Pour Trump, l’Europe vise à “entuber” les Etats-Unis
Les pères fondateurs de l’Europe ont dû se retourner dans leurs tombes. En assénant mercredi que la construction européenne visait à “entuber” les Etats-Unis, Donald Trump s’en est de nouveau pris à des alliés historiques, tout en les menaçant de droits de douane de 25%.”J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les Etats-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus”, a lancé le président républicain en réunissant pour la première fois son cabinet à la Maison Blanche.Comme à son habitude, Donald Trump s’embarrasse peu de l’histoire ni des détails, faisant fi par exemple du fait que le projet européen a été historiquement soutenu par Washington ou que la construction européenne a été promue comme une réponse aux deux conflits mondiaux qui ont ravagé le continent.M. Trump a applaudi le Royaume-Uni lorsqu’il a quitté l’Union européenne et a adopté une politique de “l’Amérique d’abord”, s’engageant à poursuivre l’intérêt des Etats-Unis au-dessus de tout autre concept ou partenariat.Le président américain, qui se décrit lui-même comme un pur négociateur, a une approche transactionnelle de la diplomatie et se méfie par principe de tous les formats multilatéraux. Pour lui, l’Union européenne est, avant tout, un adversaire sur le plan commercial.Depuis son retour au pouvoir, il ne cesse d’attaquer les Européens avec une rare virulence.Peu lui importe que le président français Emmanuel Macron se soit rendu lundi à Washington, où il a redoublé d’amabilités, tout en exhortant son homologue à ne pas lancer de guerre commerciale.”Nous avons pris la décision, et nous l’annoncerons prochainement, ce sera 25%”, a assuré le président américain à propos des futurs droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril.La Commission européenne a aussitôt réagi en affirmant que “l’UE a été une aubaine pour les Etats-Unis”, et qu’elle réagira “fermement et immédiatement” à de nouvelles taxes douanières, selon un communiqué.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a aussi rétorqué jeudi que l’UE n’avait “pas été créée pour entuber qui que ce soit”. “Bien au contraire” a ajouté le dirigeant dont le pays assure jusqu’en juin la présidence tournante de l’UE.Le ministre français de l’Economie Eric Lombard a, pour sa part, averti jeudi que “l’UE fera de même” si les Américains maintiennent des hausses sur les droits de douane.- Garanties de sécurité -Mi-février à Munich, le vice-président américain JD Vance avait sidéré les Européens en critiquant avec virulence leurs modèles politiques.Il avait en particulier reproché aux pays européens un “recul” de la liberté d’expression et d’avoir un “gros problème d’immigration”, épousant les vues de partis d’extrême droite dans un discours qui avait laissé de côté les menaces liées à la Russie ou à la Chine.Mercredi, Donald Trump a lui répété ses griefs à l’encontre de l’UE, estimant que les Européens “n’acceptaient pas (les) voitures ou (les) produits agricoles” venus des Etats-Unis.Le président américain a aussi une nouvelle fois reproché aux Européens de ne pas avoir suffisamment contribué à l’aide à l’Ukraine, tout en saluant la proposition franco-britannique d’envoi de “forces de maintien de la paix” dans le pays, une fois le conflit avec la Russie terminé. Il a martelé que c’était aux Européens, pas aux Etats-Unis, de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine dans le cadre d’un règlement de la guerre, à l’avant-veille d’une visite à Washington du président Volodymyr Zelensky.”Nous allons demander à l’Europe de le faire parce que, vous savez, l’Europe est leur voisin immédiat, mais nous allons nous assurer que tout se passe bien”, a-t-il dit devant les caméras.A l’ONU lundi, les Etats-Unis s’étaient rangés avec la Russie pour faire adopter une résolution appelant à une fin rapide de la guerre en Ukraine mais sans mention de son intégrité territoriale, s’opposant ainsi aux Européens.Entretemps, la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas, actuellement en visite à Washington, ne rencontrera finalement pas le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio en raison de “problèmes d’agenda”, a indiqué l’UE mercredi.Mme Kallas avait annoncé lundi qu’elle se rendrait aux Etats-Unis “pour rencontrer Marco Rubio et d’autres représentants”, estimant qu’il était important d’avoir “autant d’interactions que possible avec la nouvelle administration américaine”.
