European stocks jump after Wall Street rally

Europe’s main stock markets rose solidly Tuesday after a rally on Wall Street thanks to easing concerns over US President Donald Trump’s tariffs.Paris led the way with a gain of 1.1 percent approaching midday, while Frankfurt won 0.9 percent and London advanced 0.6 percent.”There is nothing better than a solid day on Wall Street to lift investor sentiment across the pond,” noted Russ Mould, investment director at AJ Bell.The positivity came also after data revealed that German business confidence rose in March, as a massive government spending plan promised to get Europe’s largest economy rolling once again.Asian markets closed mixed as traders focused on more domestic matters, while the dollar dropped waiting US inflation data this week that could firm expectations of fresh cuts to interest rates later this year in the world’s biggest economy.Hong Kong sank 2.4 percent, weighed by a drop of around six percent in Chinese tech giant Xiaomi, which raised $5.5 billion in a mega share sale as it looked to expand its electric vehicle business.The deal, which comes after a similar move this month by EV firm BYD, stoked worries about market liquidity.Traders were also cashing in recent profits — particularly among high-flying tech firms — following an impressive surge in the Hang Seng Index that has seen it pile on around 20 percent since the start of the year.A surge in tech giants, including Tesla and Nvidia, helped New York markets to a strong finish Monday, with sentiment buoyed by indications from the White House that next week’s glut of levies would be less severe than feared.Trump has dubbed April 2 “Liberation Day” as he pledges to impose reciprocal tariffs on trading partners in an effort to remedy practices that Washington deems unfair.”The expectation is that the process will be more organised and structured than previous actions,” said Tony Sycamore, market analyst at IG trading group. “Whatever numbers are announced… are likely to be negotiated down from there.”Still, the president did provide a jolt by warning countries that crude bought and gas from Venezuela would face steep tariffs, a move that could hit China and India among others.Beijing on Tuesday accused Washington of “interfering in Venezuela’s internal affairs”, helping to support oil prices. – Key figures around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 8,691.66 pointsParis – CAC 40: UP 1.1 percent at 8,113.28Frankfurt – DAX: UP 0.9 at 23,060.63 Tokyo – Nikkei 225: UP 0.5 percent at 37,780.54 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 2.4 percent at 23,344.25 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,369.98 (close)New York – Dow: UP 1.4 percent at 42,583.32 points (close)Euro/dollar: UP at $1.0820 from $1.0805 on MondayPound/dollar: UP at $1.2947 from $1.2924Dollar/yen: DOWN at 150.21 yen from 150.58 yenEuro/pound: DOWN at 83.56 pence from 83.58 penceBrent North Sea Crude: UP 0.6 percent at $72.78 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.6 percent at $69.52 per barrel

Une peine d’inéligibilité “n’empêcherait pas du tout” Le Pen de censurer le gouvernement

Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée, a assuré mardi qu’elle ne s’empêcherait “pas du tout” de censurer le gouvernement même si elle devait être condamnée par la justice à une peine d’inéligibilité, synonyme d’interdiction de candidature à de nouvelles législatives.”Même si demain il y avait une exécution provisoire prononcée par le tribunal (…) ça ne m’empêcherait pas du tout de censurer le gouvernement. Y compris pour provoquer de nouvelles élections législatives”, a assuré la cheffe de file du RN devant des journalistes à l’Assemblée nationale.Le tribunal correctionnel de Paris doit se prononcer lundi sur le sort du RN et de sa cheffe de file, après que l’accusation a requis à son encontre une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire (s’appliquant immédiatement, même en cas d’appel) en plus de cinq ans de prison dont deux fermes (une peine aménageable), et 300.000 euros d’amende, dans le dossier des assistants parlementaires d’eurodéputés RN.La peine d’inéligibilité est obligatoire pour le délit de détournement de fonds publics reproché à Marine Le Pen, mais la demande exécution provisoire a surpris.”Ce serait incontestablement une décision profondément antidémocratique, puisqu’elle priverait le peuple français de potentiellement choisir sa future présidente de la République”, a déjà critiqué la cheffe de file du parti d’extrême droite qui, avant même de penser à la présidentielle de 2027, pourrait se voir empêchée de se présenter aux législatives en cas de dissolution.”Mon cas personnel n’aura aucune influence sur notre capacité à prendre les décisions nécessaires pour les défendre”, a toutefois insisté la députée de la 11e circonscription du Pas-de-Calais, confiant son “agacement” concernant la politique de François Bayrou.”Il y a une programmation pluriannuelle de l’énergie qui, au moment où on se parle, doit être signée par décret, ce qui est une véritable honte parce qu’elle engage le pays sur le plan énergétique pour les dix prochaines années, et qu’elle prévoit 100 milliards de dépenses pour les énergies intermittentes, dont 37 milliards uniquement pour le raccordement des éoliennes en mer au réseau”, a-t-elle critiqué.”Je ne vois rien venir sur la proportionnelle (…) engagement qui a été effectué par Emmanuel Macron, maintes fois. C’est un des axes forts de M. Bayrou, je ne vois rien venir et je trouve que le temps est long”, a-t-elle poursuivi.”Et puis je considère qu’en matière d’immigration, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on est dans l’inertie totale”, a-t-elle ajouté.

