Sur un lac en Savoie, les secours veillent pour éviter les noyades

Dans son t-shirt jaune fluo et short rouge, une jeune sauveteuse scrute les eaux du lac du Bourget en Savoie. La nouvelle vague de chaleur place les secours en première ligne en cas de noyades, en forte augmentation en France.Sur la plage municipale du Bourget-du-Lac, Amara Bayakoyo, 51 ans, se déplace pour avoir une meilleure vue sur ses deux filles de 9 et 7 ans, parties à l’eau.Il montre trois sauveteurs aux aguets. “Ici c’est pas comme sur les autres plages. Ils surveillent, et puis il y a les bouées” qui délimitent les zones de baignade, se félicite cet habitant de Chambéry venu en voisin ce vendredi.Depuis le début de l’année, la hausse du nombre de noyades au niveau national inquiète. Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 personnes sont mortes noyées, soit +45% sur un an, selon les chiffres de Santé Publique France, qui fait le lien avec une fréquentation accrue des sites de baignade “dans un contexte de températures plutôt élevées”.Alors, avec la vague de chaleur en cours, Lou-Anne Cicéron en T-shirt fluo et ses collègues se préparent à l’affluence. La jeune femme de 25 ans, recrutée l’été par les pompiers depuis huit ans, ne quitte pas l’eau des yeux.Elle fait partie de la centaine de sauveteurs répartis sur 32 plages surveillées de Savoie, qui compte 18 plans d’eau, dont deux grands lacs, le Bourget et Aiguebelette, pour une fréquentation de plus d’un million de personnes en 2024.”Dans les lacs alpins, on sait que la température de l’eau peut être fraîche, la température de l’air chaude, ce sont des conditions qui peuvent provoquer des hydrocutions”, note le capitaine des pompiers Julien Costanzo, adjoint au chef de la compagnie d’Aix-les-Bains.Dans les milieux naturels, la visibilité sous l’eau est limitée, les fonds parfois dangereux, des courants se forment.- “Piégés” -“On a des gens qui se baignent parfois dans des rivières, sur des zones interdites avec des lâchers de barrages. Des gens qui se font soit piégés, soit emportés, parce qu’on a des montées d’eau qui sont assez violentes”, explique aussi le capitaine devant le lac du Bourget.Avec son collègue Hervé Delacour, du service Jeunesse et Sports de Savoie, ils plaident pour que les gens “aillent se baigner sur les plages surveillées”.Une petite file se forme au pied du plongeoir installé au bout de la jetée de la plage du Bourget. La plupart des baigneurs se cantonnent aux zones délimitées. Plus loin, c’est le royaume des pédalos, kayak et autres embarcations, parfois à moteur, et de quelques nageurs plus hardis.Maxime Volozon, un Grenoblois de 29 ans, rentre d’une balade en kayak avec son amie. Gilets de sauvetage bien accrochés. “C’est comme à vélo où on met un casque!”, sourit-il. “Ceci dit il y en a plein que ne l’avaient pas”, relève son amie.Autres précautions à prendre: surveiller les enfants en permanence, respecter les consignes ou éviter de nager seul.En Haute-Savoie voisine, quatre personnes se sont noyées depuis le début de l’été dans le lac d’Annecy, dont un homme, venu en bateau avec des amis et qui a coulé après avoir sauté à l’eau. Il ne savait pas très bien nager, selon la presse locale.Des adultes surestiment parfois leur capacité à nager loin, et l’alcool ou les stupéfiants sont des facteurs aggravants.”De plus en plus d’enfants manquent d’aisance aquatique”, regrette aussi Julien Costanzo. En 2025, 27 enfants et adolescents ont déjà perdu la vie par noyade (dont 15 en cours d’eau), contre 15 en 2024.”En milieu naturel, c’est beaucoup plus profond, c’est pas pareil, il y a du courant et des vagues. On boit plus facilement la tasse”, observe Anne-Sophie Portefaix, une touriste auvergnate de retour d’une balade en pédalo avec des amis et sa fille de 8 ans qui “se débrouille dans une piscine”.La fillette est bien sanglée dans son gilet de sauvetage. “On est serein, les enfants ont pu sauter, aller dans l’eau”, se réjouit la mère de famille.

