IA : le français Mistral lance une application mobile

La start-up française MistralAI, spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) et concurrente du géant américain OpenAI, a rendu son agent conversationnel disponible en version application mobile jeudi. “Le Chat”, nom de l’outil développé par la start-up et comparable à ChatGPT, est désormais téléchargeable sur les magasins d’applications Android et Apple. “Votre acolyte IA ultime pour la vie et le travail”, vante Mistral dans un message posté sur le réseau X et accompagné d’une vidéo. L’annonce survient au premier jour de tables rondes scientifiques associées au sommet de Paris pour l’action sur l’intelligence artificielle, qui a lieu jusqu’à mardi. “C’est une étape supplémentaire, importante, dans notre parcours d’une équipe scientifique à ses débuts vers une équipe qui fait du produit”, a déclaré Arthur Mensch, co-fondateur de Mistral, dans un entretien au Figaro. L’entreprise a récemment signé un partenariat avec l’AFP lui permettant d’intégrer les dépêches de l’agence aux réponses aux questions posées à son agent conversationnel. Le lancement des applications Mistral intervient aussi après celui fin janvier du nouveau modèle d’IA chinoise Deepseek, qui a bouleversé le secteur de la tech en affirmant être parvenu à créer un outil conversationnel aux performances comparables aux modèles les plus avancés avec un investissement minime de 5,6 millions de dollars.Une nouveauté qui n’a pas surpris Arthur Mensch, indique-t-il au Figaro. “C’est quelque chose qu’on attendait. Nous les connaissons bien, ils ont commencé en 2023 quasiment en même temps que nous. Ils ont bénéficié des technologies que nous avons mises à disposition via l’open source en 2023, puis en 2024”. Fondée par plusieurs chercheurs français passés par les laboratoires de recherche des géants américains, Mistral a fait son entrée sur la scène de l’IA en mai 2023, avant de lancer “Le Chat” en février 2024. La société dévoile en même temps un partenariat avec Microsoft, qui apporte un investissement de 15 millions d’euros. Au sommet de Davos en janvier, l’entreprise a indiqué qu’elle envisageait une introduction en bourse. 

IA : le français Mistral lance une application mobile

La start-up française MistralAI, spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) et concurrente du géant américain OpenAI, a rendu son agent conversationnel disponible en version application mobile jeudi. “Le Chat”, nom de l’outil développé par la start-up et comparable à ChatGPT, est désormais téléchargeable sur les magasins d’applications Android et Apple. “Votre acolyte IA ultime pour la vie et le travail”, vante Mistral dans un message posté sur le réseau X et accompagné d’une vidéo. L’annonce survient au premier jour de tables rondes scientifiques associées au sommet de Paris pour l’action sur l’intelligence artificielle, qui a lieu jusqu’à mardi. “C’est une étape supplémentaire, importante, dans notre parcours d’une équipe scientifique à ses débuts vers une équipe qui fait du produit”, a déclaré Arthur Mensch, co-fondateur de Mistral, dans un entretien au Figaro. L’entreprise a récemment signé un partenariat avec l’AFP lui permettant d’intégrer les dépêches de l’agence aux réponses aux questions posées à son agent conversationnel. Le lancement des applications Mistral intervient aussi après celui fin janvier du nouveau modèle d’IA chinoise Deepseek, qui a bouleversé le secteur de la tech en affirmant être parvenu à créer un outil conversationnel aux performances comparables aux modèles les plus avancés avec un investissement minime de 5,6 millions de dollars.Une nouveauté qui n’a pas surpris Arthur Mensch, indique-t-il au Figaro. “C’est quelque chose qu’on attendait. Nous les connaissons bien, ils ont commencé en 2023 quasiment en même temps que nous. Ils ont bénéficié des technologies que nous avons mises à disposition via l’open source en 2023, puis en 2024”. Fondée par plusieurs chercheurs français passés par les laboratoires de recherche des géants américains, Mistral a fait son entrée sur la scène de l’IA en mai 2023, avant de lancer “Le Chat” en février 2024. La société dévoile en même temps un partenariat avec Microsoft, qui apporte un investissement de 15 millions d’euros. Au sommet de Davos en janvier, l’entreprise a indiqué qu’elle envisageait une introduction en bourse. 

