Accusés d’avoir escroqué la Fifa, Platini et Blatter comparaissent en appel

Près de trois ans après leur acquittement en première instance, Michel Platini et l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter reviennent en appel à partir de lundi devant la justice suisse, dans l’affaire de paiement suspect qui a brisé leur carrière en 2015.Jusqu’à jeudi soir, la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) juge le Français de 69 ans et le Suisse de 88 ans pour “escroquerie”, “gestion déloyale”, “abus de confiance” et “faux dans les titres”, pour lesquels ils encourent cinq ans d’emprisonnement, avant de rendre sa décision le 25 mars.Tout sourire, Michel Platini est arrivé au tribunal vers 08h30 locales (GMT+1), à quelques encâblures du stade Saint-Jacques de Bâle où il avait remporté en 1984 la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe avec la Juventus. Il a été rejoint quelques minutes plus tard par l’ancien patron de la Fifa. “Je suis un homme confiant”, a déclaré Sepp Blatter aux journalistes.Les magistrats devront naviguer entre les époques, depuis la naissance en 1998 de l’alliance Platini-Blatter jusqu’à leur rivalité croissante puis leur éjection conjointe du football mondial, mais aussi distinguer la dimension purement judiciaire du dossier de sa toile de fond politique.Le parquet accuse les deux anciens dirigeants d’avoir “obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses” (1,8 million d’euros) “en faveur de Michel Platini”. Mais lors du premier procès en 2022, les juges avaient estimé que l’escroquerie n’était “pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude” et les avaient relaxés au bénéfice du doute.- Accord oral ? -En appel, les deux accusés s’expliqueront de nouveau dans l’affaire qui a fait d’eux des parias du football, au moment même où Michel Platini, alors patron de l’UEFA et toujours auréolé de sa gloire sportive, paraissait idéalement placé pour prendre la tête de la Fifa après les scandales qui avaient poussé Blatter à la démission.Défense et accusation s’accordent sur un point: le Français a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, “plus de huit ans après la fin de son activité de conseiller”, l’ex-capitaine des Bleus “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, acquittée par l’instance du football “avec le concours” de Sepp Blatter, relève le parquet.Pour l’accusation, il s’agit d’un paiement “sans fondement”, obtenu en induisant “astucieusement en erreur” les contrôles internes de la Fifa par des affirmations mensongères des deux dirigeants, soit le critère clé de l’escroquerie.Les deux hommes martèlent de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, oralement et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à M. Platini.- L’ombre d’Infantino -“Quand M. Blatter m’a demandé d’être son conseiller, il m’a demandé quel salaire je voulais. J’ai été surpris qu’il me pose cette question et je lui ai dit: +Je veux un million+”, avait raconté le triple Ballon d’Or en première instance. “Sepp m’a dit +un million de quoi ?+. Et moi, pour rigoler, j’ai dit +des pesetas, des lires, des roubles, des marks, c’est toi qui décides+. Il m’a dit: +OK, un million de francs suisses+”.Blatter avait de son côté assuré que Platini “valait son million”, confirmant un “accord de gentlemen” conclu oralement, sans témoins, et jamais provisionné dans les comptes de la Fifa.Les deux accusés avaient par ailleurs dénoncé le possible rôle de l’actuel patron du football mondial, Gianni Infantino, dans le déclenchement de l’enquête. Ancien bras droit du Français à l’UEFA et élu inattendu à la tête de la Fifa en 2016, l’Italo-Suisse a été visé en 2020 par une procédure portant sur trois rencontres secrètes avec l’ancien chef du parquet.Mais la justice suisse a classé cette enquête sans suite en 2023, et les enjeux de pouvoir se sont estompés autour du dossier: Michel Platini, même après son acquittement, a clairement exclu de tenter un retour à la Fifa. 