Immobilier: les prix des logements anciens terminent 2024 en baisse de 2,1%
Le marché immobilier ancien a connu en 2024 une deuxième année consécutive de baisse des prix, avec un repli de 2,1% au quatrième trimestre sur un an, mais à un “rythme moins soutenu” qu’au début de l’année.Les données provisoires de l’indice Notaires-Insee de référence, publié jeudi, révèlent en fin d’année un “rythme moins soutenu” de baisse annuelle des prix des logements anciens par rapport aux trois trimestres précédents.Sur un an, le repli était de 3,9% au troisième trimestre, de 4,9% au deuxième trimestre et de 5,2% au premier trimestre. Il s’agit cependant du sixième trimestre consécutif de recul des prix en comparaison annuelle.Après une “première période de l’année où le marché s’est corrigé en volume et en prix”, l’immobilier ancien a connu une deuxième période marquée par “quatre baisses de taux successives, qui ont permis d’enrayer la chute des volumes et des prix” et d’atteindre “un pallier de stabilisation”, souligne Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). A partir de fin 2022, la brutale remontée des taux d’intérêt avait commencé à mettre un coup d’arrêt aux projets d’achats de nombreux ménages français, ce qui a bloqué tous les pans du logement en France: neuf, ancien, locations. Par rapport au troisième trimestre, les prix des logements anciens sont restés quasi stables (+0,1%) au dernier trimestre 2024. Entre juillet et septembre 2024, les prix avaient déjà stagné (-0,1%), faisant une pause après six trimestres de baisse (en comparaison trimestrielle).Loïc Cantin se demande encore si le deuxième semestre a connu un effet de “rattrapage des transactions laissées de côté par les ménages contraints par la hausse des taux d’intérêt”, ce qui ne “correspondrait pas forcément à un redémarrage du marché”. – Marché encore fragile -“C’est un marché immobilier fragile, qui semble se stabiliser”, a commenté Elodie Fremont, présidente de la commission “statistiques immobilières” des notaires du Grand Paris, lors d’une conférence de presse. Le nombre de ventes réalisées au cours de l’année 2024 a encore diminué par rapport à l’année précédente, de 9% pour tomber à 792.000 transactions. Mais il a cessé de reculer au dernier trimestre et retrouve “le niveau de juin 2024”, un rebond qui “fait suite à une baisse continue depuis fin septembre 2021”, analyse l’Insee. 792.000 ventes, “cela représente une baisse de 29% par rapport à 2022”, relève Elodie Fremont, signe d’une “crise qui dure, qui s’est endurcie, qui s’est allongée” et que les professionnels de l’immobilier n’avaient “pas vu venir de façon aussi brutale et aussi profonde”.Pour 2025, Loïc Cantin s’attend à un “redémarrage lent, progressif, mais certain”. “Ce n’est pas l’euphorie” et le nombre de transactions devraient rester autour de “800.000 à 850.000 ventes à horizon 2025”, selon lui.Dans le détail, les prix des appartements ont diminué de 1,8% au dernier trimestre sur un an, et ceux des maisons de 2,3%. En comparaison trimestrielle, c’est la hausse de 0,3% des prix des appartements qui contribue à maintenir les prix globaux quasi stables. En Ile-de-France, les prix des logements anciens ont légèrement reculé de 0,2% sur un trimestre et de 3,6% sur un an, tandis que dans les autres régions ils sont restés quasi stables à +0,1% sur un trimestre et ont baissé de 1,7% sur un an.Les ventes réalisées en Ile-de-France en 2024 ont chuté de 13% en un an et même de 36% en deux ans, à 102.850, selon les chiffres des Notaires du Grand Paris. “On espère qu’on est arrivé aux niveaux les plus bas et qu’on tend vers la stabilisation de l’activité, c’est ce qui semble se confirmer sur les indicateurs prévisionnels pour avril 2025”, estime Elodie Fremont.Après estimations des plus-values, les Notaires du Grand Paris constatent que la baisse des prix observée en 2023 et 2024 a pu faire perdre de l’argent à la revente d’un logement au bout de cinq ans. Les plus-values restent “généralisées pour les reventes à 10 ans”.Â
Stock markets struggle as Trump tariffs target EU
