Rabbin agressé à Orléans: un mineur connu de la justice sera jugé en avril

L’adolescent interpellé après l’agression violente samedi du rabbin d’Orléans, en pleine rue et devant son fils, sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants de cette ville, a annoncé lundi le parquet.Déféré au parquet d’Orléans lundi, il sera jugé des chefs de violences volontaires “commises en raison de l’appartenance ou de la non appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion”, a précisé la procureure de la République d’Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren.Le mineur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”, a indiqué la magistrate lundi soir.Lors de son placement en garde à vue, “il a déclaré être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”. Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, “il nie être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.L’adolescent est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé sur la commune d’Orléans”, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”, explique la magistrate.Le jeune homme a par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification lors de son placement en garde à vue, avant de s’y soumettre en fin de mesure”, selon la même source.Il a alors admis être de nationalité marocaine.Deux grammes de résine de cannabis ont été trouvés en sa possession et il “est également poursuivi pour avoir refusé de se soumettre aux relevés et prélèvements permettant d’établir son identité et pour usage de stupéfiants”.Son audience devant le tribunal pour enfants est prévue en avril à Orléans et se déroulera à huis clos.- “Je vais bien” -Au sujet du déroulé de l’agression, survenue “aux environs de 13H40” samedi, le mineur aurait abordé le rabbin Arié Engelberg “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.Le rabbin s’est approché de son agresseur et a poussé son téléphone pour faire cesser la captation des images.”Il a alors reçu différents coups au visage, avant d’être ceinturé et mordu au niveau de l’omoplate, malgré ses gestes défensifs”, en présence de son fils de neuf ans, a ajouté le communiqué.Une enquête avait alors été “immédiatement ouverte”.”Grâce à Dieu, je vais bien, mon fils. Ça va de mieux en mieux. On a reçu énormément de soutien”, a déclaré le rabbin d’Orléans dimanche soir sur BFMTV.M. Engelberg a aussi raconté que son agresseur lui a demandé s’il était juif. “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”, a dit le rabbin.Il s’est aussi adressé aux membres de sa communauté dimanche, “très choqué”.Jusqu’à présent, la ville avait été plutôt épargnée par les actes antisémites, selon le président de la communauté israélite de la ville, André Druon, et l’émotion était encore vive lundi.Une marche silencieuse “en soutien au rabbin” est également prévue mardi à 18H00 à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives locales, tandis que 300 personnes s’étaient déjà rassemblées dimanche place de la Bastille à Paris.L’agression a aussi suscité de nombreuses condamnations dans la classe politique.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi au cours d’un déplacement à Belfort le “double visage” de l’antisémitisme, celui “de l’islamisme” et celui de “l’extrême gauche”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur.Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

