Deux ans après la collision ferroviaire, la Grèce en colère proteste massivement et dans la violence

Des centaines de milliers de personnes criant leur colère dans la rue, des heurts violents entre policiers et protestataires: deux ans après la catastrophe, la Grèce a commémoré vendredi la collision ferroviaire de 2023 sur fond de mécontentement grandissant à l’égard du gouvernement Mitsotakis. A Athènes, dans une grande émotion collective, plus de 180.000 personnes, selon la police, se sont retrouvées devant le Parlement avant que le rassemblement ne dégénère.Des pierres et des cocktails Molotov ont été jetés sur les forces de l’ordre déployées en masse et qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes. Trente personnes ont été blessées au cours de ces violences et 27 ont été arrêtées, selon la police.Sur l’ensemble du territoire, plus de 325.000 personnes se sont rassemblées, selon les décomptes de la police grecque.De nombreux commentateurs assuraient n’avoir pas vécu une telle mobilisation depuis les protestations massives durant la crise financière.Elle dépasse en tous cas très largement celle des manifestations qui avaient eu lieu après l’accident ferroviaire le 28 février 2023 dans lequel 57 personnes ont perdu la vie. La Grèce est en outre quasiment à l’arrêt en cette journée de grève générale très suivie.”On veut que la justice soit rendue”, a réclamé l’un des manifestants à Athènes, Dimitris Korovesis, 16 ans, alors que les Grecs exigent des réponses sur les causes exactes de la collision frontale entre deux trains.”La Grèce tue ses enfants” et “encore combien de vies?”, lisait-on aussi sur des pancartes brandies à Athènes.Une minute de silence a été observée en présence de proches de victimes, dont la pédiatre Maria Karystianou qui porte aujourd’hui le combat de ces familles endeuillées réclamant des comptes aux autorités.”Pour ceux d’entre nous qui avaient leurs enfants et leurs proches dans ce train, une partie de notre âme (…) ne reviendra jamais”, a lancé Mme Karystianou. Elle a vu dans ces rassemblements massifs “une union de citoyens pour l’éclaircissement (de l’affaire), pour apporter la justice en Grèce”.- “Dissimulation” -De nombreux protestataires dénoncent une “dissimulation” présumée des responsabilités dans le pire accident ferroviaire en Grèce, une accusation qui occupe presque tout le champ politique et médiatique depuis des semaines.Transports à l’arrêt, écoles, universités, administrations fermées, le pays a aussi massivement répondu à l’appel à une grève générale de 24 heures.Dans le centre d’Athènes, la plupart des magasins et cafés ont baissé leur rideau en signe de solidarité dans une Grèce profondément bouleversée par cette catastrophe devenue un “traumatisme collectif”, selon le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis.Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train reliant Athènes à Thessalonique (nord), avec plus de 350 passagers à son bord, avait heurté de plein fouet un convoi de marchandises dans la vallée de Tempé, à environ 350 km au nord de la capitale.Les deux trains avaient circulé l’un vers l’autre sur la même voie sur plusieurs kilomètres sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché.Etrillé par l’opposition qui accuse son gouvernement de vouloir cacher les causes véritables de l’accident, le Premier ministre se retrouve en difficulté politique.Outre l’erreur humaine imputée au chef de gare local, l’enquête avait immédiatement révélé de graves négligences sur le réseau ferré.”Des erreurs humaines fatales se sont combinées aux défaillances chroniques de l’État, bouleversant violemment nos certitudes”, a reconnu M. Mitsotakis dans un message sur Facebook vendredi.Plus de 40 personnes ont été poursuivies mais aucune n’a encore été jugée. Aucun haut responsable politique n’a été inquiété, alimentant la rancoeur de la population dans un pays où la défiance à l’égard des politiques est déjà grande.Le gouvernement ne cesse de rejeter les accusations de l’opposition qui évoque un “plan organisé” de dissimulation pour protéger de hauts responsables. De telles thèses sont des tentatives de “déstabiliser” le pays, a dénoncé M. Mitsotakis, qui a fustigé “l’instrumentalisation politique de la douleur humaine”.- Cargaison illégale -Un rapport d’experts financé par les familles des victimes a conclu en janvier que le train de marchandises transportait une cargaison illégale de produits chimiques explosifs, ce qui aurait contribué au nombre élevé de victimes.Jeudi, un rapport accablant de l’agence grecque de sécurité de l’aviation et des chemins de fer a notamment révélé la destruction de preuves cruciales dans les jours qui ont suivi l’accident.Ces experts ont également indiqué qu’il y avait une “présence possible” d’un “carburant inconnu” sur le lieu de l’accident.Les partis d’opposition veulent déposer une motion de censure la semaine prochaine 

