Liban: le Hezbollah rejette la décision du gouvernement de le désarmer
Le Hezbollah a affirmé mercredi que le gouvernement libanais avait commis un “péché grave” en décidant de le désarmer d’ici fin 2025 et qu’il ferait comme si cette décision “n’existait pas”, ses opposants saluant une “décision historique”.Le gouvernement libanais a chargé mardi l’armée de préparer un plan d’action pour désarmer le Hezbollah d’ici la fin de l’année, une mesure sans précédent. Le gouvernement “a commis une faute grave en prenant une décision qui prive le Liban de l’arme de la résistance contre l’ennemi israélien”, a réagi le mouvement chiite soutenu par l’Iran, estimant que cette décision “sapait la souveraineté du Liban” et “donnait les mains libres à Israël”. “C’est pourquoi nous ferons comme si elle n’existait pas”, a-t-il ajouté.Le Hezbollah considère que cette décision est “le fruit des injonctions de l’émissaire américain Tom Barrack”, qui avait proposé aux autorités le désarmement du mouvement selon un calendrier précis.Elle “sert pleinement les intérêts d’Israël et laisse le Liban exposé face à l’ennemi israélien, sans moyen de dissuasion”, accuse le parti.A Téhéran, le ministre iranien des Affaires étrangères a assuré que son pays soutenait son allié libanais. “Toute décision au sujet du désarmement reviendra en dernier ressort au Hezbollah lui-même. Nous le soutenons à distance, mais nous n’intervenons pas dans ses décisions”, a déclaré Abbas Araghchi. La décision du gouvernement libanais s’inscrit dans le cadre de l’application du cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, qui a mis fin le 27 novembre à plus d’un an de conflit entre le Hezbollah et Israël. L’accord prévoit que seuls six organismes militaires et de sécurité sont autorisés à porter les armes.Dans son communiqué, le Hezbollah réaffirme que l’arrêt des frappes israéliennes sur le Liban, qui se poursuivent quasi-quotidiennement malgré le cessez-le-feu, est une condition préalable à toute discussion sur “une nouvelle stratégie nationale de défense”.Une nouvelle frappe israélienne sur la ville méridionale de Tulin mercredi a fait un mort et un blessé, selon le ministère libanais de la Santé.Israël a également lancé une série de frappes aériennes sur le sud du Liban, blessant au moins deux personnes selon la même source. L’armée israélienne a assuré avoir frappé “des entrepôts d’armes, un lance-missiles et des infrastructures terroristes du Hezbollah qui stockaient des outils permettant de rétablir les infrastructures terroristes dans la région”.La décision du gouvernement libanais retire au Hezbollah la légitimité politique dont bénéficiait jusqu’ici son arsenal, et que les précédents gouvernements avaient consacrée.– “Tutelle américaine” –Le Conseil des ministres doit se réunir jeudi après-midi pour poursuivre l’examen de la “proposition soumise par la partie américaine”, selon le Premier ministre Nawaf Salam.Le ministre de la Santé, Rakan Nassereddine, affilié au Hezbollah, et la ministre de l’Environnement, Tamara el-Zein, proche du mouvement Amal allié, ont quitté la réunion du cabinet mardi.Selon le Hezbollah, les ministres entendaient ainsi exprimer leur “rejet” de ce qu’il assimile à une volonté de “soumettre le Liban à une tutelle américaine et à une occupation israélienne”.Le mouvement chiite a réaffirmé qu’il ne discuterait de son arsenal, dans le cadre d’une stratégie de défense nationale, qu’après un arrêt des frappes israéliennes sur le Liban.Le Hezbollah accuse Israël de violer le cessez-le-feu en frappant le territoire libanais, tandis qu’Israël affirme cibler des infrastructures du mouvement, qu’il accuse de tenter de se reconstituer, et menace d’étendre ses opérations militaires au Liban si les autorités échouent à le désarmer.