Rabbin agressé à Orléans: un mineur connu de la justice sera jugé en avril

L’adolescent interpellé après l’agression violente samedi du rabbin d’Orléans, en pleine rue et devant son fils, sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants de cette ville, a annoncé lundi le parquet.Déféré au parquet d’Orléans lundi, il sera jugé des chefs de violences volontaires “commises en raison de l’appartenance ou de la non appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion”, a précisé la procureure de la République d’Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren.Le mineur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”, a indiqué la magistrate lundi soir.Lors de son placement en garde à vue, “il a déclaré être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”. Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, “il nie être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.L’adolescent est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé sur la commune d’Orléans”, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”, explique la magistrate.Le jeune homme a par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification lors de son placement en garde à vue, avant de s’y soumettre en fin de mesure”, selon la même source.Il a alors admis être de nationalité marocaine.Deux grammes de résine de cannabis ont été trouvés en sa possession et il “est également poursuivi pour avoir refusé de se soumettre aux relevés et prélèvements permettant d’établir son identité et pour usage de stupéfiants”.Son audience devant le tribunal pour enfants est prévue en avril à Orléans et se déroulera à huis clos.- “Je vais bien” -Au sujet du déroulé de l’agression, survenue “aux environs de 13H40” samedi, le mineur aurait abordé le rabbin Arié Engelberg “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.Le rabbin s’est approché de son agresseur et a poussé son téléphone pour faire cesser la captation des images.”Il a alors reçu différents coups au visage, avant d’être ceinturé et mordu au niveau de l’omoplate, malgré ses gestes défensifs”, en présence de son fils de neuf ans, a ajouté le communiqué.Une enquête avait alors été “immédiatement ouverte”.”Grâce à Dieu, je vais bien, mon fils. Ça va de mieux en mieux. On a reçu énormément de soutien”, a déclaré le rabbin d’Orléans dimanche soir sur BFMTV.M. Engelberg a aussi raconté que son agresseur lui a demandé s’il était juif. “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”, a dit le rabbin.Il s’est aussi adressé aux membres de sa communauté dimanche, “très choqué”.Jusqu’à présent, la ville avait été plutôt épargnée par les actes antisémites, selon le président de la communauté israélite de la ville, André Druon, et l’émotion était encore vive lundi.Une marche silencieuse “en soutien au rabbin” est également prévue mardi à 18H00 à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives locales, tandis que 300 personnes s’étaient déjà rassemblées dimanche place de la Bastille à Paris.L’agression a aussi suscité de nombreuses condamnations dans la classe politique.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi au cours d’un déplacement à Belfort le “double visage” de l’antisémitisme, celui “de l’islamisme” et celui de “l’extrême gauche”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur.Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

‘Nazis got better treatment,’ judge says of Trump admin deportations

A federal judge on Monday sharply criticized the Trump administration’s summary deportation of alleged Venezuelan gang members, saying “Nazis got better treatment” from the United States during World War II.President Donald Trump sent two planeloads of Venezuelan migrants to a prison in El Salvador on March 15 after invoking an obscure wartime law known as the 1798 Alien Enemies Act (AEA).James Boasberg, chief judge of the US District Court in Washington, issued a restraining order that same day temporarily barring the Trump administration from carrying out any further deportation flights under the AEA.The Justice Department is seeking to have the order lifted and a three-judge US Court of Appeals panel heard oral arguments in the closely watched case on Monday.Justice Department attorney Drew Ensign said the judge’s order “represents an unprecedented and enormous intrusion upon the powers of the executive branch” and “enjoins the president’s exercise of his war and foreign affairs powers.”Judge Patricia Millett appeared unconvinced and said the lower court judge was not disputing Trump’s presidential authority only the denial of individual court hearings to the deportees.Attorneys for several of the deported Venezuelans have said that their clients were not members of the Tren de Aragua (TdA) gang, had committed no crimes and were targeted largely on the basis of their tattoos.”Nazis got better treatment under the Alien Enemies Act,” said Millett, an appointee of former Democratic president Barack Obama. “They had hearing boards before people were removed.””People on those planes on that Saturday had no opportunity to challenge their removal under the AEA,” she said. “Y’all could have picked me up on Saturday and thrown me on a plane thinking I’m a member of Tren de Aragua and given me no chance to protest it.”Somehow it’s a violation of presidential war powers for me to say, ‘Excuse me, no, I’m not. I’d like a hearing?'”Judge Justin Walker, a Trump appointee, also suggested that court hearings were warranted but appeared more receptive to the arguments that the judge’s order impinged on presidential powers.The third judge on the panel is an appointee of former Republican president George H.W. Bush.The AEA, which has previously only been used during the War of 1812, World War I and World War II, gives the government vast powers to round up citizens of a “hostile nation” during wartime.- ‘Disappeared’ -Lee Gelernt, a lawyer for the American Civil Liberties Union, which filed suit against the deportations, told the appeals court panel that the Trump administration was using the AEA “to try and short circuit immigration proceedings.”The government would likely immediately resume AEA deportations if the temporary restraining order was lifted, Gelernt said.”We are talking about people being sent to El Salvador, to one of the worst prisons in the world, incommunicado,” he said. “They’re essentially being disappeared.”In a 37-page opinion issued on Monday, Boasberg, the district court judge, said that migrants subject to potential deportation under the AEA should be “entitled to individualized hearings to determine whether the Act applies to them at all.”Trump has repeatedly lashed out at Boasberg, even going so far as to call for his impeachment, a remark that drew a rare public rebuke from Supreme Court Chief Justice John Roberts.The contentious case has raised concerns among legal experts that the Trump administration would potentially ignore the court order, triggering a constitutional crisis.Ahead of the hearing, Deputy Attorney General Todd Blanche announced plans to send three alleged TdA members facing extortion and kidnapping charges to Chile under the AEA.Blanche said the Justice Department “is taking every step within the bounds of the law to ensure these individuals are promptly sent to Chile to face justice.”

