Washington menace de jeter l’éponge face à Moscou et Kiev

Se montrant de plus en plus agacés, les Etats-Unis ont exhorté mardi la Russie et l’Ukraine à faire des “propositions concrètes” en vue de mettre fin à la guerre, faute de quoi ils cesseront leur médiation.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui appelé à ne faire “cadeau” d’aucun territoire à son homologue russe Vladimir Poutine, alors que la reconnaissance de régions occupées par Moscou semble être envisagée par Washington.”Nous sommes arrivés à un moment où les deux parties doivent faire des propositions concrètes pour mettre fin à ce conflit”, a affirmé à la presse la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, disant lire un message de son patron Marco Rubio.”S’il n’y a pas de progrès, nous nous retirerons en tant que médiateurs dans ce processus”, a-t-elle ajouté.Le président Donald Trump a quant à lui estimé mardi que le président russe Vladimir Poutine voulait la paix. “Je pense que son rêve était de s’emparer de tout le pays”, mais “à cause de moi, il ne va pas le faire”, a déclaré le républicain sur la chaîne ABC.”Je pense qu’il le veut”, a répondu M. Trump à un journaliste d’ABC qui lui demandait s’il pensait que M. Poutine souhaitait mettre un terme au conflit.Le secrétaire d’Etat américain avait jugé dimanche que les négociations sur l’Ukraine entraient dans une “semaine cruciale”.Il a déjà, à plusieurs reprises, suggéré que les Etats-Unis pourraient se désengager faute d’accord, mais en parlant explicitement de la fin de la médiation américaine, le message se durcit très visiblement.Donald Trump appelle Kiev et Moscou à conclure un cessez-le-feu et un accord de paix, trois ans après le début de l’offensive russe ayant fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.Depuis son retour au pouvoir, il s’est rapproché de Vladimir Poutine, a initié des négociations séparées avec les Russes et les Ukrainiens, rencontré en tête-à-tête samedi au Vatican le président ukrainien et dépêché plusieurs fois son émissaire Steve Witkoff en Russie.Le président russe a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l’occasion de la commémoration de la victoire sur l’Allemagne nazie, mais M. Zelensky a dénoncé une “tentative de manipulation”.Les Etats-Unis ne veulent “pas d’un cessez-le-feu de trois jours pour pouvoir célébrer autre chose, mais un cessez-le-feu complet et durable et la fin du conflit”, a martelé Mme Bruce.- “Pas de cadeau” -L’ambassadeur russe aux Nations unies, Vassili Nebenzia, a cherché à blâmer M. Zelensky et a déclaré que la Russie continuerait à parler avec les Etats-Unis.M. Zelensky “est déterminé à intensifier le conflit. Il rejette imprudemment les propositions de paix équilibrées des Etats-Unis”, a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.Le représentant américain John Kelley a lui affirmé que les Etats-Unis avaient présenté aux deux parties un cadre pour un accord de paix, et il a condamné les frappes russes en Ukraine. “En ce moment, la Russie a une grande opportunité de parvenir à une paix durable”, a déclaré M. Kelley.Au moins une personne est morte et 39 autres ont été blessées dans des frappes russes sur les villes ukrainiennes de Dnipro (centre-est) et Kharkiv (nord-est), ont indiqué les autorités locales dans la nuit de mardi à mercredi.Pour la sénatrice Jeanne Shaheen, principale démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, “le président Trump et son équipe ont terriblement mal géré ces négociations”.”Nous voulons tous que cette guerre se termine de manière équitable, sans cadeau pour Poutine, et surtout pas des terres”, a dit M. Zelensky lors d’un sommet régional.La Russie occupe partiellement quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine, dont elle a revendiqué l’annexion en 2022 : celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson.Elle a aussi annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré lundi que la reconnaissance internationale de ces annexions était une condition “impérative” pour la fin de la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe de février 2022.L’administration de Donald Trump envisage de reconnaître la Crimée comme russe.Volodymyr Zelensky a répété ces derniers jours qu’une telle éventualité serait inacceptable pour Kiev.M. Trump avait estimé dimanche que la position du dirigeant ukrainien à ce sujet pourrait changer.Dans son adresse quotidienne mardi, M. Zelensky a aussi appelé une nouvelle fois la Russie à accepter un cessez-le-feu “inconditionnel et global” de 30 jours.

