Foot: revenir à Paris réveille le traumatisme des fans de Liverpool après le chaos de 2022
Le retour de Liverpool à Paris, pour la première fois depuis la finale de la Ligue des champions 2022 au Stade de France, rappelle de mauvais souvenirs à de nombreux supporters des Reds, traumatisés par le chaos qui avait entaché l’événement phare du football européen.Le leader de la Premier League affronte le PSG pour un huitième de finale aller qui s’annonce spectaculaire mercredi. Cependant, seuls 2.000 supporters de Liverpool sont attendus au Parc des Princes, beaucoup ayant décidé de ne pas revenir dans la capitale française après le mauvais traitement que leur avaient réservé les autorités locales il y a un peu moins de trois ans.Revenir à Paris est “trop tôt pour beaucoup de gens”, explique à l’AFP John Gibbons, du média indépendant The Anfield Wrap. “Ce n’est pas tant ce qui s’est passé le jour même, il s’est passé beaucoup de choses après aussi. Surtout, le gouvernement (français) n’a pas assumé la responsabilité.”Ce 28 mai 2022, la finale, remportée 1-0 par le Real Madrid, avait été assombrie par un coup d’envoi retardé de 37 minutes, les supporters ayant du mal à accéder à l’enceinte après avoir été canalisés dans des goulots d’étranglement surchargés.- “Responsabilité principale” de l’UEFA -La police avait tiré des grenades de gaz lacrymogène en direction de milliers de supporters anglais coincés derrière des barrières métalliques. Ces derniers ont dû ensuite répondre à une série d’injustes accusations à la suite de ce chaos.L’UEFA, l’instance dirigeante du football européen, a d’abord tenté de rejeter la faute sur les supporters arrivés en retard, alors que des milliers d’entre eux avaient été retenus pendant des heures à l’extérieur du stade. Les autorités françaises ont affirmé qu’une “fraude à l’échelle industrielle” de faux billets était à l’origine du problème.Mais une enquête du Sénat français a conclu qu’un dispositif de sécurité mal conçu était à l’origine de la pagaille. Sur quoi un rapport indépendant a affirmé que l’UEFA portait la “responsabilité principale” des défaillances ayant failli transformer le match en “catastrophe mortelle”.Pour de nombreux supporters de Liverpool, ces scènes de chaos ont rappelé la terrible bousculade du stade de Hillsborough en 1989, qui avait entraîné la mort de 97 d’entre eux.Selon John Gibbons, “il y a un ressort psychologique qui fait que l’on ne veut pas retourner dans un endroit où l’on a vécu une mauvaise expérience, mais aussi le fait que les gens pensent qu’il n’y a rien pour empêcher que cela ne se reproduise”.- Pas confiance -Alors que l’organisation des JO-2024 et, quelques mois plus tôt celle du Mondial de rugby 2023, ont été sans accroc, le ressentiment à l’égard de la politique de deux poids deux mesures à laquelle sont souvent confrontés les supporters de football est toujours présent.”Heureusement, les Jeux olympiques se sont déroulés en grande partie sans incident, et c’est très bien. Mais je pense qu’il est clair que les gens ont été traités différemment pour cela, parce que c’était le plus grand événement du monde”, estime Daniel Austin, fan de Liverpool et journaliste.Austin est l’un de ceux qui feront tout de même le voyage, ajoutant que ce serait admettre une “défaite” face aux mensonges répandus que de ne pas s’y rendre. Il comprend toutefois les réticences.”Ce n’est pas seulement le fait qu’ils aient vécu quelque chose de très difficile physiquement et mentalement, c’est aussi le fait qu’on leur ait menti pendant des semaines et des mois”, explique-t-il.Alors ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, aujourd’hui à la Justice, avait accusé les fans des Reds d’être à l’origine de l’abondance de faux billets.Certains supporters “ne veulent pas être à nouveau confrontés aux mêmes autorités. Ils ne font pas confiance aux personnes responsables, dont beaucoup occupent toujours les mêmes fonctions”, assure Daniel Austin.Mardi, en vue du match PSG-Liverpool, la préfecture de police de Paris a évoqué un dispositif de sécurité “classique pour un match de Ligue des champions”.”Le contexte n’est pas du tout le même qu’il y a trois ans. Ce n’est pas une finale, c’est au Parc des Princes et pas au Stade de France. Et beaucoup de choses ont évolué depuis”, a assuré une source, ajoutant que le match n’était “pas classé à risque”.
