Israël se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza

L’armée israélienne se préparait vendredi, sous les critiques internationales, à prendre le contrôle de la ville de Gaza, la plus grande du territoire palestinien, dans le but de “vaincre” le Hamas et assurer la libération des otages.Après 22 mois de guerre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu est confronté à une très forte pression en Israël et de l’étranger pour mettre fin à son offensive dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d’une “famine généralisée”, selon l’ONU.Selon le plan validé par le cabinet de sécurité israélien, l’armée “se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza”, une agglomération en grande partie détruite dans le nord du territoire, “tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat”.Outre le désarmement du Hamas et le retour “de tous les otages, vivants et morts”, le plan vise à démilitariser la bande de Gaza et la placer sous contrôle israélien avant la mise en place “d’une administration civile” qui ne soit “ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne”, a précisé vendredi le bureau de M. Netanyahu.”Nous n’allons pas occuper Gaza, nous allons libérer Gaza du Hamas”, qui dirige le territoire depuis 2007, a affirmé M. Netanyahu sur X. L’armée “se prépare déjà aujourd’hui à la mise en Å“uvre complète des décisions”, a indiqué le ministre de la Défense, Israël Katz.De l’Allemagne, pourtant l’un des plus fidèles alliés d’Israël, à l’UE, en passant par la France, la Chine et de nombreux pays musulmans, l’annonce de ce plan a suscité la réprobation internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira samedi en urgence.Berlin a annoncé suspendre les exportations d’équipements militaires susceptibles d’être utilisés dans la bande de Gaza. M. Netanyahu a appelé le chancelier Friedrich Merz pour lui “exprimer sa déception” face à des sanctions qui “récompensent” le Hamas.Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a mis en garde Israël contre “une escalade dangereuse” qui “risque d’aggraver les conséquences déjà catastrophiques pour des millions de Palestiniens”.- “Protéger nos jeunes hommes” -Le Hamas, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts, a réaffirmé que la décision israélienne signifiait le “sacrifice” de ces otages.Ballottés depuis des mois au gré des ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne, à la merci des bombardements quotidiens, des habitants de la ville de Gaza disaient craindre le pire.L’occupation de la ville “entraînera beaucoup de déplacements. Et nous, en tant que Palestiniens, avons été déplacés des dizaines de fois”, a commenté Rafik Abu Jarad, un déplacé de 54 ans.”Nous devrons quitter la ville de Gaza pour protéger nos jeunes hommes, que l’occupant (ndlr: Israël) va arrêter”, a affirmé Jenin Rafik Abu Jarad, 23 ans. “Les enfants, les personnes âgées seront forcés de marcher des kilomètres sous le soleil, alors qu’il n’y a pas de nourriture”.En Israël, les familles d’otages s’inquiètent elles aussi. Ce plan “signifie abandonner les otages, tout en ignorant complètement les avertissements répétés de la direction militaire et la volonté claire de la majorité du public israélien”, a déclaré le Forum des familles. Actuellement, l’armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Israël avait déjà occupé Gaza en 1967 et implanté un ensemble de 21 colonies, démantelées lors de son retrait unilatéral en 2005.- Parachutages “risqués” -Selon la radio publique Kan, le plan israélien prévoit de “conquérir la ville de Gaza, dont les habitants seront évacués dans les deux prochains mois” vers des camps de réfugiés. “Ensuite, les troupes encercleront la ville et opéreront à l’intérieur”.L’armée, en collaboration avec les services de renseignement, a annoncé avoir mené vendredi une série “d’éliminations ciblées” à Gaza, visant cinq commandants et combattants du Hamas et du Jihad islamique ayant participé à l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël.Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a annoncé vendredi à l’AFP la mort de 18 personnes, tuées par des tirs israéliens dans toute la bande de Gaza.Il s’est par ailleurs inquiété des “risques élevés” de blessures et de décès parmi les populations provoqués par les parachutages d’aide.Selon Amjad Al-Chawa, directeur du Réseau des ONG palestiniennes à Gaza, les procédures d’inspection aux points d’entrée ralentissent l’acheminement de l’aide, limitée selon lui “entre 70 et 80 camions par jour” alors que l’ONU estime les besoins à au moins 600 camions par jour.Selon l’OMS, 99 personnes, dont 29 enfants de moins de cinq ans, sont mortes de malnutrition depuis janvier, “des chiffres probablement sous-estimés”. Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé vendredi que ce nombre s’élevait à 202, dont 98 enfants.Les représailles israéliennes ont déjà fait 61.330 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Du côté israélien, l’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.

