Pakistan says India planning strike as tensions soar over Kashmir attack

Pakistan’s information minister said Wednesday that Islamabad had “credible intelligence” that India was planning an imminent military strike and he vowed a “decisive response”, as worries of spiralling conflict grew over a deadly attack in Kashmir.The statement by Attaullah Tarar came after Indian Prime Minister Narendra Modi held a closed-door meeting the previous day with army and security chiefs, at which he gave the military “complete operational freedom” to respond to the attack, a senior government source told AFP.”Pakistan has credible intelligence that India intends to launch a military strike within the next 24 to 36 hours using the Pahalgam incident as a false pretext,” Tarar said in a statement.Pahalgam is a tourist hub in Indian-administered Kashmir where 26 men were killed on April 22, the deadliest attack on civilians in the contested region in years.India has accused Pakistan of supporting the attack, a claim Islamabad has rejected.”Any act of aggression will be met with a decisive response,” said Tarar. “India will be fully responsible for any serious consequences in the region!”The development comes as nations around the world, from neighbouring China to the United States, express deep concerns and urge restraint by the nuclear-armed neighbours.India’s army on Wednesday said it had repeatedly traded gunfire with Pakistani troops for a sixth night in a row across the Line of Control (LoC), the de facto Kashmir border, a heavily fortified zone of high-altitude Himalayan outposts.The army reported “small arms firing” in multiple sites, but with no reported casualties. Pakistan’s military did not confirm the shooting, but state radio in Islamabad reported on Tuesday it had shot down an Indian drone, calling it a violation of its airspace.It did not say when the incident happened, and there was no comment from New Delhi.- ‘Ends of the Earth’ -Tensions have been rapidly mounting in the week since the Pahalgam attack, with tit-for-tat diplomatic barbs, expulsion of citizens and land border crossings shut.Last week, Modi vowed to pursue those who carried out the attack, and those who had supported it.”I say to the whole world: India will identify, track and punish every terrorist and their backer,” he said on Thursday.”We will pursue them to the ends of the Earth”.The bellicose statements have prompted worries of a spiral into military action, with calls from several nations for restraint.The US State Department said top diplomat Marco Rubio would call his Pakistani and Indian counterparts soon to urge them “to not escalate the situation”.UN chief Antonio Guterres meanwhile held calls Tuesday with Pakistan’s Prime Minister Shehbaz Sharif and Indian Foreign Minister Subrahmanyam Jaishankar in which he “offered his Good Offices to support de-escalation”, his spokesman said.Sharif’s office later said he had urged Guterres to “counsel India” to exercise restraint, while pledging to defend Pakistan’s “sovereignty and territorial integrity with full force in case of any misadventure by India”.Muslim-majority Kashmir has been divided between India and Pakistan since their independence from British rule in 1947. Both claim the territory in full.Rebels in the Indian-run area have waged an insurgency since 1989, seeking independence or a merger with Pakistan.Indian police have issued wanted posters for three men accused of carrying out the Kashmir attack — two Pakistanis and an Indian — who they say are members of the Pakistan-based Lashkar-e-Taiba group, a UN-designated terrorist organisation.They have announced a two million rupee ($23,500) bounty for information leading to each man’s arrest and carried out sweeping detentions seeking anyone suspected of links to the alleged killers.The worst attack in recent years in Indian-run Kashmir was at Pulwama in 2019, when a suicide bomber rammed a car packed with explosives into a security forces convoy, killing 40 and wounding 35.Indian fighter jets carried out air strikes on Pakistani territory 12 days later.Iran has already offered to mediate and Saudi Arabia has said Riyadh was trying to “prevent an escalation”.US President Donald Trump downplayed tensions, saying on Friday the dispute will get “figured out, one way or another”.burs-pjm/mtp

Washington menace de jeter l’éponge face à Moscou et Kiev

Se montrant de plus en plus agacés, les Etats-Unis ont exhorté mardi la Russie et l’Ukraine à faire des “propositions concrètes” en vue de mettre fin à la guerre, faute de quoi ils cesseront leur médiation.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui appelé à ne faire “cadeau” d’aucun territoire à son homologue russe Vladimir Poutine, alors que la reconnaissance de régions occupées par Moscou semble être envisagée par Washington.”Nous sommes arrivés à un moment où les deux parties doivent faire des propositions concrètes pour mettre fin à ce conflit”, a affirmé à la presse la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, disant lire un message de son patron Marco Rubio.”S’il n’y a pas de progrès, nous nous retirerons en tant que médiateurs dans ce processus”, a-t-elle ajouté.Le président Donald Trump a quant à lui estimé mardi que le président russe Vladimir Poutine voulait la paix. “Je pense que son rêve était de s’emparer de tout le pays”, mais “à cause de moi, il ne va pas le faire”, a déclaré le républicain sur la chaîne ABC.”Je pense qu’il le veut”, a répondu M. Trump à un journaliste d’ABC qui lui demandait s’il pensait que M. Poutine souhaitait mettre un terme au conflit.Le secrétaire d’Etat américain avait jugé dimanche que les négociations sur l’Ukraine entraient dans une “semaine cruciale”.Il a déjà, à plusieurs reprises, suggéré que les Etats-Unis pourraient se désengager faute d’accord, mais en parlant explicitement de la fin de la médiation américaine, le message se durcit très visiblement.Donald Trump appelle Kiev et Moscou à conclure un cessez-le-feu et un accord de paix, trois ans après le début de l’offensive russe ayant fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.Depuis son retour au pouvoir, il s’est rapproché de Vladimir Poutine, a initié des négociations séparées avec les Russes et les Ukrainiens, rencontré en tête-à-tête samedi au Vatican le président ukrainien et dépêché plusieurs fois son émissaire Steve Witkoff en Russie.Le président russe a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l’occasion de la commémoration de la victoire sur l’Allemagne nazie, mais M. Zelensky a dénoncé une “tentative de manipulation”.Les Etats-Unis ne veulent “pas d’un cessez-le-feu de trois jours pour pouvoir célébrer autre chose, mais un cessez-le-feu complet et durable et la fin du conflit”, a martelé Mme Bruce.- “Pas de cadeau” -L’ambassadeur russe aux Nations unies, Vassili Nebenzia, a cherché à blâmer M. Zelensky et a déclaré que la Russie continuerait à parler avec les Etats-Unis.M. Zelensky “est déterminé à intensifier le conflit. Il rejette imprudemment les propositions de paix équilibrées des Etats-Unis”, a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.Le représentant américain John Kelley a lui affirmé que les Etats-Unis avaient présenté aux deux parties un cadre pour un accord de paix, et il a condamné les frappes russes en Ukraine. “En ce moment, la Russie a une grande opportunité de parvenir à une paix durable”, a déclaré M. Kelley.Au moins une personne est morte et 39 autres ont été blessées dans des frappes russes sur les villes ukrainiennes de Dnipro (centre-est) et Kharkiv (nord-est), ont indiqué les autorités locales dans la nuit de mardi à mercredi.Pour la sénatrice Jeanne Shaheen, principale démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, “le président Trump et son équipe ont terriblement mal géré ces négociations”.”Nous voulons tous que cette guerre se termine de manière équitable, sans cadeau pour Poutine, et surtout pas des terres”, a dit M. Zelensky lors d’un sommet régional.La Russie occupe partiellement quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine, dont elle a revendiqué l’annexion en 2022 : celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson.Elle a aussi annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré lundi que la reconnaissance internationale de ces annexions était une condition “impérative” pour la fin de la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe de février 2022.L’administration de Donald Trump envisage de reconnaître la Crimée comme russe.Volodymyr Zelensky a répété ces derniers jours qu’une telle éventualité serait inacceptable pour Kiev.M. Trump avait estimé dimanche que la position du dirigeant ukrainien à ce sujet pourrait changer.Dans son adresse quotidienne mardi, M. Zelensky a aussi appelé une nouvelle fois la Russie à accepter un cessez-le-feu “inconditionnel et global” de 30 jours.

Washington menace de jeter l’éponge face à Moscou et Kiev

Se montrant de plus en plus agacés, les Etats-Unis ont exhorté mardi la Russie et l’Ukraine à faire des “propositions concrètes” en vue de mettre fin à la guerre, faute de quoi ils cesseront leur médiation.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui appelé à ne faire “cadeau” d’aucun territoire à son homologue russe Vladimir Poutine, alors que la reconnaissance de régions occupées par Moscou semble être envisagée par Washington.”Nous sommes arrivés à un moment où les deux parties doivent faire des propositions concrètes pour mettre fin à ce conflit”, a affirmé à la presse la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, disant lire un message de son patron Marco Rubio.”S’il n’y a pas de progrès, nous nous retirerons en tant que médiateurs dans ce processus”, a-t-elle ajouté.Le président Donald Trump a quant à lui estimé mardi que le président russe Vladimir Poutine voulait la paix. “Je pense que son rêve était de s’emparer de tout le pays”, mais “à cause de moi, il ne va pas le faire”, a déclaré le républicain sur la chaîne ABC.”Je pense qu’il le veut”, a répondu M. Trump à un journaliste d’ABC qui lui demandait s’il pensait que M. Poutine souhaitait mettre un terme au conflit.Le secrétaire d’Etat américain avait jugé dimanche que les négociations sur l’Ukraine entraient dans une “semaine cruciale”.Il a déjà, à plusieurs reprises, suggéré que les Etats-Unis pourraient se désengager faute d’accord, mais en parlant explicitement de la fin de la médiation américaine, le message se durcit très visiblement.Donald Trump appelle Kiev et Moscou à conclure un cessez-le-feu et un accord de paix, trois ans après le début de l’offensive russe ayant fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.Depuis son retour au pouvoir, il s’est rapproché de Vladimir Poutine, a initié des négociations séparées avec les Russes et les Ukrainiens, rencontré en tête-à-tête samedi au Vatican le président ukrainien et dépêché plusieurs fois son émissaire Steve Witkoff en Russie.Le président russe a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l’occasion de la commémoration de la victoire sur l’Allemagne nazie, mais M. Zelensky a dénoncé une “tentative de manipulation”.Les Etats-Unis ne veulent “pas d’un cessez-le-feu de trois jours pour pouvoir célébrer autre chose, mais un cessez-le-feu complet et durable et la fin du conflit”, a martelé Mme Bruce.- “Pas de cadeau” -L’ambassadeur russe aux Nations unies, Vassili Nebenzia, a cherché à blâmer M. Zelensky et a déclaré que la Russie continuerait à parler avec les Etats-Unis.M. Zelensky “est déterminé à intensifier le conflit. Il rejette imprudemment les propositions de paix équilibrées des Etats-Unis”, a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.Le représentant américain John Kelley a lui affirmé que les Etats-Unis avaient présenté aux deux parties un cadre pour un accord de paix, et il a condamné les frappes russes en Ukraine. “En ce moment, la Russie a une grande opportunité de parvenir à une paix durable”, a déclaré M. Kelley.Au moins une personne est morte et 39 autres ont été blessées dans des frappes russes sur les villes ukrainiennes de Dnipro (centre-est) et Kharkiv (nord-est), ont indiqué les autorités locales dans la nuit de mardi à mercredi.Pour la sénatrice Jeanne Shaheen, principale démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, “le président Trump et son équipe ont terriblement mal géré ces négociations”.”Nous voulons tous que cette guerre se termine de manière équitable, sans cadeau pour Poutine, et surtout pas des terres”, a dit M. Zelensky lors d’un sommet régional.La Russie occupe partiellement quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine, dont elle a revendiqué l’annexion en 2022 : celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson.Elle a aussi annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré lundi que la reconnaissance internationale de ces annexions était une condition “impérative” pour la fin de la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe de février 2022.L’administration de Donald Trump envisage de reconnaître la Crimée comme russe.Volodymyr Zelensky a répété ces derniers jours qu’une telle éventualité serait inacceptable pour Kiev.M. Trump avait estimé dimanche que la position du dirigeant ukrainien à ce sujet pourrait changer.Dans son adresse quotidienne mardi, M. Zelensky a aussi appelé une nouvelle fois la Russie à accepter un cessez-le-feu “inconditionnel et global” de 30 jours.

Samsung Electronics posts 22% jump in Q1 net profit

South Korean tech giant Samsung Electronics reported a better-than-expected 21.7 percent rise in first-quarter net profit on Wednesday as consumers rushed to buy smartphones under the looming threat of US tariffs.The firm said it expected improved earnings in the second half if “uncertainties are diminished”.The results come as Seoul and Washington work to craft a “trade package” intended to roll back US President Donald Trump’s new tariffs ahead of the July 8 expiration of a reciprocal tariff freeze.Samsung Electronics is the flagship subsidiary of South Korean giant Samsung Group, by far the largest of the family-controlled conglomerates that dominate business in Asia’s fourth-largest economy.The world’s largest memory chipmaker reported net profit of 8.22 trillion won ($5.75 billion) for the January–March quarter, up 21.7 percent on-year.Sales rose 10 percent to an all-time quarterly high of 79.14 trillion won and operating profit rose 1.2 percent to 6.7 trillion won on-year, exceeding forecasts according to Yonhap News Agency, which cited its own financial data firm.South Korea — one of the United States’ key trading partners and home to powerhouse chip and auto industries — earlier this month also unveiled an additional $5 billion investment in its semiconductor industry, citing “growing uncertainty” stemming from US tariffs.The figures were “on the back of strong sales of flagship Galaxy S25 smartphones and high-value-added products,” the company said in a statement.”Despite the growing macroeconomic uncertainties due to recent global trade tensions and slowing global economic growth,” Samsung said it “expects its performance to improve in the second half of the year,” assuming “that the uncertainties are diminished”.Analysts also attributed the results in part to record sales of the new Galaxy S25 series smartphone, which launched in February.The firm’s “early introduction of AI features, beginning with the Galaxy S24 and enhanced further in the S25, gave it a strong competitive edge,” Sheng Win Chow, an analyst at Canalys, told AFP.”The combination of native on-device AI capabilities and Google Gemini apps offered users a rich suite of AI functions right out of the box, creating strong pull factors for early adopters.”But experts expressed concerns as more than half of Samsung’s smartphones are manufactured in Vietnam, where steep tariffs of up to 46 percent could be imposed if trade negotiations between Washington and Hanoi break down.According to analyst Chow, more than 90 percent of Samsung’s US smartphone shipments originate from Vietnam, and to effectively mitigate risks, the company “would need to ramp up production and export of higher-end models like the Galaxy S25 series from India”.But “this shift would require time and operational adjustments,” he added.- Trade tensions -Despite more than a year of efforts to close the gap with South Korean rival SK hynix, Samsung has struggled to supply high volumes of high-bandwidth memory (HBM) chips to Nvidia, a leading player in the AI chip market.The company has leaned more on Chinese clients as a result, but the market in China now faces mounting pressure as Washington moves to further tighten chip export rules.Washington has already restricted exports to China, the world’s biggest buyer of chips, of Nvidia’s most sophisticated graphics processing units (GPUs), designed to power top-end AI models.Meanwhile, Chinese startup DeepSeek has emerged as a formidable challenger, making waves in January with its R1 chatbot, matching the performance of its US competitors at a lower cost.”For most countries, excluding China, significantly lowered general tariffs can be expected depending on negotiation,” MS Hwang, a research director at Counterpoint, told AFP.”However, due to strengthened export restrictions on China, there remains pressure (on Samsung) on the second-half sales of products like HBM.”Gloria Tsuen, a Moody’s Ratings vice president and senior credit officer, said Samsung’s “leadership in the semiconductor market had eroded over the last few years,” especially in the “AI and high-end products in its memory segments”.”Concurrently, competition from Chinese companies in low-end memory products is increasing,” she told AFP. “As a result, we expect Samsung’s operating margin to remain moderate.”

Proportionnelle aux législatives: une multitude de modèles possibles

La proportionnelle aux élections législatives, dont François Bayrou commence à discuter mercredi avec les formations politiques, peut se décliner en une multitude de variantes, aux conséquences électorales très différentes, selon la taille de la circonscription, le seuil pour obtenir des élus, l’existence d’une prime pour la liste arrivée en tête, etc…”Il y a autant de proportionnelles que de fromages dans ce pays”, résume le député Pierre Cazeneuve, spécialiste du sujet au sein du groupe macroniste Renaissance.Voici quelques modèles possibles :. Une proportionnelle intégrale nationaleC’est le modèle des élections européennes: une proportionnelle intégrale à un tour dans une seule circonscription nationale. Les 577 élus sont alors répartis en fonction des résultats obtenus par chaque liste. Dans ce modèle, défendu notamment par LFI, l’une des variables clé est le seuil d’entrée. Plus il est bas, comme aux Pays-Bas où il est quasi-nul, plus il favorise les petites formations.A 5% comme aux européennes, le Parti communiste pourrait ne plus être représenté à l’Assemblée au vu de ses derniers résultats. A l’inverse, à 2 ou 3%, des formations du type Parti animaliste pourraient faire leur entrée.A la différence du scrutin majoritaire, la proportionnelle incite les partis (qui se sentent capable de franchir ce seuil) à partir séparément aux élections et à s’affranchir d’un partenaire dominant. Les socialistes ne se seraient ainsi probablement pas alliés aux Insoumis aux législatives de 2024.En revanche, comme un parti ne peut prétendre avoir la majorité seule – sauf victoire écrasante – cela pousse à constituer des coalitions post-électorales pour gouverner comme dans la plupart des pays européens. Mais gros inconvénient, sur une liste nationale, les députés n’ont plus un ancrage local comme celui des circonscriptions actuelles et l’équilibre géographique entre les élus n’est plus garanti. . Une proportionnelle intégrale départementale ou régionalePour garder cet ancrage local, François Bayrou milite pour la proportionnelle départementale à un tour, celle utilisée pour les législatives de 1986, les dernières à la proportionnelle en France.Mais ce scrutin entraîne des inégalités fortes. Dans la vingtaine de départements où il n’y a que deux députés (Cantal, Corrèze…), l’effet proportionnel est presque nul puisque la formation arrivée troisième n’obtient aucun député même avec 25% des voix. A l’inverse, cet effet joue à plein dans les gros départements (23 députés dans le Nord, 20 à Paris…) Pour contourner cette difficulté, une alternative pourrait être le niveau régional, même si les régions sont aussi de taille différente. Pour garder un lien territorial, les listes régionales pourraient être divisées en sections départementales, comme c’est le cas aux élections régionales. Les élections régionales sont d’ailleurs une autre variante de proportionnelle, à deux tours et avec possibilité de fusion de listes entre les deux tours. . Un scrutin mixte avec une dose de proportionnelleEn 2018, pour assurer une meilleure représentativité à l’Assemblée (le RN n’avait eu en 2017 que 8 députés pour 13% des voix), Emmanuel Macron avait proposé d’introduire “une dose de proportionnelle”. Mais les effets sont très différents si la dose retenue est de 15%, comme évoqué alors, ou 50%.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a récemment proposé que la proportionnelle soit appliquée uniquement aux départements qui comptent 11 députés ou plus, soit 152 parlementaires sur 577. Ses détracteurs estiment que cela crée deux catégories de députés, certains élus en circonscription au scrutin majoritaire, d’autres sur une liste à la proportionnelle. Mais c’est déjà le cas au Sénat.Il existe plusieurs types de scrutin mixte. En Allemagne, chaque citoyen dispose de deux voix, l’une pour un candidat de sa circonscription, l’autre pour une liste de candidats présentée par un parti.. Une proportionnelle avec une prime majoritaireC’est le système qui existe aux municipales (dans les communes de plus de 1.000 habitants) pour dégager plus facilement des majorités. Une partie des sièges (50% aux municipales) sont réservés à la liste arrivée en tête, tandis que le reste est réparti à la proportionnelle.Le RN propose d’appliquer ce type de scrutin aux législatives mais avec une prime majoritaire de 25%. Du fait de son isolement politique, c’est le seul mode de scrutin qui lui permettrait d’envisager une majorité absolue à lui tout seul.

Proportionnelle aux législatives: une multitude de modèles possibles

La proportionnelle aux élections législatives, dont François Bayrou commence à discuter mercredi avec les formations politiques, peut se décliner en une multitude de variantes, aux conséquences électorales très différentes, selon la taille de la circonscription, le seuil pour obtenir des élus, l’existence d’une prime pour la liste arrivée en tête, etc…”Il y a autant de proportionnelles que de fromages dans ce pays”, résume le député Pierre Cazeneuve, spécialiste du sujet au sein du groupe macroniste Renaissance.Voici quelques modèles possibles :. Une proportionnelle intégrale nationaleC’est le modèle des élections européennes: une proportionnelle intégrale à un tour dans une seule circonscription nationale. Les 577 élus sont alors répartis en fonction des résultats obtenus par chaque liste. Dans ce modèle, défendu notamment par LFI, l’une des variables clé est le seuil d’entrée. Plus il est bas, comme aux Pays-Bas où il est quasi-nul, plus il favorise les petites formations.A 5% comme aux européennes, le Parti communiste pourrait ne plus être représenté à l’Assemblée au vu de ses derniers résultats. A l’inverse, à 2 ou 3%, des formations du type Parti animaliste pourraient faire leur entrée.A la différence du scrutin majoritaire, la proportionnelle incite les partis (qui se sentent capable de franchir ce seuil) à partir séparément aux élections et à s’affranchir d’un partenaire dominant. Les socialistes ne se seraient ainsi probablement pas alliés aux Insoumis aux législatives de 2024.En revanche, comme un parti ne peut prétendre avoir la majorité seule – sauf victoire écrasante – cela pousse à constituer des coalitions post-électorales pour gouverner comme dans la plupart des pays européens. Mais gros inconvénient, sur une liste nationale, les députés n’ont plus un ancrage local comme celui des circonscriptions actuelles et l’équilibre géographique entre les élus n’est plus garanti. . Une proportionnelle intégrale départementale ou régionalePour garder cet ancrage local, François Bayrou milite pour la proportionnelle départementale à un tour, celle utilisée pour les législatives de 1986, les dernières à la proportionnelle en France.Mais ce scrutin entraîne des inégalités fortes. Dans la vingtaine de départements où il n’y a que deux députés (Cantal, Corrèze…), l’effet proportionnel est presque nul puisque la formation arrivée troisième n’obtient aucun député même avec 25% des voix. A l’inverse, cet effet joue à plein dans les gros départements (23 députés dans le Nord, 20 à Paris…) Pour contourner cette difficulté, une alternative pourrait être le niveau régional, même si les régions sont aussi de taille différente. Pour garder un lien territorial, les listes régionales pourraient être divisées en sections départementales, comme c’est le cas aux élections régionales. Les élections régionales sont d’ailleurs une autre variante de proportionnelle, à deux tours et avec possibilité de fusion de listes entre les deux tours. . Un scrutin mixte avec une dose de proportionnelleEn 2018, pour assurer une meilleure représentativité à l’Assemblée (le RN n’avait eu en 2017 que 8 députés pour 13% des voix), Emmanuel Macron avait proposé d’introduire “une dose de proportionnelle”. Mais les effets sont très différents si la dose retenue est de 15%, comme évoqué alors, ou 50%.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a récemment proposé que la proportionnelle soit appliquée uniquement aux départements qui comptent 11 députés ou plus, soit 152 parlementaires sur 577. Ses détracteurs estiment que cela crée deux catégories de députés, certains élus en circonscription au scrutin majoritaire, d’autres sur une liste à la proportionnelle. Mais c’est déjà le cas au Sénat.Il existe plusieurs types de scrutin mixte. En Allemagne, chaque citoyen dispose de deux voix, l’une pour un candidat de sa circonscription, l’autre pour une liste de candidats présentée par un parti.. Une proportionnelle avec une prime majoritaireC’est le système qui existe aux municipales (dans les communes de plus de 1.000 habitants) pour dégager plus facilement des majorités. Une partie des sièges (50% aux municipales) sont réservés à la liste arrivée en tête, tandis que le reste est réparti à la proportionnelle.Le RN propose d’appliquer ce type de scrutin aux législatives mais avec une prime majoritaire de 25%. Du fait de son isolement politique, c’est le seul mode de scrutin qui lui permettrait d’envisager une majorité absolue à lui tout seul.

Proportionnelle aux législatives: une multitude de modèles possibles

La proportionnelle aux élections législatives, dont François Bayrou commence à discuter mercredi avec les formations politiques, peut se décliner en une multitude de variantes, aux conséquences électorales très différentes, selon la taille de la circonscription, le seuil pour obtenir des élus, l’existence d’une prime pour la liste arrivée en tête, etc…”Il y a autant de proportionnelles que de fromages dans ce pays”, résume le député Pierre Cazeneuve, spécialiste du sujet au sein du groupe macroniste Renaissance.Voici quelques modèles possibles :. Une proportionnelle intégrale nationaleC’est le modèle des élections européennes: une proportionnelle intégrale à un tour dans une seule circonscription nationale. Les 577 élus sont alors répartis en fonction des résultats obtenus par chaque liste. Dans ce modèle, défendu notamment par LFI, l’une des variables clé est le seuil d’entrée. Plus il est bas, comme aux Pays-Bas où il est quasi-nul, plus il favorise les petites formations.A 5% comme aux européennes, le Parti communiste pourrait ne plus être représenté à l’Assemblée au vu de ses derniers résultats. A l’inverse, à 2 ou 3%, des formations du type Parti animaliste pourraient faire leur entrée.A la différence du scrutin majoritaire, la proportionnelle incite les partis (qui se sentent capable de franchir ce seuil) à partir séparément aux élections et à s’affranchir d’un partenaire dominant. Les socialistes ne se seraient ainsi probablement pas alliés aux Insoumis aux législatives de 2024.En revanche, comme un parti ne peut prétendre avoir la majorité seule – sauf victoire écrasante – cela pousse à constituer des coalitions post-électorales pour gouverner comme dans la plupart des pays européens. Mais gros inconvénient, sur une liste nationale, les députés n’ont plus un ancrage local comme celui des circonscriptions actuelles et l’équilibre géographique entre les élus n’est plus garanti. . Une proportionnelle intégrale départementale ou régionalePour garder cet ancrage local, François Bayrou milite pour la proportionnelle départementale à un tour, celle utilisée pour les législatives de 1986, les dernières à la proportionnelle en France.Mais ce scrutin entraîne des inégalités fortes. Dans la vingtaine de départements où il n’y a que deux députés (Cantal, Corrèze…), l’effet proportionnel est presque nul puisque la formation arrivée troisième n’obtient aucun député même avec 25% des voix. A l’inverse, cet effet joue à plein dans les gros départements (23 députés dans le Nord, 20 à Paris…) Pour contourner cette difficulté, une alternative pourrait être le niveau régional, même si les régions sont aussi de taille différente. Pour garder un lien territorial, les listes régionales pourraient être divisées en sections départementales, comme c’est le cas aux élections régionales. Les élections régionales sont d’ailleurs une autre variante de proportionnelle, à deux tours et avec possibilité de fusion de listes entre les deux tours. . Un scrutin mixte avec une dose de proportionnelleEn 2018, pour assurer une meilleure représentativité à l’Assemblée (le RN n’avait eu en 2017 que 8 députés pour 13% des voix), Emmanuel Macron avait proposé d’introduire “une dose de proportionnelle”. Mais les effets sont très différents si la dose retenue est de 15%, comme évoqué alors, ou 50%.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a récemment proposé que la proportionnelle soit appliquée uniquement aux départements qui comptent 11 députés ou plus, soit 152 parlementaires sur 577. Ses détracteurs estiment que cela crée deux catégories de députés, certains élus en circonscription au scrutin majoritaire, d’autres sur une liste à la proportionnelle. Mais c’est déjà le cas au Sénat.Il existe plusieurs types de scrutin mixte. En Allemagne, chaque citoyen dispose de deux voix, l’une pour un candidat de sa circonscription, l’autre pour une liste de candidats présentée par un parti.. Une proportionnelle avec une prime majoritaireC’est le système qui existe aux municipales (dans les communes de plus de 1.000 habitants) pour dégager plus facilement des majorités. Une partie des sièges (50% aux municipales) sont réservés à la liste arrivée en tête, tandis que le reste est réparti à la proportionnelle.Le RN propose d’appliquer ce type de scrutin aux législatives mais avec une prime majoritaire de 25%. Du fait de son isolement politique, c’est le seul mode de scrutin qui lui permettrait d’envisager une majorité absolue à lui tout seul.