Sommet Ukraine : unité sur les sanctions contre la Russie, questions sur les garanties de sécurité

Les alliés européens de l’Ukraine réunis jeudi à Paris se sont prononcés à l’unanimité contre toute levée des sanctions imposées à la Russie, mais nombre de questions demeurent sur les futures garanties de sécurité pour Kiev.Au cours de ce sommet d’une trentaine de pays européens, le Royaume-Uni et la France, au coeur du projet de déploiement futur d’une “force de réassurance” en Ukraine, se sont affirmés en tant que “pilotes” de la mobilisation.Une mission franco-britannique se rendra d’ailleurs “dans les prochains jours en Ukraine”, a annoncé le président français Emmanuel Macron, pour préparer notamment “ce que sera le format de l’armée ukrainienne”, qui reste, a-t-il souligné, “la principale garantie de sécurité” du pays.Ces “garanties” étaient au coeur de la réunion, au moment où Washington, qui veut obtenir à tout prix un cessez-le-feu en Ukraine, a effectué un rapprochement spectaculaire avec Moscou, faisant craindre aux Ukrainiens et aux Européens un accord sur leur dos.Pour autant, la proposition franco-britannique, discutée depuis plusieurs semaines, de déployer un contingent européen en Ukraine “ne fait pas l’unanimité”, a reconnu M. Macron, assurant toutefois qu’il y aurait “une force de réassurance de plusieurs pays européens” en cas de paix.”Il y a encore beaucoup de questions” et “peu de réponses”, concernant le mandat, les responsabilités et la composition cette force, a résumé le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky au cours d’une conférence de presse à l’issue du sommet.Il a toutefois salué “le soutien infaillible” de ses alliés et “beaucoup de propositions” sur la défense antiaérienne, l’engagement en mer Noire ou les investissements dans l’industrie de défense ukrainienne.Ces troupes n’auraient “pas vocation à être des forces de maintien de la paix, à être présentes le long de la ligne de contact ou à se substituer aux forces ukrainiennes”, a de son côté répété Emmanuel Macron. Elles seraient envoyées dans “certains endroits stratégiques préidentifiés avec les Ukrainiens” et auraient un “caractère de dissuasion”, a-t-il dit.Sur le volet économique, les Etats soutenant l’Ukraine ont unanimement acté qu’il ne fallait pas abandonner les sanctions contre Moscou, alors que Washington l’envisage.- “Consensus” -“Il y a un consensus sur le fait que ce n’est pas le moment de lever les sanctions”, a martelé le Premier ministre britannique Keith Starmer. “Au contraire, nous avons discuté de la façon de les renforcer”, a-t-il ajouté, se réjouissant par ailleurs de voir l’Europe “se mobiliser” pour la paix en Ukraine “à une échelle inédite depuis des décennies”.Ce serait “une grave erreur” de les supprimer, a renchéri le chancelier allemand Olaf Scholz. “Cela n’a aucun sens tant que la paix n’est pas réellement rétablie et nous en sommes malheureusement encore loin”.Les participants au sommet parisien se sont en effet montrés très méfiants quant à la volonté de Moscou de mettre fin au conflit.Le président français a décrit ainsi la stratégie du Kremlin : “Faire semblant d’ouvrir des négociations pour décourager l’adversaire et intensifier les attaques”.Sous pression américaine, Kiev avait accepté le 11 mars une cessation de 30 jours des combats. Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, sur une trêve en mer Noire et un moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques.Mais Moscou a réclamé la levée des restrictions sur les exportations agricoles russes, une idée soutenue par la Maison Blanche.Volodymyr Zelensky s’est à cet égard inquiété de certains “signaux” donnés par les Etats-Unis, en particulier sur le sort des territoires conquis par la Russie, qui occupe 20% de l’Ukraine. “On ne va pas offrir nos terres à Poutine”, a-t-il lancé.- Frappes -Parallèlement, la Russie et l’Ukraine se sont mutuellement accusées d’avoir violé le fragile moratoire concernant les infrastructures énergétiques. Le ministère russe de la Défense a ainsi affirmé que les Ukrainiens avaient visé trois de ces installations sur le sol russe et en Crimée, une péninsule ukrainienne annexée, ce que Kiev a démenti.L’artillerie russe a tiré jeudi sur la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, privant d’électricité la plupart de ses habitants et faisant deux morts, a pour sa part dénoncé un haut responsable ukrainien auprès de l’AFP.De Paris, M. Zelensky a appelé les Etats-Unis à “réagir” après ces nouvelles frappes.Egalement présente au sommet dans la capitale française, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, tiraillée entre son soutien à Kiev et ses bonnes relations avec l’administration Trump, a de son côté espéré qu’une délégation américaine serait présente la prochaine fois, soulignant “l’importance de continuer à travailler avec les Etats-Unis pour arrêter le conflit”.Parmi les dirigeants des pays de l’Union européenne et/ou de l’Otan ayant participé à cette réunion de la “coalition des volontaires”, pour reprendre l’expression d’Emmanuel Macron, figurait aussi le vice-président turc Cevdet Yilmaz.

