Canicule: Paris voit rouge, la France continue d’étouffer

La France suffoque et fait le dos rond mardi face à une chaleur extrême et qui dure, avec pour la première fois depuis cinq ans la vigilance rouge pour canicule activée en Île-de-France, et toujours un soleil brûlant.Paris va voir rouge.”C’est très, très, très dur, mais ce n’est pas grave, on est habitués”, soupirait déjà lundi Jimmy George, éboueur assis sur un trottoir à l’ombre. Comme pour d’autres secteurs, ses horaires ont été aménagés. “On a des pauses un peu allongées”, une prise de poste avancée, explique-t-il, combinaison verte et casquette trempée à la main.Des restrictions de circulation sont mises en place, un “forfait antipollution” à 4 euros la journée est instauré dans les transports publics franciliens et même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Seize départements sont en vigilance rouge à partir de mardi midi. Parmi eux tous les départements d’Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Au niveau national, 68 départements restent en vigilance orange. La consigne pour tous: “ne sortez pas aux heures les plus chaudes (11h-21h), ou essayez de vous rendre dans un endroit frais ou climatisé deux à trois heures par jour”.- Chaleur “éprouvante” -Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.Mardi devrait être la journée la plus chaude de cet épisode avec des minimales de 23-24°C dans le Sud, et des maximales atteignant 36°C, voire 41°C dans les départements en vigilance rouge.Devant cet épisode “exceptionnel en termes d’intensité, de durée et de zone géographique”, selon les termes de la ministre de la Santé Catherine Vautrin sur RTL, les collectivités s’adaptent.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi. L’agglomération du Grand Poitiers a, elle, opté pour la gratuité des piscines dont elle a la gestion.Plusieurs jours et nuits de chaleur promettent d’éprouver les organismes. A Bordeaux, dans une boulangerie près du Grand Théâtre, Jordan Lods, 30 ans, essuie les gouttes de sueur sur son visage. “On a une clim’ mais on ne la sent pas trop”, euphémise ce responsable de vente. Dans les rues de la ville très minérale, le bitume est plus chaud encore, faisant suer les rares cyclistes ou piétons dehors.  “Jo”, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, dit “souffrir énormément”. “Quand il fait froid, on se couvre, je rajoute des couvertures, des bonnets. Mais quand il fait chaud comme ça, qu’est-ce que je peux faire ? Rien, attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”, dit l’homme, grosses lunettes de soleil vertes vissées au visage, remerciant une passante qui lui tend un granité.- “Lutte quotidienne” -Les services d’urgence sont sur le pont. “C’est une lutte quotidienne, un jeu de dominos et d’anticipation des problèmes”, résume Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice. Il dit recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui en augmente l’intensité et la fréquence.Dimanche, deux mesures ont témoigné du caractère inédit du phénomène: la Méditerranée a enregistré sa température de surface la plus chaude pour un mois de juin, à 26,01°C en moyenne, selon le programme européen Copernicus. Et le mont Blanc, à 4.806 m d’altitude, “a dû enregistrer une température positive, à 1 ou 2°C, ce qui n’arrive qu’au coeur de l’été”, explique à l’AFP Antoine Courteaud, prévisionniste et nivologue de Météo-France à Chamonix.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal. L’Espagne a enregistré 46°C samedi, un record pour un mois de juin. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Canicule: Paris voit rouge, la France continue d’étouffer

La France suffoque et fait le dos rond mardi face à une chaleur extrême et qui dure, avec pour la première fois depuis cinq ans la vigilance rouge pour canicule activée en Île-de-France, et toujours un soleil brûlant.Paris va voir rouge.”C’est très, très, très dur, mais ce n’est pas grave, on est habitués”, soupirait déjà lundi Jimmy George, éboueur assis sur un trottoir à l’ombre. Comme pour d’autres secteurs, ses horaires ont été aménagés. “On a des pauses un peu allongées”, une prise de poste avancée, explique-t-il, combinaison verte et casquette trempée à la main.Des restrictions de circulation sont mises en place, un “forfait antipollution” à 4 euros la journée est instauré dans les transports publics franciliens et même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Seize départements sont en vigilance rouge à partir de mardi midi. Parmi eux tous les départements d’Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Au niveau national, 68 départements restent en vigilance orange. La consigne pour tous: “ne sortez pas aux heures les plus chaudes (11h-21h), ou essayez de vous rendre dans un endroit frais ou climatisé deux à trois heures par jour”.