Foot: le Brésilien Marcelo raccroche les crampons

Le Brésilien Marcelo, longtemps considéré comme un des meilleurs latéraux au monde, a annoncé jeudi qu’il mettait un terme à sa carrière marquée notamment par cinq titres européens avec le Real Madrid.”Mon histoire en tant que joueur se termine ici, mais j’ai encore beaucoup à donner au football”, a déclaré l’ancien international de 36 ans, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.L’ex-latéral gauche emblématique du Real a décidé de ranger les crampons trois mois après avoir résilié son contrat avec Fluminense, son club formateur, où il était revenu en 2023.Tout au long de sa carrière, débutée en 2005 dans ce club de Rio de Janeiro, sa ville natale, Marcelo s’est forgé un palmarès impressionnant, soulevant 25 trophées en 15 ans avec le Real Madrid, dont cinq Ligues de champions (2014, 2016, 2017, 2018 et 2022).Arrivé dans la capitale espagnole à 18 ans, il a également remporté six titres de champion national avec les “Merengues”, affichant notamment une grande complicité avec la superstar Cristiano Ronaldo.”Mon frère, quelle carrière incroyable! Nous avons vécu beaucoup de choses ensemble, des années de victoires et de moments inoubliables”, a publié sur Instagram l’international portugais, qui a passé neuf saisons aux côtés de Marcelo au Real.Avec Fluminense, le latéral gauche brésilien a remporté la Copa Libertadores fin 2023, mais a fini par quitter le club plus tôt que prévu, après un désaccord avec son entraîneur en novembre. À son apogée au Real, il a été élu six fois au sein de l’équipe-type de la Fifa.”C’est une de nos plus grandes légendes et le Real Madrid sera toujours ta maison”, a déclaré le président du club madrilène, Florentino Perez, cité dans un communiqué.Marcelo a quitté le Real en 2022, après avoir brandi en tant que capitaine son cinquième trophée de la Ligue des Champions.”Merci pour tes conseils, pour tes réprimandes, pour les moments passés à tes côtés. Nous avons été victorieux sur le terrain et nous sommes amis en dehors”, a déclaré sur Instagram son compatriote Vinicius, auteur du but de la victoire madrilène lors de la finale européenne de 2022 face à Liverpool.Marcelo, qui n’était plus titulaire indiscutable lors de ses dernières saisons en Espagne, a ensuite passé six mois sans s’illustrer à l’Olympiakos, seul club où il n’a pas été titré.Avec la Seleçao, Marcelo a disputé 58 matches et a remporté la Coupe des Confédérations en 2013.L’année suivante, il était titulaire lors de la débâcle historique 7-1 face à l’Allemagne lors de la demi-finale de la Coupe du monde de 2014 jouée à domicile par les Brésiliens.Il a également disputé le Mondial-2018 en Russie, jouant son dernier match sous le maillot du Brésil lors de la défaite 2-1 en quarts de finale face à la Belgique.

La Bourse de Paris clôture au-dessus des 8.000 points pour la première fois depuis la dissolution