Samsung Electronics posts 22% jump in Q1 net profit

South Korean tech giant Samsung Electronics reported a better-than-expected 21.7 percent rise in first-quarter net profit on Wednesday as consumers rushed to buy smartphones under the looming threat of US tariffs.The firm said it expected improved earnings in the second half if “uncertainties are diminished”.The results come as Seoul and Washington work to craft a “trade package” intended to roll back US President Donald Trump’s new tariffs ahead of the July 8 expiration of a reciprocal tariff freeze.Samsung Electronics is the flagship subsidiary of South Korean giant Samsung Group, by far the largest of the family-controlled conglomerates that dominate business in Asia’s fourth-largest economy.The world’s largest memory chipmaker reported net profit of 8.22 trillion won ($5.75 billion) for the January–March quarter, up 21.7 percent on-year.Sales rose 10 percent to an all-time quarterly high of 79.14 trillion won and operating profit rose 1.2 percent to 6.7 trillion won on-year, exceeding forecasts according to Yonhap News Agency, which cited its own financial data firm.South Korea — one of the United States’ key trading partners and home to powerhouse chip and auto industries — earlier this month also unveiled an additional $5 billion investment in its semiconductor industry, citing “growing uncertainty” stemming from US tariffs.The figures were “on the back of strong sales of flagship Galaxy S25 smartphones and high-value-added products,” the company said in a statement.”Despite the growing macroeconomic uncertainties due to recent global trade tensions and slowing global economic growth,” Samsung said it “expects its performance to improve in the second half of the year,” assuming “that the uncertainties are diminished”.Analysts also attributed the results in part to record sales of the new Galaxy S25 series smartphone, which launched in February.The firm’s “early introduction of AI features, beginning with the Galaxy S24 and enhanced further in the S25, gave it a strong competitive edge,” Sheng Win Chow, an analyst at Canalys, told AFP.”The combination of native on-device AI capabilities and Google Gemini apps offered users a rich suite of AI functions right out of the box, creating strong pull factors for early adopters.”But experts expressed concerns as more than half of Samsung’s smartphones are manufactured in Vietnam, where steep tariffs of up to 46 percent could be imposed if trade negotiations between Washington and Hanoi break down.According to analyst Chow, more than 90 percent of Samsung’s US smartphone shipments originate from Vietnam, and to effectively mitigate risks, the company “would need to ramp up production and export of higher-end models like the Galaxy S25 series from India”.But “this shift would require time and operational adjustments,” he added.- Trade tensions -Despite more than a year of efforts to close the gap with South Korean rival SK hynix, Samsung has struggled to supply high volumes of high-bandwidth memory (HBM) chips to Nvidia, a leading player in the AI chip market.The company has leaned more on Chinese clients as a result, but the market in China now faces mounting pressure as Washington moves to further tighten chip export rules.Washington has already restricted exports to China, the world’s biggest buyer of chips, of Nvidia’s most sophisticated graphics processing units (GPUs), designed to power top-end AI models.Meanwhile, Chinese startup DeepSeek has emerged as a formidable challenger, making waves in January with its R1 chatbot, matching the performance of its US competitors at a lower cost.”For most countries, excluding China, significantly lowered general tariffs can be expected depending on negotiation,” MS Hwang, a research director at Counterpoint, told AFP.”However, due to strengthened export restrictions on China, there remains pressure (on Samsung) on the second-half sales of products like HBM.”Gloria Tsuen, a Moody’s Ratings vice president and senior credit officer, said Samsung’s “leadership in the semiconductor market had eroded over the last few years,” especially in the “AI and high-end products in its memory segments”.”Concurrently, competition from Chinese companies in low-end memory products is increasing,” she told AFP. “As a result, we expect Samsung’s operating margin to remain moderate.”

