Dans le Pas-de-Calais, un accompagnement des mères adolescentes

“Après avoir accouché, je n’avais plus de copines”: comme pour Bérénice, la maternité précoce expose à l’isolement et au décrochage scolaire. Un constat à l’origine d’un dispositif d’accompagnement de mères adolescentes dans le Pas-de-Calais.Chapeaux, crème solaire, couches… Un après-midi de juin, des jeunes filles et leurs bébés explorent en barque le marais de Saint-Omer. C’était l’une des activités proposées à ces très jeunes mamans lors d’un court séjour organisé par le service d’accompagnement des mères lycéennes et collégiennes (Samelyco) du Pas-de-Calais. Le Samelyco permet de “voir d’autres mamans”, apprécie Bérénice, enceinte à 20 ans de son deuxième enfant, sa petite de deux ans accrochée à ses jambes. “Après avoir accouché, je n’avais plus de copines. Elles n’étaient pas mamans, elles n’ont pas compris que je mette ma fille en priorité.”Dans une région Hauts-de-France parmi les plus concernées par les grossesses précoces, le Pas-de-Calais est l’un des rares départements français où un tel service a émergé, en 2023, grâce à l’association Pep62, engagée pour l’éducation des enfants.Des structures similaires existent dans l’Aisne, en Moselle et en Ile-de-France.Celle du Pas-de-Calais suit une centaine de jeunes filles, toutes volontaires. La plus jeune a 12 ans, l’âge moyen s’établit à 16 ans et trois mois. Orientées majoritairement par l’Éducation nationale et la Protection maternelle et infantile (PMI), les adolescentes peuvent être suivies dès leur quatrième mois de grossesse -un stade où elles sont sûres de ne pas l’interrompre- et jusqu’aux trois ans de l’enfant. Avant la création du Samelyco, de plus en plus d’adolescentes enceintes sollicitaient le service d’assistance pédagogique à domicile (Sapad), créé par l’Education nationale pour les élèves malades, explique Yohann Reisenthel, directeur général des Pep62. Si son objectif initial est d’empêcher une rupture de scolarité, le Samelyco oriente aussi les adolescentes vers les bons interlocuteurs en matière de logement et de santé. Il mise également sur la pair-aidance, en faisant se rencontrer ces jeunes filles.Financé notamment par l’Agence régionale de santé, le conseil départemental et la fondation Raja-Danièle Marcovici, le service garde des moyens limités, environ trois fois inférieurs à ceux de son équivalent parisien pour le même nombre d’adolescentes suivies, souligne M. Reisenthel.Anne-Marie, 16 ans, mère d’un bébé de six mois, a dû interrompre son CAP d’agent d’entretien mais va reprendre ses études en septembre, avec un emploi du temps aménagé. “Ça va faire du bien d’avoir l’esprit ailleurs” que tourné uniquement vers son rôle de mère, se réjouit-elle.- Déni -Beaucoup d’entre elles ont connu un déni de grossesse. “A 22H00, j’apprends que je suis enceinte, à 23H31 j’ai accouché”, résume Lou-Anne, 17 ans, rencontrée en juillet lors d’une excursion dans la baie de Somme organisée par le Samelyco.Elle a laissé son bébé sous X pendant trois jours. Ensuite, “j’ai pris la décision de le reprendre et de le garder”, confie l’adolescente, couvant du regard son fils désormais âgé de 11 mois. Aujourd’hui, elle s’apprête à redoubler sa terminale en bac pro services à la personne et cherche avec l’aide du Samelyco une maison pour emménager avec le père de l’enfant.En France, le taux de naissances chez des femmes de moins de 20 ans est passé de 7% en 1973 à moins de 2% en 2018, notamment en raison de l’autorisation de la contraception et de l’IVG, selon l’Insee. Ces naissances restent plus fréquentes dans le nord de la France, certains départements ruraux et en Outre-mer.Sarah, 19 ans, mère d’un blondinet d’un an, décompte sept adolescentes devenues maman en même temps qu’elle parmi ses anciennes camarades de classe. “Il y a des jeunes filles pour qui être enceinte, c’est un choix, même à cet âge-là, parce qu’elles pensent qu’être maman va leur apporter quelque chose qu’elle n’ont pas eu, un statut”, constate Augustine Pichonnier, chargée notamment des secteurs de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer au Samelyco. Pourtant, à l’école et ailleurs, le regard des autres pèse parfois lourd, témoignent les adolescentes. Les pères, eux, sont rarement présents. “Quand le papa veut travailler avec nous, on travaille avec lui”, résume Marc Planchon, responsable éducation Loisirs aux Pep62. “On a réussi à mettre en place des Sapad pour des papas. Les premiers mois, on a 35% de papas mais (sur les 100 adolescentes accompagnées), je crois qu’on a sept papas encore suivis.”