Le procès d’une ex-membre de la Fraction armée rouge débute en Allemagne

Le procès d’une ancienne membre présumée du groupe violent d’extrême gauche Fraction armée rouge (RAF), qui a vécu pendant plus de trois décennies dans la clandestinité, a débuté mardi en Allemagne, replongeant le pays aux temps troublés des “années de plomb”.Daniela Klette, 66 ans, est jugée devant le tribunal de Celle (nord) pour une série de braquages à main armée.Avec cette femme de 66 ans, qui a longtemps figuré sur la liste des criminels les plus dangereux d’Europol, c’est toute une page sombre de l’histoire allemande qui refait surface.La RAF, fondée par Andreas Baader et Ulrike Meinhof, est jugée responsable d’une trentaine d’assassinats entre 1971 et 1991. Le groupe, qui s’est auto-dissous en 1998, a incarné les “années de plomb” à l’allemande, à coups d’actions terroristes contre les institutions, l’armée américaine ou le patronat.Daniela Klette est soupçonnée d’avoir participé à des attentats -sans faire de victime- mais le procès qui s’ouvre mardi ne couvre pas ce chapitre de sa vie, toujours en cours d’instruction. Il porte dans le détail sur treize vols à main armée visant des fourgons et supermarchés dont elle se serait rendue coupable avec deux complices toujours en fuite, Burkhard Garweg et Ernst-Volker Staub.Les enquêteurs évaluent leur butin, ayant servi à financer leurs vies de fugitifs, à quelque 2,7 millions d’euros.Mardi devant le tribunal, une cinquantaine de personnes ont manifesté pacifiquement leur soutien à l’accusée au son de musique punk. Sur une banderole, on pouvait lire : “Défendre l’histoire révolutionnaire – Liberté pour Daniela et tous les prisonniers politiques”.- “Il m’ont eue” -L’histoire relève du rocambolesque. A commencer par son arrestation, le 26 février 2024, quand des policiers frappent à la porte de son appartement au cinquième étage d’un immeuble du quartier berlinois de Kreuzberg, où elle vivait depuis une vingtaine d’années sous un nom d’emprunt, Claudia Ivone, et avec un passeport italien.Elle entrouvre, accepte de les suivre au poste, puis referme dans un premier temps la porte pour éloigner son chien “qui jappait de façon agressive”, selon des propos d’un responsable policier rapportés par des médias. Une fois les enquêteurs entrés, elle demande à pouvoir aller aux toilettes. C’est probablement à ce moment-là qu’elle enverra un sms avec les mots “ils m’ont eue” pour avertir son compère Burkhard Garweg, qui vit alors dans une roulotte à l’est de Berlin.Les avocats de Mme Klette s’élèvent contre le portrait de médias la décrivant comme une dangereuse “terroriste”. Elle “s’est laissée emmener sans résistance”, soulignent-ils dans un entretien au journal de gauche TAZ. En prison, “elle enseigne l’allemand à d’autres détenues et anime un cours de cuisine”.Des voisins interrogés par le journal Bild l’avaient décrite comme une personne sympathique, vivant avec un partenaire du même âge, et disant toujours bonjour quand elle promenait son chien.- Logiciel d’identification faciale -Les fouilles pratiquées plus tard dans son logement ont toutefois mis au jour un arsenal constitué d'”armes de guerre et d’explosifs”, dont une kalachnikov, un pistolet mitrailleur, ainsi que de l’argent liquide -elle n’avait pas de compte en banque- et de l’or.La police de Basse-Saxe, qui enquêtait sur les vols, avait déclaré l’avoir localisée après une longue enquête et sur la base d’une information d’une personne privée.Un journaliste du collectif d’enquête Bellingcat avait toutefois déjà retrouvé sa trace “en une demi-heure” quelques mois auparavant dans le cadre de recherches pour son podcast, avait-il raconté au magazine Der Spiegel.Et ce en insérant simplement une photo d’elle dans le logiciel PimEyes qui permet d’identifier des visages sur internet.Car la fugitive postait des photos sur un compte Facebook et était active dans un club de capoeira, mélange de sport de combat et de danse afro-brésilienne.La police n’a pas confirmé un lien entre la découverte du journaliste et l’arrestation. 

