Procès Péchier: la parole à la défense

Après le rouleau compresseur de l’accusation, qui a requis la perpétuité contre “docteur la mort”, c’est au tour de la défense d’entrer en scène lundi au procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier, avec une plaidoirie pour tenter d’instiller le doute et d’arracher l’acquittement.Silhouette imposante et chevelure de jais, Randall Schwerdorffer, qui assure la défense de l’anesthésiste – épaulé par Julie Péchier, avocate et sœur de l’accusé – doit prendre la parole seul pour porter la voix et la version du médecin de 53 ans.Accusé d’avoir empoisonné 30 patients – dont 12 sont morts – au bloc opératoire, entre 2008 et 2017 dans deux cliniques de Besançon, Frédéric Péchier, qui comparaît libre depuis le 8 septembre, n’a cessé de clamer son innocence.Son défenseur va donc tenter d’obtenir des six jurés populaires et des trois magistrats professionnels un acquittement.Après quoi, la parole sera donnée une dernière fois à l’accusé, puis la cour d’assises du Doubs se retirera pour délibérer. Elle rendra son verdict d’ici à vendredi.La semaine dernière, au terme d’un réquisitoire fleuve de plus de dix heures d’une rare intensité, les deux avocates générales Thérèse Brunisso et Christine de Curraize ont requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, à l’encontre de celui qu’elles ont qualifié de “tueur en série” aux crimes “hautement pervers”. Frédéric Péchier est “l’un des plus grands criminels de l’histoire”, qui “a utilisé la médecine pour tuer”, ont-elles asséné.Face à cette “hypothèse d’accusation”, il est l’heure pour la défense “d’expliquer sa propre interprétation (du dossier), qui n’est absolument pas la même que celle de l’accusation”, a réagi vendredi Me Schwerdorffer en marge de l’audience.- “L’imposture Péchier” -Sa plaidoirie reflètera les longues journées d’audience, “l’oralité des débats et les interrogatoires” des témoins, des enquêteurs et des experts qui se sont succédé à la barre, a-t-il assuré.”Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l’empoisonneur”, a une ultime fois soutenu l’accusé lors de son dernier interrogatoire sur les faits. Jamais il n’a flanché malgré les assauts répétés et implacables du ministère public. Depuis plus de trois mois, les débats de la cour d’assises se sont penchés sur l’enquête de police, les expertises médicales et les témoignages émouvants des victimes présumées et de leurs familles, défendues par 27 avocats.Selon le duo de magistrates de l’accusation, le praticien introduisait, sans se faire remarquer, du potassium, des anesthésiques locaux, de l’adrénaline ou encore de l’héparine dans des poches de perfusion, avant de les déposer sur les chariots d’anesthésie. Ces poches empoisonnées étaient ensuite perfusées aux patients, ce qui déclenchait des arrêts cardiaques ou des hémorragies incompréhensibles pour les soignants. L’empoisonneur cherchait ainsi à nuire à des médecins avec qui il était en conflit et “nourrir sa soif de puissance”, selon le ministère public.Une démonstration saluée par les avocats des parties civiles, qui pendant les trois mois d’audience ont exhorté l’accusé à avouer, en vain. “Douze morts, dix-huit rescapés, je crois qu’on ne pouvait pas requérir autre chose” que la perpétuité, a noté Me Stéphane Giuranna.Pour son confrère Frédéric Berna, à présent que les avocates générales ont “définitivement débusqué l’imposture Péchier”, les “écrans de fumée de la défense” ne pourront plus “faire échapper Péchier à la vérité judiciaire”.Pour être “bien condamné”, l’accusé doit être “bien défendu”, a reconnu le conseil. “Je ne doute pas qu’il le sera, mais encore une fois, j’espère que la défense aura la dignité de sortir de la position d’imposture qu’elle a eue jusque-là”.

