Autos lead market losses after Trump unveils sharp tariffs

Automakers were battered Thursday as stock markets fell on both sides of the Atlantic after US President Donald Trump announced significant tariffs on imported vehicles and parts, pressing ahead with tough trade policies many fear will spark a recession.On Wall Street, the Dow, the tech-heavy Nasdaq and the broad-based S&P 500 all slipped, with General Motors giving up 7.4 percent and Ford dipping 3.9 percent.In Tokyo, Toyota — the world’s top-selling carmaker — fell two percent. Honda shed 2.5 percent, Nissan was off 1.7 percent and Mazda dropped six percent.Seoul-listed Hyundai gave up more than four percent.Among European auto firms, Volkswagen shed 1.3 percent, Porsche lost 2.6 percent, Mercedes dropped 2.7 percent and BMW fell 2.5 percent, helping to push the Frankfurt DAX index down 0.7 percent.Jeep maker Stellantis lost more than four percent.India’s Tata Motors, which exports Jaguars and Land Rovers to the United States, also lost ground — leading analysts to speculate on where markets may be headed. “The trade war has escalated, and unsurprisingly, German carmakers are leading the declines or are among the biggest decliners today,” said StoneX Group analyst Fawad Razaqzada.Jochen Stanzl, chief market analyst with CMC Markets, added: “While investors see a fair chance for successful negotiations between the European Union and the US in the coming weeks, many prefer to wait for these discussions rather than speculate in advance.”Ultimately, these actions could follow familiar patterns of threats before negotiations that produce compromises which Trump can proudly present, Stanzl added.Recent speculation that Trump might not impose sector-specific tariffs in early April has “been entirely undermined by the fact that the president has instead opted to start announcing such measures ahead of that date,” said analyst Joshua Mahony of Scope Markets.There also had been indications that tariffs lined up for Trump’s so-called “Liberation Day” on April 2 could be less severe than feared.However, the White House’s habit of alternating between tough talk and leniency has fanned uncertainty, and the latest announcement did little to soothe nerves.”What we’re going to be doing is a 25 percent tariff on all cars that are not made in the United States,” Trump said Wednesday.The rate, which takes effect on April 3 at 12:01 am (0401 GMT), affects foreign-made cars and light trucks imported into America. The tariffs also apply to auto parts.The move has heightened concerns about the impact on global growth and corporate profits, particularly for carmakers in Mexico, Japan, South Korea, and Germany, said Daniela Sabin Hathorn, senior market analyst at Capital.com.About half of the cars sold in the United States are made within the country. Of the imported vehicles, about half come from Mexico and Canada, with Japan, South Korea and Germany also major suppliers.Japan’s government called the tariffs “extremely regrettable” while Canadian Prime Minister Mark Carney called it a “direct attack” on his country’s workers.Carney later added that the era of deep economic, security and military ties between Canada and the United States was “over.”French Finance Minister Eric Lombard warned: “The only solution for the European Union will be to raise tariffs on American products in response.”- Key figures around 2030 GMT -New York – Dow: DOWN 0.4 percent at 42,299.70 points (close)New York – S&P 500: DOWN 0.3 percent at 5,693.31 (close)New York – Nasdaq: DOWN 0.5 percent at 17,804.03 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 8,666.12 (close) Paris – CAC 40: DOWN 0.5 percent at 7,990.11 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.7 percent at 22,678.74 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.6 percent at 37,799.97 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.4 percent at 23,578.80 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,373.75 (close)Euro/dollar: UP at $1.0796 from $1.0757 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.2947 from $1.2891Dollar/yen: UP at 151.04 yen from 150.54 yenEuro/pound: DOWN at 83.38 pence from 83.41 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $69.92 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.3 percent at $74.03 per barrel

Israël: une loi clivante sur la nomination des juges adoptée sur fond de contestation

