Hanouna candidat en 2027: Bardella n’y “croit pas”

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a affirmé mardi qu’il ne croyait pas à une candidature de l’animateur de télévision Cyril Hanouna à la présidentielle de 2027 car une telle campagne est “un chemin de croix” qui nécessite “un enracinement”. “Je n’y crois pas”, a déclaré Jordan Bardella sur Europe1/Cnews, interrogé sur le suspense entretenu par Cyril Hanouna sur une éventuelle candidature, objet de la Une et d’un dossier dans l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles à paraître mercredi. “L’élection présidentielle est devenue un chemin de croix et un parcours du combattant et ça nécessite aussi d’avoir une forme d’enracinement dans le temps, dans le pays”, a développé le responsable d’extrême droite, évoquant “le talent” de l’animateur proche du milliardaire ultraconservateur Vincent Bolloré. “J’ai beaucoup de respect et d’amitié pour son travail”, a ajouté Jordan Bardella. L’animateur a précisé lundi qu’il n’annonçait pas sa candidature dans Valeurs actuelles, qui publie son programme supposé. “Création d’un Guantanamo à la française, regroupement de tous les ministères dans un super-ministère, instauration d’un salaire minimal de 2.200 ou 2.300 euros” figurent notamment dans ce dossier consulté par l’AFP. Cyril Hanouna a promis de dire “la vérité” sur ses intentions mardi ou mercredi. Interrogé également, le député ex-LFI François Ruffin s’est dit “heureux que Cyril Hanouna sorte du bois”. “Il fait de la politique dans son émission tous les soirs. Manifestement, il a quand même une propension à inviter beaucoup plus l’extrême droite que la gauche et à avoir des relations de complicité avec les dirigeants de l’extrême droite, avec les éditorialistes de l’extrême droite et avec des médias d’extrême droite”, a-t-il expliqué sur BFMTV-RMC.

Canada: vainqueur des élections, Mark Carney promet de triompher des Etats-Unis

Le Premier ministre libéral Mark Carney a remporté mardi une victoire électorale historique au Canada, promettant de triompher des États-Unis dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump et de ne jamais oublier la “trahison” américaine.Les libéraux pourraient toutefois échouer de peu à obtenir une majorité au Parlement et donc être contraints de gouverner avec l’appui d’un autre parti. Le dépouillement était encore en cours dans certaines régions.Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau. Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d’annexion, ont changé la donne.Devant ses partisans dans la nuit de lundi à mardi, Mark Carney a estimé que l'”ancienne relation avec les États-Unis était terminée”.Le “président Trump tente de nous briser pour nous posséder”, a-t-il ajouté, appelant le pays à l’unité pour les “difficiles mois à venir qui exigeront des sacrifices”.Dans un discours reconnaissant sa défaite, son principal opposant, M. Poilievre, a promis de travailler avec Mark Carney et de placer l’intérêt du pays avant les luttes partisanes face aux “menaces irresponsables” du président américain.Un peu plus tôt dans l’aréna de hockey où étaient réunis les supporters libéraux, l’annonce de la victoire avait provoqué une salve d’applaudissements et des cris enthousiastes. “Je suis si heureuse”, lâche sur place Dorothy Goubault, originaire de la région des Mille Iles en Ontario. “Je suis contente car nous avons quelqu’un qui peut parler à M. Trump à son niveau. M. Trump est un homme d’affaires. M. Carney est un homme d’affaires, et je pense qu’ils peuvent tous les deux se comprendre”.Pour le ministre de la Culture Steven Guilbeault, “les nombreuses attaques du président Trump sur l’économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens”, a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.Et les électeurs “ont vu que le Premier ministre Carney avait de l’expérience sur la scène mondiale”.Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l’importance de ce scrutin, parlant d’élections historiques et déterminantes pour l’avenir de ce pays de 41 millions d’habitants.- “Chaos” -À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l’avenir économique et la souveraineté du pays qu’il était la bonne personne pour piloter le Canada en ces temps troublés.Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n’a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.”Le chaos est entré dans nos vies. C’est une tragédie, mais c’est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s’opposer au président Trump”, a-t-il expliqué pendant la campagne.Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seraient en place.Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.Le lien Europe-Canada “sont forts et se renforcent”, a d’ailleurs déclaré mardi matin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, félicitant M. Carney de sa victoire.”J’ai hâte de travailler en étroite collaboration, tant au niveau bilatéral qu’au sein du G7. Nous défendrons nos valeurs démocratiques communes, nous encouragerons le multilatéralisme et nous nous ferons les champions du commerce libre et équitable”, a-t-elle déclaré sur X.A Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui aussi félicité M. Carney et s’est réjoui d’un “renforcement des liens” Royaume-Uni/Canada.Le chef conservateur, M. Poilievre, qui avait promis des baisses d’impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n’a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu’au bout de sa proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l’électorat, selon les analystes.Au QG des conservateurs à Ottawa, Jason Piche se dit toutefois “surpris” des résultats, “je pensais que ce serait plus serré que ça”.Un peu plus loin, Jean-Guy Bourguignon, homme d’affaires de 59 ans, se dit carrément “très triste”. “Est-ce que c’est vraiment ça le pays dans lequel nous voulons vivre?”, demande-t-il alors qu’il énumère les politiques des libéraux, qu’il juge liberticides.Près de 29 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays qui s’étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.

