La canicule atteint son pic, l’Île-de-France suffoque

Paris et sa banlieue étouffent comme une grande partie de la France pour cette journée de mardi, pic d’une canicule précoce et exceptionnelle par sa durée, poussant les autorités à prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables.  En début de soirée, le soleil reste brûlant et le mercure atteignait encore 39°C vers 18H00, dans la capitale, selon Météo-France.  Rémi, croisé dans le quartier de Belleville dans l’est parisien, ne prévoit de sortir que pour aller chercher sa fille. “Je suis en télétravail et avec la chaleur, c’est plus difficile que d’habitude, mais au moins, je n’ai pas à me déplacer ni à prendre les transports”, explique le trentenaire, qui préfère ne pas donner son nom, casquette sur la tête.”Des mesures ont été activées dès ce matin pour la protection des travailleurs et notamment adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles, aménager les postes de travail”, a assuré François Bayrou depuis le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Des restrictions de circulation ont été mises en place dans l’agglomération parisienne. Même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Parcs ouverts la nuit, assistance renforcée des personnes vulnérables, horaires de piscine étendus: la ville de Paris a activé le niveau 4, le plus élevé, de son plan canicule.- Organismes éprouvés -“Les fortes chaleurs frappent d’abord les plus fragiles: nos aînés, nos enfants, les personnes plus vulnérables ou isolées. Soyons attentifs à nos proches, à nos voisins, à nos collègues”, a tweeté le président Emmanuel Macron, rappelant sur X les “bons conseils” face à la canicule. Paris et quinze autres départements sont en vigilance rouge depuis midi, dont les départements d’Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre-Val de Loire (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, près de 1.900 établissements scolaires, soit 3% du total, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi, selon le ministère de l’Education. Cette série de jours et nuits de chaleur promet d’éprouver les organismes. A Bordeaux, Jo, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, qui n’a pas souhaité donner son identité, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore. Il explique “attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”.- “Malaises” -Les services d’urgence sont sur le pont. Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice, estime recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Sur les passages aux urgences, “pour l’instant, nous n’avons pas de remontées significatives, mais nous savons qu’il existe un décalage de quelques jours”, a rappelé le ministre de la Santé. “Avec la canicule, on va sûrement être à plus 30%, plus 40% d’appels par rapport à la normale”, a indiqué à l’AFP le Pr Frédéric Adnet, chef de service du Samu de Paris, notant une augmentation du nombre d’appels “essentiellement liés à des malaises, mais pour l’instant pas trop de malaises graves, pas beaucoup d’hyperthermie, une pathologie extrêmement grave”.Cette vague de chaleur, qui concerne aussi tout le sud de l’Europe, est la 50e recensée depuis 1947 et la 33e au XXIe siècle.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.”Le changement climatique créé une nouvelle norme”, prévient cette scientifique, rendant les canicules plus fréquentes, même en juin et en septembre.Mardi, l’Angleterre et l’Espagne ont annoncé que le mois de juin 2025 est le plus chaud jamais enregistré. La cause de cette vague de chaleur, qui concerne tout le sud de l’Europe, est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.bur-al-mca-mac-abo-pgr/mat/gvy

