Canada rescinds tax on US tech firms in hopes of Trump trade deal

Canada will rescind taxes impacting US tech firms that had prompted President Donald Trump to retaliate by calling off trade talks, Ottawa said Sunday, adding that negotiations with Washington would resume.The digital services tax, enacted last year, would have seen US service providers such as Alphabet and Amazon on the hook for a multi-billion-dollar payment in Canada by Monday, analysts have said. Washington has previously requested dispute settlement talks over the tax — but on Friday Trump, who has weaponized US financial power in the form of tariffs, said he was ending trade talks with Ottawa in retaliation for the levy. He also warned that Canada would learn its new tariff rate within the week. But on Sunday, Ottawa binned the tax, which had been forecast to bring in Can$5.9 billion (US$4.2 billion) over five years.Finance Minister Francois-Philippe Champagne “announced today that Canada would rescind the Digital Services Tax (DST) in anticipation of a mutually beneficial comprehensive trade arrangement with the United States,” a government statement said.It added that Trump and Canadian Prime Minister Mark Carney “have agreed that parties will resume negotiations with a view towards agreeing on a deal by July 21, 2025.”There was no immediate comment from the White House or Trump.US Treasury Secretary Scott Bessent told CNBC on Friday that Washington had hoped Carney’s government would halt the tax “as a sign of goodwill.”Canada has been spared some of the sweeping duties Trump has imposed on other countries, but it faces a separate tariff regime.Since returning to the White House in January, Trump has also imposed steep levies on imports of steel, aluminum and autos.Canada is the largest supplier of foreign steel and aluminum to the United States.Last week, Carney said Ottawa will adjust its 25 percent counter tariffs on US steel and aluminum — in response to a doubling of US levies on the metals to 50 percent — if a bilateral trade deal was not reached in 30 days.”We will continue to conduct these complex negotiations in the best interest of Canadians,” Carney said Friday.He had previously said a good outcome in the talks would be to “stabilize the trading relationship with the United States” and “ready access to US markets for Canadian companies” while “not having our hands tied in terms of our dealings with the rest of the world.”Carney and Trump met on the sidelines of the Group of Seven summit in Canada earlier this month. Leaders at the summit pushed Trump to back away from his punishing trade war. Dozens of countries face a July 9 deadline for steeper US duties to kick in — rising from a current 10 percent.It remains to be seen if they will successfully reach agreements before the deadline.Bessent has said Washington could wrap up its agenda for trade deals by September, indicating more agreements could be concluded, although talks were likely to extend past July.

China manufacturing shrinks in June despite trade war respite

China’s manufacturing activity ticked up in June but remained in contraction territory, official data showed on Monday, as the truce in its trade war with the United States held.The Purchasing Managers’ Index — a key measure of industrial output — came in at 49.7, according to the National Bureau of Statistics (NBS).The figure was higher than May’s 49.5 and slightly above the 49.6 estimated by a Bloomberg pool of analysts.However, it fell below the 50-point mark separating growth and contraction for the third straight month.China’s “economic prosperity level remained expansionary overall” in June, NBS statistician Zhao Qinghe said in a statement.”Manufacturing production activity accelerated, and market demand improved,” Zhao said.Zichun Huang, China economist at Capital Economics, said the June figures “suggest that China’s economy regained some momentum, supported by a rebound in manufacturing and construction”.”But we remain cautious about the outlook, as weaker export growth and a fading fiscal tailwind is likely to slow activity in the second half of the year,” Huang said.China’s economy has struggled to sustain its post-pandemic recovery as it battles a prolonged debt crisis in the crucial property sector, chronically low consumption and elevated youth unemployment.It has also been hit by a fusillade of import tariffs unleashed by US President Donald Trump since the start of the year.However, Beijing and Washington called a truce on the staggeringly high duties in May, and Trump said on Sunday that the United States was “getting along well with China”.