Stock markets struggled Thursday after US President Donald Trump’s latest tariffs salvo, this time against the European Union, while earnings from chip titan Nvidia failed to impress despite another record performance.Hong Kong went above 24,000 points for the first time since 2022, thanks to another outstanding performance by Chinese tech giants.But traders soon took their cash off the table and the market ended in the red, scenes mirrored elsewhere in Asia. Europe was a similar story awaiting Wall Street’s reopening.”As concerns swirls about the latest tariff threats emanating from the White House… caution remains the name of the game amid a murky outlook for the global economy,” said Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown.Trump warned Wednesday that he would hit the European Union with 25 percent tariffs.However, he caused some confusion over the timing and extent of other measures announced against Canada and Mexico, with analysts saying there was still some debate on whether he would delay implementation or water down his plans.The threat against Europe came after Trump went back on the offensive over trade and signed a memo last weekend calling for curbs on Chinese investments in industries including technology and critical infrastructure, healthcare and energy.Thursday saw some big share price movements among major companies.While the Tokyo exchange closed higher, 7-Eleven owner Seven & i tumbled 11 percent after the convenience store giant said its founding family had failed to put together a white-knight buyout.The firm rejected an offer last year worth nearly $40 billion from Canadian rival Alimentation Couche-Tard, which would have been the biggest foreign buyout of a Japanese firm.In London, engine maker Rolls-Royce surged 19 percent while advertising giant WPP slumped 15 percent as traders reacted to earnings updates from the pair.There was no spark from earnings at Nvidia, seen as a bellwether for the artificial intelligence revolution, despite the firm reporting record revenue for the fourth quarter.- Key figures around 1100 GMT -London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,752.49 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.2 percent at 8,124.49Frankfurt – DAX: DOWN 0.8 percent at 22,611.12 Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 38,256.17 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.3 percent at 23,718.29 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,388.06 (close)New York – Dow: DOWN 0.4 percent at 43,433.12 (close)Euro/dollar: UP at $1.0485 from $1.0480 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.2685 from $1.2672Dollar/yen: UP at 149.80 from 149.13 yenEuro/pound: DOWN at 82.66 pence from 82.70 pence Brent North Sea Crude: UP 0.9 percent at $73.20 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.9 percent at $69.24 per barrel
US cuts overseas aid contracts by more than 90%
The United States has slashed its multi-year aid contracts by 92 percent, as it sought around $60 billion in savings in development and overseas humanitarian programs, the State Department said Wednesday.President Donald Trump signed an executive order on his first day in office, demanding a 90-day freeze on all US foreign aid to give his administration time to review overseas spending, with an eye to gutting programs not aligned with his “America First” agenda.A federal judge had given the Trump administration on Tuesday less than two days to unfreeze all aid after a previous court order issued nearly two weeks earlier went ignored.But the Trump administration filed an emergency petition to the US Supreme Court, which issued an administrative stay late Wednesday, pausing the lower court’s order.”At the conclusion of a process led by USAID leadership, including tranches personally reviewed by Secretary (Marco) Rubio, nearly 5,800 awards with $54 billion in value remaining were identified for elimination as part of the America First agenda — a 92 percent reduction,” a State Department spokesperson said in a statement.The administration’s review in part targeted multi-year foreign assistance contracts awarded by the US Agency for International Development (USAID), with the vast majority eliminated during its course.It also looked at more than 9,100 grants involving foreign assistance, valued at more than $15.9 billion. Following the review, 4,100 grants worth almost $4.4 billion were targeted to be eliminated, a 28 percent reduction. “These commonsense eliminations will allow the bureaus, along with their contracting and grants officers, to focus on remaining programs, find additional efficiencies and tailor subsequent programs more closely to the Administration’s America First priorities,” the State Department statement said.USAID distributes US humanitarian aid around the world, with health and emergency programs in around 120 countries.Programs that were not cut included food assistance, life-saving medical treatments for diseases like HIV and malaria, and support for countries including Haiti, Cuba, Venezuela and Lebanon, among others, the State Department spokesperson said.Late Wednesday, US Supreme Court Chief Justice John Roberts issued the administrative stay, which grants the Trump administration temporary reprieve from having to unfreeze around $2 billion in payments for overdue foreign aid.The decision also gives the court more time to consider the matter.