Dans le Pas-de-Calais, un accompagnement des mères adolescentes

“Après avoir accouché, je n’avais plus de copines”: comme pour Bérénice, la maternité précoce expose à l’isolement et au décrochage scolaire. Un constat à l’origine d’un dispositif d’accompagnement de mères adolescentes dans le Pas-de-Calais.Chapeaux, crème solaire, couches… Un après-midi de juin, des jeunes filles et leurs bébés explorent en barque le marais de Saint-Omer. C’était l’une des activités proposées à ces très jeunes mamans lors d’un court séjour organisé par le service d’accompagnement des mères lycéennes et collégiennes (Samelyco) du Pas-de-Calais. Le Samelyco permet de “voir d’autres mamans”, apprécie Bérénice, enceinte à 20 ans de son deuxième enfant, sa petite de deux ans accrochée à ses jambes. “Après avoir accouché, je n’avais plus de copines. Elles n’étaient pas mamans, elles n’ont pas compris que je mette ma fille en priorité.”Dans une région Hauts-de-France parmi les plus concernées par les grossesses précoces, le Pas-de-Calais est l’un des rares départements français où un tel service a émergé, en 2023, grâce à l’association Pep62, engagée pour l’éducation des enfants.Des structures similaires existent dans l’Aisne, en Moselle et en Ile-de-France.Celle du Pas-de-Calais suit une centaine de jeunes filles, toutes volontaires. La plus jeune a 12 ans, l’âge moyen s’établit à 16 ans et trois mois. Orientées majoritairement par l’Éducation nationale et la Protection maternelle et infantile (PMI), les adolescentes peuvent être suivies dès leur quatrième mois de grossesse -un stade où elles sont sûres de ne pas l’interrompre- et jusqu’aux trois ans de l’enfant. Avant la création du Samelyco, de plus en plus d’adolescentes enceintes sollicitaient le service d’assistance pédagogique à domicile (Sapad), créé par l’Education nationale pour les élèves malades, explique Yohann Reisenthel, directeur général des Pep62. Si son objectif initial est d’empêcher une rupture de scolarité, le Samelyco oriente aussi les adolescentes vers les bons interlocuteurs en matière de logement et de santé. Il mise également sur la pair-aidance, en faisant se rencontrer ces jeunes filles.Financé notamment par l’Agence régionale de santé, le conseil départemental et la fondation Raja-Danièle Marcovici, le service garde des moyens limités, environ trois fois inférieurs à ceux de son équivalent parisien pour le même nombre d’adolescentes suivies, souligne M. Reisenthel.Anne-Marie, 16 ans, mère d’un bébé de six mois, a dû interrompre son CAP d’agent d’entretien mais va reprendre ses études en septembre, avec un emploi du temps aménagé. “Ça va faire du bien d’avoir l’esprit ailleurs” que tourné uniquement vers son rôle de mère, se réjouit-elle.- Déni -Beaucoup d’entre elles ont connu un déni de grossesse. “A 22H00, j’apprends que je suis enceinte, à 23H31 j’ai accouché”, résume Lou-Anne, 17 ans, rencontrée en juillet lors d’une excursion dans la baie de Somme organisée par le Samelyco.Elle a laissé son bébé sous X pendant trois jours. Ensuite, “j’ai pris la décision de le reprendre et de le garder”, confie l’adolescente, couvant du regard son fils désormais âgé de 11 mois. Aujourd’hui, elle s’apprête à redoubler sa terminale en bac pro services à la personne et cherche avec l’aide du Samelyco une maison pour emménager avec le père de l’enfant.En France, le taux de naissances chez des femmes de moins de 20 ans est passé de 7% en 1973 à moins de 2% en 2018, notamment en raison de l’autorisation de la contraception et de l’IVG, selon l’Insee. Ces naissances restent plus fréquentes dans le nord de la France, certains départements ruraux et en Outre-mer.Sarah, 19 ans, mère d’un blondinet d’un an, décompte sept adolescentes devenues maman en même temps qu’elle parmi ses anciennes camarades de classe. “Il y a des jeunes filles pour qui être enceinte, c’est un choix, même à cet âge-là, parce qu’elles pensent qu’être maman va leur apporter quelque chose qu’elle n’ont pas eu, un statut”, constate Augustine Pichonnier, chargée notamment des secteurs de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer au Samelyco. Pourtant, à l’école et ailleurs, le regard des autres pèse parfois lourd, témoignent les adolescentes. Les pères, eux, sont rarement présents. “Quand le papa veut travailler avec nous, on travaille avec lui”, résume Marc Planchon, responsable éducation Loisirs aux Pep62. “On a réussi à mettre en place des Sapad pour des papas. Les premiers mois, on a 35% de papas mais (sur les 100 adolescentes accompagnées), je crois qu’on a sept papas encore suivis.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Alsace, le labyrinthe dans le maïs fait un tabac