- Chaleur “éprouvante” -Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.Mardi devrait être la journée la plus chaude de cet épisode avec des minimales de 23-24°C dans le Sud, et des maximales atteignant 36°C, voire 41°C dans les départements en vigilance rouge.Devant cet épisode “exceptionnel en termes d’intensité, de durée et de zone géographique”, selon les termes de la ministre de la Santé Catherine Vautrin sur RTL, les collectivités s’adaptent.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi. L’agglomération du Grand Poitiers a, elle, opté pour la gratuité des piscines dont elle a la gestion.Plusieurs jours et nuits de chaleur promettent d’éprouver les organismes. A Bordeaux, dans une boulangerie près du Grand Théâtre, Jordan Lods, 30 ans, essuie les gouttes de sueur sur son visage. “On a une clim’ mais on ne la sent pas trop”, euphémise ce responsable de vente. Dans les rues de la ville très minérale, le bitume est plus chaud encore, faisant suer les rares cyclistes ou piétons dehors.  “Jo”, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, dit “souffrir énormément”. “Quand il fait froid, on se couvre, je rajoute des couvertures, des bonnets. Mais quand il fait chaud comme ça, qu’est-ce que je peux faire ? Rien, attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”, dit l’homme, grosses lunettes de soleil vertes vissées au visage, remerciant une passante qui lui tend un granité.- “Lutte quotidienne” -Les services d’urgence sont sur le pont. “C’est une lutte quotidienne, un jeu de dominos et d’anticipation des problèmes”, résume Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice. Il dit recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui en augmente l’intensité et la fréquence.Dimanche, deux mesures ont témoigné du caractère inédit du phénomène: la Méditerranée a enregistré sa température de surface la plus chaude pour un mois de juin, à 26,01°C en moyenne, selon le programme européen Copernicus. Et le mont Blanc, à 4.806 m d’altitude, “a dû enregistrer une température positive, à 1 ou 2°C, ce qui n’arrive qu’au coeur de l’été”, explique à l’AFP Antoine Courteaud, prévisionniste et nivologue de Météo-France à Chamonix.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal. L’Espagne a enregistré 46°C samedi, un record pour un mois de juin. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

Canicule: Paris voit rouge, la France continue d’étouffer

La France suffoque et fait le dos rond mardi face à une chaleur extrême et qui dure, avec pour la première fois depuis cinq ans la vigilance rouge pour canicule activée en Île-de-France, et toujours un soleil brûlant.Paris va voir rouge.”C’est très, très, très dur, mais ce n’est pas grave, on est habitués”, soupirait déjà lundi Jimmy George, éboueur assis sur un trottoir à l’ombre. Comme pour d’autres secteurs, ses horaires ont été aménagés. “On a des pauses un peu allongées”, une prise de poste avancée, explique-t-il, combinaison verte et casquette trempée à la main.Des restrictions de circulation sont mises en place, un “forfait antipollution” à 4 euros la journée est instauré dans les transports publics franciliens et même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Seize départements sont en vigilance rouge à partir de mardi midi. Parmi eux tous les départements d’Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Au niveau national, 68 départements restent en vigilance orange. La consigne pour tous: “ne sortez pas aux heures les plus chaudes (11h-21h), ou essayez de vous rendre dans un endroit frais ou climatisé deux à trois heures par jour”.- Chaleur “éprouvante” -Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.Mardi devrait être la journée la plus chaude de cet épisode avec des minimales de 23-24°C dans le Sud, et des maximales atteignant 36°C, voire 41°C dans les départements en vigilance rouge.Devant cet épisode “exceptionnel en termes d’intensité, de durée et de zone géographique”, selon les termes de la ministre de la Santé Catherine Vautrin sur RTL, les collectivités s’adaptent.