En Inde, un système d’alerte pour prévenir les attaques d’éléphants

Dans les forêts du centre de l’Inde, des pisteurs traquent les empreintes, excréments ou barrissements des éléphants pour alimenter un système d’alerte destiné à limiter les incidents qui tuent chaque année des centaines d’humains.”Il ne faut pas faire de bruit pour éviter tout affrontement”, chuchote Bhuvan Yadav, arborant fièrement un T-shirt aux couleurs de son équipe des “amis de l’éléphant”. Avec trois autres pisteurs, les yeux rivés au sol, il tente de repérer le moindre indice du passage des pachydermes en s’enfonçant dans les denses forêts proches de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, dans l’Etat du Chhattisgarh.Ces précieuses informations nourrissent une application développée par la société indienne Kalpvaig, qui les analyse et envoie aussitôt un message d’alerte aux villageois concernés. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la population des éléphants d’Asie en liberté a fondu de 100.000 spécimens au début du XXe siècle à 50.000 aujourd’hui, dont une majorité en Inde. L’urbanisation, la déforestation et l’exploitation minière les ont contraints à s’aventurer dans des régions du Chhattisgarh où ils n’avaient plus été observés depuis des décennies. “Nous essayons de maintenir une distance de 200 mètres avec le troupeau afin d’avoir (le temps) de courir”, explique M. Yadav, l’un des 250 pisteurs du département des forêts de l’Etat.Avec la disparition de leur habitat naturel, les conflits entre humains et éléphants se multiplient. En 2023-2024, plus de 600 personnes ont été tuées par des éléphants vivant à l’état sauvage dans le pays le plus peuplé de la planète, selon les données du Parlement. Sur les cinq dernières années, 15% de ces victimes ont été recensées dans le Chhattisgarh, qui n’héberge pourtant que 1% des éléphants vivant à l’état sauvage du pays.La mère de Mohan Singh Gond, Lakshmibai, une rizicultrice de 50 ans, a ainsi été piétinée et tuée alors qu’elle surveillait ses champs en 2022 dans le district de Gariaband.”Elle a été prise au dépourvu”, se souvient-t-il, “l’éléphant lui a déchiqueté le crâne”.- Géolocalisation -Selon les autorités, le système d’alerte financé par le gouvernement a permis de réduire significativement le nombre des victimes. Autour de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, les pachydermes ont tué cinq personnes en 2022. Depuis la mise en place du système d’alerte en février 2023, une seule victime a été déplorée. “Les villageois donnent leur numéro de portable et leurs données de géolocalisation”, explique Varun Jain, à la tête du projet. “Ils reçoivent des appels et des messages lorsqu’un éléphant se trouve à moins de cinq kilomètres d’eux”. Des alertes sont également diffusées par haut-parleurs dans les villages.Si les habitants se félicitent de cette initiative qui sauve des vies, ils éprouvent toujours un profond ressentiment à l’endroit de ces mastodontes.”Lorsqu’une alerte est émise, nous n’allons pas dans la forêt pour chercher de la nourriture car nous savons que tout peut arriver”, témoigne Kantibai Yadav, une agente des services de santé.”Mais cela entraîne des pertes car c’est notre principal moyen de subsistance et ils font des dégâts dans nos cultures”, se lamente-t-elle, “le gouvernement ne devrait pas laisser les éléphants sauvages errer ainsi”. Les services forestiers s’efforcent d'”améliorer leur habitat” pour éviter qu’en quête de nourriture, ils ne pénètrent dans les villages, assure M. Jain.Les pachydermes les plus dangereux pour les humains sont souvent les mâles solitaires en “musth”, une période au cours de laquelle leur niveau de testostérone grimpe et qui s’accompagne de comportements violents.”Les solitaires sont à l’origine de 80% des cas” d’incidents, estime le responsable. Aucun doute pour lui, le système d’alerte est plus efficace que le tir de fléchettes paralysantes et la pose de colliers radio, généralement attachés à l’éléphante la plus âgée, afin de suivre les déplacements du troupeau qui la suit. “L’éléphant est si intelligent”, note Varun Jain, “qu’il retire son collier au bout de deux à trois mois”. 

