Le monde fourbit ses armes avant les nouveaux droits de douane de Trump

Les partenaires économiques des Etats-Unis préparent leur riposte avant l’annonce attendue mercredi de nouveaux droits de douanes par Donald Trump qui a promis d’être “gentil”, laissant planer le doute sur l’ampleur de cette nouvelle phase de sa guerre commerciale.Tout le monde passe en revue ses options et attend de savoir précisément ce que va décider le locataire de la Maison Blanche, qui, fidèle à son approche transactionnelle et déstabilisatrice, a soufflé le chaud et le froid.”Nous ne voulons pas nécessairement prendre des mesures de représailles”, mais “nous disposons d’un plan solide pour le faire si nécessaire”, a prévenu la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Nos contre-mesures ont été évaluées et analysées: par exemple, comment nous réagirions à un droit de douane de 10% ou comment nous réagirions à taux de 25%”, a résumé le ministre taïwanais des Affaires économiques Kuo Jyh-huei. “Tous les scénarios ont été analysés et évalués pour identifier les réponses appropriées”.Certains tentent l’apaisement en espérant  l’exemption, comme le Vietnam qui a annoncé réduire ses droits de douane sur une série de biens.Le Japon a annoncé créer un millier de “guichets de consultation” pour aider les entreprises, tout en poursuivant ses efforts pour obtenir une exemption.Londres travaille aussi “d’arrache-pied sur un accord économique, sur lequel nous avons fait des progrès rapides (…) mais il est probable qu’il y aura des droits de douane”, a dit mardi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Ces postures tentent de répondre au flou entretenu par Donald Trump, y compris sur le moment de l’annonce. Selon certains médias américains, il prévoit une annonce en grande pompe mercredi depuis la Maison Blanche, entouré des membres de son gouvernement. “Nous allons être très gentils”, a assuré lundi le président américain, tout en promettant que son initiative permettrait une “renaissance” de l’Amérique.- Taux “plus bas” -Les autres pays “ont profité de nous, et nous allons être très sympas, en comparaison de ce qu’ils nous ont fait”, a-t-il répété, en assurant que les droits de douane américains seraient “plus bas”, et dans certains cas “nettement plus bas” que ceux imposés par d’autres Etats.Il semble ainsi atténuer sa menace de droits de douane strictement “réciproques”, qui verraient les Etats-Unis taxer toute marchandise importée de la même manière que le pays dont elle provient taxe les produits américains.Les Bourses asiatiques et européennes, qui avaient nettement reculé lundi du fait de l’incertitude, ont un peu rebondi mardi, mais les investisseurs restent dans l’expectative. “On pourrait appeler cela le calme avant ce qui pourrait être (…) le coup de massue des droits de douane”, commente Stephen Innes, analyste chez SPI AM.D’autant qu’une engrenage n’est pas à exclure: la Chine et le Canada ont déjà imposé des droits sur des produits américains, sans compter la menace européenne.D’après un sondage réalisé dans sept pays européens, dont le Royaume-Uni, entre le 6 et le 24 mars, une majorité des personnes interrogées soutiennent l’idée de droits de douanes de représailles sur les produits américains.Les assauts de Washington contre le libre-échange poussent aussi les Etats à réaliser des rapprochements stratégiques afin de peser face à la première puissance mondiale. Pendant le week-end, Pékin, Tokyo et Séoul ont ainsi annoncé vouloir “accélérer” leurs négociations en vue d’un accord de libre-échange. Des responsables européens ont de leur côté souhaité un renforcement des liens UE-Canada.- Automobile -Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà augmenté les droits de douane sur certains produits entrant aux Etats-Unis. Il a visé ceux qui viennent de Chine, une partie de ceux en provenance des voisins mexicain et canadien, de même que l’acier et l’aluminium, quelle que soit leur origine.Et les droits de douanes réciproques ne sont pas le dernier assaut attendu cette semaine: dès jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit également d’imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger, ainsi que les pièces détachées entrant dans la composition des véhicules assemblés aux Etats-Unis.Le fait que les Etats-Unis importent plus qu’ils n’exportent est une obsession pour Donald  Trump. C’est la démonstration, selon lui, que les autres pays abusent de l’accès au marché américain, sans faire preuve de la même ouverture chez eux.Il compte aussi sur les rentrées de taxes douanières pour résorber le déficit budgétaire.

