A Barcelone, un Salon du mobile tout à l’IA

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) s’est ouvert lundi à Barcelone dans une atmosphère optimiste, malgré l’incertitude que fait planer la menace de guerre commerciale.La foule s’est pressée dès le début de matinée pour participer à cette grand-messe annuelle de l’industrie des smartphones et des services connectés, qui accueillera pendant quatre jours quelques 100.000 professionnels. Les prises de parole de plusieurs dirigeants, durant la traditionnelle conférence d’ouverture, se sont concentrées sur les opportunités offertes par l’IA, et la volonté répétée de voir naître des conglomérats européens. “Nous pensons qu’il est temps que les grandes entreprises de télécommunications européennes soient autorisées à se consolider et à se développer”, a déclaré le PDG du géant des télécoms espagnols Telefonica, Marc Murtra. Une demande relayée par le dirigeant du groupe indien Bharti Airtel, Sunil Bharti Mitall, qui a également plaidé pour abaisser la régulation. “Aux gouvernements, aux régulateurs, s’il vous plait, baissez les taxes sur ce secteur. S’il vous plait, allouez davantage de fréquences à des prix abordables”, a-t-il clamé. Un message répété par une industrie qui plaide régulièrement pour un meilleur partage des bénéfices, notamment avec les grandes entreprises de la tech. Dans les prises de parole comme dans les allées du Salon, l’intelligence artificielle, déjà en tête d’affiche de l’édition précédente, est omniprésente. “Nous ne sommes qu’au début” de cette révolution technologique, a martelé depuis la scène principale du MWC la dirigeante de l’entreprise australienne Telstra, Vicky Brady.- De l’IA “très concrète”  -Malgré la menace de nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, qui devraient entrer en vigueur mardi et relever de 10% les taxes à l’importation qui ont déjà été augmentées de 10% depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, les marques chinoises semblent davantage concentrées à vanter leurs innovations.Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, elles ont axé leurs présentations organisées en amont du salon sur les nouveautés de l’année et leurs annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américains, Google cloud et Qualcomm.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant le MWC.”L’IA était déjà présente l’année dernière. Mais la grande différence est que cette année elle sera très concrète”, souligne Cédric Foray, qui s’attend à de nombreuses annonces concernant les réseaux de télécommunications, mais aussi les terminaux.Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications, lancées dans un course à l’innovation pour mettre au point des usages concrets de l’IA, comme des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, afin de doper leurs ventes. Après deux années compliquées, le secteur des smartphones a renoué l’an dernier avec la croissance: selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont ainsi été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023.Et les fabricants restent optimistes pour 2025, dans l’attente de précisions sur les droits de douane américains.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