La Bourse de Paris recule face aux annonces douanières de Trump sur l’automobile

La Bourse de Paris a reculé jeudi après les dernières annonces de taxes douanières de Donald Trump sur l’automobile, qui ont fait dévisser les actions du secteur.Le CAC 40 a perdu 0,51% à 7.990,11 points, en baisse de 40,57 points. La veille, l’indice vedette parisien avait déjà terminé en baisse de 0,96%.”L’incertitude de la guerre commerciale pèse sur les marchés”, résume Fawad Razaqzada, analyste pour City Index. Après l’acier et l’aluminium, le président américain a poursuivi son offensive commerciale en annonçant mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles.Elles s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis” et entreront en vigueur “le 2 avril”. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.”Les chaines d’approvisionnement étant globalisées, cela va peser sur toutes les économies”, estime Lionel Melka, gérant de Swann Capital, interrogé par l’AFP.”Les acteurs du marché sont très critiques de la politique commerciale actuelle des États-Unis, qu’ils estiment peu efficaces”, selon Andreas Lipkow, analyste indépendant.Pour la suite, “la rhétorique de Donald Trump jouera un rôle important: s’il adoucit son ton, les marchés pourraient s’en trouver soulagés” sinon, “le risque d’une volatilité prolongée se profile”, explique Fawad Razaqzada, analyste de marché pour City Index.”Ces mesures pourraient suivre des schémas bien connus: menacer d’abord, négocier ensuite et finalement faire des compromis dont le président américain pourrait se parer”, veut croire Jochen Stanzl de CMC Markets.La prochaine étape est prévue le 2 avril, que le président américain appelle le “Jour de la libération” où il devrait annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneraient tous les produits importés aux États-Unis.”Tout le monde se demande qui sera le prochain concerné, cela crée énormément de déstabilisation”, selon Lionel Melka.Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français a atteint 3,47%, contre 3,49% la veille.L’automobile en déroute, sauf RenaultSans surprise, les valeurs automobiles ont flanché.Le géant Stellantis, très présent Outre-Atlantique, a cédé 4,25% à 10,91 euros l’action.Côté équipementiers, Valeo a cédé 7,76% à 9,21 euros et Forvia de 1,47% à 8,43 euros. OPMobility a perdu 4,55% à 9,44 euros.Seule exception: le titre de Renault, le constructeur automobile européen le moins exposé aux États-Unis, qui a pris 0,55% à 49,27 euros. L’annonce pourrait toutefois freiner le développement annoncé de sa marque Alpine outre-Atlantique.

