous pourrions voir une résurgence dans les mois à venir.”

Enfin lâcher son téléphone : à Londres, le succès de soirées “offline”

“Je vous le laisse volontiers! Je suis venue pour ça”, lâche Lois Shafier, en abandonnant son téléphone à l’entrée d’une soirée du “Offline Club” à Londres. Ici, pas de notification, pas de réseaux sociaux mais des rencontres, dans le monde réel. Les tickets s’arrachent pour ces “digital detox” de deux heures. Mi-février, la soirée affichait une nouvelle fois complet, avec plus de 150 personnes présentes, la plupart des jeunes adultes entre 20 et 35 ans.Pour ce moment sans téléphone, ils ont payé 9,50 livres sterling (11,40 euros).”Nous sommes la génération de la technologie et des réseaux sociaux, mais nous en avons assez. Nous voulons nous reconnecter au monde réel”, explique Bianca Bolum, 25 ans. C’est la deuxième fois que cette créatrice de bijoux participe à la soirée. Elle est venue seule et espère rencontrer d’autres personnes. Selon le régulateur des médias Ofcom, les Britanniques entre 25 et 34 ans passent en moyenne 04H03 par jour sur leur smartphone. Liliann Delacruz, 22 ans, explique y consacrer une dizaine d’heures, pour échanger avec sa famille, ses amis, surfer sur les réseaux sociaux. “Je suis ici pour sortir de ma bulle”, dit cette étudiante.Sur les tables, autour desquelles s’installent les participants, sont posés des jeux de société, de la peinture. Un brouhaha monte dans la salle, une église qui sert de salle de quartier, alors que les discussions s’animent.”Avoir laissé mon téléphone est libérateur”, se félicite Harry Stead, un ingénieur de 25 ans. “Trop souvent, je ressens le besoin de le regarder”. Il parle de sa “FOMO” (“Fear of missing out”), sa peur de rater quelque chose.- “Epidémie de solitude” -Lois Shafier se dit complètement “accro” à son téléphone et “déteste” cela. Cette assistante de direction de 35 ans est venue avec une amie avec laquelle elle échange tout en cousant. Si elle était chez elle, “c’est sûr”, elle aurait son téléphone tout près d’elle. D’ailleurs, dès que la soirée se termine, elle le rallume rapidement et reste les yeux rivés sur l’écran. L’ironie, c’est que les participants ont connu l’existence de ce club sur les réseaux sociaux, souvent Instagram.”Je ne suis pas contre la technologie. Je ne dis pas : +Débarrassez vous de vos téléphones!+”, explique Ben Hounsell, le fondateur du club à Londres. Mais “beaucoup de gens réalisent que tenir son téléphone à l’écart pendant quelques heures leur fait du bien”, dit ce jeune de 23 ans. Depuis le lancement du club fin octobre, plus de 2.000 personnes ont participé. “Cela grossit très vite”, dit-il.Le club a également ouvert à Paris, Barcelone, Dubaï. Le premier a été créé il y a un an à Amsterdam, par Ilya Kneppelhout et deux amis. Pour lui, il y a bien “une addiction” au smartphone et aux réseaux sociaux. “Nous l’utilisons même si nous savons que cela ne nous fait pas de bien”.Le “Offline Club” répond aussi à “une épidémie de solitude”. “Les gens recherchent une connexion authentique avec d’autres personnes, loin des écrans”. – “Prendre le contrôle” -Ilya Kneppelhout a été inspiré par des clubs de lecture, comme Reading Rhythms à New York ou le Silent Book Club, où des gens se réunissent pour lire ensemble.Pour déconnecter de son téléphone plusieurs jours, il existe des retraites dans de nombreux pays.Des influenceurs ont eux-mêmes essayé de lever le pied. La Française Léna Mahfouf a raconté mi-novembre son “mois sans écran” à ses millions d’abonnés. Venetia La Manna, militante sur les réseaux sociaux pour une mode équitable, se déconnecte tous les week-ends et le fait savoir avec le mot dièse #offline48. “Je suis davantage présente avec mes proches. Je dors mieux. Je suis plus créative”, explique-t-elle à l’AFP.Pour la plupart des gens, le smartphone et les réseaux sociaux “ne nuisent pas à la santé mentale”, affirme Anna Cox, professeure à l’université UCL à Londres, spécialisée dans l’interaction entre l’humain et les technologies. Il s’agit plutôt “d’occasions manquées”, comme une discussion avec son conjoint plutôt que du temps passé sur l’écran.Mais il existe “d’excellentes stratégies” pour contrôler son usage du smartphone. Des apps fixent des limites de temps passé sur les réseaux sociaux. Mettre l’écran en noir et blanc le rend aussi moins attrayant.”Nous devons nous éduquer – et en particulier les jeunes – à prendre le contrôle de nos appareils”, souligne-t-elle.

Enfin lâcher son téléphone : à Londres, le succès de soirées “offline”

“Je vous le laisse volontiers! Je suis venue pour ça”, lâche Lois Shafier, en abandonnant son téléphone à l’entrée d’une soirée du “Offline Club” à Londres. Ici, pas de notification, pas de réseaux sociaux mais des rencontres, dans le monde réel. Les tickets s’arrachent pour ces “digital detox” de deux heures. Mi-février, la soirée affichait une nouvelle fois complet, avec plus de 150 personnes présentes, la plupart des jeunes adultes entre 20 et 35 ans.Pour ce moment sans téléphone, ils ont payé 9,50 livres sterling (11,40 euros).”Nous sommes la génération de la technologie et des réseaux sociaux, mais nous en avons assez. Nous voulons nous reconnecter au monde réel”, explique Bianca Bolum, 25 ans. C’est la deuxième fois que cette créatrice de bijoux participe à la soirée. Elle est venue seule et espère rencontrer d’autres personnes. Selon le régulateur des médias Ofcom, les Britanniques entre 25 et 34 ans passent en moyenne 04H03 par jour sur leur smartphone. Liliann Delacruz, 22 ans, explique y consacrer une dizaine d’heures, pour échanger avec sa famille, ses amis, surfer sur les réseaux sociaux. “Je suis ici pour sortir de ma bulle”, dit cette étudiante.Sur les tables, autour desquelles s’installent les participants, sont posés des jeux de société, de la peinture. Un brouhaha monte dans la salle, une église qui sert de salle de quartier, alors que les discussions s’animent.”Avoir laissé mon téléphone est libérateur”, se félicite Harry Stead, un ingénieur de 25 ans. “Trop souvent, je ressens le besoin de le regarder”. Il parle de sa “FOMO” (“Fear of missing out”), sa peur de rater quelque chose.- “Epidémie de solitude” -Lois Shafier se dit complètement “accro” à son téléphone et “déteste” cela. Cette assistante de direction de 35 ans est venue avec une amie avec laquelle elle échange tout en cousant. Si elle était chez elle, “c’est sûr”, elle aurait son téléphone tout près d’elle. D’ailleurs, dès que la soirée se termine, elle le rallume rapidement et reste les yeux rivés sur l’écran. L’ironie, c’est que les participants ont connu l’existence de ce club sur les réseaux sociaux, souvent Instagram.”Je ne suis pas contre la technologie. Je ne dis pas : +Débarrassez vous de vos téléphones!+”, explique Ben Hounsell, le fondateur du club à Londres. Mais “beaucoup de gens réalisent que tenir son téléphone à l’écart pendant quelques heures leur fait du bien”, dit ce jeune de 23 ans. Depuis le lancement du club fin octobre, plus de 2.000 personnes ont participé. “Cela grossit très vite”, dit-il.Le club a également ouvert à Paris, Barcelone, Dubaï. Le premier a été créé il y a un an à Amsterdam, par Ilya Kneppelhout et deux amis. Pour lui, il y a bien “une addiction” au smartphone et aux réseaux sociaux. “Nous l’utilisons même si nous savons que cela ne nous fait pas de bien”.Le “Offline Club” répond aussi à “une épidémie de solitude”. “Les gens recherchent une connexion authentique avec d’autres personnes, loin des écrans”. – “Prendre le contrôle” -Ilya Kneppelhout a été inspiré par des clubs de lecture, comme Reading Rhythms à New York ou le Silent Book Club, où des gens se réunissent pour lire ensemble.Pour déconnecter de son téléphone plusieurs jours, il existe des retraites dans de nombreux pays.Des influenceurs ont eux-mêmes essayé de lever le pied. La Française Léna Mahfouf a raconté mi-novembre son “mois sans écran” à ses millions d’abonnés. Venetia La Manna, militante sur les réseaux sociaux pour une mode équitable, se déconnecte tous les week-ends et le fait savoir avec le mot dièse #offline48. “Je suis davantage présente avec mes proches. Je dors mieux. Je suis plus créative”, explique-t-elle à l’AFP.Pour la plupart des gens, le smartphone et les réseaux sociaux “ne nuisent pas à la santé mentale”, affirme Anna Cox, professeure à l’université UCL à Londres, spécialisée dans l’interaction entre l’humain et les technologies. Il s’agit plutôt “d’occasions manquées”, comme une discussion avec son conjoint plutôt que du temps passé sur l’écran.Mais il existe “d’excellentes stratégies” pour contrôler son usage du smartphone. Des apps fixent des limites de temps passé sur les réseaux sociaux. Mettre l’écran en noir et blanc le rend aussi moins attrayant.”Nous devons nous éduquer – et en particulier les jeunes – à prendre le contrôle de nos appareils”, souligne-t-elle.