Pour le début de campagne au Canada, Trump est sur toutes les lèvres

Le conservateur Pierre Poilievre a tenté lundi de convaincre les électeurs canadiens, appelés aux urnes le 28 avril, qu’il était le candidat le plus solide pour affronter Donald Trump, dont le nom est sur toutes les lèvres pour ce début de campagne électorale.Des élections anticipées ont été déclenchées la veille par Mark Carney, le nouveau Premier ministre canadien et candidat libéral, qui a demandé un mandat fort pour faire face au président américain et a déploré lundi la rupture “de l’amitié” qui unissait les deux pays.Toute la politique canadienne, dominée par les libéraux et les conservateurs, est bouleversée depuis plusieurs semaines par le retour du républicain à la Maison Blanche et son offensive contre son voisin du nord. Le déclenchement d’une guerre commerciale à coups de droits de douane a profondément choqué le pays qui redoute une récession. Et Donald Trump y a ajouté des menaces répétées d’annexion.Accompagné de sa femme et de ses deux jeunes enfants dans une usine d’emballage en banlieue de Toronto, Pierre Poilievre, le candidat des conservateurs, a cherché à tordre le cou à l’idée de sa proximité avec le président américain.”Il y a une raison pour laquelle Donald Trump veut que les libéraux, qui sont faibles et déconnectés, soient au pouvoir. Ils lui ont donné le contrôle de notre économie”, a affirmé Pierre Poilievre, en référence au récent commentaire de Donald Trump qui a affirmé qu’il préférerait traiter avec un libéral.- “Peur” -“Je sais que les gens ont peur, qu’ils se sentent menacés, qu’ils ont vécu l’enfer au cours de la dernière décennie et qu’ils sont maintenant confrontés à ces menaces injustifiées de la part du président Trump qui, franchement, devrait arrêter”.Il a promis de “ramener des emplois” au Canada pour stimuler l’économie et permettre au Canada de “faire face aux Américains en position de force”.Pour Valerie Orr, électrice du Parti conservateur de 81 ans, l’omniprésence de Donald Trump dans la campagne est contre-productive.”Cette menace venue du sud a détourné trop d’attention”, a-t-elle déclaré à l’AFP après le discours de son favori.”Qui a déjà entendu parler d’un État de la taille du Canada… Allez, soyons réalistes”, a-t-elle ajouté, souhaitant que l’on parle surtout des défis auxquels les gens sont confrontés pour parvenir à “joindre les deux bouts au quotidien”.- “Choses extraordinaires” -La question du coût de la vie est ailleurs l’un des sujets qui a causé la chute de l’ex-Premier ministre Justin Trudeau, qui vient de céder sa place à Mark Carney.L’ancien dirigeant des banques centrales du Canada et de l’Angleterre, âgé de 60 ans, a depuis tenté de se démarquer de son prédécesseur dont il a été le conseiller économique.Mark Carney a rappelé lundi que les Canadiens ont toujours été là quand les Etats-Unis en avaient besoin.”Dans cette crise provoquée par le président américain, nous déplorons une amitié perdue ou du moins une amitié mise à rude épreuve”, a-t-il expliqué depuis Gander (nord-est), ville qui a abrité des milliers de passagers américains bloqués après les attentats du 11-Septembre.”Les Canadiens ont fait des choses extraordinaires pour les Américains lorsqu’ils en avaient besoin. Maintenant, nous devons faire des choses extraordinaires pour nous-mêmes”, a déclaré le candidat libéral.Dans une pique au chef conservateur, M. Carney a estimé que le président américain attendait de voir si le prochain Premier ministre canadien “était en phase avec lui” ou “si c’était quelqu’un qui défend les intérêts des Canadiens”. Au moment de la démission de Justin Trudeau, début janvier, les libéraux semblaient promis à une lourde défaite: les conservateurs étaient alors crédités de plus de 20 points d’avance dans les sondages.Lundi, les libéraux étaient à 37,8% et les conservateurs à 37,2%.Les chefs de parti s’affronteront lors de deux débats, l’un en français, l’autre en anglais, les 16 et 17 avril. 