Le procès d’une ex-membre de la Fraction armée rouge débute en Allemagne

Le procès d’une ancienne membre présumée du groupe violent d’extrême gauche Fraction armée rouge (RAF), qui a vécu pendant plus de trois décennies dans la clandestinité, a débuté mardi en Allemagne, replongeant le pays aux temps troublés des “années de plomb”.Daniela Klette, 66 ans, est jugée devant le tribunal de Celle (nord) pour une série de braquages à main armée.Avec cette femme de 66 ans, qui a longtemps figuré sur la liste des criminels les plus dangereux d’Europol, c’est toute une page sombre de l’histoire allemande qui refait surface.La RAF, fondée par Andreas Baader et Ulrike Meinhof, est jugée responsable d’une trentaine d’assassinats entre 1971 et 1991. Le groupe, qui s’est auto-dissous en 1998, a incarné les “années de plomb” à l’allemande, à coups d’actions terroristes contre les institutions, l’armée américaine ou le patronat.Daniela Klette est soupçonnée d’avoir participé à des attentats -sans faire de victime- mais le procès qui s’ouvre mardi ne couvre pas ce chapitre de sa vie, toujours en cours d’instruction. Il porte dans le détail sur treize vols à main armée visant des fourgons et supermarchés dont elle se serait rendue coupable avec deux complices toujours en fuite, Burkhard Garweg et Ernst-Volker Staub.Les enquêteurs évaluent leur butin, ayant servi à financer leurs vies de fugitifs, à quelque 2,7 millions d’euros.Mardi devant le tribunal, une cinquantaine de personnes ont manifesté pacifiquement leur soutien à l’accusée au son de musique punk. Sur une banderole, on pouvait lire : “Défendre l’histoire révolutionnaire – Liberté pour Daniela et tous les prisonniers politiques”.- “Il m’ont eue” -L’histoire relève du rocambolesque. A commencer par son arrestation, le 26 février 2024, quand des policiers frappent à la porte de son appartement au cinquième étage d’un immeuble du quartier berlinois de Kreuzberg, où elle vivait depuis une vingtaine d’années sous un nom d’emprunt, Claudia Ivone, et avec un passeport italien.Elle entrouvre, accepte de les suivre au poste, puis referme dans un premier temps la porte pour éloigner son chien “qui jappait de façon agressive”, selon des propos d’un responsable policier rapportés par des médias. Une fois les enquêteurs entrés, elle demande à pouvoir aller aux toilettes. C’est probablement à ce moment-là qu’elle enverra un sms avec les mots “ils m’ont eue” pour avertir son compère Burkhard Garweg, qui vit alors dans une roulotte à l’est de Berlin.Les avocats de Mme Klette s’élèvent contre le portrait de médias la décrivant comme une dangereuse “terroriste”. Elle “s’est laissée emmener sans résistance”, soulignent-ils dans un entretien au journal de gauche TAZ. En prison, “elle enseigne l’allemand à d’autres détenues et anime un cours de cuisine”.Des voisins interrogés par le journal Bild l’avaient décrite comme une personne sympathique, vivant avec un partenaire du même âge, et disant toujours bonjour quand elle promenait son chien.- Logiciel d’identification faciale -Les fouilles pratiquées plus tard dans son logement ont toutefois mis au jour un arsenal constitué d'”armes de guerre et d’explosifs”, dont une kalachnikov, un pistolet mitrailleur, ainsi que de l’argent liquide -elle n’avait pas de compte en banque- et de l’or.La police de Basse-Saxe, qui enquêtait sur les vols, avait déclaré l’avoir localisée après une longue enquête et sur la base d’une information d’une personne privée.Un journaliste du collectif d’enquête Bellingcat avait toutefois déjà retrouvé sa trace “en une demi-heure” quelques mois auparavant dans le cadre de recherches pour son podcast, avait-il raconté au magazine Der Spiegel.Et ce en insérant simplement une photo d’elle dans le logiciel PimEyes qui permet d’identifier des visages sur internet.Car la fugitive postait des photos sur un compte Facebook et était active dans un club de capoeira, mélange de sport de combat et de danse afro-brésilienne.La police n’a pas confirmé un lien entre la découverte du journaliste et l’arrestation. 