- ‘Bankrupt’ without cuts -USAID, created after a bill passed by Congress in 1961, had a workforce of more than 10,000 employees before the freeze, which sparked shock and dismay among personnel.During his election campaign, Trump promised to slash federal government spending and bureaucracy, a task he bestowed upon his top donor and close advisor Elon Musk, as part of the newly created Department of Government Efficiency (DOGE).Trump has said USAID was “run by radical lunatics” while Musk has described it as a “criminal organization” needing to be put “through the woodchipper.”The agency announced on February 23 that it was laying off 1,600 of its employees in the United States and placing most of the remaining staff on administrative leave.Musk, the world’s richest person, spoke about the controversial DOGE program at Trump’s first cabinet meeting Wednesday. “If we don’t do this, America will go bankrupt,” the tech tycoon told cabinet members, adding that he was “taking a lot of flak, and getting a lot of death threats.” One-third of his DOGE staff resigned in protest on Tuesday after he engineered a mass email to the federal government’s two million workers, ordering them to justify their work or risk being fired.US media reported that some cabinet members had expressed frustration over the DOGE emails, but Trump insisted at the cabinet meeting that his team was “thrilled” with Musk.Trump also signed an executive order on Wednesday broadening DOGE’s power to review federal spending on contracts, grants and loans.The order said it “commences a transformation in Federal spending” and called for a number of changes, including a “credit card freeze.””To the maximum extent permitted by law, all credit cards held by agency employees shall be treated as frozen for 30 days from the date of this order.”The freeze does not extend to staff in critical services such as “disaster relief or natural disaster response benefits.”
Dernier tour de piste sur C8 pour Cyril Hanouna, qui doit dévoiler ses projets
Il a promis de l’annoncer lors de la dernière de “Touche pas à mon poste” sur C8: autant adulé que décrié, l’animateur Cyril Hanouna doit dévoiler jeudi soir ses projets, après l’arrêt de sa chaîne vendredi sur la télévision numérique terrestre (TNT).”Ca y est, la décision est prise”, a déclaré le présentateur de TPMP dans la matinée à CNews, ménageant le suspense. C8, comme NRJ12, vont s’éteindre vendredi soir à minuit, en raison du non-renouvellement de leurs fréquences par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.Cela est largement dû pour C8 aux “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de “Baba”, surnom de Hanouna.Mais “mon seul objectif est clair, c’est bien entendu continuer: on va faire une autre émission ou la même”, affirme l’intéressé. TPMP, dont le concept remonte à 2010, revendique chaque jour en moyenne “deux millions et demi” de téléspectateurs.Le programme a même atteint un “record historique” mercredi soir, avec 2,8 millions de téléspectateurs sur sa dernière partie, faisant de C8 la deuxième chaîne nationale.Hanouna révèlera sa piste d’atterrissage jeudi lors d’une soirée spéciale en direct, “TPMP Toute la vérité”, où il répondra à des questions des téléspectateurs.En fin de soirée, il a promis de convoyer en van ses chroniqueurs jusqu’à leur nouveau port d’attache, tenu secret.