Trump minimise le “pépin” des plans militaires divulgués par erreur

Donald Trump a minimisé mardi la spectaculaire affaires de plans militaires secrets divulgués par erreur à un journaliste, la qualifiant de “pépin” face aux accusations d’incompétence crasse et de mise en péril de la sécurité nationale émanant de l’opposition démocrate.Le président américain, entré en fonction en janvier, a estimé lors d’un appel téléphonique avec la chaîne NBC que l’ajout du journaliste à un groupe de discussion confidentiel était “le seul pépin en deux mois, et au final sans gravité”.Il a ajouté que Mike Waltz, le conseiller à la sécurité nationale dont le compte Signal est à l’origine de la fuite, avait “appris une leçon”.”Aucun +plan de guerre+ n’a été discuté” et “aucune information classifiée n’a été envoyée sur la discussion”, a affirmé sur X la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.Le rédacteur en chef du prestigieux magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a publié lundi un long article, dans lequel il détaille les échanges entre hauts officiels américains sur un plan d’attaque militaire contre les Houthis du Yémen, dans un groupe de la messagerie Signal auquel il a été ajouté par erreur, par l’utilisateur du compte de Mike Waltz.Parmi les participants au groupe de discussion: la directrice du renseignement américain, Tulsi Gabbard, et le patron de la CIA, John Ratcliffe, qui doivent être entendus par une commission du Sénat mardi, une audition qui avait été programmée avant les révélations du mensuel.- “Un gars bien” -L’exécutif américain a donc choisi une posture de défiance, alors que l’opposition démocrate réclame une enquête et des sanctions individuelles.Mike Waltz a “appris une leçon et c’est un gars bien”, a déclaré Donald Trump, toujours cité par NBC, en rejetant la responsabilité sur “l’un des employés” de son conseiller.Jeffrey Goldberg raconte les messages reçus, jour par jour, allant de la mise en place du plan aux frappes menées le 15 mars contre les rebelles yéménites, en passant par les réticences du vice-président, JD Vance.Il assure avoir vu un projet d’attaque détaillé, avec des informations sur les cibles et le déroulé de l’opération, qu’il n’a pas reproduit, au nom du souci de la sécurité nationale.Une faille spectaculaire pour la première puissance mondiale, qui a confirmé l’authenticité de la chaîne de messages.Dans le groupe se trouvaient notamment le chef de la diplomatie, Marco Rubio, ou encore le ministre de la Défense, Pete Hegseth.”Vous parlez d’un soi-disant journaliste sournois et très discrédité qui a fait profession de colporter des canulars à maintes reprises”, a déclaré lundi ce dernier à des journalistes.”Personne n’a envoyé de plans de guerre et c’est tout ce que j’ai à dire à ce sujet”, a ajouté Pete Hegseth.La nomination de ce présentateur de la chaîne Fox News à la tête du Pentagone avait été validée de justesse au Sénat, en raison de son manque d’expérience, et d’une histoire personnelle marquée par une accusation d’agression sexuelle et par des témoignages sur sa consommation d’alcool.- Signal se fait de la pub -“La Maison Banche cherche à comprendre comme le numéro de (Jeffrey) Goldberg a été ajouté par inadvertance au fil de discussion”, a ajouté Karoline Leavitt.Elle a par ailleurs attaqué le journaliste, selon elle “bien connu pour ses penchants sensationnalistes.” The Atlantic est une publication souvent très critique de Donald Trump.Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a fustigé lundi “l’une des plus stupéfiantes (failles de sécurité) depuis très, très longtemps”, tandis que d’autres ténors de l’opposition ont attaqué l’incompétence selon eux des lieutenants de Donald Trump, choisis pour leur loyauté avant tout. Le fondateur de Signal, messagerie prisée des journalistes pour la confidentialité qu’elle promet, ne s’est lui pas privé de vanter son produit sur X, où les blagues foisonnent d’ailleurs autour de cette affaire.”Il y a beaucoup de bonnes raisons d’être sur Signal. L’une d’elles est désormais la possibilité pour le vice-président des Etats-Unis de vous inclure au hasard dans une discussion de groupe sur la coordination d’opérations militaires sensibles”, a blagué Moxie Marlinspike.