Délibéré pour 9 passeurs présumés après un naufrage mortel dans la Manche

Neuf passeurs présumés, kurdes et afghans, jugés pour un naufrage dans la Manche qui avait fait huit morts en décembre 2022, seront fixés sur leur sort lundi, le parquet ayant requis jusqu’à 8 ans de prison pour l’organisation de cette tragique traversée vers l’Angleterre.Ce naufrage est l’un des plus meurtriers survenu ces dernières années après celui qui avait fait 27 morts, le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n’a pas encore été jugée.Les prévenus, très majoritairement afghans, ont comparu du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, jugés pour “traite d’êtres humains”, “homicide involontaire”, mise en danger d’autrui, ou encore aide au séjour irrégulier.L’embarcation clandestine surchargée avait pris la mer à Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, en dépit d’une mer très agitée et glaciale et des craintes de passagers qui ont entendu une détonation synonyme de crevaison en la gonflant.A la barre, un des prévenus avait reconnu avoir convoyé, sous la menace selon lui, des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque. Un autre est mis en cause pour avoir apporté le moteur du bateau. Deux frères afghans sont soupçonnés d’avoir été les financiers occultes de cette organisation.Le délibéré est attendu à 9 heures.Le parquet a requis huit ans contre un Afghan en fuite jugé en son absence, et désigné par les autres prévenus comme le cerveau de toute l’organisation. Huit ans ont aussi été requis contre un Kurde irakien de 40 ans, sept ans contre plusieurs suspects dont les deux financiers présumés du réseau, et six ans contre deux Afghans suspectés d’avoir participé à la mise à l’eau.Le pilote, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison en Grande-Bretagne, selon le parquet.Un dixième homme, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.La procureure avait pointé le “trafic extrêmement lucratif” d’une “organisation criminelle”, avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager.La magistrate avait relevé les conditions à haut risque pour un bateau “complètement inadapté à la navigation en haute mer”.Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l’eau à entrer dans l’embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l’eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11 degrés.Quatre ont été portés disparus, et quatre sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.En outre, 39 personnes originaires d’Afghanistan, Inde ou Albanie avaient été repêchées in extremis par les secours français et anglais.

Délibéré pour 9 passeurs présumés après un naufrage mortel dans la Manche

Neuf passeurs présumés, kurdes et afghans, jugés pour un naufrage dans la Manche qui avait fait huit morts en décembre 2022, seront fixés sur leur sort lundi, le parquet ayant requis jusqu’à 8 ans de prison pour l’organisation de cette tragique traversée vers l’Angleterre.Ce naufrage est l’un des plus meurtriers survenu ces dernières années après celui qui avait fait 27 morts, le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n’a pas encore été jugée.Les prévenus, très majoritairement afghans, ont comparu du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, jugés pour “traite d’êtres humains”, “homicide involontaire”, mise en danger d’autrui, ou encore aide au séjour irrégulier.L’embarcation clandestine surchargée avait pris la mer à Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, en dépit d’une mer très agitée et glaciale et des craintes de passagers qui ont entendu une détonation synonyme de crevaison en la gonflant.A la barre, un des prévenus avait reconnu avoir convoyé, sous la menace selon lui, des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque. Un autre est mis en cause pour avoir apporté le moteur du bateau. Deux frères afghans sont soupçonnés d’avoir été les financiers occultes de cette organisation.Le délibéré est attendu à 9 heures.Le parquet a requis huit ans contre un Afghan en fuite jugé en son absence, et désigné par les autres prévenus comme le cerveau de toute l’organisation. Huit ans ont aussi été requis contre un Kurde irakien de 40 ans, sept ans contre plusieurs suspects dont les deux financiers présumés du réseau, et six ans contre deux Afghans suspectés d’avoir participé à la mise à l’eau.Le pilote, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison en Grande-Bretagne, selon le parquet.Un dixième homme, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.La procureure avait pointé le “trafic extrêmement lucratif” d’une “organisation criminelle”, avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager.La magistrate avait relevé les conditions à haut risque pour un bateau “complètement inadapté à la navigation en haute mer”.Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l’eau à entrer dans l’embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l’eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11 degrés.Quatre ont été portés disparus, et quatre sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.En outre, 39 personnes originaires d’Afghanistan, Inde ou Albanie avaient été repêchées in extremis par les secours français et anglais.

La communauté internationale réunie à Séville au chevet de l’aide au développement