Proportionnelle aux législatives: une multitude de modèles possibles

La proportionnelle aux élections législatives, dont François Bayrou commence à discuter mercredi avec les formations politiques, peut se décliner en une multitude de variantes, aux conséquences électorales très différentes, selon la taille de la circonscription, le seuil pour obtenir des élus, l’existence d’une prime pour la liste arrivée en tête, etc…”Il y a autant de proportionnelles que de fromages dans ce pays”, résume le député Pierre Cazeneuve, spécialiste du sujet au sein du groupe macroniste Renaissance.Voici quelques modèles possibles :. Une proportionnelle intégrale nationaleC’est le modèle des élections européennes: une proportionnelle intégrale à un tour dans une seule circonscription nationale. Les 577 élus sont alors répartis en fonction des résultats obtenus par chaque liste. Dans ce modèle, défendu notamment par LFI, l’une des variables clé est le seuil d’entrée. Plus il est bas, comme aux Pays-Bas où il est quasi-nul, plus il favorise les petites formations.A 5% comme aux européennes, le Parti communiste pourrait ne plus être représenté à l’Assemblée au vu de ses derniers résultats. A l’inverse, à 2 ou 3%, des formations du type Parti animaliste pourraient faire leur entrée.A la différence du scrutin majoritaire, la proportionnelle incite les partis (qui se sentent capable de franchir ce seuil) à partir séparément aux élections et à s’affranchir d’un partenaire dominant. Les socialistes ne se seraient ainsi probablement pas alliés aux Insoumis aux législatives de 2024.En revanche, comme un parti ne peut prétendre avoir la majorité seule – sauf victoire écrasante – cela pousse à constituer des coalitions post-électorales pour gouverner comme dans la plupart des pays européens. Mais gros inconvénient, sur une liste nationale, les députés n’ont plus un ancrage local comme celui des circonscriptions actuelles et l’équilibre géographique entre les élus n’est plus garanti. . Une proportionnelle intégrale départementale ou régionalePour garder cet ancrage local, François Bayrou milite pour la proportionnelle départementale à un tour, celle utilisée pour les législatives de 1986, les dernières à la proportionnelle en France.Mais ce scrutin entraîne des inégalités fortes. Dans la vingtaine de départements où il n’y a que deux députés (Cantal, Corrèze…), l’effet proportionnel est presque nul puisque la formation arrivée troisième n’obtient aucun député même avec 25% des voix. A l’inverse, cet effet joue à plein dans les gros départements (23 députés dans le Nord, 20 à Paris…) Pour contourner cette difficulté, une alternative pourrait être le niveau régional, même si les régions sont aussi de taille différente. Pour garder un lien territorial, les listes régionales pourraient être divisées en sections départementales, comme c’est le cas aux élections régionales. Les élections régionales sont d’ailleurs une autre variante de proportionnelle, à deux tours et avec possibilité de fusion de listes entre les deux tours. . Un scrutin mixte avec une dose de proportionnelleEn 2018, pour assurer une meilleure représentativité à l’Assemblée (le RN n’avait eu en 2017 que 8 députés pour 13% des voix), Emmanuel Macron avait proposé d’introduire “une dose de proportionnelle”. Mais les effets sont très différents si la dose retenue est de 15%, comme évoqué alors, ou 50%.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a récemment proposé que la proportionnelle soit appliquée uniquement aux départements qui comptent 11 députés ou plus, soit 152 parlementaires sur 577. Ses détracteurs estiment que cela crée deux catégories de députés, certains élus en circonscription au scrutin majoritaire, d’autres sur une liste à la proportionnelle. Mais c’est déjà le cas au Sénat.Il existe plusieurs types de scrutin mixte. En Allemagne, chaque citoyen dispose de deux voix, l’une pour un candidat de sa circonscription, l’autre pour une liste de candidats présentée par un parti.. Une proportionnelle avec une prime majoritaireC’est le système qui existe aux municipales (dans les communes de plus de 1.000 habitants) pour dégager plus facilement des majorités. Une partie des sièges (50% aux municipales) sont réservés à la liste arrivée en tête, tandis que le reste est réparti à la proportionnelle.Le RN propose d’appliquer ce type de scrutin aux législatives mais avec une prime majoritaire de 25%. Du fait de son isolement politique, c’est le seul mode de scrutin qui lui permettrait d’envisager une majorité absolue à lui tout seul.