‘Distorted’ Trump portrait to be removed after he complains

Colorado state has pledged to remove a portrait of Donald Trump from public display after the US president complained that it was deliberately unflattering.”Nobody likes a bad picture or painting of themselves, but the one in Colorado, in the State Capitol, put up by the Governor, along with all other Presidents, was purposefully distorted,” Trump said in a post on his Truth Social platform.The president suggested that British-born artist Sarah Boardman “must have lost her talent as she got older.””The artist also did President Obama, and he looks wonderful, but the one on me is truly the worst,” Trump said.The 78-year-old Republican urged Colorado’s Democratic Governor Jared Polis to take down the oil painting, which has been hung in the capitol’s rotunda in Denver since 2019.The request was quickly granted. The Democrat-controlled state legislature said Monday that the painting would be moved from the gallery on the third floor and placed in storage.If the Republican party “wants to spend time and money on which portrait of Trump hangs in the Capitol, then that’s up to them,” said Jarrett Freedman, communications director for House Democrats.Trump has no shortage of portraits.Russian President Vladimir Putin recently commissioned a portrait of the US leader and presented it to Trump’s envoy Steve Witkoff during their meeting in Moscow, as the two countries seek to improve amid negotiations on ending Russia’s war in Ukraine.In an interview on Tucker Carlson’s podcast, Witkoff said that Trump “was clearly touched” by the portrait, which he described as “beautiful.”

Rabbin agressé à Orléans: le suspect sera jugé le 23 avril devant un tribunal pour enfants

Le mineur interpellé samedi après l’agression en pleine rue du rabbin d’Orléans sera jugé le 23 avril devant le tribunal pour enfants de cette ville, a-t-on appris lundi auprès de son avocat et du parquet général.”Il sera jugé le 23 avril à 14H00″, a annoncé son avocat Me Nicolas Bouteillan à l’AFP. Une audience qui se déroulera à huis clos, conformément aux dispositions légales applicables.C’est “un mineur isolé, arrivé en France depuis moins d’un an” sans avoir une formation particulière, a aussi dit Me Bouteillan, confirmant une information de BFMTV.Son client a déclaré lors de sa garde à vue “être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”, selon un communiqué de la procureure de la République Emmanuelle Bochenek-Puren.Il a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”, a indiqué la magistrate lundi soir.Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, “il nie être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.Lors de l’agression, survenue “aux environs de 13H40” samedi, le mineur a abordé le rabbin Arié Engelberg, qui était accompagné de son fils, “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.M. Engelberg a aussi raconté que son agresseur lui a demandé s’il était juif: “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”.Le jeune homme est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé” à Orléans, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”.L’adolescent a par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification, avant de s’y soumettre”, d’après le parquet. Il avait fini par affirmer être de nationalité marocaine.Deux grammes de résine de cannabis ont été trouvés en sa possession.”Déféré au parquet d’Orléans” lundi, il sera jugé des chefs de violences volontaires “commises en raison de l’appartenance ou de la non appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion”, a précisé la procureure. Une marche silencieuse “en soutien au rabbin” est par ailleurs prévue mardi à 18H00 à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives.