La canicule atteint son pic, l’Île-de-France suffoque

Paris et sa banlieue étouffent comme une grande partie de la France pour cette journée de mardi, pic d’une canicule précoce et exceptionnelle par sa durée, poussant les autorités à prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables.  En début de soirée, le soleil reste brûlant et le mercure atteignait encore 39°C vers 18H00, dans la capitale, selon Météo-France.  Rémi, croisé dans le quartier de Belleville dans l’est parisien, ne prévoit de sortir que pour aller chercher sa fille. “Je suis en télétravail et avec la chaleur, c’est plus difficile que d’habitude, mais au moins, je n’ai pas à me déplacer ni à prendre les transports”, explique le trentenaire, qui préfère ne pas donner son nom, casquette sur la tête.”Des mesures ont été activées dès ce matin pour la protection des travailleurs et notamment adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles, aménager les postes de travail”, a assuré François Bayrou depuis le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Des restrictions de circulation ont été mises en place dans l’agglomération parisienne. Même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Parcs ouverts la nuit, assistance renforcée des personnes vulnérables, horaires de piscine étendus: la ville de Paris a activé le niveau 4, le plus élevé, de son plan canicule.- Organismes éprouvés -“Les fortes chaleurs frappent d’abord les plus fragiles: nos aînés, nos enfants, les personnes plus vulnérables ou isolées. Soyons attentifs à nos proches, à nos voisins, à nos collègues”, a tweeté le président Emmanuel Macron, rappelant sur X les “bons conseils” face à la canicule. Paris et quinze autres départements sont en vigilance rouge depuis midi, dont les départements d’Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre-Val de Loire (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, près de 1.900 établissements scolaires, soit 3% du total, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi, selon le ministère de l’Education. Cette série de jours et nuits de chaleur promet d’éprouver les organismes. A Bordeaux, Jo, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, qui n’a pas souhaité donner son identité, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore. Il explique “attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”.- “Malaises” -Les services d’urgence sont sur le pont. Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice, estime recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Sur les passages aux urgences, “pour l’instant, nous n’avons pas de remontées significatives, mais nous savons qu’il existe un décalage de quelques jours”, a rappelé le ministre de la Santé. “Avec la canicule, on va sûrement être à plus 30%, plus 40% d’appels par rapport à la normale”, a indiqué à l’AFP le Pr Frédéric Adnet, chef de service du Samu de Paris, notant une augmentation du nombre d’appels “essentiellement liés à des malaises, mais pour l’instant pas trop de malaises graves, pas beaucoup d’hyperthermie, une pathologie extrêmement grave”.Cette vague de chaleur, qui concerne aussi tout le sud de l’Europe, est la 50e recensée depuis 1947 et la 33e au XXIe siècle.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.”Le changement climatique créé une nouvelle norme”, prévient cette scientifique, rendant les canicules plus fréquentes, même en juin et en septembre.Mardi, l’Angleterre et l’Espagne ont annoncé que le mois de juin 2025 est le plus chaud jamais enregistré. La cause de cette vague de chaleur, qui concerne tout le sud de l’Europe, est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.bur-al-mca-mac-abo-pgr/mat/gvy

Aide internationale: les coupes américaines pourraient causer plus de 14 millions de morts, selon une étude

L’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale, décidé par l’administration de Donald Trump, pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants, selon une projection publiée mardi dans The Lancet.”Elles risquent d’interrompre brutalement, voire d’inverser, deux décennies de progrès pour la santé des populations vulnérables. Pour de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, le choc qui en résulterait serait d’une ampleur comparable à celle d’une pandémie mondiale ou d’un conflit armé majeur”, a commenté Davide Rasella, co-auteur de l’étude et chercheur au Barcelona Institute for Global Health, cité dans un communiqué.La publication de cette étude dans la prestigieuse revue médicale coïncide avec une conférence sur le financement du développement réunissant en Espagne des dirigeants du monde entier, les Etats-Unis figurant parmi les absents.Cette rencontre se tient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la coupe massive du financement décidée par Donald Trump depuis son retour à la Maison blanche en janvier.En examinant les données de 133 pays, l’équipe internationale de chercheurs a estimé rétrospectivement que les programmes financés par l’USAID ont permis d’éviter 91 millions de décès dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire entre 2001 et 2021. Et, selon leur modélisation, la coupe de 83% du financement américain – chiffre annoncé par le gouvernement début 2025 – pourrait entraîner plus de 14 millions de décès supplémentaires d’ici à 2030, dont plus de 4,5 millions d’enfants de moins de cinq ans, soit environ 700.000 décès d’enfants supplémentaires par an. Car les programmes soutenus par l’USAID ont été liés à une diminution de 15% des décès, toutes causes confondues, ont calculé ces chercheurs. Pour les enfants de moins de cinq ans, la baisse des décès a été deux fois plus importante (32%).L’impact le plus fort de cette aide a été observé pour des maladies évitables. La mortalité due au VIH/SIDA a ainsi été réduite de 74%, celle du paludisme de 53% et celle des maladies tropicales négligées de 51% dans les pays bénéficiaires du niveau d’aide le plus élevé par rapport à ceux avec peu ou pas de financement de l’USAID, selon l’étude. Autre source de préoccupation: d’autres donneurs internationaux majeurs, principalement Européens, comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou la France, ont aussi annoncé des coupes dans leurs budgets d’aide étrangère dans le sillage des Etats-Unis.Cela risque d'”entraîner encore plus de décès dans les années à venir”, a prévenu Caterina Monti, autre co-autrice de l’étude chercheuse à l’ISGlobal.Une cinquantaine de chefs d’Etat et gouvernement – dont le président français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen – participent à la conférence sur le financement du développement à Séville pendant quatre jours, aux côtés de 4.000 représentants de la société civile.”C’est le moment d’augmenter, pas de réduire” l’aide, a plaidé Davide Rasella.Avant la taille dans son financement, l’USAID représentait 0,3% des dépenses fédérales américaines.”Les citoyens américains versent environ 17 cents par jour à l’USAID, soit environ 64 dollars par an. Je pense que la plupart des gens soutiendraient le maintien du financement de l’USAID s’ils savaient combien une si petite contribution peut être efficace pour sauver des millions de vies”, a déclaré James Macinko, co-auteur de l’étude et professeur à l’université de Californie (UCLA).