Proportionnelle aux législatives: une multitude de modèles possibles

La proportionnelle aux élections législatives, dont François Bayrou commence à discuter mercredi avec les formations politiques, peut se décliner en une multitude de variantes, aux conséquences électorales très différentes, selon la taille de la circonscription, le seuil pour obtenir des élus, l’existence d’une prime pour la liste arrivée en tête, etc…”Il y a autant de proportionnelles que de fromages dans ce pays”, résume le député Pierre Cazeneuve, spécialiste du sujet au sein du groupe macroniste Renaissance.Voici quelques modèles possibles :. Une proportionnelle intégrale nationaleC’est le modèle des élections européennes: une proportionnelle intégrale à un tour dans une seule circonscription nationale. Les 577 élus sont alors répartis en fonction des résultats obtenus par chaque liste. Dans ce modèle, défendu notamment par LFI, l’une des variables clé est le seuil d’entrée. Plus il est bas, comme aux Pays-Bas où il est quasi-nul, plus il favorise les petites formations.A 5% comme aux européennes, le Parti communiste pourrait ne plus être représenté à l’Assemblée au vu de ses derniers résultats. A l’inverse, à 2 ou 3%, des formations du type Parti animaliste pourraient faire leur entrée.A la différence du scrutin majoritaire, la proportionnelle incite les partis (qui se sentent capable de franchir ce seuil) à partir séparément aux élections et à s’affranchir d’un partenaire dominant. Les socialistes ne se seraient ainsi probablement pas alliés aux Insoumis aux législatives de 2024.En revanche, comme un parti ne peut prétendre avoir la majorité seule – sauf victoire écrasante – cela pousse à constituer des coalitions post-électorales pour gouverner comme dans la plupart des pays européens. Mais gros inconvénient, sur une liste nationale, les députés n’ont plus un ancrage local comme celui des circonscriptions actuelles et l’équilibre géographique entre les élus n’est plus garanti. . Une proportionnelle intégrale départementale ou régionalePour garder cet ancrage local, François Bayrou milite pour la proportionnelle départementale à un tour, celle utilisée pour les législatives de 1986, les dernières à la proportionnelle en France.Mais ce scrutin entraîne des inégalités fortes. Dans la vingtaine de départements où il n’y a que deux députés (Cantal, Corrèze…), l’effet proportionnel est presque nul puisque la formation arrivée troisième n’obtient aucun député même avec 25% des voix. A l’inverse, cet effet joue à plein dans les gros départements (23 députés dans le Nord, 20 à Paris…) Pour contourner cette difficulté, une alternative pourrait être le niveau régional, même si les régions sont aussi de taille différente. Pour garder un lien territorial, les listes régionales pourraient être divisées en sections départementales, comme c’est le cas aux élections régionales. Les élections régionales sont d’ailleurs une autre variante de proportionnelle, à deux tours et avec possibilité de fusion de listes entre les deux tours. . Un scrutin mixte avec une dose de proportionnelleEn 2018, pour assurer une meilleure représentativité à l’Assemblée (le RN n’avait eu en 2017 que 8 députés pour 13% des voix), Emmanuel Macron avait proposé d’introduire “une dose de proportionnelle”. Mais les effets sont très différents si la dose retenue est de 15%, comme évoqué alors, ou 50%.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a récemment proposé que la proportionnelle soit appliquée uniquement aux départements qui comptent 11 députés ou plus, soit 152 parlementaires sur 577. Ses détracteurs estiment que cela crée deux catégories de députés, certains élus en circonscription au scrutin majoritaire, d’autres sur une liste à la proportionnelle. Mais c’est déjà le cas au Sénat.Il existe plusieurs types de scrutin mixte. En Allemagne, chaque citoyen dispose de deux voix, l’une pour un candidat de sa circonscription, l’autre pour une liste de candidats présentée par un parti.. Une proportionnelle avec une prime majoritaireC’est le système qui existe aux municipales (dans les communes de plus de 1.000 habitants) pour dégager plus facilement des majorités. Une partie des sièges (50% aux municipales) sont réservés à la liste arrivée en tête, tandis que le reste est réparti à la proportionnelle.Le RN propose d’appliquer ce type de scrutin aux législatives mais avec une prime majoritaire de 25%. Du fait de son isolement politique, c’est le seul mode de scrutin qui lui permettrait d’envisager une majorité absolue à lui tout seul.