Rejugés pour escroquerie, Platini et Blatter de nouveau acquittés en Suisse

Après quasiment dix ans de procédure en Suisse, Michel Platini et Sepp Blatter ont de nouveau été acquittés mardi en appel, dans l’affaire qui a brisé les ambitions du Français, pressenti en 2015 pour prendre la tête du football mondial.En silence, le Français de 69 ans et le Suisse de 89 ans ont écouté la greffière de la Cour d’appel extraordinaire de Muttenz (nord-ouest) lire une décision identique à celle prononcée en 2022: l’accusation d’escroquerie, pour laquelle ils encouraient cinq ans de prison, est rejetée, tout comme les chefs subsidiaires de gestion déloyale, d’abus de confiance et de faux dans les titres.Le camouflet est une nouvelle fois cinglant pour le ministère public, qui avait requis début mars 20 mois de prison avec sursis. Selon un communiqué, il “décidera de la suite de la procédure”, c’est-à-dire d’un possible recours en cassation devant le Tribunal fédéral suisse, une fois étudié le jugement écrit.”L’acharnement de la Fifa et de quelques procureurs fédéraux suisses depuis dix ans est maintenant terminé”, a réagi l’ex-capitaine des Bleus face à la presse. “Aujourd’hui mon honneur est revenu, et je suis très heureux”.Il a cependant estimé que “depuis le début”, cette affaire ne visait qu’à l’empêcher “d’être président de la Fifa”. “Je sais que pour mes ennemis, c’était le temps qui était important (…) Ils m’écartaient pendant 10 ans”, a poursuivi Michel Platini, dont la disgrâce avait dégagé la route à l’élection début 2016 de l’Italo-Suisse Gianni Infantino à la tête du football mondial.- “Accord de gentlemen” -Le parquet ayant fait appel de leur premier acquittement, les accusés ont de nouveau comparu début mars pour avoir “obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses” (1,8 million d’euros) “en faveur de Michel Platini”.Défense et accusation s’accordaient sur un point: le triple Ballon d’Or a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, l’ancien milieu de terrain – devenu dans l’intervalle président de l’UEFA (2007-2015) – “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, qualifiée de “fausse facture” par l’accusation.Les deux hommes martelaient de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, par un “accord de gentlemen” oral et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à M. Platini.Le Français “valait son million”, a encore assuré Sepp Blatter aux magistrats d’appel, avant que Michel Platini ne décrive à son tour une négociation si peu formalisée qu’il n’avait pas précisé la devise: “J’ai voulu un peu plaisanter et j’ai dit +un million de ce que tu veux: des roubles, des pesetas, des lires+. Et M. Blatter a dit +un million de francs suisses+.”- Accusés “globalement cohérents” -Dans ses réquisitions, le procureur Thomas Hildbrand avait souligné la contradiction avec le contrat de 1999, le contraste avec les pratiques habituelles de l’instance et plus généralement celles du monde du travail, et il a surtout exhumé des rapports d’audit de la Fifa.Même si l’organisation de Zurich avait payé un million de francs suisses à Platini dès 1999, elle aurait encore eu “plus de 21 millions de francs de trésorerie”, des réserves montées à 328 millions en 2002, a rappelé le magistrat.Mais la Cour d’appel a estimé que les accusés avaient “témoigné de manière globalement cohérente sur les points essentiels”, jugeant par ailleurs “plausible” que Platini soit payé à la hauteur de sa renommée sportive et de son expérience.La défense avait par ailleurs souligné dans sa plaidoirie l’absence de mobile clair de Sepp Blatter, auquel cette affaire n’a pas rapporté un centime, sans que le parquet ne puisse prouver l’inverse.Prudemment, Thomas Hildbrand s’était contenté de rappeler le soutien apporté par Michel Platini à la réélection de Blatter à un quatrième mandat, en mai 2011, faisant planer le soupçon de corruption dans le prétoire. 