Iran’s women bikers take the road despite legal, social obstacles

When she first started learning to ride a motorbike, Iranian Maryam Ghelich, now an instructor, would drive through Tehran’s empty streets at night to avoid scrutiny over her clothing or lack of a licence.    Fifteen years on, Ghelich has trained hundreds of women, helping them navigate not only the capital’s gridlocked streets but the barriers facing women motorcyclists in the conservative Islamic republic, with a marked surge in demand for lessons in recent months.”This sport was one of my passions, and in Iran it had long been taken for granted that motorcycling was only for men,” she told AFP at a training centre in northern Tehran.On streets and at intersections across Iran, women on mopeds and motorbikes wearing colourful helmets have become an increasingly common sight, signalling a subtle but noticeable shift in social attitudes over a matter of months.”I tried to prove that women can also have successful participation in this field,” said 49-year-old Ghelich, a long-time member of Iran’s Motorcycling and Automobile Federation.Ghelich, who is a certified instructor with the federation, explained how she had watched the change unfold in real time after spending more than a decade as one of only a handful of women riders.”People’s perspectives in our society have really changed. It wasn’t accepted at all before,” she said, explaining there has been a sharp rise in women enrolling in her courses in recent months, whether for city riding or for racing.”When I see the women we trained out riding on the streets, I really enjoy seeing that families are now accepting it,” she added. – Licensing issue – Despite the progress, motorbike and scooter licensing for women remains a major hurdle in Iran and a legally grey area.While traffic laws do not explicitly ban women from riding, authorities have never issued motorcycle licences to them in practice, with the issue gaining urgency with the noticeable rise in women riding.Niloufar, a 43-year-old fashion designer who asked only to be identified by her first name and who recently joined Ghelich’s city-riding course, said the lack of licences is of serious concern.”Even if a woman rides very professionally, without a licence she will legally be blamed if she has an accident, even if she’s the victim,” she said.Publicly, authorities have maintained that women can ride motorcycles. Government spokeswoman Fatemeh Mohajerani said there is “no legal prohibition”.And in September, the head of Iran’s traffic police, Teymour Hosseini, said his officers did not have authorisation to give their own interpretation to the law on religious or any other grounds.”The police enforce the law… whatever is issued, we are obliged to implement,” he added.But others have continued to refer to the Islamic republic’s strict dress code, in place since shortly after the 1979 revolution and requiring women to wear loose clothing and cover their head and neck, as a block to women riding motorcycles.”Some ride motorcycles with no hijab, improper hijab, or poor covering… such behaviour is against Sharia law,” said Abdolhossein Khosropanah of the Supreme Council of the Cultural Revolution, a state body overseeing Islamic cultural and educational policy. Ultraconservative lawmaker Mohammed Seraj has argued: “Women riding motorcycles is improper and not compatible with the society’s culture.” – ‘No reason to object’ -Ghelich said clothing restrictions have long posed challenges for women riders.She recalled races years ago when women participants were required to wear “long overalls” over their leather suits — a rule that she said “really restricted” riding.But conditions for riding have eased over time, she said, and that even when police “seize motorcycles now, they let people go more easily, they give it back faster”.Women in Iran have more broadly pushed against social boundaries in recent years, increasingly defying the Islamic republic’s strict rules, including the mandatory dress code.The trend has accelerated after the September 2022 death in custody of Mahsa Amini, arrested for allegedly violating hijab rules.Mona Nasehi, a 33-year-old beauty salon owner who began riding this year, said police once attempted to stop her —  possibly because she was riding alone — but she was too afraid to pull over.”I had heard from friends that police usually don’t mistreat women riders, but we all still have that fear that they might insult us or take our bike,” she said.Nayereh Chitsazian, 53, who bought her motorbike last week, said that while her licence is the missing piece, all her other documentation is in place.”The police have no reason to object,” she said. “The motorcycles are registered, insured, so there’s no reason for them to stop us.”