A Barcelone, un Salon du mobile tout à l’IA

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) s’est ouvert lundi à Barcelone dans une atmosphère optimiste, malgré l’incertitude que fait planer la menace de guerre commerciale.La foule s’est pressée dès le début de matinée pour participer à cette grand-messe annuelle de l’industrie des smartphones et des services connectés, qui accueillera pendant quatre jours quelques 100.000 professionnels. Les prises de parole de plusieurs dirigeants, durant la traditionnelle conférence d’ouverture, se sont concentrées sur les opportunités offertes par l’IA, et la volonté répétée de voir naître des conglomérats européens. “Nous pensons qu’il est temps que les grandes entreprises de télécommunications européennes soient autorisées à se consolider et à se développer”, a déclaré le PDG du géant des télécoms espagnols Telefonica, Marc Murtra. Une demande relayée par le dirigeant du groupe indien Bharti Airtel, Sunil Bharti Mitall, qui a également plaidé pour abaisser la régulation. “Aux gouvernements, aux régulateurs, s’il vous plait, baissez les taxes sur ce secteur. S’il vous plait, allouez davantage de fréquences à des prix abordables”, a-t-il clamé. Un message répété par une industrie qui plaide régulièrement pour un meilleur partage des bénéfices, notamment avec les grandes entreprises de la tech. Dans les prises de parole comme dans les allées du Salon, l’intelligence artificielle, déjà en tête d’affiche de l’édition précédente, est omniprésente. “Nous ne sommes qu’au début” de cette révolution technologique, a martelé depuis la scène principale du MWC la dirigeante de l’entreprise australienne Telstra, Vicky Brady.- De l’IA “très concrète”  -Malgré la menace de nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, qui devraient entrer en vigueur mardi et relever de 10% les taxes à l’importation qui ont déjà été augmentées de 10% depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, les marques chinoises semblent davantage concentrées à vanter leurs innovations.Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, elles ont axé leurs présentations organisées en amont du salon sur les nouveautés de l’année et leurs annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américains, Google cloud et Qualcomm.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant le MWC.”L’IA était déjà présente l’année dernière. Mais la grande différence est que cette année elle sera très concrète”, souligne Cédric Foray, qui s’attend à de nombreuses annonces concernant les réseaux de télécommunications, mais aussi les terminaux.Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications, lancées dans un course à l’innovation pour mettre au point des usages concrets de l’IA, comme des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, afin de doper leurs ventes. Après deux années compliquées, le secteur des smartphones a renoué l’an dernier avec la croissance: selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont ainsi été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023.Et les fabricants restent optimistes pour 2025, dans l’attente de précisions sur les droits de douane américains.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