Le Parlement israélien a adopté jeudi une loi renforçant l’influence du pouvoir politique sur la nomination des juges, ce qui relance un projet de réforme judiciaire clivant sur fond d’un mouvement de protestation divisant profondément la société israélienne.Des milliers de personnes ont encore manifesté jeudi soir à Tel-Aviv et à Jérusalem contre le gouvernement, alors que selon les organisateurs “le pays est en danger”.L’amendement modifiant la composition de la commission de nomination de juges a été adopté par 67 voix (sur 120) pour et une voix contre. L’opposition qui avait décidé de boycotter le vote a immédiatement déposé un recours contre le texte à la Cour suprême.Le vote du Parlement témoigne de la volonté du gouvernement de Benjamin Netanyahu, un des plus à droite qu’ait connu Israël, d’aller de l’avant avec son projet de réforme de la justice ayant provoqué, en 2023, l’un des mouvements de contestation populaire les plus importants de l’histoire du pays.Le projet avait été suspendu par l’exécutif peu après le début de la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Il revient sur le devant de la scène alors que le gouvernement est engagé dans un bras de fer avec la Cour suprême après avoir annoncé le limogeage du chef du Shin Bet, l’Agence de la sécurité intérieure, Ronen Bar, et engagé une procédure de destitution contre la procureure générale du pays, Gali Baharav-Miara.L’opposition et des milliers de manifestants qui descendent quotidiennement dans la rue à Tel-Aviv ou à Jérusalem sont vent debout contre ces décisions du gouvernement et le projet de réforme de la justice, dans lesquels ils voient une dérive autocratique du Premier ministre et les germes de l’avènement d’un régime illibéral.Le limogeage de M. Bar a été gelé par la Cour suprême dans l’attente d’une audience prévue le 8 avril.- “Equilibre” -Une partie des manifestants dénonce la reprise des bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 18 mars et exige un retour au cessez-le-feu, seul à même, selon eux, de mener à la libération de la soixantaine d’otages encore captifs dans le territoire palestinien.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid (centre droit), a annoncé le dépôt d’un recours devant la Cour suprême contre la loi sur les juges au nom de plusieurs partis, quelques minutes seulement après le vote du Parlement.Dénonçant un texte “ayant pour seul objectif de garantir que les juges soient inféodés” au pouvoir politique, M. Lapid a accusé le gouvernement de revenir à l’essence même de son projet “qui avait divisé le pays avant le 7-Octobre” au lieu de “concentrer tous ses efforts sur [le] retour [des otages] et l’effacement des clivages au sein du peuple”.Le Mouvement pour un gouvernement de qualité, ONG aux avant-postes du combat contre la réforme de la justice, a également saisi la Cour suprême, qualifiant le nouveau texte de loi de “clou dans le cercueil de la démocratie.Pour son promoteur, le ministre de la Justice Yariv Levin, la loi doit au contraire apporter “un équilibre” entre les trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire.- “Comme une muraille” -Les juges, y compris ceux de la Cour suprême, sont choisis par une commission de neuf membres composée de juges, de députés et d’avocats du barreau, sous la supervision du ministre de la Justice.Aux termes de la nouvelle loi, qui n’entrerait en vigueur qu’au début de la prochaine législature (soit au plus tard fin 2026), la commission de nomination des juges resterait composée de neuf membres: trois juges de la Cour suprême, le ministre de la Justice et un autre ministre, un député de la majorité et un député de l’opposition et deux représentants du public, l’un nommé par la majorité et l’autre par l’opposition.Une majorité de cinq membres, dont un juge, sera nécessaire pour toute nomination.Lors d’un débat houleux au Parlement mercredi et face aux manifestations quotidiennes, M. Netanyahu avait accusé l’opposition “d’alimenter la sédition, la haine et l’anarchie dans les rues” et de recycler sans cesse des “slogans ridicules sur ‘la fin de la démocratie'” en Israël.”Le gouvernement veut qu’on oublie les otages, veut limoger le chef du Shin Bet […] mais ils n’ont pas le pouvoir de le faire si nous nous tenons unis comme une muraille”, a lancé l’ancien général Noam Tibon aux manifestants réunis dans la soirée à Tel-Aviv. Ancien commandant de la police israélienne, Roni Alsheikh, a lui lancé à la foule: “C’est vous qui allez sauver l’Etat d’Israël.”  