Soudan: Khartoum déterre ses morts pour leur rendre “dignité”

Dans le quartier d’al-Azhari, au sud de Khartoum, des membres du Croissant-Rouge soudanais s’affairent en silence. Par des gestes lents, presque cérémoniels, ils déterrent les dépouilles enfouies à la hâte au plus fort des combats qui ont ravagé la capitale jusqu’au début de l’année.Ici, durant les mois les plus sombres du conflit, des familles ont enterré leurs proches à même les places publiques, devant les maisons, les mosquées ou les écoles, alors que les Forces de soutien rapide (FSR), engagées depuis avril 2023 dans une guerre féroce contre l’armée, pilonnaient la capitale.”Il y a 317 tombes ici, dans le quartier. Tous sont des citoyens inhumés dans la précipitation par leurs proches”, explique Hesham Zein al-Abdeen, directeur de l’autorité de médecine légale à Khartoum.A première vue, le terrain d’al-Azhari semble parsemé de débris — morceaux de bois, briques, vieux panneaux. Mais ces objets, alignés avec régularité, signalent des tombes improvisées. Autour d’elles, des dizaines de proches endeuillés se tiennent rassemblés, tandis que le bras mécanique d’une pelleteuse griffe la terre.Depuis la reprise de la ville par l’armée en mars, ces familles peuvent enfin espérer offrir à leurs morts une sépulture digne.Mais pour beaucoup, la douleur d’un deuil inachevé ressurgit.- “C’est douloureux” -Parmi les monticules de terre fraîchement retournée, Jawaher Adam murmure des prières, les mains levées vers le ciel devant la tombe improvisée de sa fille, morte à l’âge de 12 ans.”Ma fille est morte alors qu’elle allait simplement acheter des chaussures”, raconte-t-elle à l’AFP. “Nous n’avions nulle part où l’enterrer, sauf ici, dans le quartier”, ajoute-t-elle.”Même si c’est douloureux, je tiens à préserver la dignité de la défunte.”Chaque corps est désinfecté, enveloppé, étiqueté, puis chargé avec précaution à l’arrière d’un camion, direction le cimetière d’Al-Andalous, à une dizaine de kilomètres.Les affrontements les plus violents de la guerre ont eu lieu dans des zones urbaines surpeuplées, privées de toute infrastructure médicale pour traiter les blessés ou recenser les morts, rendant impossible l’établissement d’un bilan officiel.Rien que durant la première année, l’ancien émissaire américain Tom Perriello avait estimé à 150.000 le nombre de morts.Selon M. Zein al-Abdeen, des fosses communes comparables à celles d’al-Azhari ont été mises au jour dans plusieurs quartiers. Quelque 2.000 corps ont déjà été réinhumés, mais son équipe estime que jusqu’à 10.000 dépouilles seraient enterrées de façon informelle à travers la capitale.Le Comité international de la Croix-Rouge recense 8.000 disparus au Soudan l’an dernier, un chiffre qui, selon l’organisation, ne serait que “la partie émergée de l’iceberg”.- Signe d’espoir -Pour Youssef Mohamed al-Amin, chef du village de Jebel Awliya, ces exhumations sont un signe d’espoir. Le terrain d’al-Azhari, initialement destiné à accueillir une école, pourra enfin être réaffecté à sa vocation première.”La présence de ces restes empêchait la construction d’écoles”, explique-t-il. “Nous procédons au transfert des corps pour que le site retrouve sa fonction initiale.”Bien que la guerre se poursuive dans le Darfour occidental et le Kordofan-Sud, Khartoum reprend progressivement vie.Avant le conflit, la ville comptait près de neuf millions d’habitants, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Plus de 3,5 millions ont depuis été contraints de fuir.L’ONU anticipe le retour de plus de deux millions de personnes dans la région d’ici la fin de l’année, un scénario qui reste toutefois tributaire de l’évolution de la sécurité et de la situation des infrastructures.Au-delà des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, la destruction d’infrastructures stratégiques — hôpitaux, aéroports, centrales électriques — a paralysé les services de base  et rendu difficile l’accès aux soins, à l’eau potable et à l’éducation.Aujourd’hui encore, de vastes quartiers restent privés d’électricité.

La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.

La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.

La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.