Zelensky et ses alliés européens affinent leur réponse à Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi travailler avec ses alliés européens à des “positions communes” pour tenter de convaincre le président américain Donald Trump de prendre en compte leurs intérêts face à la Russie.”(Nous) allons définir nos positions communes — ce que nous voulons obtenir, et ce qui n’est pas négociable. Ces positions seront présentées à nos partenaires américains”, a-t-il déclaré sur Telegram après une rencontre à Londres dimanche avec ses alliés.La priorité est de parvenir à “une paix solide et durable, et (à un) bon accord concernant le fin de la guerre”, a souligné le chef d’Etat ukrainien. Ebranlés par le rapprochement entre Washington et Moscou et sonnés par les virulentes attaques dont M. Zelensky a fait l’objet vendredi en mondovision à la Maison Blanche, les alliés de Kiev ont tenté dimanche de resserrer les rangs.Invités par le Premier ministre britannique Keir Starmer, quinze dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont affiché leur engagement à soutenir Kiev et à se réarmer face à la Russie.Vendredi à la Maison Blanche, devant les caméras du monde entier, M. Zelensky s’était vu accuser par M. Trump de “s’être mis en très mauvaise posture” et sommer de pactiser avec la Russie, faute de quoi les Etats-Unis le laisseraient “tomber”.- Accord sur les minerais -En réponse, M. Zelensky avait écourté son séjour à Washington et l’accord sur une exploitation des minerais ukrainiens par les Etats-Unis, qui devait être signé à cette occasion, ne l’a finalement pas été.Les dirigeants européens, rejoints à Londres par la Turquie, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, ont convenu dimanche de la nécessité de tenter de conserver les Etats-Unis à leurs côtés.M. Zelensky s’est à cet effet redit prêt à signer l’accord sur les minerais “si toutes les parties sont prêtes”.”Je suis prêt à tous les formats constructifs dans les relations avec les Etats-Unis. Je pense que nous avons tout ce qu’il faut”, a-t-il souligné face à la presse, ajoutant toutefois qu’il faut “comprendre certaines lignes rouges” ukrainiennes.Kiev exige notamment des garanties de sécurité en cas de cessez-le-feu, que Washington a jusqu’à présent refusé de lui accorder.Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a accusé dimanche soir M. Zelensky d’avoir “tout fait capoter” en refusant de signer l’accord en l’état.Dans ce contexte, les alliés européens de l’Ukraine ont tenté dimanche de reprendre l’initiative. Paris et Londres ont proposé une trêve partielle d’un mois en Ukraine.Il s’agit d’une trêve “dans les airs, sur les mers” et concernant les frappes sur “les infrastructures énergétiques”, a détaillé M. Macron dans le quotidien Le Figaro.L’avantage d’une telle trêve, qui exclut les opérations terrestres, c’est qu'”on sait la mesurer” alors que le front est immense, “l’équivalent de la ligne Paris-Budapest”, a-t-il ajouté.M. Starmer a de son côté souligné qu'”un certain nombre de pays” avaient dit vouloir rejoindre “une coalition des bonnes volontés” pour défendre un futur accord de paix.”L’Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les Etats-Unis”, a-t-il souligné.- “Pas l’intention de capituler” -Insistant elle aussi sur les “garanties de sécurité globales” pour l’Ukraine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dit vouloir présenter un plan pour “réarmer l’Europe” jeudi lors d’un sommet spécial de l’UE prévu à Bruxelles.”Davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense”, a assuré M. Rutte, saluant une “très bonne nouvelle”.L’Ukraine est “victime des agressions russes, et cette vérité demeure inébranlable pour tous”, a martelé M. Scholz, dont le pays est le deuxième fournisseur d’aide à Kiev depuis l’invasion russe, derrière les Etats-Unis, avec un total de 44 milliards d’euros.Face au président russe Vladimir Poutine, il s’agit d’envoyer le message “que l’Occident n’a pas l’intention de capituler devant son chantage et son agression”, a déclaré de son homologue polonais Donald Tusk.Dimanche, Washington a encore fait monter la pression sur M. Zelensky, en laissant planer l’idée qu’il pourrait devoir partir. “Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre”, a déclaré, le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz.Le président ukrainien a répliqué qu’il ne serait “pas si facile” de le remplacer, “vu ce qui se passe, vu le soutien” dont il bénéficie.”Il ne s’agirait pas juste d’organiser des élections. Il faudrait aussi m’empêcher de candidater”, a-t-il ajouté, répétant être toutefois disposé à quitter son poste en échange d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Washington et Moscou, qui se réjouit du changement radical de la politique américaine, ont entamé le mois dernier — sans inviter l’Ukraine ni les Européens –, des négociations pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer le président russe Vladimir Poutine comme responsable.Evoquant les craintes provoquées par ce rapprochement, M. Trump a jugé dimanche soir sur son réseau Truth Social que “nous devrions passer moins de temps à nous inquiéter de Poutine, et plus de temps à nous inquiéter des gangs de migrants violeurs” notamment.