Deux ans après la collision ferroviaire, la Grèce en colère proteste massivement et dans la violence

Des centaines de milliers de personnes criant leur colère dans la rue, des heurts violents entre policiers et protestataires: deux ans après la catastrophe, la Grèce a commémoré vendredi la collision ferroviaire de 2023 sur fond de mécontentement grandissant à l’égard du gouvernement Mitsotakis. A Athènes, dans une grande émotion collective, plus de 180.000 personnes, selon la police, se sont retrouvées devant le Parlement avant que le rassemblement ne dégénère.Des pierres et des cocktails Molotov ont été jetés sur les forces de l’ordre déployées en masse et qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes. Trente personnes ont été blessées au cours de ces violences et 27 ont été arrêtées, selon la police.Sur l’ensemble du territoire, plus de 325.000 personnes se sont rassemblées, selon les décomptes de la police grecque.De nombreux commentateurs assuraient n’avoir pas vécu une telle mobilisation depuis les protestations massives durant la crise financière.Elle dépasse en tous cas très largement celle des manifestations qui avaient eu lieu après l’accident ferroviaire le 28 février 2023 dans lequel 57 personnes ont perdu la vie. La Grèce est en outre quasiment à l’arrêt en cette journée de grève générale très suivie.”On veut que la justice soit rendue”, a réclamé l’un des manifestants à Athènes, Dimitris Korovesis, 16 ans, alors que les Grecs exigent des réponses sur les causes exactes de la collision frontale entre deux trains.”La Grèce tue ses enfants” et “encore combien de vies?”, lisait-on aussi sur des pancartes brandies à Athènes.Une minute de silence a été observée en présence de proches de victimes, dont la pédiatre Maria Karystianou qui porte aujourd’hui le combat de ces familles endeuillées réclamant des comptes aux autorités.”Pour ceux d’entre nous qui avaient leurs enfants et leurs proches dans ce train, une partie de notre âme (…) ne reviendra jamais”, a lancé Mme Karystianou. Elle a vu dans ces rassemblements massifs “une union de citoyens pour l’éclaircissement (de l’affaire), pour apporter la justice en Grèce”.- “Dissimulation” -De nombreux protestataires dénoncent une “dissimulation” présumée des responsabilités dans le pire accident ferroviaire en Grèce, une accusation qui occupe presque tout le champ politique et médiatique depuis des semaines.Transports à l’arrêt, écoles, universités, administrations fermées, le pays a aussi massivement répondu à l’appel à une grève générale de 24 heures.Dans le centre d’Athènes, la plupart des magasins et cafés ont baissé leur rideau en signe de solidarité dans une Grèce profondément bouleversée par cette catastrophe devenue un “traumatisme collectif”, selon le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis.Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train reliant Athènes à Thessalonique (nord), avec plus de 350 passagers à son bord, avait heurté de plein fouet un convoi de marchandises dans la vallée de Tempé, à environ 350 km au nord de la capitale.Les deux trains avaient circulé l’un vers l’autre sur la même voie sur plusieurs kilomètres sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché.Etrillé par l’opposition qui accuse son gouvernement de vouloir cacher les causes véritables de l’accident, le Premier ministre se retrouve en difficulté politique.Outre l’erreur humaine imputée au chef de gare local, l’enquête avait immédiatement révélé de graves négligences sur le réseau ferré.”Des erreurs humaines fatales se sont combinées aux défaillances chroniques de l’État, bouleversant violemment nos certitudes”, a reconnu M. Mitsotakis dans un message sur Facebook vendredi.Plus de 40 personnes ont été poursuivies mais aucune n’a encore été jugée. Aucun haut responsable politique n’a été inquiété, alimentant la rancoeur de la population dans un pays où la défiance à l’égard des politiques est déjà grande.Le gouvernement ne cesse de rejeter les accusations de l’opposition qui évoque un “plan organisé” de dissimulation pour protéger de hauts responsables. De telles thèses sont des tentatives de “déstabiliser” le pays, a dénoncé M. Mitsotakis, qui a fustigé “l’instrumentalisation politique de la douleur humaine”.- Cargaison illégale -Un rapport d’experts financé par les familles des victimes a conclu en janvier que le train de marchandises transportait une cargaison illégale de produits chimiques explosifs, ce qui aurait contribué au nombre élevé de victimes.Jeudi, un rapport accablant de l’agence grecque de sécurité de l’aviation et des chemins de fer a notamment révélé la destruction de preuves cruciales dans les jours qui ont suivi l’accident.Ces experts ont également indiqué qu’il y avait une “présence possible” d’un “carburant inconnu” sur le lieu de l’accident.Les partis d’opposition veulent déposer une motion de censure la semaine prochaine 