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi. L’agglomération du Grand Poitiers a, elle, opté pour la gratuité des piscines dont elle a la gestion.Plusieurs jours et nuits de chaleur promettent d’éprouver les organismes. A Bordeaux, dans une boulangerie près du Grand Théâtre, Jordan Lods, 30 ans, essuie les gouttes de sueur sur son visage. “On a une clim’ mais on ne la sent pas trop”, euphémise ce responsable de vente. Dans les rues de la ville très minérale, le bitume est plus chaud encore, faisant suer les rares cyclistes ou piétons dehors.  “Jo”, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, dit “souffrir énormément”. “Quand il fait froid, on se couvre, je rajoute des couvertures, des bonnets. Mais quand il fait chaud comme ça, qu’est-ce que je peux faire ? Rien, attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”, dit l’homme, grosses lunettes de soleil vertes vissées au visage, remerciant une passante qui lui tend un granité.- “Lutte quotidienne” -Les services d’urgence sont sur le pont. “C’est une lutte quotidienne, un jeu de dominos et d’anticipation des problèmes”, résume Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice. Il dit recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui en augmente l’intensité et la fréquence.Dimanche, deux mesures ont témoigné du caractère inédit du phénomène: la Méditerranée a enregistré sa température de surface la plus chaude pour un mois de juin, à 26,01°C en moyenne, selon le programme européen Copernicus. Et le mont Blanc, à 4.806 m d’altitude, “a dû enregistrer une température positive, à 1 ou 2°C, ce qui n’arrive qu’au coeur de l’été”, explique à l’AFP Antoine Courteaud, prévisionniste et nivologue de Météo-France à Chamonix.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal. L’Espagne a enregistré 46°C samedi, un record pour un mois de juin. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

Mondial des clubs: l’Inter Milan sorti par la petite porte par Fluminense

Les Brésiliens de Fluminense ont créé une énorme surprise en éliminant l’Inter Milan (2-0), finaliste de la Ligue des champions, en 8e de finale du Mondial des clubs, lundi à Charlotte.C’est une désillusion de plus pour les Nerazzurri qui terminent la saison sans trophée après avoir tutoyé les sommets aussi bien sur la scène nationale qu’européenne. Deuxièmes de la Serie A derrière Naples après avoir été dépassés dans la dernière ligne droite du championnat, humiliés par le PSG aux portes de la gloire en C1 (5-0), les Milanais quittent également cette Coupe du monde par la petite porte.Fluminense, qui l’a emporté sur des buts de German Cano (3e) et Hercules (90e+3), poursuit de son côté la fête des formations brésiliennes aux Etats-Unis et accompagnera ses compatriotes de Palmeiras en quarts de finale où il affrontera Al-Hilal (Arabie saoudite), auteur d’un exploit contre Manchester City (4-3 a.p.).Tout est allé de travers pour l’Inter, visiblement à bout de forces physiquement au terme d’un exercice à rallonge et qui a buté sur une héroïque défense de Fluminense malgré une large possession du ballon. – Vieux briscards -Sous une chaleur de plomb (32°C) et dans un Bank of America Stadium rempli par moins de 20.000 spectateurs, sur 74.000 places, il aurait fallu des attaquants beaucoup plus inspirés pour inquiéter l’arrière-garde brésilienne emmenée pourtant par de vieux briscards, le vétéran Thiago Silva (40 ans) et le gardien Fabio, le joueur le plus âgé du tournoi (44 ans). Mais le portier de “Flu” a encore de beaux restes et a écoeuré les Milanais, s’interposant devant des tentatives de Federico Di Marco (11e) et Lautaro Martinez (79e, 81e). Il a aussi eu la chance de voir des frappes du champion du monde argentin (82e) et de Di Marco (90e+6) atterrir sur ses montants. Thiago Silva a lui régné derrière, sans doute motivé à l’idée de jouer un mauvais tour aux Intéristes, lui l’ancienne gloire de l’AC Milan.  L’apathie de Marcus Thuram, totalement hors du coup, a également bien aidé Fluminense. L’international français, passé à côté de sa partie et qui ne s’est distingué que sur une reprise dans les nuages en première période (24e), avait toutefois une bonne excuse puisqu’il revenait tout juste d’une blessure à la cuisse. Il a d’ailleurs été remplacé à la 65e minute.Nicolo Barella, le chef d’orchestre milanais, a été le seul à surnager alors qu’en face, Fluminense s’est appuyé sur la technique de Jhon Arias pour semer la panique chez les Italiens. Le Colombien a ainsi eu deux grosses opportunités sur des tirs lointains mais il est tombé à chaque fois sur un Yann Sommer vigilant (30e, 61e).          La déception est immense pour l’Inter mais le Fluminense de Thiago Silva a montré plus de coeur et avait surtout plus de ressources athlétiques pour poursuivre son aventure dans ce Mondial des clubs.