La fonte des glace pourrait ralentir un courant Antarctique vital, selon une étude

Le plus fort courant océanique de la planète pourrait ralentir avec la fonte des glaces de l’Antarctique, selon des recherches publiées lundi et qui avertissent de graves conséquences climatiques.Des scientifiques ont utilisé l’un des superordinateurs les plus puissants d’Australie pour modéliser la façon dont la fonte des calottes glaciaires pourrait modifier le courant circumpolaire antarctique, qui joue un rôle majeur dans les schémas climatiques mondiaux.”L’océan est extrêmement complexe et finement équilibré”, a déclaré Bishakhdatta Gayen, scientifique à l’université de Melbourne. “Si ce +moteur+ actuel tombe en panne, les conséquences pourraient être graves, notamment une plus grande variabilité du climat, avec des extrêmes plus marqués dans certaines régions, et un réchauffement planétaire accéléré en raison d’une réduction de la capacité de l’océan à agir en tant que puits de carbone”.Le courant circumpolaire antarctique agit comme une sorte de “tapis roulant océanique” qui déplace d’immenses colonnes d’eau à travers les océans Indien, Atlantique et Pacifique, a expliqué M. Gayen.La fonte des calottes glaciaires “déverserait de grandes quantités d’eau douce” dans le courant, selon la modélisation, ce qui changerait la teneur en sel de l’océan et rendrait plus difficile la circulation de l’eau froide entre la surface et les profondeurs. Les océans jouent un rôle essentiel en tant que régulateurs du climat et puits de carbone. Des eaux plus froides peuvent absorber de plus grandes quantités de chaleur de l’atmosphère.Si les émissions de combustibles fossiles augmentaient au cours des 25 prochaines années (scénario dit “à fortes émissions”), le courant pourrait ralentir d’environ 20%, selon les résultats de la recherche publiée dans la revue Environmental Research Letters.Les algues et les mollusques pourraient alors plus facilement coloniser l’Antarctique, écrivent les chercheurs. Même si le réchauffement climatique était limité à un seuil de 1,5 degré Celsius, le courant antarctique pourrait encore ralentir.”L’accord de Paris de 2015 visait à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels”, a déclaré le climatologue et co-auteur de l’étude Taimoor Sohail.”De nombreux scientifiques s’accordent à dire que nous avons déjà atteint cet objectif de 1,5 degré, et il est probable qu’il fasse plus chaud, avec des impacts en flux sur la fonte des glaces de l’Antarctique.”L’équipe de recherche, qui comprend des scientifiques australiens, indiens et norvégiens, a toutefois noté que ses résultats contrastaient avec ceux d’études antérieures qui avaient observé une accélération du courant.Ils ont déclaré que des observations et des modélisations supplémentaires étaient nécessaires pour comprendre comment cette “région mal observée” réagissait au changement climatique.

Le Japon déploie plus de 2.000 pompiers pour lutter contre d’importants feux de forêts

Plus de 2.000 pompiers sont mobilisés dans le nord du Japon, alors que des feux de forêts records ont entraîné l’évacuation de 4.600 habitants, selon les autorités lundi.Une personne est décédée la semaine dernière dans l’incendie qui frappe la région d’Iwate, où les précipitations ont particulièrement baissé et alors que le Japon a connu l’an dernier son été le plus chaud depuis le début des relevés.Des sapeurs-pompiers venus de 14 départements du Japon ont été mobilisés pour tenter de venir à bout de l’incendie qui a déjà brûlé quelque 2.100 hectares depuis jeudi, a indiqué l’agence de gestion des incendies et des désastres.”Même s’il est inévitable que le feu se propage dans une certaine mesure, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour nous assurer qu’il n’y aura pas d’impact sur les habitations”, a déclaré lundi le Premier ministre Shigeru Ishiba devant le Parlement.Seize hélicoptères, y compris ceux des forces d’autodéfense, ont également fait la navette pour verser de l’eau sur les flammes.L’incendie a endommagé 84 bâtiments dimanche, mais les dégâts sont encore en cours d’évaluation, selon l’agence.Environ 2.000 personnes ont fui les zones autour de la ville d’Ofunato, dans la région boisée d’Iwate, selon les autorités. Une partie d’entre elles se sont réfugiées chez des amis ou des parents, et plus de 1.200 personnes ont été conduites vers des abris, ont-elles ajouté.Des images aériennes de la chaîne publique NHK diffusées lundi matin dans la ville d’Ofunato montraient des flammes orange près de bâtiments et d’épaisses volutes de fumée blanche.Le nombre d’incendies de forêt avait diminué au Japon depuis un pic dans les années 1970, selon les données du gouvernement, mais l’archipel en recensait encore environ 1.300 en 2023, concentrés sur la période de février à avril, lorsque l’air s’assèche et que les vents se lèvent.A Ofunato, les précipitations ont seulement atteint 2,5 millimètres en février, battant ainsi le précédent record de 4,4 millimètres en 1967 et se situant en dessous de la moyenne habituelle de 41 millimètres.L’année 2024 a aussi été la plus chaude jamais enregistrée au Japon, selon l’agence météorologique nationale (JMA), sur fond de phénomènes extrêmes se multipliant dans le monde en raison du changement climatique.