Autos lead market losses after Trump tariffs

Automakers were battered Thursday and stock markets fell on both sides of the Atlantic after US President Donald Trump announced painful tariffs on imported vehicles and parts as he presses hardball trade policies many fear will spark a recession.On Wall Street, the Dow, the tech-heavy Nasdaq and the broader-based S&P 500 were all around half of one percent in the red more than two hours into trading, with General Motors giving up almost seven percent while Ford’s dip was just shy of three percent.In Tokyo, Toyota — the world’s top-selling carmaker — fell two percent, Honda shed 2.5 percent, Nissan was off 1.7 percent and Mazda dived six percent.Seoul-listed Hyundai gave up more than four percent.Among European auto firms, Volkswagen shed 1.3 percent, Porsche lost 2.6 percent, Mercedes lost 2.7 percent and BMW fell 2.5 percent, helping to push the Frankfurt DAX index down 0.7 percent.Jeep maker Stellantis lost more than four percent.  In Mumbai, India’s Tata Motors, which exports Jaguars and Land Rovers to the United States, lost more than five percent, leading analysts to speculate on where markets may be headed. “The trade war has escalated, and unsurprisingly, German carmakers are leading the declines or are among the biggest decliners today,” said StoneX Group analyst Fawad Razaqzada.”While investors see a fair chance for successful negotiations between the European Union and the US in the coming weeks, many prefer to wait for these discussions rather than speculate in advance,” suggested Jochen Stanzl, chief market analysts with CMC Markets.”Ultimately, these actions could follow familiar patterns: threats issued first, followed by negotiations, leading to compromises that the US president can proudly present,” said Stanzl.”Recent glee over the notion that Trump wouldn’t impose sector specific tariffs… (in early April) have been entirely undermined by the fact that the president has instead opted to start announcing such measures ahead of that date,” noted Joshua Mahony, analyst at Scope Markets.There had been previous indications that levies lined up for the president’s so-called “Liberation Day” on April 2 would be less severe than feared.However, the White House’s habit of alternating between tough talk and leniency has fanned uncertainty, and the latest announcement did little to soothe nerves.”What we’re going to be doing is a 25 percent tariff on all cars that are not made in the United States,” Trump said as he signed an order in the Oval Office.The move takes effect at 12:01 am Eastern time (0401 GMT) on April 3 and affects foreign-made cars and light trucks imported into America. Key automobile parts will also be hit within the month.”The move has intensified concerns about the impact on global growth and corporate profitability, particularly for carmakers in Mexico, Japan, South Korea, and Germany — key suppliers to the US market, said Daniela Sabin Hathorn, senior market analyst at Capital.com.About half of the cars sold in the United States are made within the country. Of the imported vehicles, about half come from Mexico and Canada, with Japan, South Korea and Germany also major suppliers.Japan’s government called the tariffs “extremely regrettable”, while Canadian Prime Minister Mark Carney called it a “direct attack” on his country’s workers.French Finance Minister Eric Lombard warned: “The only solution for the European Union will be to raise tariffs on American products in response.”- Key figures around 1645 GMT -New York – Dow: DOWN 0.4 percent at 42,271.33 pointsNew York – S&P 500: DOWN 0.3 percent at 5,708.51New York – Nasdaq: DOWN 0.3 percent at 17,838.09 London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 8,666.12 (close) Paris – CAC 40: DOWN 0.5 percent at 7,990.11 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.7 percent at 22,678.74 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.6 percent at 37,799.97 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.4 percent at 23,578.80 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,373.75 (close)Euro/dollar: UP at $1.0794 from $1.0757 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.2959 from $1.2891Dollar/yen: UP at 151.10 yen from 150.54 yenEuro/pound: DOWN at 83.30 pence from 83.41 penceWest Texas Intermediate: UP 0.1 percent at $69.75 per barrelBrent North Sea Crude: FLAT at $73.79 per barrel

La fonctionnalité d’achat TikTok Shop arrive lundi en France, en Allemagne et en Italie