Au Royaume-Uni, l’actualité locale retrouve le moral grâce à des startups

Nouvelles hyperlocales et enquêtes de fond, plusieurs sites et journaux ont été créés avec succès ces dernières années au Royaume-Uni, au niveau d’une ville ou d’un quartier, pour lutter contre les déserts médiatiques.Installée au deuxième étage d’un magasin de meubles de l’est londonien, “The Slice” rapporte ainsi depuis 2018 la vie de Tower Hamlets, l’un des quartiers les plus divers mais aussi des plus défavorisés du pays.Outre son journal papier, ses quatre sites web scrutent l’actualité de quatre zones de ce quartier de 300.000 habitants, allant du financement d’une banque alimentaire à l’ouverture d’un nouveau café.Alors que de nombreux journaux locaux ont fermé dans le pays, “The Slice” défend un “modèle de journalisme local financièrement viable dans des zones défavorisées”, explique à l’AFP Tabitha Stapely, sa fondatrice et rédactrice en chef.Publié par une organisation à but non lucratif qu’elle a fondée, “The Slice” est financé par près de 500 abonnés, lecteurs et entreprises locales, ce qui lui permet de rester gratuit pour les autres. Quelque 8.000 personnes reçoivent ses newsletters.”Ce qui me passionne le plus, c’est que nous essayons quelque chose de nouveau”, souligne Agatha Scaggiante, rédactrice en chef adjointe et seule employée à temps plein aux côtés de Stapely.L’existence d’un telle publication redonne de l’espoir dans un pays où 4,8 millions de personnes vivent “dans une zone sans couverture médiatique locale dédiée”, ou “désert médiatique”, indique Jonathan Heawood, directeur général de la fondation Public Interest News (PINF).Selon le magazine spécialisé Press Gazette, près de 300 journaux locaux britanniques ont fermé entre 2005 et 2024, affectés par une baisse de leurs audiences et donc de leurs revenus.Le modèle actuel des sites d’information locale, avec des actualités souvent noyées sous les publicités, “n’inspire et n’implique pas” les lecteurs, souligne Heawood. De ce fait, les 1.200 médias locaux encore existants sont confrontés à des difficultés économiques.Ils ont pourtant “d’énormes bénéfices sociaux” défend-t-il. Ils permettent d’informer les habitants sur leurs institutions et processus démocratiques locaux, tendent à réduire la polarisation et suscitent un sentiment de “fierté”.- “Trop beau pour être vrai” -Dans de grandes villes comme Sheffield, Liverpool ou Glasgow, le groupe Mill Media explore un autre type de journalisme local, avec des enquêtes approfondies et des longs formats traitant aussi bien de la culture locale que de la corruption.Son fondateur Joshi Herrmann a commencé seul en 2020 avec le Manchester Mill, et gère aujourd’hui des sites d’information dans six villes, employant une vingtaine de journalistes.Ils ont enquêté sur la culture toxique d’une université de Manchester, ou encore révélé qu’un député travailliste était propriétaire d’un foyer pour enfants ne respectant pas les normes de sécurité. “Nous sommes dans une course à l’attention et à l’affection du public, donc il faut changer nos façons de faire”, dit Joshi Hermann à l’AFP.Essentiellement financé par ses abonnés, qui devraient être 10.000 dans les prochains mois, Mill Media a également reçu le soutien d’investisseurs lors d’une levée de fonds en 2023. Il compte 500.000 lecteurs et a atteint l’équilibre financier en juin, selon Joshi Herrmann. “De la même manière que les gens s’opposent à la +fast fashion+, on a l’impression qu’ils s’opposent aussi aux +fast news+”, souligne Victoria Munro, rédactrice au Sheffield Tribune, publication soeur du Mill.Avant son lancement en 2021, cette ville de plus de 550.000 habitants n’avait qu’un seul quotidien local. A Manchester, “le journalisme de fond n’existait plus depuis des années”, souligne la rédactrice du Mill Sophie Atkison, qui avait trouvé le lancement du journal “trop beau pour être vrai”.Avec ce succès, les médias locaux sur abonnements se sont multipliés au Royaume-Uni. Il y a donc “des raisons d’être optimiste” malgré les difficultés de la presse, indique Jonathan Heawood.Pour assurer leur avenir, ce dernier appelle les pouvoirs publics à renforcer leur soutien, et les géants de la tech à mieux rémunérer les médias locaux et indépendants sur internet.D’ici là, les équipe du Mill seront reçues mercredi par le roi Charles III, qui organise au palais de Buckingham une réception pour démontrer son “soutien au journalisme local”.