Le Japon déploie plus de 2.000 pompiers pour lutter contre d’importants feux de forêts

Plus de 2.000 pompiers sont mobilisés dans le nord du Japon, alors que des feux de forêts records ont entraîné l’évacuation de 4.600 habitants, selon les autorités lundi.Une personne est décédée la semaine dernière dans l’incendie qui frappe la région d’Iwate, où les précipitations ont particulièrement baissé et alors que le Japon a connu l’an dernier son été le plus chaud depuis le début des relevés.Des sapeurs-pompiers venus de 14 départements du Japon ont été mobilisés pour tenter de venir à bout de l’incendie qui a déjà brûlé quelque 2.100 hectares depuis jeudi, a indiqué l’agence de gestion des incendies et des désastres.”Même s’il est inévitable que le feu se propage dans une certaine mesure, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour nous assurer qu’il n’y aura pas d’impact sur les habitations”, a déclaré lundi le Premier ministre Shigeru Ishiba devant le Parlement.Seize hélicoptères, y compris ceux des forces d’autodéfense, ont également fait la navette pour verser de l’eau sur les flammes.L’incendie a endommagé 84 bâtiments dimanche, mais les dégâts sont encore en cours d’évaluation, selon l’agence.Environ 2.000 personnes ont fui les zones autour de la ville d’Ofunato, dans la région boisée d’Iwate, selon les autorités. Une partie d’entre elles se sont réfugiées chez des amis ou des parents, et plus de 1.200 personnes ont été conduites vers des abris, ont-elles ajouté.Des images aériennes de la chaîne publique NHK diffusées lundi matin dans la ville d’Ofunato montraient des flammes orange près de bâtiments et d’épaisses volutes de fumée blanche.Le nombre d’incendies de forêt avait diminué au Japon depuis un pic dans les années 1970, selon les données du gouvernement, mais l’archipel en recensait encore environ 1.300 en 2023, concentrés sur la période de février à avril, lorsque l’air s’assèche et que les vents se lèvent.A Ofunato, les précipitations ont seulement atteint 2,5 millimètres en février, battant ainsi le précédent record de 4,4 millimètres en 1967 et se situant en dessous de la moyenne habituelle de 41 millimètres.L’année 2024 a aussi été la plus chaude jamais enregistrée au Japon, selon l’agence météorologique nationale (JMA), sur fond de phénomènes extrêmes se multipliant dans le monde en raison du changement climatique.

“Anora” triomphe aux Oscars, deux statuettes pour “Emilia Pérez”