En forêt de Fontainebleau, le sentier des 25 bosses “victime de son succès”

Les plus pressés sautent, d’autres s’accroupissent tandis que les plus prudents préfèrent contourner: face aux creux béants qui jalonnent le sentier des 25 bosses, conséquence de l’érosion qui menace cette randonnée bien connue des sportifs en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), chaque randonneur a sa méthode.”On voit que la roche a été un peu mangée, c’est clair”, confie Louis Nicolas, un habitué des lieux qui s’est lancé mercredi pour la première fois sur ce parcours – le plus ardu de la forêt francilienne.”Il y a des passages où l’on sent que ça glisse énormément”, regrette l’éducateur sportif, rencontré par l’AFP à mi-chemin du sentier des 25 bosses, une boucle conçue par des passionnés d’alpinisme dans les années 1970.Pour freiner l’érosion qui grignote les accotements et patine les pentes de cet itinéraire très emprunté – près de 100.000 visiteurs chaque année et jusqu’à 1.700 quotidiens aux beaux jours – l’Office national des forêts (ONF) a entamé début mai un vaste programme de restauration, qui pourrait durer deux à trois ans. Une “grosse remise à niveau” pour le sentier des 25 bosses, “victime de son succès”, résume Sophie David, responsable du service environnement de la zone ÃŽle-de-France Est à l’ONF. Avec ses 17 km de long et ses 900 mètres de dénivelé, la boucle est notamment devenue une référence pour les adeptes du trail (course à pied en pleine nature), à la recherche de montées intenses et de descentes techniques.Mais les dizaines de milliers de pas qui foulent le chemin chaque année dégradent la végétation superficielle qui retient le sol sablonneux.”L’érosion des sols est naturelle mais est accentuée par la fréquentation”, qui “menace l’écosystème environnant”, souligne l’ONF. Car sans mousse ni jeunes pousses pour le protéger, le sable a tendance à s’écouler plus vite vers le bas de la bosse sous l’effet du vent et de la pluie.- Rénovation “sur-mesure” -Le long du chemin, les arbres aux racines mises à nu, les rochers déterrés et les passages accidentés trahissent l’usure du sentier.Confrontée à ces nouveaux obstacles, Loan, trentenaire venue mercredi pour tenter une seconde fois le sentier des 25 bosses, l’a trouvé “vraiment plus difficile” qu’il y a quelques années. “On devait moins se servir de ses mains, alors que là, vraiment, depuis tout à l’heure, on ne fait que ça”, témoigne l’ingénieure dans l’environnement.L’érosion pimente le circuit pour les grimpeurs, mais accroît aussi les risques d’accidents, avertit Sophie David. Les arbres avec des racines hors du sol, privés de nutriments et d’eau, pourraient finir par mourir et tomber, tandis que les rochers risquent de se décrocher.La biodiversité locale, “l’un des réservoirs les plus riches d’Europe” selon elle, souffre également de la fréquentation du chemin qui s’est élargi au fil des années. Mesurant initialement moins d’un mètre de large, certaines portions atteignent aujourd’hui jusqu’à 30 mètres. Cet élargissement et les chemins de traverse empruntés par les marcheurs pour contourner les embûches “grignotent la nature”, où se nichent parfois des espèces protégées, observe Sophie David.Pour freiner l’érosion du sentier et le consolider, des escaliers en bois et en grès vont être construits sur les portions les plus fragiles. L’objectif de la rénovation, chiffrée à 280.000 euros, est d'”intégrer au maximum au paysage” ces infrastructures, précise-t-elle d’emblée.”On va les faire sur mesure en fonction de la topographie du terrain, en fonction des racines qu’on rencontre, en fonction des rochers, pour faire comme des marches mais qui vont se patiner avec le temps, et finalement au bout de quelques années, on ne les verra même plus”, assure cette responsable de l’ONF.De quoi rassurer Djemil, qui emprunte le sentier pour la première fois: “On cherche un peu tout, pas que des marches. Sinon, je vais à Montmartre”.

En forêt de Fontainebleau, le sentier des 25 bosses “victime de son succès”