Rejugés pour escroquerie, Platini et Blatter de nouveau acquittés en Suisse

Après quasiment dix ans de procédure en Suisse, Michel Platini et Sepp Blatter ont de nouveau été acquittés mardi en appel, dans l’affaire qui a brisé les ambitions du Français, pressenti en 2015 pour prendre la tête du football mondial.En silence, le Français de 69 ans et le Suisse de 89 ans ont écouté la greffière de la Cour d’appel extraordinaire de Muttenz (nord-ouest) lire une décision identique à celle prononcée en 2022: l’accusation d’escroquerie, pour laquelle ils encouraient cinq ans de prison, est rejetée, tout comme les chefs subsidiaires de gestion déloyale, d’abus de confiance et de faux dans les titres.Le camouflet est une nouvelle fois cinglant pour le ministère public, qui avait requis début mars 20 mois de prison avec sursis. Selon un communiqué, il “décidera de la suite de la procédure”, c’est-à-dire d’un possible recours en cassation devant le Tribunal fédéral suisse, une fois étudié le jugement écrit.”L’acharnement de la Fifa et de quelques procureurs fédéraux suisses depuis dix ans est maintenant terminé”, a réagi l’ex-capitaine des Bleus face à la presse. “Aujourd’hui mon honneur est revenu, et je suis très heureux”.Il a cependant estimé que “depuis le début”, cette affaire ne visait qu’à l’empêcher “d’être président de la Fifa”. “Je sais que pour mes ennemis, c’était le temps qui était important (…) Ils m’écartaient pendant 10 ans”, a poursuivi Michel Platini, dont la disgrâce avait dégagé la route à l’élection début 2016 de l’Italo-Suisse Gianni Infantino à la tête du football mondial.- “Accord de gentlemen” -Le parquet ayant fait appel de leur premier acquittement, les accusés ont de nouveau comparu début mars pour avoir “obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses” (1,8 million d’euros) “en faveur de Michel Platini”.Défense et accusation s’accordaient sur un point: le triple Ballon d’Or a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, l’ancien milieu de terrain – devenu dans l’intervalle président de l’UEFA (2007-2015) – “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, qualifiée de “fausse facture” par l’accusation.Les deux hommes martelaient de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, par un “accord de gentlemen” oral et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à M. Platini.Le Français “valait son million”, a encore assuré Sepp Blatter aux magistrats d’appel, avant que Michel Platini ne décrive à son tour une négociation si peu formalisée qu’il n’avait pas précisé la devise: “J’ai voulu un peu plaisanter et j’ai dit +un million de ce que tu veux: des roubles, des pesetas, des lires+. Et M. Blatter a dit +un million de francs suisses+.”- Accusés “globalement cohérents” -Dans ses réquisitions, le procureur Thomas Hildbrand avait souligné la contradiction avec le contrat de 1999, le contraste avec les pratiques habituelles de l’instance et plus généralement celles du monde du travail, et il a surtout exhumé des rapports d’audit de la Fifa.Même si l’organisation de Zurich avait payé un million de francs suisses à Platini dès 1999, elle aurait encore eu “plus de 21 millions de francs de trésorerie”, des réserves montées à 328 millions en 2002, a rappelé le magistrat.Mais la Cour d’appel a estimé que les accusés avaient “témoigné de manière globalement cohérente sur les points essentiels”, jugeant par ailleurs “plausible” que Platini soit payé à la hauteur de sa renommée sportive et de son expérience.La défense avait par ailleurs souligné dans sa plaidoirie l’absence de mobile clair de Sepp Blatter, auquel cette affaire n’a pas rapporté un centime, sans que le parquet ne puisse prouver l’inverse.Prudemment, Thomas Hildbrand s’était contenté de rappeler le soutien apporté par Michel Platini à la réélection de Blatter à un quatrième mandat, en mai 2011, faisant planer le soupçon de corruption dans le prétoire. 

Soudan: des observateurs accusent l’armée d’une frappe meurtrière sur un marché du Darfour