Le monde fourbit ses armes avant les nouveaux droits de douane de Trump

Les partenaires économiques des Etats-Unis préparent leur riposte avant l’annonce attendue mercredi de nouveaux droits de douanes par Donald Trump qui a promis d’être “gentil”, laissant planer le doute sur l’ampleur de cette nouvelle phase de sa guerre commerciale.Tout le monde passe en revue ses options et attend de savoir précisément ce que va décider le locataire de la Maison Blanche, qui, fidèle à son approche transactionnelle et déstabilisatrice, a soufflé le chaud et le froid.”Nous ne voulons pas nécessairement prendre des mesures de représailles”, mais “nous disposons d’un plan solide pour le faire si nécessaire”, a prévenu la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Nos contre-mesures ont été évaluées et analysées: par exemple, comment nous réagirions à un droit de douane de 10% ou comment nous réagirions à taux de 25%”, a résumé le ministre taïwanais des Affaires économiques Kuo Jyh-huei. “Tous les scénarios ont été analysés et évalués pour identifier les réponses appropriées”.Certains tentent l’apaisement en espérant  l’exemption, comme le Vietnam qui a annoncé réduire ses droits de douane sur une série de biens.Le Japon a annoncé créer un millier de “guichets de consultation” pour aider les entreprises, tout en poursuivant ses efforts pour obtenir une exemption.Londres travaille aussi “d’arrache-pied sur un accord économique, sur lequel nous avons fait des progrès rapides (…) mais il est probable qu’il y aura des droits de douane”, a dit mardi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Ces postures tentent de répondre au flou entretenu par Donald Trump, y compris sur le moment de l’annonce. Selon certains médias américains, il prévoit une annonce en grande pompe mercredi depuis la Maison Blanche, entouré des membres de son gouvernement. “Nous allons être très gentils”, a assuré lundi le président américain, tout en promettant que son initiative permettrait une “renaissance” de l’Amérique.- Taux “plus bas” -Les autres pays “ont profité de nous, et nous allons être très sympas, en comparaison de ce qu’ils nous ont fait”, a-t-il répété, en assurant que les droits de douane américains seraient “plus bas”, et dans certains cas “nettement plus bas” que ceux imposés par d’autres Etats.Il semble ainsi atténuer sa menace de droits de douane strictement “réciproques”, qui verraient les Etats-Unis taxer toute marchandise importée de la même manière que le pays dont elle provient taxe les produits américains.Les Bourses asiatiques et européennes, qui avaient nettement reculé lundi du fait de l’incertitude, ont un peu rebondi mardi, mais les investisseurs restent dans l’expectative. “On pourrait appeler cela le calme avant ce qui pourrait être (…) le coup de massue des droits de douane”, commente Stephen Innes, analyste chez SPI AM.D’autant qu’une engrenage n’est pas à exclure: la Chine et le Canada ont déjà imposé des droits sur des produits américains, sans compter la menace européenne.D’après un sondage réalisé dans sept pays européens, dont le Royaume-Uni, entre le 6 et le 24 mars, une majorité des personnes interrogées soutiennent l’idée de droits de douanes de représailles sur les produits américains.Les assauts de Washington contre le libre-échange poussent aussi les Etats à réaliser des rapprochements stratégiques afin de peser face à la première puissance mondiale. Pendant le week-end, Pékin, Tokyo et Séoul ont ainsi annoncé vouloir “accélérer” leurs négociations en vue d’un accord de libre-échange. Des responsables européens ont de leur côté souhaité un renforcement des liens UE-Canada.- Automobile -Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà augmenté les droits de douane sur certains produits entrant aux Etats-Unis. Il a visé ceux qui viennent de Chine, une partie de ceux en provenance des voisins mexicain et canadien, de même que l’acier et l’aluminium, quelle que soit leur origine.Et les droits de douanes réciproques ne sont pas le dernier assaut attendu cette semaine: dès jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit également d’imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger, ainsi que les pièces détachées entrant dans la composition des véhicules assemblés aux Etats-Unis.Le fait que les Etats-Unis importent plus qu’ils n’exportent est une obsession pour Donald  Trump. C’est la démonstration, selon lui, que les autres pays abusent de l’accès au marché américain, sans faire preuve de la même ouverture chez eux.Il compte aussi sur les rentrées de taxes douanières pour résorber le déficit budgétaire.