Grand blond au franc sourire, cheveux en chignon, Lucas Kessler a réalisé son “rêve de gosse”: il a installé deux labyrinthes géants dans ses champs de maïs à Soultz (Haut-Rhin), dans le but de “changer la vision des gens sur la profession”. Au pied des Vosges, ces deux attractions font un tabac après seulement quelques semaines d’ouverture. La ferme a dû recruter cinq employés pour accueillir “200 à 400 personnes par jour, parfois même 500”, détaille l’agriculteur de 33 ans, tout surpris par son succès. ¨Pour 10 euros pour les adultes, et 8 euros pour les enfants, la quête peut durer une heure par labyrinthe. Cet ancien chercheur dans une entreprise de produits phytosanitaires a repris, il y a un peu plus d’un an, l’exploitation familiale de fraises et de maïs qui s’étale sur 100 hectares.Passionné de parcs d’attractions, il est “revenu pour faire de nouvelles choses, ne pas faire de l’agriculture comme tout le monde”. “Je voulais voir et accueillir du monde” explique-t-il. La ferme Kessler propose deux labyrinthes sur cinq hectares: l’un consacré aux arts, exposant photos et sculptures d’artistes alsaciens autour de la faune et de la flore locales, et un autre jalonné d’énigmes autour de l’agriculture du coin. L’idée de ces deux réalisations géantes a germé cet hiver. Le jeune agriculteur a fait appel à une entreprise pour mettre au point un logiciel relié à un tracteur connecté, qui semait en fonction des dessins renseignés. Vus du ciel, les labyrinthes représentent des formes allant de l’étoile, au smiley, en passant par un cœur. Ces aménagements représentent un “gros investissement” dont le producteur alsacien ne souhaite pas révéler le montant. M. Kessler, souhaite, de manière ludique, sensibiliser les visiteurs au métier d’agriculteur, en expliquant son quotidien, “par exemple comment fonctionne un tracteur”. – Fausses routes et énigmes -“Les gens sont curieux, viennent demander +pourquoi faire pousser du maïs en Alsace ?+, raconte-t-il. J’explique que c’est pour faire des biscuits, mais aussi des médicaments, c’est pour cela que j’ai mis des panneaux explicatifs”. L’ancien chercheur veut aussi contrer “l’agribashing” que l’on ressent “ces derniers temps”. “Il faut que l’on crie haut et fort que l’on fait de belles choses dans l’agriculture française”, dit-il, regrettant la contestation face à la Loi Duplomb (réintroduisant sous conditions un pesticide interdit).”Au sujet des pesticides, on n’a vraiment rien à envier à nos voisins. Pour bien connaître le sujet, c’est sûr qu’il faut les réduire, on a encore beaucoup d’améliorations à faire à ce niveau-là, mais on est beaucoup contrôlé”, estime M. Kessler.  Pour le bien-être de ses visiteurs, le cultivateur n’a pas pulvérisé ses parcelles qui accueillent les labyrinthes – résultat, certains plants sont malades.Venus accompagnés de leur chien Rocky, Cindy et Jérémie Hugel, et leur fille Lizie, 9 ans, sont enchantés par leur visite en sortant des rangs d’épis dont la hauteur dépasse 2,50 mètres. “On vient de faire le premier (labyrinthe, NDLR), celui des arts. De la recherche, et des fausses routes, c’est marrant, raconte Jérémie Hugel. C’est super d’en apprendre plus avec des photos des animaux locaux aussi”. “Ca faisait un moment que j’attendais de venir. On a déjà fait le premier labyrinthe et on a réussi sept questions sur 10!”, se félicite Lizie.Alain Schwebel, 72 ans, venu avec la famille au grand complet, est en pleine réflexion face à la première énigme. “On fait un labyrinthe par an”, avoue ce retraité.Les labyrinthes sont éphémères et ont vocation à être fauchés à l’automne. Face au succès de cette première année, Lucas Kessler est ambitieux: “l’année prochaine, j’aimerais bien faire quelque chose de différent et d’encore plus grand”. 