La tragicomédie “Anora” a triomphé dimanche aux Oscars en remportant cinq statuettes, dont celle du meilleur film, lors d’une cérémonie où “Emilia Pérez” de Jacques Audiard, plombé par les polémiques, a récolté seulement deux récompenses.”Ce film a été réalisé grâce au sang, à la sueur et aux larmes d’artistes indépendants incroyables”, a lancé Sean Baker, le réalisateur d'”Anora”, en remerciant l’Académie d’honorer “un film véritablement indépendant”, produit avec seulement six millions de dollars.Après sa Palme d’or à Cannes, son Cendrillon moderne rafle non seulement la récompense suprême, mais aussi les prix de la meilleure actrice pour Mikey Madison, du meilleur scénario, du meilleur montage, et du meilleur réalisateur pour M. Baker, figure du cinéma d’auteur américain. Ce film où une strip-teaseuse new-yorkaise se marie au rejeton d’un oligarque russe, avant d’affronter le mépris de classe de sa belle-famille ultra-riche, ponctue sa filmographie largement dédiée aux marginaux de l’Amérique et aux travailleuses du sexe.Révélation du film, Mikey Madison a tenu à leur “rendre hommage” en acceptant son Oscar, à seulement 25 ans.                       Au contraire d'”Anora”, “Emilia Pérez” n’a pas pu reproduire l’enthousiasme généré à Cannes, où il avait notamment reçu le prix du jury. L’odyssée musicale de Jacques Audiard sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain été largement boudée, après le scandale suscité par les anciens tweets racistes et islamophobes de son actrice principale, Karla Sofía Gascón.Malgré 13 nominations, un record pour une production non anglophone, ce film tourné principalement en espagnol a reçu seulement deux Oscars : celui du meilleur second rôle féminin pour Zoe Saldana et de la meilleure chanson, pour “El Mal”, titre phare où son personnage d’avocate se révolte contre la corruption de la société mexicaine.  La statuette du meilleur film international lui a échappé au profit du drame brésilien “Je suis toujours là”, sur la résistance d’une mère courage contre l’ex-dictature brésilienne.”Je m’en fous franchement”, a lâché après la cérémonie Jacques Audiard, lassé par les polémiques – certaines voix au Mexique l’ont également accusé d’appropriation culturelle. “Moi ce que j’aime c’est parler de cinéma, pas parler de ces choses-là, ça m’intéresse pas trop.”- Deuxième sacre pour Adrien Brody -Adrien Brody a été l’autre sensation de la soirée: le comédien a remporté l’Oscar du meilleur acteur pour “The Brutalist”, où il incarne un architecte survivant de l’Holocauste qui émigre aux Etats-Unis.             Il rejoint ainsi Marlon Brando et Jack Nicholson dans le club prestigieux des doubles vainqueurs de cette statuette, 22 ans après avoir été récompensé pour “Le Pianiste”, où il jouait déjà un artiste confronté à la Shoah.L’acteur de 51 ans en a profité pour livrer un plaidoyer politique, dans une référence à peine voilée à la nouvelle présidence de Donald Trump.”Si le passé peut nous enseigner quelque chose, c’est de nous rappeler de ne pas laisser la haine s’exprimer sans contrôle”, a-t-il insisté, en appelant de ses vÅ“ux “un monde plus sain, plus heureux et plus inclusif”.De son côté, Zoe Saldana s’est dite “fière d’être l’enfant de parents immigrés qui ont des rêves, de la dignité et des mains qui travaillent dur”.Ces deux discours ont compté parmi les rares allusions politiques de la soirée, lors d’une cérémonie bien moins virulente qu’en 2017 après la première élection de Donald Trump. Contrairement à Jimmy Kimmel à l’époque, l’humoriste Conan O’Brien a largement évité le sujet, illustrant le malaise d’Hollywood face au milliardaire républicain, élu cette fois avec le vote populaire des Américains.La cérémonie est restée consensuelle, avec un spectacle assuré par les stars de la comédie musicale “Wicked”, Ariana Grande et Cynthia Erivo, et un hommage aux pompiers de Los Angeles, ravagée par des incendies meurtriers en janvier.Le conflit israélo-palestinien s’est toutefois invité au programme, lorsque le film coup de poing sur la colonisation israélienne en Cisjordanie, “No Other Land” a remporté l’Oscar du meilleur documentaire. Le reste du palmarès a couronné Kieran Culkin, meilleur second rôle masculin pour son personnage de trentenaire juif à fleur de peau, à la fois charismatique et insupportable, dans “A Real Pain”. La production lettone “Flow” a remporté l’Oscar du meilleur film d’animation, grâce aux aventures bouleversantes d’un chat à la dérive, confronté à l’engloutissement de sa planète par la montée des eaux.Grand concurrent d'”Anora”, le thriller papal “Conclave” et son intrigue sur l’élection les arcanes mouvementées de l’élection d’un nouveau pape au Vatican, n’est finalement reparti qu’avec un seul Oscar, celui du meilleur scénario adapté.”The Substance”, de la Française Coralie Fargeat, a remporté l’Oscar du meilleur maquillage et coiffure, pour la transformation physique impressionnante de Demi Moore en créature accro à un sérum de jouvence aux effets dévastateurs.