A l’initiative de l’ONU, experts et dirigeants internationaux se retrouvent lundi en Espagne pour une conférence sur le financement du développement, mis à mal par les crises mondiales et les coupes budgétaires drastiques des Etats-Unis, qui ne participeront pas à la rencontre.Au moins 50 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à Séville (sud) pour cette rencontre de quatre jours, aux côtés du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et de 4.000 représentants de la société civile.L’objectif de cette conférence dite FfD4, la quatrième du genre depuis 2002, est de trouver des solutions pour les pays du Sud, confrontés – selon les Nations unies – à “un déficit de financement estimé à 4.000 milliards de dollars par an”, pour tenir leurs objectifs de développement durable.Parmi les dirigeants annoncés dans la capitale andalouse, frappée par une chaleur caniculaire, figurent le président français Emmanuel Macron, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le Colombien Gustavo Petro. Leur homologue sud-africain Cyril Ramaphosa a, lui, annulé sa venue pour des raisons de politique intérieure.Les Etats-Unis, pour leur part, n’enverront aucun représentant. Washington a, en effet, décidé mi-juin de quitter la table des négociations en raison d’un désaccord sur le texte soumis aux délégations, accusé d’empiéter sur leur “souveraineté” et de créer des structures “faisant doublon”.Cette rencontre survient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la réduction de l’aide humanitaire décidée par Donald Trump, qui a supprimé 83% des financements de programmes à l’étranger de l’agence de développement USAID.Avec 63 milliards de dollars d’aide publique en 2024, les Etats-Unis étaient le principal pays donateur pour de nombreuses agences et ONG, actuellement confrontées à d’importantes difficultés, d’autant que d’autres capitales, comme Paris, Londres et Berlin, ont aussi réduit leurs aides.- “Regarder la vérité en face” -“Les gouvernements des pays riches sont en train d’effectuer les coupes les plus importantes dans l’aide au développement jamais enregistrées depuis 1960”, a dénoncé vendredi l’ONG Oxfam, inquiète de voir les pays du Sud “dévier tragiquement” de leur “trajectoire” de développement.Pour les pays concernés, la situation est d’autant plus délicate que l’endettement public a bondi depuis la crise du Covid-19. Selon les Nations unies, celui des moins avancés a ainsi triplé en 15 ans, et 3,3 milliards d’habitants vivent dans des pays dépensant plus pour rembourser leur dette que pour la santé ou l’éducation.”Nous devons regarder la vérité en face: de nombreux engagements restent non tenus”, alors que “le monde est confronté à des chocs sismiques rendant les défis financiers plus difficiles à résoudre”, a souligné Antonio Guterres, en référence aux nombreux conflits mondiaux.”Dans ce contexte mouvementé, nous ne pouvons laisser s’envoler nos ambitions”, a-t-il insisté.L'”engagement de Séville”, qui sera formellement adopté au terme de la conférence, invite pour cela à revoir l’architecture financière internationale, en accordant notamment plus de place aux pays du Sud dans les grandes institutions et en exigeant une meilleure coopération contre l’évasion fiscale.Ce texte de 38 pages, qui sera complété par des annonces unilatérales dans le cadre d’une “plateforme de Séville pour l’action”, servira de plan directeur pour le financement du développement au cours des dix prochaines années. De nature politique, il ne sera cependant pas contraignant sur le plan juridique.Un motif de mécontentement chez les ONG, déjà agacées par ce qu’elles considèrent comme un manque de solidarité des pays les plus riches. “Le Nord global continue de bloquer les réformes. Ce n’est pas du leadership, c’est du déni”, a ainsi regretté Mariana Paoli, responsable du plaidoyer chez Christian Aid.

La communauté internationale réunie à Séville au chevet de l’aide au développement