Le plus grand iceberg du monde s’immobilise près d’une île riche en faune sauvage
Le plus gros iceberg du monde semble s’être arrêté à plus de 70 km d’une île isolée de l’Antarctique, ce qui pourrait permettre d’éviter une collision redoutée avec une zone majeure de reproduction de la faune et de la flore, a annoncé mardi le groupe de chercheurs du British Antarctic Survey.Ce colossal plateau de glace, connu sous le nom d’A23a, d’une superficie de 3.360 kilomètres carrés — soit plus de deux fois la taille du Grand Londres — et qui pèse près de mille milliards de tonnes, dérivait vers le nord de l’Antarctique en direction de l’île de Géorgie du Sud, emporté depuis décembre par de puissants courants océaniques. Cette situation a fait craindre qu’il n’entre en collision ou ne s’échoue dans des eaux moins profondes à proximité de l’île, ce qui pouvait perturber l’alimentation des bébés pingouins et des phoques. Mais depuis le 1er mars, l’iceberg est resté bloqué à 73 kilomètres de l’île, selon un communiqué du British Antarctic Survey. “Si l’iceberg reste échoué, nous ne nous attendons pas à ce qu’il affecte de manière significative la faune locale”, anticipe l’océanographe Andrew Meijers, en charge de la surveillance par satellite d’A23.”Au cours des dernières décennies, les nombreux icebergs qui empruntaient cette route à travers l’océan Austral, se sont brisés, dispersés et ont fini par fondre rapidement”, explique-t-il.”Les pêcheries commerciales ont cependant été perturbées par le passé: à mesure que l’iceberg se brise en morceaux plus petits, cela pourrait rendre les opérations de pêche dans la région à la fois plus difficiles et potentiellement dangereuses”, ajoute toutefois M. Meijers.En revanche, “les nutriments soulevés par l’échouage et par sa fonte pourraient accroître la disponibilité de nourriture pour l’ensemble de l’écosystème régional, y compris pour les manchots et les phoques”.A23a s’est détaché du plateau continental antarctique en 1986. Il est resté coincé pendant plus de 30 ans avant de finalement se libérer en 2020, son lent voyage vers le nord étant parfois retardé par les forces océaniques qui le faisaient tourner sur place.En janvier, un morceau de 19 km s’était détaché mais les scientifiques ne pouvaient dire avec précision quelles conséquences cela aurait sur la trajectoire et l’avenir de ce géant de glace.
Grèce: les écoles rouvrent à Santorin après la baisse de l’activité sismique
Les écoles de l’île grecque de Santorin et d’autres îles voisines en mer Egée ont rouvert mardi après près d’un mois de fermeture due à une forte activité sismique, selon les autorités. La réouverture des écoles est accompagnée par le retour graduel des habitants de Santorin, dont nombreux avaient quitté leur île après les secousses telluriques successives début février.La commission scientifique nationale surveillant les séismes a donné son feu vert pour la réouverture des écoles après avoir constaté la baisse de l’intensité des séismes et la résilience des bâtiments publics. A la suite des inspections effectuées par des équipes d’ingénieurs “les bâtiments publics ont bien répondu aux charges sismiques”, a indiqué un communiqué de la commission. Des milliers de tremblements de terre surtout en mer et de faible magnitude, ont été enregistrés depuis fin janvier entre les îles de Santorin, Amorgos, Ios et Anafi dans l’archipel des Cyclades (sud-est). Les secousses les plus fortes, d’une magnitude entre 5 et 5,3, n’ont provoqué ni victimes ni importants dégâts matériels.Toutefois, autorités et habitants avaient été très inquiets. Les autorités avaient alors déclaré l’état d’urgence à Santorin et Amorgos début février pour une durée d’un mois entraînant la fermeture des écoles de Santorini et des autres îles proches.Le ministère de la Protection civile a attribué l’activité récente à une combinaison de mouvements tectoniques et d’une activité magmatique profonde. La région n’a pas connu de phénomène de telle ampleur depuis le début des relevés en 1964, selon des experts. Située à la convergence des plaques tectoniques africaine et anatolienne en Turquie, la mer Égée est fréquemment touchée par des tremblements de terre. Connue pour sa spectaculaire caldeira volcanique, Santorin fait également partie d’un arc volcanique avec deux volcans sous-marins proches de l’île, Nea Kameni et Kolumbo, qui sont entrés en éruption pour la dernière fois en 1950 et 1650 respectivement.  Le ministère a déclaré mardi que des mesures préventives resteraient en place et a appelé les habitants à être vigilants face au risque de glissements de terrain. Destination touristique prisée, Santorin a accueilli 3,4 millions de visiteurs en 2023. Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a récemment annoncé un programme de soutien pour les entreprises locales et les travailleurs de l’île.