- Direction M6 ou Canal+ ? -Deux options se dégagent: rester au sein du groupe Canal+ en migrant sur CStar, chaîne gratuite de la TNT, ou rejoindre le groupe M6.Des discussions ont été menées depuis plusieurs semaines pour de possibles émissions à partir de la rentrée prochaine sur la chaîne W9 et la station Fun Radio appartenant à M6. Il s’agit d’un “projet de divertissement”, “pas un projet sociétal ou politique”, donc “c’est quelque chose de très différent de ce que fait aujourd’hui Cyril”, selon le directeur général des activités audio du groupe, Régis Ravanas.Mais cette piste suscite des résistances internes, notamment des journalistes, en raison de la personnalité polémique de l’animateur. “S’il vient, je m’en vais”, avait lâché fin janvier Karine Le Marchand, star de M6. Mais les deux animateurs semblent avoir depuis enterré la hache de guerre. “On a pu lui faire du mal. Je lui présente mes excuses”, a déclaré mardi la figure de C8. Karine Le Marchand en a aussitôt “pris acte” et indiqué qu’elle resterait “vigilante”.”J’ai échangé avec la direction du groupe qui a su me rassurer”, a-t-elle affirmé jeudi matin sur France Inter, précisant qu’elle ne ferait plus obstacle à une éventuelle arrivée de Cyril Hanouna. L’autre voie pour l’animateur pourrait être celle d’une arrivée sur CStar, chaîne musicale de Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, à qui il clame son amitié indéfectible et qui pourrait lui laisser potentiellement davantage de liberté que M6. Ses critères de choix? “Préserver le maximum d’emplois”, dit-il. Il restera quoi qu’il en soit les après-midis des prochains mois à l’antenne d’Europe 1, également dans l’escarcelle de Vincent Bolloré.  – “Fanzouzes” mobilisés -Hanouna a cependant livré deux autres “destinations” possibles pour l’après-C8: “chez moi”, ce qui “voudra dire que je vais monter moi-même ma chaîne”, ou “un autre endroit pour me consacrer à autre chose, peut-être pourquoi pas 2027″, année d’élection présidentielle.C’est que Hanouna a, au fil des années, de plus en plus investi les sujets politiques et invité nombre de personnalités de la droite et de l’extrême droite. Il est boycotté par une partie de la gauche.”C’est quoi ces histoires de candidature à la présidentielle?”, l’a interrogé la semaine dernière Jordan Bardella (RN). “On se verra” et “on en parlera”, lui a répondu Hanouna, lors d’une édition de TPMP.”Les Français se souviendront en 2027″ de l’arrêt de C8, a-t-il lancé jeudi matin.L’animateur semble toutefois privilégier à ce stade ses “fanzouzes” qui ne ratent aucune de ses émissions et qu’il ne cesse de rassurer sur la suite.La fin de TPMP, “c’est l’horreur, c’est injuste”, se lamentait il y a quelques jours Sylvia Dornier, 62 ans, dans la queue pour assister à un des derniers numéros. Et de promettre: “On le suivra sur une autre chaîne”.
Le Kirghizstan annonce échanger des territoires contestés avec le Tadjikistan
Le Kirghizstan a annoncé jeudi un échange de territoires disputés depuis la chute de l’Union soviétique avec le Tadjikistan, trois mois après un accord historique pour mettre fin au conflit autour de la dernière frontière contestée d’Asie centrale.Selon un décompte détaillé du chef des services secrets kirghiz, le Kirghizstan recevra environ 25 kilomètres carrés du Tadjikistan, contre des terres d’une superficie équivalente ou un meilleur accès à des ressources hydriques partagées dans ces zones parsemées d’enclaves où ont eu lieu des conflits meurtriers, notamment pour le contrôle de l’eau.L’accord doit encore être signé à une date inconnue par les chefs d’Etats kirghiz Sadyr Japarov et tadjik Emomali Rakhmon.Plusieurs routes controversées ont par ailleurs été déclarées neutres et “seront utilisées par les deux parties”, ainsi que des puits de pétrole, a déclaré Kamtchybek Tachiev, le chef des services secrets kirghiz, devant le Parlement.Le Tadjikistan, où l’information reste étroitement contrôlée, n’a encore rien annoncé mais réagit généralement après le Kirghizstan.- Accès à l’eau -Cet accord frontalier s’inscrit dans un contexte d’amélioration générale des relations longtemps minées par les rivalités entre les cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan).Ces dernières années, elles ont tour à tour annoncé des accords frontaliers, qui doivent faciliter les échanges commerciaux et assurer la stabilité de cette région stratégique et riche en ressources naturelles entre l’Europe et la Chine.Jeudi, le Kirghizstan a révélé avoir trouvé un accord avec le Tadjikistan sur une zone autour d’un canal crucial pour l’agriculture dans ces régions pauvres et rurales, où des routes entrelacées entre des villages faisaient office de séparation officieuse, créant de multiples enclaves.L’Asie centrale fait face à un stress hydrique croissant aggravé, selon les scientifiques, par le changement climatique, phénomène particulièrement ressenti dans cette région enclavée de 80 