En Alsace, le labyrinthe dans le maïs fait un tabac

Grand blond au franc sourire, cheveux en chignon, Lucas Kessler a réalisé son “rêve de gosse”: il a installé deux labyrinthes géants dans ses champs de maïs à Soultz (Haut-Rhin), dans le but de “changer la vision des gens sur la profession”. Au pied des Vosges, ces deux attractions font un tabac après seulement quelques semaines d’ouverture. La ferme a dû recruter cinq employés pour accueillir “200 à 400 personnes par jour, parfois même 500”, détaille l’agriculteur de 33 ans, tout surpris par son succès. ¨Pour 10 euros pour les adultes, et 8 euros pour les enfants, la quête peut durer une heure par labyrinthe. Cet ancien chercheur dans une entreprise de produits phytosanitaires a repris, il y a un peu plus d’un an, l’exploitation familiale de fraises et de maïs qui s’étale sur 100 hectares.Passionné de parcs d’attractions, il est “revenu pour faire de nouvelles choses, ne pas faire de l’agriculture comme tout le monde”. “Je voulais voir et accueillir du monde” explique-t-il. La ferme Kessler propose deux labyrinthes sur cinq hectares: l’un consacré aux arts, exposant photos et sculptures d’artistes alsaciens autour de la faune et de la flore locales, et un autre jalonné d’énigmes autour de l’agriculture du coin. L’idée de ces deux réalisations géantes a germé cet hiver. Le jeune agriculteur a fait appel à une entreprise pour mettre au point un logiciel relié à un tracteur connecté, qui semait en fonction des dessins renseignés. Vus du ciel, les labyrinthes représentent des formes allant de l’étoile, au smiley, en passant par un cœur. Ces aménagements représentent un “gros investissement” dont le producteur alsacien ne souhaite pas révéler le montant. M. Kessler, souhaite, de manière ludique, sensibiliser les visiteurs au métier d’agriculteur, en expliquant son quotidien, “par exemple comment fonctionne un tracteur”. – Fausses routes et énigmes -“Les gens sont curieux, viennent demander +pourquoi faire pousser du maïs en Alsace ?+, raconte-t-il. J’explique que c’est pour faire des biscuits, mais aussi des médicaments, c’est pour cela que j’ai mis des panneaux explicatifs”. L’ancien chercheur veut aussi contrer “l’agribashing” que l’on ressent “ces derniers temps”. “Il faut que l’on crie haut et fort que l’on fait de belles choses dans l’agriculture française”, dit-il, regrettant la contestation face à la Loi Duplomb (réintroduisant sous conditions un pesticide interdit).”Au sujet des pesticides, on n’a vraiment rien à envier à nos voisins. Pour bien connaître le sujet, c’est sûr qu’il faut les réduire, on a encore beaucoup d’améliorations à faire à ce niveau-là, mais on est beaucoup contrôlé”, estime M. Kessler.  Pour le bien-être de ses visiteurs, le cultivateur n’a pas pulvérisé ses parcelles qui accueillent les labyrinthes – résultat, certains plants sont malades.Venus accompagnés de leur chien Rocky, Cindy et Jérémie Hugel, et leur fille Lizie, 9 ans, sont enchantés par leur visite en sortant des rangs d’épis dont la hauteur dépasse 2,50 mètres. “On vient de faire le premier (labyrinthe, NDLR), celui des arts. De la recherche, et des fausses routes, c’est marrant, raconte Jérémie Hugel. C’est super d’en apprendre plus avec des photos des animaux locaux aussi”. “Ca faisait un moment que j’attendais de venir. On a déjà fait le premier labyrinthe et on a réussi sept questions sur 10!”, se félicite Lizie.Alain Schwebel, 72 ans, venu avec la famille au grand complet, est en pleine réflexion face à la première énigme. “On fait un labyrinthe par an”, avoue ce retraité.Les labyrinthes sont éphémères et ont vocation à être fauchés à l’automne. Face au succès de cette première année, Lucas Kessler est ambitieux: “l’année prochaine, j’aimerais bien faire quelque chose de différent et d’encore plus grand”. 