Les plus pressés sautent, d’autres s’accroupissent tandis que les plus prudents préfèrent contourner: face aux creux béants qui jalonnent le sentier des 25 bosses, conséquence de l’érosion qui menace cette randonnée bien connue des sportifs en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), chaque randonneur a sa méthode.”On voit que la roche a été un peu mangée, c’est clair”, confie Louis Nicolas, un habitué des lieux qui s’est lancé mercredi pour la première fois sur ce parcours – le plus ardu de la forêt francilienne.”Il y a des passages où l’on sent que ça glisse énormément”, regrette l’éducateur sportif, rencontré par l’AFP à mi-chemin du sentier des 25 bosses, une boucle conçue par des passionnés d’alpinisme dans les années 1970.Pour freiner l’érosion qui grignote les accotements et patine les pentes de cet itinéraire très emprunté – près de 100.000 visiteurs chaque année et jusqu’à 1.700 quotidiens aux beaux jours – l’Office national des forêts (ONF) a entamé début mai un vaste programme de restauration, qui pourrait durer deux à trois ans. Une “grosse remise à niveau” pour le sentier des 25 bosses, “victime de son succès”, résume Sophie David, responsable du service environnement de la zone ÃŽle-de-France Est à l’ONF. Avec ses 17 km de long et ses 900 mètres de dénivelé, la boucle est notamment devenue une référence pour les adeptes du trail (course à pied en pleine nature), à la recherche de montées intenses et de descentes techniques.Mais les dizaines de milliers de pas qui foulent le chemin chaque année dégradent la végétation superficielle qui retient le sol sablonneux.”L’érosion des sols est naturelle mais est accentuée par la fréquentation”, qui “menace l’écosystème environnant”, souligne l’ONF. Car sans mousse ni jeunes pousses pour le protéger, le sable a tendance à s’écouler plus vite vers le bas de la bosse sous l’effet du vent et de la pluie.- Rénovation “sur-mesure” -Le long du chemin, les arbres aux racines mises à nu, les rochers déterrés et les passages accidentés trahissent l’usure du sentier.Confrontée à ces nouveaux obstacles, Loan, trentenaire venue mercredi pour tenter une seconde fois le sentier des 25 bosses, l’a trouvé “vraiment plus difficile” qu’il y a quelques années. “On devait moins se servir de ses mains, alors que là, vraiment, depuis tout à l’heure, on ne fait que ça”, témoigne l’ingénieure dans l’environnement.L’érosion pimente le circuit pour les grimpeurs, mais accroît aussi les risques d’accidents, avertit Sophie David. Les arbres avec des racines hors du sol, privés de nutriments et d’eau, pourraient finir par mourir et tomber, tandis que les rochers risquent de se décrocher.La biodiversité locale, “l’un des réservoirs les plus riches d’Europe” selon elle, souffre également de la fréquentation du chemin qui s’est élargi au fil des années. Mesurant initialement moins d’un mètre de large, certaines portions atteignent aujourd’hui jusqu’à 30 mètres. Cet élargissement et les chemins de traverse empruntés par les marcheurs pour contourner les embûches “grignotent la nature”, où se nichent parfois des espèces protégées, observe Sophie David.Pour freiner l’érosion du sentier et le consolider, des escaliers en bois et en grès vont être construits sur les portions les plus fragiles. L’objectif de la rénovation, chiffrée à 280.000 euros, est d'”intégrer au maximum au paysage” ces infrastructures, précise-t-elle d’emblée.”On va les faire sur mesure en fonction de la topographie du terrain, en fonction des racines qu’on rencontre, en fonction des rochers, pour faire comme des marches mais qui vont se patiner avec le temps, et finalement au bout de quelques années, on ne les verra même plus”, assure cette responsable de l’ONF.De quoi rassurer Djemil, qui emprunte le sentier pour la première fois: “On cherche un peu tout, pas que des marches. Sinon, je vais à Montmartre”.

Mozambique: les jihadistes sèment la panique, tactique avant le retour de TotalEnergies?