Canada: vainqueur des élections, Mark Carney promet de triompher des Etats-Unis

Le Premier ministre libéral Mark Carney a remporté mardi une victoire électorale historique au Canada, promettant de triompher des États-Unis dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump et de ne jamais oublier la “trahison” américaine.Les libéraux pourraient toutefois échouer de peu à obtenir une majorité au Parlement et donc être contraints de gouverner avec l’appui d’un autre parti. Le dépouillement était encore en cours dans certaines régions.Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau. Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d’annexion, ont changé la donne.Devant ses partisans dans la nuit de lundi à mardi, Mark Carney a estimé que l'”ancienne relation avec les États-Unis était terminée”.Le “président Trump tente de nous briser pour nous posséder”, a-t-il ajouté, appelant le pays à l’unité pour les “difficiles mois à venir qui exigeront des sacrifices”.Dans un discours reconnaissant sa défaite, son principal opposant, M. Poilievre, a promis de travailler avec Mark Carney et de placer l’intérêt du pays avant les luttes partisanes face aux “menaces irresponsables” du président américain.Un peu plus tôt dans l’aréna de hockey où étaient réunis les supporters libéraux, l’annonce de la victoire avait provoqué une salve d’applaudissements et des cris enthousiastes. “Je suis si heureuse”, lâche sur place Dorothy Goubault, originaire de la région des Mille Iles en Ontario. “Je suis contente car nous avons quelqu’un qui peut parler à M. Trump à son niveau. M. Trump est un homme d’affaires. M. Carney est un homme d’affaires, et je pense qu’ils peuvent tous les deux se comprendre”.Pour le ministre de la Culture Steven Guilbeault, “les nombreuses attaques du président Trump sur l’économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens”, a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.Et les électeurs “ont vu que le Premier ministre Carney avait de l’expérience sur la scène mondiale”.Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l’importance de ce scrutin, parlant d’élections historiques et déterminantes pour l’avenir de ce pays de 41 millions d’habitants.- “Chaos” -À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l’avenir économique et la souveraineté du pays qu’il était la bonne personne pour piloter le Canada en ces temps troublés.Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n’a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.”Le chaos est entré dans nos vies. C’est une tragédie, mais c’est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s’opposer au président Trump”, a-t-il expliqué pendant la campagne.Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seraient en place.Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.Le lien Europe-Canada “sont forts et se renforcent”, a d’ailleurs déclaré mardi matin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, félicitant M. Carney de sa victoire.”J’ai hâte de travailler en étroite collaboration, tant au niveau bilatéral qu’au sein du G7. Nous défendrons nos valeurs démocratiques communes, nous encouragerons le multilatéralisme et nous nous ferons les champions du commerce libre et équitable”, a-t-elle déclaré sur X.A Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui aussi félicité M. Carney et s’est réjoui d’un “renforcement des liens” Royaume-Uni/Canada.Le chef conservateur, M. Poilievre, qui avait promis des baisses d’impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n’a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu’au bout de sa proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l’électorat, selon les analystes.Au QG des conservateurs à Ottawa, Jason Piche se dit toutefois “surpris” des résultats, “je pensais que ce serait plus serré que ça”.Un peu plus loin, Jean-Guy Bourguignon, homme d’affaires de 59 ans, se dit carrément “très triste”. “Est-ce que c’est vraiment ça le pays dans lequel nous voulons vivre?”, demande-t-il alors qu’il énumère les politiques des libéraux, qu’il juge liberticides.Près de 29 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays qui s’étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.