Les gouffres géants d’Oman attirent de plus en plus de visiteurs

Noyé dans le brouillard des montagnes verdoyantes du sud d’Oman, un gouffre gigantesque creuse une brèche dans le paysage: de ses profondeurs s’échappent des sons mystérieux qui ont nourri mythes et légendes parmi les tribus locales.Cet impressionnant effondrement de terrain est l’un des quatre gouffres qui perforent le gouvernorat du Dhofar, parmi lesquels Kahf Teiq, profond de 211 mètres et large de 150 mètres, considéré comme l’un des plus grands au monde.Au gouffre de Tawi Ataïr, les touristes déambulent volontiers sur des sentiers et escaliers en béton. Mais toutes ces cavités ne sont pas aussi accueillantes. Situé à 40 minutes de route en montagne, le gouffre de Sheeheet est entouré d’une boue glissante, ce qui a poussé les autorités à ériger une clôture et à installer des panneaux d’avertissement.Lors de la visite de l’AFP, un touriste a glissé alors qu’il se trouvait à quelques pas du bord. Le gouverneur du Dhofar, Marwan ben Turki Al-Saïd, a assuré lors d’un point presse en présence de l’AFP que la sécurité sur ces sites restait une priorité.Tawi Ataïr signifie “Puits des oiseaux” dans la langue locale des habitants du Dhofar, une référence aux gazouillis amplifiés et déformés par l’écho des parois rocheuses. – Un refuge naturel -Selon des habitants de la région, toute une faune a élu domicile dans ce gouffre où l’eau circule en profondeur: oiseaux et reptiles y cohabitent avec des porcs-épics et des babouins. Le site a gagné en popularité après 1997, lorsqu’une équipe de chercheurs slovènes, en collaboration avec l’université Sultan Qabous d’Oman, l’a révélé à l’international. Désormais, ces gouffres sont promus comme une attraction touristique dans le Dhofar, dont le climat doux attire les visiteurs du Golfe pendant les étés torrides. Les légendes locales racontent qu’ils seraient le résultat d’impacts de météorites — des frappes venues de l’espace qui auraient creusé ces cratères colossaux. Mais pour Ali Faraj Al-Kathiri, géologue basé dans le Dhofar, l’explication est plus terre-à-terre: l’eau qui s’infiltre dans le calcaire poreux forme un acide qui le dissout lentement, creusant ces cavités sur plusieurs milliers d’années. Les gouffres d’Oman ne doivent pas être confondus avec le “Puits de l’enfer”: le puits noir et malodorant de Barhout, situé de l’autre côté de la frontière au Yémen, et réputé abriter des démons.  Longtemps en marge des grands circuits touristiques, Oman attire désormais un public croissant en quête de nature préservée et d’authenticité. Le pays a accueilli près de 4 millions de touristes en 2024, et le gouvernement vise à tripler ce chiffre d’ici 2040 en misant sur un tourisme durable.

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Dans l’Aude, solidarité paysanne pour aider les éleveurs sinistrés