Avant la reprise annoncée imminente du projet gazier de TotalEnergies dans le nord du Mozambique, le groupe affilié à l’organisation Etat islamique qui mène depuis 2017 une insurrection dans cette région du pays d’Afrique australe a lancé des raids ayant causé des déplacements massifs de population ces dernières semaines.- Un déplacement d’une rare ampleurLes jihadistes ont revendiqué sept attaques fin juillet dans le sud de la province du Cabo Delgado, dont une première lors de laquelle ils ont exécuté six villageois.Près de 59.000 personnes déplacées ont été recensées rien qu’autour de la petite localité de Chiure, indique à l’AFP le chef de mission de Médecins sans frontières au Mozambique Sebastian Traficante, contacté par téléphone.La région n’avait plus connu une telle vague de déplacements depuis février 2024, d’après des statistiques de l’ONU.Depuis le camp de transit de cette localité, M. Traficante décrit une “taille des installations insuffisante” pour accueillir dans un premier temps cet afflux “inattendu” et “massif” de personnes arrivées à pied.”Certaines personnes ont même dormi à la belle étoile, il n’y avait pas d’endroit servant de toilettes et évidemment pas de nourriture disponible”, raconte le chef de mission de MSF.Dans le chaos, “des familles ont été séparées et ont perdu parfois leurs enfants”.”Une partie des déplacés sont arrivés plus tardivement parce qu’ils se sont retrouvés piégés entre deux endroits, relate Sebastian Traficante. Ils ont dormi dans la brousse jusqu’à ce que la sécurité soit suffisante pour marcher jusqu’à Chiure, d’après eux.”- Une zone moins protégéeLes insurgés mènent d’ordinaire leurs attaques une centaine de kilomètres plus au nord. “Les terroristes ont quitté leurs bases près de Macomia d’où ils se sont séparés en plusieurs groupes”, explique à l’AFP sous couvert d’anonymat une source sécuritaire au Cabo Delgado.”Ils ont profité d’une faible présence sécuritaire autour de Chiure pour mener des raids et piller plusieurs villages”, ajoute-t-elle.Les forces mozambicaines aussi bien que l’armée rwandaise – qui intervient en renfort depuis juillet 2021 – sont concentrées dans des districts septentrionaux, théâtres d’opérations plus habituels mais aussi plus proches du projet gazier du groupe français TotalEnergies près de Palma.A tel point que les assaillants sont restés une dizaine de jours près de Chiure, d’après Peter Bofin, analyste de l’insurrection au Cabo Delgado pour l’ONG Acled recensant des données sur les conflits dans le monde.”Ils y étaient au moins du 24 juillet jusqu’à l’arrivée de renforts de l’armée le 3 août, affirme-t-il à l’AFP. Entre temps, ils n’ont rencontré aucune force étatique, que ce soit la police ou l’armée.”Mieux équipées et organisées, les troupes rwandaises disposent d’une base à une cinquantaine de kilomètres au nord, près d’Ancuabe, mais ne sont pas intervenues.- Une stratégie pour étirerCette offensive des jihadistes ne signifie pas un abandon de leurs positions au nord. “Ils sont encore là-bas”, explique Peter Bofin. “C’est une action plutôt tactique et, selon nous, une tentative visant à étirer les forces mozambicaines voire rwandaises. En les étirant, il devient plus difficile de protéger le nord.”Les mouvements dans le district de Chiure, comme en février ou en avril 2024, causent aussi plus de panique et de déplacements de population que dans le nord, où la plupart des habitants sont partis, sans revenir, depuis longtemps.”C’est ce qu’ils cherchent à provoquer”, estime Peter Bofin. “Il y a quelques années dans son magazine hebdomadaire Al-Naba, l’Etat islamique écrivait que le meurtre d’un chrétien dans un village inciterait les habitants des villages environnants à fuir et mettrait les villes alentours sous pression. Ils l’ont dit noir sur blanc.”- Un effet TotalEnergies?La reprise du projet gazier géant de TotalEnergies à Afungi est prévue d’ici la fin de l’été européen (hiver austral), d’après sa direction. L’attaque de la ville voisine de Palma en mars 2021, ayant fait plus de 800 morts dont des sous-traitants d’après l’Acled, avait provoqué son interruption.D’un investissement de 20 milliards de dollars, il doit participer – avec un autre projet conduit par l’américain ExxonMobil – à faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux de gaz, d’après le cabinet Deloitte.Ces dernières semaines, l’offensive des insurgés vers le sud et vers Chiure s’est accompagnée “d’une campagne de propagande assez intense menée par l’Etat islamique”, relate Peter Bofin, avec une pleine page consacrée au Mozambique dans son magazine ces dernières semaines.”Il est difficile de ne pas faire le lien avec la situation concernant l’usine de gaz naturel liquéfié”, juge-t-il. “Ils savent également à quel point cette période est sensible.”

Mozambique: les jihadistes sèment la panique, tactique avant le retour de TotalEnergies?