En Inde, un système d’alerte pour prévenir les attaques d’éléphants

Dans les forêts du centre de l’Inde, des pisteurs traquent les empreintes, excréments ou barrissements des éléphants pour alimenter un système d’alerte destiné à limiter les incidents qui tuent chaque année des centaines d’humains.”Il ne faut pas faire de bruit pour éviter tout affrontement”, chuchote Bhuvan Yadav, arborant fièrement un T-shirt aux couleurs de son équipe des “amis de l’éléphant”. Avec trois autres pisteurs, les yeux rivés au sol, il tente de repérer le moindre indice du passage des pachydermes en s’enfonçant dans les denses forêts proches de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, dans l’Etat du Chhattisgarh.Ces précieuses informations nourrissent une application développée par la société indienne Kalpvaig, qui les analyse et envoie aussitôt un message d’alerte aux villageois concernés. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la population des éléphants d’Asie en liberté a fondu de 100.000 spécimens au début du XXe siècle à 50.000 aujourd’hui, dont une majorité en Inde. L’urbanisation, la déforestation et l’exploitation minière les ont contraints à s’aventurer dans des régions du Chhattisgarh où ils n’avaient plus été observés depuis des décennies. “Nous essayons de maintenir une distance de 200 mètres avec le troupeau afin d’avoir (le temps) de courir”, explique M. Yadav, l’un des 250 pisteurs du département des forêts de l’Etat.Avec la disparition de leur habitat naturel, les conflits entre humains et éléphants se multiplient. En 2023-2024, plus de 600 personnes ont été tuées par des éléphants vivant à l’état sauvage dans le pays le plus peuplé de la planète, selon les données du Parlement. Sur les cinq dernières années, 15% de ces victimes ont été recensées dans le Chhattisgarh, qui n’héberge pourtant que 1% des éléphants vivant à l’état sauvage du pays.La mère de Mohan Singh Gond, Lakshmibai, une rizicultrice de 50 ans, a ainsi été piétinée et tuée alors qu’elle surveillait ses champs en 2022 dans le district de Gariaband.”Elle a été prise au dépourvu”, se souvient-t-il, “l’éléphant lui a déchiqueté le crâne”.- Géolocalisation -Selon les autorités, le système d’alerte financé par le gouvernement a permis de réduire significativement le nombre des victimes. Autour de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, les pachydermes ont tué cinq personnes en 2022. Depuis la mise en place du système d’alerte en février 2023, une seule victime a été déplorée. “Les villageois donnent leur numéro de portable et leurs données de géolocalisation”, explique Varun Jain, à la tête du projet. “Ils reçoivent des appels et des messages lorsqu’un éléphant se trouve à moins de cinq kilomètres d’eux”. Des alertes sont également diffusées par haut-parleurs dans les villages.Si les habitants se félicitent de cette initiative qui sauve des vies, ils éprouvent toujours un profond ressentiment à l’endroit de ces mastodontes.”Lorsqu’une alerte est émise, nous n’allons pas dans la forêt pour chercher de la nourriture car nous savons que tout peut arriver”, témoigne Kantibai Yadav, une agente des services de santé.”Mais cela entraîne des pertes car c’est notre principal moyen de subsistance et ils font des dégâts dans nos cultures”, se lamente-t-elle, “le gouvernement ne devrait pas laisser les éléphants sauvages errer ainsi”. Les services forestiers s’efforcent d'”améliorer leur habitat” pour éviter qu’en quête de nourriture, ils ne pénètrent dans les villages, assure M. Jain.Les pachydermes les plus dangereux pour les humains sont souvent les mâles solitaires en “musth”, une période au cours de laquelle leur niveau de testostérone grimpe et qui s’accompagne de comportements violents.”Les solitaires sont à l’origine de 80% des cas” d’incidents, estime le responsable. Aucun doute pour lui, le système d’alerte est plus efficace que le tir de fléchettes paralysantes et la pose de colliers radio, généralement attachés à l’éléphante la plus âgée, afin de suivre les déplacements du troupeau qui la suit. “L’éléphant est si intelligent”, note Varun Jain, “qu’il retire son collier au bout de deux à trois mois”. 