Le réseau social TikTok prend d’assaut le e-commerce et lance lundi en France, en Allemagne et en Italie sa nouvelle fonctionnalité, baptisée TikTok Shop, qui permet de faire des achats directement dans l’application, a annoncé jeudi l’entreprise. TikTok Shop est déjà présent en Espagne et en Irlande depuis décembre 2024.Concrètement, cela permettra aux utilisateurs d’acheter des produits grâce à des liens d’achats présents dans des vidéos et des contenus en direct mais aussi à travers une boutique en ligne, sans jamais quitter l’application.Sur l’onglet boutique, les clients pourront chercher “des produits spécifiques, découvrir les promotions en cours et gérer leurs commandes, tout en accédant à des recommandations personnalisées sous forme de listes et de contenu interactif avec fonctionnalité d’achat intégrée”, a précisé TikTok. Au-delà de l’Union européenne, TikTok Shop est déjà présent dans une dizaine de pays, du Royaume-Uni à la Thaïlande en passant par l’Arabie saoudite et les Etats-Unis. En France, plusieurs marques accompagnent le lancement de TikTok Shop comme le fabricant de sacs Cabaïa ou le lunetier Izipizi. Les personnes de moins de 18 ans n’auront pas accès “au contenu comportant des liens vers des produits TikTok Shop”, a détaillé la plateforme à l’AFP, ajoutant que la boutique TikTok bénéficierait d’une “modération proactive”.Pour rappel, une commission d’enquête a été créée par des députés français sur les effets psychologiques de TikTok sur les enfants et adolescents, le réseau social étant particulièrement populaire chez les jeunes.L’arrivée de TikTok, dont la maison-mère est chinoise, dans le e-commerce inquiète par ailleurs de nombreux commerçants français.Les grandes fédérations du commerce ont demandé la semaine dernière au gouvernement que “des mesures immédiates” soient prises pour protéger les entreprises françaises face aux plateformes Temu, Shein, et TikTok Shop, accusées d’exercer “une concurrence déloyale” dans le contexte de pression douanière exercée par les Etats-Unis.   

La fonctionnalité d’achat TikTok Shop arrive lundi en France, en Allemagne et en Italie

Le réseau social TikTok prend d’assaut le e-commerce et lance lundi en France, en Allemagne et en Italie sa nouvelle fonctionnalité, baptisée TikTok Shop, qui permet de faire des achats directement dans l’application, a annoncé jeudi l’entreprise. TikTok Shop est déjà présent en Espagne et en Irlande depuis décembre 2024.Concrètement, cela permettra aux utilisateurs d’acheter des produits grâce à des liens d’achats présents dans des vidéos et des contenus en direct mais aussi à travers une boutique en ligne, sans jamais quitter l’application.Sur l’onglet boutique, les clients pourront chercher “des produits spécifiques, découvrir les promotions en cours et gérer leurs commandes, tout en accédant à des recommandations personnalisées sous forme de listes et de contenu interactif avec fonctionnalité d’achat intégrée”, a précisé TikTok. Au-delà de l’Union européenne, TikTok Shop est déjà présent dans une dizaine de pays, du Royaume-Uni à la Thaïlande en passant par l’Arabie saoudite et les Etats-Unis. En France, plusieurs marques accompagnent le lancement de TikTok Shop comme le fabricant de sacs Cabaïa ou le lunetier Izipizi. Les personnes de moins de 18 ans n’auront pas accès “au contenu comportant des liens vers des produits TikTok Shop”, a détaillé la plateforme à l’AFP, ajoutant que la boutique TikTok bénéficierait d’une “modération proactive”.Pour rappel, une commission d’enquête a été créée par des députés français sur les effets psychologiques de TikTok sur les enfants et adolescents, le réseau social étant particulièrement populaire chez les jeunes.L’arrivée de TikTok, dont la maison-mère est chinoise, dans le e-commerce inquiète par ailleurs de nombreux commerçants français.Les grandes fédérations du commerce ont demandé la semaine dernière au gouvernement que “des mesures immédiates” soient prises pour protéger les entreprises françaises face aux plateformes Temu, Shein, et TikTok Shop, accusées d’exercer “une concurrence déloyale” dans le contexte de pression douanière exercée par les Etats-Unis.   

Sudan paramilitaries vow ‘no surrender’ after Khartoum reversesThu, 27 Mar 2025 17:03:43 GMT

Sudan’s paramilitary Rapid Support Forces vowed on Thursday there would be “no retreat and no surrender” and said they had “repositioned” forces, after rival army troops recaptured nearly all of central Khartoum.From inside the recaptured presidential palace, Sudan’s army chief Abdel Fattah al-Burhan, at war with his former deputy, RSF commander Mohamed Hamdan Daglo since …

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La BBC lance un vaste sondage auprès de son public sur son avenir