Sous son “si grand soleil”, Montpellier poursuit son rêve de séries et de cinéma

Tiré à quatre épingles dans son costume de commissaire Becker, Yvon Back se prépare à une nouvelle longue journée de tournage du feuilleton quotidien “Un si grand soleil” dans le vaste studio de France Télévisions près de Montpellier.Après un passage rapide au maquillage, l’acteur de 63 ans rejoint le décor de commissariat sur l’un des quatre plateaux de tournage des Studios V à Vendargues, où la série est réalisée depuis 2018.A l’époque, France Télévisions cherchait un territoire pour, à la fois, produire sa nouvelle fiction quotidienne et y ancrer ses intrigues, mêlant enquêtes policières et démêlés sentimentaux.Pari d’audience gagné. “Un si grand soleil”, diffusée d’abord sur France 2 et depuis l’an dernier sur France 3, en est à sa septième saison et est la “première série quotidienne de France”. Chaque nouvel épisode rassemble quelque 2,9 millions de spectateurs.Succès pas uniquement dû aux “300 jours de soleil par an” et aux paysages grandioses vantés par les dépliants touristiques. En une dizaine d’années, la région montpelliéraine a vu se développer un secteur audiovisuel quasi-industriel.Pour “mettre en boîte” chaque année 260 épisodes de 22 minutes, “il faut travailler en flux tendu”, explique à l’AFP le producteur exécutif de la série, Olivier Roelens. A lui seul, “Un si grand soleil” a généré “plus de 63.000 journées de travail, pour plus de 2.500 salariés, dont 55 comédiens recrutés localement sur un total de 200”, selon France Télévisions.Chaque jour, quelque 250 personnes (figurants, comédiens, réalisateurs, maquilleurs, techniciens, monteurs, spécialistes des effets spéciaux…) s’activent dans le hangar de 16.000 m2 où sont installés studios, bureaux, salles de post-production, loges et autres locaux techniques.Si l’activité se concentre principalement sur USGS, les moyens développés à Vendargues par france.tv studio, filiale commerciale du groupe public, accueillent aussi des productions extérieures. – M6 à pied d’oeuvre -La chaîne privée M6 a ainsi choisi d’y tourner la partie plateau de son futur feuilleton quotidien, attendu dans les prochains mois.Et France Télévisions n’a pas fini d’investir à Vendargues, où quatre nouveaux plateaux sont en construction, avec l’aide du plan public d’investissement France 2030.Le groupe veut y accueillir “tous les types de projets créatifs: longs-métrages, fictions, documentaires, jeux vidéos, clips musicaux, divertissements”, souligne Laurence Schwob, directrice du développement de france.tv studio.Désormais, “si +Un si grand soleil+ devait s’arrêter, Montpellier y survivrait”, assure Jean-Michel Giraud, directeur du pôle attractivité de la métropole de Montpellier, qui estime que les ICC (cinéma, images animées, audiovisuel, jeux vidéos) représentent sur son territoire quelque 3.500 emplois.Montpellier accorde à ces entreprises une aide annuelle de 720.000 euros et le cinéma peut aussi compter sur le fonds régional d’aide à la création, doté de 4,5 millions d’euros.En 2023, la région a adoptée une stratégie baptisée “Occitanie, ça tourne”, afin de “faire de l’Occitanie la première région européenne de l’audiovisuel, avec la création de plus de 5.000 emplois d’ici 2028, et la première destination en France pour les productions internationales”, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable de la région.Le développement de la formation, du soutien à la création audiovisuelle et au développement économique et à l’innovation bénéficie d’un investissement de 80 millions d’euros sur la période 2023-2028, selon la même source.Rien qu’autour de Montpellier, “en 2010, il y avait 90 jours de tournage par an, aujourd’hui nous sommes à plus de 1.000 jours”, relève Sophie Menanteau, responsable cinéma, audiovisuel et création numérique à la métropole.Et de souligner le rôle de catalyseur joué par la présence sur le territoire d’écoles formant aux effets spéciaux et à l’animation, comme l’ESMA et ARTFX, et de studios de jeux vidéo, comme le géant français Ubisoft.- Nature et IA -Le secteur privé n’est pas en reste. 2027 devrait voir le démarrage des activités de Pics Studio, complexe de 10 plateaux de tournage qui sortira de terre à Saint-Gély-du-Fesc, au pied du Pic Saint-Loup, l’un des plus beaux décors naturels du sud de la France.”On aura des espaces de tournage, dedans et dehors, qui sont les meilleurs” et “un campus qui va former des professionnels et densifier l’écosystème”, se réjouit Benoit Ruiz, l’un des dirigeants de Pics Studio, selon qui “l’intelligence artificielle et le tournage physique vont marcher ensemble”. Et dans un marché mondialisé “en termes de prix pour les productions, on sera bien moins cher que nos camarades anglais”.Initiative d’envergure internationale pilotée par les groupes immobiliers privés GGL et Spag, ces nouveaux studios ont également bénéficié de l’aide de France 2030. 