A l’initiative de l’ONU, experts et dirigeants internationaux se retrouvent lundi en Espagne pour une conférence sur le financement du développement, mis à mal par les crises mondiales et les coupes budgétaires drastiques des Etats-Unis, qui ne participeront pas à la rencontre.Au moins 50 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à Séville (sud) pour cette rencontre de quatre jours, aux côtés du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et de 4.000 représentants de la société civile.L’objectif de cette conférence dite FfD4, la quatrième du genre depuis 2002, est de trouver des solutions pour les pays du Sud, confrontés – selon les Nations unies – à “un déficit de financement estimé à 4.000 milliards de dollars par an”, pour tenir leurs objectifs de développement durable.Parmi les dirigeants annoncés dans la capitale andalouse, frappée par une chaleur caniculaire, figurent le président français Emmanuel Macron, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le Colombien Gustavo Petro. Leur homologue sud-africain Cyril Ramaphosa a, lui, annulé sa venue pour des raisons de politique intérieure.Les Etats-Unis, pour leur part, n’enverront aucun représentant. Washington a, en effet, décidé mi-juin de quitter la table des négociations en raison d’un désaccord sur le texte soumis aux délégations, accusé d’empiéter sur leur “souveraineté” et de créer des structures “faisant doublon”.Cette rencontre survient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la réduction de l’aide humanitaire décidée par Donald Trump, qui a supprimé 83% des financements de programmes à l’étranger de l’agence de développement USAID.Avec 63 milliards de dollars d’aide publique en 2024, les Etats-Unis étaient le principal pays donateur pour de nombreuses agences et ONG, actuellement confrontées à d’importantes difficultés, d’autant que d’autres capitales, comme Paris, Londres et Berlin, ont aussi réduit leurs aides.- “Regarder la vérité en face” -“Les gouvernements des pays riches sont en train d’effectuer les coupes les plus importantes dans l’aide au développement jamais enregistrées depuis 1960”, a dénoncé vendredi l’ONG Oxfam, inquiète de voir les pays du Sud “dévier tragiquement” de leur “trajectoire” de développement.Pour les pays concernés, la situation est d’autant plus délicate que l’endettement public a bondi depuis la crise du Covid-19. Selon les Nations unies, celui des moins avancés a ainsi triplé en 15 ans, et 3,3 milliards d’habitants vivent dans des pays dépensant plus pour rembourser leur dette que pour la santé ou l’éducation.”Nous devons regarder la vérité en face: de nombreux engagements restent non tenus”, alors que “le monde est confronté à des chocs sismiques rendant les défis financiers plus difficiles à résoudre”, a souligné Antonio Guterres, en référence aux nombreux conflits mondiaux.”Dans ce contexte mouvementé, nous ne pouvons laisser s’envoler nos ambitions”, a-t-il insisté.L'”engagement de Séville”, qui sera formellement adopté au terme de la conférence, invite pour cela à revoir l’architecture financière internationale, en accordant notamment plus de place aux pays du Sud dans les grandes institutions et en exigeant une meilleure coopération contre l’évasion fiscale.Ce texte de 38 pages, qui sera complété par des annonces unilatérales dans le cadre d’une “plateforme de Séville pour l’action”, servira de plan directeur pour le financement du développement au cours des dix prochaines années. De nature politique, il ne sera cependant pas contraignant sur le plan juridique.Un motif de mécontentement chez les ONG, déjà agacées par ce qu’elles considèrent comme un manque de solidarité des pays les plus riches. “Le Nord global continue de bloquer les réformes. Ce n’est pas du leadership, c’est du déni”, a ainsi regretté Mariana Paoli, responsable du plaidoyer chez Christian Aid.

La communauté internationale réunie à Séville au chevet de l’aide au développement

A l’initiative de l’ONU, experts et dirigeants internationaux se retrouvent lundi en Espagne pour une conférence sur le financement du développement, mis à mal par les crises mondiales et les coupes budgétaires drastiques des Etats-Unis, qui ne participeront pas à la rencontre.Au moins 50 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à Séville (sud) pour cette rencontre de quatre jours, aux côtés du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et de 4.000 représentants de la société civile.L’objectif de cette conférence dite FfD4, la quatrième du genre depuis 2002, est de trouver des solutions pour les pays du Sud, confrontés – selon les Nations unies – à “un déficit de financement estimé à 4.000 milliards de dollars par an”, pour tenir leurs objectifs de développement durable.Parmi les dirigeants annoncés dans la capitale andalouse, frappée par une chaleur caniculaire, figurent le président français Emmanuel Macron, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le Colombien Gustavo Petro. Leur homologue sud-africain Cyril Ramaphosa a, lui, annulé sa venue pour des raisons de politique intérieure.Les Etats-Unis, pour leur part, n’enverront aucun représentant. Washington a, en effet, décidé mi-juin de quitter la table des négociations en raison d’un désaccord sur le texte soumis aux délégations, accusé d’empiéter sur leur “souveraineté” et de créer des structures “faisant doublon”.Cette rencontre survient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la réduction de l’aide humanitaire décidée par Donald Trump, qui a supprimé 83% des financements de programmes à l’étranger de l’agence de développement USAID.Avec 63 milliards de dollars d’aide publique en 2024, les Etats-Unis étaient le principal pays donateur pour de nombreuses agences et ONG, actuellement confrontées à d’importantes difficultés, d’autant que d’autres capitales, comme Paris, Londres et Berlin, ont aussi réduit leurs aides.- “Regarder la vérité en face” -“Les gouvernements des pays riches sont en train d’effectuer les coupes les plus importantes dans l’aide au développement jamais enregistrées depuis 1960”, a dénoncé vendredi l’ONG Oxfam, inquiète de voir les pays du Sud “dévier tragiquement” de leur “trajectoire” de développement.Pour les pays concernés, la situation est d’autant plus délicate que l’endettement public a bondi depuis la crise du Covid-19. Selon les Nations unies, celui des moins avancés a ainsi triplé en 15 ans, et 3,3 milliards d’habitants vivent dans des pays dépensant plus pour rembourser leur dette que pour la santé ou l’éducation.”Nous devons regarder la vérité en face: de nombreux engagements restent non tenus”, alors que “le monde est confronté à des chocs sismiques rendant les défis financiers plus difficiles à résoudre”, a souligné Antonio Guterres, en référence aux nombreux conflits mondiaux.”Dans ce contexte mouvementé, nous ne pouvons laisser s’envoler nos ambitions”, a-t-il insisté.L'”engagement de Séville”, qui sera formellement adopté au terme de la conférence, invite pour cela à revoir l’architecture financière internationale, en accordant notamment plus de place aux pays du Sud dans les grandes institutions et en exigeant une meilleure coopération contre l’évasion fiscale.Ce texte de 38 pages, qui sera complété par des annonces unilatérales dans le cadre d’une “plateforme de Séville pour l’action”, servira de plan directeur pour le financement du développement au cours des dix prochaines années. De nature politique, il ne sera cependant pas contraignant sur le plan juridique.Un motif de mécontentement chez les ONG, déjà agacées par ce qu’elles considèrent comme un manque de solidarité des pays les plus riches. “Le Nord global continue de bloquer les réformes. Ce n’est pas du leadership, c’est du déni”, a ainsi regretté Mariana Paoli, responsable du plaidoyer chez Christian Aid.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Canicule en France: “du jamais vu” avec 84 départements en vigilance orange