Gaza: les secours annoncent plus de 50 morts, malgré des appels au cessez-le-feu

Malgré des appels renouvelés à un cessez-le-feu à Gaza, les secouristes locaux ont fait état lundi de 51 morts, dont 24 dans un café internet, dans plusieurs opérations de l’armée israélienne à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre.La rapidité avec laquelle s’est achevée la guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran a ravivé l’espoir d’un arrêt des combats à Gaza, également dévastée par une catastrophe humanitaire pour ses quelque deux millions d’habitants.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra à la Maison-Blanche le 7 juillet, a déclaré à l’AFP un responsable américain sous couvert d’anonymat, au moment où Washington intensifie la pression pour un cessez-le-feu à Gaza.Le président américain Donald Trump a récemment exhorté Israël à “conclure un accord à Gaza”.Mais sur le terrain, Israël continue son offensive dans le but de détruire le mouvement islamiste palestinien Hamas.Selon la Défense civile gazaouie, une frappe aérienne israélienne a fait à elle seule 24 morts et des dizaines de blessés lundi dans un établissement en bord de mer de la ville de Gaza, appelé “Al-Baqa”.”Il y a toujours beaucoup de monde à cet endroit, qui propose des boissons, des espaces pour les familles et un accès à internet”, a raconté à l’AFP Ahmed Al-Nayrab, 26 ans, qui se trouvait sur une plage à proximité avec des amis lorsqu’il a entendu une “énorme explosion”.”C’était un massacre”, a-t-il poursuivi. “J’ai vu des morceaux de corps voler partout, des cadavres déchiquetés et brûlés. Une scène à glacer le sang. Tout le monde criait. Les blessés hurlaient à l’aide, les familles pleuraient leurs morts”.Le bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza rapporte qu’un photojournaliste, Ismail Abu Hatab, a été tué dans cette attaque. La Défense civile avait annoncé plus tôt dans la journée la mort de 27 personnes dans plusieurs frappes et tirs de l’armée israélienne.Parmi elles, 11 ont été “tuées près de points de distribution d’aide dans le centre et le sud du territoire”, a affirmé à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations de la Défense civile.Interrogée par l’AFP sur les informations communiquées par M. Bassal, l’armée israélienne n’a pas donné suite.- “Civils sans défense” -Le Hamas a dénoncé dans un communiqué “l’intensification majeure” des frappes aériennes israéliennes visant selon lui “des civils sans défense”.Les appels à un cessez-le-feu à Gaza se poursuivent pourtant depuis la trêve du 24 juin dans la guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran.”L’Etat d’Israël n’a plus aucun intérêt à poursuivre la guerre à Gaza, elle ne fait que causer des dommages sur les plans sécuritaire, politique et économique”, a déclaré le chef de l’opposition Yaïr Lapid, affirmant que l’armée partageait son point de vue.Le ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays central dans les derniers pourparlers indirects entre le Hamas et Israël, a réaffirmé que “les conditions (étaient) réunies pour aller de l’avant et reprendre les négociations”.” Nous faisons désormais face à l’achèvement de la campagne à Gaza et à la réalisation de ses objectifs, au premier rang desquels la libération de tous les otages et la défaite du Hamas”, a dit le ministre israélien de la Défense Israël Katz lors d’une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’état-major de l’armée.Alors que Donald Trump a assuré vendredi qu’un cessez-le-feu était “proche” à Gaza, le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer se trouve à Washington cette semaine pour des discussions avec des représentants américains. Washington a annoncé lundi la vente pour 510 millions de dollars à Israël de kits de guidage de bombes.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023.Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.  Plus de 56.531 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: les secours annoncent plus de 50 morts, malgré des appels au cessez-le-feu