Les brebis d’Emmanuelle Bernier quittent les terres brûlées de Fontjoncouse, dans l’Aude, sous le regard brisé de l’éleveuse, forcée de confier provisoirement ses bêtes à un viticulteur du secteur qui recueille les animaux de ces paysans qui ont tout perdu.Le tintement des cloches des brebis de la Cabane du berger, sa ferme à Fontjoncouse, ont soudainement cessé de retentir entre les plaines noircies de ce coin de campagne des Corbières. Sous le soleil brûlant, Emmanuelle Bernier et ses voisins, déblaient les taules de la bergerie, détruite par les flammes, qui abritait il y a peu, tout un troupeau de chèvres dont certaines étaient sur le point de mettre bas.-Troupeau de chèvres décimé- Observant les points GPS de ses 17 chèvres durant l’incendie, l’éleveuse qui avait évacué les lieux peu de temps avant l’arrivée des flammes, s’est aperçu “qu’elles ne bougeaient plus”, raconte-t-elle.”Quand je suis allée voir, toutes les chèvres avaient brûlé. En fait elles étaient mortes”.Les dégâts dans cette exploitation, produisant laine et plantes médicinales, sont tels, que la quinzaine de brebis rescapées du feu ne peuvent plus y rester, l’éleveuse ne pouvant plus, dans l’immédiat, les prendre en charge.Entre les grilles de la bétaillère qui emporte son troupeau vers une terre d’accueil temporaire, à 18 km de là, l’éleveuse glisse ses mains, pour quelques caresses d’au-revoir. “Ca va aller les filles” leur susurre-t-elle. Alors que le véhicule disparait du paysage, Emmanuelle Bernier s’effondre. Elle et son amie, également voisine, Stéphanie Portal s’agrippent de longues secondes, en sanglots. “Ce lieu, on l’a appelé la Cabane du berger, tout a été construit ici autour des brebis et là de voir le troupeau partir, c’était hyper éprouvant pour moi”, dit-elle. “C’est terrible, confie l’éleveuse, parce que moi je n’ai jamais vécu ici sans brebis”.- “Base arrière” -Les brebis ont été transportées vers un lieu où “elles seront bien traitées” et où l’éleveuse pourra “aller les voir facilement”, le domaine viticole Beauregard Mirouze, à Bizanet. Ce château a lancé, en coordination avec plusieurs associations locales, un réseau de soutien aux agriculteurs sinistrés.A la suite du gigantesque incendie survenu mardi, plusieurs bénévoles ont “arpenté les Corbières, sur les 15 communes qui sont sinistrées pour recenser les besoins” des exploitants touchés par l’incendie, renseigne Nicolas Mirouze, propriétaire du domaine.”Beaucoup d’animaux sont morts, mais pas tous”, “l’idée c’est d’extraire les bêtes vers des zones moins hostiles comme Beauregard”, où elles pourront brouter à leur guise, pointe Nicolas Mirouze, décrivant son domaine comme une “base arrière pour animaux”. Des jours après le sinistre, Emmanuelle se dit “hyper en colère”, que l’information “d’évacuer n’a jamais été donné”, alors que le feu approchait. “Si ça avait été le cas, j’aurais eu le temps de sauver mes chèvres”, regrette Mme Bernier. “Je vais changer de métier certainement, ça va changer toute ma vie”, dit-elle. Vidé, le domaine d’Emmanuelle Bernier n’est parcouru que de quelques oies qui cacardent et deux chèvres malades. Au milieu de son terrain déserté, le regard azur posé sur le soleil qui décline derrière les courbes des collines ébènes, Emmanuelle Bernier balaye un instant son désespoir: “il reste encore un peu de vie”.

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Dans l’Aude, solidarité paysanne pour aider les éleveurs sinistrés

Les brebis d’Emmanuelle Bernier quittent les terres brûlées de Fontjoncouse, dans l’Aude, sous le regard brisé de l’éleveuse, forcée de confier provisoirement ses bêtes à un viticulteur du secteur qui recueille les animaux de ces paysans qui ont tout perdu.Le tintement des cloches des brebis de la Cabane du berger, sa ferme à Fontjoncouse, ont soudainement cessé de retentir entre les plaines noircies de ce coin de campagne des Corbières. Sous le soleil brûlant, Emmanuelle Bernier et ses voisins, déblaient les taules de la bergerie, détruite par les flammes, qui abritait il y a peu, tout un troupeau de chèvres dont certaines étaient sur le point de mettre bas.-Troupeau de chèvres décimé- Observant les points GPS de ses 17 chèvres durant l’incendie, l’éleveuse qui avait évacué les lieux peu de temps avant l’arrivée des flammes, s’est aperçu “qu’elles ne bougeaient plus”, raconte-t-elle.”Quand je suis allée voir, toutes les chèvres avaient brûlé. En fait elles étaient mortes”.Les dégâts dans cette exploitation, produisant laine et plantes médicinales, sont tels, que la quinzaine de brebis rescapées du feu ne peuvent plus y rester, l’éleveuse ne pouvant plus, dans l’immédiat, les prendre en charge.Entre les grilles de la bétaillère qui emporte son troupeau vers une terre d’accueil temporaire, à 18 km de là, l’éleveuse glisse ses mains, pour quelques caresses d’au-revoir. “Ca va aller les filles” leur susurre-t-elle. Alors que le véhicule disparait du paysage, Emmanuelle Bernier s’effondre. Elle et son amie, également voisine, Stéphanie Portal s’agrippent de longues secondes, en sanglots. “Ce lieu, on l’a appelé la Cabane du berger, tout a été construit ici autour des brebis et là de voir le troupeau partir, c’était hyper éprouvant pour moi”, dit-elle. “C’est terrible, confie l’éleveuse, parce que moi je n’ai jamais vécu ici sans brebis”.- “Base arrière” -Les brebis ont été transportées vers un lieu où “elles seront bien traitées” et où l’éleveuse pourra “aller les voir facilement”, le domaine viticole Beauregard Mirouze, à Bizanet. Ce château a lancé, en coordination avec plusieurs associations locales, un réseau de soutien aux agriculteurs sinistrés.A la suite du gigantesque incendie survenu mardi, plusieurs bénévoles ont “arpenté les Corbières, sur les 15 communes qui sont sinistrées pour recenser les besoins” des exploitants touchés par l’incendie, renseigne Nicolas Mirouze, propriétaire du domaine.”Beaucoup d’animaux sont morts, mais pas tous”, “l’idée c’est d’extraire les bêtes vers des zones moins hostiles comme Beauregard”, où elles pourront brouter à leur guise, pointe Nicolas Mirouze, décrivant son domaine comme une “base arrière pour animaux”. Des jours après le sinistre, Emmanuelle se dit “hyper en colère”, que l’information “d’évacuer n’a jamais été donné”, alors que le feu approchait. “Si ça avait été le cas, j’aurais eu le temps de sauver mes chèvres”, regrette Mme Bernier. “Je vais changer de métier certainement, ça va changer toute ma vie”, dit-elle. Vidé, le domaine d’Emmanuelle Bernier n’est parcouru que de quelques oies qui cacardent et deux chèvres malades. Au milieu de son terrain déserté, le regard azur posé sur le soleil qui décline derrière les courbes des collines ébènes, Emmanuelle Bernier balaye un instant son désespoir: “il reste encore un peu de vie”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans l’Aude, solidarité paysanne pour aider les éleveurs sinistrés