Sous son “si grand soleil”, Montpellier poursuit son rêve de séries et de cinéma

Tiré à quatre épingles dans son costume de commissaire Becker, Yvon Back se prépare à une nouvelle longue journée de tournage du feuilleton quotidien “Un si grand soleil” dans le vaste studio de France Télévisions près de Montpellier.Après un passage rapide au maquillage, l’acteur de 63 ans rejoint le décor de commissariat sur l’un des quatre plateaux de tournage des Studios V à Vendargues, où la série est réalisée depuis 2018.A l’époque, France Télévisions cherchait un territoire pour, à la fois, produire sa nouvelle fiction quotidienne et y ancrer ses intrigues, mêlant enquêtes policières et démêlés sentimentaux.Pari d’audience gagné. “Un si grand soleil”, diffusée d’abord sur France 2 et depuis l’an dernier sur France 3, en est à sa septième saison et est la “première série quotidienne de France”. Chaque nouvel épisode rassemble quelque 2,9 millions de spectateurs.Succès pas uniquement dû aux “300 jours de soleil par an” et aux paysages grandioses vantés par les dépliants touristiques. En une dizaine d’années, la région montpelliéraine a vu se développer un secteur audiovisuel quasi-industriel.Pour “mettre en boîte” chaque année 260 épisodes de 22 minutes, “il faut travailler en flux tendu”, explique à l’AFP le producteur exécutif de la série, Olivier Roelens. A lui seul, “Un si grand soleil” a généré “plus de 63.000 journées de travail, pour plus de 2.500 salariés, dont 55 comédiens recrutés localement sur un total de 200”, selon France Télévisions.Chaque jour, quelque 250 personnes (figurants, comédiens, réalisateurs, maquilleurs, techniciens, monteurs, spécialistes des effets spéciaux…) s’activent dans le hangar de 16.000 m2 où sont installés studios, bureaux, salles de post-production, loges et autres locaux techniques.Si l’activité se concentre principalement sur USGS, les moyens développés à Vendargues par france.tv studio, filiale commerciale du groupe public, accueillent aussi des productions extérieures. – M6 à pied d’oeuvre -La chaîne privée M6 a ainsi choisi d’y tourner la partie plateau de son futur feuilleton quotidien, attendu dans les prochains mois.Et France Télévisions n’a pas fini d’investir à Vendargues, où quatre nouveaux plateaux sont en construction, avec l’aide du plan public d’investissement France 2030.Le groupe veut y accueillir “tous les types de projets créatifs: longs-métrages, fictions, documentaires, jeux vidéos, clips musicaux, divertissements”, souligne Laurence Schwob, directrice du développement de france.tv studio.Désormais, “si +Un si grand soleil+ devait s’arrêter, Montpellier y survivrait”, assure Jean-Michel Giraud, directeur du pôle attractivité de la métropole de Montpellier, qui estime que les ICC (cinéma, images animées, audiovisuel, jeux vidéos) représentent sur son territoire quelque 3.500 emplois.Montpellier accorde à ces entreprises une aide annuelle de 720.000 euros et le cinéma peut aussi compter sur le fonds régional d’aide à la création, doté de 4,5 millions d’euros.En 2023, la région a adoptée une stratégie baptisée “Occitanie, ça tourne”, afin de “faire de l’Occitanie la première région européenne de l’audiovisuel, avec la création de plus de 5.000 emplois d’ici 2028, et la première destination en France pour les productions internationales”, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable de la région.Le développement de la formation, du soutien à la création audiovisuelle et au développement économique et à l’innovation bénéficie d’un investissement de 80 millions d’euros sur la période 2023-2028, selon la même source.Rien qu’autour de Montpellier, “en 2010, il y avait 90 jours de tournage par an, aujourd’hui nous sommes à plus de 1.000 jours”, relève Sophie Menanteau, responsable cinéma, audiovisuel et création numérique à la métropole.Et de souligner le rôle de catalyseur joué par la présence sur le territoire d’écoles formant aux effets spéciaux et à l’animation, comme l’ESMA et ARTFX, et de studios de jeux vidéo, comme le géant français Ubisoft.- Nature et IA -Le secteur privé n’est pas en reste. 2027 devrait voir le démarrage des activités de Pics Studio, complexe de 10 plateaux de tournage qui sortira de terre à Saint-Gély-du-Fesc, au pied du Pic Saint-Loup, l’un des plus beaux décors naturels du sud de la France.”On aura des espaces de tournage, dedans et dehors, qui sont les meilleurs” et “un campus qui va former des professionnels et densifier l’écosystème”, se réjouit Benoit Ruiz, l’un des dirigeants de Pics Studio, selon qui “l’intelligence artificielle et le tournage physique vont marcher ensemble”. Et dans un marché mondialisé “en termes de prix pour les productions, on sera bien moins cher que nos camarades anglais”.Initiative d’envergure internationale pilotée par les groupes immobiliers privés GGL et Spag, ces nouveaux studios ont également bénéficié de l’aide de France 2030. 