En Inde, un système d’alerte pour prévenir les attaques d’éléphants

Dans les forêts du centre de l’Inde, des pisteurs traquent les empreintes, excréments ou barrissements des éléphants pour alimenter un système d’alerte destiné à limiter les incidents qui tuent chaque année des centaines d’humains.”Il ne faut pas faire de bruit pour éviter tout affrontement”, chuchote Bhuvan Yadav, arborant fièrement un T-shirt aux couleurs de son équipe des “amis de l’éléphant”. Avec trois autres pisteurs, les yeux rivés au sol, il tente de repérer le moindre indice du passage des pachydermes en s’enfonçant dans les denses forêts proches de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, dans l’Etat du Chhattisgarh.Ces précieuses informations nourrissent une application développée par la société indienne Kalpvaig, qui les analyse et envoie aussitôt un message d’alerte aux villageois concernés. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la population des éléphants d’Asie en liberté a fondu de 100.000 spécimens au début du XXe siècle à 50.000 aujourd’hui, dont une majorité en Inde. L’urbanisation, la déforestation et l’exploitation minière les ont contraints à s’aventurer dans des régions du Chhattisgarh où ils n’avaient plus été observés depuis des décennies. “Nous essayons de maintenir une distance de 200 mètres avec le troupeau afin d’avoir (le temps) de courir”, explique M. Yadav, l’un des 250 pisteurs du département des forêts de l’Etat.Avec la disparition de leur habitat naturel, les conflits entre humains et éléphants se multiplient. En 2023-2024, plus de 600 personnes ont été tuées par des éléphants vivant à l’état sauvage dans le pays le plus peuplé de la planète, selon les données du Parlement. Sur les cinq dernières années, 15% de ces victimes ont été recensées dans le Chhattisgarh, qui n’héberge pourtant que 1% des éléphants vivant à l’état sauvage du pays.La mère de Mohan Singh Gond, Lakshmibai, une rizicultrice de 50 ans, a ainsi été piétinée et tuée alors qu’elle surveillait ses champs en 2022 dans le district de Gariaband.”Elle a été prise au dépourvu”, se souvient-t-il, “l’éléphant lui a déchiqueté le crâne”.- Géolocalisation -Selon les autorités, le système d’alerte financé par le gouvernement a permis de réduire significativement le nombre des victimes. Autour de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, les pachydermes ont tué cinq personnes en 2022. Depuis la mise en place du système d’alerte en février 2023, une seule victime a été déplorée. “Les villageois donnent leur numéro de portable et leurs données de géolocalisation”, explique Varun Jain, à la tête du projet. “Ils reçoivent des appels et des messages lorsqu’un éléphant se trouve à moins de cinq kilomètres d’eux”. Des alertes sont également diffusées par haut-parleurs dans les villages.Si les habitants se félicitent de cette initiative qui sauve des vies, ils éprouvent toujours un profond ressentiment à l’endroit de ces mastodontes.”Lorsqu’une alerte est émise, nous n’allons pas dans la forêt pour chercher de la nourriture car nous savons que tout peut arriver”, témoigne Kantibai Yadav, une agente des services de santé.”Mais cela entraîne des pertes car c’est notre principal moyen de subsistance et ils font des dégâts dans nos cultures”, se lamente-t-elle, “le gouvernement ne devrait pas laisser les éléphants sauvages errer ainsi”. Les services forestiers s’efforcent d'”améliorer leur habitat” pour éviter qu’en quête de nourriture, ils ne pénètrent dans les villages, assure M. Jain.Les pachydermes les plus dangereux pour les humains sont souvent les mâles solitaires en “musth”, une période au cours de laquelle leur niveau de testostérone grimpe et qui s’accompagne de comportements violents.”Les solitaires sont à l’origine de 80% des cas” d’incidents, estime le responsable. Aucun doute pour lui, le système d’alerte est plus efficace que le tir de fléchettes paralysantes et la pose de colliers radio, généralement attachés à l’éléphante la plus âgée, afin de suivre les déplacements du troupeau qui la suit. “L’éléphant est si intelligent”, note Varun Jain, “qu’il retire son collier au bout de deux à trois mois”. 