La BBC va interroger son public sur son avenir dans ce qu’elle décrit comme “le plus grand sondage jamais entrepris” depuis sa création, a annoncé jeudi le groupe audiovisuel public britannique.Ce dernier a été sous le feu des critiques ces dernières années pour sa gestion de plusieurs scandales à caractère sexuel, qui ont choqué le pays.Plus récemment, il a dû présenter des excuses après la publication d’un reportage dans la bande de Gaza, narré par le fils d’un membre du gouvernement du Hamas palestinien. La BBC a reconnu de “graves manquements”.Jeudi, le groupe a annoncé la diffusion à ses utilisateurs d’un questionnaire “Our BBC, our future”, afin de son sonder le public vivant au Royaume-Uni sur ses attentes, actuelles et futures.”En participant à ce court questionnaire, les gens pourront nous dire ce qu’ils veulent que la BBC offre, ce que nous faisons bien, ce que nous pourrions améliorer et sur quoi ils veulent que nous nous concentrions dans les années à venir”, a déclaré son directeur général Tim Davie, cité dans un communiqué.La BBC espère recevoir “au moins un million” de réponses. Les résultats du questionnaire seront publiés dans le courant de l’année.Cette enquête est lancée avant la révision prochaine de la Charte royale de la société. Elle définit les objectifs et le cahier des charges de la BBC et détermine la redevance, principale source de financement de la BBC et garantie de son indépendance. La charte actuelle est valable jusqu’en 2027.La BBC est confrontée à la concurrence croissante des plateformes numériques ainsi qu’à une remise en question grandissante de son mode de financement. Elle a pâti notamment de la forte inflation et du gel pendant deux ans de la redevance.Le gouvernement s’est engagé à augmenter cette redevance en fonction de l’inflation chaque année jusqu’en 2027, en commençant par une hausse de 169,50 livres (200 euros) à 174,50 livres (208 euros) le mois prochain.La BBC, premier média au Royaume-Uni (TV, radio et web), indique toucher en moyenne quelque 85% des adultes au Royaume-Uni par semaine, et 95% par mois.

La BBC lance un vaste sondage auprès de son public sur son avenir

La BBC va interroger son public sur son avenir dans ce qu’elle décrit comme “le plus grand sondage jamais entrepris” depuis sa création, a annoncé jeudi le groupe audiovisuel public britannique.Ce dernier a été sous le feu des critiques ces dernières années pour sa gestion de plusieurs scandales à caractère sexuel, qui ont choqué le pays.Plus récemment, il a dû présenter des excuses après la publication d’un reportage dans la bande de Gaza, narré par le fils d’un membre du gouvernement du Hamas palestinien. La BBC a reconnu de “graves manquements”.Jeudi, le groupe a annoncé la diffusion à ses utilisateurs d’un questionnaire “Our BBC, our future”, afin de son sonder le public vivant au Royaume-Uni sur ses attentes, actuelles et futures.”En participant à ce court questionnaire, les gens pourront nous dire ce qu’ils veulent que la BBC offre, ce que nous faisons bien, ce que nous pourrions améliorer et sur quoi ils veulent que nous nous concentrions dans les années à venir”, a déclaré son directeur général Tim Davie, cité dans un communiqué.La BBC espère recevoir “au moins un million” de réponses. Les résultats du questionnaire seront publiés dans le courant de l’année.Cette enquête est lancée avant la révision prochaine de la Charte royale de la société. Elle définit les objectifs et le cahier des charges de la BBC et détermine la redevance, principale source de financement de la BBC et garantie de son indépendance. La charte actuelle est valable jusqu’en 2027.La BBC est confrontée à la concurrence croissante des plateformes numériques ainsi qu’à une remise en question grandissante de son mode de financement. Elle a pâti notamment de la forte inflation et du gel pendant deux ans de la redevance.Le gouvernement s’est engagé à augmenter cette redevance en fonction de l’inflation chaque année jusqu’en 2027, en commençant par une hausse de 169,50 livres (200 euros) à 174,50 livres (208 euros) le mois prochain.La BBC, premier média au Royaume-Uni (TV, radio et web), indique toucher en moyenne quelque 85% des adultes au Royaume-Uni par semaine, et 95% par mois.