L’indice CAC 40 de la Bourse de Paris a clôturé jeudi au-dessus des 8.000 points pour la première fois depuis la dissolution de l’Assemblée le dimanche 9 juin, terminant en hausse de 1,47% à 8.007,62 points, galvanisé par une salve de bons résultats d’entreprises.La dernière séance où l’indice vedette de la place parisienne avait terminé au-dessus des 8.000 points date du vendredi 7 juin, où il avait clôturé à 8.001,80 points. Il avait ensuite lourdement chuté après les législatives de juillet où l’alliance de gauche était arrivée en tête, tombant jusqu’à 7.130,04 points le 6 août, avant de remonter.   Mercredi, le CAC 40 avait terminé en léger repli de 0,19% à 7.891,68 points.”Lorsque l’on a une déferlante de résultats, elle dirige la séance”, commente Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, interrogée par l’AFP.Les investisseurs ont salué des résultats d’entreprises jugés excellents, notamment pour Société Générale et ArcelorMittal.”Les questions franco-françaises comme le budget sont passées au second plan”, poursuit Mme de Montpellier.Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo BhF relève tout de même un “soulagement (…) avec le recul de l’instabilité politique” en France et l’adoption du budget.Le projet de budget de l’État pour 2025 a été définitivement adopté jeudi au Parlement, après un ultime vote sans suspense du Sénat, venu achever le parcours tumultueux de ce texte suspendu en décembre par la censure du gouvernement de Michel Barnier.Aussi, les inquiétudes des marchés se sont calmées après des représailles chinoises jugées modérées, en réaction à l’imposition par Washington de 10% de droits de douane supplémentaires sur toutes les exportations chinoises.Les Etats-Unis ont aussi suspendu mardi et pour un mois les droits de douane visant le Canada et le Mexique, après que les deux pays ont annoncé une série de mesures visant à mieux surveiller leurs frontières.”Les investisseurs en retirent que pour l’instant, les droits de douane de Donald Trump sont utilisés purement et simplement comme arme de négociation”, explique Charlotte de Montpellier.Société Générale à la fêteLe groupe bancaire Société Générale a publié jeudi un niveau de résultat plus vu depuis 2021, soutenu par une meilleure rentabilité en France au second semestre et une bonne performance de la banque de financement et d’investissement. La Bourse a applaudi des deux mains. Le titre du groupe a bondi de 13,18% à 34,96 euros.Depuis le 1er janvier, le titre a gagné plus de 28% et affiche la meilleure progression du CAC 40 sur la période.Moral d’acier pour ArcelorMittalAprès avoir suspendu son projet d’acier décarboné à Dunkerque en France fin 2024, ArcelorMittal a choisi les Etats-Unis pour investir 900 millions de dollars dans une nouvelle usine d’acier destinée à accompagner l’électrification des usages.Pour 2024, ArcelorMittal a annoncé un bénéfice net en progression de 45%, à 1,34 milliard de dollars, après une forte réduction de ses pertes au quatrième trimestre.Des résultats et des annonces saluées par les investisseurs. Le titre du groupe s’est envolé de 13,34% à 27,61 euros.Soitec couleLe spécialiste français de la conception et de la production de matériaux semi-conducteurs Soitec a dévissé à la Bourse de Paris après avoir publié un avertissement sur résultats pour son exercice 2025 décalé qui s’achève en mars.”Nous sommes surpris par l’ampleur du +profit warning+ (avertissement sur résultats, NDLR) pour l’exercice fiscal 2025 et par la faible croissance du chiffre d’affaires attendue pour 2026″, explique Emmanuel Matot, analyste d’Oddo BHF.Le titre a clôturé en baisse de 29,72% à 57,70 euros.