Proportionnelle aux législatives: une multitude de modèles possibles

La proportionnelle aux élections législatives, dont François Bayrou commence à discuter mercredi avec les formations politiques, peut se décliner en une multitude de variantes, aux conséquences électorales très différentes, selon la taille de la circonscription, le seuil pour obtenir des élus, l’existence d’une prime pour la liste arrivée en tête, etc…”Il y a autant de proportionnelles que de fromages dans ce pays”, résume le député Pierre Cazeneuve, spécialiste du sujet au sein du groupe macroniste Renaissance.Voici quelques modèles possibles :. Une proportionnelle intégrale nationaleC’est le modèle des élections européennes: une proportionnelle intégrale à un tour dans une seule circonscription nationale. Les 577 élus sont alors répartis en fonction des résultats obtenus par chaque liste. Dans ce modèle, défendu notamment par LFI, l’une des variables clé est le seuil d’entrée. Plus il est bas, comme aux Pays-Bas où il est quasi-nul, plus il favorise les petites formations.A 5% comme aux européennes, le Parti communiste pourrait ne plus être représenté à l’Assemblée au vu de ses derniers résultats. A l’inverse, à 2 ou 3%, des formations du type Parti animaliste pourraient faire leur entrée.A la différence du scrutin majoritaire, la proportionnelle incite les partis (qui se sentent capable de franchir ce seuil) à partir séparément aux élections et à s’affranchir d’un partenaire dominant. Les socialistes ne se seraient ainsi probablement pas alliés aux Insoumis aux législatives de 2024.En revanche, comme un parti ne peut prétendre avoir la majorité seule – sauf victoire écrasante – cela pousse à constituer des coalitions post-électorales pour gouverner comme dans la plupart des pays européens. Mais gros inconvénient, sur une liste nationale, les députés n’ont plus un ancrage local comme celui des circonscriptions actuelles et l’équilibre géographique entre les élus n’est plus garanti. . Une proportionnelle intégrale départementale ou régionalePour garder cet ancrage local, François Bayrou milite pour la proportionnelle départementale à un tour, celle utilisée pour les législatives de 1986, les dernières à la proportionnelle en France.Mais ce scrutin entraîne des inégalités fortes. Dans la vingtaine de départements où il n’y a que deux députés (Cantal, Corrèze…), l’effet proportionnel est presque nul puisque la formation arrivée troisième n’obtient aucun député même avec 25% des voix. A l’inverse, cet effet joue à plein dans les gros départements (23 députés dans le Nord, 20 à Paris…) Pour contourner cette difficulté, une alternative pourrait être le niveau régional, même si les régions sont aussi de taille différente. Pour garder un lien territorial, les listes régionales pourraient être divisées en sections départementales, comme c’est le cas aux élections régionales. Les élections régionales sont d’ailleurs une autre variante de proportionnelle, à deux tours et avec possibilité de fusion de listes entre les deux tours. . Un scrutin mixte avec une dose de proportionnelleEn 2018, pour assurer une meilleure représentativité à l’Assemblée (le RN n’avait eu en 2017 que 8 députés pour 13% des voix), Emmanuel Macron avait proposé d’introduire “une dose de proportionnelle”. Mais les effets sont très différents si la dose retenue est de 15%, comme évoqué alors, ou 50%.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a récemment proposé que la proportionnelle soit appliquée uniquement aux départements qui comptent 11 députés ou plus, soit 152 parlementaires sur 577. Ses détracteurs estiment que cela crée deux catégories de députés, certains élus en circonscription au scrutin majoritaire, d’autres sur une liste à la proportionnelle. Mais c’est déjà le cas au Sénat.Il existe plusieurs types de scrutin mixte. En Allemagne, chaque citoyen dispose de deux voix, l’une pour un candidat de sa circonscription, l’autre pour une liste de candidats présentée par un parti.. Une proportionnelle avec une prime majoritaireC’est le système qui existe aux municipales (dans les communes de plus de 1.000 habitants) pour dégager plus facilement des majorités. Une partie des sièges (50% aux municipales) sont réservés à la liste arrivée en tête, tandis que le reste est réparti à la proportionnelle.Le RN propose d’appliquer ce type de scrutin aux législatives mais avec une prime majoritaire de 25%. Du fait de son isolement politique, c’est le seul mode de scrutin qui lui permettrait d’envisager une majorité absolue à lui tout seul.

