Syrian forces deploy at key dam under deal with Kurds: media

Security forces from the new Islamist government in Damascus deployed Saturday around a strategic dam in northern Syria, under a deal with the autonomous Kurdish administration, state media reported.Under the agreement, Kurdish-led fighters of the US-backed Syrian Democratic Forces (SDF) will pull back from the dam which they captured from the Islamic State group in late 2015.The Tishrin dam near Manbij in Aleppo province is one of several on the Euphrates and its tributaries in Syria that play a key role in the nation’s economy by providing it with water for irrigation and hydro-electric power.On Thursday, a Kurdish source said the Kurdish authorities in northeast Syria had reached agreement with the central government on running the dam.A separate Kurdish source told AFP on Saturday that the deal, supervised by the US-led anti-jihadist coalition, stipulates that the dam remain under Kurdish civilian administration.Syria’s state news agency SANA reported “the entry of Syrian Arab Army forces and security forces into the Tishrin Dam … to impose security in the region, under the agreement reached with the SDF”.The accord also calls for a joint military force to protect the dam, and for the withdrawal of Turkey-backed factions “that seek to disrupt this agreement”, SANA said.It is part of a broader agreement reached in mid-March between Syria’s interim President Ahmed al-Sharaa and SDF commander Mazloum Abdi, aiming to integrate the institutions of the Kurdish autonomous administration into the national government.The dam was a key battleground in Syria’s civil war that broke out in 2011, falling first to rebels and then to IS before being captured by the SDF.Days after Sharaa’s Islamist-led coalition overthrew Syrian leader Bashar al-Assad in December, Turkish drone strikes targeted the dam, killing dozens of civilians, Kurdish officials and Britain-based war monitor the Syrian Observatory for Human Rights said.

“Accord de principe” à l’OMS sur le texte de l’Accord sur les pandémies

Les délégués des Etats membres de l’OMS ont trouvé samedi “un accord de principe” sur un texte qui doit permettre de mieux protéger le monde de futures pandémies après plus de trois ans de discussions, a déclaré à l’AFP la co-présidente de l’organe de négociation.”On a un accord de principe et on met en réserve l’accord définitif des capitales”, a expliqué Anne-Claire Amprou, co-présidente de l’organe de négociation et ambassadrice de France pour la santé mondiale, en précisant que les délégués se retrouveront mardi à Genève “pour toiletter le texte” et donner leur accord définitif.”Les négociations sur l’accord de pandémie sont toujours en cours – les Etats membres ont convenu de reprendre mardi, après avoir travaillé toute la nuit sans dormir pendant plus de 24h sans interruption. Nous sommes très reconnaissants pour leur engagement”, a écrit sur X le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui est resté dans la salle avec les délégués toute la nuit.Le 13ème cycle de négociations avait débuté lundi à Genève. Le texte devra encore être adopté lors de l’Assemblée mondiale de la santé, en mai à Genève, par tous les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé.Le président français Emmanuel Macron n’a pas attendu pour se réjouir sur X de cette “décision cruciale”. “Avec l’accord de principe pour un traité pandémie, la communauté internationale va se doter d’un nouveau système pour mieux nous protéger. Plus rapide, plus efficace, plus solidaire et plus résilient”, écrit-il.- Riches, pauvres-L’un des principaux points de contestation vendredi a été le paragraphe 11 de ce texte d’une trentaine de pages, qui définit le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, en particulier au profit des pays en développement, ont indiqué plusieurs sources à l’AFP. Le sujet avait été au coeur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches s’accaparer les doses de vaccin et autres tests.Plusieurs pays, où l’industrie pharmaceutique pèse lourd dans l’économie, sont opposés à l’idée d’obligation de transfert et insistaient sur son caractère volontaire.La docteure Mohga Kamal-Yanni, responsable au sein de la coalition People’s Medicines Alliance, voit le texte comme “un pas en avant”. Mais elle dénonce “l’intense lobbying de l’industrie pharmaceutique” après lequel “des pays riches comme l’UE, la Suisse et le Royaume-Uni ont fait en sorte que l’accord ne réponde pas” à l’objectif de santé publique espéré par les pays en développement. Elle souligne qu’il reste des points pas encore surlignés en vert dans le texte, signe qu’ils sont unanimement approuvés.Tout n’est pas bouclé non plus pour le directeur général de la Fédération internationale de l’industrie pharmaceutique (IFPMA), David Reddy. “Les pays ont besoin de se donner un peu plus de temps pour bien faire les choses et leur permettre de convenir d’un accord pratique qui renforcera notre préparation et notre réponse aux futures pandémies”, écrit-il dans un courriel à l’AFP. Pour l’ambassadrice Amprou, “nous avons eu à négocier cette semaine avec l’ensemble des Etats membres dans une approche très constructive et très positive, c’est une vraie volonté d’aboutir pour avoir un accord qui fasse vraiment la différence et qui permet de prévenir, de préparer, de répondre aux pandémies”.- Action collective -Le texte est adopté dans un contexte de grave crise du multilatéralisme et du système de santé mondial, provoqué par les coupes drastiques dans l’aide internationale américaine décidée par le président Donald Trump, alors que les Etats-Unis étaient de très loin le principal donateur humanitaire. Ils étaient aussi absents des négociations, M. Trump ayant annoncé qu’ils quittaient l’organisation.Pour le docteur Tedros, comme pour Emmanuel Macron, arriver à boucler un accord international de cet acabit dans la période actuelle est bon signe. “L’action collective progresse. Vous pouvez compter sur mon engagement, celui de la France”, a écrit le président français.En décembre 2021, deux ans après le début de la pandémie de Covid-19 qui a fait des millions de morts et mis l’économie mondiale à genoux, les pays membres de l’OMS avaient décidé de doter le monde d’un texte devant permettre de prévenir et de mieux gérer les pandémies.La grippe aviaire H5N1, dont le virus ne cesse d’infecter de nouvelles espèces – faisant craindre que la transmission entre humains ne soit qu’une question de temps – , mais aussi les flambées de rougeole dans 58 pays à cause de la méfiance envers les vaccins suscitée par la désinformation, ou encore le mpox qui fait des ravages en Afrique, sont autant d’avertissements.