Pakistan’s old English manners spell youth Scrabble success

“Dram”, meaning a measure of whisky. “Turm”, describing a cavalry unit. “Taupie”, a foolish youngster.Not words in a typical teen’s vocabulary, but all come easily to Pakistani prodigy Bilal Asher, world under-14 Scrabble champion.Despite a musty reputation, the word-spelling game has a cult youth following in Pakistan, a legacy of the English languageimposed by Britain’s empire but which the country has adapted into its own dialect since independence.In the eccentric field of competitive Scrabble, Pakistan’s youngsters reign supreme — boasting the current youth world champion and more past victors than any other nation since the tournament debuted in 2006.”It requires a lot of hard work and determination,” said 13-year-old Asher after vanquishing a grey-bearded opponent.”You have to trust the process for a very long time, and then gradually it will show the results.”- ‘English in taste’ -Karachi, a megacity shrugging off its old definition as a den of violent crime, is Pakistan’s incubator for talent in Scrabble — where players spell words linked like a crossword with random lettered tiles.Schools in the southern port metropolis organise tutorials with professional Scrabble coaches and grant scholarships to top players, while parents push their kids to become virtuosos.”They inculcate you in this game,” says Asher, one of around 100 players thronging a hotel function room for a Pakistan Scrabble Association (PSA) event as most of the city dozed through a Sunday morning.Daunters (meaning intimidating people), imarets (inns for pilgrims) and trienes (chemical compounds containing three double bonds) are spelled out by ranks of seated opponents.Some are so young their feet don’t touch the ground, as they use chess clocks to time their turns.”They’re so interested because the parents are interested,” said 16-year-old Affan Salman, who became the world youth Scrabble champion in Sri Lanka last year.”They want their children to do productive things — Scrabble is a productive game.”English was foisted onthe Indian subcontinent by Britain’s colonialism and an 1835 order from London started to systematise it as the main language of education.The plan’s architect, Thomas Macaulay, said the aim was to produce “a class of persons, Indian in blood and colour, but English in taste, in opinions, in morals and in intellect”. It was instrumental in creating a colonial civil service to rule for Britain according to Kaleem Raza Khan, who teaches English at Karachi’s Salim Habib University.”They started teaching English because they wanted to create a class of people, Indian people, who would be in the middle of the people and the rulers,” said Khan, whose wife and daughter are Scrabble devotees.British rule ended in the bloody partition of 1947 creating India and Pakistan.Today there are upwards of 70 languages spoken in Pakistan, but English remains an official state language alongside the lingua franca Urdu, and they mingle in daily usage.Schools often still teach English with verbose colonial-era textbooks.”The adaptation of English as the main language is definitely a relation to the colonial era,” PSA youth programme director Tariq Pervez. “That is our main link”.- ‘Language of learning’ -The English of Pakistani officialdom remains steeped in anachronistic words. The prime minister describes militant attacks as “dastardly”, state media dubs protesters “miscreants” and the military denounces its “nefarious” adversaries.Becoming fluent in the loquacious lingo of Pakistani English remains aspirational because of its association to the upper echelons.In Pakistan more than a third of children between the ages of five and 16 are out of school — a total of nearly 26 million, according to the 2023 census.Prime Minister Shehbaz Sharif declared an “education emergency” last year to address the stark figures.”People are interested in Scrabble because they can get opportunities for scholarships in universities or for jobs because it provides the vocab,” said Asher’s sister Manaal.But the 14-year-old reigning female number one in Pakistan warned: “You’ve got to be resilient otherwise Scrabble isn’t right for you.”In the Karachi hotel, Scrabble — invented in the 1930s during America’s Great Depression by an unemployed architect — is an informal training programme for success in later life.”The main language of learning is English,” said Pervez.”This game has a great pull,” he added. “The demand is so big. So many kids want to play, we don’t have enough resources to accommodate all of them.”At the youngest level the vocabulary of the players is more rudimentary: toy, tiger, jar, oink.But professional Scrabble coach Waseem Khatri earns 250,000 rupees ($880) a month — nearly seven times the minimum wage — coaching some 6,000 students across Karachi’s school system to up their game.In Pakistani English parlance “they try to express things in a more beautiful way — in a long way to express their feelings,” said 36-year-old Khatri.”We try to utilise those words also in Scrabble.”But when Asher wins he is overwhelmed with joy, and those long words don’t come so easily.”I cannot describe the feeling,” he says.