Un observatoire de guerre a accusé mardi l’armée d’avoir mené une frappe contre le marché d’une ville tenue par les rebelles au Darfour-Nord, dans l’ouest du Soudan, qui pourrait s’avérer comme l’une des plus meurtrières de la guerre qui dure depuis deux ans.Le groupe Emergency Lawyers, composé d’avocats bénévoles, ainsi que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont déclaré que l’attaque avait fait des centaines de morts.”Nous avons compté 270 corps enterrés et 380 blessés”, a déclaré à l’AFP un habitant de la région de Tora et un autre habitant a confirmé ce bilan. Ces deux témoins ont refusé d’être identifiés pour des raisons de sécurité.Selon le collectif d’avocats pro-démocratie, qui documente les violations des droits humains depuis le début de la guerre en avril 2023, “les avions de l’armée soudanaise ont perpétré un horrible massacre en frappant aveuglément le marché de Tora, au Darfour-Nord, tuant des centaines de civils et en blessant grièvement des dizaines ”.Les paramilitaires ont également imputé à l’armée la responsabilité du “massacre” survenu lundi, quelques jours après la reprise par l’armée du palais présidentiel de Khartoum.L’AFP n’était pas en mesure de vérifier les chiffres avancés par le collectif, ni de joindre les médecins sur place en raison d’une coupure des communications au Darfour.L’armée n’a pas confirmé explicitement cette frappe mais a démenti viser des civils.Interrogé par l’AFP, son porte-parole Nabil Abdallah a dénoncé des “accusations mensongères”.”Nous veillons dans les frappes aériennes à respecter les règles d’engagement conformément au droit international et nous ne pouvons en aucun cas viser des civils innocents”, a-t-il déclaré.Une association de défense des droits humains, la Coordination générale des camps de déplacés et de réfugiés du Darfour, a cependant déclaré que le “bombardement délibéré” du marché par l’armée constituait un “crime contre l’humanité”.”Il est profondément regrettable que certains justifient le meurtre d’innocents sous prétexte de la présence de l’une des parties au conflit”, a-t-elle ajouté.Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, que l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier, laissent apercevoir des corps carbonisés et des piles de débris fumantes.En deux ans, la guerre entre l’armée et les FSR a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions de personnes et provoqué une crise humanitaire majeure. En raison d’un effondrement presque total du système de santé au Soudan, il est difficile de confirmer les bilans.- La bataille du Darfour -L’ancien envoyé spécial des Etats-Unis au Soudan, Tom Perriello, avait déclaré en mai 2024 que selon certaines estimations, la guerre aurait fait à cette date 150.000 morts.En décembre, le groupe d’avocats avait signalé une frappe similaire de l’armée sur un marché de l’Etat du Darfour-Nord ayant tué plus de 100 personnes.Les Nations unies ont par la suite confirmé un bilan “d’au moins 80” morts.La vaste région du Darfour a été le théâtre de certaines des pires atrocités de la guerre, notamment des bombardements avec des barils explosifs sur des zones civiles, des attaques des paramilitaires sur des camps de déplacés touchés par la famine ainsi qu’une violence ethnique généralisée.L’armée conserve sa prédominance dans les airs grâce à son aviation, qui frappe régulièrement les positions des paramilitaires.El-Facher, la capitale du Darfour-Nord, située à 40 kilomètres au sud de Tora, est la seule capitale provinciale que les FSR n’ont pas conquise, malgré le siège de la ville depuis dix mois et les attaques régulières contre les camps de déplacés qui l’entourent.Selon les analystes, la stratégie des paramilitaires pourrait consister à maintenir l’armée occupée à Khartoum tout en s’efforçant de consolider leur emprise sur le Darfour.Vendredi, l’armée a repris le palais présidentiel à Khartoum et a depuis lancé une “opération de nettoyage” visant à chasser les combattants des FSR des principales institutions du centre de la capitale.Depuis le début de la guerre, les deux belligérants sont accusés de crimes de guerre contre les civils, notamment les bombardements aveugles de marchés et de quartiers habités.

Soudan: des observateurs accusent l’armée d’une frappe meurtrière sur un marché du Darfour

Un observatoire de guerre a accusé mardi l’armée d’avoir mené une frappe contre le marché d’une ville tenue par les rebelles au Darfour-Nord, dans l’ouest du Soudan, qui pourrait s’avérer comme l’une des plus meurtrières de la guerre qui dure depuis deux ans.Le groupe Emergency Lawyers, composé d’avocats bénévoles, ainsi que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont déclaré que l’attaque avait fait des centaines de morts.”Nous avons compté 270 corps enterrés et 380 blessés”, a déclaré à l’AFP un habitant de la région de Tora et un autre habitant a confirmé ce bilan. Ces deux témoins ont refusé d’être identifiés pour des raisons de sécurité.Selon le collectif d’avocats pro-démocratie, qui documente les violations des droits humains depuis le début de la guerre en avril 2023, “les avions de l’armée soudanaise ont perpétré un horrible massacre en frappant aveuglément le marché de Tora, au Darfour-Nord, tuant des centaines de civils et en blessant grièvement des dizaines ”.Les paramilitaires ont également imputé à l’armée la responsabilité du “massacre” survenu lundi, quelques jours après la reprise par l’armée du palais présidentiel de Khartoum.L’AFP n’était pas en mesure de vérifier les chiffres avancés par le collectif, ni de joindre les médecins sur place en raison d’une coupure des communications au Darfour.L’armée n’a pas confirmé explicitement cette frappe mais a démenti viser des civils.Interrogé par l’AFP, son porte-parole Nabil Abdallah a dénoncé des “accusations mensongères”.”Nous veillons dans les frappes aériennes à respecter les règles d’engagement conformément au droit international et nous ne pouvons en aucun cas viser des civils innocents”, a-t-il déclaré.Une association de défense des droits humains, la Coordination générale des camps de déplacés et de réfugiés du Darfour, a cependant déclaré que le “bombardement délibéré” du marché par l’armée constituait un “crime contre l’humanité”.”Il est profondément regrettable que certains justifient le meurtre d’innocents sous prétexte de la présence de l’une des parties au conflit”, a-t-elle ajouté.Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, que l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier, laissent apercevoir des corps carbonisés et des piles de débris fumantes.En deux ans, la guerre entre l’armée et les FSR a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions de personnes et provoqué une crise humanitaire majeure. En raison d’un effondrement presque total du système de santé au Soudan, il est difficile de confirmer les bilans.- La bataille du Darfour -L’ancien envoyé spécial des Etats-Unis au Soudan, Tom Perriello, avait déclaré en mai 2024 que selon certaines estimations, la guerre aurait fait à cette date 150.000 morts.En décembre, le groupe d’avocats avait signalé une frappe similaire de l’armée sur un marché de l’Etat du Darfour-Nord ayant tué plus de 100 personnes.Les Nations unies ont par la suite confirmé un bilan “d’au moins 80” morts.La vaste région du Darfour a été le théâtre de certaines des pires atrocités de la guerre, notamment des bombardements avec des barils explosifs sur des zones civiles, des attaques des paramilitaires sur des camps de déplacés touchés par la famine ainsi qu’une violence ethnique généralisée.L’armée conserve sa prédominance dans les airs grâce à son aviation, qui frappe régulièrement les positions des paramilitaires.El-Facher, la capitale du Darfour-Nord, située à 40 kilomètres au sud de Tora, est la seule capitale provinciale que les FSR n’ont pas conquise, malgré le siège de la ville depuis dix mois et les attaques régulières contre les camps de déplacés qui l’entourent.Selon les analystes, la stratégie des paramilitaires pourrait consister à maintenir l’armée occupée à Khartoum tout en s’efforçant de consolider leur emprise sur le Darfour.Vendredi, l’armée a repris le palais présidentiel à Khartoum et a depuis lancé une “opération de nettoyage” visant à chasser les combattants des FSR des principales institutions du centre de la capitale.Depuis le début de la guerre, les deux belligérants sont accusés de crimes de guerre contre les civils, notamment les bombardements aveugles de marchés et de quartiers habités.