Joggeuse disparue: après 48 heures de recherches, “nouveaux ratissages” dans la Vienne

Après 48 heures sans signe de vie, les recherches pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne ont donné lieu samedi à de “nouveaux ratissages” avant de basculer vers le volet judiciaire de l’enquête, ont annoncé le parquet et la gendarmerie.Plongeurs sondant les cours d’eau, hélicoptère avec caméra thermique survolant une large zone boisée de 100 kilomètres carrés…D’importants moyens ont été déployés depuis jeudi après-midi près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg).”De nouveaux ratissages, notamment sur le parcours habituel de la joggeuse, sont effectués. Les difficultés tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses”, a écrit dans un communiqué Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, qui a ouvert une enquête pour “disparition inquiétante”.La jeune femme, pratiquante de trail qui parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chaque sortie, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, tandis que son téléphone ne répondait plus.Un important dispositif de recherches a été déployé depuis autour des communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay.Samedi matin, quelque 110 gendarmes et 25 militaires du Régiment d’infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers étaient encore mobilisés, ce déploiement étant ramené à 50 gendarmes dans l’après-midi.”Les recherches opérationnelles sur le terrain vont se concentrer sur certaines vérifications, avant une bascule dans une phase orientée principalement sur le volet judiciaire”, a précisé la gendarmerie.- Auditions de témoins -Selon le procureur, “les recherches pour retrouver la joggeuse disparue (…) se poursuivent”, avec “une dizaine d’auditions de témoins et de proches” effectuées à ce stade.Le parquet avait diffusé vendredi un appel à témoins pour retrouver la disparue, de “taille très mince”, vêtue d’une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d’un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.L’appareil a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.Depuis la diffusion de l’appel, “une trentaine de personnes” se sont manifestées. Les informations sont “en cours d’analyse” et recoupées avec les données de téléphonie, a précisé Cyril Lacombe.- “Tous surpris” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, la jeune femme se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”. Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.Une voisine a dit au quotidien La Nouvelle République que la jeune femme était en “arrêt maladie depuis deux mois”.Des membres de son club de course à pied, Vivonne Loisirs, ont pris part aux recherches samedi matin, en apportant aux enquêteurs leur connaissance du terrain, selon la gendarmerie.”C’est quelqu’un qui est dans le club depuis des années, qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs”, a déclaré l’un d’eux, qui a requis l’anonymat. “Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, a fait valoir un autre membre.Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, cette petite ville de 4.500 habitants est sous le “choc” et “dans l’attente”. “Plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver à cette jeune fille.”tb-cac-ave-jed/ppy/bow