Après une frappe israélienne, Gaza pleure les morts du café al-Baqa

La terrasse habituellement animée du café al-Baqa est totalement sens dessus dessous au lendemain d’une frappe israélienne ayant fait 24 morts, selon les secours, dont des artistes et des journalistes, dans cet établissement réputé de la ville de Gaza.Sur les réseaux sociaux, les publications se multiplient pour rendre hommage aux personnes tuées à l’heure où elles sont mises en terre dans une bande de Gaza ravagée par plus de 20 mois de guerre.”Gaza a perdu un talent rare”, ont écrit deux amis de l’artiste Amina al-Salmi, surnommée Frans, dans un communiqué publié sur Instagram, après la mort de cette jeune femme dans le café.”Amina n’était pas juste une artiste, c’était une âme lumineuse”, ajoute la déclaration cosignée par la journaliste Noor Harazeen qui établit un parallèle entre un des derniers dessins de l’artiste et une photo de l’attaque où on la voit le visage couvert de sang.Ismaïl Abou Hatab, présenté comme un journaliste et un vidéaste par ses proches, fait également l’objet de publications saluant sa mémoire.Lors de la dernière prière devant sa dépouille, son gilet pare-balle, siglé presse, a été déposé sur sa poitrine, comme l’ont souvent fait les Gazaouis lorsqu’un journaliste a été tué au cours de cette guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.Ces deux morts comptent parmi les 24 personnes tuées, selon un bilan de la Défense civile de Gaza, une organisation de premiers secours.Les images de ce grand café en bord de mer, dont le décor a été dévasté par l’explosion, ont envahi les réseaux, on y voit plusieurs corps inertes, mais également Bayan Abusultan, une journaliste et militante des droits humains, la moitié du corps en sang.”Nous avons survécu pour maudire l’occupation un jour de plus”, a-t-elle écrit sur Facebook.- “Refuge” -L’armée israélienne a déclaré mardi à l’AFP que la frappe avait visé “plusieurs terroristes du Hamas”, et que “des mesures [avaient] été prises […] pour réduire les risques de nuire à des civils”, tout en précisant qu’il s’agissait d’un “incident […] en cours d’examen”.Avant la guerre, ce café était connu pour accueillir des hommes et des femmes, et même le peu d’étrangers pouvant se rendre dans la bande de Gaza, sous blocus israélien.Construit en plusieurs espaces, dont une partie sur pilotis au dessus de l’eau, al-Baqa a été endommagé et réparé plusieurs fois au cours des derniers mois, en particulier au cours de la courte trêve de deux mois, rompue en mars 2025, au cours de laquelle de nombreux Palestiniens ayant fui le nord du territoire palestinien, où se trouve la ville de Gaza, y étaient revenus.Il y a quelques semaines, le café avait à nouveau pu offrir une connexion à internet, attirant à nouveau sa clientèle d’avant-guerre.Les denrées n’entrant plus qu’au compte-gouttes dans la bande de Gaza, les cuisines étaient fermées mais il était encore possible d’y prendre un thé, dos aux gigantesques destructions.”Al-Baqa est un café, l’un des plus connus en bord de mer à Gaza”, estime Maher al-Baqa, copropriétaire des lieux, “les habitués sont des jeunes intellectuels, des journalistes, des artistes, des médecins, des ingénieurs…””Les jeunes fuient les tragédies et les conditions difficiles de Gaza. Ils viennent pour des rendez-vous de travail ou juste pour souffler un peu”, se souvient encore M. Baqa, “l’occupant (Israël, NDLR) a trahi ces gens et a bombardé l’endroit sans aucune justification”.”La mer est devenue notre seul refuge”, abonde sur Instagram Shorouq Aila, une autre journaliste de Gaza qui a partagé des photos du lieu.Au milieu des messages partageant des souvenirs des disparus ou de cet établissement, Wassim Saleh, un autre journaliste, a écrit sur Facebook depuis ce qui reste d’al-Baqa: “La mer continue de rejeter des morceaux de corps, que nous enterrons”.Encore sous le choc, M. Baqa précise qu’il a perdu quatre employés et trois membres de sa famille dans la frappe.Les témoignages de soutien le touchent : “J’ai senti, à travers la grande solidarité des gens avec ce lieu, qu’ils défendaient ce qu’il leur restait de rêve à Gaza”.