Trump’s Gaza ‘riviera’ should be for Gazans, says minister

US President Donald Trump’s idea to rebuild the Gaza Strip as a swanky riviera is unacceptable unless it is for Gazans themselves to live in, a Palestinian minister said on Friday.”It’s very good to rebuild Gaza as a riviera — but with its people in it,” said Palestinian minister of state for foreign affairs Varsen Aghabekian.Trump’s vision for Gaza involves the United States taking over the occupied Palestinian territory, resettling its Palestinian inhabitants elsewhere and transforming the war-ravaged strip into a riviera for “world people”.Aghabekian said displacing Gazans elsewhere was “unacceptable, by all means”.”Let it become a riviera,” she said, “but for its people, who have been suffering for such a long time and deserve that their place becomes a riviera rather than a besieged place that smells of death.”Aghabekian was speaking to the United Nations correspondents’ association ACANU during a visit to Geneva to address the UN Human Rights Council.She said it would be a “natural development” for her Palestinian Authority to run the territory instead of the militant group Hamas in future.”Palestinian national interests should supersede any other factional interests,” she said.”The running of Gaza would be through the legitimate authority of the state of Palestine and its arm the government. That’s how we see it for the future of Gaza.”- ‘Gaza-isation’ of West Bank -Hamas called on Friday for international pressure on Israel to enter the next phase of a ceasefire between them that has largely halted the war in Gaza, as negotiations were resuming in Cairo.The fragile ceasefire, which came into effect on January 19, “has to be maintained at any cost”, said Aghabekian.The ceasefire has seen the release of Israel hostages from Gaza, with Hamas staging elaborate handover ceremonies, and Palestinian prisoners from Israeli detention.Aghabekian said hostages should be treated with respect and within the law.”We would hope that there would be no more exhibitions of such parades in the future and that the release of the rest of the hostages and moving into the second phase takes place smoothly,” she said.Hundreds of Palestinians, some kept in Israeli jails for years, have been freed in the West Bank under the ceasefire.”These people need a lot of rehabilitation. They need to integrate into a society that is already struggling and suffering, so there are a lot of issues of concern,” Aghabekian said.Israel’s military began a major raid against what they said were Palestinian militants in the West Bank over a month ago, in the longest continuous offensive in the occupied territory in two decades.”The situation on the West Bank is extremely volatile,” Aghabekian said.”What we are being threatened with is the Gaza-isation of the West Bank, which means that people are afraid that the model that has been exercised on the Gaza Strip — the genocidal, atrocious, brutal attacks — are transferred to the West Bank.”