Trump celebrates 100 days in office with campaign-style rally

Donald Trump promised Tuesday that he is just getting started as he marked the radical and vengeful beginning of a presidency that has shaken the world and destabilized the United States.Basking in the adulation of cheering supporters in Michigan, the 78-year-old touted the “most successful first 100 days of any administration in the history of our country,” even as polls show Americans becoming disenchanted with the economic and political tumult.Trump said he missed the campaign trail, and launched with visible relish into a speech that often sounded more like that of a candidate than a head of state.Joe Biden is “sleepy,” the media is “fake,” judges who oppose him are “communist,” Democratic opponents are “radical left,” and friendly countries have “abused us more so than foe on trade,” Trump said, listing targets of his ire.The president promised to conclude deals on trade, but provided little in the way of details.And — to chants of “USA! USA!” — he showed a video of migrants in handcuffs and shackles being taken from a plane, transported by bus and filmed on their knees as their heads were shaved, illustrating his controversial deportation policy.- ‘We’ve done everything’ -Trump has shaken up the United States like few presidents before him. His billionaire backer Elon Musk has led dramatic cutbacks of the federal workforce, and the president himself has reshaped relations with the world by unveiling sweeping tariffs, berating allies and eliminating much foreign aid.Polls show that the honeymoon period that Americans historically accord presidents at the start of their terms has evaporated for Trump, who has angrily dismissed the results, but has tacitly acknowledged that he must moderate some policies as stock market turmoil takes a toll.He also recently backtracked on threats to fire Jerome Powell — who has warned that Trump’s tariffs would likely reignite inflation — but still criticized the Federal Reserve chairman Tuesday as “not really doing a good job.”After a 2017-2021 term in which some aides sought to rein him in, Trump has surrounded himself this time with unabashed loyalists — and told reporters he was on track to accomplish all of his second-term goals.”I think either we’ve done everything, or it’s in the process of being done,” Trump said before heading to his rally.In the grand entrance hallway of the White House, Trump has removed a portrait of Barack Obama, the United States’ first Black president, to make way for a painting of himself surviving an assassination attempt.He has used threats of cutting off government access and contracts to pressure law firms whose partners once were involved in cases against him, and he has frozen billions of dollars in funding for universities — hotbeds of criticism against the administration.- Stretching limits -Unlike most presidents, Trump has focused more on energizing his base than broadening his appeal — and many supporters are still with him.”He’s amazing. Everybody’s worried about tariffs. We don’t care — look at everything else that’s coming together too,” said Donna Fitzsimons, a 65-year-old merchandise seller at the Michigan rally venue ahead of Trump’s appearance.”People don’t realize it takes time to get where you need to go.”The rival Democratic Party has seized on economic anxieties although it has also struggled in polling.”Trump is to blame for the fact that life is more expensive, it’s harder to retire, and a ‘Trump recession’ is at our doorstep,” the Democratic National Committee said, calling the 100 days a “colossal failure.”Even with Congress narrowly in Republican hands, Trump has tested the limits of presidential power by signing more than 140 executive orders, many of which have faced court scrutiny.He has sought to end birthright citizenship — which is guaranteed by the US Constitution — and Musk has summarily axed billions of dollars appropriated by Congress.Asked in an ABC interview broadcast Tuesday about Americans who are concerned he is seizing too much power, Trump said: “I would hate them to think that. I’m doing one thing: I’m making America great again.”Trump has shown signs of impatience. He promised on the campaign trail to end the Ukraine war within 24 hours, but Russia has rebuffed a broad ceasefire offer.The US president nonetheless indicated to ABC that he is holding out hope, saying “I think he does” when asked if his Russian counterpart Vladimir Putin wants peace.