Du “jamais vu”: 84 départements sont placés en vigilance orange canicule lundi avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés, une vague de chaleur appelée à durer au moins jusqu’en milieu de semaine.Ecoles, entreprises et particuliers sont appelés à la plus grande vigilance face à un thermomètre qui affichera plus de 34 degrés sur toute la France, à l’exception des bords de Manche et près des frontières belges et allemandes, selon Météo France.Une telle extension géographique, “c’est du jamais vu”, a dit dimanche soir à l’AFP la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Un précédent record du nombre de départements placés en vigilance orange canicule datait du 23 juillet 2019 avec 81 départements (80 pour la canicule, 1 pour les orages), a-t-elle précisé.Dès dimanche, la chaleur s’est montrée suffocante sur une large partie de l’Hexagone, avec des températures maximales situées entre 35°C et 38°C dans le sud du pays et atteignant jusqu’à 40°C sur le Midi méditerranéen, selon l’organisme météorologique national. Cet épisode caniculaire “intense” touchera donc lundi 84 départements en vigilance orange, contre 73 dimanche, avant le “paroxysme” de l’épisode attendu pour mardi et mercredi, avec des pointes à 41 degrés et “des minimales très élevées, comprises entre 20 et 24°C voire un peu plus très localement”, précise Météo France.- 200 écoles fermées -Une réunion interministérielle de crise s’est tenue dimanche soir à Beauvau, afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.A son issue, les entreprises ont été appelées à “protéger les salariés” et à adapter leurs horaires par la ministre du Travail Catherine Vautrin.La ministre de l’Education Elisabeth Borne a elle rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, feront l’objet d’une fermeture partielle ou totale lundi, mardi ou mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules. Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 25 départements étaient dimanche en vigilance pour la sécheresse et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux départs de feu: dans l’Aude, où la température a parfois dépassé 40°C, un incendie s’est déclaré dimanche dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint, a expliqué M. Retailleau. – “Un four” -Les Français tentent comme ils peuvent d’échapper à la fournaise. Dimanche, ils se sont massés près des points d’eau. Au nord de Bordeaux, Evan Bernard s’était installé avec son fils de 18 mois à l’ombre sous les pins, près d’un lac. “Chez nous, dans l’appart’, c’est tout simplement un enfer. On vit dans le noir, c’est un four”, a-t-il confié à l’AFP.A Lyon, quelque 250 personnes se sont prêtées à une “baignade dérivante” dans le Rhône, une première organisée par la mairie écologiste.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal, plusieurs régions sont en alerte rouge où jusqu’à 45°C pourraient être atteints. En Espagne, où il a fait jusqu’à 46°C samedi à El Granado (sud-ouest), les températures devraient encore dépasser 40°C dans une large partie du pays. Le ministère espagnol de l’Intérieur a par ailleurs rappelé que les températures élevées ont un impact sur les violences de genre, et a ordonné à la police de renforcer les mesures de protection des femmes vulnérables jusqu’à la fin de l’été.La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.En France, le numéro vert canicule a été réactivé. Mairies et préfectures multiplient en outre les recommandations à destination des publics les plus vulnérables.