Wall Street lifted on hopes for softer Trump tariffs

Wall Street rose sharply on Monday, as the White House indicated that President Donald Trump was contemplating imposing less drastic US tariffs next week than previously thought. Investor sentiment has been jolted in recent weeks by fears that the president’s hardball policies could deal a painful blow to the global economy.April 2 is now the focus of attention, with Trump labelling it “Liberation Day” as he prepares to unveil a raft of “reciprocal” measures — imposing tariffs on other countries equal to those in place against the United States.A White House official told AFP on Monday that the sector-specific levies he had previously threatened “may or may not happen” as planned on April 2, adding that the situation was currently fluid.All three major indices on Wall Street closed higher, with the tech-rich Nasdaq ending the day up 2.3 percent. The trade news was “definitely the main cause” of the rise in Wall Street stocks, Steve Sosnick from Interactive Brokers told AFP. “Investors clearly hate the idea of tariffs,” he said. “So any news that implies that the burden of tariffs will be will be lighter than expected will be taken as a positive by the market.”- European rally loses steam -European markets open buoyantly on Monday, but pared gains during the day, with London, Paris and Frankfurt all losing ground, albeit modestly.Markets also digested purchasing managers’ index (PMI) data that showed business activity in the eurozone increased for the third consecutive month in March. The closely watched survey also showed that UK business activity hit a six-month high, a glimmer of good news for Britain’s otherwise-struggling economy.Asian markets fluctuated through the day, with Tokyo falling while Hong Kong and Shanghai rose.Chinese electric carmaker BYD’s shares rose by three percent, regaining some lost ground on the news it made more than $100 billion in 2024.Its price had dropped more than eight percent on Friday following a report that the European Commission was conducting a foreign subsidy investigation into its plant in Hungary. Jakarta dived more than four percent at one point, extending a recent sell-off. Gold slid back slightly to around $3,010 an ounce (28.3 grams), having hit a series of records last week to a peak of more than $3,057 owing to a surge in demand for safe havens.Holders of the asset could see prices continue to fall, according to Fawad Razaqzada, market analyst at StoneX financial services.”Moving forward, the gold forecast may not be as strong as the first months of the year,” he said. “We think that the pace of the buying could at least slow, if not reverse.”- Key figures around 2030 GMT -New York – Dow: UP 1.4 percent at 42,583.32 points (close)New York – S&P: UP 1.8 percent 5,767.57 (close)New York – Nasdaq: UP 2.3 percent at 18,188.59 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 8,638.01 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.3 percent at 8,022.33 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 22,852.66 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.2 percent at 37,608.49 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.9 percent at 23,905.56 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,370.03 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0805 from $1.0815 on FridayPound/dollar: UP at $1.2924 from $1.2918Dollar/yen: UP at 150.58 yen from 149.36 yenEuro/pound: DOWN at 83.58 pence from 83.72 penceWest Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $69.11 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.3 percent at $73.00 per barrel