– “Décision historique” –La décision gouvernementale est inédite depuis l’accord de Taëf, qui a mis fin à la guerre civile libanaise (1975-1990) et en vertu duquel les partis ont remis leurs armes à l’Etat – à l’exception du Hezbollah, qui les a conservées au nom de la “résistance” à Israël.Les opposants au Hezbollah ont salué la décision.Le parti des Forces libanaises, dirigé par le chef chrétien Samir Geagea, a estimé dans un communiqué mercredi que “la décision historique prise hier par le Conseil des ministres aurait dû l’être il y a 35 ans”, à la fin de la guerre civile.Le Mouvement patriotique libre, autre grand parti chrétien et ancien allié du Hezbollah, s’est lui déclaré favorable à ce que l’armée récupère les armes du groupe “afin de renforcer la puissance défensive du Liban”. Le parti chrétien Kataëb, opposé au Hezbollah, a salué une décision “historique qui remet le Liban sur la voie de la souveraineté”, mettant en garde contre “toute logique d’intimidation et d’abus de pouvoir – une époque révolue”.À l’inverse, le mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement Nabih Berri, a critiqué une décision qui “précipite de nouvelles concessions gratuites à l’ennemi israélien”, estimant que le gouvernement aurait dû d’abord “œuvrer à consolider le cessez-le-feu et à mettre un terme à la machine de mort israélienne”.
Ligue des champions: Benfica s’impose à Nice (2-0) et prend une belle option
Le Benfica Lisbonne s’est imposé logiquement à Nice (2-0), lors du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions mercredi soir à l’Allianz Riviera, et a pris une solide option pour la qualification pour les barrages de la compétition.Grâce à des buts de Franjo Ivanovic (53e) et de Florentino (88e), inscrits lors d’une deuxième période complétement maîtrisée, Benfica aura une avance substantielle lors du match retour, le 12 août au Stade de la Luz de Lisbonne. Le vainqueur de cette rencontre sera opposé au vainqueur de la confrontation entre le Feyenoord Rotterdam et le Fenerbahçe Istanbul (2-1 pour Rotterdam à l’aller) en barrages.Pour son match européen le plus important depuis 2017 et son opposition ratée face à Naples (0-2, 0-2) en barrages de Ligue des champions, Nice n’a pu se défendre avec ses véritables armes.Aux absences pour blessures des trois défenseurs centraux Ndayishimiye, Bombito et Abdelmonem, du milieu Ndombélé et de l’attaquant Cho, se sont ajoutées la défection du latéral Ali Abdi, victime d’une blessure au pubis, et, bien entendu, l’absence du meilleur Niçois du dernier exercice, Evann Guessand, parti la veille à Birmingham pour s’engager avec Aston Villa, contre une somme de 35 millions d’euros.-Sanson et Dante blessés-Autant dire que Franck Haise avait peu de choix avant la rencontre. Il a dû en outre composer avec les rapides blessures de Morgan Sanson, touché aux ischios de la cuisse gauche et remplacé par Tom Louchet (28e), puis du capitaine Dante, visiblement touché au genou gauche et remplacé à la pause par Kojo Oppong, recrue ghanéenne arrivée la semaine dernière.Déjà considéré comme le Petit Poucet face à un club double vainqueur de la compétition, Nice n’a donc fait que subir la maîtrise lisboète, malgré une première période globalement équilibrée où Dante et Yehvann Diouf ont toutefois sauvé les meubles devant Vangelis Pavlidis (39e). Sur son côté droit, Fredrik Aursnes s’est joué de Melvin Bard avant de délivrer un ballon parfait dans l’axe pour Franjo Ivanovic, qui a devancé Antoine Mendy (0-1, 53e). Abasourdis et sonnés, comme lors de leur début de match raté, les Niçois ont dû à Diouf de ne pas sombrer. L’ex-gardien de Reims a sorti une magnifique manchette sur une nouvelle belle frappe d’Ivanovic (62e).Ensuite, Bruno Lage, l’entraîneur de Benfica, bien supérieur malgré une reprise très tardive en raison de sa participation à la Coupe du monde des clubs estivale aux États-Unis, a commencé à faire tourner.Cela a permis à l’entrant Florentino, un temps passé de façon inaperçue par Monaco, de placer une frappe bondissante de 25 mètres que Diouf n’est pas parvenu à sortir (0-2, 88e), assurant quasiment la qualification aux Portugais.