Proportionnelle: Bayrou consulte mais les avis divergent

François Bayrou entame mercredi avec le Rassemblement national une série de consultations des forces politiques sur la proportionnelle, que lui-même réclame depuis longtemps mais sur laquelle les désaccords restent nombreux.Le Premier ministre recevra chacun des chefs de partis et des présidents de groupes parlementaires représentés à l’Assemblée nationale, suivant un ordre lié à leur importance numérique. La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen, qui forment le groupe le plus important à l’Assemblée, et le président du parti à la flamme Jordan Bardella seront ainsi reçus en premier à 10H00.Suivra un entretien jeudi 1er mai à 17H00 avec le président du groupe macroniste et du parti Renaissance Gabriel Attal. Il sera accompagné par le député Pierre Cazeneuve, qui a mené une analyse comparative des différents modes de scrutin.François Bayrou défend un scrutin à la proportionnelle intégrale, dans tous les départements, pour les élections législatives, alors que depuis l’instauration de la Ve République – à l’exception des législatives de 1986 -, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.Le RN réclame lui aussi la proportionnelle, mais avec une prime majoritaire pour la liste arrivée en tête. “La tripolarisation de la vie politique entraîne une absence de majorité”, a soutenu mardi Mme Le Pen, qui “n’imagine pas que le Premier ministre (…) puisse reculer sur ce sujet”.- “Moins pire” -En discutant de cette revendication commune avec le RN, François Bayrou espère sans doute faire baisser la tension avec l’extrême droite, qui fait planer la menace d’une motion de censure contre son gouvernement. Le RN dénonce l’absence de perspectives législatives sur la proportionnelle, sur l’immigration ainsi que sur la feuille de route énergétique (programmation pluriannuelle de l’énergie, PPE). François Bayrou l’a à cet égard ménagé lundi en reportant la date de publication d’un décret sur la PPE.Mais le Premier ministre n’est pas assuré d’avoir cette fois le soutien des macronistes, traversés par moult “interrogations”, selon Pierre Cazeneuve.En 2018, le président Emmanuel Macron avait souhaité l’instauration d’un système mixte avec 15% des députés élus à la proportionnelle, puis la réforme avait été abandonnée.Or les députés Renaissance considèrent désormais que le mode de scrutin actuel est “le moins pire”, car la “distorsion” entre le nombre de voix et le nombre de députés “n’existe plus” dans l’Assemblée actuelle, et ce changement n’est “pas forcément une priorité” pour les Français au vu du nouveau contexte international, a expliqué M. Cazeneuve lors d’un point presse.- Cumul des mandats -Gabriel Attal et Pierre Cazeneuve entendent jeudi élargir le débat à la question de “l’efficacité de l’action publique”, en reparlant de la réduction du nombre de parlementaires et de la “simplification du millefeuille administratif”.Mais ils jugent “délétère” de proposer la proportionnelle en échange du cumul des mandats, soutenu avec force par François Bayrou.Le président du parti Horizons Edouard Philippe défend pour sa part le scrutin majoritaire, qui “impose un lien entre un député et les électeurs d’un territoire”. Il pourrait soutenir la proportionnelle “si était rétablie la possibilité de cumuler un mandat exécutif local et le mandat parlementaire”.Les indépendants du groupe Liot sont “plutôt largement très défavorables” à réformer le mode de scrutin, selon son président Laurent Panifous.A droite, Les Républicains (LR) y sont fermement opposés, comme l’a rappelé Laurent Wauquiez.”La proportionnelle aboutira à ce qu’on va institutionnaliser le chaos politique qu’on connaît en ce moment”, a tonné le patron de la droite dimanche, avant de critiquer mardi la “hiérarchie des priorités” du gouvernement dans un pays “qui est ruiné” et “où il y a une telle explosion de l’insécurité et de l’immigration”, au vu des “menaces” sur le plan international.Le gouvernement souhaite pouvoir légiférer à ce sujet “avant la fin de la session parlementaire si le débat est mûr”, a précisé mercredi sa porte-parole LR Sophie Primas.D’autres partis, notamment à gauche, souhaitent une évolution du mode de scrutin. Mais le PS est divisé. L’ancien président François Hollande est pour, tandis que son Premier secrétaire Olivier Faure est contre à titre personnel. Le député PS Emmanuel Grégoire a rappelé mardi que “derrière ce mot un peu vague de proportionnelle, se cache une subtilité immense, immense, de déclinaisons pratiques”.