Les espoirs d’une politique commerciale moins sévère poussent Wall Street

Bourse de New York a pris de la vitesse lundi, soutenue par la possibilité d’une politique commerciale américaine plus souple qu’attendu, la place américaine bénéficiant également de la publication d’indicateurs économiques encourageants.Le Dow Jones a gagné 1,42%, l’indice Nasdaq a pris 2,27% et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 1,76%.Pour Steve Sosnick, d’Interactive Brokers, la place américaine a été portée par “un enthousiasme” dont “la principale cause” réside dans les nouvelles déclarations entourant la guerre commerciale lancée par le président Donald Trump.Selon des informations de presse publiées ce week-end, l’augmentation des droits de douane réciproques censée entrer en vigueur le 2 avril pourrait s’avérer moins généralisée qu’anticipé.Un responsable de la Maison Blanche a déclaré auprès de l’AFP que des droits de douane sectoriels “pourraient être appliqués, ou non, le 2 avril”, ajoutant que la situation pouvait encore changer.Donald Trump avait déclaré vendredi devant des journalistes dans le Bureau ovale ne rien vouloir changer de sa politique commerciale, évoquant toutefois une éventuelle “flexibilité”.”Les investisseurs détestent clairement l’idée des droits de douane”, donc toute nouvelle tendant vers un allègement de ceux-ci porte Wall Street, juge auprès de l’AFP M. Sosnick.Pour l’analyste, ces différentes informations sont “un bon signe pour les marchés en général, car cela signifie que (Donald Trump) garde peut-être un Å“il sur les marchés boursiers, bien plus” que ce qu’anticipaient les investisseurs.Le président américain a toutefois annoncé lundi que les pays achetant du gaz ou du pétrole vénézuélien seraient frappés à partir du 2 avril de droits de douane de 25% sur toutes leurs marchandises entrant aux Etats-Unis.Par ailleurs, la publication, quelques minutes après l’ouverture, de l’indice PMI Flash par S&P Global “a solidifié la hausse initiale” de Wall Street, et a permis de continuer dans cette direction “tout au long de la journée”, selon M. Sosnick.L’indice composite de l’activité globale s’est redressé à 53,5 en mars contre 51,6 le mois précédent, au plus haut depuis décembre.Au tableau des valeurs, l’éditeur de logiciels Strategy, anciennement nommé MicroStrategy s’est envolé (+10,43%) après avoir acquis plus de 6.000 bitcoins, portant ses réserves totales à 500.000 bitcoins. Strategy est le plus grand détenteur privé de monnaies numériques au monde.Boeing (+1,57%) a continué de profiter de la signature du contrat annoncé par Donald Trump vendredi pour une nouvelle génération d’avions de combat furtifs, baptisée F-47. Son concurrent pour ce contrat Lockheed Martin a lâché de son côté 1,07%.Le cabinet comptable Dun & Bradstreet a été recherché (+2,98) après l’annonce de son rachat par la société d’investissement Clearlake Capital, pour environ 4,1 milliards de dollars. Cette opération signifierait le retrait de la cote de l’entreprise, cinq ans après son arrivée sur la place américaine.

Groenland : le Premier ministre s’insurge contre une visite américaine, Trump persiste