Deadline looms for US federal worker resignations under Musk plan

More than two million US federal workers were hours away from a deadline Thursday to quit with eight months’ pay or risk being fired on the spot in a plan by billionaire Elon Musk to gut the civil service.Musk, the world’s richest person and a top donor to President Donald Trump, is in charge of a free-ranging Department of Government Efficiency (DOGE) that aims to radically downsize federal agencies.The most dramatic element so far has been a push to encourage employees to leave by midnight Thursday. According to US media, a small proportion of staffers — up to 40,000 — had so far accepted the deal.The initiative has caused consternation among government workers, who face daily verbal attacks by Trump administration officials.Unions and Democrats have challenged the legality of threats to fire civil servants.A federal judge in Massachusetts was to hold a hearing Thursday on a lawsuit by labor unions requesting an injunction against Musk’s midnight deadline. The unions backing the suit represent some 800,000 civil servants.But the campaign has already severely disrupted the huge departments and agencies that for decades have run everything from education to national intelligence.USAID, the government’s huge agency for distributing aid around the world, has been crippled, with foreign-based staff ordered home and the organization’s programs lambasted as wasteful by the White House and right-wing media.Trump has also repeatedly said he wants to shut down the Department of Education, while Musk aides have stoked controversy by accessing a tightly guarded Treasury Department payment system.The inducements to resign have even been extended to the CIA.According to a report in The New York Times, the agency sent a list of the most junior — and easiest to fire — officers to the White House.The Times reported that the list gave only their first names and initials of their surnames, but was sent in an unclassified email, sparking concerns that their identities could easily be discovered by foreign adversaries.In another sign of the scale of cuts intended by Musk’s team, an official with the agency that manages government property said the real estate portfolio, barring Department of Defense buildings, should be cut by “at least 50 percent.”- Buyout questions -Workers considering the buyout offer face considerable uncertainty, including over whether Trump has the legal right to make the offer and whether the conditions will be honored.The plan was first announced in an email sent across most of the vast government and titled “Fork in the road” — the same as one Musk sent to all employees at Twitter when he bought the social media platform in 2022 and renamed it X.Musk says the paid departures are a chance to “take the vacation you always wanted, or just watch movies and chill, while receiving your full government pay and benefits.”But unions warn that without Congress signing off on the use of federally budgeted money, the agreements may be worthless. “Federal employees shouldn’t be misled by slick talk from unelected billionaires and their lackeys,” Everett Kelley, president of the large American Federation of Government Employees (AFGE), said in a swipe at Musk.”Despite claims made to the contrary, this deferred resignation scheme is unfunded, unlawful and comes with no guarantees. We won’t stand by and let our members become the victims of this con.”The Massachusetts lawsuit also casts doubt on assertions that workers would be free to look for other jobs during their deferment periods, citing ethics regulations. An employee in the US Office of Personnel Management, where Musk has put his own staff in key positions, said the plan was to encourage resignations through “panic.””It’s not like we’re pursuing some orderly measure to reduce the size of government,” the employee told AFP, speaking on condition of anonymity.”We’re trying to instill a panic so that people just walk out the door and leave government in a crippled state, which is partly their objective.”

Movie night to batting blitz: Iyer turns India hero

India’s Shreyas Iyer on Thursday said star batsman Virat Kohli’s late injury call cut short his movie night before he turned hero in the team’s opening ODI win over England.Iyer replaced Kohli in India’s XI at the start of the three-match series in Nagpur and smashed 59 off 36 deliveries to help pull off a 249-run chase with four wickets and 11.2 overs to spare.”It’s been outstanding,” Iyer told broadcasters. “I wasn’t supposed to play the first game as we all know. Virat unfortunately got injured and I got the opportunity. But I kept myself prepared.”He added: “So, funny story. I was watching a movie last night. I thought that I could extend my night. Then I got a call from the skipper saying that you may play because Virat has got a sore knee. And then I hurried back to my room, went off to sleep straight away.”Iyer walked into bat with skipper Rohit Sharma out for two and India 19-2 when the IPL-winning captain smashed the opposition bowlers to all parts of the ground.He put on 94 runs with Shubman Gill, who made 87.The batsman’s blitz was studded with nine fours and two sixes as he set-up India’s 1-0 lead in the three-match series.