Les brebis d’Emmanuelle Bernier quittent les terres brûlées de Fontjoncouse, dans l’Aude, sous le regard brisé de l’éleveuse, forcée de confier provisoirement ses bêtes à un viticulteur du secteur qui recueille les animaux de ces paysans qui ont tout perdu.Le tintement des cloches des brebis de la Cabane du berger, sa ferme à Fontjoncouse, ont soudainement cessé de retentir entre les plaines noircies de ce coin de campagne des Corbières. Sous le soleil brûlant, Emmanuelle Bernier et ses voisins, déblaient les taules de la bergerie, détruite par les flammes, qui abritait il y a peu, tout un troupeau de chèvres dont certaines étaient sur le point de mettre bas.-Troupeau de chèvres décimé- Observant les points GPS de ses 17 chèvres durant l’incendie, l’éleveuse qui avait évacué les lieux peu de temps avant l’arrivée des flammes, s’est aperçu “qu’elles ne bougeaient plus”, raconte-t-elle.”Quand je suis allée voir, toutes les chèvres avaient brûlé. En fait elles étaient mortes”.Les dégâts dans cette exploitation, produisant laine et plantes médicinales, sont tels, que la quinzaine de brebis rescapées du feu ne peuvent plus y rester, l’éleveuse ne pouvant plus, dans l’immédiat, les prendre en charge.Entre les grilles de la bétaillère qui emporte son troupeau vers une terre d’accueil temporaire, à 18 km de là, l’éleveuse glisse ses mains, pour quelques caresses d’au-revoir. “Ca va aller les filles” leur susurre-t-elle. Alors que le véhicule disparait du paysage, Emmanuelle Bernier s’effondre. Elle et son amie, également voisine, Stéphanie Portal s’agrippent de longues secondes, en sanglots. “Ce lieu, on l’a appelé la Cabane du berger, tout a été construit ici autour des brebis et là de voir le troupeau partir, c’était hyper éprouvant pour moi”, dit-elle. “C’est terrible, confie l’éleveuse, parce que moi je n’ai jamais vécu ici sans brebis”.- “Base arrière” -Les brebis ont été transportées vers un lieu où “elles seront bien traitées” et où l’éleveuse pourra “aller les voir facilement”, le domaine viticole Beauregard Mirouze, à Bizanet. Ce château a lancé, en coordination avec plusieurs associations locales, un réseau de soutien aux agriculteurs sinistrés.A la suite du gigantesque incendie survenu mardi, plusieurs bénévoles ont “arpenté les Corbières, sur les 15 communes qui sont sinistrées pour recenser les besoins” des exploitants touchés par l’incendie, renseigne Nicolas Mirouze, propriétaire du domaine.”Beaucoup d’animaux sont morts, mais pas tous”, “l’idée c’est d’extraire les bêtes vers des zones moins hostiles comme Beauregard”, où elles pourront brouter à leur guise, pointe Nicolas Mirouze, décrivant son domaine comme une “base arrière pour animaux”. Des jours après le sinistre, Emmanuelle se dit “hyper en colère”, que l’information “d’évacuer n’a jamais été donné”, alors que le feu approchait. “Si ça avait été le cas, j’aurais eu le temps de sauver mes chèvres”, regrette Mme Bernier. “Je vais changer de métier certainement, ça va changer toute ma vie”, dit-elle. Vidé, le domaine d’Emmanuelle Bernier n’est parcouru que de quelques oies qui cacardent et deux chèvres malades. Au milieu de son terrain déserté, le regard azur posé sur le soleil qui décline derrière les courbes des collines ébènes, Emmanuelle Bernier balaye un instant son désespoir: “il reste encore un peu de vie”.