Le plus gros incendie de l’été en France reste incontrôlé dans l’Aude
Le plus gros incendie de l’été en France, toujours incontrôlable malgré de gros moyens engagés, a parcouru 16.000 hectares de végétation en 24 heures dans l’Aude, où il a fait un mort et deux blessés graves, “une catastrophe d’une ampleur inédite”, selon le Premier ministre.A la tombée de la nuit mercredi, les communes restent “sur le qui-vive, parce qu’on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c’est la catastrophe”, déplore Bruno Zubieta, premier-adjoint à la mairie de Villesèque-des-Corbières, au sud de Narbonne. Si l’incendie est “toujours actif”, sa progression qui était auparavant “de 1.000 hectares à l’heure globalement”, “diminue d’intensité”, a indiqué à l’AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne. Lors d’une visite à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village le plus touché des 15 communes affectées par l’incendie, François Bayrou a évoqué un “plan de sauvegarde et d’avenir” dont “les Corbières pourraient être le laboratoire”.Au poste de commandement des pompiers, le colonel Christophe Magny, patron du Service d’incendies et de secours de l’Aude, a expliqué au Premier ministre, accompagné du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, l’action sans relâche de 2.500 pompiers sur les 90 kilomètres de lisières, avec des flammes de 10 à 15 mètres de haut au plus fort de la propagation.Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur se sont ensuite rendus au centre national de coordination avancé de Sécurité civile à l’aéroport de Nîmes-Garons, pour “rendre hommage” aux moyens aériens engagés dans la lutte contre l’incendie “dont l’ampleur dépasse tout ce qu’on avait connu depuis plus de 60 ans”, selon M. Bayrou. – Vent changeant -Parti peu après 16H00 mardi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le feu s’était d’abord dirigé vers le sud-est et le littoral méditerranéen. Or, le vent a changé de direction à la mi-journée “et pousse l’incendie à revenir vers son point de départ”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch, ajoutant que l’incendie va désormais “vers des zones boisées assez inaccessibles”. “L’arrière du feu est devenu l’avant du feu”, a ajouté le colonel Magny, soulignant qu’un millier de personnes avaient été évacuées des villages sinistrés.Le feu a parcouru 16.000 hectares de garrigue et de résineux, “plus que la commune de Paris”, selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules.Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une dame de 65 ans a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de l’endroit où est décédée la sexagénaire qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui.”Avec les gendarmes, nous sommes allés chez elle pour lui dire d’évacuer, mais elle n’a pas voulu partir, pensant qu’elle ne risquait rien”, a déclaré à l’AFP le maire, Xavier de Volontat. La préfecture a comptabilisé 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un souffrant d’un traumatisme crânien, a précisé Bruno Retailleau. Une personne portée disparue a été retrouvée en vie.- L’UE au côtés de la France -Dans le ciel des Corbières, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L’Union européenne a annoncé se tenir “prête à mobiliser” des moyens. “L’Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l’Aude”, a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, précisant que les 2.500 pompiers venus de toute la France sont appuyés par 500 engins au sol. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.C’est aussi le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France.)- “Restez confinés” -La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplanté mercredi après-midi par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et “va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu”, a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste Météo-France.Mais il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leur domicile, a prévenu la préfecture. Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.dmc-lb-ap-skh/chv/jp
Le plus gros incendie de l’été en France reste incontrôlé dans l’Aude
Le plus gros incendie de l’été en France, toujours incontrôlable malgré de gros moyens engagés, a parcouru 16.000 hectares de végétation en 24 heures dans l’Aude, où il a fait un mort et deux blessés graves, “une catastrophe d’une ampleur inédite”, selon le Premier ministre.A la tombée de la nuit mercredi, les communes restent “sur le qui-vive, parce qu’on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c’est la catastrophe”, déplore Bruno Zubieta, premier-adjoint à la mairie de Villesèque-des-Corbières, au sud de Narbonne. Si l’incendie est “toujours actif”, sa progression qui était auparavant “de 1.000 hectares à l’heure globalement”, “diminue d’intensité”, a indiqué à l’AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne. Lors d’une visite à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village le plus touché des 15 communes affectées par l’incendie, François Bayrou a évoqué un “plan de sauvegarde et d’avenir” dont “les Corbières pourraient être le laboratoire”.Au poste de commandement des pompiers, le colonel Christophe Magny, patron du Service d’incendies et de secours de l’Aude, a expliqué au Premier ministre, accompagné du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, l’action sans relâche de 2.500 pompiers sur les 90 kilomètres de lisières, avec des flammes de 10 à 15 mètres de haut au plus fort de la propagation.Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur se sont ensuite rendus au centre national de coordination avancé de Sécurité civile à l’aéroport de Nîmes-Garons, pour “rendre hommage” aux moyens aériens engagés dans la lutte contre l’incendie “dont l’ampleur dépasse tout ce qu’on avait connu depuis plus de 60 ans”, selon M. Bayrou. – Vent changeant -Parti peu après 16H00 mardi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le feu s’était d’abord dirigé vers le sud-est et le littoral méditerranéen. Or, le vent a changé de direction à la mi-journée “et pousse l’incendie à revenir vers son point de départ”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch, ajoutant que l’incendie va désormais “vers des zones boisées assez inaccessibles”. “L’arrière du feu est devenu l’avant du feu”, a ajouté le colonel Magny, soulignant qu’un millier de personnes avaient été évacuées des villages sinistrés.Le feu a parcouru 16.000 hectares de garrigue et de résineux, “plus que la commune de Paris”, selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules.Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une dame de 65 ans a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de l’endroit où est décédée la sexagénaire qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui.”Avec les gendarmes, nous sommes allés chez elle pour lui dire d’évacuer, mais elle n’a pas voulu partir, pensant qu’elle ne risquait rien”, a déclaré à l’AFP le maire, Xavier de Volontat. La préfecture a comptabilisé 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un souffrant d’un traumatisme crânien, a précisé Bruno Retailleau. Une personne portée disparue a été retrouvée en vie.- L’UE au côtés de la France -Dans le ciel des Corbières, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L’Union européenne a annoncé se tenir “prête à mobiliser” des moyens. “L’Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l’Aude”, a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, précisant que les 2.500 pompiers venus de toute la France sont appuyés par 500 engins au sol. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.C’est aussi le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France.)- “Restez confinés” -La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplanté mercredi après-midi par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et “va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu”, a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste Météo-France.Mais il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leur domicile, a prévenu la préfecture. Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.dmc-lb-ap-skh/chv/jp
Le plus gros incendie de l’été en France reste incontrôlé dans l’Aude
Le plus gros incendie de l’été en France, toujours incontrôlable malgré de gros moyens engagés, a parcouru 16.000 hectares de végétation en 24 heures dans l’Aude, où il a fait un mort et deux blessés graves, “une catastrophe d’une ampleur inédite”, selon le Premier ministre.A la tombée de la nuit mercredi, les communes restent “sur le qui-vive, parce qu’on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c’est la catastrophe”, déplore Bruno Zubieta, premier-adjoint à la mairie de Villesèque-des-Corbières, au sud de Narbonne. Si l’incendie est “toujours actif”, sa progression qui était auparavant “de 1.000 hectares à l’heure globalement”, “diminue d’intensité”, a indiqué à l’AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne. Lors d’une visite à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, village le plus touché des 15 communes affectées par l’incendie, François Bayrou a évoqué un “plan de sauvegarde et d’avenir” dont “les Corbières pourraient être le laboratoire”.Au poste de commandement des pompiers, le colonel Christophe Magny, patron du Service d’incendies et de secours de l’Aude, a expliqué au Premier ministre, accompagné du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, l’action sans relâche de 2.500 pompiers sur les 90 kilomètres de lisières, avec des flammes de 10 à 15 mètres de haut au plus fort de la propagation.Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur se sont ensuite rendus au centre national de coordination avancé de Sécurité civile à l’aéroport de Nîmes-Garons, pour “rendre hommage” aux moyens aériens engagés dans la lutte contre l’incendie “dont l’ampleur dépasse tout ce qu’on avait connu depuis plus de 60 ans”, selon M. Bayrou. – Vent changeant -Parti peu après 16H00 mardi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le feu s’était d’abord dirigé vers le sud-est et le littoral méditerranéen. Or, le vent a changé de direction à la mi-journée “et pousse l’incendie à revenir vers son point de départ”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture Lucie Roesch, ajoutant que l’incendie va désormais “vers des zones boisées assez inaccessibles”. “L’arrière du feu est devenu l’avant du feu”, a ajouté le colonel Magny, soulignant qu’un millier de personnes avaient été évacuées des villages sinistrés.Le feu a parcouru 16.000 hectares de garrigue et de résineux, “plus que la commune de Paris”, selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules.Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une dame de 65 ans a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de l’endroit où est décédée la sexagénaire qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui.”Avec les gendarmes, nous sommes allés chez elle pour lui dire d’évacuer, mais elle n’a pas voulu partir, pensant qu’elle ne risquait rien”, a déclaré à l’AFP le maire, Xavier de Volontat. La préfecture a comptabilisé 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un souffrant d’un traumatisme crânien, a précisé Bruno Retailleau. Une personne portée disparue a été retrouvée en vie.- L’UE au côtés de la France -Dans le ciel des Corbières, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L’Union européenne a annoncé se tenir “prête à mobiliser” des moyens. “L’Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l’Aude”, a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, précisant que les 2.500 pompiers venus de toute la France sont appuyés par 500 engins au sol. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.C’est aussi le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France.)- “Restez confinés” -La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplanté mercredi après-midi par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et “va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu”, a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste Météo-France.Mais il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leur domicile, a prévenu la préfecture. Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.dmc-lb-ap-skh/chv/jp
Inde: plus de 50 disparus après une crue subite dans l’Himalaya
L’armée indienne recherche mercredi une cinquantaine de personnes portées disparues au lendemain de crues subites meurtrières qui ont touché une localité de l’Himalaya et fait au moins quatre morts.La catastrophe a eu lieu lorsque des eaux boueuses mélangées à des débris ont envahi la vallée de la localité de Dharali, dans l’Etat septentrional d’Uttarakhand.Des pluies de mousson torrentielles continuent mercredi de tomber sur la région et compliquent le travail des secours. Les lignes téléphoniques sont endommagées et les communications difficiles.”Les recherches pour retrouver les disparus se poursuivent”, a assuré Mohsen Shahedi, de la Force nationale de réponse aux catastrophes.Soldats et secouristes sont parvenus à accéder aux individus isolés et, après l’annonce mardi qu’une centaine de personnes avaient été portées disparues, le bilan a été réduit de moitié. Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter mardi des immeubles d’habitation de Dharali, un lieu touristique de l’Uttarakhand. Une large partie du village est envahie par la boue. Des responsables des opérations de secours estiment qu’elle recouvre certains lieux jusqu’à 15 mètres, de quoi engloutir entièrement des bâtiments.C’est là que plus de 50 personnes sont recherchées, selon M. Shahedi, tandis que 11 soldats sont également portés disparus à Harsil, un village en aval. “Des colonnes militaires supplémentaires” ont été déployées pour les opérations de secours aux côtés de chiens renifleurs, de drones et d’engins de génie civil, a annoncé l’armée indienne mercredi.Des hélicoptères militaires sont mobilisés à des fins d’approvisionnement, notamment en médicaments, et d’évacuation, a ajouté l’armée.- “Bruit sourd” -Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses.Les vidéos diffusées montrent plusieurs personnes courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.”Les gens ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Les eaux de la crue les ont frappés en 15 secondes”, a rapporté Suman Semwal au journal The Indian Express, expliquant que son père a vu, depuis un village situé en amont, cette crue “d’une ampleur inimaginable” frapper Dharali dans “un bruit sourd”. Les prévisionnistes ont annoncé mercredi que le niveau de tous les principaux fleuves de l’Etat d’Uttarakhand se trouvait au-dessus du seuil de danger.”Les habitants ont été déplacés sur les hauteurs en raison de l’élévation des niveaux d’eau causée par les pluies incessantes”, a indiqué l’armée.Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde mais “ces épisodes de pluies intenses deviennent de plus en plus fréquents et pourraient être liés au changement climatique”, a indiqué l’hydrologue Manish Shrestha. Selon lui, 270 mm de pluie enregistrés en 24 heures font de cet épisode un “événement extrême”.Dans les montagnes, des pluies de cette ampleur ont un effet encore “plus concentré” que sur les plaines en contrebas, ajoute cet expert du Centre international pour le développement intégré des montagnes, basé au Népal.L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l’année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses étaient “un signal d’alarme” de ce qui attendait les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.