Les Bourses européennes sans entrain, entre Ukraine et droits de douanes

Les marchés boursiers européens ont ouvert sans impulsion mercredi, tiraillés entre les espoirs de cessez-le-feu en Ukraine et la prudence face aux nouvelles annonces douanières de Donald Trump.Vers 8H20 GMT, Londres reculait de 0,22%, Paris restait à l’équilibre (-0,08%) et Francfort grappillait 0,30%. Milan prenait 0,45%.Les investisseurs se focalisent “sur les espoirs d’un cessez-le-feu en Ukraine”, mais ont des “interrogations concernant les futurs “droits de douane “américains”, a résumé John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Russes et Américains se sont entendus mardi à Ryad pour établir un “mécanisme de consultation” destiné à régler leurs contentieux et vont nommer des négociateurs sur la guerre en Ukraine, Donald Trump se disant “plus confiant” dans la possibilité d’un accord avec Moscou.Interrogé par la presse dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride sur une éventuelle rencontre avec Vladimir Poutine avant la fin du mois, le président américain a répondu: “probablement”.”Un accord pourrait entraîner plusieurs effets positifs”, entre “une baisse des prix du gaz naturel”, “une hausse de la confiance des consommateurs et des entreprises” et “une amélioration des conditions financières”, a résumé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.D’un autre côté, les marchés digèrent prudemment les dernières annonces commerciales du président Trump.Ce dernier a indiqué mardi qu’il prévoyait d’appliquer des droits de douane de près de 25% sur les automobiles importées aux États-Unis et d’au moins du même niveau sur les semi-conducteurs ainsi que sur le secteur pharmaceutique.”Les marchés continuent de considérer ces annonces de taxes douanières d’un Å“il sceptique, s’interrogeant sur le calendrier et l’ampleur véritable des droits effectivement appliqués”, ont expliqué les experts de MUFG.”Il reste à voir quelles taxes seront effectivement mises en place”, ont abondé les analystes de la Deutsche Bank.Les investisseurs scruteront aussi la publication à 20H00 du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).Côté changes, le dollar restait stable face à la monnaie unique européenne, à 1,0452 dollar pour un euro (+0,03%).Des résultats d’entrepriseAutre focus des marchés: la saison des résultats, qui se poursuit en Europe.Le groupe de câbles Nexans, deuxième mondial derrière l’italien Prysmian, prenait 1,93% vers 8H20 GMT après avoir annoncé mercredi une hausse de 27% son bénéfice net en 2024, à 283 millions d’euros.A Amsterdam, le fabricant néerlandais d’équipements médicaux Philips dévissait de 8,09% suite à une perte nette bien plus importante que prévu en 2024, en raison d’une augmentation des charges et des frais de restructuration. Le géant bancaire britannique HSBC (+0,67%) à Londres a annoncé que son plan de réorganisation devait permettre d’économiser 1,5 milliard de dollars par an d’ici fin 2026, tout en dévoilant un bénéfice annuel en hausse pour 2024.Le spécialiste de la négoce des matières premières Glencore (-2,87%) a de son côté fait état d’une perte nette de 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros) pour l’exercice 2024.STMicroelectronics recommandéLe groupe français de semi-conducteurs STMicroelectronics gagnait 6,96% sur le CAC 40 vers 8H20 GMT après le relèvement de son objectif de cours par les analystes de Jefferies.Remontée du pétroleLes prix du pétrole remontent, au lendemain d’une baisse provoquée par l’espoir que les sanctions sur les hydrocarbures russes soient levées.Vers 08H10 GMT, le baril de WTI américain grimpait de 0,64% à 72,31 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord prenait 0,59% à 76,29 dollars.Le bitcoin reculait de 0,97% à 95.773 dollars.