Joggeuse disparue: après 48 heures de recherches, “nouveaux ratissages” dans la Vienne

Après 48 heures sans signe de vie, les recherches pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne ont donné lieu samedi à de “nouveaux ratissages” avant de basculer vers le volet judiciaire de l’enquête, ont annoncé le parquet et la gendarmerie.Plongeurs sondant les cours d’eau, hélicoptère avec caméra thermique survolant une large zone boisée de 100 kilomètres carrés…D’importants moyens ont été déployés depuis jeudi après-midi près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg).”De nouveaux ratissages, notamment sur le parcours habituel de la joggeuse, sont effectués. Les difficultés tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses”, a écrit dans un communiqué Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, qui a ouvert une enquête pour “disparition inquiétante”.La jeune femme, pratiquante de trail qui parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chaque sortie, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, tandis que son téléphone ne répondait plus.Un important dispositif de recherches a été déployé depuis autour des communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay.Samedi matin, quelque 110 gendarmes et 25 militaires du Régiment d’infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers étaient encore mobilisés, ce déploiement étant ramené à 50 gendarmes dans l’après-midi.”Les recherches opérationnelles sur le terrain vont se concentrer sur certaines vérifications, avant une bascule dans une phase orientée principalement sur le volet judiciaire”, a précisé la gendarmerie.- Auditions de témoins -Selon le procureur, “les recherches pour retrouver la joggeuse disparue (…) se poursuivent”, avec “une dizaine d’auditions de témoins et de proches” effectuées à ce stade.Le parquet avait diffusé vendredi un appel à témoins pour retrouver la disparue, de “taille très mince”, vêtue d’une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d’un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.L’appareil a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.Depuis la diffusion de l’appel, “une trentaine de personnes” se sont manifestées. Les informations sont “en cours d’analyse” et recoupées avec les données de téléphonie, a précisé Cyril Lacombe.- “Tous surpris” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, la jeune femme se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”. Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.Une voisine a dit au quotidien La Nouvelle République que la jeune femme était en “arrêt maladie depuis deux mois”.Des membres de son club de course à pied, Vivonne Loisirs, ont pris part aux recherches samedi matin, en apportant aux enquêteurs leur connaissance du terrain, selon la gendarmerie.”C’est quelqu’un qui est dans le club depuis des années, qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs”, a déclaré l’un d’eux, qui a requis l’anonymat. “Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, a fait valoir un autre membre.Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, cette petite ville de 4.500 habitants est sous le “choc” et “dans l’attente”. “Plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver à cette jeune fille.”tb-cac-ave-jed/ppy/bow