Inde: plus de 50 disparus après une crue subite dans l’Himalaya
L’armée indienne recherche mercredi une cinquantaine de personnes portées disparues au lendemain de crues subites meurtrières qui ont touché une localité de l’Himalaya et fait au moins quatre morts.La catastrophe a eu lieu lorsque des eaux boueuses mélangées à des débris ont envahi la vallée de la localité de Dharali, dans l’Etat septentrional d’Uttarakhand.Des pluies de mousson torrentielles continuent mercredi de tomber sur la région et compliquent le travail des secours. Les lignes téléphoniques sont endommagées et les communications difficiles.”Les recherches pour retrouver les disparus se poursuivent”, a assuré Mohsen Shahedi, de la Force nationale de réponse aux catastrophes.Soldats et secouristes sont parvenus à accéder aux individus isolés et, après l’annonce mardi qu’une centaine de personnes avaient été portées disparues, le bilan a été réduit de moitié. Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter mardi des immeubles d’habitation de Dharali, un lieu touristique de l’Uttarakhand. Une large partie du village est envahie par la boue. Des responsables des opérations de secours estiment qu’elle recouvre certains lieux jusqu’à 15 mètres, de quoi engloutir entièrement des bâtiments.C’est là que plus de 50 personnes sont recherchées, selon M. Shahedi, tandis que 11 soldats sont également portés disparus à Harsil, un village en aval. “Des colonnes militaires supplémentaires” ont été déployées pour les opérations de secours aux côtés de chiens renifleurs, de drones et d’engins de génie civil, a annoncé l’armée indienne mercredi.Des hélicoptères militaires sont mobilisés à des fins d’approvisionnement, notamment en médicaments, et d’évacuation, a ajouté l’armée.- “Bruit sourd” -Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses.Les vidéos diffusées montrent plusieurs personnes courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.”Les gens ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Les eaux de la crue les ont frappés en 15 secondes”, a rapporté Suman Semwal au journal The Indian Express, expliquant que son père a vu, depuis un village situé en amont, cette crue “d’une ampleur inimaginable” frapper Dharali dans “un bruit sourd”. Les prévisionnistes ont annoncé mercredi que le niveau de tous les principaux fleuves de l’Etat d’Uttarakhand se trouvait au-dessus du seuil de danger.”Les habitants ont été déplacés sur les hauteurs en raison de l’élévation des niveaux d’eau causée par les pluies incessantes”, a indiqué l’armée.Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde mais “ces épisodes de pluies intenses deviennent de plus en plus fréquents et pourraient être liés au changement climatique”, a indiqué l’hydrologue Manish Shrestha. Selon lui, 270 mm de pluie enregistrés en 24 heures font de cet épisode un “événement extrême”.Dans les montagnes, des pluies de cette ampleur ont un effet encore “plus concentré” que sur les plaines en contrebas, ajoute cet expert du Centre international pour le développement intégré des montagnes, basé au Népal.L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l’année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses étaient “un signal d’alarme” de ce qui attendait les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.