India and EU to finalise free trade agreement by year-end

India will finalise a “mutually beneficial” free trade deal with the European Union by the end of this year, Prime Minister Narendra Modi said Friday after meeting with EU chief Ursula von der Leyen.”We have asked our teams to work out a mutually beneficial bilateral free trade agreement by the end of this year,” Modi said in New Delhi.Von der Leyen, who is on a two-day visit to India with her college of commissioners, is seeking to hedge against her bloc’s souring relations with the United States and said they were “expecting a lot from our trade negotiators”.Deeper access to India’s rapidly expanding market was at the top of the delegation’s agenda, and the EU chief looked visibly pleased after her meeting with Modi and his ministers.The EU is already India’s largest trading partner, accounting for 124 billion euros ($130 billion) worth of trade in goods in 2023 — more than 12 percent of total Indian trade, according to Brussels.The Indian market offers many opportunities for sectors ranging from defence to agriculture, cars and clean energy. Yet, protected by high tariffs, it currently accounts for only 2.2 percent of EU trade in goods.”We have tasked our teams to build on this momentum and finalise our FTA before the end of the year,” von der Leyen said in a statement after the meeting.Standing beside Modi, the EU chief added: “We told them they should surprise us”. The bloc is pushing for a trade deal that lowers entry barriers for its cars, spirits, wines and other products.India meanwhile hopes for higher EU investments in areas such as clean energy, urban infrastructure and water management.New Delhi is also pushing for easier mobility for its skilled workforce and higher investments for ventures in India.Von der Leyen’s visit, billed as the first of its kind to the world’s fifth-largest economy, comes days after US President Donald Trump announced a slew of tariffs against both friends and foes.- ‘Blueprint’ for the future -The EU also hopes to find common ground with India on their shared concerns over China’s growing influence in the Asia-Pacific, building resilient supply chains, and the governance of new technologies including artificial intelligence.”I can announce that we are exploring a future Security and Defence Partnership with India in the mould of the partnerships we have with Japan and South Korea,” von der Leyen said on Friday before meeting Modi. “This will help us step up our work to counter common threats, whether on cross-border terrorism, maritime security threats, cyber-attacks or the new phenomenon we see: attacks on our critical infrastructure.”New Delhi hopes to gain from coordinated efforts towards building resilient supply chains by wooing businesses looking to move out of China with tax breaks, simplified investment laws, better infrastructure and access to its massive domestic market.Creating enough jobs for millions of workers in the world’s most populous country is one of the biggest challenges for Modi’s government.A joint statement late Friday said that the two leaders also discussed international issues, such as the conflict in the Middle-East and the war in Ukraine.”They expressed support for a just and lasting peace in Ukraine based on respect for international law, principles of the UN charter and territorial integrity and sovereignty,” it said. India has resisted Western pressure to distance itself from Moscow, its traditional supplier of military hardware, following Russia’s invasion of Ukraine.Indian officials said that the two sides discussed expanding defence exchanges, naval exercises, and cooperating on Indian efforts to diversify and localise its military hardware manufacturing.Their joint statement added that they’d also “further deepen” engagement on semiconductor ecosystems, trusted telecommunications, high-performance computing, recycling of batteries for electric vehicles and marine plastic litter.India and the EU “have a shared view on peace, security, stability and prosperity” of the Asia-Pacific region, Modi said after the meeting.This visit “is unprecedented… and we have taken many important decisions on trade, technology, innovation, green growth, security, skilling, and mobility — a blueprint (for future) has been prepared,” he added. 

India and EU to finalise free trade agreement by year-end

India will finalise a “mutually beneficial” free trade deal with the European Union by the end of this year, Prime Minister Narendra Modi said Friday after meeting with EU chief Ursula von der Leyen.”We have asked our teams to work out a mutually beneficial bilateral free trade agreement by the end of this year,” Modi said in New Delhi.Von der Leyen, who is on a two-day visit to India with her college of commissioners, is seeking to hedge against her bloc’s souring relations with the United States and said they were “expecting a lot from our trade negotiators”.Deeper access to India’s rapidly expanding market was at the top of the delegation’s agenda, and the EU chief looked visibly pleased after her meeting with Modi and his ministers.The EU is already India’s largest trading partner, accounting for 124 billion euros ($130 billion) worth of trade in goods in 2023 — more than 12 percent of total Indian trade, according to Brussels.The Indian market offers many opportunities for sectors ranging from defence to agriculture, cars and clean energy. Yet, protected by high tariffs, it currently accounts for only 2.2 percent of EU trade in goods.”We have tasked our teams to build on this momentum and finalise our FTA before the end of the year,” von der Leyen said in a statement after the meeting.Standing beside Modi, the EU chief added: “We told them they should surprise us”. The bloc is pushing for a trade deal that lowers entry barriers for its cars, spirits, wines and other products.India meanwhile hopes for higher EU investments in areas such as clean energy, urban infrastructure and water management.New Delhi is also pushing for easier mobility for its skilled workforce and higher investments for ventures in India.Von der Leyen’s visit, billed as the first of its kind to the world’s fifth-largest economy, comes days after US President Donald Trump announced a slew of tariffs against both friends and foes.- ‘Blueprint’ for the future -The EU also hopes to find common ground with India on their shared concerns over China’s growing influence in the Asia-Pacific, building resilient supply chains, and the governance of new technologies including artificial intelligence.”I can announce that we are exploring a future Security and Defence Partnership with India in the mould of the partnerships we have with Japan and South Korea,” von der Leyen said on Friday before meeting Modi. “This will help us step up our work to counter common threats, whether on cross-border terrorism, maritime security threats, cyber-attacks or the new phenomenon we see: attacks on our critical infrastructure.”New Delhi hopes to gain from coordinated efforts towards building resilient supply chains by wooing businesses looking to move out of China with tax breaks, simplified investment laws, better infrastructure and access to its massive domestic market.Creating enough jobs for millions of workers in the world’s most populous country is one of the biggest challenges for Modi’s government.A joint statement late Friday said that the two leaders also discussed international issues, such as the conflict in the Middle-East and the war in Ukraine.”They expressed support for a just and lasting peace in Ukraine based on respect for international law, principles of the UN charter and territorial integrity and sovereignty,” it said. India has resisted Western pressure to distance itself from Moscow, its traditional supplier of military hardware, following Russia’s invasion of Ukraine.Indian officials said that the two sides discussed expanding defence exchanges, naval exercises, and cooperating on Indian efforts to diversify and localise its military hardware manufacturing.Their joint statement added that they’d also “further deepen” engagement on semiconductor ecosystems, trusted telecommunications, high-performance computing, recycling of batteries for electric vehicles and marine plastic litter.India and the EU “have a shared view on peace, security, stability and prosperity” of the Asia-Pacific region, Modi said after the meeting.This visit “is unprecedented… and we have taken many important decisions on trade, technology, innovation, green growth, security, skilling, and mobility — a blueprint (for future) has been prepared,” he added. 