Proportionnelle: Bayrou consulte mais les avis divergent

François Bayrou entame mercredi avec le Rassemblement national une série de consultations des forces politiques sur la proportionnelle, que lui-même réclame depuis longtemps mais sur laquelle les désaccords restent nombreux.Le Premier ministre recevra chacun des chefs de partis et des présidents de groupes parlementaires représentés à l’Assemblée nationale, suivant un ordre lié à leur importance numérique. La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen, qui forment le groupe le plus important à l’Assemblée, et le président du parti à la flamme Jordan Bardella seront ainsi reçus en premier à 10H00.Suivra un entretien jeudi 1er mai à 17H00 avec le président du groupe macroniste et du parti Renaissance Gabriel Attal. Il sera accompagné par le député Pierre Cazeneuve, qui a mené une analyse comparative des différents modes de scrutin.François Bayrou défend un scrutin à la proportionnelle intégrale, dans tous les départements, pour les élections législatives, alors que depuis l’instauration de la Ve République – à l’exception des législatives de 1986 -, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.Le RN réclame lui aussi la proportionnelle, mais avec une prime majoritaire pour la liste arrivée en tête. “La tripolarisation de la vie politique entraîne une absence de majorité”, a soutenu mardi Mme Le Pen, qui “n’imagine pas que le Premier ministre (…) puisse reculer sur ce sujet”.- “Moins pire” -En discutant de cette revendication commune avec le RN, François Bayrou espère sans doute faire baisser la tension avec l’extrême droite, qui fait planer la menace d’une motion de censure contre son gouvernement. Le RN dénonce l’absence de perspectives législatives sur la proportionnelle, sur l’immigration ainsi que sur la feuille de route énergétique (programmation pluriannuelle de l’énergie, PPE). François Bayrou l’a à cet égard ménagé lundi en reportant la date de publication d’un décret sur la PPE.Mais le Premier ministre n’est pas assuré d’avoir cette fois le soutien des macronistes, traversés par moult “interrogations”, selon Pierre Cazeneuve.En 2018, le président Emmanuel Macron avait souhaité l’instauration d’un système mixte avec 15% des députés élus à la proportionnelle, puis la réforme avait été abandonnée.Or les députés Renaissance considèrent désormais que le mode de scrutin actuel est “le moins pire”, car la “distorsion” entre le nombre de voix et le nombre de députés “n’existe plus” dans l’Assemblée actuelle, et ce changement n’est “pas forcément une priorité” pour les Français au vu du nouveau contexte international, a expliqué M. Cazeneuve lors d’un point presse.- Cumul des mandats -Gabriel Attal et Pierre Cazeneuve entendent jeudi élargir le débat à la question de “l’efficacité de l’action publique”, en reparlant de la réduction du nombre de parlementaires et de la “simplification du millefeuille administratif”.Mais ils jugent “délétère” de proposer la proportionnelle en échange du cumul des mandats, soutenu avec force par François Bayrou.Le président du parti Horizons Edouard Philippe défend pour sa part le scrutin majoritaire, qui “impose un lien entre un député et les électeurs d’un territoire”. Il pourrait soutenir la proportionnelle “si était rétablie la possibilité de cumuler un mandat exécutif local et le mandat parlementaire”.Les indépendants du groupe Liot sont “plutôt largement très défavorables” à réformer le mode de scrutin, selon son président Laurent Panifous.A droite, Les Républicains (LR) y sont fermement opposés, comme l’a rappelé Laurent Wauquiez.”La proportionnelle aboutira à ce qu’on va institutionnaliser le chaos politique qu’on connaît en ce moment”, a tonné le patron de la droite dimanche, avant de critiquer mardi la “hiérarchie des priorités” du gouvernement dans un pays “qui est ruiné” et “où il y a une telle explosion de l’insécurité et de l’immigration”, au vu des “menaces” sur le plan international.Le gouvernement souhaite pouvoir légiférer à ce sujet “avant la fin de la session parlementaire si le débat est mûr”, a précisé mercredi sa porte-parole LR Sophie Primas.D’autres partis, notamment à gauche, souhaitent une évolution du mode de scrutin. Mais le PS est divisé. L’ancien président François Hollande est pour, tandis que son Premier secrétaire Olivier Faure est contre à titre personnel. Le député PS Emmanuel Grégoire a rappelé mardi que “derrière ce mot un peu vague de proportionnelle, se cache une subtilité immense, immense, de déclinaisons pratiques”.