Le monde fourbit ses armes avant les nouveaux droits de douane de Trump

Les partenaires économiques des Etats-Unis préparent leur riposte avant l’annonce attendue mercredi de nouveaux droits de douanes par Donald Trump qui a promis d’être “gentil”, laissant planer le doute sur l’ampleur de cette nouvelle phase de sa guerre commerciale.Tout le monde passe en revue ses options et attend de savoir précisément ce que va décider le locataire de la Maison Blanche, qui, fidèle à son approche transactionnelle et déstabilisatrice, a soufflé le chaud et le froid.”Nous ne voulons pas nécessairement prendre des mesures de représailles”, mais “nous disposons d’un plan solide pour le faire si nécessaire”, a prévenu la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Nos contre-mesures ont été évaluées et analysées: par exemple, comment nous réagirions à un droit de douane de 10% ou comment nous réagirions à taux de 25%”, a résumé le ministre taïwanais des Affaires économiques Kuo Jyh-huei. “Tous les scénarios ont été analysés et évalués pour identifier les réponses appropriées”.Certains tentent l’apaisement en espérant  l’exemption, comme le Vietnam qui a annoncé réduire ses droits de douane sur une série de biens.Le Japon a annoncé créer un millier de “guichets de consultation” pour aider les entreprises, tout en poursuivant ses efforts pour obtenir une exemption.Londres travaille aussi “d’arrache-pied sur un accord économique, sur lequel nous avons fait des progrès rapides (…) mais il est probable qu’il y aura des droits de douane”, a dit mardi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Ces postures tentent de répondre au flou entretenu par Donald Trump, y compris sur le moment de l’annonce. Selon certains médias américains, il prévoit une annonce en grande pompe mercredi depuis la Maison Blanche, entouré des membres de son gouvernement. “Nous allons être très gentils”, a assuré lundi le président américain, tout en promettant que son initiative permettrait une “renaissance” de l’Amérique.- Taux “plus bas” -Les autres pays “ont profité de nous, et nous allons être très sympas, en comparaison de ce qu’ils nous ont fait”, a-t-il répété, en assurant que les droits de douane américains seraient “plus bas”, et dans certains cas “nettement plus bas” que ceux imposés par d’autres Etats.Il semble ainsi atténuer sa menace de droits de douane strictement “réciproques”, qui verraient les Etats-Unis taxer toute marchandise importée de la même manière que le pays dont elle provient taxe les produits américains.Les Bourses asiatiques et européennes, qui avaient nettement reculé lundi du fait de l’incertitude, ont un peu rebondi mardi, mais les investisseurs restent dans l’expectative. “On pourrait appeler cela le calme avant ce qui pourrait être (…) le coup de massue des droits de douane”, commente Stephen Innes, analyste chez SPI AM.D’autant qu’une engrenage n’est pas à exclure: la Chine et le Canada ont déjà imposé des droits sur des produits américains, sans compter la menace européenne.D’après un sondage réalisé dans sept pays européens, dont le Royaume-Uni, entre le 6 et le 24 mars, une majorité des personnes interrogées soutiennent l’idée de droits de douanes de représailles sur les produits américains.Les assauts de Washington contre le libre-échange poussent aussi les Etats à réaliser des rapprochements stratégiques afin de peser face à la première puissance mondiale. Pendant le week-end, Pékin, Tokyo et Séoul ont ainsi annoncé vouloir “accélérer” leurs négociations en vue d’un accord de libre-échange. Des responsables européens ont de leur côté souhaité un renforcement des liens UE-Canada.- Automobile -Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà augmenté les droits de douane sur certains produits entrant aux Etats-Unis. Il a visé ceux qui viennent de Chine, une partie de ceux en provenance des voisins mexicain et canadien, de même que l’acier et l’aluminium, quelle que soit leur origine.Et les droits de douanes réciproques ne sont pas le dernier assaut attendu cette semaine: dès jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit également d’imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger, ainsi que les pièces détachées entrant dans la composition des véhicules assemblés aux Etats-Unis.Le fait que les Etats-Unis importent plus qu’ils n’exportent est une obsession pour Donald  Trump. C’est la démonstration, selon lui, que les autres pays abusent de l’accès au marché américain, sans faire preuve de la même ouverture chez eux.Il compte aussi sur les rentrées de taxes douanières pour résorber le déficit budgétaire.