En Inde, des brasseuses de bière veulent changer les mentalités

Dans le monde en vogue de la bière artisanale indienne, Varsha Bhat fait figure d’exception. Non seulement elle est l’une des quelques brasseuses du pays, mais en plus elle est l’une des rares femmes à goûter elle-même aux plaisirs de la bière. C’est avec fierté qu’elle revendique sa place dans ce secteur très largement masculin, dans une Inde où les femmes amatrices d’alcool restent souvent pointées du doigt.A 38 ans, elle s’est battue pour s’imposer dans cette profession, passant outre les remarques désobligeantes de ses collègues masculins qui doutaient de sa capacité à porter de lourds sacs de houblon ou à résister à la pression.Après une décennie dans ce secteur, elle est aujourd’hui maître brasseuse dans un des pubs les plus populaires de Bangalore, où se retrouvent les jeunes diplômés de la “tech” indienne. “Les femmes peuvent faire les mêmes choses que les hommes, de l’élaboration de recettes au travail physique, en passant par la gestion d’une équipe”, assure Varsha Bhat. “Il y avait des préjugés (…) nous brisons ces stéréotypes et barrières”. Avec ses universités et instituts de formation renommés, Bangalore est largement considérée comme une ville plus permissive, notamment en matière de consommation d’alcool, que le reste du pays le plus peuplé de la planète.Selon les statistiques du gouvernement, 99% des femmes indiennes ne boivent pas d’alcool.Et si à peine un quart des femmes du pays en âge de travailler sont officiellement employées, ce chiffre monte jusqu’à 40% dans l’agglomération de Bangalore.Lynette Pires, 32 ans, en fait partie.Chercheuse dans le secteur pharmaceutique, elle a très vite été attirée par l’univers de la brasserie.Mais pour se faire une place dans cet univers masculin qui ne la prenait pas au sérieux, elle aussi a dû forcer la porte.- “Inspirer et épauler”- “Se tenir là, au milieu d’une majorité d’hommes, et essayer de faire passer son point de vue ou les amener à écouter… cela s’apprend”, se souvient cette femme originaire de Goa (ouest), employée d’une brasserie populaire du sud de la mégapole.Il y a quatre ans, elle a fondé avec une dizaine d’autres femmes un Collectif des brasseuses destiné à “inspirer et épauler” celles qui veulent embrasser cette carrière.Contrairement aux idées reçues, les femmes ont longtemps occupé une place de choix dans l’histoire de la brasserie.La première recette de bière répertoriée remonte à 1.800 ans avant Jésus-Christ, concoctée en hommage à Ninkasi, la déesse de la bière dans la mythologie sumérienne.A cette même époque, en Mésopotamie, le Code de Hammurabi, un recueil de lois du nom du roi de Babylone (de 1795 à 1750 avant JC), évoquait spécifiquement des femmes brasseuses.Au regard de cette histoire, “dire de la bière qu’elle est une boisson pour les hommes est stupide et relève de l’ignorance”, estime Girija Chatty, autrice de podcasts sur l’industrie de la bière en Inde.La Constitution indienne de 1949 enjoint au gouvernement d’interdire la consommation d’alcool, sauf “à des fins médicales”, une clause largement ignorée, sauf dans certains Etats.Même parmi la petite minorité d’Indiens qui en boivent, le fossé entre les sexes est immense. L’Inde compte près de quinze fois plus d’hommes que de femmes qui en consomment, selon une enquête gouvernementale publiée en 2022. Les idées préconçues ont la vie dure mais Girija Chatty préfère en rire. “Si les femmes peuvent gérer des hommes amers”, plaisante-t-elle, “elles peuvent très bien gérer de la bière amère.”