C1: Mbappé-Griezmann, retrouvailles précoces de deux ambitieux
Ils ne pensaient pas se retrouver si tôt: les stars du football français Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, tous les deux en mission pour leurs clubs, le Real Madrid et l’Atlético, s’affrontent mardi dans un derby brûlant dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions.L’un souhaite confirmer sa prise de pouvoir, l’autre briser une malédiction. Mais ils partagent un objectif commun: emmener leur équipe jusqu’à Munich, où aura lieu la grande finale fin mai, et y décrocher leur première étoile européenne.- Mbappé affamé -Cette première “Coupe aux grandes oreilles”, Mbappé en rêve depuis ses premiers jongles avec un ballon, lorsqu’il admirait l’AC Milan de Ronaldinho… et le Real Madrid de Cristiano Ronaldo, son idole.Elle lui a jusqu’ici toujours échappé, même lorsqu’elle lui tendait les bras en 2020 avec le Paris Saint-Germain lors de la finale perdue face au Bayern Munich de Kingsley Coman (1-0), ou que le PSG semblait en position d’éliminer le Real de Karim Benzema, futur vainqueur de l’édition 2022, avant de s’effondrer à nouveau dès les huitièmes (3-1).Après des débuts timides à Madrid, le prodige français, qui n’a jamais caché son ambition de marquer l’histoire de son sport, paraît aujourd’hui définitivement lancé, et déterminé à mener le Roi d’Europe vers une seizième couronne continentale, objectif affiché par le club à son arrivée.Malgré une opération d’une dent de sagesse qui l’a privé du match contre la Real Sociedad la semaine passée, le capitaine de l’équipe de France s’est affirmé comme le leader d’attaque de la Maison Blanche, et son meilleur buteur, avec des statistiques à la hauteur des immenses attentes, et de son talent: 28 buts en 40 rencontres toutes compétitions confondues, dont 14 sur ses 15 derniers matches.Il vient surtout de connaître sa première grande performance sur la scène européenne sous le maillot merengue avec un superbe triplé pour éliminer Manchester City (3-1), mettant le Santiago Bernabéu à ses pieds. “Je rêvais de ces moments-là depuis mon enfance. De jouer pour ce club et de ressentir ce que c’est une grande soirée au Bernabéu. Beaucoup de gens m’en ont parlé, maintenant j’ai pu le voir de mes yeux, et j’espère que nous allons en connaître beaucoup d’autres”, a-t-il expliqué en zone mixte.- Griezmann, Roi sans couronne -A bientôt 34 ans, Antoine Griezmann, devenu l’an passé le meilleur buteur de l’histoire de l’Atlético, rêve lui aussi d’emmener les Colchoneros en finale, où ils ont échoué à deux reprises lors de la décennie précédente… à chaque fois face au Real (2014, 2016).La deuxième, à San Siro, fut l’un des épisodes les plus durs à digérer pour le Mâconnais, qui avait envoyé un penalty sur la barre pendant la rencontre, avant de s’incliner aux tirs au but (5-3), la victoire en Ligue Europa contre l’Olympique de Marseille en 2018 (3-0) n’ayant jamais pu effacer ce traumatisme.Pour ce qui pourrait être sa dernière saison en Espagne avant de partir vivre son rêve américain, “Grizou” court toujours après un premier titre en Liga ou en Ligue des champions avec le club rojiblanco, champion d’Espagne sans lui en 2021, alors qu’il avait signé au FC Barcelone.Toujours aussi influent dans le jeu de son équipe, avec 16 buts et 7 passes décisives, et un travail défensif irréprochable, il a, dans cette quête, trouvé un partenaire idéal: l’Argentin Julian Alvarez, recruté l’été dernier pour plus de 75 millions d’euros, et avec qui il forme l’un des duos les plus prolifiques d’Europe.”Griezmann est un joueur clé, qui change le sens du jeu. Il est extrêmement important pour l’équipe. Chaque fois qu’il peut nous aider, il donne un coup de pouce supplémentaire. Nous espérons qu’il continuera sur cette voie. Nous avons besoin de lui”, a récemment déclaré son entraîneur Diego Simeone.