A Dunkerque, le procès lunaire d’un adepte de la théorie des citoyens souverains

Un adepte de la mouvance complotiste des citoyens souverains a été condamné mardi à cinq mois de prison avec sursis à Dunkerque (Nord) pour avoir refusé un contrôle de gendarmerie: “Je ne reconnais pas le jugement”, a-t-il déclaré après l’audience, fidèle à ses convictions.”Je reste sur ma position, je ne reconnais pas le jugement” et “je récuse le tribunal”, a lancé cet homme de 53 ans qui se définit comme “non-citoyen” en quittant la salle d’audience, à l’issue d’un procès aux débats lunaires.Selon la théorie de la mouvance des citoyens souverains, l’État français n’existerait pas en tant qu’entité publique mais serait en réalité une entreprise de droit privé créée en 1947. Les adeptes de cette théorie apparue dans les années 1970 aux Etats-Unis et depuis dix ans en France estiment qu’ils n’ont pas consenti à entrer en interaction avec cette entreprise, et n’auraient donc pas besoin de se soumettre aux lois.Pierre L., qui n’avait pas pris d’avocat pour assurer sa défense, a été condamné à 5 mois de prison avec sursis et 500 euros de dommages et intérêts pour refus de se soumettre aux vérifications du véhicule et du conducteur, au contrôle d’alcoolémie et de stupéfiants, défaut d’assurance et violences volontaires sur un militaire de la gendarmerie sans incapacité.”Je n’ai pas à me soumettre à qui que ce soit”, “même pas à vous”, a-t-il lancé au début de l’audience à la juge. Laquelle lui a patiemment répondu qu’il vivait “parmi les citoyens français”, et donc qu’il devait se “soumettre aux mêmes règles que les autres”.- “Le code de la route n’existe pas” -Une vidéo de son contrôle par les gendarmes le 1er avril 2024 à Esquelbecq (Nord), filmée par sa compagne de l’intérieur de leur véhicule, avait largement circulé sur internet l’an dernier, suscitant la stupéfaction ou l’hilarité des internautes.On y voyait Pierre L. et sa conjointe refusant d’obtempérer, répétant “on ne contracte pas”, avant que les gendarmes brisent la vitre de leur véhicule.”La direction générale de la gendarmerie nationale est enregistrée comme entreprise et pas comme société publique comme ils le disent. C’est pour ça que j’ai dit que je ne voulais pas contracter”, s’est-il justifié mardi.”Le code de la route n’existe pas, il est caduc”, a-t-il encore prétendu à la barre.”Si la procureure reste là, ça veut dire qu’il n’y a pas de séparation des pouvoirs (…) donc plus de Constitution, donc je vous récuse”, a encore déclaré le prévenu. Cette instance est là “pour appliquer le droit” et n’est “en aucun cas une tribune politique ou idéologique”, a répliqué la procureure, qui avait requis une peine plus sévère, dix mois d’emprisonnement avec sursis.”Je me porte constitution partie civile”, a aussi déclaré confusément le prévenu au début de l’audience en coupant la juge.”Vous avez le droit de vous constituer partie civile mais cette plainte suivra d’autres voies” car le tribunal n’est pas saisi de cette plainte aujourd’hui, lui a-t-on répondu.”Donc je ne peux pas faire valoir mes droits”, en a conclu le prévenu.- “Un irresponsable n’est plus un citoyen” -Plutôt que de faire appel, il a dit vouloir déposer plainte contre le tribunal de Dunkerque et sa présidente auprès du “tribunal de Strasbourg” et de la Cour européenne des droits de l’homme.Pourquoi? Parce que “le tribunal de Strasbourg travaille avec la Common Law Court”, croit savoir Pierre L., en faisant référence à une pseudo-juridiction internationale admise par certains “citoyens souverains”.Avant son procès, il avait aussi affirmé à l’AFP que ce ne serait pas lui en tant qu'”être vivant” qui serait jugé à Dunkerque, mais sa “personnalité juridique”, qu’il a décrit comme étant une “marque déposée à l’Inpi” (l’Institut national de la propriété intellectuelle, NDLR) dont il serait “le mandataire exclusif”.Cet ancien entrepreneur, actuellement au chômage, a déclaré avoir découvert la théorie des citoyens souverains sur les réseaux sociaux fin 2022.Non-vacciné au moment de la pandémie, il a dit avoir “pris à la lettre” les propos du président Emmanuel Macron, qui avait déclaré qu'”un irresponsable n’est plus un citoyen” dans un entretien accordé au Parisien début 2022.