Faux gras? Scientists craft ‘more ethical’ version of French delicacy

Foie gras — the fattened liver of ducks or geese — is a French delicacy prized for its rich, buttery flavor. But its production, which involves force-feeding the animals, has led to bans in several countries.Now, a team of scientists says they’ve developed a more ethical alternative: one that mimics the taste and texture of the dish, minus the controversy.The results were published Tuesday in the journal Physics of Fluids.”It was always a dream to make foie gras more accessible and better for animal welfare,” said lead author Thomas Vilgis, a professor of food science at the Max Planck Institute for Polymer Research in Mainz, Germany. “It’s good to stop these force-feeding practices —- or at least reduce them.”Vilgis and his colleagues from his own institute and the University of Southern Denmark were adamant about one thing: no outside additives.They initially tried cooking collagen from the birds’ skin and bones into the liver-fat emulsion, but the result lacked the signature silky texture.Then came the breakthrough: treating the fat with the bird’s own lipases: enzymes the body naturally uses to break down fats. This tweak replicated a key part of the foie gras formation process, without resorting to force-feeding.”At the end of the process, it allows the fat to recrystallize into the large crystals which form aggregates like the ones we see in the original foie gras,” Vilgis said.According to the authors, the elegance of the method lies in its simplicity: harvest the liver and fat, treat the fat with lipases, mix, sterilize — and voila.Laser microscopy gave the new product a thumbs-up: the emulsion structure, fat droplet size, and shape closely matched traditional foie gras. Even the aroma passed the test.To test texture, the team turned to industrial compression devices -— machines that gently press on food samples to measure firmness. The new foie gras held up well, offering a mouthfeel strikingly close to the original.”We could really see the influence of these large fat particles, which we call in the paper ‘percolating clusters,'” Vilgis said. “At the beginning of the ‘bite,’ these large clusters have a high resistance, creating a similar mouthfeel of elasticity -— without being too rubbery like after the collagen or gelatin addition.”Vilgis has filed a patent for the process and now hopes to partner with companies to bring this kinder foie gras to market.