Trump accueille Zelensky pour une rencontre à haut risque

Donald Trump, qui a considérablement adouci ses commentaires à propos de Volodymyr Zelensky, a accueilli  le président ukrainien vendredi pour une visite dont les enjeux vont bien au-delà de l’accord qu’ils signeront sur les minerais stratégiques.Le président républicain, qui a rompu avec la politique de soutien à Kiev de son prédécesseur Joe Biden tout en se rapprochant de Vladimir Poutine, a serré la main du chef d’Etat ukrainien.Tous deux ont échangé quelques mots puis brièvement posé pour les photographes avant que Donald Trump n’entraîne son invité vers le Bureau ovale, où ils doivent avoir un entretien. Une conférence de presse commune est ensuite prévue à 13h00 locale (18h00 GMT).Quelques heures avant la rencontre, l’Ukraine a affirmé que des soldats russes avaient lancé une attaque dans la région frontalière de Soumy depuis celle voisine de Koursk en Russie, dont une petite partie est occupée par Kiev.- “J’ai dit ça?” -La Russie a elle annoncé la nomination d’un nouvel ambassadeur aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev, au lendemain de pourparlers bilatéraux à Istanbul.L’imprévisible Donald Trump, connu pour ses volte-faces spectaculaires, a minimisé jeudi ses propos de la semaine dernière sur le président ukrainien, qu’il avait qualifié de “dictateur”.”J’ai dit ça?”, a feint de s’étonner le président américain. “J’arrive pas à croire que j’ai dit ça. Question suivante”, a-t-il ajouté, affirmant ensuite avoir “beaucoup de respect” pour son homologue ukrainien.Le changement de ton de l’ancien promoteur immobilier, qui en matière politique ou diplomatique n’aime rien tant que de conclure un “deal” forcément avantageux, est-il dû à la signature attendue, justement, de l’un de ces accords chers au républicain?L’accord-cadre que Donald Trump et Volodymyr Zelensky doivent signer vendredi porte sur l’accès des Etats-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien, exigé par le président américain en compensation de l’aide militaire et financière versée depuis trois ans.”Nous allons creuser, creuser, creuser”, s’est réjoui jeudi le républicain de 78 ans.L’accord ne correspond toutefois pas aux exigences initiales du président américain, qui voulait la mention d’un montant de 500 milliards de dollars, disparu du texte final. Il établit un fonds d’investissement commun dans les minerais, hydrocarbures et investissements.Le texte ne prévoit pas non plus de garanties de sécurité pures et dures pour l’Ukraine dans le cadre d’une cessation des hostilités, même si Donald Trump a dit jeudi que cet accord fonctionnerait comme une sorte de “filet de sécurité”.”Je ne pense pas que quiconque va chercher des ennuis si nous sommes (en Ukraine) avec beaucoup de travailleurs” pour exploiter des minerais, a ajouté le président américain.- Manganèse et graphite -L’Ukraine concentrerait quelque 5% des ressources minières mondiales mais celles que Donald Trump convoite sont pour la plupart inexploitées, difficiles à extraire, ou de facto sous contrôle russe, car dans des territoires occupés.Les enjeux de la venue de Volodymyr Zelensky vont toutefois bien au-delà du manganèse et graphite dont le sol ukrainien regorge.L’Ukraine et l’Europe ont suivi avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlé le 12 février et qui ont lancé des négociations pour mettre fin à la guerre, avec l’objectif, pour l’impatient milliardaire républicain, d’aller vite.Le président américain répète qu’il a confiance dans le président russe, malgré les avertissements répétés de Londres et Paris sur la fragilité de toute trêve qui ne serait pas accompagnée d’un solide dispositif de contrôle et de sécurité garanti par l’Amérique. Jeudi, il s’est dit convaincu que Vladimir Poutine “tiendrait parole” en cas de cessez-le-feu.Donald Trump refuse de considérer Moscou comme responsable de la guerre. Il a totalement fermé la porte à une potentielle adhésion à l’Otan, espérée par Volodymyr Zelensky, en l’invitant à “oublier” une telle perspective.Mais le président américain a jugé jeudi qu’en cas d’accord de paix Kiev pourrait retrouver certains territoires: “Nous allons essayer d’en récupérer autant que possible.”Il a aussi estimé que les troupes ukrainiennes, “peu importe ce que vous en pensez, (avaient) combattu très vaillamment”.