Course à l’IA et tensions commerciales au menu du salon du mobile de Barcelone

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) ouvre lundi à Barcelone pour une édition marquée par les vives tensions commerciales générées par la politique de Donald Trump.La grand-messe de l’industrie des smartphones et des services connectés, où vont se presser quelque 100.000 professionnels, débute à la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, présents comme chaque année dans les allées du Salon. Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Le président américain a par ailleurs incité le Mexique et le Canada à appliquer des droits de douane similaires sur les produits chinois. Ces mesures tarifaires – que Trump menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’Union européenne – pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones, certains composants tels que les semi-conducteurs étant en grande partie importés de Chine. “Personne ne sait vraiment ce qu’il va se passer”, a commenté le PDG de l’équipementier finlandais Nokia, Pekka Lundmark, lors d’un événement en amont du salon dimanche. “Évidemment, une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne”, a-t-il complété, ajoutant que son groupe travaillait à partir de “différents scénarios” pour s’adapter aux changements de politique commerciale américaine.Selon Ben Wood, directeur de la recherche de CCS Insight, “la situation géopolitique sera un sujet brûlant” de cette édition. “Il y a une incertitude persistante” qui inquiète aussi bien “l’Europe” que “les entreprises chinoises”, insiste-t-il auprès de l’AFP. – “L’IA sera omniprésente”  -Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, les marques chinoises ont concentré dimanche leurs présentations, organisées en amont du salon, sur les nouveautés de l’année et les annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américain, Google cloud et Qualcomm.La marque, qui travaille au développement d’un smartphone “intelligent”, a présenté devant la presse un nouvel outil d’IA destiné à être intégré à ses produits.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant les quatre jours du MWC. “L’IA sera omniprésente” mais les observateurs “ressentent une fatigue croissante” sur ce sujet, juge toutefois Ben Wood, qui pointe la difficulté à repérer des innovations “révolutionnaires” en la matière.Si l’IA est devenue “la pierre angulaire de la plupart des annonces de produits”, “il est souvent difficile d’appréhender les avantages tangibles” pour les consommateurs, insiste-t-il. Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications qui cherchent à présenter des usages concrets de l’IA, avec notamment des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, pour doper leurs ventes. Signe que cette politique porte ses fruits: le secteur des smartphones, dont les ventes avaient reculé pendant deux années consécutives, a renoué l’an dernier avec la croissance.Selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023. Et les fabricants restent optimistes pour 2025.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