Après une frappe israélienne, Gaza pleure les morts du café al-Baqa

La terrasse habituellement animée du café al-Baqa est totalement sens dessus dessous au lendemain d’une frappe israélienne ayant fait 24 morts, selon les secours, dont des artistes et des journalistes, dans cet établissement réputé de la ville de Gaza.Sur les réseaux sociaux, les publications se multiplient pour rendre hommage aux personnes tuées à l’heure où elles sont mises en terre dans une bande de Gaza ravagée par plus de 20 mois de guerre.”Gaza a perdu un talent rare”, ont écrit deux amis de l’artiste Amina al-Salmi, surnommée Frans, dans un communiqué publié sur Instagram, après la mort de cette jeune femme dans le café.”Amina n’était pas juste une artiste, c’était une âme lumineuse”, ajoute la déclaration cosignée par la journaliste Noor Harazeen qui établit un parallèle entre un des derniers dessins de l’artiste et une photo de l’attaque où on la voit le visage couvert de sang.Ismaïl Abou Hatab, présenté comme un journaliste et un vidéaste par ses proches, fait également l’objet de publications saluant sa mémoire.Lors de la dernière prière devant sa dépouille, son gilet pare-balle, siglé presse, a été déposé sur sa poitrine, comme l’ont souvent fait les Gazaouis lorsqu’un journaliste a été tué au cours de cette guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.Ces deux morts comptent parmi les 24 personnes tuées, selon un bilan de la Défense civile de Gaza, une organisation de premiers secours.Les images de ce grand café en bord de mer, dont le décor a été dévasté par l’explosion, ont envahi les réseaux, on y voit plusieurs corps inertes, mais également Bayan Abusultan, une journaliste et militante des droits humains, la moitié du corps en sang.”Nous avons survécu pour maudire l’occupation un jour de plus”, a-t-elle écrit sur Facebook.- “Refuge” -L’armée israélienne a déclaré mardi à l’AFP que la frappe avait visé “plusieurs terroristes du Hamas”, et que “des mesures [avaient] été prises […] pour réduire les risques de nuire à des civils”, tout en précisant qu’il s’agissait d’un “incident […] en cours d’examen”.Avant la guerre, ce café était connu pour accueillir des hommes et des femmes, et même le peu d’étrangers pouvant se rendre dans la bande de Gaza, sous blocus israélien.Construit en plusieurs espaces, dont une partie sur pilotis au dessus de l’eau, al-Baqa a été endommagé et réparé plusieurs fois au cours des derniers mois, en particulier au cours de la courte trêve de deux mois, rompue en mars 2025, au cours de laquelle de nombreux Palestiniens ayant fui le nord du territoire palestinien, où se trouve la ville de Gaza, y étaient revenus.Il y a quelques semaines, le café avait à nouveau pu offrir une connexion à internet, attirant à nouveau sa clientèle d’avant-guerre.Les denrées n’entrant plus qu’au compte-gouttes dans la bande de Gaza, les cuisines étaient fermées mais il était encore possible d’y prendre un thé, dos aux gigantesques destructions.”Al-Baqa est un café, l’un des plus connus en bord de mer à Gaza”, estime Maher al-Baqa, copropriétaire des lieux, “les habitués sont des jeunes intellectuels, des journalistes, des artistes, des médecins, des ingénieurs…””Les jeunes fuient les tragédies et les conditions difficiles de Gaza. Ils viennent pour des rendez-vous de travail ou juste pour souffler un peu”, se souvient encore M. Baqa, “l’occupant (Israël, NDLR) a trahi ces gens et a bombardé l’endroit sans aucune justification”.”La mer est devenue notre seul refuge”, abonde sur Instagram Shorouq Aila, une autre journaliste de Gaza qui a partagé des photos du lieu.Au milieu des messages partageant des souvenirs des disparus ou de cet établissement, Wassim Saleh, un autre journaliste, a écrit sur Facebook depuis ce qui reste d’al-Baqa: “La mer continue de rejeter des morceaux de corps, que nous enterrons”.Encore sous le choc, M. Baqa précise qu’il a perdu quatre employés et trois membres de sa famille dans la frappe.Les témoignages de soutien le touchent : “J’ai senti, à travers la grande solidarité des gens avec ce lieu, qu’ils défendaient ce qu’il leur restait de rêve à Gaza”.