Trump accueille Zelensky pour une rencontre à haut risque

Donald Trump, qui a considérablement adouci ses commentaires à propos de Volodymyr Zelensky, a accueilli  le président ukrainien vendredi pour une visite dont les enjeux vont bien au-delà de l’accord qu’ils signeront sur les minerais stratégiques.Le président républicain, qui a rompu avec la politique de soutien à Kiev de son prédécesseur Joe Biden tout en se rapprochant de Vladimir Poutine, a serré la main du chef d’Etat ukrainien.Tous deux ont échangé quelques mots puis brièvement posé pour les photographes avant que Donald Trump n’entraîne son invité vers le Bureau ovale, où ils doivent avoir un entretien. Une conférence de presse commune est ensuite prévue à 13h00 locale (18h00 GMT).Quelques heures avant la rencontre, l’Ukraine a affirmé que des soldats russes avaient lancé une attaque dans la région frontalière de Soumy depuis celle voisine de Koursk en Russie, dont une petite partie est occupée par Kiev.- “J’ai dit ça?” -La Russie a elle annoncé la nomination d’un nouvel ambassadeur aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev, au lendemain de pourparlers bilatéraux à Istanbul.L’imprévisible Donald Trump, connu pour ses volte-faces spectaculaires, a minimisé jeudi ses propos de la semaine dernière sur le président ukrainien, qu’il avait qualifié de “dictateur”.”J’ai dit ça?”, a feint de s’étonner le président américain. “J’arrive pas à croire que j’ai dit ça. Question suivante”, a-t-il ajouté, affirmant ensuite avoir “beaucoup de respect” pour son homologue ukrainien.Le changement de ton de l’ancien promoteur immobilier, qui en matière politique ou diplomatique n’aime rien tant que de conclure un “deal” forcément avantageux, est-il dû à la signature attendue, justement, de l’un de ces accords chers au républicain?L’accord-cadre que Donald Trump et Volodymyr Zelensky doivent signer vendredi porte sur l’accès des Etats-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien, exigé par le président américain en compensation de l’aide militaire et financière versée depuis trois ans.”Nous allons creuser, creuser, creuser”, s’est réjoui jeudi le républicain de 78 ans.L’accord ne correspond toutefois pas aux exigences initiales du président américain, qui voulait la mention d’un montant de 500 milliards de dollars, disparu du texte final. Il établit un fonds d’investissement commun dans les minerais, hydrocarbures et investissements.Le texte ne prévoit pas non plus de garanties de sécurité pures et dures pour l’Ukraine dans le cadre d’une cessation des hostilités, même si Donald Trump a dit jeudi que cet accord fonctionnerait comme une sorte de “filet de sécurité”.”Je ne pense pas que quiconque va chercher des ennuis si nous sommes (en Ukraine) avec beaucoup de travailleurs” pour exploiter des minerais, a ajouté le président américain.- Manganèse et graphite -L’Ukraine concentrerait quelque 5% des ressources minières mondiales mais celles que Donald Trump convoite sont pour la plupart inexploitées, difficiles à extraire, ou de facto sous contrôle russe, car dans des territoires occupés.Les enjeux de la venue de Volodymyr Zelensky vont toutefois bien au-delà du manganèse et graphite dont le sol ukrainien regorge.L’Ukraine et l’Europe ont suivi avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlé le 12 février et qui ont lancé des négociations pour mettre fin à la guerre, avec l’objectif, pour l’impatient milliardaire républicain, d’aller vite.Le président américain répète qu’il a confiance dans le président russe, malgré les avertissements répétés de Londres et Paris sur la fragilité de toute trêve qui ne serait pas accompagnée d’un solide dispositif de contrôle et de sécurité garanti par l’Amérique. Jeudi, il s’est dit convaincu que Vladimir Poutine “tiendrait parole” en cas de cessez-le-feu.Donald Trump refuse de considérer Moscou comme responsable de la guerre. Il a totalement fermé la porte à une potentielle adhésion à l’Otan, espérée par Volodymyr Zelensky, en l’invitant à “oublier” une telle perspective.Mais le président américain a jugé jeudi qu’en cas d’accord de paix Kiev pourrait retrouver certains territoires: “Nous allons essayer d’en récupérer autant que possible.”Il a aussi estimé que les troupes ukrainiennes, “peu importe ce que vous en pensez, (avaient) combattu très vaillamment”.