Course à l’IA et tensions commerciales au menu du salon du mobile de Barcelone

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) ouvre lundi à Barcelone pour une édition marquée par les vives tensions commerciales générées par la politique de Donald Trump.La grand-messe de l’industrie des smartphones et des services connectés, où vont se presser quelque 100.000 professionnels, débute à la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, présents comme chaque année dans les allées du Salon. Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Le président américain a par ailleurs incité le Mexique et le Canada à appliquer des droits de douane similaires sur les produits chinois. Ces mesures tarifaires – que Trump menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’Union européenne – pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones, certains composants tels que les semi-conducteurs étant en grande partie importés de Chine. “Personne ne sait vraiment ce qu’il va se passer”, a commenté le PDG de l’équipementier finlandais Nokia, Pekka Lundmark, lors d’un événement en amont du salon dimanche. “Évidemment, une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne”, a-t-il complété, ajoutant que son groupe travaillait à partir de “différents scénarios” pour s’adapter aux changements de politique commerciale américaine.Selon Ben Wood, directeur de la recherche de CCS Insight, “la situation géopolitique sera un sujet brûlant” de cette édition. “Il y a une incertitude persistante” qui inquiète aussi bien “l’Europe” que “les entreprises chinoises”, insiste-t-il auprès de l’AFP. – “L’IA sera omniprésente”  -Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, les marques chinoises ont concentré dimanche leurs présentations, organisées en amont du salon, sur les nouveautés de l’année et les annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américain, Google cloud et Qualcomm.La marque, qui travaille au développement d’un smartphone “intelligent”, a présenté devant la presse un nouvel outil d’IA destiné à être intégré à ses produits.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant les quatre jours du MWC. “L’IA sera omniprésente” mais les observateurs “ressentent une fatigue croissante” sur ce sujet, juge toutefois Ben Wood, qui pointe la difficulté à repérer des innovations “révolutionnaires” en la matière.Si l’IA est devenue “la pierre angulaire de la plupart des annonces de produits”, “il est souvent difficile d’appréhender les avantages tangibles” pour les consommateurs, insiste-t-il. Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications qui cherchent à présenter des usages concrets de l’IA, avec notamment des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, pour doper leurs ventes. Signe que cette politique porte ses fruits: le secteur des smartphones, dont les ventes avaient reculé pendant deux années consécutives, a renoué l’an dernier avec la croissance.Selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023. Et les fabricants restent optimistes pour 2025.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

Course à l’IA et tensions commerciales au menu du salon du mobile de Barcelone

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) ouvre lundi à Barcelone pour une édition marquée par les vives tensions commerciales générées par la politique de Donald Trump.La grand-messe de l’industrie des smartphones et des services connectés, où vont se presser quelque 100.000 professionnels, débute à la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, présents comme chaque année dans les allées du Salon. Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Le président américain a par ailleurs incité le Mexique et le Canada à appliquer des droits de douane similaires sur les produits chinois. Ces mesures tarifaires – que Trump menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’Union européenne – pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones, certains composants tels que les semi-conducteurs étant en grande partie importés de Chine. “Personne ne sait vraiment ce qu’il va se passer”, a commenté le PDG de l’équipementier finlandais Nokia, Pekka Lundmark, lors d’un événement en amont du salon dimanche. “Évidemment, une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne”, a-t-il complété, ajoutant que son groupe travaillait à partir de “différents scénarios” pour s’adapter aux changements de politique commerciale américaine.Selon Ben Wood, directeur de la recherche de CCS Insight, “la situation géopolitique sera un sujet brûlant” de cette édition. “Il y a une incertitude persistante” qui inquiète aussi bien “l’Europe” que “les entreprises chinoises”, insiste-t-il auprès de l’AFP. – “L’IA sera omniprésente”  -Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, les marques chinoises ont concentré dimanche leurs présentations, organisées en amont du salon, sur les nouveautés de l’année et les annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américain, Google cloud et Qualcomm.La marque, qui travaille au développement d’un smartphone “intelligent”, a présenté devant la presse un nouvel outil d’IA destiné à être intégré à ses produits.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant les quatre jours du MWC. “L’IA sera omniprésente” mais les observateurs “ressentent une fatigue croissante” sur ce sujet, juge toutefois Ben Wood, qui pointe la difficulté à repérer des innovations “révolutionnaires” en la matière.Si l’IA est devenue “la pierre angulaire de la plupart des annonces de produits”, “il est souvent difficile d’appréhender les avantages tangibles” pour les consommateurs, insiste-t-il. Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications qui cherchent à présenter des usages concrets de l’IA, avec notamment des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, pour doper leurs ventes. Signe que cette politique porte ses fruits: le secteur des smartphones, dont les ventes avaient reculé pendant deux années consécutives, a renoué l’an dernier avec la croissance.Selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023. Et les fabricants restent optimistes pour 2025.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.