Bébé tué avec du Destop: l’ex-employée de crèche, jugée à Lyon, reconnaît les faits

Une ancienne employée de crèche a reconnu mardi, à l’ouverture de son procès à Lyon, avoir donné du Destop à une fillette dont elle avait la garde, tout en niant avoir voulu la tuer.”Je reconnais les faits mais ce n’était pas volontaire”, a déclaré Myriam Jaouen, 30 ans, devant la Cour d’assises du Rhône qui la juge jusqu’à jeudi pour le meurtre de la petite Lisa, onze mois, en 2022. “Je n’ai pas donné la mort volontairement”, a-t-elle insisté face aux quatre femmes et deux hommes, appelés comme jurés dans cette affaire qui a jeté une lumière crue sur les dysfonctionnements dans les crèches privées.Malgré ses dénégations initiales, Myriam Jaouen, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, avait reconnu en garde à vue avoir empoisonné la fillette, parce qu’elle était “excédée par ses pleurs”. Ni ses défenseurs, ni l’avocate des parents de Lisa n’ont souhaité s’exprimer en marge des débats, qui s’annoncent éprouvants, tant les faits reprochés à l’accusée sont graves.Face à la douleur des parents, “on essaie de garder la plus grande discrétion”, d’être “taisant, soutenant et respectueux”, a résumé Sidonie Leblanc, avocate de l’association L’Enfant Bleu – Enfance maltraitée, qui s’est portée partie civile.”Je n’ose pas imaginer leur souffrance”, a ajouté Me Jean Sannier, pour l’association Innocence en danger, également partie civile, pour qui les “deux enjeux” du dossier sont la responsabilité de l’accusée et “la législation sur l’encadrement des micro-crèches”.Le drame s’est noué dans une de ces petites structures privées, qui accueillent au maximum 12 enfants.- Produit caustique -Le 22 juin 2022, Myriam Jaouen est seule à l’ouverture de la micro-crèche lyonnaise “Danton rêve” du groupe People & Baby, où elle travaille depuis trois mois. Peu avant 08H00, le père de Lisa, qui doit fêter son premier anniversaire quelques jours plus tard, lui remet l’enfant et s’en va. Selon les éléments réunis par les enquêteurs, dès 8H10 une mère venue déposer son enfant découvre la jeune employée paniquée ainsi que la fillette vomissant, et appelle les secours. Inconsciente à l’arrivée des pompiers, celle-ci décède à l’hôpital.Myriam Jaouen est interpellée quelques heures plus tard. Entre-temps, elle a fait du shopping dans un centre commercial.Lors de son audition, elle assure d’abord que Lisa a ingéré par accident de la peinture prévue pour une activité. Acculée par les enquêteurs, elle admet lui avoir fait boire du Destop.Elle assurera par la suite qu’elle ne savait pas qu’il s’agissait d’un produit caustique ou encore avoir effectué un geste très rapide. Mais l’enfant présentait des lésions si importantes que les experts sont convaincus qu’une grande quantité de liquide a été versée, une dose peu compatible avec un geste accidentel.- “Fragile” -Lors du procès, les débats devraient s’attarder sur la personnalité de Myriam Jaouen, une femme immature et tendant à l’affabulation selon des experts.  Même si la responsabilité de la crèche n’est pas engagée, des questions devraient émerger sur les conditions de travail dans cet établissement en sous-effectif chronique.Il faudra se pencher sur les circonstances qui “permettent à l’auteur de se livrer à son crime”, estime ainsi Me Jean Sannier, en dénonçant la logique de “rentabilité maximum” pratiquée dans les micro-crèches qui fait “rogner sur la sécurité”. Pour lui, cela a permis l’emploi d’une “salariée fragile, qu’on a recrutée sans regarder vraiment qui elle était”, alors qu’elle “avait été remerciée au bout de quelques jours” dans une autre crèche.Trois semaines après la mort de Lisa, le gouvernement avait saisi l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) pour analyser le secteur des crèches privées. Publié en avril 2023, son rapport décrit une qualité d’accueil “très disparate” et pointe une pénurie de personnel et une faiblesse des contrôles.Deux rapports parlementaires et trois livres-enquêtes ont ensuite épinglé “un système à bout de souffle” et une course au rendement menée au détriment des enfants, sans qu’aucune réforme de grande envergure ne soit menée à ce jour.