Le Premier ministre sortant du Groenland, Mute Egede, a vigoureusement dénoncé la prochaine visite de responsables américains, dont le conseiller à la Sécurité nationale, dans ce territoire autonome danois que Donald Trump veut annexer.Le président américain a réagi en soulignant qu’il s’agissait “d’une démarche amicale”. Mais il a affirmé, devant des journalistes à la Maison blanche, que les Etats-Unis répondaient à “l’appel” de “nombreuses personnes du Groenland qui aimeraient que quelque chose se passe pour qu’il soit correctement protégé et que l’on s’en occupe correctement”.”Et je pense que le Groenland sera peut-être un élément de notre avenir. Je pense que c’est important. C’est important du point de vue de la sécurité internationale”, a-t-il réitéré lundi.Le conseiller à la Sécurité nationale Mike Waltz se rendra cette semaine au Groenland, selon M. Egede, ainsi que le ministre de l’Energie Chris Wright, d’après la presse américaine. Deux grands avions militaires Hercules de l’équipe de sécurité ont atterri dimanche à Nuuk.Usha Vance, l’épouse du vice-président américain JD Vance, y sera également en déplacement officiel de jeudi à samedi avec une délégation pour assister à une course nationale de chiens de traîneaux, selon la Maison Blanche. Leur programme n’a pas encore été divulgué mais ils pourraient visiter la base américaine de Pittufik.”Notre intégrité et notre démocratie doivent être respectées, sans aucune ingérence extérieure”, a réagi lundi Mute Egede sur Facebook. Ces déplacements montrent “un appétit inapproprié des Américains”, a renchéri auprès de la télévision TV2 le chef de la diplomatie danoise Lars Løkke Rasmussen. “Des élections viennent d’avoir lieu au Groenland et il n’y a pas de gouvernement groenlandais” constitué pour l’instant, a-t-il souligné.M. Løkke Rasmussen a rappelé que les Américains avaient par le passé une présence militaire plus forte sur l’île. “S’il est nécessaire d’en faire plus, nous aimerions en discuter avec les Américains, mais cela doit se faire dans le respect fondamental” de la souveraineté du Royaume du Danemark, dont fait partie le Groenland, a-t-il insisté.- “S’emparer de notre pays” -Depuis les législatives du 11 mars, le Groenland est en pleines négociations en vue de former une coalition gouvernementale.”Les Américains ont été informés de manière claire qu’il ne pourrait y avoir de rencontres qu’après l’entrée dans ses fonctions d’un nouveau” gouvernement issu des récentes législatives locales, a assuré Mute Egede, qui depuis la défaite de son parti de gauche écologiste dirige un gouvernement par intérim.Dans un entretien au quotidien groenlandais Sermitsiaq, il a appelé dimanche ses alliés européens à réagir et à afficher leur soutien plus fermement. “Le nouveau gouvernement américain se moque totalement de ce que nous avons bâti ensemble. Désormais, son seul objectif est de s’emparer de notre pays, sans nous consulter”, s’est indigné Mute Egede, qui considère que la visite de la délégation américaine sur le sol groenlandais en est une preuve.Il ne s’agit pas d'”une simple visite anodine de l’épouse d’un responsable politique”, a-t-il insisté. “Pourquoi un conseiller à la sécurité nationale se rendrait-il au Groenland ? Son seul objectif est de nous imposer une démonstration de force (…). Sa seule présence au Groenland renforcera la conviction des Américains quant à la faisabilité de l’annexion et la pression s’accentuera après cette visite”.En réaction à l’appel de M. Egede au soutien des Européens, la Commission européenne a rappelé qu’elle continuerait de “défendre les principes de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale des frontières et de la Charte des Nations unies”. “Ce sont des principes universels que nous défendons et que nous ne cesserons de défendre, d’autant plus si l’intégrité territoriale d’un État membre de l’Union européenne est remise en question”, a dit sa porte-parole, Anitta Hipper, lors d’une conférence de presse.- “Démarche agressive” -L’annonce de cette visite officielle par les Etats-Unis constitue “une démarche agressive” à contre-courant de toute tradition diplomatique, juge Ulrik Pram Gad, chercheur à l’Institut danois pour les études internationales, auprès de l’AFP.Quand un pays cherche à former un gouvernement, “en tant que voisin amical ou allié, normalement, on ne s’en mêle pas”.”Ils n’ont pas été invités par les Groenlandais, ils n’ont pas été invités par les Danois, ils ont simplement annoncé qu’ils s’y rendraient”, constate-t-il. Les Etats-Unis sont maintenant vus comme une menace pesant sur le Groenland, argue Ulrik Pram Gad. Mi-mars, le président américain avait estimé que l’annexion par les Etats-Unis allait finir par “arriver” et qu’elle favoriserait la “sécurité internationale”. Si tous les principaux partis groenlandais sont favorables à l’indépendance de ce territoire à plus ou moins long terme, aucun ne soutient l’idée d’un rattachement à Washington.D’après les sondages, la population de 57.000 habitants y est également massivement opposée.Grand comme quatre fois la France, le Groenland revêt un intérêt stratégique en raison de son emplacement et de ses richesses minérales.