“On croule sous le travail”: journée de grève à la Société Générale

“Slawomir, ne pense pas qu’à ta tirelire”: au siège de la Défense comme dans plusieurs villes de France, la banque Société Générale fait face à un mouvement de grève mardi à l’appel des syndicats, pour la première fois depuis l’arrivée de son patron Slawomir Krupa en 2023.Mécontents des négociations sur les salaires, l’ensemble des syndicats du groupe ont appelé à la grève, chose rare dans le secteur bancaire.Une cinquantaine de salariés étaient réunis dans la matinée devant le siège de Société Générale à La Défense, près de Paris.”Slawomir, ne pense pas qu’à ta tirelire”: les manifestants ont placardé autour de l’entrée du bâtiment des affiches visant le directeur général de la banque. L’intersyndicale a lancé ce mouvement après l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) fin 2024, qui a été “la goutte d’eau”, explique à l’AFP Jean-Benoît Robitaillie, de la CFTC, mobilisé devant le siège.- “Enveloppe” de la direction -Le syndicaliste dénonce “un dialogue social au point mort”. “Alors que c’est la troisième année consécutive de suppressions d’emplois et que le groupe fait 4,2 milliards de bénéfices (bénéfice net pour l’année 2024, NDLR), ça ne passe pas du tout”.À Lille, 60 personnes environ ont manifesté devant le siège régional, brandissant des pancartes “Krupa ça va pas, on traite pas les salariés comme ça” ou “SG en colère, y en a marre de la galère”. Benoit Szatkowski, élu CFDT, dénonce “des économies à tous les étages sur le dos des salariés”. Pour Olivier Riccelli, salarié syndiqué CGT, “quand les banquiers commencent à descendre dans la rue, il faut peut-être y voir un message de ras-le-bol”. Les syndicats (CFDT, CFTC, CGT et SNB CFE-CGC) dénoncent la politique de rémunération du groupe, pas à la “hauteur des efforts engagés”, et les “freins à la mobilité”, ainsi que des “conditions de travail toujours détériorées” au fil des “plans de restructuration successifs”. La direction se dit elle attachée au dialogue avec ses partenaires sociaux. Malgré l’absence d’accord sur les NAO, elle “compte attribuer en 2025 une enveloppe représentant environ 3% de la masse salariale (…) au travers de différentes mesures collectives et individuelles”, plus que le “niveau de l’inflation prévu” cette année. Cela représenterait “près de 353 millions d’euros”, précise l’entreprise. – “Une pression terrible” -Mais, outre les revendications salariales, “de nombreux salariés ne reconnaissent plus le groupe dans lequel ils ont travaillé” et “attendent d’être entendus, reconnus et associés aux transformations en cours”, explique Jean-Benoît Robitaillie. “Moi, ce que j’adore dans mon métier, c’est pouvoir accompagner les clients (…) Et aujourd’hui, on n’a plus du tout cette notion-là parce qu’on nous demande de travailler à la chaîne”, regrette auprès de l’AFP une employée d’agence sous couvert d’anonymat, présent à la manifestation lilloise. “Comment on fait pour satisfaire les clients quand on croule sous le travail ?”, confirme une salariée devant le siège parisien souhaitant rester anonyme. “Ça entraîne une pression terrible et un mal-être pour les employés”. “La crainte dans l’avenir et la difficulté à se projeter gagne toutes les strates de l’entreprise, même au siège, et plus seulement dans les agences qui sont en première ligne”, explique à l’AFP Jean-Marc, salarié depuis 20 ans qui ne souhaite pas donner son nom, également présent à La Défense. La fusion en 2023 des deux réseaux historiques, Société Générale et Crédit du Nord, s’accompagne de 3.700 suppressions de postes en agences, toujours en cours, et d’environ 950 suppressions dans les fonctions centrales.”Ça a été très compliqué, notamment dans notre région, puisqu’on avait beaucoup de salariés Crédit du Nord à former”, souligne Ludivine Perreaut, déléguée CGT, dans la manifestation lilloise. Depuis son arrivée à la tête de la banque en mai 2023, Slawomir Krupa mène plusieurs chantiers de transformation, avec la vente des filiales jugées moins rentables et une chasse aux coûts à tous les étages, dont l’impact est particulièrement fort sur l’emploi.Il a indiqué le 11 mars au quotidien britannique The Financial Times que “rien n’était sacré” dans son travail pour réduire les coûts.Le groupe emploie environ 119.000 personnes dans le monde, dont 56.000 en France.etr-pim-las-jco/abb/ib