Journée de grève au Louvre, toujours dans la tourmente

Le Louvre pourrait être contraint de fermer ses portes lundi en raison d’une grève de ses personnels, nouvelle épreuve pour un musée dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre et la mise à nu de ses dysfonctionnements.A 9H00, les salariés doivent se réunir en assemblée générale pour se prononcer sur l’appel lancé par les syndicats à une “grève reconductible” contre des “conditions de travail toujours plus dégradées” et la détérioration de l’accueil du public dans le musée, l’un des plus visités au monde.”Visiter le Louvre est devenu un véritable parcours du combattant”, écrivent les syndicats CGT, CFDT et SUD dans leur préavis de grève envoyé le 8 décembre à la ministre de la Culture Rachida Dati. En fonction de l’ampleur du vote, qui devrait être connue vers 10H00, le Louvre pourrait, faute d’agents suffisants, fermer certains de ses espaces voire l’ensemble du bâtiment. Seule certitude : le musée n’ouvrira pas comme prévu à 9H00 en raison de l’assemblée générale. “On se prépare lundi à une mobilisation puissante. On aura beaucoup plus de grévistes que d’habitude”, prédit Christian Galani de la CGT, syndicat majoritaire au Louvre, qui dénonce, comme les autres organisations professionnelles, des problèmes de sous-effectifs.Pour tenter d’éviter une fermeture du musée à l’approche des vacances de Noël, des réunions ont eu lieu la semaine dernière au ministère de la Culture avec les syndicats, dont une avec Rachida Dati en personne.Face aux syndicats, la ministre s’est engagée à revenir sur la baisse de 5,7 millions d’euros de dotation publique au Louvre prévue dans le projet de loi de finances 2026, a-t-on appris de sources concordantes. En 2024, le musée a perçu 98,2 millions d’euros de subventions de l’État.Il n’y a eu “aucune autre avancée significative”, selon la CGT mais la CFDT assure que les discussions se sont déroulées de “façon intelligente et apaisée”. “Pas d’annonce tonitruante, pas de colère, chacun comprend les deux parties”, a assuré sa déléguée Valérie Baud, interrogée la semaine dernière par l’AFP.- Réorganisation à marche forcée -En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando de s’emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables. Fragilisée, la présidente du Louvre Laurence des Cars devra, l’espace de quelques mois, travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui Rachida Dati a confié vendredi la mission de “réorganiser en profondeur le musée”.”Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité”, a déclaré la ministre, sans donner plus de détails.”Toute réflexion sur l’avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle”, a réagi la CFDT, demandant de connaître le “périmètre exact” de cette mission.Dimanche, un communiqué du ministère de la Culture a précisé que la mission de M. Jost serait menée en janvier et février et que ses premières recommandations étaient attendues “fin février 2026”.Cette semaine, des sénateurs vont par ailleurs poursuivre leur quête de réponses sur les dysfonctionnements du musée, après avoir pris connaissance de l’enquête administrative lancée après le cambriolage. Mardi, la commission culture du Sénat doit entendre pour la première fois l’ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez, destinataire pendant son double mandat (2013-2021) de deux audits alarmants peu suivis d’effets.Mercredi, la même commission entendra de nouveau Laurence des Cars, à la tête du musée depuis fin 2021, pour comprendre notamment comment ces deux audits n’ont été découverts par l’actuelle direction qu’après le casse du 19 octobre.

Journée de grève au Louvre, toujours dans la tourmente

Le Louvre pourrait être contraint de fermer ses portes lundi en raison d’une grève de ses personnels, nouvelle épreuve pour un musée dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre et la mise à nu de ses dysfonctionnements.A 9H00, les salariés doivent se réunir en assemblée générale pour se prononcer sur l’appel lancé par les syndicats à une “grève reconductible” contre des “conditions de travail toujours plus dégradées” et la détérioration de l’accueil du public dans le musée, l’un des plus visités au monde.”Visiter le Louvre est devenu un véritable parcours du combattant”, écrivent les syndicats CGT, CFDT et SUD dans leur préavis de grève envoyé le 8 décembre à la ministre de la Culture Rachida Dati. En fonction de l’ampleur du vote, qui devrait être connue vers 10H00, le Louvre pourrait, faute d’agents suffisants, fermer certains de ses espaces voire l’ensemble du bâtiment. Seule certitude : le musée n’ouvrira pas comme prévu à 9H00 en raison de l’assemblée générale. “On se prépare lundi à une mobilisation puissante. On aura beaucoup plus de grévistes que d’habitude”, prédit Christian Galani de la CGT, syndicat majoritaire au Louvre, qui dénonce, comme les autres organisations professionnelles, des problèmes de sous-effectifs.Pour tenter d’éviter une fermeture du musée à l’approche des vacances de Noël, des réunions ont eu lieu la semaine dernière au ministère de la Culture avec les syndicats, dont une avec Rachida Dati en personne.Face aux syndicats, la ministre s’est engagée à revenir sur la baisse de 5,7 millions d’euros de dotation publique au Louvre prévue dans le projet de loi de finances 2026, a-t-on appris de sources concordantes. En 2024, le musée a perçu 98,2 millions d’euros de subventions de l’État.Il n’y a eu “aucune autre avancée significative”, selon la CGT mais la CFDT assure que les discussions se sont déroulées de “façon intelligente et apaisée”. “Pas d’annonce tonitruante, pas de colère, chacun comprend les deux parties”, a assuré sa déléguée Valérie Baud, interrogée la semaine dernière par l’AFP.- Réorganisation à marche forcée -En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando de s’emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables. Fragilisée, la présidente du Louvre Laurence des Cars devra, l’espace de quelques mois, travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui Rachida Dati a confié vendredi la mission de “réorganiser en profondeur le musée”.”Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité”, a déclaré la ministre, sans donner plus de détails.”Toute réflexion sur l’avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle”, a réagi la CFDT, demandant de connaître le “périmètre exact” de cette mission.Dimanche, un communiqué du ministère de la Culture a précisé que la mission de M. Jost serait menée en janvier et février et que ses premières recommandations étaient attendues “fin février 2026”.Cette semaine, des sénateurs vont par ailleurs poursuivre leur quête de réponses sur les dysfonctionnements du musée, après avoir pris connaissance de l’enquête administrative lancée après le cambriolage. Mardi, la commission culture du Sénat doit entendre pour la première fois l’ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez, destinataire pendant son double mandat (2013-2021) de deux audits alarmants peu suivis d’effets.Mercredi, la même commission entendra de nouveau Laurence des Cars, à la tête du musée depuis fin 2021, pour comprendre notamment comment ces deux audits n’ont été découverts par l’actuelle direction qu’après le casse du 19 octobre.