millions d’habitants largement recouverte de déserts et de montagnes.Les autorités vont déplacer des habitants des villages échangés, dont certains seront détruits et reconstruits, a précisé Kamtchybek Tachiev.De plus, l’échange doit assurer l’utilisation “sans entrave des installations agricoles et énergétiques” situées de part et d’autre de la frontière entre le sud du Kirghizstan et le nord du Tadjikistan.Après l’annonce d’un accord fin décembre, les chefs des services secrets kirghiz Kamtchybek Tachiev et tadjiks Saïmoumine Iatimov avaient paraphé la semaine dernière les documents.”Les documents ont été déclassifiés, le Parlement va les examiner, puis les présidents les signeront et les ratifieront ensuite. La version finale (de l’accord) sera signée par les chefs des deux États”, a poursuivi M. Tachiev.- Sans la Russie -Dans la foulée d’un conflit en 2022, le Kirghizstan et le Tadjikistan avaient annoncé se réarmer, faisant craindre une reprise des hostilités, avant un réchauffement diplomatique depuis 2023 entre ces deux nations parmi les plus montagneuses au monde.La frontière kirghizo-tadjike reste fermée depuis près de quatre ans mais la réussite des négociations pourrait ouvrir la voie à son ouverture prochaine. Les dirigeant du Tadjikistan, Kirghizstan et de l’Ouzbékistan doivent se réunir le 31 mars en territoire tadjik pour un sommet historique non loin de ces zones longtemps contestées.Le tracé sinueux de la frontière d’environ 1.000 kilomètres entre le Kirghizstan et le Tadjikistan avait été réalisé à l’époque soviétique et n’était alors qu’une simple délimitation administrative.Les négociations pour les tronçons problématiques n’aboutissaient pas pendant des années car le Tadjikistan se basait sur des cartes des années 1920-1930 et le Kirghizstan s’appuyait sur des cartes plus tardives.Les deux derniers principaux conflits tadjiko-kirghiz, au printemps 2021 et à l’automne 2022, avaient officiellement coûté la vie à plus de 150 personnes, dont de nombreux civils et des villages avaient été ravagés dans les régions kirghize de Batken et tadjike de Soughd.Cet accord entre ces deux pays alliés de la Russie et membres d’un bloc militaire commun avec Moscou, l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), a mis du temps à se dessiner.La Russie, qui maintient des bases militaires au Kirghizstan et au Tadjikistan, n’a jamais officiellement participé aux négociations entre Bichkek et Douchanbé et l’OTSC n’a pas envoyé de troupes de maintien de la paix.
Mort de Rémi Fraisse: la CEDH condamne la France pour violation du droit à la vie
La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné jeudi la France pour l’opération de maintien de l’ordre menée par la gendarmerie qui avait provoqué la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, en 2014 lors d’affrontements autour du chantier du barrage de Sivens (Tarn).Dans un arrêt long de 56 pages, la Cour estime que “le niveau de protection requis” pour parer aux risques posés par le “recours à une force potentiellement meurtrière” n’a pas été “garanti”, et souligne les “lacunes du cadre juridique et administratif alors applicable” et les “défaillances” dans “la préparation et la conduite des opérations” de gendarmerie.La CEDH souligne que la France était le “seul pays à utiliser de pareilles munitions”, des grenades offensives OF-F1 “d’une dangerosité exceptionnelle”, pour des opérations de maintien de l’ordre. Le recours à cette arme était “problématique”, “en raison de l’absence d’un cadre d’emploi précis (…) prévoyant a minima une formation sur sa dangerosité, sur les dommages susceptibles d’être occasionnés (…) et le respect d’une distance de sécurité”.Elle rappelle que les gendarmes avaient agi dans l’obscurité, leur matériel d’éclairage étant “très insuffisant” et “de faible autonomie”. Et le haut-parleur utilisé pour les sommations “s’est avéré défectueux”.