Mexique : des renforts à Tijuana, le prix à payer pour calmer Trump

C’est le prix à payer par le Mexique face aux menaces de taxes douanières de Donald Trump : des agents de la Garde nationale patrouillent depuis jeudi sur la plage de Tijuana (nord-ouest), au pied du mur frontalier avec les États-Unis.Les habitants observent avec scepticisme ce déploiement de troupes promis par la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum pour lutter contre le trafic de drogue et l’immigration, les raisons invoquées par le président américain pour taxer les importations mexicaines à 25%.”Ce sont des accords politiques”, soupire Armando Jauregui, un Mexicain de 35 ans, vendeur dans un magasin hors taxes près de la frontière de San Ysidro, le plus grand passage frontalier de l’hémisphère occidental. “C’est juste pour essayer de faire bien pour qu’ils ne nous augmentent pas les tarifs douaniers”, ajoute-t-il.Les deux chefs d’Etat ont annoncé lundi une pause d’un mois dans l’application de ces taxes annoncées samedi, qui avaient inquiété Wall Street et les secteurs économiques mexicains (83% des exportations mexicaines partent aux Etats-Unis).Près de 2.000 hommes en uniformes ont été assignés à Tijuana, sur un total de 10.000 qui seront déployés tout au long des 3.100 km de frontière entre les deux pays après l’accord annoncé lundi par Trump et Sheinbaum.  – “Presque inutile” -Équipés d’armes longues et le visage couvert, une douzaine de gardes nationaux s’installent sur le belvédère principal de la plage, un point très fréquenté par les locaux et les touristes, mais qui sert également de passage aux migrants. José Luis Zuñiga, un vendeur d’artisanat de 73 ans, relève la présence “de l’armée, de la Garde nationale, de la Marine et aussi de la police d’État (de Basse-Californie)”.La Basse-Californie a comptabilisé 2.368 assassinats en 2024, soit 7,9% du total national, devenant ainsi le deuxième Etat le plus violent du pays après Guanajuato (centre), selon les chiffres officiels. Face à cette spirale de violence, MM. Jauregui et Zuñiga ne se font pas d’illusions sur l’efficacité de la présence des militaires. “Les affaires continuent. Si vous attrapez un +Chapo+ (le chef de cartel de drogue Joaquin Guzman), un autre +Chapo+ sortira demain, si vous attrapez un +Mayo+ (Ismael Zambada, associé du Chapo), un autre +Mayo+ sortira demain”, observe M. Jauregui. Déployer plus d’agents à la frontière est “presque inutile” pour lutter contre le trafic de drogue, va jusqu’à dire M. Zuñiga.”Ils surveillent pour que les gens ne traversent pas, mais ici on ne voit aucun mouvement de drogues. Il doit y avoir une autre manière de les faire passer”, pense-t-il.- Renforcement de la clôture frontalière -De l’autre côté de la frontière, des “marines” américains installent de grands rouleaux de fil de fer barbelé pour renforcer encore plus la clôture qui sépare les deux pays. Donald Trump a ordonné l’envoi de 1.500 militaires supplémentaires dans la zone frontalière, opération qualifiée d'”urgence nationale” au même titre que les expulsions massives de migrants illégaux. Les travaux se déroulent devant la modeste maison d’Araceli Lopez, qui travaille dans un restaurant de cuisine traditionnelle. Le bruit des machines empêche sa famille de se reposer, dit-elle. “Ils renforcent la frontière pour que les migrants ne puissent pas passer de l’autre côté (…). Je ne suis pas d’accord car nous, les Mexicains, sommes des travailleurs et nous allons (aux États-Unis) pour avoir une meilleure vie”, dit la femme de 35 ans. Un agent de la Garde nationale, qui a refusé d’être identifié car il n’était pas autorisé à faire des déclarations, a indiqué attendre l’arrivée de renforts déjà “en route” vers Tijuana. L’AFP a constaté mardi l’arrivée à l’aéroport de Tijuana de deux avions militaires avec 500 membres de la Garde nationale. En Basse-Californie, le gouvernement a assigné 3.010 éléments, dont 1.949 à Tijuana, 500 dans la ville voisine Tecate et 561 à Mexicali, selon un document officiel. Dans les cinq autres États frontaliers avec les États-Unis, la répartition des troupes prévoit 1.987 agents pour Sonora, 2.620 pour Chihuahua, 1.017 pour Coahuila, 623 pour Nuevo Leon et 743 pour Tamaulipas. 