Over 14 million people could die from US foreign aid cuts: study

More than 14 million of the world’s most vulnerable people, a third of them small children, could die by 2030 because of the Trump administration’s dismantling of US foreign aid, research projected on Tuesday.The study in the prestigious medical journal The Lancet was published as world and business leaders met at a United Nations conference in Spain to try to bolster the reeling aid sector.The US Agency for International Development (USAID) had provided over 40 percent of global humanitarian funding until Donald Trump returned to the White House in January. Two weeks later, Trump’s then-close advisor — and the world’s richest man — Elon Musk boasted of having put the agency “through the woodchipper”.The funding cuts “risk abruptly halting — and even reversing — two decades of progress in health among vulnerable populations”, warned study co-author Davide Rasella, a researcher at the Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal).”For many low- and middle-income countries, the resulting shock would be comparable in scale to a global pandemic or a major armed conflict,” he said in a statement.Looking back over data from 133 nations, the international team of researchers estimated that USAID funding had prevented 91.8 million deaths in developing countries between 2001 and 2021. That is more than the estimated number of deaths during World War II — history’s deadliest conflict.- Children already dying -The researchers also used modelling to project how funding being slashed by 83 percent — the figure announced by the US government earlier this year — could affect death rates.The cuts could lead to more than 14 million avoidable deaths by 2030, the projections found.That number included over 4.5 million children under the age of five — or around 700,000 child deaths a year.For comparison, around 10 million soldiers are estimated to have been killed during World War I. USAID funding was found to be particularly effective at staving off preventable deaths from disease. There were 65 percent fewer deaths from HIV/AIDS in countries receiving a high level of support compared to those with little or no USAID funding, the study found. Deaths from malaria and neglected tropical diseases were similarly cut in half. Winnie Byanyima, head of the UN’s HIV programme UNAIDS, said the funding cuts could lead to an additional 6.6 million people becoming infected with HIV in the next four years. “We could see 4.2 million more AIDS-related deaths — that includes 300,000 children,” she told a press conference on Tuesday.South Sudan is already feeling the effect of the US cuts, said Denish Ogen Rwot of the NGO Action Against Hunger.”Already we are having children die,” he told AFP.A recently updated tracker run by disease modeller Brooke Nichols at Boston University estimates that nearly 108,000 adults and more than 224,000 children have already died as a result of the US aid cuts. That works out to 88 deaths every hour, according to the tracker.- More deaths from Europe, UK cuts -After USAID was gutted, several other major donors, including France, Germany and the UK, followed suit in announcing plans to slash their foreign aid budgets. These aid reductions, particularly in the European Union, could lead to “even more additional deaths in the coming years,” study co-author Caterina Monti of ISGlobal said.But the grim projections are based on the current amount of pledged aid, so could rapidly come down if the situation changes, the researchers emphasised.Dozens of world leaders — though no one from the United States — attended an aid conference in the Spanish city of Seville this week. A declaration was adopted reaffirming previous goals but it is not legally binding.This year’s aid cuts spearheaded by the United States could also nearly double the number of people forced to flee their homes this year, the Danish Refugee Council warned Tuesday.Before its funding was slashed, USAID represented 0.3 percent of all US federal spending.”US citizens contribute about 17 cents per day to USAID, around $64 per year,” said study co-author James Macinko of the University of California, Los Angeles.”I think most people would support continued USAID funding if they knew just how effective such a small contribution can be to saving millions of lives.”