Un hôtel désaffecté s’effondre à Amiens, sans faire de victime

Une énorme masse de débris ensevelit le trottoir, sur une quinzaine de mètres de large: dans le centre-ville d’Amiens, un ancien hôtel désaffecté s’est brutalement effondré à la mi-journée vendredi, laissant un décor chaotique, mais sans faire de victime. Les raisons de l’effondrement de ce bâtiment de deux étages avec combles restent pour le moment inconnues, mais la piste d’une fuite de gaz est exclue, selon un membre de l’équipe municipale.Le vieil immeuble, qui abritait autrefois un hôtel Ibis, s’est effondré “vers midi”, d’après le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Somme. Des équipes spécialisées de sauvetage, dont une équipe cynophile et une équipe drones, ont afflué sur les lieux, à la recherche d’éventuelles victimes. Une quarantaine de sapeurs-pompiers ont été mobilisés.Quelques heures plus tard, le Sdis a fait savoir que “tout le nécessaire” avait été effectué pour détecter d’éventuelles victimes, mais que ces recherches n’avaient rien donné.”On a la certitude que (l’immeuble, NDLR) était bien vide” a déclaré à l’AFP Saïd Salhi, conseiller municipal à Amiens délégué à la sécurité. Et par chance, “il n’y a pas eu de passant sur le trottoir de l’hôtel en question qui se baladait à ce moment-là, nous avons des caméras dans la rue qui nous permettent de confirmer ça”, a ajouté M. Salhi.- “Vétusté” -Vendredi après-midi, le trottoir devant l’immeuble était recouvert de plusieurs mètres de débris, où se mêlaient éléments de toiture, matériau isolant, poutres et vieux cartons, a constaté sur place une équipe de l’AFP. Deux voitures, garées devant l’ancien hôtel, ont été partiellement recouvertes par des débris et la poussière.Vers 18H00, à peine quelques véhicules de pompiers et de la police stationnaient encore dans les rues environnantes, et des habitants d’Amiens arrivaient continuellement pour observer la scène en silence.”Nous pensons que c’est lié à un problème de vétusté de l’immeuble (…) qui n’est pas occupé depuis plus de cinq ans”, a encore dit M. Salhi. L’ancien hôtel “n’a pas du tout été entretenu” depuis sa fermeture, mais son effondrement n’était pas prévisible, selon lui. Il a exclu une cause liée à une fuite de gaz et souligné que des travaux “qui auraient secoué les sols de façon significative” n’avaient pas eu lieu ces dernières semaines dans cette rue ou le quartier.- Les évacués de retour chez eux -“Ça a été très vite (…), j’ai entendu du bruit, un gros +pfouf+, de la fumée, et en fait, tout de suite on a été évacués. On a été très bien pris en charge”, a témoigné auprès de l’AFP Céline Coulon, une artiste de 50 ans. “C’est toujours particulier d’être évacué en urgence de chez soi (…), ça fait peur”, a-t-elle confié.Elle figure parmi les 38 personnes, dont des enfants, habitant à proximité de l’immeuble effondré qui ont été évacuées par précaution. La mairie avait ouvert un gymnase pour les accueillir si besoin.Toutes ces personnes “ont pu regagner leur logement puisqu’on a eu confirmation qu’il n’y avait absolument pas de danger” concernant les bâtiments voisins de l’immeuble effondré, a expliqué M. Salhi.”Je suis très étonnée qu’il se soit effondré, dans le sens où, pour moi, il n’y avait pas de dangerosité pour ce bâtiment”, a commenté une autre habitante du quartier, Mélanie, 34 ans, conseillère jeunesse qui habite en face de l’ancien hôtel.Lorsqu’elle a emménagé en 2019, “il était déjà condamné” se souvient-elle.Le maire d’Amiens, Hubert de Jenlis, s’est félicité dans un communiqué de presse qu'”aucune victime ne soit à déplorer” et a salué la réactivité des secours.

Incendie fixé, mais pas encore maîtrisé, alors que la canicule s’annonce

Dans un paysage couleur cendre, les pompiers, qui ont fixé l’incendie géant de l’Aude, poursuivent leurs opérations de noyage des foyers et des 90 km de lisières, pour éviter des reprises du feu, alors qu’un épisode de canicule s’annonce ce weekend.Sur une lisière sécurisée, à proximité du point de départ du feu, des pompiers s’évertuent à refroidir les dernières cendres, a constaté une journaliste de l’AFP.”On est dans une phase de surveillance pour vérifier qu’il n’y ait pas des réactivations du feu, des points chauds qui apparaissent. La météo nous aide parce qu’on a un couvert nuageux et une humidité qui est bien remontée mais il faut se méfier parce que le soleil va réapparaître (…) Ce sera une surveillance constante”, a déclaré sur place le lieutenant-colonel Vincent Fabre, en charge des opérations à l’avant du feu.Cependant, “le ciel bas”, qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est “défavorable pour les moyens aériens”, a déclaré le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations.Un hélicoptère bombardier d’eau a été utilisé vendredi. Mais les avions, “ils ne sont pas adaptés à la phase actuelle”, ont précisé dans l’après-midi les pompiers à l’AFP”Les avions sont adaptés à une phase de lutte active quand il y a les flammes. Là, on n’est pas du tout dans cette configuration” depuis que le feu a été fixé jeudi soir, ont-ils encore dit.Et la météo devrait être moins favorable. “L’Aude sera placée en vigilance orange à la canicule” à partir de samedi, note la préfecture dans un communiqué.Selon Météo-France, le vent devrait s’intensifier aussi.”Les pompiers vont faire le maximum, avant le retour de la tramontane” ce weekend, a déclaré à l’AFP la présidente du conseil départemental de l’Aude, Hélène Sandragné, ajoutant: “C’est un soulagement que le feu soit fixé mais une vigilance absolue reste de mise”.- “Vigilance absolue”-L’incendie a parcouru 17.000 hectares de végétation, dont 13.000 ont brûlé, depuis mardi après-midi, selon la sécurité civile.  Parti vers 16H00 de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, le sinistre a fait un mort, une femme de 65 ans, et 23 blessés: cinq habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 18 sapeurs-pompiers, dont un grave, selon la préfecture.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route de la commune de Ribaute, selon la gendarmerie.Le parquet de Carcassonne a indiqué à l’AFP ne pas connaître encore son origine.Les gendarmes font du porte à porte à Ribaute et dans les communes proches pour rassembler davantage d’éléments pour l’enquête, a constaté un photographe de l’AFP.- Les habitants peuvent rentrer -Trois jours après leur évacuation, les habitants des villages sinistrés “peuvent réintégrer leur domicile”, a annoncé la préfecture de l’Aude. L’électricité a été rétablie dans pratiquement toutes les communes, sauf dans celle de Fontjoncouse, où une centaine de foyers restent privés d’électricité.”La mobilisation des sapeurs pompiers restera intense sur le terrain dans les jours à venir”, selon la préfecture qui a interdit l’accès aux massifs forestiers audois jusqu’à dimanche inclus.Pour elle, “les axes fermés à la circulation restent pour l’essentiel non reconnus et donc potentiellement encore dangereux, notamment du fait de la présence de câbles électriques sur les routes”.M. Pouget a également affirmé que l’incendie ne serait pas “déclaré éteint avant plusieurs jours”, ajoutant qu'”il y a encore beaucoup de travail”.Un millier de pompiers restaient engagés vendredi, contre près de 2.000 la veille.Au plus fort de la crise, 5.000 foyers ont été privés d’électricité, selon la préfecture qui recommande d’annuler tous les événements publics et privés prévus ce weekend.Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé 54 véhicules.Il a provoqué une dégradation de la qualité de l’air, “un épisode de pollution aux particules en suspension PM 10”, c’est-à-dire des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, des poussières inhalables, annonce Atmo Occitanie.C’est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.Le Secours populaire a lancé un appel aux dons, “pour celles et ceux qui ont tout perdu, l’urgence est réelle : vêtements, kits d’hygiène, matelas, mobilier de première nécessité, hébergement temporaire…”

Incendie fixé, mais pas encore maîtrisé, alors que la canicule s’annonce

Dans un paysage couleur cendre, les pompiers, qui ont fixé l’incendie géant de l’Aude, poursuivent leurs opérations de noyage des foyers et des 90 km de lisières, pour éviter des reprises du feu, alors qu’un épisode de canicule s’annonce ce weekend.Sur une lisière sécurisée, à proximité du point de départ du feu, des pompiers s’évertuent à refroidir les dernières cendres, a constaté une journaliste de l’AFP.”On est dans une phase de surveillance pour vérifier qu’il n’y ait pas des réactivations du feu, des points chauds qui apparaissent. La météo nous aide parce qu’on a un couvert nuageux et une humidité qui est bien remontée mais il faut se méfier parce que le soleil va réapparaître (…) Ce sera une surveillance constante”, a déclaré sur place le lieutenant-colonel Vincent Fabre, en charge des opérations à l’avant du feu.Cependant, “le ciel bas”, qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est “défavorable pour les moyens aériens”, a déclaré le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations.Un hélicoptère bombardier d’eau a été utilisé vendredi. Mais les avions, “ils ne sont pas adaptés à la phase actuelle”, ont précisé dans l’après-midi les pompiers à l’AFP”Les avions sont adaptés à une phase de lutte active quand il y a les flammes. Là, on n’est pas du tout dans cette configuration” depuis que le feu a été fixé jeudi soir, ont-ils encore dit.Et la météo devrait être moins favorable. “L’Aude sera placée en vigilance orange à la canicule” à partir de samedi, note la préfecture dans un communiqué.Selon Météo-France, le vent devrait s’intensifier aussi.”Les pompiers vont faire le maximum, avant le retour de la tramontane” ce weekend, a déclaré à l’AFP la présidente du conseil départemental de l’Aude, Hélène Sandragné, ajoutant: “C’est un soulagement que le feu soit fixé mais une vigilance absolue reste de mise”.- “Vigilance absolue”-L’incendie a parcouru 17.000 hectares de végétation, dont 13.000 ont brûlé, depuis mardi après-midi, selon la sécurité civile.  Parti vers 16H00 de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, le sinistre a fait un mort, une femme de 65 ans, et 23 blessés: cinq habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 18 sapeurs-pompiers, dont un grave, selon la préfecture.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route de la commune de Ribaute, selon la gendarmerie.Le parquet de Carcassonne a indiqué à l’AFP ne pas connaître encore son origine.Les gendarmes font du porte à porte à Ribaute et dans les communes proches pour rassembler davantage d’éléments pour l’enquête, a constaté un photographe de l’AFP.- Les habitants peuvent rentrer -Trois jours après leur évacuation, les habitants des villages sinistrés “peuvent réintégrer leur domicile”, a annoncé la préfecture de l’Aude. L’électricité a été rétablie dans pratiquement toutes les communes, sauf dans celle de Fontjoncouse, où une centaine de foyers restent privés d’électricité.”La mobilisation des sapeurs pompiers restera intense sur le terrain dans les jours à venir”, selon la préfecture qui a interdit l’accès aux massifs forestiers audois jusqu’à dimanche inclus.Pour elle, “les axes fermés à la circulation restent pour l’essentiel non reconnus et donc potentiellement encore dangereux, notamment du fait de la présence de câbles électriques sur les routes”.M. Pouget a également affirmé que l’incendie ne serait pas “déclaré éteint avant plusieurs jours”, ajoutant qu'”il y a encore beaucoup de travail”.Un millier de pompiers restaient engagés vendredi, contre près de 2.000 la veille.Au plus fort de la crise, 5.000 foyers ont été privés d’électricité, selon la préfecture qui recommande d’annuler tous les événements publics et privés prévus ce weekend.Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé 54 véhicules.Il a provoqué une dégradation de la qualité de l’air, “un épisode de pollution aux particules en suspension PM 10”, c’est-à-dire des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, des poussières inhalables, annonce Atmo Occitanie.C’est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.Le Secours populaire a lancé un appel aux dons, “pour celles et ceux qui ont tout perdu, l’urgence est réelle : vêtements, kits d’hygiène, matelas, mobilier de première nécessité, hébergement temporaire…”

Incendie fixé, mais pas encore maîtrisé, alors que la canicule s’annonce

Dans un paysage couleur cendre, les pompiers, qui ont fixé l’incendie géant de l’Aude, poursuivent leurs opérations de noyage des foyers et des 90 km de lisières, pour éviter des reprises du feu, alors qu’un épisode de canicule s’annonce ce weekend.Sur une lisière sécurisée, à proximité du point de départ du feu, des pompiers s’évertuent à refroidir les dernières cendres, a constaté une journaliste de l’AFP.”On est dans une phase de surveillance pour vérifier qu’il n’y ait pas des réactivations du feu, des points chauds qui apparaissent. La météo nous aide parce qu’on a un couvert nuageux et une humidité qui est bien remontée mais il faut se méfier parce que le soleil va réapparaître (…) Ce sera une surveillance constante”, a déclaré sur place le lieutenant-colonel Vincent Fabre, en charge des opérations à l’avant du feu.Cependant, “le ciel bas”, qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est “défavorable pour les moyens aériens”, a déclaré le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations.Un hélicoptère bombardier d’eau a été utilisé vendredi. Mais les avions, “ils ne sont pas adaptés à la phase actuelle”, ont précisé dans l’après-midi les pompiers à l’AFP”Les avions sont adaptés à une phase de lutte active quand il y a les flammes. Là, on n’est pas du tout dans cette configuration” depuis que le feu a été fixé jeudi soir, ont-ils encore dit.Et la météo devrait être moins favorable. “L’Aude sera placée en vigilance orange à la canicule” à partir de samedi, note la préfecture dans un communiqué.Selon Météo-France, le vent devrait s’intensifier aussi.”Les pompiers vont faire le maximum, avant le retour de la tramontane” ce weekend, a déclaré à l’AFP la présidente du conseil départemental de l’Aude, Hélène Sandragné, ajoutant: “C’est un soulagement que le feu soit fixé mais une vigilance absolue reste de mise”.- “Vigilance absolue”-L’incendie a parcouru 17.000 hectares de végétation, dont 13.000 ont brûlé, depuis mardi après-midi, selon la sécurité civile.  Parti vers 16H00 de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, le sinistre a fait un mort, une femme de 65 ans, et 23 blessés: cinq habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 18 sapeurs-pompiers, dont un grave, selon la préfecture.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route de la commune de Ribaute, selon la gendarmerie.Le parquet de Carcassonne a indiqué à l’AFP ne pas connaître encore son origine.Les gendarmes font du porte à porte à Ribaute et dans les communes proches pour rassembler davantage d’éléments pour l’enquête, a constaté un photographe de l’AFP.- Les habitants peuvent rentrer -Trois jours après leur évacuation, les habitants des villages sinistrés “peuvent réintégrer leur domicile”, a annoncé la préfecture de l’Aude. L’électricité a été rétablie dans pratiquement toutes les communes, sauf dans celle de Fontjoncouse, où une centaine de foyers restent privés d’électricité.”La mobilisation des sapeurs pompiers restera intense sur le terrain dans les jours à venir”, selon la préfecture qui a interdit l’accès aux massifs forestiers audois jusqu’à dimanche inclus.Pour elle, “les axes fermés à la circulation restent pour l’essentiel non reconnus et donc potentiellement encore dangereux, notamment du fait de la présence de câbles électriques sur les routes”.M. Pouget a également affirmé que l’incendie ne serait pas “déclaré éteint avant plusieurs jours”, ajoutant qu'”il y a encore beaucoup de travail”.Un millier de pompiers restaient engagés vendredi, contre près de 2.000 la veille.Au plus fort de la crise, 5.000 foyers ont été privés d’électricité, selon la préfecture qui recommande d’annuler tous les événements publics et privés prévus ce weekend.Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé 54 véhicules.Il a provoqué une dégradation de la qualité de l’air, “un épisode de pollution aux particules en suspension PM 10”, c’est-à-dire des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, des poussières inhalables, annonce Atmo Occitanie.C’est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.Le Secours populaire a lancé un appel aux dons, “pour celles et ceux qui ont tout perdu, l’urgence est réelle : vêtements, kits d’hygiène, matelas, mobilier de première nécessité, hébergement temporaire…”

Merz sanctionne pour la première fois Israël, après l’annonce du plan pour Gaza

Berlin a amorcé vendredi un changement de cap majeur vis-à-vis d’Israël dont il était jusqu’ici l’un des plus fidèles alliés, en suspendant les exportations d’armes que ce pays pourrait utiliser à Gaza.Cette première sanction du gouvernement de Friedrich Merz envers Israël intervient après l’annonce de Benjamin Netanyahu de son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une crise humanitaire. Le chef de gouvernement israélien a exprimé par téléphone “sa déception” au sujet de ces sanctions. “Au lieu de soutenir la juste guerre d’Israël contre le Hamas, qui a mené l’attaque la plus horrible contre le peuple juif depuis l’Holocauste, l’Allemagne récompense le terrorisme du Hamas”, affirme-t-il dans un communiqué.Lors de cet échange, M. Netanyahu dit avoir expliqué à M. Merz “que l’objectif d’Israël n’est pas de prendre le contrôle de Gaza, mais de libérer Gaza du Hamas et de permettre l’établissement d’un gouvernement pacifique là-bas”.Mais pour le chancelier allemand, il devient “de plus en plus difficile de comprendre” en quoi le plan militaire israélien permettrait d’atteindre ses objectifs dans le petit territoire palestinien.”Dans ces circonstances, le gouvernement allemand n’autorise pas, jusqu’à nouvel ordre, les exportations d’équipements militaires susceptibles d’être utilisés dans la bande de Gaza”, a ajouté M. Merz.Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas en octobre 2023, jusqu’au mois de mai de cette année, Berlin a autorisé l’exportation d’au moins 485 millions d’euros d’armement vers Israël.Ces livraisons comprenaient des armes à feu, des munitions, des pièces d’armes, des équipements spéciaux pour l’armée et la marine, des équipements électroniques et des véhicules blindés spéciaux, selon une réponse récente du gouvernement allemand à une demande parlementaire.– “Souffrance” –Dans le communiqué de vendredi, le chancelier Merz a insisté sur la “profonde inquiétude” du gouvernement allemand face à “la souffrance continue de la population civile dans la bande de Gaza”.”Avec l’offensive prévue, le gouvernement israélien porte une responsabilité encore plus grande” en ce qui concerne l’aide aux civils palestiniens, a-t-il continué, réitérant son appel en faveur d’un accès complet pour l’ONU et les ONG.Le chancelier a également exhorté le gouvernement israélien “de ne pas prendre de nouvelles mesures en vue d’annexer la Cisjordanie”.En raison de sa responsabilité historique vis-à-vis de l’extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne était jusqu’ici avec les Etats-Unis l’un des plus grands soutiens d’Israël.Berlin estime que la sécurité et l’existence d’Israël sont “raison d’État pour l’Allemagne”, une formule d’abord utilisée par l’ancienne chancelière Angela Merkel en 2008.Ainsi, contrairement à la France, au Royaume-Uni et au Canada, elle n’a pas promis de reconnaître un Etat palestinien en septembre à l’ONU.Lors d’une visite en Israël la semaine dernière, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a réaffirmé la position de longue date de Berlin, selon laquelle la reconnaissance ne pourrait intervenir qu’après un processus de négociation entre Israël et les Palestiniens. Il a toutefois ajouté que ce processus “devait commencer rapidement”. Berlin s’est également opposé à la suspension ou à la résiliation de l’accord d’association UE-Israël, qui faisait l’objet d’un réexamen par les 27.– Dissensions –Mais devant les souffrances accrues des Palestiniens à Gaza, où une évaluation soutenue par les Nations unies a mis en garde contre la famine, la pression sur le gouvernement de Friedrich Merz s’est accrue au sein de la société allemande.Selon un sondage publié jeudi par la chaîne publique ARD, 66% des Allemands attendent de leur gouvernement qu’il exerce une influence plus grande sur Benjamin Netanyahu, afin de changer la politique israélienne vis-à-vis de Gaza.Récemment, la presse allemande s’est également fait l’écho de dissensions au sein de la coalition du conservateur Friedrich Merz, certains ministres sociaux-démocrates prônant une attitude plus dure vis-à-vis du gouvernement israélien.Vendredi, le vice-chancelier, le social-démocrate Lars Klingbeil, également ministre des Finances, a salué cette “décision juste”, jugeant “insupportable” la souffrance à Gaza. En revanche, la CSU, parti frère bavarois de la CDU de Merz, a été irrité et “surpris” par ce choix “auquel il n’a pas pris part”, selon le quotidien Bild.Le conseil central des Juifs d’Allemagne a fustigé la suspension des exportations d’armes, soulignant qu’Israël était “quotidiennement attaqué par des ennemis au Proche Orient”. 

Merz sanctionne pour la première fois Israël, après l’annonce du plan pour Gaza

Berlin a amorcé vendredi un changement de cap majeur vis-à-vis d’Israël dont il était jusqu’ici l’un des plus fidèles alliés, en suspendant les exportations d’armes que ce pays pourrait utiliser à Gaza.Cette première sanction du gouvernement de Friedrich Merz envers Israël intervient après l’annonce de Benjamin Netanyahu de son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une crise humanitaire. Le chef de gouvernement israélien a exprimé par téléphone “sa déception” au sujet de ces sanctions. “Au lieu de soutenir la juste guerre d’Israël contre le Hamas, qui a mené l’attaque la plus horrible contre le peuple juif depuis l’Holocauste, l’Allemagne récompense le terrorisme du Hamas”, affirme-t-il dans un communiqué.Lors de cet échange, M. Netanyahu dit avoir expliqué à M. Merz “que l’objectif d’Israël n’est pas de prendre le contrôle de Gaza, mais de libérer Gaza du Hamas et de permettre l’établissement d’un gouvernement pacifique là-bas”.Mais pour le chancelier allemand, il devient “de plus en plus difficile de comprendre” en quoi le plan militaire israélien permettrait d’atteindre ses objectifs dans le petit territoire palestinien.”Dans ces circonstances, le gouvernement allemand n’autorise pas, jusqu’à nouvel ordre, les exportations d’équipements militaires susceptibles d’être utilisés dans la bande de Gaza”, a ajouté M. Merz.Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas en octobre 2023, jusqu’au mois de mai de cette année, Berlin a autorisé l’exportation d’au moins 485 millions d’euros d’armement vers Israël.Ces livraisons comprenaient des armes à feu, des munitions, des pièces d’armes, des équipements spéciaux pour l’armée et la marine, des équipements électroniques et des véhicules blindés spéciaux, selon une réponse récente du gouvernement allemand à une demande parlementaire.– “Souffrance” –Dans le communiqué de vendredi, le chancelier Merz a insisté sur la “profonde inquiétude” du gouvernement allemand face à “la souffrance continue de la population civile dans la bande de Gaza”.”Avec l’offensive prévue, le gouvernement israélien porte une responsabilité encore plus grande” en ce qui concerne l’aide aux civils palestiniens, a-t-il continué, réitérant son appel en faveur d’un accès complet pour l’ONU et les ONG.Le chancelier a également exhorté le gouvernement israélien “de ne pas prendre de nouvelles mesures en vue d’annexer la Cisjordanie”.En raison de sa responsabilité historique vis-à-vis de l’extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne était jusqu’ici avec les Etats-Unis l’un des plus grands soutiens d’Israël.Berlin estime que la sécurité et l’existence d’Israël sont “raison d’État pour l’Allemagne”, une formule d’abord utilisée par l’ancienne chancelière Angela Merkel en 2008.Ainsi, contrairement à la France, au Royaume-Uni et au Canada, elle n’a pas promis de reconnaître un Etat palestinien en septembre à l’ONU.Lors d’une visite en Israël la semaine dernière, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a réaffirmé la position de longue date de Berlin, selon laquelle la reconnaissance ne pourrait intervenir qu’après un processus de négociation entre Israël et les Palestiniens. Il a toutefois ajouté que ce processus “devait commencer rapidement”. Berlin s’est également opposé à la suspension ou à la résiliation de l’accord d’association UE-Israël, qui faisait l’objet d’un réexamen par les 27.– Dissensions –Mais devant les souffrances accrues des Palestiniens à Gaza, où une évaluation soutenue par les Nations unies a mis en garde contre la famine, la pression sur le gouvernement de Friedrich Merz s’est accrue au sein de la société allemande.Selon un sondage publié jeudi par la chaîne publique ARD, 66% des Allemands attendent de leur gouvernement qu’il exerce une influence plus grande sur Benjamin Netanyahu, afin de changer la politique israélienne vis-à-vis de Gaza.Récemment, la presse allemande s’est également fait l’écho de dissensions au sein de la coalition du conservateur Friedrich Merz, certains ministres sociaux-démocrates prônant une attitude plus dure vis-à-vis du gouvernement israélien.Vendredi, le vice-chancelier, le social-démocrate Lars Klingbeil, également ministre des Finances, a salué cette “décision juste”, jugeant “insupportable” la souffrance à Gaza. En revanche, la CSU, parti frère bavarois de la CDU de Merz, a été irrité et “surpris” par ce choix “auquel il n’a pas pris part”, selon le quotidien Bild.Le conseil central des Juifs d’Allemagne a fustigé la suspension des exportations d’armes, soulignant qu’Israël était “quotidiennement attaqué par des ennemis au Proche Orient”.Â