US, Russia talks on Ukraine ceasefire end after 12 hours

A meeting between Russian and US officials on a partial ceasefire in Ukraine ended after 12 hours of negotiations in Saudi Arabia on Monday, Russian state media reported, with a joint statement expected the following day.  With Ukrainian negotiators waiting nearby, a day after they sat down with the US team, the Americans and Russians met in Riyadh with a Black Sea ceasefire top of the agenda.President Donald Trump is pushing for a rapid end to the three-year war and hopes the latest round of talks will pave the way for a breakthrough.While the talks took place at a luxury hotel in the Saudi capital, nearly 90 people including 17 children were wounded in a missile attack on Sumy in northeastern Ukraine, President Volodymyr Zelensky said.The attack on a “densely populated residential area” damaged apartments and an educational facility, the regional prosecutor’s office said. The city’s acting mayor earlier said a hospital had been affected. The Ukrainian negotiating team was expecting a second meeting with the US delegation on Monday, a source in Kyiv told AFP, a sign that progress may have been made.Russia’s state-run TASS news agency cited a source as saying that the meeting with the US had ended after “more than 12 hours of consultations” and that a joint statement on results would be published Tuesday.  – ‘Trump’s proposal’ -At a previous round of talks this month in Jeddah — days after Zelensky’s White House dressing-down by Trump — Kyiv agreed to a US-proposed 30-day ceasefire that was subsequently rejected by Russian President Vladimir Putin.Officials are now studying a possible resumption of the Black Sea Initiative, an agreement that allowed millions of tonnes of grain and other food exports to be shipped from Ukraine’s ports.”The issue of the Black Sea Initiative and all aspects related to the renewal of this initiative is on the agenda today,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov said in his daily briefing.”This was President Trump’s proposal and President Putin agreed to it. It was with this mandate that our delegation travelled to Riyadh.”The US-Ukraine and US-Russia talks were originally planned to take place simultaneously to enable shuttle diplomacy, with the United States going back and forth between the delegations, but they are now taking place one after the other.Ukraine’s Defence Minister Rustem Umerov, who heads the Ukrainian team, said Sunday’s talks with the United States were “productive and focused”.Trump envoy Steve Witkoff has voiced optimism that any agreement would pave the way for a “full-on” ceasefire.”I think you’re going to see in Saudi Arabia on Monday some real progress, particularly as it affects a Black Sea ceasefire on ships between both countries,” he told Fox News. “And from that you’ll naturally gravitate to a full-on shooting ceasefire.”- ‘Only at the beginning’ -But the Kremlin has downplayed expectations of a rapid resolution.”We are only at the beginning of this path,” Peskov told Russian state TV on Sunday, adding: “There are difficult negotiations ahead.”When Putin, in a lengthy phone call with Trump, rebuffed the joint US-Ukrainian call for a full and immediate 30-day pause, he proposed instead a halt in attacks on energy facilities.The traditional adversaries are now discussing the return of the Black Sea Initiative, which was originally brokered by Turkey and the United Nations in 2022. Russia pulled out of the agreement in 2023, accusing the West of failing to uphold its commitments to ease sanctions on Russia’s own exports of farm produce and fertilisers.A senior Ukrainian official previously told AFP that Kyiv would propose a broader ceasefire, covering attacks on energy facilities, infrastructure and naval strikes.- ‘Mutually beneficial’ -Before the missile strike on Sumy, both sides had launched fresh drone attacks on the eve of the negotiations.And Ukraine’s national railway operator said Monday it was countering a sophisticated cyberattack for the second day running.Moscow headed into the Saudi talks after a rapprochement with Washington under Trump that boosted the Kremlin’s confidence.Peskov said Sunday that the “potential for mutually beneficial cooperation in a wide variety of spheres between our countries cannot be overstated”.”We may disagree on some things but that does not mean we should deprive ourselves of mutual benefit,” he added.Meanwhile, British and French defence chiefs met in London on Monday to discuss plans for allied countries to safeguard any ceasefire deal as part of UK Prime Minister Keir Starmer’s so-called “coalition of the willing”.Questions remain over what shape such an initiative might take, but Starmer and French President Emmanuel Macron have voiced willingness to put British and French troops on the ground in Ukraine.”If there is a deal, it’s a deal that has to be defended,” Starmer’s spokesman said.