Bébé tué avec du Destop: l’ex-employée de crèche, jugée à Lyon, reconnaît les faits

Une ancienne employée de crèche a reconnu mardi, à l’ouverture de son procès à Lyon, avoir donné du Destop à une fillette dont elle avait la garde, tout en niant avoir voulu la tuer.”Je reconnais les faits mais ce n’était pas volontaire”, a déclaré Myriam Jaouen, 30 ans, devant la Cour d’assises du Rhône qui la juge jusqu’à jeudi pour le meurtre de la petite Lisa, onze mois, en 2022. “Je n’ai pas donné la mort volontairement”, a-t-elle insisté face aux quatre femmes et deux hommes, appelés comme jurés dans cette affaire qui a jeté une lumière crue sur les dysfonctionnements dans les crèches privées.Malgré ses dénégations initiales, Myriam Jaouen, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, avait reconnu en garde à vue avoir empoisonné la fillette, parce qu’elle était “excédée par ses pleurs”. Ni ses défenseurs, ni l’avocate des parents de Lisa n’ont souhaité s’exprimer en marge des débats, qui s’annoncent éprouvants, tant les faits reprochés à l’accusée sont graves.Face à la douleur des parents, “on essaie de garder la plus grande discrétion”, d’être “taisant, soutenant et respectueux”, a résumé Sidonie Leblanc, avocate de l’association L’Enfant Bleu – Enfance maltraitée, qui s’est portée partie civile.”Je n’ose pas imaginer leur souffrance”, a ajouté Me Jean Sannier, pour l’association Innocence en danger, également partie civile, pour qui les “deux enjeux” du dossier sont la responsabilité de l’accusée et “la législation sur l’encadrement des micro-crèches”.Le drame s’est noué dans une de ces petites structures privées, qui accueillent au maximum 12 enfants.- Produit caustique -Le 22 juin 2022, Myriam Jaouen est seule à l’ouverture de la micro-crèche lyonnaise “Danton rêve” du groupe People & Baby, où elle travaille depuis trois mois. Peu avant 08H00, le père de Lisa, qui doit fêter son premier anniversaire quelques jours plus tard, lui remet l’enfant et s’en va. Selon les éléments réunis par les enquêteurs, dès 8H10 une mère venue déposer son enfant découvre la jeune employée paniquée ainsi que la fillette vomissant, et appelle les secours. Inconsciente à l’arrivée des pompiers, celle-ci décède à l’hôpital.Myriam Jaouen est interpellée quelques heures plus tard. Entre-temps, elle a fait du shopping dans un centre commercial.Lors de son audition, elle assure d’abord que Lisa a ingéré par accident de la peinture prévue pour une activité. Acculée par les enquêteurs, elle admet lui avoir fait boire du Destop.Elle assurera par la suite qu’elle ne savait pas qu’il s’agissait d’un produit caustique ou encore avoir effectué un geste très rapide. Mais l’enfant présentait des lésions si importantes que les experts sont convaincus qu’une grande quantité de liquide a été versée, une dose peu compatible avec un geste accidentel.- “Fragile” -Lors du procès, les débats devraient s’attarder sur la personnalité de Myriam Jaouen, une femme immature et tendant à l’affabulation selon des experts.  Même si la responsabilité de la crèche n’est pas engagée, des questions devraient émerger sur les conditions de travail dans cet établissement en sous-effectif chronique.Il faudra se pencher sur les circonstances qui “permettent à l’auteur de se livrer à son crime”, estime ainsi Me Jean Sannier, en dénonçant la logique de “rentabilité maximum” pratiquée dans les micro-crèches qui fait “rogner sur la sécurité”. Pour lui, cela a permis l’emploi d’une “salariée fragile, qu’on a recrutée sans regarder vraiment qui elle était”, alors qu’elle “avait été remerciée au bout de quelques jours” dans une autre crèche.Trois semaines après la mort de Lisa, le gouvernement avait saisi l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) pour analyser le secteur des crèches privées. Publié en avril 2023, son rapport décrit une qualité d’accueil “très disparate” et pointe une pénurie de personnel et une faiblesse des contrôles.Deux rapports parlementaires et trois livres-enquêtes ont ensuite épinglé “un système à bout de souffle” et une course au rendement menée au détriment des enfants, sans qu’aucune réforme de grande envergure ne soit menée à ce jour.