Malgré des appels renouvelés à un cessez-le-feu à Gaza, les secouristes locaux ont fait état lundi de 51 morts, dont 24 dans un café internet, dans plusieurs opérations de l’armée israélienne à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 20 mois de guerre.La rapidité avec laquelle s’est achevée la guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran a ravivé l’espoir d’un arrêt des combats à Gaza, également dévastée par une catastrophe humanitaire pour ses quelque deux millions d’habitants.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra à la Maison-Blanche le 7 juillet, a déclaré à l’AFP un responsable américain sous couvert d’anonymat, au moment où Washington intensifie la pression pour un cessez-le-feu à Gaza.Le président américain Donald Trump a récemment exhorté Israël à “conclure un accord à Gaza”.Mais sur le terrain, Israël continue son offensive dans le but de détruire le mouvement islamiste palestinien Hamas.Selon la Défense civile gazaouie, une frappe aérienne israélienne a fait à elle seule 24 morts et des dizaines de blessés lundi dans un établissement en bord de mer de la ville de Gaza, appelé “Al-Baqa”.”Il y a toujours beaucoup de monde à cet endroit, qui propose des boissons, des espaces pour les familles et un accès à internet”, a raconté à l’AFP Ahmed Al-Nayrab, 26 ans, qui se trouvait sur une plage à proximité avec des amis lorsqu’il a entendu une “énorme explosion”.”C’était un massacre”, a-t-il poursuivi. “J’ai vu des morceaux de corps voler partout, des cadavres déchiquetés et brûlés. Une scène à glacer le sang. Tout le monde criait. Les blessés hurlaient à l’aide, les familles pleuraient leurs morts”.Le bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza rapporte qu’un photojournaliste, Ismail Abu Hatab, a été tué dans cette attaque. La Défense civile avait annoncé plus tôt dans la journée la mort de 27 personnes dans plusieurs frappes et tirs de l’armée israélienne.Parmi elles, 11 ont été “tuées près de points de distribution d’aide dans le centre et le sud du territoire”, a affirmé à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations de la Défense civile.Interrogée par l’AFP sur les informations communiquées par M. Bassal, l’armée israélienne n’a pas donné suite.- “Civils sans défense” -Le Hamas a dénoncé dans un communiqué “l’intensification majeure” des frappes aériennes israéliennes visant selon lui “des civils sans défense”.Les appels à un cessez-le-feu à Gaza se poursuivent pourtant depuis la trêve du 24 juin dans la guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran.”L’Etat d’Israël n’a plus aucun intérêt à poursuivre la guerre à Gaza, elle ne fait que causer des dommages sur les plans sécuritaire, politique et économique”, a déclaré le chef de l’opposition Yaïr Lapid, affirmant que l’armée partageait son point de vue.Le ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays central dans les derniers pourparlers indirects entre le Hamas et Israël, a réaffirmé que “les conditions (étaient) réunies pour aller de l’avant et reprendre les négociations”.” Nous faisons désormais face à l’achèvement de la campagne à Gaza et à la réalisation de ses objectifs, au premier rang desquels la libération de tous les otages et la défaite du Hamas”, a dit le ministre israélien de la Défense Israël Katz lors d’une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’état-major de l’armée.Alors que Donald Trump a assuré vendredi qu’un cessez-le-feu était “proche” à Gaza, le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer se trouve à Washington cette semaine pour des discussions avec des représentants américains. Washington a annoncé lundi la vente pour 510 millions de dollars à Israël de kits de guidage de bombes.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023.Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.  Plus de 56.531 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Gaza rescuers say Israeli forces kill over 50 as ceasefire calls mount