Wall Street termine en baisse, déboussolée face aux droits de douane

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, crispée par l’annonce de surtaxes américaines sur les automobiles fabriquées à l’étranger, et dans le flou à l’approche du 2 avril, date à laquelle des droits de douane “réciproques” devraient être mis en place par les Etats-Unis.Le Dow Jones a abandonné 0,37%, l’indice Nasdaq a perdu 0,53% et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,33%.La place américaine a été principalement plombée par l’annonce mercredi de 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles par Donald Trump, nouvelle escalade de la guerre commerciale qu’il mène tous azimuts depuis janvier.Ils s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu’elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3″. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.Si les fabricants européens et asiatiques sont particulièrement touchés, les constructeurs américains sont aussi concernés, leur modèle économique intégrant largement le Mexique et le Canada où ils possèdent des usines.A la clôture de Wall Street, l’action de General Motors a perdu 7,36%, à 47,20 dollars. Ford a lâché de son côté 3,88%, tandis que Stellantis a reculé de 1,25%. Toyota et Honda ont respectivement abandonné 2,85% et 2,67%.D’après les analystes de JPMorgan, 82% des véhicules vendus par Ford sont produits aux Etats-Unis, devant Stellantis (71%), Honda (68%), Toyota (57%) et General Motors (53%).”Je ne pense pas que le marché s’y attendait”, commente auprès de l’AFP Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.La prochaine étape est prévue mercredi 2 avril que le président américain a surnommé le “Jour de la libération”. Il devrait alors annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront tous les produits importés aux États-Unis.Donald Trump a “fait allusion à l’idée qu’ils pourraient ne pas être aussi lourds qu’il l’a suggéré au début en disant que certains pourraient être agréablement surpris”, relate M. Cahill. Mais “de manière générale, le marché est (…) très désorienté quant à la suite des événements”, résume l’analyste.Côté indicateurs, les investisseurs ont bien accueilli la révision de l’évolution du produit intérieur brut (PIB) américain, qui a progressé davantage que précédemment estimé au dernier trimestre 2024, à +2,4% en rythme annualisé.La croissance du PIB était jusqu’ici estimée à +2,3% pour les trois derniers mois de l’année.Toutefois, “le véritable test sera (…) le PIB du premier trimestre 2025” lorsque “les perturbations commerciales se répercuteront sur les chiffres”, a déclaré dans une note Jamie Cox, de Harris Financial Group.La place américaine attend désormais la publication vendredi de l’indice PCE, jauge d’inflation favorite de la banque centrale américaine (Fed).Le marché s’attend à ce que les résultats soient assez proches des attentes, mais “s’il y a une différence substantielle avec ce qui sera annoncé demain, ce sera une grosse surprise”, admet M. Cahill.Sur le marché obligataire jeudi, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est très légèrement tendu à 4,36% contre 4,35% la veille en clôture.Ailleurs, à la cote, “la vente de (certaines) méga-capitalisations est toujours en cours”, a commenté dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com, à l’instar de Nvidia (-2,05%) ou de Alphabet (-1,83%).La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop a plongé (-22,11%), sujette à des prises de bénéfice, après son bond de la veille provoqué par l’annonce de son intention d’acheter du bitcoin avec sa trésorerie.