Le dur quotidien des derniers chevaux parcourant la capitale indonésienne

Dans une étable sommaire sous une rampe d’autoroute de la capitale indonésienne Jakarta, des camions passent à côté de maigres chevaux aux côtes saillantes, attachés à des piliers.Ces bêtes sont utilisées pour tirer des calèches en bois appelées “delman”, très répandues sous la colonisation hollandaise mais en voie de disparition aujourd’hui face aux moto-taxis.Il reste quelques centaines de ces attelages, principalement pour transporter des touristes. Cependant, les chevaux travaillent souvent dans des conditions si difficiles que les protecteurs des animaux réclament la fin de cette tradition.”Dieu merci, ici au moins les chevaux sont protégés de la chaleur du soleil et de la pluie”, dit à l’AFP Sutomo, un conducteur de calèche de 52 ans, sous l’autoroute.Dans les rues animées du centre de Jakarta, on peut entendre les cloches des calèches tinter au rythme des sabots sur fond de bruit de moteurs et de klaxons des voitures.Sutomo explique qu’un trajet de 4,5 kilomètres autour du Monas, monument en forme d’obélisque au centre de la capitale, ne lui rapporte que 50.000 roupies (3 euros), deux ou trois fois par jour.”Lorsqu’on a peu de revenus, mon fils, qui travaille dans une entreprise, partage une partie de son salaire”. “Cela permet au moins de nourrir ma famille. Mais nous devons réduire la nourriture du cheval”, observe-t-il.Les maigres recettes des propriétaires de chevaux les empêchent de soigner et d’alimenter correctement leurs montures, qui subsistent dans des conditions déplorables, selon les militants.D’après les estimations, quelque 200 chevaux sont encore en service dans une vingtaine d’écuries, dont un campement sordide de 15 chevaux vu par l’AFP, entouré d’ordures et de débris de plastique, à côté d’une rivière polluée et malodorante.”Les conditions sont vraiment, vraiment mauvaises”, affirme Karin Franken, cofondatrice de Jakarta Animal Aid Network (JAAN), une ONG qui veut protéger les chevaux delmans depuis 2014.”Ils ne traitent pas les chevaux très bien (…) mais de manière très agressive, très brutale”.- Maltraitance extrême, négligence -Pour les touristes, les delmans peuvent apparaître comme un attelage pittoresque, avec des décorations colorées et des petites cloches qui tintent avec la course des chevaux.Néanmoins, certains propriétaires ont encore recours à des traitements traditionnels cruels, notamment en perçant les muscles du cheval avec des tiges de bambou pour y faire passer une corde afin de “nettoyer” son sang.Pendant la pandémie de Covid-19, des chevaux sont même morts de faim, assure Mme Franken, qui réclame que les delmans soient progressivement retirés de la circulation.”La vie d’un cheval delman, en particulier à Jakarta, est vraiment terrible”, souligne-t-elle.Bien qu’il existe une loi nationale sur la protection des animaux, il y peu de contrôles, selon son ONG.Les autorités locales disent être attachées au bien-être des animaux, mais avoir peu de moyens propres.”Nous avons besoin d’un soutien extérieur pour pouvoir fournir des services tels que des examens médicaux gratuits”, explique à l’AFP Suharini Eliawati, directrice de l’agence chargée de l’alimentation, de la mer et de l’agriculture à Jakarta.Toutefois, “les propriétaires doivent respecter les règles de protection des animaux”, appelle-t-elle.L’ONG JAAN tente également d’enseigner aux conducteurs de delman comment mieux traiter les chevaux, en échange de soins médicaux gratuits pour les animaux.Mais nombre d’entre eux refusent, invoquant des traditions ou des questions financières.”Ils peuvent à peine subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, sans compter ceux des chevaux. C’est très triste”, poursuit Mme Franken.”Il existe malheureusement encore des cas de maltraitance ou de négligence extrêmes”.Si les jeunes cochers de delman ne rejettent pas l’idée d’une reconversion, comme conducteur de moto-taxi, les plus âgés s’y refusent, considérant que “c’est la seule chose qu’ils peuvent faire”, relève Mme Franken.Des propriétaires de delman persisteront probablement à essayer de gagner un peu d’argent avec cette activité, même si leurs chevaux peinent à survivre.”J’aime les animaux et j’aime aussi ce travail”, affirme Novan Yuge Prihatmoko, qui dit gagner jusqu’à 150.000 roupies (près de 9 euros) par jour en parcourant avec son cheval l’ouest de Jakarta.”Je me sens bien, alors pourquoi pas ? Je continuerai à le faire pour gagner ma vie”.