Zelensky et ses alliés européens affinent leur réponse à Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi travailler avec ses alliés européens à des “positions communes” pour tenter de convaincre le président américain Donald Trump de prendre en compte leurs intérêts face à la Russie.”(Nous) allons définir nos positions communes — ce que nous voulons obtenir, et ce qui n’est pas négociable. Ces positions seront présentées à nos partenaires américains”, a-t-il déclaré sur Telegram après une rencontre à Londres dimanche avec ses alliés.La priorité est de parvenir à “une paix solide et durable, et (à un) bon accord concernant le fin de la guerre”, a souligné le chef d’Etat ukrainien. Ebranlés par le rapprochement entre Washington et Moscou et sonnés par les virulentes attaques dont M. Zelensky a fait l’objet vendredi en mondovision à la Maison Blanche, les alliés de Kiev ont tenté dimanche de resserrer les rangs.Invités par le Premier ministre britannique Keir Starmer, quinze dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont affiché leur engagement à soutenir Kiev et à se réarmer face à la Russie.Vendredi à la Maison Blanche, devant les caméras du monde entier, M. Zelensky s’était vu accuser par M. Trump de “s’être mis en très mauvaise posture” et sommer de pactiser avec la Russie, faute de quoi les Etats-Unis le laisseraient “tomber”.- Accord sur les minerais -En réponse, M. Zelensky avait écourté son séjour à Washington et l’accord sur une exploitation des minerais ukrainiens par les Etats-Unis, qui devait être signé à cette occasion, ne l’a finalement pas été.Les dirigeants européens, rejoints à Londres par la Turquie, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, ont convenu dimanche de la nécessité de tenter de conserver les Etats-Unis à leurs côtés.M. Zelensky s’est à cet effet redit prêt à signer l’accord sur les minerais “si toutes les parties sont prêtes”.”Je suis prêt à tous les formats constructifs dans les relations avec les Etats-Unis. Je pense que nous avons tout ce qu’il faut”, a-t-il souligné face à la presse, ajoutant toutefois qu’il faut “comprendre certaines lignes rouges” ukrainiennes.Kiev exige notamment des garanties de sécurité en cas de cessez-le-feu, que Washington a jusqu’à présent refusé de lui accorder.Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a accusé dimanche soir M. Zelensky d’avoir “tout fait capoter” en refusant de signer l’accord en l’état.Dans ce contexte, les alliés européens de l’Ukraine ont tenté dimanche de reprendre l’initiative. Paris et Londres ont proposé une trêve partielle d’un mois en Ukraine.Il s’agit d’une trêve “dans les airs, sur les mers” et concernant les frappes sur “les infrastructures énergétiques”, a détaillé M. Macron dans le quotidien Le Figaro.L’avantage d’une telle trêve, qui exclut les opérations terrestres, c’est qu'”on sait la mesurer” alors que le front est immense, “l’équivalent de la ligne Paris-Budapest”, a-t-il ajouté.M. Starmer a de son côté souligné qu'”un certain nombre de pays” avaient dit vouloir rejoindre “une coalition des bonnes volontés” pour défendre un futur accord de paix.”L’Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les Etats-Unis”, a-t-il souligné.- “Pas l’intention de capituler” -Insistant elle aussi sur les “garanties de sécurité globales” pour l’Ukraine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dit vouloir présenter un plan pour “réarmer l’Europe” jeudi lors d’un sommet spécial de l’UE prévu à Bruxelles.”Davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense”, a assuré M. Rutte, saluant une “très bonne nouvelle”.L’Ukraine est “victime des agressions russes, et cette vérité demeure inébranlable pour tous”, a martelé M. Scholz, dont le pays est le deuxième fournisseur d’aide à Kiev depuis l’invasion russe, derrière les Etats-Unis, avec un total de 44 milliards d’euros.Face au président russe Vladimir Poutine, il s’agit d’envoyer le message “que l’Occident n’a pas l’intention de capituler devant son chantage et son agression”, a déclaré de son homologue polonais Donald Tusk.Dimanche, Washington a encore fait monter la pression sur M. Zelensky, en laissant planer l’idée qu’il pourrait devoir partir. “Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre”, a déclaré, le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz.Le président ukrainien a répliqué qu’il ne serait “pas si facile” de le remplacer, “vu ce qui se passe, vu le soutien” dont il bénéficie.”Il ne s’agirait pas juste d’organiser des élections. Il faudrait aussi m’empêcher de candidater”, a-t-il ajouté, répétant être toutefois disposé à quitter son poste en échange d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Washington et Moscou, qui se réjouit du changement radical de la politique américaine, ont entamé le mois dernier — sans inviter l’Ukraine ni les Européens –, des négociations pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer le président russe Vladimir Poutine comme responsable.Evoquant les craintes provoquées par ce rapprochement, M. Trump a jugé dimanche soir sur son réseau Truth Social que “nous devrions passer moins de temps à nous inquiéter de Poutine, et plus de temps à nous inquiéter des gangs de migrants violeurs” notamment.