Tchad : l’ex-Premier ministre et opposant Succès Masra condamné à 20 ans de prison ferme 

Succès Masra, un ancien Premier ministre à la tête du principal parti d’opposition au Tchad, a été condamné à vingt ans de prison ferme samedi par le tribunal de grande instance de N’Djamena, selon un journaliste de l’AFP présent à l’audience.Il a été reconnu coupable de “diffusion de message à caractère haineux et xénophobe” et de “complicité de meurtre” dans le cadre du drame de Mandakao où 42 personnes ont été tuées en mai dans un conflit inter-communautaire.”Notre client vient de faire l’objet d’une humiliation, d’une ignominie” a dénoncé auprès de l’AFP Francis Kadjilembaye, le coordonnateur des avocats de la défense.”Il vient d’être condamné sur la base d’un dossier vide, sur la base de supputations et en l’absence de preuves”, a-t-il ajouté.Succès Masra a également été condamné à verser une amende d’un milliard de francs CFA (environ 1,5 million d’euros).Les militants du parti “Les Transformateurs” se sont rassemblés samedi soir à N’Djamena pour protester contre la condamnation de leur président. Bedoumra Kordjé, un ancien ministre des Finances et ancien vice-président de la Banque africaine de développement, a été à titre provisoire nommé à la tête de cette formation.- “Incitation” -Le parquet avait requis vendredi la peine de 25 ans de prison ferme à l’encontre de M. Masra et des autres accusés. Ce procès regroupe deux volets : l’un concerne près de 70 hommes accusés d’avoir participé au massacre du 14 mai et l’autre Succès Masra, accusé d’y avoir incité.Le 14 mai, 42 personnes, “majoritairement des femmes et des enfants”, avaient été tuées à Mandakao, dans la région du Logone-Occidental (sud-ouest), selon la justice tchadienne.Arrêté le 16 mai, le chef du parti Les Transformateurs était jugé depuis jeudi pour “incitation à la haine, à la révolte, constitution et complicité de bandes armées, complicité d’assassinat, incendie volontaire et profanation de sépultures”.Un message audio, présenté comme datant de 2023, a été mis en avant par la justice pour incriminer M. Masra.Selon une traduction en français du message en langue ngambaye, le président de ce parti d’opposition y aurait notamment dit : “Apprenons-nous les uns et les autres à utiliser une arme à feu (…), soyons tous des boucliers protecteurs”.- Ex-Premier ministre -Entendu à la barre pour la première fois jeudi, Succès Masra, en tenue blanche traditionnelle, avait déclaré : “vous avez devant vous un homme qui croit en la Justice. Je ne reconnais aucun des faits qui me sont reprochés”.Détenu depuis son arrestation mi-mai, l’opposant avait observé une grève de la faim d’une semaine. Le 19 juin, ses avocats avaient déposé une demande de libération provisoire, qui avait été rejetée.Economiste formé en France et au Cameroun, M. Masra, 41 ans, avait été nommé Premier ministre cinq mois avant l’élection présidentielle de mai 2024 à laquelle il s’était porté candidat face au président Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé vainqueur avec plus de 60% des suffrages.Depuis 2018 – sous la présidence à l’époque d’Idriss Déby Itno, le père de l’actuel chef de l’Etat -, M. Masra était la seule figure de l’opposition capable de mobiliser des milliers de personnes dans la capitale pour des manifestations systématiquement réprimées, parfois dans le sang.Comme d’autres dirigeants d’opposition, il avait été contraint à l’exil quelques jours après une manifestation meurtrière, le 20 octobre 2022, contre la prolongation de deux ans par les militaires au pouvoir d’une transition politique consécutive à la mort en 2021 du président Idriss Déby Itno.Il était retourné au Tchad fin 2023, après avoir signé un “accord de réconciliation” avec la junte.Originaire de la partie méridionale de son pays, Succès Masra appartient à l’ethnie ngambaye et bénéficie d’une large popularité auprès des populations du sud en majorité chrétiennes et animistes, qui s’estiment souvent marginalisées par le régime de N’Djamena, majoritairement musulman.