C1: Lille face au défi Dortmund
Lille face au “Mur jaune”: le Losc joue à Dortmund mardi (21h00) son huitième de finale aller de Ligue des champions avec l’espoir de poursuivre son parcours jusqu’ici magnifique.Pour le troisième huitième de son histoire, le club nordiste aborde cette double confrontation avec l’objectif de rallier les quarts de finale pour la première fois.Depuis le début de la saison, les Dogues galopent sur la scène européenne, avec plusieurs victoires inespérées contre les deux géants de Madrid, le Real (1-0) puis l’Atlético (3-1), confirmées contre des formations plus modestes comme Bologne (2-1) et Sturm Graz (3-2), avant un festival face à Feyenoord (6-1) pour une qualification directe.Les voilà maintenant face à un autre défi majeur: le bouillant Westfalenstadion, ses 80.000 spectateurs et son “Mur jaune”, tribune debout des ultras du BVB aussi grande (environ 25.000 places) qu’impressionnante.”C’est comme une forteresse, c’est très dur de gagner ici, confirme l’entraîneur du club allemand Niko Kovac. En tant que joueur et entraîneur adverse, je n’ai jamais gagné ici. J’espère que cette atmosphère impressionnera les Lillois. Mais bon ils ont aussi gagné dans de très grands stades cette saison.”Avant cette affiche face à l’un des clubs les plus réputés d’Europe, les Nordistes ont fait un non-match à Paris samedi (4-1), peut-être déjà tournés vers leur rendez-vous continental.Pas de quoi inquiéter leur gardien international Lucas Chevalier. “Je suis persuadé qu’à Dortmund, ce sera un match complètement différent, prédisait-il au sortir de la gifle infligée par le PSG. Dortmund est une grande équipe mais elle n’a pas le niveau de Paris, chaque match ne se ressemble pas. Je ne nous sens pas affaibli.”- “Les leviers, on les connaît” -Mécontent du comportement de ses troupes, qu’il a jugées à côté de leur sujet au Parc des Princes, le président du Losc Olivier Létang a tenu un discours similaire sur ce point: “Ce n’est pas une question de forme. Le match de Dortmund sera totalement différent, et les leviers, on les connaît, puisqu’on l’a déjà fait en battant le Real Madrid, l’Atlético de Madrid, en faisant un très bon match contre la Juventus (1-1, NDLR), en allant gagner à Bologne.”Il leur faudra en premier lieu surveiller l’international guinéen Serhou Guirassy, meilleur buteur de cette campagne de Ligue des champions avec dix buts inscrits, auxquels il faut en ajouter quatorze en championnat d’Allemagne.Le natif d’Arles voudra sans doute briller contre son ancien club (2015-2016), où il ne s’est pas imposé, avant de briller.Collectivement, les joueurs de la Ruhr ont aussi une motivation supplémentaire: ils n’ont plus que la scène européenne pour briller. Largués en championnat à cause d’un parcours décevant, qui a coûté son poste au précédent entraîneur Nuri Sahin, ils accusent 26 points de retard sur le Bayern Munich, en tête de la Bundesliga.Sans assurance de disputer la prochaine Ligue des champions, les joueurs de Niko Kovac, désormais sur le banc, veulent au moins faire retentir leur hymne le plus longtemps possible.Mais “le football français, et surtout Lille, c’est très, très fort, très technique”, se méfie l’entraîneur croate. “Bruno Genesio est un entraîneur qui, non seulement à Lille mais aussi à Rennes, faisait jouer un football d’attaque, varié. Ce n’est pas pour rien que Lille était dans les huit premiers (à l’issue de la phase de ligue, NDLR): ils ont battu le Real, l’Atlético, ils ont perdu de justesse contre Liverpool, donc il faut s’attendre à des matches difficiles demain et dans une semaine à Lille.”