Shifting to Asia, Rubio meets Quad and talks minerals

US Secretary of State Marco Rubio met Tuesday with counterparts from Australia, India and Japan, shifting focus to Asia after a tenure so far marked by crises elsewhere and domestic priorities.Rubio had welcomed the foreign ministers of the so-called Quad on January 21 in his first meeting after President Donald Trump’s inauguration, seen as a sign that the new administration would prioritize engagement with like-minded countries to counter China.Since then, much of Rubio’s attention has been on the Middle East, with the United States bombing Iranian nuclear sites in support of Israel; on Ukraine, as Trump unsuccessfully seeks a ceasefire in Russia’s invasion, and on boosting Trump’s domestic priorities such as mass deportations of migrants.Welcoming the three foreign ministers, Rubio did not directly mention military concerns over China but said he sought cooperation among business and on raw materials — also key goals for the Trump administration.Rubio told them he was focused on “diversifying the global supply chain of critical minerals — not just access to the raw material, but also access to the ability to process and refine it to usable materials.””It’s critical for all technologies and for all industries across the board,” Rubio said, voicing hope for “real progress” on the issue within the Quad.China holds major reserves of several key minerals including the vast majority of the world’s graphite, which is crucial for electric vehicles.Beijing has sought to impose restrictions as leverage, as the United States in turn curbs its access to semiconductors and as Trump wields the threat of punishing tariffs on both friends and foes.- ‘Free and open’ -Trump is expected to travel to India later this year for a summit of the Quad. The four-way partnership was first conceived by late Japanese prime minister Shinzo Abe, who saw an alliance of democracies around China — which has repeatedly alleged that the Quad is a way to contain it.Trump has long branded China as the top US adversary, but since returning to office has also saluted his relationship with Chinese President Xi Jinping.Both the Indian and Japanese foreign ministers said that they wanted the Quad to focus on a “free and open Indo-Pacific” — a phrasing that is a veiled allusion to opposing Chinese dominance in Asia.”We’re all committed to ensure a free and open Indo-Pacific,” Indian Foreign Minister Subrahmanyam Jaishankar said.”It is essential that nations of the Indo-Pacific have the freedom of choice, so essential to make right decisions on development and security,” he said.Jaishankar also made clear that India would raise its strikes last month against Pakistan in response to a major attack on mostly Hindu civilians in Indian-administered Kashmir.”India has every right to defend its people against terrorism, and we will exercise that right. We expect our Quad partners to understand and appreciate that,” he said.Despite shared concerns on China, the Quad members have differed on other hotspots. India has maintained a historic relationship with Russia despite the invasion of Ukraine.Both India and Japan also have historically warm relationships with Iran, whose nuclear sites the United States bombed in June in support of an Israeli campaign.