Congrès du PS: trois hommes pour un fauteuil de premier secrétaire

Le 81e congrès du Parti socialiste verra s’affronter pour la présidence du parti trois hommes, qui ont officiellement déposé samedi matin leur motion (ou texte d’orientation en termes socialistes), avec un premier vote pour les départager prévu le 27 mai. Le premier secrétaire sortant Olivier Faure, qui a obtenu le plus de parrainages de membres du conseil national sur son texte (145) fera face une nouvelle fois à son rival du congrès de Marseille en 2023 Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, qui a réuni autour de lui une coalition des anti-Faure, et 126 parrainages. Également présent sur la ligne de départ, le chef des députés Boris Vallaud, qui était auparavant un des soutiens de M. Faure et fait figure d’outsider avec ses 30 parrainages. Si tous sont d’accord pour une rupture avec La France insoumise, les principales différences entre eux résident dans leur stratégie de coalition pour 2027.      “Au CÅ“ur de la Gauche” d’Olivier FaureLe patron du PS actuel défend l’idée d’une “plateforme commune” de “la gauche non mélenchoniste”, pour 2027, “de François Ruffin à Raphaël Glucksmann”, “qui discutera des modalités d’une candidature commune” au lendemain des municipales. “Il n’y a pas de mode d’emploi miraculeux” pour s’accorder sur un nom, écrit M. Faure dans sa motion. “Ce mode de désignation n’est pas tranché et ne pourra l’être qu’avec les partenaires qui auront accepté de s’engager dans ce processus commun”, ajoute-t-il, promettant aux militants socialistes d’avoir “le dernier mot”.Par ailleurs, il ne s’empêche pas d’utiliser “l’outil” de la motion de censure contre le gouvernement, précise l’eurodéputé Pierre Jouvet. “Nous n’aurons aucune complaisance vis-à-vis de politiques qui constituent le carburant de l’extrême droite qui surfe sur toutes les colères”, écrit ainsi M. Faure dans sa motion, réfutant tout “chèque en blanc” à l’actuel exécutif.”Changer pour Gagner”, de Nicolas Mayer-RossignolRésolument anti-LFI, le texte d’orientation qui rassemble le courant du maire de Rouen Nicolas-Mayer Rossignol, celui de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, le député de l’Eure Philippe Brun et le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, propose d’abord de “se fédérer avec tous ceux qui se revendiquent du socialisme démocratique en commençant par les compagnons de routes dispersés”, comme l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve ou l’ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon. Cette fédération “donnera le périmètre pour choisir un candidat”, a expliqué Hélène Geoffroy. Ils défendent ensuite “une fédération de la gauche et des écologistes” capable “d’abriter les sensibilités de la gauche républicaine”, incluant par exemple Yannick Jadot et Raphaël Glucksmann, et promettent que les choix d’alliance seront toujours soumis à la décision des militants.Ils revendiquent de refuser “le blocage institutionnel et économique de notre pays”, écrivent-ils, écartant ainsi l’idée d’une censure du gouvernement.”Unir” de Boris VallaudLe chef des députés socialistes, qui veut “réconcilier” le parti, prône en vue de la prochaine présidentielle “un processus en deux temps”, qui passe par “l’affirmation des socialistes” – valeur cardinale des opposants d’Olivier Faure – et “un processus ouvert vis-à-vis de la gauche +de Glucksmann à Ruffin+”, la formule d’Olivier Faure, pour une candidature commune en 2027.”Les militant.es socialistes choisiront d’abord leur candidat ou leur candidate dans leurs rangs, selon une procédure transparente et équitable ; la ou le premier des socialistes choisi devra ensuite se tourner vers le reste de la gauche, les écologistes et les forces vives de la société civile pour gagner ensemble autour d’une candidature commune. Nous ne voulons pas choisir entre l’union et l’affirmation”, résume dans son texte d’orientation M. Vallaud.Pour réformer le parti, dont il estime, comme Nicolas Mayer-Rossignol, qu’il n’a “pas assez travaillé”, il propose la création d'”un institut de formation et de recherche” sur le modèle de l’Institut la Boétie de La France insoumise et d’un “média des socialistes”. Ces propositions ont été reprises aussi par ses concurrents.Que se passe-t-il ensuite?Après une campagne d’un mois dans les fédérations et sections, les trois textes d’orientation seront départagés lors d’un vote des adhérents – le corps électoral est estimé autour de 40.000 personnes – le mardi 27 mai, entre 17H et 22H, en présentiel. Les premiers signataires des deux textes arrivés en tête pourront concourir pour être premier secrétaire du parti, lors d’un second vote le 5 juin. Le résultat sera entériné lors du congrès, prévu du 13 au 15 juin à Nancy.