Début à Oman de pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire

Les Etats-Unis et l’Iran ont entamé samedi à Oman des discussions aux enjeux considérables sur le programme nucléaire iranien, après la menace américaine de recourir à une opération militaire en l’absence d’accord.Les deux parties mènent des pourparlers “indirects” via un intermédiaire dans la capitale Mascate, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères. Les Américains avaient appelé à des discussions directes.Ce désaccord sur le format illustre la difficulté de la tâche qui attend ces adversaires de longue date. Ils vont tenter de parvenir à un nouvel accord sur le nucléaire après le retrait des Etats-Unis du précédent texte, décidé par Donald Trump lors de son premier mandat en 2018. “Nous ne nous attendons pas à ce que ce cycle de discussions soit très long”, a déclaré à la télévision d’Etat le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dirige la délégation iranienne, tandis que l’émissaire du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, est à la tête de la délégation américaine.”Nous avons l’intention de parvenir à un accord équitable et honorable, sur la base de l’égalité ”, a déclaré M. Araghchi après son arrivée à Oman, médiateur historique entre l’Iran et les pays occidentaux. Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie.Donald Trump a adopté une politique de “pression maximale” à l’égard de l’Iran et imposé de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier. Il a créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de joutes verbales entre deux pays qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.- “Ligne rouge” -Les Etats-Unis cherchent à mettre fin au programme nucléaire de l’Iran, qu’ils accusent de visées militaires, ce que Téhéran dément.Après son arrivée à Mascate, “M. Araghchi a présenté au ministre omanais (des Affaires étrangères) les principes et positions de l’Iran concernant les pourparlers, en vue de leur transmission à l’autre partie”, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.”De nombreuses questions fondamentales seront clarifiées lors de cette réunion, et si les deux parties font preuve d’une volonté suffisante, nous déciderons également d’un calendrier, mais il est encore trop tôt pour en parler”, a ajouté M. Araghchi, selon l’agence Irna.M. Witkoff, en visite vendredi en Russie, a déclaré au Wall Street Journal que “la militarisation de la capacité nucléaire” de l’Iran était une “ligne rouge” pour Washington.”Notre position commence par le démantèlement de votre programme. C’est notre position aujourd’hui. Cela ne veut pas dire, qu’à la marge, nous n’allons pas trouver d’autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis”, a-t-il dit. M. Trump a lui déclaré mercredi qu’une intervention militaire était “tout à fait” possible en cas d’absence d’accord. “S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël y sera bien évidemment très impliqué”, a averti M. Trump, un allié du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui agite régulièrement le spectre d’une attaque contre le programme nucléaire iranien perçu comme une menace contre son pays.”Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire”, a prévenu vendredi M. Trump.- “Un peu d’oxygène” -Après le retrait de Washington de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec le texte.Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé les tensions entre l’Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, “la seule et unique priorité est la survie du régime et, idéalement, l’obtention d’un peu d’oxygène, d’un allègement des sanctions, afin de relancer l’économie, car le régime est devenu assez impopulaire”.  

Début à Oman de pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire

Les Etats-Unis et l’Iran ont entamé samedi à Oman des discussions aux enjeux considérables sur le programme nucléaire iranien, après la menace américaine de recourir à une opération militaire en l’absence d’accord.Les deux parties mènent des pourparlers “indirects” via un intermédiaire dans la capitale Mascate, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères. Les Américains avaient appelé à des discussions directes.Ce désaccord sur le format illustre la difficulté de la tâche qui attend ces adversaires de longue date. Ils vont tenter de parvenir à un nouvel accord sur le nucléaire après le retrait des Etats-Unis du précédent texte, décidé par Donald Trump lors de son premier mandat en 2018. “Nous ne nous attendons pas à ce que ce cycle de discussions soit très long”, a déclaré à la télévision d’Etat le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dirige la délégation iranienne, tandis que l’émissaire du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, est à la tête de la délégation américaine.”Nous avons l’intention de parvenir à un accord équitable et honorable, sur la base de l’égalité ”, a déclaré M. Araghchi après son arrivée à Oman, médiateur historique entre l’Iran et les pays occidentaux. Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie.Donald Trump a adopté une politique de “pression maximale” à l’égard de l’Iran et imposé de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier. Il a créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de joutes verbales entre deux pays qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.- “Ligne rouge” -Les Etats-Unis cherchent à mettre fin au programme nucléaire de l’Iran, qu’ils accusent de visées militaires, ce que Téhéran dément.Après son arrivée à Mascate, “M. Araghchi a présenté au ministre omanais (des Affaires étrangères) les principes et positions de l’Iran concernant les pourparlers, en vue de leur transmission à l’autre partie”, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.”De nombreuses questions fondamentales seront clarifiées lors de cette réunion, et si les deux parties font preuve d’une volonté suffisante, nous déciderons également d’un calendrier, mais il est encore trop tôt pour en parler”, a ajouté M. Araghchi, selon l’agence Irna.M. Witkoff, en visite vendredi en Russie, a déclaré au Wall Street Journal que “la militarisation de la capacité nucléaire” de l’Iran était une “ligne rouge” pour Washington.”Notre position commence par le démantèlement de votre programme. C’est notre position aujourd’hui. Cela ne veut pas dire, qu’à la marge, nous n’allons pas trouver d’autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis”, a-t-il dit. M. Trump a lui déclaré mercredi qu’une intervention militaire était “tout à fait” possible en cas d’absence d’accord. “S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël y sera bien évidemment très impliqué”, a averti M. Trump, un allié du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui agite régulièrement le spectre d’une attaque contre le programme nucléaire iranien perçu comme une menace contre son pays.”Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire”, a prévenu vendredi M. Trump.- “Un peu d’oxygène” -Après le retrait de Washington de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec le texte.Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé les tensions entre l’Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, “la seule et unique priorité est la survie du régime et, idéalement, l’obtention d’un peu d’oxygène, d’un allègement des sanctions, afin de relancer l’économie, car le régime est devenu assez impopulaire”.  