Difficile nuit madrilène pour les naufragés de la panne électrique géante en Espagne

Des passants plissent les yeux dans des rues plongées dans le noir total, s’éclairant difficilement avec leurs portables ou des lampes de poche dans les rues du centre de Madrid pour tenter de trouver un endroit où dormir ou rentrer chez eux.La capitale espagnole, comme toute la péninsule ibérique, a passé plus de 10 heures sans électricité lundi, avant un retour progressif du courant –et de la lumière– dans la nuit.Trop tard pour des milliers de touristes bloqués faute de trains, ou d’habitants contraints de trouver un moyen de rentrer à leur domicile sans métro.Pour Carmen Martinez, une économiste de 47 ans, l’étrange silence qui régnait dans une ville dynamique réputée pour sa vie nocturne rappelle “un peu la période de la pandémie, quand il y avait si peu de monde” dans les rues.Isabel, visiblement bouleversée, arpente, elle, depuis plus de trois heures la banlieue madrilène avec son téléphone portable, cherchant à rentrer chez elle pour prendre une douche.”Je ne sais pas si j’aurai de l’eau chaude. Je ne sais pas comment je vais faire”, déclare à l’AFP cette infirmière de 50 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.Dans la soirée, quand la lumière revient peu à peu dans les rues du centre de Madrid, des cris de joie éclatent, des applaudissements se font entendre.Dans la gare la plus fréquentée d’Espagne, Atocha, au centre de Madrid, restée ouverte toute la nuit pour accueillir des voyageurs bloqués par l’absence de trains, le hall d’entrée s’est transformé en campement.Des voyageurs épuisés, le visage hagard, essaient de se reposer à même le sol, certains utilisant du carton ou des vêtements comme lit de fortune, déterminés à ne pas manquer le premier départ potentiel du mardi matin.Un couple effondré quitte la gare en larmes, tandis que d’autres restent scotchés à leur téléphone portable, essayant de joindre leurs proches et de trouver des informations au milieu des piles de valises.- “C’est dur” -Ruben Coiran, 24 ans, tente de rentrer chez lui à Barcelone et a passé 11 heures à attendre des nouvelles, réfugié à Atocha.”C’est dur : supporter le froid, endurer la faim, tenir bon… on passe vraiment un moment difficile”, confie-t-il à l’AFP. “Il y avait des personnes âgées, des enfants qui n’ont pas pu manger pendant six, sept heures, ils n’avaient pas de toilettes”, ajoute Ruben Coiran, qui travaille dans l’informatique.Albertina Lezana et Gricelda Saiz, deux retraitées argentines, savouraient un tour d’Europe lorsque la panne a bouleversé leurs projets de trajet de Madrid à Barcelone pour prendre leur vol de retour chez elles.”Et si on rate le vol ? Je ne sais pas ce qui va se passer. Maintenant, il va falloir dormir ici, et nous n’avons rien à manger”, déclare Mme Lezana, 86 ans.Quelques instants plus tard, la Croix-Rouge et l’unité d’urgence de l’armée espagnole arrivent avec des camions chargés de couvertures et d’eau pour venir en aide aux voyageurs bloqués.Dehors, des policiers en gilets fluorescents, maniant des bâtons lumineux, régulent la circulation sur les grands axes et assurent la sécurité des piétons sur des passages longtemps rendus dangereux par l’extinction des lampadaires et des feux de signalisation.Mohamed Salah, lui, a tenté en vain de joindre sa famille au Maroc, frustré par le manque d’informations, après que la coupure de courant a interrompu sa journée de travail comme serveur.”J’ai eu peur parce que je pensais que, dans mon pays aussi, il y avait eu une coupure de courant, on ne sait pas ce qui se passe dans le monde”, déplore le jeune homme de 24 ans.Mardi matin, le gestionnaire du réseau espagnol a annoncé que plus de 99% de l’électricité avait été rétablie dans le pays après la panne dont l’origine précise reste inconnue.