Trois ans après Orpea, le gouvernement se veut rassurant sur la sécurité des Ehpad

Le scandale Orpea avait ébranlé le secteur des résidences pour personnes âgées et entamé la confiance des familles. Trois ans plus tard, et à l’issue d’un vaste plan de contrôles, le gouvernement estime que la grande majorité des Ehpad ne posent pas de problèmes majeurs. Lancé en 2022 après la révélation de cas de malversations financières et de maltraitances, le plan de contrôle a permis d’inspecter la quasi totalité (96%) des 7.500 établissements accueillant des personnes âgées en France, a indiqué jeudi la ministre de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq. Près de 90% des contrôles n’ont débouché sur aucune “injonction”, mesure corrective liée à un risque grave, a-t-elle précisé lors d’une conférence de presse à Paris. A l’inverse, environ 11% des établissements ont été considérés en situation dégradée. Au total, 55 sanctions administratives ont été prises : 11 cas de fermeture définitive d’activité totale ou partielle pour dysfonctionnements mettant en danger les résidents, neuf cas de suspension provisoire notamment pour insuffisance de professionnels qualifiés et 35 cas de mise sous administration provisoire. Quarante cas ont été signalés au procureur de la République. Sur l’ensemble des contrôles effectués, un tiers a été réalisé sur site, les deux-tiers sur pièces. “Un suivi a été effectué, maintenant on reste en veille, en vigilance”, a assuré la ministre, précisant qu’un “système d’information serait disponible” en janvier 2026 afin d’alerter de manière plus fluide les autorités “en cas de risque ou de maltraitance”. “S’il y a eu des problèmes dans certains” établissements, les Ehpad “accompagnent, dans leur très grande majorité, bien nos aînés”, avec des “professionnels vraiment dévoués”, a insisté Charlotte Parmentier-Lecocq. “C’est parfois difficile pour les familles d’oser poser des questions, interpeller des professionnels ou la direction de l’Ehpad”, a-t-elle ajouté. “Il faut vraiment que les familles se sentent libres de pouvoir poser toutes les questions qu’elles veulent, ou de faire remonter les problèmes qu’elles perçoivent, et ça, ça doit se jouer au sein de l’Ehpad.” “Cette confiance est importante à restaurer parce qu’on a besoin des Ehpad et on a besoin des professionnels qui y travaillent”, a-t-elle poursuivi.Ce vaste plan de contrôle a jeté “indistinctement le discrédit sur toute une profession”, ont réagi jeudi soir dans un communiqué l’AD-PA et la Fnaqpa. Ces associations de directeurs de maisons de retraite estiment que les dysfonctionnements qui subsistent dans le secteur relèvent “de la responsabilité des pouvoirs publics”, qui ont laissé les établissements “s’enfoncer toujours plus dans une crise budgétaire structurelle”.- Pistes de financement -Pour faire face aux besoins “exponentiels” des prochaines décennies liés au vieillissement de la population, le gouvernement a budgété l’embauche de 6.500 équivalents temps plein (ETP) en 2025 et réaffirmé son objectif de 50.000 ETP supplémentaires en France d’ici à 2030. Et pour apporter “un souffle financier” aux Ehpad, le fonds d’urgence dédié aux établissements en difficulté a été porté de 100 millions à 300 millions d’euros, a rappelé Charlotte Parmentier-Lecocq, précisant que les critères de répartition de ces financements étaient en train d’être examinés.Le gouvernement travaille parallèlement à “identifier de nouvelles pistes” de financement pour les Ehpad”, qui accueillent plus de 600.000 résidents et qui sont ressortis exsangues du Covid-19, du scandale Orpea et de l’inflation.”On n’est pas dans une projection à ce stade d’une nouvelle loi de programmation grand âge” mais “l’engagement budgétaire est bien présent”, a-t-elle assuré.Après les Ehpad, le gouvernement entend désormais passer au gril les établissements pour personnes handicapées.  “Ce que l’on souhaite c’est cibler” les structures “où il peut y avoir plus de risques donc nous allons d’abord cibler les établissements qui concernent les enfants et les établissements avec hébergement”, a-t-elle ajouté, précisant que l’objectif était de contrôler 500 établissements d’ici la fin de l’année.”Il s’agit de la même logique que le plan de contrôle des Ehpad, voir toutes les structures, mais en faisant davantage de contrôles sur site.”