- “Absence de l’autorité civile” -Elle pointe aussi “les défaillances de la chaîne de commandement, en particulier l’absence de l’autorité civile sur les lieux”. Le préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme, avait délégué l’autorité civile à un commandant qui avait lui-même quitté les lieux en début de soirée.”Il aura fallu plus de dix ans et l’appui de la Cour européenne des droits de l’Homme pour que la responsabilité de l’Etat français dans la mort de Rémi Fraisse soit enfin reconnue. Que de temps perdu”, a réagi auprès de l’AFP Patrice Spinosi, avocat de Jean-Pierre Fraisse, le père de la victime.”Le recours inapproprié à la force lors des manifestations contre le barrage de Sivens est désormais acquis. Pour éviter de nouvelles condamnations, la France doit maintenant tirer toutes les conséquences de cette décision et revoir en profondeur sa politique de maintien de l’ordre”, a-t-il ajouté.”Les membres du gouvernement de l’époque qui ont donné les ordres ont la responsabilité la mort de Rémi”, a déclaré dans un communiqué Arié Alimi, autre avocat de Jean-Pierre Fraisse. “La France ne sort pas grandie de cette affaire. Elle le serait si elle mettait tout en Å“uvre pour que de tels faits ne se reproduisent pas.”Paris devra verser des sommes allant de 5.600 à 16.000 euros aux proches de Rémi Fraisse, en réparation du “dommage moral”.- “Aucun manquement à l’indépendance” -La CEDH était également invitée à se prononcer sur un deuxième aspect, à savoir si l’enquête pénale avait bien été “approfondie, indépendante et impartiale”.La cour de Strasbourg juge ici que la procédure “n’est entachée d’aucun manquement à l’indépendance et à l’impartialité”. Elle rappelle que si l’enquête avait initialement été confiée à la gendarmerie de Gaillac, proche du site de Sivens, alimentant des soupçons de collusion, elle avait rapidement été transférée ensuite à la section de recherches de Toulouse.La CEDH salue particulièrement “la qualité des investigations réalisées par le Défenseur des droits”, qui avait notamment “auditionné le préfet et recueilli les réponses de son directeur de cabinet”, auditions qui n’avaient pas été réalisées dans le cadre de l’enquête judiciaire.Elle relève par ailleurs que des “modifications substantielles” ont été instaurées face aux “lacunes législatives et réglementaires, organisationnelles et opérationnelles” relevées au cours de l’enquête.A l’époque, ces lacunes n’avaient cependant pas été considérées comme constituant des infractions pénales. Aucun procès n’avait été organisé à l’issue de l’enquête des juges d’instruction qui s’était soldée par un non-lieu.”Cela n’arrive jamais. Quand quelqu’un meurt, normalement, il y a un procès”, confiait à l’AFP Claire Dujardin, avocate de membres de la famille, peu avant la décision de la CEDH.Rémi Fraisse avait été tué par l’explosion d’une grenade offensive lancée par un gendarme lors d’affrontements avec des militants écologistes, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014.Selon ses proches, le jeune botaniste était “foncièrement pacifiste”, et éloigné de toute activité militante.
L’acteur Gene Hackman et sa femme retrouvés morts à leur domicile
L’acteur multi-oscarisé américain Gene Hackman et son épouse, la pianiste classique Betsy Arakawa, ont été retrouvés morts mercredi à leur domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, ont annoncé jeudi plusieurs médias américains.Le bureau du shérif du comté de Santa Fé, cité par plusieurs médias, n’a pas précisé la cause du décès du couple, mais a indiqué n’avoir pas trouvé de trace d’un acte criminel. Le cadavre de leur chien a également été retrouvé à leur domicile.Considéré comme un géant d’Hollywood, Gene Hackman, était âgé de 95 ans, et était apparu pour la dernière fois à l’écran dans le film “Bienvenue à Mooseport” (2004). Son épouse était elle âgée de 63 ans.Né le 30 janvier 1930, l’acteur avait remporté deux Oscars, notamment celui du meilleur acteur en 1971  pour son rôle dans “French Connection”, où il campait le légendaire flic Jimmy “Popeye” Doyle. Il avait ensuite remporté en 1993 l’Oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans “Impitoyable”, de Clint Eastwood. Il y campait un ancien tueur devenu shérif d’une petite ville du Wyoming.Au fil des années, l’acteur avait travaillé avec de nombreux grands noms du cinéma, notamment Francis Ford Coppola dans le film “Conversation secrète”, Christopher Reeve dans Superman en 1978, et Al Pacino dans le méconnu “L’Epouvantail”, un film dont Gene Hackman disait qu’il était le préféré de toute sa carrière.Discret, Gene Hackman n’accordait que peu d’entretiens à la presse et fréquentait encore moins le monde en vase clos d’Hollywood. “A Hollywood, tout tourne autour du cinéma: les conversations, les gens que l’on voit, la vie de tous les jours. C’est totalement narcissique. On finit par oublier pourquoi on fait ce métier”, disait-il à L’Express.L’acteur avait annoncé en 2008 sa “retraite” des plateaux de cinéma.