Biarritz devra débaptiser le quartier de “La Négresse”, ordonne la justice

Un terme portant “atteinte à la dignité de la personne humaine”: la justice a ordonné jeudi à la ville de Biarritz de débaptiser le quartier de la “Négresse”, une “décision historique” pour l’association requérante qui salue un “refus de la banalisation du racisme”.La cour administrative d’appel de Bordeaux enjoint ainsi à la maire de Biarritz Maider Arosteguy (LR) “de saisir, dans un délai de trois mois, le conseil municipal, seul compétent pour décider de modifier le nom d’un lieu-dit situé sur le territoire de la commune, pour qu’il procède à l’abrogation des délibérations” de 1861 et 1986.Celles-ci avaient permis d’attribuer le nom “La Négresse” à un quartier proche de la gare puis de dénommer ainsi une nouvelle rue.Mémoires et Partages, qui promeut le travail de mémoire sur la colonisation et l’esclavage, avait demandé en 2019 à la mairie de Biarritz d’abroger ces délibérations.La maire ayant refusé, l’association bordelaise avait saisi le tribunal administratif de Pau qui a rejeté son recours par un jugement du 21 décembre 2023.Saisie ensuite par l’association, la cour administrative d’appel a donc annoncé jeudi annuler “la décision attaquée”.- “Dignité” -Suivant l’avis mi-janvier de la rapporteure publique, qui avait estimé que “l’évolution sémantique” du mot lui confère aujourd’hui une “connotation insultante”, la cour souligne que ce terme est “de nature à porter atteinte à la dignité de la personne humaine” et peut être perçu “comme comportant un caractère offensant à l’égard des personnes d’origine africaine”.Selon les historiens, le terme “La Négresse” aurait été attribué à ce quartier par des soldats napoléoniens au début du XIXe siècle en raison de la présence d’une auberge tenue “par une femme très brune” et aurait supplanté le nom basque à compter de 1851. Il est probable que cette femme ait été une ancienne esclave ou une descendante d’esclave.D’autres sources attribuent l’origine du terme à l’expression gasconne “lane gresse”, désignant une terre d’argile présente dans cette partie de la commune.”Quelles que soient l’origine supposée de cette appellation et sa dimension historique revendiquée par la commune de Biarritz, le terme +La Négresse+ évoque aujourd’hui, de façon dévalorisante, l’origine raciale d’une femme dont l’identité n’a d’ailleurs pas été formellement identifiée”, souligne la cour dans un communiqué.Les avocats de l’association Mémoires et Partages ont salué une décision “qui fait enfin prévaloir le droit et les valeurs républicaines”.”Débaptiser le quartier +La Négresse+ s’imposait depuis longtemps, tant ce terme participe de la banalisation d’un archétype raciste, à une époque où notre vigilance doit être plus que jamais renforcée”, estiment dans un communiqué Me Colomba Grossi et Me William Bourdon.- “Décision historique” -Le directeur et fondateur de l’association requérante, Karfa Diallo, s’est, lui, “ému” d’une “décision historique”.”C’est le triomphe des valeurs de la République, c’est le refus de la banalisation du racisme, du sexisme, cette appellation, cet outrage, n’avait que trop duré, il était temps d’y mettre un terme”, a-t-il déclaré à l’AFP.A l’inverse, la maire de Biarritz, Mme Arosteguy, a souligné sa “déception” puisque qu’une telle décision “signifie que la justice n’a pas suivi l’explication historique de ce nom mais a préféré rester sur une lecture contemporaine”. Elle a indiqué à l’AFP vouloir porter la décision devant le Conseil d’Etat. “Et même si la justice nous impose le changement de nom, de toute façon les Biarrots continueront d’appeler (le quartier) comme ça”, dit-elle.Pour M. Diallo, cette décision comporte une dimension d’autant plus symbolique du fait que l’hôtel particulier abritant la cour administrative d’appel de Bordeaux “est marquée par l’histoire de l’esclavage et de la traite”.L’hôtel Nairac a été construit en 1777 “par la famille bordelaise qui a déporté le plus d’Africains en Amérique”, selon son association.La France a activement participé à la traite négrière à partir du XVIIe siècle et jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1848. Bordeaux était l’un des principaux ports négriers, après Nantes. Environ 500 expéditions sont parties de la capitale girondine vers l’Afrique entre 1672 et 1837, entraînant la déportation de 120.000 à 150.000 Noirs.L’année 2026 marquera le 25e anniversaire de la loi de 2001 qui a reconnu l’esclavage comme crime contre l’Humanité et institué une journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Sommet sur l’IA à Paris: coup d’envoi et premières annonces