Convoqué en urgence, le Parlement britannique se penche sur le sauvetage de British Steel

Le Parlement britannique convoqué en urgence samedi  débat pour autoriser le gouvernement à prendre le contrôle des deux derniers hauts fourneaux du pays, menacés de fermeture imminente par leur propriétaire chinois.Devant la Chambre des Communes, le ministre du Commerce Jonathan Reynolds a souligné que le rappel du Parlement un samedi, particulièrement rare, témoignait du caractère “unique” et “exceptionnel” de la situation, alors que 2.700 emplois sont menacés.Il a précisé que le projet de loi soumis aux députés ne transférait pas au gouvernement la propriété de British Steel, qui appartient au Chinois Jingye depuis 2020. Mais cette option “reste sur la table” et “pourrait être “l’option probable”, a-t-il ajouté, tout en soulignant que le gouvernement ne pourra “pas financer à long-terme la transformation de l’entreprise”.La valeur économique de l’usine est “proche de zéro”, a-t-il également dit. Le sidérurgiste, qui emploie 3.500 personnes en Angleterre, a annoncé fin mars son intention de fermer début juin ses deux hauts fourneaux, ses opérations de fabrication d’acier et de réduire la capacité du laminoir à acier de Scunthorpe (nord de l’Angleterre). L’entreprise dit avoir investi depuis 2020 plus de 1,2 milliard de livres sterling pour faire tourner ses sites.Il fait valoir que les deux hauts fourneaux, les derniers d’Angleterre, ne sont plus rentables. Elle affirme perdre 700.000 livres (814.000 euros) par jour en raison de conditions de marché “très difficiles”.Cet ancien fleuron britannique, en difficulté depuis des années, est “essentiel” à l’industrie et à la sécurité économique du Royaume-Uni, a insisté  M. Reynolds.L’annonce du projet de loi vendredi a été accueillie par un large consensus politique, du parti vert à celui d’extrême droite Reform UK, et le parti travailliste au pouvoir dispose d’une large majorité à la Chambre.Cette loi donnera le pouvoir au gouvernement de maintenir l’activité des hauts fourneaux,  en enjoignant l’entreprise à la poursuite de l’activité, sous peine de sanctions.- “Offre substantielle”  -Si les hauts fourneaux venaient à fermer, il ne serait plus possible de les rallumer, selon les experts.Avant le début des débats, la secrétaire d’État à l’Industrie Sarah Jones a déclaré à la BBC qu’il n’y avait “à ce stade” aucune offre de reprise sur la table. Et les négociations en cours depuis des mois avec le propriétaire n’ont abouti à aucun accord.”Bien que notre offre à Jingye était substantielle, ils voulaient beaucoup plus”, a déclaré M. Reynolds, ajoutant que le gouvernement avait notamment proposé d’acheter des matières premières “pour maintenir les hauts fourneaux pendant un certain temps”.Jingye réclamait que le gouvernement leur donne “des centaines de millions de livres”, avec le risque que ces millions et d’autres actifs soient transférés en Chine, a-t-il ajouté.Le parti conservateur a accusé le gouvernement d’avoir fait capoter les négociations avec l’entreprise chinoise. Leur cheffe de file, Kemi Badenoch, qui a été ministre du Commerce sous le précédent gouvernement, a accusé les travaillistes d’avoir “bousillé” un projet d’accord, qu’elle affirme avoir en son temps négocié. Sarah Jones a aussi assuré samedi matin sur Sky News que cette prise de contrôle de l’Etat ne serait pas financée par des hausses d’impôts. Le gouvernement compte piocher dans un fonds de 2,5 milliards de livres (2,8 milliards d’euros) spécialement créé pour soutenir le secteur. Le gouvernement est également soutenu par les grands syndicats de l’acier, qui appellent depuis des semaines à tout faire pour éviter la fermeture. “Nous ne pouvons pas permettre que la Grande-Bretagne devienne le seul pays du G7 sans capacité de production d’acier”, avait déclaré vendredi le secrétaire général du syndicat Community, Roy Rickhuss dans un communiqué.La menace de fermeture des derniers hauts fourneaux a ravivé le traumatisme de la fermeture, en septembre 2024, de la plus grande aciérie du Royaume-Uni, à Port-Talbot au pays de Galles, avec la perte de 2.800 emplois.