Bayrou favorable à une “régulation” de l’installation des médecins

François Bayrou s’est montré favorable mardi à une “régulation” de l’installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux, après le rejet en commission parlementaire la semaine dernière d’une disposition en ce sens.”Il faut (…) sortir de l’enlisement et de l’impasse. Il faut probablement une régulation, comme l’ont décidé, conscients de la difficulté, nombre de professions de santé”, a affirmé le Premier ministre devant le Conseil économique social et environnemental (Cese), en citant le cas des chirurgiens-dentistes “qui ont décidé de prendre en main cet impératif”.Il a indiqué que le gouvernement était “attentif aux initiatives des parlementaires” en faisant allusion sans la citer à la proposition de loi transpartisane portée par le socialiste Guillaume Garot, qui vise à réguler l’installation des médecins en ville, en sollicitant l’aval de l’Agence régionale de santé (ARS). La mesure-phare de ce texte a été rejetée en commission, mais ses initiateurs espèrent la réintroduire dans l’hémicycle. La proposition de loi, inscrite à l’ordre du jour des débats mardi et mercredi, pourrait pâtir d’un calendrier embouteillé. Mais la conférence des présidents a décidé mardi de poursuivre son examen si nécessaire la semaine du 5 mai.Le gouvernement “est soucieux de construire une solution incluant l’ensemble des acteurs et donc un plan de solutions concrètes, qui tiendra compte des débats parlementaires, de leurs réussites ou de leurs difficultés, devra être présenté avant la fin de ce mois”, a promis François Bayrou.”La première étape de ce plan doit être le repérage précis et complet des territoires en souffrance, une cartographie des devoirs de prise en charge (…) de nos compatriotes réduits à l’abandon dans ce domaine”, a-t-il détaillé.A cet égard, le Premier ministre a dit qu’il allait “inviter toutes les parties prenantes, dès la semaine prochaine, avec les ministres concernés, pour que nous examinions ensemble des solutions pratiques, rapides et concrètes”. “Je ferai tout pour que ces solutions soient adoptées. Si elles ne le sont pas, le gouvernement interviendra”, a-t-il ajouté.Il a défendu en outre devant le Cese ses projets en matière d’éducation, souligné la nécessité de simplifier les démarches administratives et de réduire le “surendettement” du pays – réitérant l’objectif d’un déficit à 3% du PIB en 2029, contre 5,8% en 2024 -, soit autant de chantiers auxquels il veut s’atteler dans les prochaines semaines, désireux de répondre au procès en inaction instruit par ses contempteurs.

Trump signe un décret contre les revendeurs qui font exploser les prix des billets de concert

Le chanteur Kid Rock à ses côtés, Donald Trump a signé lundi un décret pour limiter le prix des billets des concerts et spectacles en ciblant les organismes de revente, accusés de “gangréner” l’industrie en imposant des “frais exorbitants”.”Les revendeurs de billets utilisent des robots et d’autres moyens déloyaux pour acquérir de grandes quantités de billets à valeur nominale, puis les revendre à un prix exorbitant sur le marché secondaire”, dénonce le texte signé par Donald Trump dans le bureau ovale. Kid Rock se tenait debout à ses côtés, vêtu d’une tenue aux couleurs du drapeau américain. Le décret ordonne à différentes organes d’Etat – procureur général, Commission du commerce fédéral (FTS), Secrétariat au Trésor – d’utiliser “tous les moyens légaux pour résoudre” cette situation, soulignant que l’envolée des prix de revente ne profite pas aux artistes mais aux revendeurs, alors que parfois, le prix payé par le spectateur est 70 fois supérieur au prix affiché.Ces institutions sont appelées à remettre d’ici six mois un rapport à la Maison Blanche recensant les mesures prises et proposant des mesures normatives en faveur des spectateurs.Live Nation, géant de l’organisation des concerts, a affirmé soutenir le décret. “Les robots et les revendeurs de billets empêchent les fans d’obtenir des billets aux prix fixés par les artistes, et nous remercions le président Trump de s’attaquer à eux”, a souligné l’entreprise dans un communiqué. Kid Rock faisait partie des invités aux festivités organisées autour de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier dernier.Â