Devenir la figure de proue de l’intelligence artificielle (IA) en Europe: les ambitions françaises sont grandes pour le sommet mondial à Paris les 10 et 11 février, qui s’est ouvert jeudi avec l’annonce de 35 nouveaux sites “prêts” à accueillir des data centers.Le sommet, co-présidé avec l’Inde, a débuté jeudi à l’école d’ingénieur Polytechnique avec des tables rondes aux sujets pointus, tandis que la ministre française chargée de l’IA, Clara Chappaz a annoncé dans la matinée que 35 sites étaient “prêts à l’emploi” pour accueillir de nouveaux data centers sur le territoire français.En parallèle, le président Macron doit s’entretenir jeudi avec le président des Émirats Arabes Unis, Mohamed Bin Zayed Al-Nahyan, a annoncé l’Élysée. Avec probablement de nouvelles annonces à la clé.Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche avec deux journées consacrées à l’IA dans la culture, avant les échanges diplomatiques lundi et mardi, qui devraient aboutir à “une déclaration de volonté de progrès partagée sur l’intelligence artificielle”, selon l’envoyée spéciale du président de la République pour le sommet, Anne Bouverot.Un “business day” sera aussi organisé mardi à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, lui-même acteur de la tech.- La science en éclaireur -“La chose la plus importante que je voudrais voir ressortir de ce sommet, c’est s’assurer que les plateformes d’intelligence artificielle qui seront largement utilisées dans le futur seront en source ouverte” (open source), a affirmé jeudi à l’AFP le Français Yann LeCun, à la tête du laboratoire de recherche en IA de Meta, présent au sein du campus de Polytechnique, sur le plateau de Saclay (Essonne).Outre sa défense de ces modèles, dont le code est rendu public afin que des chercheurs ou des entrepreneurs s’en saisissent, il s’érige contre la mise en place de “régulations qui viennent ralentir le progrès scientifique”. Yoshua Bengio, prix Turing 2018 et l’un des chercheurs les plus importants dans l’IA, s’est quant à lui déclaré “optimiste” sur les résultats du sommet.”Ces sommets jouent un rôle très important, qui est d’amener les décideurs publics de haut niveau à accorder un peu de leur attention aux discussions sur les côtés bénéfiques et dangereux de l’IA”, a t-il déclaré depuis l’Ecole Normale supérieure où il a présenté le premier rapport international sur la sécurité de l’IA.La participation d’une centaine de pays est annoncée pour le sommet lundi et mardi, avec la présence du vice-président américain J.D. Vance, du vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du chancelier allemand Olaf Scholz.L’incertitude persiste sur la présence d’Elon Musk, et sur celle du fondateur de la start-up chinoise DeepSeek, Liang Wenfeng, avec lequel l’Élysée a indiqué être en “discussions”. “L’IA doit passer des laboratoires de recherche aux institutions du monde réel. Pour que l’IA serve vraiment la société, nous avons besoin de liens solides entre le milieu universitaire, l’industrie et l’entrepreneuriat”, a martelé la ministre chargée de l’IA Clara Chappaz dans une intervention à Polytechnique.- “Talents” -Une déclaration qui s’est accompagnée d’annonces sonnantes et trébuchantes pour le secteur de l’IA français: les nouveaux sites destinés à accueillir des centres de données pour l’intelligence artificielle, une technologie qui en est très consommatrice, occuperont quelque 1.200 hectares au total et leur localisation sera dévoilée en début de semaine prochaine.En parallèle, le ministre de l’Action publique et de la fonction publique Laurent Marcangeli a indiqué qu’un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT serait bientôt mis à la disposition des 5,7 millions d’agents publics. Les équipe de MistralAI, rival français des géants américains qui a signé un contrat de partenariat avec l’AFP, ont aussi profité de l’occasion pour annoncer l’arrivée d’une application de leur outil Le Chat (équivalent de ChatGPT) dans les magasins d’application Google et Android. Au sujet de l’irruption de DeepSeek, et de l’annonce d’un plan de financement de 500 milliards de dollars par les États-Unis pour développer des infrastructures dans l’IA, Anne Bouverot s’est voulue rassurante. “La conversation récente sur l’IA avec ce que les États-Unis annoncent d’un côté, et la Chine de l’autre, nous trouvons que cela renforce plutôt la voix que la France porte sur l’IA, qui est une voix avec des talents, avec de l’open source”, a-t-elle déclaré à la presse.mng-fff-dax-kf-are-tg/may/vmt