Israel seizes key Gaza corridor, to expand offensive

Israel announced on Saturday that its military had completed the takeover of a new corridor in southern Gaza, advancing its efforts to seize large parts of the war-battered Palestinian territory.The military also announced a sweeping evacuation order for tens of thousands of residents of Khan Yunis and surrounding areas in southern Gaza ahead of a planned strike after projectiles were fired from there earlier in the day.The seizure of the “Morag axis” came while Hamas expected “real progress” towards a ceasefire deal to end the war in Gaza, an official from the group told AFP, with senior leaders from the Palestinian movement scheduled to hold talks with Egyptian mediators in Cairo later on Saturday.”The IDF (military) has now completed its takeover of the Morag axis, which crosses Gaza between Rafah and Khan Yunis, turning the entire area between the Philadelphi Route (along the border with Egypt) and Morag into part of the Israeli security zone,” Defence Minister Israel Katz said in a statement addressed to residents of Gaza.”Soon, IDF operations will intensify and expand to other areas throughout most of Gaza, and you will need to evacuate the combat zones.”In northern Gaza as well — in Beit Hanoun and other neighbourhoods — residents are evacuating, the area is being taken over and the security zone is being expanded, including in the Netzarim corridor,” he added.- Cairo talks -Since a ceasefire between Israel and Hamas collapsed in mid-March, Israel’s renewed offensive in Gaza has displaced hundreds of thousands of people while the military has seized large areas of the war-battered territory.Top Israeli officials, including Prime Minister Benjamin Netanyahu, have repeatedly said that the ongoing assault aims to pressure Hamas into freeing the remaining 58 hostages held in Gaza.Hamas said the offensive not only “kills defenceless civilians but also makes the fate of the occupation’s prisoners (hostages) uncertain”.In a separate announcement, the military ordered residents of Khan Yunis and surrounding areas to evacuate after the air force intercepted three projectiles fired from south Gaza earlier in the day.”IDF troops are operating with significant force in the area, and will strike with intensity on any location from which rockets are launched,” the military said on X. The United Nations had warned a day before that expanding Israeli evacuation orders were resulting in the “forcible transfer” of people into ever-shrinking areas, raising “real concern as to the future viability of Palestinians as a group in Gaza”.Later on Saturday, a Hamas delegation and Egyptian mediators were to meet in Cairo.”We hope the meeting will achieve real progress towards reaching an agreement to end the war, halt the aggression and ensure the full withdrawal of occupation forces from Gaza,” a Hamas official familiar with the ceasefire negotiations said on condition of anonymity.According to him, Hamas has not yet received any new ceasefire proposals, despite Israeli media reports suggesting that Israel and Egypt had exchanged draft documents outlining a potential ceasefire and hostage release agreement.”However, contacts and discussions with mediators are ongoing,” he added, accusing Israel of “continuing its aggression” in Gaza.- Strikes continue -The Times of Israel reported that Egypt’s proposal would involve the release of eight living hostages and eight bodies, in exchange for a truce lasting between 40 and 70 days and a substantial release of Palestinian prisoners.US President Donald Trump said during a cabinet meeting this week that “we’re getting close to getting them (hostages in Gaza) back”.Trump’s Middle East envoy Steve Witkoff was also quoted in an Israeli media report as saying “a very serious deal is taking shape, it’s a matter of days”.Since Israel resumed its Gaza strikes, more than 1,500 people have been killed, according to the health ministry in the Hamas-run territory to which Israel cut off aid more than a month ago.Dozens of these strikes have killed “only women and children,” the UN human rights office said Friday.AFP footage of the aftermath of a strike on Saturday showed the bodies of four men, wrapped in white shrouds, at a local hospital, while several individuals gathered to offer prayers before the funeral.The war in Gaza broke out after Hamas’s October 7, 2023, attack on Israel. It resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Gaza’s health ministry said on Friday that at least 1,563 Palestinians had been killed since March 18 when the ceasefire collapsed, taking the overall death toll since the war began to 50,933.