Algérie: cinq ans de prison ferme pour l’écrivain Sansal, au coeur de la crise avec Paris

Un tribunal algérien a condamné jeudi à cinq ans de prison ferme l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre et au coeur de la plus grave crise diplomatique entre Paris et Alger depuis des décennies.Le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, a décidé “en présence de l’accusé, une peine de cinq ans de réclusion ferme”, soit la moitié de la peine requise par le Parquet, selon un correspondant de l’AFP présent dans la salle.L’écrivain, reconnaissable jusqu’alors à son catogan, est apparu à la barre, les cheveux rasés (comme tout détenu en Algérie), en veste verte, sans menottes, semblant plutôt en forme alors qu’il souffre d’un cancer, selon la même source.M. Sansal, 80 ans selon son éditeur Gallimard, était accusé notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire pour avoir repris à son compte, dans le média français d’extrême droite “Frontières”, la position du Maroc selon laquelle d’amples portions du pays auraient été amputées au profit de l’Algérie, sous la colonisation française. Son arrestation, le 16 novembre à Alger, avait aggravé de fortes tensions bilatérales provoquées, l’été dernier, par un revirement français en faveur de la position marocaine sur l’épineux dossier du Sahara occidental.- “un homme libre” -Avant son incarcération, M. Sansal, un ancien haut fonctionnaire algérien, voix critique du pouvoir, faisait des allers-retours fréquents en Algérie, où ses livres sont vendus librement.Peu connu en France auparavant, M. Sansal y bénéficie d’un vaste élan de soutien. Son avocat français François Zimeray a appelé le président algérien Abdelmadjid Tebboune à le gracier compte tenu de “son âge et état de santé”. M. Sansal, qui risquait au démarrage des poursuites à son encontre une peine de réclusion à perpétuité, dispose de 10 jours pour faire appel.Le président français Emmanuel Macron a dit “souhaiter vivement” qu’il puisse “redevenir un homme libre”. “Je sais pouvoir compter sur à la fois le bon sens et l’humanité des autorités algériennes pour prendre une telle décision”, a-t-il ajouté.Après le sévère réquisitoire, M. Macron avait dit sa confiance dans “la clairvoyance” de son homologue Tebboune, qui sait “que tout ça (les accusations) n’est pas sérieux”.Lors de son procès où il s’est défendu sans avocat, M. Sansal a nié toute intention de porter atteinte à son pays, expliquant avoir exercé sa “liberté d’expression”, tout en admettant avoir sous-estimé la portée de ses déclarations, selon un média algérien assistant à l’audience. – Un “apaisement” -Samedi dernier, M. Tebboune avait lancé des signaux d’apaisement en direction de Paris, estimant que le contentieux était “entre de bonnes mains”, avec comme “unique point de repère” Emmanuel Macron ou toute personne déléguée sur l’affaire, comme son chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot.Selon le site algérien TSA, citant “deux sources”, une visite de M. Barrot à Alger est “en préparation” en vue d’un “apaisement”. Sur le Sahara occidental, déclencheur de la brouille bilatérale, M. Tebboune avait tenu des propos mesurés dénonçant surtout des visites de responsables français dans ce territoire au statut non défini à l’ONU et évoquant un “moment d’incompréhension” avec Paris.L’Algérie a retiré son ambassadeur à Paris depuis fin juillet quand Paris a apporté son soutien à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour ce territoire contrôlé de facto à 80% par Rabat mais revendiqué depuis un demi-siècle par les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.M. Tebboune souhaite une “issue rapide et honorable” à la crise avec Paris, selon l’expert Hasni Abidi, évoquant une possible grâce présidentielle. Régler le cas Sansal permettrait à M. Macron de reprendre la main sur un dossier “monopolisé par son ministre de l’Intérieur” Bruno Retailleau, selon M. Abidi.Alger a accusé d'”algérophobie” la droite et l’extrême droite françaises, qui ont multiplié les appels à sévir, voire rompre avec l’Algérie. M. Retailleau, en campagne pour la présidence des Républicains (droite) est à la pointe de cette bataille.Ce ministre a menacé d’une “riposte graduée”, après le refoulement par l’Algérie d’influenceurs algériens expulsés de France et suite à un attentat meurtrier, commis en février en France par un Algérien, objet d’obligations de quitter le territoire rejetées par Alger.