Congrès du PS: trois hommes pour un fauteuil de premier secrétaire

Le 81e congrès du Parti socialiste verra s’affronter pour la présidence du parti trois hommes, qui ont officiellement déposé samedi matin leur motion (ou texte d’orientation en termes socialistes), avec un premier vote pour les départager prévu le 27 mai. Le premier secrétaire sortant Olivier Faure, qui a obtenu le plus de parrainages de membres du conseil national sur son texte (145) fera face une nouvelle fois à son rival du congrès de Marseille en 2023 Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, qui a réuni autour de lui une coalition des anti-Faure, et 126 parrainages. Également présent sur la ligne de départ, le chef des députés Boris Vallaud, qui était auparavant un des soutiens de M. Faure et fait figure d’outsider avec ses 30 parrainages. Si tous sont d’accord pour une rupture avec La France insoumise, les principales différences entre eux résident dans leur stratégie de coalition pour 2027.      “Au CÅ“ur de la Gauche” d’Olivier FaureLe patron du PS actuel défend l’idée d’une “plateforme commune” de “la gauche non mélenchoniste”, pour 2027, “de François Ruffin à Raphaël Glucksmann”, “qui discutera des modalités d’une candidature commune” au lendemain des municipales. “Il n’y a pas de mode d’emploi miraculeux” pour s’accorder sur un nom, écrit M. Faure dans sa motion. “Ce mode de désignation n’est pas tranché et ne pourra l’être qu’avec les partenaires qui auront accepté de s’engager dans ce processus commun”, ajoute-t-il, promettant aux militants socialistes d’avoir “le dernier mot”.Par ailleurs, il ne s’empêche pas d’utiliser “l’outil” de la motion de censure contre le gouvernement, précise l’eurodéputé Pierre Jouvet. “Nous n’aurons aucune complaisance vis-à-vis de politiques qui constituent le carburant de l’extrême droite qui surfe sur toutes les colères”, écrit ainsi M. Faure dans sa motion, réfutant tout “chèque en blanc” à l’actuel exécutif.”Changer pour Gagner”, de Nicolas Mayer-RossignolRésolument anti-LFI, le texte d’orientation qui rassemble le courant du maire de Rouen Nicolas-Mayer Rossignol, celui de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, le député de l’Eure Philippe Brun et le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, propose d’abord de “se fédérer avec tous ceux qui se revendiquent du socialisme démocratique en commençant par les compagnons de routes dispersés”, comme l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve ou l’ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon. Cette fédération “donnera le périmètre pour choisir un candidat”, a expliqué Hélène Geoffroy. Ils défendent ensuite “une fédération de la gauche et des écologistes” capable “d’abriter les sensibilités de la gauche républicaine”, incluant par exemple Yannick Jadot et Raphaël Glucksmann, et promettent que les choix d’alliance seront toujours soumis à la décision des militants.Ils revendiquent de refuser “le blocage institutionnel et économique de notre pays”, écrivent-ils, écartant ainsi l’idée d’une censure du gouvernement.”Unir” de Boris VallaudLe chef des députés socialistes, qui veut “réconcilier” le parti, prône en vue de la prochaine présidentielle “un processus en deux temps”, qui passe par “l’affirmation des socialistes” – valeur cardinale des opposants d’Olivier Faure – et “un processus ouvert vis-à-vis de la gauche +de Glucksmann à Ruffin+”, la formule d’Olivier Faure, pour une candidature commune en 2027.”Les militant.es socialistes choisiront d’abord leur candidat ou leur candidate dans leurs rangs, selon une procédure transparente et équitable ; la ou le premier des socialistes choisi devra ensuite se tourner vers le reste de la gauche, les écologistes et les forces vives de la société civile pour gagner ensemble autour d’une candidature commune. Nous ne voulons pas choisir entre l’union et l’affirmation”, résume dans son texte d’orientation M. Vallaud.Pour réformer le parti, dont il estime, comme Nicolas Mayer-Rossignol, qu’il n’a “pas assez travaillé”, il propose la création d'”un institut de formation et de recherche” sur le modèle de l’Institut la Boétie de La France insoumise et d’un “média des socialistes”. Ces propositions ont été reprises aussi par ses concurrents.Que se passe-t-il ensuite?Après une campagne d’un mois dans les fédérations et sections, les trois textes d’orientation seront départagés lors d’un vote des adhérents – le corps électoral est estimé autour de 40.000 personnes – le mardi 27 mai, entre 17H et 22H, en présentiel. Les premiers signataires des deux textes arrivés en tête pourront concourir pour être premier secrétaire du parti, lors d’un second vote le 5 juin. Le résultat sera entériné lors du congrès, prévu du 13 au 15 juin à Nancy.