Gaza’s civil defence agency said Israeli forces killed at least 51 people, including 24 at a seafront rest area, as fresh calls grow for a ceasefire in the war-ravaged Palestinian territory.The swift resolution of Israel’s 12-day war with Iran has revived hopes for a halt to the fighting in Gaza, where more than 20 months of combat have created dire humanitarian conditions for the population of more than two million.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu will visit the White House on July 7, a US official told AFP on condition of anonymity.US President Donald Trump recently urged Israel to “make the deal in Gaza”, and the Israeli Strategic Affairs Minister Ron Dermer is visiting Washington this week for talks with US officials.But on the ground, Israel has continued to pursue its offensive across the Palestinian territory.Gaza’s civil defence agency said 51 people had been killed by Israeli forces on Monday, including 24 in a strike on a rest area on Gaza City’s seafront.”I saw body parts flying everywhere, and bodies cut and burned… It was a scene that made your skin crawl,” 26-year-old eyewitness Ahmed Al-Nayrab told AFP, recalling a “huge explosion that shook the area”.”The place is always crowded with people because the rest area offers drinks, family seating and internet access.”Another eyewitness, 35-year-old Bilal Awkal, said “blood covered the ground and screams filled the air”. “Women and children were everywhere, like a scene from a movie about the end of the world.”  Approached for comment by AFP, the Israeli army said it was “looking into” the reports. The Hamas government media office reported that photojournalist Ismail Abu Hatab was among those killed in the strike.Israeli restrictions on media in Gaza and difficulties in accessing some areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by rescuers and authorities in the territory.- ‘Targeting was deliberate’ -Civil defence spokesman Mahmud Bassal told AFP that 27 others were killed by Israeli strikes or fire across Gaza, including 11 near aid points in the centre and south.Eyewitnesses and local authorities have reported repeated killings of Palestinians near distribution centres in recent weeks, after Israel began allowing in a trickle of aid at the end of May. Samir Abu Jarbou, 28, told AFP by phone that he had gone with relatives to pick up food in an area of central Gaza around midnight.”Suddenly the (Israeli) army opened fire, and drones started shooting. We ran away and got nothing,” he said.In the southern city of Khan Yunis, the dead and wounded were rushed to a hospital in an open-top trailer after aid seekers said they were fired on by Israeli forces in Rafah.”The targeting was deliberate, aimed at people as they were leaving,” eyewitness Aboud al-Adwi told AFP.”There was no one among us who was wanted or posed any threat. We were all civilians, simply trying to get food for our children,” he added.AFP footage from Nasser Hospital showed the wounded being treated on a blood-stained floor.The Israeli military did not immediately provide comment when asked by AFP about the civil defence reports.- ‘No longer any benefit’ -Netanyahu had said on Sunday that Israel’s “victory” over Iran had created “opportunities”, including for freeing hostages.Opposition leader Yair Lapid, meanwhile, said on Monday there was “no longer any benefit” to the war.Israel’s defence minister suggested during a meeting with Netanyahu and the army’s general staff that the campaign in Gaza was nearing its goal.”We now face the completion of the campaign in Gaza, to achieve its objectives — foremost among them, the release of all hostages and the defeat of Hamas,” Israel Katz said.Trump had said on Friday that he was hoping for a new ceasefire in Gaza “within the next week”.Three days later, Washington announced the $510-million sale to Israel of bomb guidance kits and related support.”The United States is committed to the security of Israel, and it is vital to US national interests to assist Israel to develop and maintain a strong and ready self-defense capability,” the US Defense Security Cooperation Agency (DSCA) said in a statement.Qatar’s foreign ministry spokesman Majed Al-Ansari told journalists on Monday that “momentum” had been created by the Iran truce but “we won’t hold our breath for this to happen today and tomorrow”.Israel launched its campaign in response to Hamas’s October 7, 2023 attack, which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Of the 251 hostages seized during the assault, 49 are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead. Israel’s retaliatory campaign has killed at least 56,531 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The United Nations considers these figures to be reliable.