Continuer “TPMP” sur internet est une idée de Bolloré, assure Hanouna

C’est le milliardaire Vincent Bolloré qui a eu l'”idée de génie” de continuer “Touche pas à mon poste” sur internet après l’arrêt de la chaîne C8 qu’il contrôlait, a affirmé lundi l’animateur de cette émission, Cyril Hanouna.”On est très heureux d’être à l’antenne ce soir, c’est une idée de génie de Vincent Bolloré, notre actionnaire, qui avait ça en tête depuis plusieurs semaines, plusieurs mois”, a déclaré M. Hanouna.Il était l’invité de l’émission de Pascal Praud sur CNews, autre chaîne dans le giron du milliardaire conservateur via le groupe Canal+.C8 a arrêté d’émettre vendredi après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. Validée par le Conseil d’Etat, cette décision a largement été motivée par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de Cyril Hanouna, son animateur vedette.L’arrêt de C8 a été dénoncé par nombre de responsables de droite et d’extrême droite au nom de la “liberté d’expression”.Au terme du dernier numéro de l’émission “Touche pas à mon poste” (TPMP) sur C8 jeudi, M. Hanouna a annoncé qu’il allait quitter le groupe Canal+ pour rejoindre en septembre le groupe rival M6, sur la télé W9 et Fun Radio.Entretemps, il continue “TPMP” à partir de lundi, en direct sur Dailymotion, YouTube et les bouquets des box internet.Face aux craintes suscitées en interne par son arrivée, M6 a affirmé à plusieurs reprises qu’il venait pour faire du “divertissement”, sans tonalité “politique”.”Bien sûr, (W9) c’est une chaîne qui est plus dans le divertissement. Après on va en parler avec les dirigeants de M6 mais pour l’instant on ne s’est pas parlé de ça”, a commenté l’intéressé sur CNews.”C’est sûr qu’on ne va pas faire de politique sur Fun Radio et sur W9, je ne vais pas inviter Eric Ciotti ou Laurent Wauquiez”, a-t-il ajouté, en indiquant toutefois qu’il aborderait des “sujets de société”.Tout en fustigeant le régulateur, M. Hanouna a assuré que l’arrêt de C8 n’était “pas une décision de l’Arcom”.”Ca veut dire que c’est Emmanuel Macron ?”, l’a relancé Pascal Praud. “Bien sûr! Vous croyez que c’est qui alors, c’est ma mère ?”, a-t-il répondu.Le 22 février, le président de la République avait souligné que l’arrêt de C8 et de NRJ12, qui a également perdu sa fréquence, n’était “pas une décision politique du tout”.

Continuer “TPMP” sur internet est une idée de Bolloré, assure Hanouna

C’est le milliardaire Vincent Bolloré qui a eu l'”idée de génie” de continuer “Touche pas à mon poste” sur internet après l’arrêt de la chaîne C8 qu’il contrôlait, a affirmé lundi l’animateur de cette émission, Cyril Hanouna.”On est très heureux d’être à l’antenne ce soir, c’est une idée de génie de Vincent Bolloré, notre actionnaire, qui avait ça en tête depuis plusieurs semaines, plusieurs mois”, a déclaré M. Hanouna.Il était l’invité de l’émission de Pascal Praud sur CNews, autre chaîne dans le giron du milliardaire conservateur via le groupe Canal+.C8 a arrêté d’émettre vendredi après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. Validée par le Conseil d’Etat, cette décision a largement été motivée par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de Cyril Hanouna, son animateur vedette.L’arrêt de C8 a été dénoncé par nombre de responsables de droite et d’extrême droite au nom de la “liberté d’expression”.Au terme du dernier numéro de l’émission “Touche pas à mon poste” (TPMP) sur C8 jeudi, M. Hanouna a annoncé qu’il allait quitter le groupe Canal+ pour rejoindre en septembre le groupe rival M6, sur la télé W9 et Fun Radio.Entretemps, il continue “TPMP” à partir de lundi, en direct sur Dailymotion, YouTube et les bouquets des box internet.Face aux craintes suscitées en interne par son arrivée, M6 a affirmé à plusieurs reprises qu’il venait pour faire du “divertissement”, sans tonalité “politique”.”Bien sûr, (W9) c’est une chaîne qui est plus dans le divertissement. Après on va en parler avec les dirigeants de M6 mais pour l’instant on ne s’est pas parlé de ça”, a commenté l’intéressé sur CNews.”C’est sûr qu’on ne va pas faire de politique sur Fun Radio et sur W9, je ne vais pas inviter Eric Ciotti ou Laurent Wauquiez”, a-t-il ajouté, en indiquant toutefois qu’il aborderait des “sujets de société”.Tout en fustigeant le régulateur, M. Hanouna a assuré que l’arrêt de C8 n’était “pas une décision de l’Arcom”.”Ca veut dire que c’est Emmanuel Macron ?”, l’a relancé Pascal Praud. “Bien sûr! Vous croyez que c’est qui alors, c’est ma mère ?”, a-t-il répondu.Le 22 février, le président de la République avait souligné que l’arrêt de C8 et de NRJ12, qui a également perdu sa fréquence, n’était “pas une décision politique du tout”.