Au Royaume-Uni, l’actualité locale retrouve le moral grâce à des startups

Nouvelles hyperlocales et enquêtes de fond, plusieurs sites et journaux ont été créés avec succès ces dernières années au Royaume-Uni, au niveau d’une ville ou d’un quartier, pour lutter contre les déserts médiatiques.Installée au deuxième étage d’un magasin de meubles de l’est londonien, “The Slice” rapporte ainsi depuis 2018 la vie de Tower Hamlets, l’un des quartiers les plus divers mais aussi des plus défavorisés du pays.Outre son journal papier, ses quatre sites web scrutent l’actualité de quatre zones de ce quartier de 300.000 habitants, allant du financement d’une banque alimentaire à l’ouverture d’un nouveau café.Alors que de nombreux journaux locaux ont fermé dans le pays, “The Slice” défend un “modèle de journalisme local financièrement viable dans des zones défavorisées”, explique à l’AFP Tabitha Stapely, sa fondatrice et rédactrice en chef.Publié par une organisation à but non lucratif qu’elle a fondée, “The Slice” est financé par près de 500 abonnés, lecteurs et entreprises locales, ce qui lui permet de rester gratuit pour les autres. Quelque 8.000 personnes reçoivent ses newsletters.”Ce qui me passionne le plus, c’est que nous essayons quelque chose de nouveau”, souligne Agatha Scaggiante, rédactrice en chef adjointe et seule employée à temps plein aux côtés de Stapely.L’existence d’un telle publication redonne de l’espoir dans un pays où 4,8 millions de personnes vivent “dans une zone sans couverture médiatique locale dédiée”, ou “désert médiatique”, indique Jonathan Heawood, directeur général de la fondation Public Interest News (PINF).Selon le magazine spécialisé Press Gazette, près de 300 journaux locaux britanniques ont fermé entre 2005 et 2024, affectés par une baisse de leurs audiences et donc de leurs revenus.Le modèle actuel des sites d’information locale, avec des actualités souvent noyées sous les publicités, “n’inspire et n’implique pas” les lecteurs, souligne Heawood. De ce fait, les 1.200 médias locaux encore existants sont confrontés à des difficultés économiques.Ils ont pourtant “d’énormes bénéfices sociaux” défend-t-il. Ils permettent d’informer les habitants sur leurs institutions et processus démocratiques locaux, tendent à réduire la polarisation et suscitent un sentiment de “fierté”.- “Trop beau pour être vrai” -Dans de grandes villes comme Sheffield, Liverpool ou Glasgow, le groupe Mill Media explore un autre type de journalisme local, avec des enquêtes approfondies et des longs formats traitant aussi bien de la culture locale que de la corruption.Son fondateur Joshi Herrmann a commencé seul en 2020 avec le Manchester Mill, et gère aujourd’hui des sites d’information dans six villes, employant une vingtaine de journalistes.Ils ont enquêté sur la culture toxique d’une université de Manchester, ou encore révélé qu’un député travailliste était propriétaire d’un foyer pour enfants ne respectant pas les normes de sécurité. “Nous sommes dans une course à l’attention et à l’affection du public, donc il faut changer nos façons de faire”, dit Joshi Hermann à l’AFP.Essentiellement financé par ses abonnés, qui devraient être 10.000 dans les prochains mois, Mill Media a également reçu le soutien d’investisseurs lors d’une levée de fonds en 2023. Il compte 500.000 lecteurs et a atteint l’équilibre financier en juin, selon Joshi Herrmann. “De la même manière que les gens s’opposent à la +fast fashion+, on a l’impression qu’ils s’opposent aussi aux +fast news+”, souligne Victoria Munro, rédactrice au Sheffield Tribune, publication soeur du Mill.Avant son lancement en 2021, cette ville de plus de 550.000 habitants n’avait qu’un seul quotidien local. A Manchester, “le journalisme de fond n’existait plus depuis des années”, souligne la rédactrice du Mill Sophie Atkison, qui avait trouvé le lancement du journal “trop beau pour être vrai”.Avec ce succès, les médias locaux sur abonnements se sont multipliés au Royaume-Uni. Il y a donc “des raisons d’être optimiste” malgré les difficultés de la presse, indique Jonathan Heawood.Pour assurer leur avenir, ce dernier appelle les pouvoirs publics à renforcer leur soutien, et les géants de la tech à mieux rémunérer les médias locaux et indépendants sur internet.D’ici là, les équipe du Mill seront reçues mercredi par le roi Charles III, qui organise au palais de Buckingham une réception pour démontrer son “soutien au journalisme local”.