Marathon nocturne au Sénat américain pour adopter la “grande et belle loi” de Trump

Le mégaprojet de loi budgétaire voulu par Donald Trump entre dans la nuit de lundi à mardi dans sa phase critique au Sénat américain, avec un vote final attendu à l’aube à Washington.En jeu: certaines mesures phares de la campagne du républicain comme l’extension de crédits d’impôt de plusieurs milliers de milliards de dollars, compensée en partie par d’importantes coupes dans la santé.Cette “grande et belle loi” – comme l’a baptisée le président américain – est l’un de ses objectifs majeurs depuis son retour à la Maison Blanche en janvier et doit représenter une victoire législative majeure pour le républicain de 79 ans.Mais avant de l’adopter, les sénateurs sont engagés dans un marathon législatif: des dizaines d’amendements au texte sont soumis au vote dans l’hémicycle. L’objectif pour les démocrates consiste à retarder au maximum le vote final, mais aussi à faire rejeter par les républicains – majoritaires au Congrès – des propositions souvent très populaires auprès des électeurs américains. Cette session de longue haleine occupe les sénateurs depuis lundi matin à Washington et un vote sur le projet de loi dans son ensemble ne devrait pas avoir lieu avant les premières lueurs du jour mardi.La navette parlementaire fera ensuite revenir le texte devant la Chambre des représentants, qui a déjà adopté sa propre version, pour une adoption finale.- “Solides et unis” -Le temps presse avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique afin que la “One Big Beautiful Bill” arrive sur son bureau pour promulgation.Depuis près d’une semaine, le président pousse publiquement les sénateurs à adopter rapidement le texte.Et la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a appuyé encore davantage lundi lors d’un point presse: “Les républicains doivent rester solides et unis dans la dernière ligne droite”.La “grande et belle loi” budgétaire prévoit la prolongation de crédits d’impôt massifs adoptés lors du premier mandat de Donald Trump, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estimait dimanche que le texte augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains ont prévu notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Ils ont prévu aussi de réduire fortement le programme Snap, principale aide alimentaire du pays, et de supprimer nombre d’incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Cochons” -L’opposition démocrate ne cesse de critiquer les réductions d’impôt pour les plus riches au détriment de classes moyennes et populaires déjà accablées par l’inflation.”Ce projet de loi, comme nous l’avons dit depuis des mois, vole les soins de santé des gens, fait bondir leur facture d’électricité, et leur prend leur boulot, tout ça pour payer des crédits d’impôt aux milliardaires”, a dénoncé lundi dans l’hémicycle Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat.Des conservateurs affichent aussi publiquement leurs réticences à certains aspects du projet de loi. Le sénateur républicain Thom Tillis a ainsi déclaré qu’il s’opposerait au texte, avertissant que la réforme de Medicaid ferait “souffrir nos populations et hôpitaux ruraux”.D’autres conservateurs ont aussi exprimé leur forte opposition à la “One Big Beautiful Bill”, comme le milliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump.”Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte – qui augmente de manière record le plafond de la dette de 5.000 MILLIARDS DE DOLLARS -, que nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a dénoncé sur X lundi le patron de SpaceX et Tesla, anciennement chargé de sabrer dans les dépenses de l’Etat fédéral avec sa commission Doge.L’homme le plus riche de la planète a mis en garde: si le texte est adopté, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels.