En Pologne, la Cour suprême tranche sur la validité de la présidentielle

La Cour suprême de Pologne doit trancher mardi sur la validité de l’élection présidentielle de juin, remportée par le candidat nationaliste, face à de nombreuses plaintes sur le déroulement du scrutin et à des doutes sur la légimité de la chambre de la Cour chargée de l’affaire. Selon la Commission électorale, Karol Nawrocki, un historien soutenu par le parti nationaliste Droit et Justice (PiS), a obtenu 50,89% des voix au second tour du 1er juin, alors que son rival, le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, soutenu par la coalition pro-UE en place, a obtenu 369.000 voix de moins, dans ce pays de 38 millions d’habitants.Tous les doutes relatifs au procès électoral et à sa validation ont d’ores et déjà été qualifiés par le PiS de tentatives de “voler les élections”.En vertu de la Constitution, la Cour suprême doit donner son aval avant que le candidat élu puisse prêter serment devant les deux chambres du Parlement lors d’une cérémonie prévue le 6 août.Cependant, la légitimité de la Chambre des recours extraordinaires et des affaires publiques, mise en place par le gouvernement nationaliste précédent, et qui doit trancher mardi, a été remise en question par la justice européenne, par une bonne partie de la classe politique, des magistrats et des experts.En 2023, la Cour européenne des Droits de l’Homme a estimé que cette chambre ne répondait pas à la définition d’un “tribunal indépendant et impartial établi par la loi”.Lundi, le Premier ministre Donald Tusk a rappelé que chaque décision de cette chambre est désormais publiée dans le Journal officiel avec une annotation indiquant que son “arrêt est intrinsèquement entaché d’une irrégularité juridique”, étant donné que cette chambre est “mal constituée au sein de la Cour suprême”.Néanmoins, a reconnu M. Tusk “il n’est pas possible (…) que la Cour suprême soit remplacée dans cette affaire, à savoir la reconnaissance de la validité ou de l’invalidité des élections, par le bureau du procureur ou le gouvernement”.- “Paralyser la Cour suprême” -Depuis le second tour de la présidentielle, la Cour suprême a reçu environ 56.000 plaintes concernant le scrutin. Les juges ont déjà classé sans suite plus de 50.000 de ces plaintes, basées notamment sur des modèles de plaintes diffusés sur les réseaux sociaux, dénoncées par la présidente de la Cour, Malgorzata Manowska, comme une “opération visant (…) à paralyser la Cour suprême”. La Cour avait cependant ordonné le recomptage des résultats de 13 bureaux de vote au début du mois. Les procureurs nationaux ont déclaré par la suite que dans certains de ces bureaux des voix avaient été transférées d’un candidat à l’autre, principalement en faveur de M. Nawrocki.Roman Giertych, député de la coalition gouvernementale et auteur de l’un des modèles de plaintes diffusées en ligne, soupçonne qu’il y a bien eu une réaffectation des votes en faveur de M. Nawrocki et un truquage des bulletins de vote.Avec plusieurs experts, il appelle à recompter les voix à l’échelle nationale et même à reporter la cérémonie du serment présidentiel, le temps d’élucider les irrégularités.Ces experts estiment que l’Etat de droit a été mis à mal par les réformes introduites par gouvernement nationaliste précédent et le président sortant Andrzej Duda. Ces réformes ont exposé la Pologne à un long bras de fer avec la Commission européenne, atténué depuis l’arrivée au pouvoir de la coalition pro-européenne en octobre 2023. Le président du Parlement “devra prendre une décision, conscient de toutes les défaillances constitutionnelles et procédurales qui se sont produites”, a déclaré lundi au site Money.pl le ministre de la Justice, Adam Bodnar.Le président du Parlement Szymon Holownia, ainsi que nombre d’autres membres de la coalition au pouvoir, ont jusqu’à présent fermement rejeté l’idée de reporter le serment présidentiel. Indépendamment, le ministre de la Justice, qui est aussi chef du parquet national, a convoqué un groupe de procureurs chargés d’examiner les “irrégularités” dans le recensement des votes.”Il faut enquêter partout où il y a soupçon de crime”, a expliqué Donald Tusk.

La sécurité du continent européen, priorité de la présidence danoise de l’UE

Le Danemark prend la présidence de l’Union européenne mardi avec la sécurité du continent comme priorité, et en particulier la mise en oeuvre de l’accélération des hausses de dépenses récemment décidée au sein de l’Otan.”Il est clairement défini que la sécurité est la priorité absolue”, a déclaré la Première ministre Mette Frederiksen dans un entretien au quotidien danois Politiken publié dimanche.”Nous avons maintenant un nouvel objectif pour l’Otan, qui a été adopté. Une fois que l’objectif de l’Otan est en place, l’essentiel relève de la politique de l’UE”, a-t-elle ajouté.Les membres de l’Alliance atlantique ont officialisé fin juin leur engagement d’investir 5% de leur produit intérieur brut (PIB) annuel en faveur de la sécurité à l’horizon 2035, dont au moins 3,5% pour leurs dépenses militaires. L’Espagne a cependant jugé cet objectif “déraisonnable” et demandé de la flexibilité.Concrètement, le Danemark veut faire avancer le plan européen présenté en mars pour augmenter les capacités de défense des pays de l’UE, via des procédures facilitées et des prêts mis à la disposition des Etats pour financer les investissements de l’industrie de défense européenne.La situation sécuritaire en Europe “est instable et, parce qu’elle est instable, elle est aussi dangereuse. Si l’on regarde l’histoire de l’Europe, on sait qu’un conflit a tendance à être contagieux. Il y a tellement de  tensions aujourd’hui que cela peut en soi en générer d’autres”, a souligné Mme Frederiksen.Le Danemark est l’un des pays les plus en pointe dans le soutien européen à l’Ukraine. A la tête du gouvernement danois depuis 2019, Mme Frederiksen a largement augmenté les dépenses de défense du pays scandinave, à présent au dessus de 3% du PIB.- Refroidi par Trump -Copenhague, généralement perçu comme un fidèle allié des Etats-Unis, se rapproche notamment des positions françaises sur l’autonomie stratégique européenne. Le pays nordique a été refroidi par la convoitise de Donald Trump pour le Groenland. Le président américain a affiché sa volonté d’acheter le territoire dès 2019 lors de son premier mandat et a menacé ces derniers mois d’utiliser la force pour s’en emparer.Dans son programme pour une “Europe sûre”, la présidence danoise place également la lutte contre l’immigration irrégulière comme priorité, promettant des “solutions nouvelles et innovantes”.Héraut d’une stricte politique migratoire ayant essaimé en Europe, le Danemark entend s’activer sur deux fronts: l’externalisation des demandes d’asile et la restriction de la portée des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).Le pays nordique s’est récemment associé à l’Italie et sept autres pays pour demander une réinterprétation de la Convention européenne des droits de l’Homme sur les migrations, arguant qu’elle protégeait parfois “les mauvaises personnes”.

Porté par les victimes, le délit d’homicide routier entre les mains des sénateurs

“Consensuel”, “transpartisan” et doté d’un “message sociétal”: le délit d’homicide routier, proposé par le député Eric Pauget, devrait achever son processus parlementaire mardi devant le Sénat, au grand soulagement des victimes qui en ont fait leur combat depuis plusieurs années.Mardi, en deuxième lecture, les sénateurs se dirigent vers un vote conforme sur le texte des députés, adopté en deuxième lecture dans l’hémicycle le 3 juin. Cette adoption à l’identique, très probable, permettra une entrée en vigueur rapide, après promulgation par le président de la République.”C’est un texte qui, pour une fois, en matière pénale, est fait avec les victimes et pour les victimes”, défend Eric Pauget (LR) auprès de l’AFP.”C’est un texte qui a vocation à être une aide à la justice car bien qualifier juridiquement ce qui s’est passé permet d’éviter de banaliser la portée et la gravité des faits. Et c’est un signal envoyé à toute la société pour dire que la route ne peut plus être le défouloir des violences de la société”, explique-t-il.Le débat sur le délit d’homicide et blessures routiers a été relancé après l’accident provoqué par Pierre Palmade en février 2023. Le comédien avait blessé grièvement trois personnes lors d’une violente collision en conduisant sous l’emprise de stupéfiants et a été condamné à cinq ans de prison dont deux ferme en novembre 2024 “pour blessures involontaires”.Depuis trois ans, c’est aussi le combat du chef étoilé Yannick Alléno et son association Antoine Alléno, du nom de son fils mort en mai 2022 après avoir été percuté par un conducteur multipliant les infractions graves, qui a été condamné à 7 ans de prison pour “homicide involontaire”.- “Changement sémantique” -“Les victimes et co-victimes annuelles de la violence routière n’acceptent plus que les auteurs des collisions qui ont détruit leur vie ne soient poursuivis que pour homicide involontaire. L’homicide routier propose un changement sémantique, souhaité par les victimes, mais intègre aussi des circonstances aggravantes plus nombreuses”, argue la Ligue contre la violence routière, qui réclame aussi depuis quelques années l’homicide routier.Avec ce délit, les responsables d’accidents mortels de la circulation accompagnés d’au moins une circonstance aggravante seront poursuivis pour homicide routier.Les circonstances aggravantes sont la violation d’une mesure de sécurité, l’état d’ivresse, la consommation de stupéfiants et/ou des substances psychoactives, ne pas être titulaire du permis, un dépassement de la vitesse maximale autorisée égal ou supérieur à 30 km/h, le délit de fuite, se servir de son téléphone portable à la main (ou avec des écouteurs), le refus d’obtempérer, le rodéo urbain.Lorsqu’un conducteur se rendra coupable d’une de ces circonstances, il sera passible de 7 ans de prison et 100.000 euros d’amende, une peine élevée à 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros au delà de deux circonstances aggravantes.- Quantum inchangé -Ce sont les mêmes peines que celles appliquées actuellement avec l’homicide involontaire.Un point qui inquiète, alors que certains observateurs estiment que la moyenne des peines prononcées actuellement est de 2 ans.”Je redoute l’idée que les magistrats ne dépassent pas leur analyse de l’accident de la circulation comme demeurant un accident. Ils auraient pu le faire si on avait changé le quantum des peines”, souligne à l’AFP Maître Vincent Julé-Parade, spécialisé dans la défense des victimes de la route, qui craint “que cette adoption d’homicide routier quelque part ne se limite qu’à un changement sémantique”.Selon lui, “au fond le vrai problème, c’est quel regard les magistrats portent sur le quantum. J’espère me tromper mais j’avoue avoir encore un peu de doutes”. En 2024, 3.190 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine et 233.000 ont été blessées, dont près de 16.000 gravement. Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les deux tiers des accidents corporels présentent au moins un facteur aggravant et les trois quarts des responsables récidivent, presque aussi fréquemment et plus gravement qu’avant.

Suspect in 2022 US university killings to take plea deal

A man charged with the murder of four students in the northwestern US state of Idaho is set to plead guilty this week to avoid the death penalty, a victim’s family told AFP.Bryan Kohberger, a 30-year-old former criminology student, was facing trial in August for the November 2022 stabbing deaths that rocked the small town of Moscow and made national headlines.He is accused of slipping into the victims’ home undetected at around 4:00 am and stabbing four University of Idaho students to death while they slept. The bodies of 21-year-olds Kaylee Goncalves and Madison Mogen, and 20-year-olds Xana Kernodle and Ethan Chapin, were found hours later.Kohberger’s guilty plea is expected to be formalized during a hearing Wednesday, and is intended to spare him from facing the death penalty, the Goncalves family said in a statement shared by their lawyer Shanon Gray.”After more than two years, this is how it concludes with a secretive deal and a hurried effort to close the case without any input from the victims’ families on the plea’s details,” the family wrote.The Goncalves family had demanded the death penalty, and successfully advocated for the passage of a new law in Idaho which allows death row inmates to be executed by firing squad.On a Facebook page, the Goncalves family expressed bitter heartbreak, calling the prosecution’s pending plea deal “shocking and cruel” after years of waiting for the trial to begin.”Bryan Kohberger facing life in prison means he would still get to speak, form relationships, and engage with the world. Meanwhile, our loved ones have been silenced forever. That reality stings more deeply when it feels like the system is protecting his future more than honoring the victims’ pasts,” the family said on social media.Two and a half years since the murders, prosecutors have still yet to present any motive for the killings, while Kohberger has consistently remained silent throughout proceedings.Kohberger was arrested and charged after investigators found his DNA on a knife sheath recovered at the crime scene.A video shows a car similar to Kohberger’s driving in the victims’ neighborhood around the time of the murders.Kohberger was studying for his PhD in criminology at Washington State University, about nine miles (15 kilometers) away from Moscow, across the state border.

Trump dismantles Syria sanctions program as Israel ties eyed

President Donald Trump on Monday formally dismantled US sanctions against Syria, hoping to reintegrate the war-battered country into the global economy as Israel eyes ties with its new leadership.Trump lifted most sanctions against Syria in May, responding to appeals from Saudi Arabia and Turkey after former Islamist guerrilla Ahmed al-Sharaa ended a half-century of rule by the Assad family.In an executive order, Trump terminated the “national emergency” in place since 2004 that imposed far-reaching sanctions on Syria, affecting most state-run institutions including the central bank.”These actions reflect the president’s vision of fostering a new relationship between the United States and a Syria that is stable, unified and at peace with itself and its neighbors,” Secretary of State Marco Rubio said in a statement.Rubio said he would start the potentially lengthy process of examining whether to delist Syria as a state sponsor of terrorism, a designation dating from 1979 that has severely discouraged investment.He also said he would look at removing the terrorist classification of Sharaa and his movement Hayat Tahrir al-Sham (HTS), which was once linked to Al-Qaeda. The United States already removed a bounty on Sharaa’s head after he came to power.Brad Smith, the Treasury Department official in charge of sanctions, said the new actions “will end the country’s isolation from the international financial system.”Syria recently carried out its first electronic transfer through the international banking system since around the time it descended into a brutal civil war in 2011.The orders still maintain sanctions on elements of the former government, including Bashar al-Assad, who fled to Russia late last year.Syrian Foreign Minister Assaad al-Shibani hailed the US move as a “major turning point.””With the lifting of this major obstacle to economic recovery, the long-awaited doors are opening for reconstruction and development” as are the conditions “for the dignified return of displaced Syrians to their homeland,” he wrote on X.- Israel sees opportunity -Israel kept pounding military sites in its historic adversary after the fall of Assad and initially voiced skepticism over the trajectory of its neighbor under Sharaa, who has swapped jihadist attire for a business suit.But Israel said earlier Monday that it was interested in normalizing ties with Syria as well as Lebanon in an expansion of the so-called “Abraham Accords,” in what would mark a major transformation of the Middle East.Iran’s clerical state’s once-strong influence in Syria and Lebanon has declined sharply under pressure from Israeli military strikes since the October 7, 2023 attacks by Hamas.Trump administration officials argued that lifting the sanctions on Syria would better integrate the country into the region and incentivize it to open up to Israel.Israel’s intensive attacks on Iran in June opened a “window that has never existed,” said Tom Barrack, the US ambassador to Turkey who serves as Trump’s pointman on Syria.”It’s an opportunity that we have never, ever seen, and this president’s put together a team that can actually get it done,” Barrack told reporters.Despite his upbeat picture of the new Syrian leader, the country has seen a series of major attacks against minorities since the fall of Assad, a largely secular leader from the Alawite minority sect.At least 25 people were killed and dozens more wounded in a suspected Islamist attack against a Greek Orthodox church in Damascus on June 22.Until Trump’s surprise announcement of sanctions relief during a trip to Saudi Arabia, the United States had insisted on progress first in key areas including protection of minorities.

Trump dismantles Syria sanctions program as Israel ties eyed

President Donald Trump on Monday formally dismantled US sanctions against Syria, hoping to reintegrate the war-battered country into the global economy as Israel eyes ties with its new leadership.Trump lifted most sanctions against Syria in May, responding to appeals from Saudi Arabia and Turkey after former Islamist guerrilla Ahmed al-Sharaa ended a half-century of rule by the Assad family.In an executive order, Trump terminated the “national emergency” in place since 2004 that imposed far-reaching sanctions on Syria, affecting most state-run institutions including the central bank.”These actions reflect the president’s vision of fostering a new relationship between the United States and a Syria that is stable, unified and at peace with itself and its neighbors,” Secretary of State Marco Rubio said in a statement.Rubio said he would start the potentially lengthy process of examining whether to delist Syria as a state sponsor of terrorism, a designation dating from 1979 that has severely discouraged investment.He also said he would look at removing the terrorist classification of Sharaa and his movement Hayat Tahrir al-Sham (HTS), which was once linked to Al-Qaeda. The United States already removed a bounty on Sharaa’s head after he came to power.Brad Smith, the Treasury Department official in charge of sanctions, said the new actions “will end the country’s isolation from the international financial system.”Syria recently carried out its first electronic transfer through the international banking system since around the time it descended into a brutal civil war in 2011.The orders still maintain sanctions on elements of the former government, including Bashar al-Assad, who fled to Russia late last year.Syrian Foreign Minister Assaad al-Shibani hailed the US move as a “major turning point.””With the lifting of this major obstacle to economic recovery, the long-awaited doors are opening for reconstruction and development” as are the conditions “for the dignified return of displaced Syrians to their homeland,” he wrote on X.- Israel sees opportunity -Israel kept pounding military sites in its historic adversary after the fall of Assad and initially voiced skepticism over the trajectory of its neighbor under Sharaa, who has swapped jihadist attire for a business suit.But Israel said earlier Monday that it was interested in normalizing ties with Syria as well as Lebanon in an expansion of the so-called “Abraham Accords,” in what would mark a major transformation of the Middle East.Iran’s clerical state’s once-strong influence in Syria and Lebanon has declined sharply under pressure from Israeli military strikes since the October 7, 2023 attacks by Hamas.Trump administration officials argued that lifting the sanctions on Syria would better integrate the country into the region and incentivize it to open up to Israel.Israel’s intensive attacks on Iran in June opened a “window that has never existed,” said Tom Barrack, the US ambassador to Turkey who serves as Trump’s pointman on Syria.”It’s an opportunity that we have never, ever seen, and this president’s put together a team that can actually get it done,” Barrack told reporters.Despite his upbeat picture of the new Syrian leader, the country has seen a series of major attacks against minorities since the fall of Assad, a largely secular leader from the Alawite minority sect.At least 25 people were killed and dozens more wounded in a suspected Islamist attack against a Greek Orthodox church in Damascus on June 22.Until Trump’s surprise announcement of sanctions relief during a trip to Saudi Arabia, the United States had insisted on progress first in key areas including protection of minorities.

Jugement mardi pour Mimi Marchand, accusée de chantage sur Karine Le Marchand

La papesse de la presse people Mimi Marchand, jugée le mois dernier devant le tribunal correctionnel de Paris pour extorsion sur l’animatrice Karine Le Marchand, sera fixée mardi sur son sort.L’accusation a réclamé une peine d’un an de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende à l’encontre de Michèle dite Mimi Marchand, 78 ans, soupçonnée d’avoir fait du chantage à la célèbre animatrice à l’aide de photos de sa fille mineure sortant de garde à vue.En février 2020, Mimi Marchand avait alerté l’animatrice de “L’amour est dans le pré” qu’un “jeune” photographe inconnu avait tenté de lui vendre ces photos. Elle l’avait rassurée, disant les avoir “bloquées” en donnant 3.000 euros au photographe.A la barre, Mimi Marchand a reconnu avoir “menti” – les images avaient été faites par l’un de ses paparazzi habituels, Sébastien Valiela. “Merci Mimi”, avait répondu soulagée Karine Le Marchand, avant de “rembourser” une première partie de l’argent avancé, 1.600 euros.Devant le tribunal, Mimi Marchand, s’est “traitée d’idiote et d’abrutie” mais n’a pas donné plus d’explications, et il n’y a pas eu de “remise en cause”, a insisté pendant ses réquisitions la procureure, évoquant un sentiment de “toute-puissance”. Elle a rappelé que Mimi Marchand avait, après ce “service”, multiplié les demandes auprès de l’animatrice, maintenant une “pression”.”Il s’agit pour Karine Le Marchand de sauver la réputation de sa fille, ça l’a placée dans des conditions qui l’ont conduite à remettre des fonds, une contrainte morale insidieuse”.La défense de Mimi Marchand a plaidé la relaxe. Dans cette “affaire croustillante (qui) n’en est pas une”, où apparaît une “façon de profiter de la situation qui n’avait pas lieu d’être”, il n’y a juridiquement pas d’extorsion, a soutenu son avocate Me Caroline Toby.La procureure avait aussi réclamé deux ans de prison avec sursis pour violation du secret professionnel contre le policier qui avait donné l’information de la garde à vue au paparazzo Sébastien Valiela, et un an avec sursis contre ce dernier pour recel.Ils étaient tous deux aussi jugés pour les mêmes infractions dans un dossier annexe, également en février 2020: le premier avait alerté le second de la possible arrestation de l’artiste russe Piotr Pavlenski dans l’affaire des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux.A l’ouverture du procès, Piotr Pavlenski s’était fait expulser de la salle après avoir réclamé la relaxe de Mimi Marchand (qui a bénéficié d’un non-lieu sur ce volet), estimant que la diffusion des images de son interpellation participaient à son oeuvre de “pornopolitique”.

Jugement mardi pour Mimi Marchand, accusée de chantage sur Karine Le Marchand

La papesse de la presse people Mimi Marchand, jugée le mois dernier devant le tribunal correctionnel de Paris pour extorsion sur l’animatrice Karine Le Marchand, sera fixée mardi sur son sort.L’accusation a réclamé une peine d’un an de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende à l’encontre de Michèle dite Mimi Marchand, 78 ans, soupçonnée d’avoir fait du chantage à la célèbre animatrice à l’aide de photos de sa fille mineure sortant de garde à vue.En février 2020, Mimi Marchand avait alerté l’animatrice de “L’amour est dans le pré” qu’un “jeune” photographe inconnu avait tenté de lui vendre ces photos. Elle l’avait rassurée, disant les avoir “bloquées” en donnant 3.000 euros au photographe.A la barre, Mimi Marchand a reconnu avoir “menti” – les images avaient été faites par l’un de ses paparazzi habituels, Sébastien Valiela. “Merci Mimi”, avait répondu soulagée Karine Le Marchand, avant de “rembourser” une première partie de l’argent avancé, 1.600 euros.Devant le tribunal, Mimi Marchand, s’est “traitée d’idiote et d’abrutie” mais n’a pas donné plus d’explications, et il n’y a pas eu de “remise en cause”, a insisté pendant ses réquisitions la procureure, évoquant un sentiment de “toute-puissance”. Elle a rappelé que Mimi Marchand avait, après ce “service”, multiplié les demandes auprès de l’animatrice, maintenant une “pression”.”Il s’agit pour Karine Le Marchand de sauver la réputation de sa fille, ça l’a placée dans des conditions qui l’ont conduite à remettre des fonds, une contrainte morale insidieuse”.La défense de Mimi Marchand a plaidé la relaxe. Dans cette “affaire croustillante (qui) n’en est pas une”, où apparaît une “façon de profiter de la situation qui n’avait pas lieu d’être”, il n’y a juridiquement pas d’extorsion, a soutenu son avocate Me Caroline Toby.La procureure avait aussi réclamé deux ans de prison avec sursis pour violation du secret professionnel contre le policier qui avait donné l’information de la garde à vue au paparazzo Sébastien Valiela, et un an avec sursis contre ce dernier pour recel.Ils étaient tous deux aussi jugés pour les mêmes infractions dans un dossier annexe, également en février 2020: le premier avait alerté le second de la possible arrestation de l’artiste russe Piotr Pavlenski dans l’affaire des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux.A l’ouverture du procès, Piotr Pavlenski s’était fait expulser de la salle après avoir réclamé la relaxe de Mimi Marchand (qui a bénéficié d’un non-lieu sur ce volet), estimant que la diffusion des images de son interpellation participaient à son oeuvre de “pornopolitique”.

La santé libérale descend dans la rue contre les économies imposées

Kinésithérapeutes, infirmiers, médecins, dentistes, sages-femmes, orthophonistes ou encore pharmaciens exerçant en libéral se mobilisent mardi à Paris malgré la canicule pour protester contre “le blocage” de la revalorisation de leurs tarifs et autres mesures d’économies face au dérapage budgétaire de l’Assurance maladie.Initié par 13 organisations syndicales réunies au sein du collectif des #SoignantsTrahis, ce mouvement de contestation interprofessionnelle débutera à 11H00 par un rassemblement sur la place des Invalides.Le cortège s’élancera vers le ministère de la Santé, avec un départ avancé aux alentours de 13H00 en raison de la vague de chaleur écrasante qui sévit en France depuis plusieurs jours et dont le pic est attendu mardi et mercredi. Paris sera d’ailleurs placé en vigilance rouge. “Nous aurons des brumisateurs et des fontaines à eau, et nous sommes assurés que les gens pourront venir avec des gourdes et des bouteilles”, a dit à l’AFP Sébastien Guérard, kinésithérapeute et président des Libéraux de santé.Le plan d’économies du gouvernement prévoit notamment de reporter au 1er janvier 2026 les hausses de tarifs initialement prévues au 1er juillet 2025 pour certains spécialistes.L’intersyndicale y voit “un mépris ouvert du système conventionnel et des accords”, et les soignants libéraux rappellent que ces mesures sont prises en réponse à une situation économique dont ils ne sont pas responsables. “Une politique de santé responsable ne peut reposer durablement sur des intentions non suivies d’effet”, fustige le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, qui signale “un nombre croissant de radiations du tableau pour départ à l’étranger de kinésithérapeutes, prioritairement vers la Suisse et le Québec”.- Baisse des remises sur les génériques -Une autre colère anime les syndicats de pharmaciens d’officines: le projet gouvernemental de baisser à un taux compris entre 20 et 25% le plafond de remises commerciales consenties par les fabricants aux pharmacies sur les médicaments génériques.Actuellement, les remises sont plafonnées à 40% maximum du prix du générique.Celles-ci étant déclarées auprès de l’Assurance maladie, l’Etat peut voir quel industriel a accordé des rabais et lui demander ensuite des baisses de prix.Ces ristournes constituent un élément de la rémunération des pharmaciens, représentant “un tiers de notre marge”, a indiqué à l’AFP Guillaume Racle, conseiller économie pour l’Uspo, qui évalue le manque à gagner à 600 millions d’euros en cas de plafonnement des remises à 20%, soit “30.000 euros par officine”.”Aujourd’hui, l’Etat surpaye les médicaments chers et sous-paye des médicaments matures”, résume ce pharmacien, observant que “1% des médicaments (en volume) coûtent 42% des dépenses de médicaments de ville”.Le coût moyen des traitements évalués comme n’apportant aucun bénéfice clinique supplémentaire par rapport à ce qui existe “progresse depuis 2021 ainsi que leur dépense totale, alors qu’il diminuait dans le passé”, reconnaît l’Assurance Maladie dans son rapport annuel sur les coûts et les économies de santé.La baisse des prix résultant de celle des remises va avoir une répercussion sur les emplois en officines et risque d’aggraver les pénuries de médicaments, alertent les syndicats de pharmaciens.La Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF), syndicat majoritaire, appelle à “une grève des gardes” à compter du 1er juillet.Des groupements d’enseignes de pharmacies (Federgy, UDGPO…) ont pour leur part appelé, dans un tract, les parlementaires à “soutenir le maintien strict de la réglementation actuelle sur la marge des médicaments génériques”.

La santé libérale descend dans la rue contre les économies imposées

Kinésithérapeutes, infirmiers, médecins, dentistes, sages-femmes, orthophonistes ou encore pharmaciens exerçant en libéral se mobilisent mardi à Paris malgré la canicule pour protester contre “le blocage” de la revalorisation de leurs tarifs et autres mesures d’économies face au dérapage budgétaire de l’Assurance maladie.Initié par 13 organisations syndicales réunies au sein du collectif des #SoignantsTrahis, ce mouvement de contestation interprofessionnelle débutera à 11H00 par un rassemblement sur la place des Invalides.Le cortège s’élancera vers le ministère de la Santé, avec un départ avancé aux alentours de 13H00 en raison de la vague de chaleur écrasante qui sévit en France depuis plusieurs jours et dont le pic est attendu mardi et mercredi. Paris sera d’ailleurs placé en vigilance rouge. “Nous aurons des brumisateurs et des fontaines à eau, et nous sommes assurés que les gens pourront venir avec des gourdes et des bouteilles”, a dit à l’AFP Sébastien Guérard, kinésithérapeute et président des Libéraux de santé.Le plan d’économies du gouvernement prévoit notamment de reporter au 1er janvier 2026 les hausses de tarifs initialement prévues au 1er juillet 2025 pour certains spécialistes.L’intersyndicale y voit “un mépris ouvert du système conventionnel et des accords”, et les soignants libéraux rappellent que ces mesures sont prises en réponse à une situation économique dont ils ne sont pas responsables. “Une politique de santé responsable ne peut reposer durablement sur des intentions non suivies d’effet”, fustige le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, qui signale “un nombre croissant de radiations du tableau pour départ à l’étranger de kinésithérapeutes, prioritairement vers la Suisse et le Québec”.- Baisse des remises sur les génériques -Une autre colère anime les syndicats de pharmaciens d’officines: le projet gouvernemental de baisser à un taux compris entre 20 et 25% le plafond de remises commerciales consenties par les fabricants aux pharmacies sur les médicaments génériques.Actuellement, les remises sont plafonnées à 40% maximum du prix du générique.Celles-ci étant déclarées auprès de l’Assurance maladie, l’Etat peut voir quel industriel a accordé des rabais et lui demander ensuite des baisses de prix.Ces ristournes constituent un élément de la rémunération des pharmaciens, représentant “un tiers de notre marge”, a indiqué à l’AFP Guillaume Racle, conseiller économie pour l’Uspo, qui évalue le manque à gagner à 600 millions d’euros en cas de plafonnement des remises à 20%, soit “30.000 euros par officine”.”Aujourd’hui, l’Etat surpaye les médicaments chers et sous-paye des médicaments matures”, résume ce pharmacien, observant que “1% des médicaments (en volume) coûtent 42% des dépenses de médicaments de ville”.Le coût moyen des traitements évalués comme n’apportant aucun bénéfice clinique supplémentaire par rapport à ce qui existe “progresse depuis 2021 ainsi que leur dépense totale, alors qu’il diminuait dans le passé”, reconnaît l’Assurance Maladie dans son rapport annuel sur les coûts et les économies de santé.La baisse des prix résultant de celle des remises va avoir une répercussion sur les emplois en officines et risque d’aggraver les pénuries de médicaments, alertent les syndicats de pharmaciens.La Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF), syndicat majoritaire, appelle à “une grève des gardes” à compter du 1er juillet.Des groupements d’enseignes de pharmacies (Federgy, UDGPO…) ont pour leur part appelé, dans un tract, les parlementaires à “soutenir le maintien strict de la réglementation actuelle sur la marge des médicaments génériques”.