Civilians venture home after militia seizes DR Congo townMon, 15 Dec 2025 02:51:48 GMT

With rifles at their feet, Burundian soldiers watch from behind barriers as more than 500 of their compatriots cross the Kavimvira border, returning home.The group of civilians had been stranded in the Democratic Republic of Congo by fighting after the M23 militia launched an offensive in early December.Days after signing a US-brokered peace deal in …

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Countdown to disclosure: Epstein deadline tests US transparency

US President Donald Trump’s administration is facing a Friday deadline to release decades of government secrets on notorious sex offender Jeffrey Epstein, the latest milestone in the long-running effort to uncover the full extent of his network.Under the Epstein Files Transparency Act, Trump’s Department of Justice (DOJ) must release by December 19 its vast cache of records on the late financier’s sex-trafficking empire, which is alleged to have entangled underage girls and brushed against the world’s elite.For the public, the release offers the clearest opportunity yet to lift the veil on one of the century’s most enduring scandals — although transparency advocates caution that key details may still be withheld under government claims of legal constraint.For Trump — who has faced questions over his own close friendship with Epstein — things could get awkward. The financier — who died in custody after his 2019 arrest — moved in elite circles for years. He cultivated ties with tycoons, politicians, academics and celebrities to whom he was accused of trafficking hundreds of girls and young women for sex. Trump and his allies long alleged that powerful Democrats and Hollywood liberals were being shielded from accountability for their involvement, framing the case as proof of how power hides behind lawyers and money. But the president dismissed the transparency push as a “Democrat hoax” as soon as he returned to office and acquired the unilateral authority to release the files.The president appeared to change tack again in November, apparently resigned that he was fighting a losing battle against disclosure, and signing the act into law after it passed Congress almost unanimously.- What’s coming out -The files’ release could illuminate how Epstein operated, who helped him and whether influential figures received protection. Survivors are hopeful but wary of the changing stances adopted by Trump, who broke off his friendship with Epstein years ago and is not accused of wrongdoing in the case. “I can’t help to be skeptical of what the agenda is,” Haley Robson, who was recruited at 16 to massage Epstein, told a recent news conference. The law compels officials to open a substantial archive of internal correspondence, investigative material and court records previously sealed or buried. That includes victim statements, flight logs, seized electronic devices and correspondence on charging decisions, as well as documentation of Epstein’s death in custody.While many names are familiar, the mandate may expose new associates and clarify why prosecutors hesitated for years. But hopes for a definitive “client list” are misplaced. The DOJ says no such roster exists.- Where black bars could bite -Disclosure applies only to records that don’t identify victims and jeopardize active investigations or national security, giving the DOJ latitude to black out victims’ names, classified intelligence and litigation-sensitive material. Observers expect heavy redactions, although the law forbids censorship for “embarrassment” or “political sensitivity.”Trump recently ordered probes into Democrats linked to Epstein, fueling speculation that prosecutors might cite those inquiries to withhold files. The scandal remains explosive because it sits at the intersection of wealth, power and impunity.Epstein cultivated influential friends, maintained luxury homes where prosecutors say he trafficked underage girls, and secured an extraordinary 2008 plea bargain potentially shielding unnamed co-conspirators. His arrest — and subsequent death in a New York jail, ruled a suicide — reignited scrutiny of how he operated so long with so little accountability.Oregon Senator Ron Wyden, the top Democrat on the powerful finance committee, is doubtful of Attorney General Pam Bondi allowing a comprehensive disclosure. He is spearheading his own investigation into institutions he accuses of shielding Epstein by failing to report his suspicious financial activities.”We need both lanes, because I don’t trust Bondi and following the money is how, in our country, we’ve had a long history of catching and rooting out corrupt behavior,” he told AFP.