Avant la reprise annoncée imminente du projet gazier de TotalEnergies dans le nord du Mozambique, le groupe affilié à l’organisation Etat islamique qui mène depuis 2017 une insurrection dans cette région du pays d’Afrique australe a lancé des raids ayant causé des déplacements massifs de population ces dernières semaines.- Un déplacement d’une rare ampleurLes jihadistes ont revendiqué sept attaques fin juillet dans le sud de la province du Cabo Delgado, dont une première lors de laquelle ils ont exécuté six villageois.Près de 59.000 personnes déplacées ont été recensées rien qu’autour de la petite localité de Chiure, indique à l’AFP le chef de mission de Médecins sans frontières au Mozambique Sebastian Traficante, contacté par téléphone.La région n’avait plus connu une telle vague de déplacements depuis février 2024, d’après des statistiques de l’ONU.Depuis le camp de transit de cette localité, M. Traficante décrit une “taille des installations insuffisante” pour accueillir dans un premier temps cet afflux “inattendu” et “massif” de personnes arrivées à pied.”Certaines personnes ont même dormi à la belle étoile, il n’y avait pas d’endroit servant de toilettes et évidemment pas de nourriture disponible”, raconte le chef de mission de MSF.Dans le chaos, “des familles ont été séparées et ont perdu parfois leurs enfants”.”Une partie des déplacés sont arrivés plus tardivement parce qu’ils se sont retrouvés piégés entre deux endroits, relate Sebastian Traficante. Ils ont dormi dans la brousse jusqu’à ce que la sécurité soit suffisante pour marcher jusqu’à Chiure, d’après eux.”- Une zone moins protégéeLes insurgés mènent d’ordinaire leurs attaques une centaine de kilomètres plus au nord. “Les terroristes ont quitté leurs bases près de Macomia d’où ils se sont séparés en plusieurs groupes”, explique à l’AFP sous couvert d’anonymat une source sécuritaire au Cabo Delgado.”Ils ont profité d’une faible présence sécuritaire autour de Chiure pour mener des raids et piller plusieurs villages”, ajoute-t-elle.Les forces mozambicaines aussi bien que l’armée rwandaise – qui intervient en renfort depuis juillet 2021 – sont concentrées dans des districts septentrionaux, théâtres d’opérations plus habituels mais aussi plus proches du projet gazier du groupe français TotalEnergies près de Palma.A tel point que les assaillants sont restés une dizaine de jours près de Chiure, d’après Peter Bofin, analyste de l’insurrection au Cabo Delgado pour l’ONG Acled recensant des données sur les conflits dans le monde.”Ils y étaient au moins du 24 juillet jusqu’à l’arrivée de renforts de l’armée le 3 août, affirme-t-il à l’AFP. Entre temps, ils n’ont rencontré aucune force étatique, que ce soit la police ou l’armée.”Mieux équipées et organisées, les troupes rwandaises disposent d’une base à une cinquantaine de kilomètres au nord, près d’Ancuabe, mais ne sont pas intervenues.- Une stratégie pour étirerCette offensive des jihadistes ne signifie pas un abandon de leurs positions au nord. “Ils sont encore là-bas”, explique Peter Bofin. “C’est une action plutôt tactique et, selon nous, une tentative visant à étirer les forces mozambicaines voire rwandaises. En les étirant, il devient plus difficile de protéger le nord.”Les mouvements dans le district de Chiure, comme en février ou en avril 2024, causent aussi plus de panique et de déplacements de population que dans le nord, où la plupart des habitants sont partis, sans revenir, depuis longtemps.”C’est ce qu’ils cherchent à provoquer”, estime Peter Bofin. “Il y a quelques années dans son magazine hebdomadaire Al-Naba, l’Etat islamique écrivait que le meurtre d’un chrétien dans un village inciterait les habitants des villages environnants à fuir et mettrait les villes alentours sous pression. Ils l’ont dit noir sur blanc.”- Un effet TotalEnergies?La reprise du projet gazier géant de TotalEnergies à Afungi est prévue d’ici la fin de l’été européen (hiver austral), d’après sa direction. L’attaque de la ville voisine de Palma en mars 2021, ayant fait plus de 800 morts dont des sous-traitants d’après l’Acled, avait provoqué son interruption.D’un investissement de 20 milliards de dollars, il doit participer – avec un autre projet conduit par l’américain ExxonMobil – à faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux de gaz, d’après le cabinet Deloitte.Ces dernières semaines, l’offensive des insurgés vers le sud et vers Chiure s’est accompagnée “d’une campagne de propagande assez intense menée par l’Etat islamique”, relate Peter Bofin, avec une pleine page consacrée au Mozambique dans son magazine ces dernières semaines.”Il est difficile de ne pas faire le lien avec la situation concernant l’usine de gaz naturel liquéfié”, juge-t-il. “Ils savent également à quel point cette période est sensible.”