Avec le conservateur Christian Stocker, un improbable chancelier pour l’Autriche

Il y a quelques semaines à peine, personne n’aurait parié sur lui : le conservateur Christian Stocker devient lundi à 64 ans chancelier sur le tard en Autriche, couronnement d’une carrière longue mais dans l’ombre.Il a officiellement prêté serment en fin de matinée sous les ors du palais Hofburg devant le président écologiste Alexandre Van der Bellen, qui a souligné l’importance d’avoir un gouvernement stable par “les temps difficiles dans lesquels nous vivons”.  “Surtout après le week-end dernier”, a-t-il dit en référence aux réactions suscitées en Europe par la violente altercation dans le Bureau ovale entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.”L’Union européenne est une grande puissance économique. Beaucoup semblent l’avoir oublié”, a insisté le chef d’Etat, appelant le bloc à “l’unité” pour afficher sa “force”.Bruxelles pourra désormais compter sur le gouvernement pro-européen de M. Stocker, qui va diriger le pays de 9,2 millions d’habitants avec les sociaux-démocrates et les libéraux, une partition à trois composée dans la douleur. L’extrême droite, arrivée en tête des législatives fin septembre, est réléguée sur les bancs de l’opposition après avoir manqué l’occasion historique de décrocher pour la première fois la chancellerie.- Volte-face -Costume classique et ton affable, les Autrichiens n’ont vraiment découvert M. Stocker qu’en janvier, lorsque le chancelier sortant Karl Nehammer a jeté l’éponge sans trouver de majorité.Est alors apparu en pleine lumière le secrétaire général du parti ÖVP, qui sidéra d’abord ses compatriotes en balayant en 24 heures une promesse de campagne: celle de ne pas pactiser avec le parti nationaliste FPÖ, fondé par d’anciens nazis. La situation était nouvelle, dit cet enfant de la balle – son père déjà siégeait au Parlement -, les négociations avec la gauche et les libéraux ayant tourné court.Une volte-face dont les électeurs, “qui oublient vite”, ne devraient pas lui tenir rigueur, estime le politologue Peter Hajek. Celui qu’on n’attendait pas s’est alors montré tacticien, laissant le chef du FPÖ Herbert Kickl, qui avait la main, s’enfermer dans ses positions maximalistes. Avant de faire apparaître son parti – numéro deux des élections – comme un rempart contre une dérive autoritaire.Et les laborieuses discussions menées par son prédécesseur sont, sous sa gouvernance, allées très vite, accélérées par les bouleversements géopolitiques rapides. – Pêche à la mouche -“L’ÖVP a su faire preuve de souplesse” en laissant le ministère des Finances aux sociaux-démocrates, souligne l’analyste, Christian Stocker “renforçant graduellement sa crédibilité et aiguisant son profil public”.C’est ainsi qu’un ancien avocat originaire de Basse-Autriche, amateur de pêche à la mouche, est devenu le nouveau visage du parti, loin de la notoriété de Sebastian Kurz, chancelier star entre 2017 et 2021. Pour quel CV ? Dans les années 2000, Christian Stocker était responsable local de section et adjoint au maire dans sa ville natale de Wiener Neustadt (est), où il a durant un quart de siècle organisé des rencontres citoyennes autour d’une bonne bière.Marié, deux enfants, il n’a succédé qu’en 2019 à son père sur le banc des députés. Remarqué pour avoir bien mené la barque de l’ÖVP lors d’une épineuse commission parlementaire sur une affaire de corruption, il est nommé secrétaire général trois ans plus tard, délaissant les terrains de golf et son saxophone, deux de ses autres passe-temps.Mais est-il taillé pour le poste? Le plus “improbable” chancelier d’après-guerre en Autriche – le mot est de l’hebdomadaire Profil – a de nombreux défis qui l’attendent : immigration, inflation, récession.