Sommet arabe au Caire sur Gaza, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver la trêve
Les dirigeants arabes doivent discuter mardi au Caire d’un projet alternatif à celui du président américain Donald Trump pour l’avenir de la bande de Gaza, territoire palestinien dont Israël a exigé la démilitarisation totale pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. Décrié à l’international, le plan de Donald Trump d’une prise de contrôle américain de Gaza et de l’expulsion de sa population a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.Le sommet arabe intervient alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le Hamas.Pour passer à sa deuxième phase, censée conduire à un cessez-le-feu global et permanent, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exigé mardi une “démilitarisation totale” de Gaza, dont devraient partir le Hamas et revenir les otages emmenés lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Le Hamas a immédiatement rejeté ces conditions.  La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre.L’ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de ce territoire en ruines.A l’ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16H00 locales (14H00 GMT) le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l’ordre du jour publié par l’organisation panarabe.La réunion, à laquelle doit notamment participer le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, se tiendra ensuite à huis clos pour finaliser et approuver la déclaration finale, d’après la même source.Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, qui a rencontré ses homologues lundi au Caire, un plan égyptien, dont les détails n’ont pas été rendus publics, devrait être présenté au sommet “pour approbation”.- “Juste le recommander” -L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve à Gaza, a affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” pour la reconstruction de Gaza garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump a proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire ce territoire et d’en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Mon projet est la voie à prendre. Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.M. Netanyahu, pour qui M. Trump “est le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche”, a loué un plan “révolutionnaire”. Le Premier ministre israélien a aussi menacé lundi le Hamas de conséquences qu’il ne peut “imaginer”, s’il ne rendait pas ses captifs israéliens. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.- “Ligne rouge” -Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent sur la suite du processus.Première conséquence directe: le blocage israélien depuis dimanche de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, frappée d’une crise humanitaire majeure. Cette aide est devenue “la première source de revenu” du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.Le gouvernement israélien soutient un compromis américain prévoyant une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers captifs seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas campe lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive des hostilités et la reconstruction du territoire.Pour ce faire, “nous demandons une démilitarisation totale de Gaza. Le Hamas et le Jihad islamique (autre mouvement palestinien armé) dehors. Et rendez-nous nos otages”, lui a signifié mardi M. Saar. Le Hamas a opposé une fin de non-recevoir: “les armes de la résistance sont une ligne rouge (…) une question non négociable” a affirmé à l’AFP un de ses chefs, Sami Abou Zouhri, ajoutant que “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance. L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Sommet arabe au Caire sur Gaza, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver la trêve
Les dirigeants arabes doivent discuter mardi au Caire d’un projet alternatif à celui du président américain Donald Trump pour l’avenir de la bande de Gaza, territoire palestinien dont Israël a exigé la démilitarisation totale pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. Décrié à l’international, le plan de Donald Trump d’une prise de contrôle américain de Gaza et de l’expulsion de sa population a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.Le sommet arabe intervient alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le Hamas.Pour passer à sa deuxième phase, censée conduire à un cessez-le-feu global et permanent, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exigé mardi une “démilitarisation totale” de Gaza, dont devraient partir le Hamas et revenir les otages emmenés lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Le Hamas a immédiatement rejeté ces conditions.  La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre.L’ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de ce territoire en ruines.A l’ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16H00 locales (14H00 GMT) le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l’ordre du jour publié par l’organisation panarabe.La réunion, à laquelle doit notamment participer le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, se tiendra ensuite à huis clos pour finaliser et approuver la déclaration finale, d’après la même source.Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, qui a rencontré ses homologues lundi au Caire, un plan égyptien, dont les détails n’ont pas été rendus publics, devrait être présenté au sommet “pour approbation”.- “Juste le recommander” -L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve à Gaza, a affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” pour la reconstruction de Gaza garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump a proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire ce territoire et d’en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Mon projet est la voie à prendre. Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.M. Netanyahu, pour qui M. Trump “est le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche”, a loué un plan “révolutionnaire”. Le Premier ministre israélien a aussi menacé lundi le Hamas de conséquences qu’il ne peut “imaginer”, s’il ne rendait pas ses captifs israéliens. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.- “Ligne rouge” -Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent sur la suite du processus.Première conséquence directe: le blocage israélien depuis dimanche de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, frappée d’une crise humanitaire majeure. Cette aide est devenue “la première source de revenu” du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.Le gouvernement israélien soutient un compromis américain prévoyant une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers captifs seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas campe lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive des hostilités et la reconstruction du territoire.Pour ce faire, “nous demandons une démilitarisation totale de Gaza. Le Hamas et le Jihad islamique (autre mouvement palestinien armé) dehors. Et rendez-nous nos otages”, lui a signifié mardi M. Saar. Le Hamas a opposé une fin de non-recevoir: “les armes de la résistance sont une ligne rouge (…) une question non négociable” a affirmé à l’AFP un de ses chefs, Sami Abou Zouhri, ajoutant que “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance. L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.