Wall Street retrouve un peu de vigueur, le regard tourné vers les résultats

La Bourse de New York a ouvert en petite hausse vendredi, se reprenant après son recul de la veille, les investisseurs attendant avec optimisme le véritable coup d’envoi de la saison des résultats d’entreprises la semaine prochaine.Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,25%, l’indice Nasdaq grappillait 0,08% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,12%.

Paris: la préfecture de police s’oppose à l’interdiction d’un concert d’un chanteur pro-Netanyahu

La préfecture de police de Paris a indiqué à l’AFP vendredi s’opposer à l’interdiction, réclamée par des élus, du concert prévu dimanche au Zénith du groupe Disturbed dont le chanteur est un fervent soutien de Benjamin Netanyahu.Dans un courrier aux élus, la préfecture de police les informe “que les conditions n’étaient pas réunies pour interdire cet événement, une telle atteinte à la liberté d’expression ne pouvant être prononcée qu’au regard de conditions restrictives”, a-t-elle précisé.”Le groupe Disturbed s’est engagé auprès du Zénith à ce qu’aucun propos contraire au règlement intérieur de la salle ou à la loi ne soit tenu”, a-t-elle ajouté. “Si tel ne devait pas être le cas, des actions en justice seraient engagées”, a prévenu la préfecture de police.Le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes avait demandé l’interdiction de ce concert qui constitue, selon lui, “une menace directe pour l’ordre public dans notre pays”.Il avait rappelé qu’en juin 2024, le chanteur du groupe, David Draiman, s’était mis “en scène sur une base militaire israélienne, signant une bombe prête à être larguée sur Gaza”. Le sénateur communiste Ian Brossat et le député socialiste Emmanuel Grégoire, tous deux candidats à la mairie de Paris, ont également demandé l’interdiction du concert.”Un dispositif de sécurité adapté à l’événement” sera mis en place, a précisé la préfecture de police.Disturbed, fondé en 1994 à Chicago, est devenu l’un des groupes de heavy metal les plus populaires des années 2000 grâce à son premier album “The Sickness” sorti en 2000, suivi de “Believe” en 2002, deux énormes succès commerciaux.David Draiman, né en 1973 à New York, a été élevé dans une famille juive dont certains membres vivent aujourd’hui en Israël et a souvent pris position publiquement pour dénoncer des artistes appelant au boycott du pays, comme le guitariste de Pink Floyd, Roger Waters. 

Israel ceases fire and Gazans start to trek home

Israel declared a ceasefire and started pulling back troops in Gaza on Friday, as thousands of displaced Palestinians began to trek back to their wrecked homes.After two years of brutal war, the families of Israel’s remaining hostages in the territory were also hoping the truce — pushed by US President Donald Trump — would hold.The Israeli army said its troops had ceased fire at noon (0900 GMT) “in preparation for the ceasefire agreement and the return of hostages”.Three hours later, the US Pentagon confirmed Israel had completed the first phase of a pullback laid out in Trump’s peace plan. Israeli forces still hold around 53 percent of the Palestinian territory.The withdrawal set the clock running on a 72-hour deadline for Hamas to release the remaining hostages held in Gaza.Israel, meanwhile, published the list of the 250 Palestinian prisoners it plans to release — along with 1,700 Gazans detained since Hamas triggered the latest conflict on October 7, 2023, with a brutal cross-border assault.As the ceasefire began, long columns of Palestinians, exhausted by two years of intense bombardment and what the UN has warned were famine conditions, began a trek back from the southern city of Khan Yunis towards their shattered homes further north.The EU mission at the Rafah border point between Gaza and Egypt will be reopening a pedestrian crossing on October 14, Italy said.Under the ceasefire deal, Hamas will hand over 47 hostages — living and dead — still held from the 251 abducted during the attack two years ago. The remains of one more hostage, held in Gaza since 2014, are also expected to be returned.Gaza’s civil defence agency confirmed that Israeli troops and armoured vehicles were pulling back from forward positions in both Gaza City and Khan Yunis.But Israel warned some areas were still off-limits and that Palestinians should steer clear of its forces while they are “in the midst of adjusting operational positions in the Gaza Strip”.- ‘Wounds and sorrow’ -“We’re going back to our areas, full of wounds and sorrow, but we thank God for this situation,” 32-year-old Ameer Abu Lyadeh told AFP in Khan Yunis.Before dawn on Friday, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office said the government had approved a framework of the hostage-release deal.”Citizens of Israel, two years ago, the Simhat Torah holiday became a day of national mourning,” Netanyahu said, referring to a Jewish festival that begins at nightfall on Monday.”This Simhat Torah, with God’s help, will be a day of national joy, celebrating the return of all our brothers and sisters held hostage,” he said.Israel had previously said all parties had signed the first phase of a ceasefire agreement at talks this week in Egypt, adding that Hamas freeing its remaining Israeli captives would “bring the end to this war”.Despite celebrations in Israel and Gaza and a flood of congratulatory messages from world leaders, many issues remain unresolved, including Hamas’s disarmament and a proposed transitional authority for Gaza led by Trump.Senior Hamas official Osama Hamdan told Qatar-based broadcaster Al Araby the Palestinian Islamist movement rejects the transitional authority.Trump said the issue of Hamas surrendering its weapons would be addressed in the second phase of the peace plan.Mohammed al-Mughayyir, an official from Gaza’s civil defence agency, said the areas Israeli troops were withdrawing from were Tel al-Hawa and Al-Shati camps in Gaza City, both of which had seen intense Israeli air and ground operations in recent weeks, and parts of Khan Yunis.- Joy and grief -Residents of several areas of the Gaza Strip also told AFP the Israeli military appeared to have withdrawn from positions it held on Thursday.Areej Abu Saadaeh, 53, who was displaced early in the conflict, was heading home between smashed piles of rubble and twisted steel, under a flat blue sky and clouds of cement dust.”I’m happy about the truce and peace, even though I’m a mother of a son and a daughter who were killed and I grieve for them deeply. Yet, the truce also brings joy: returning to our homes,” she said.

Le Nobel de la paix à la “libératrice” vénézuélienne Maria Corina Machado

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, surnommée la “libératrice”, mais contrainte de vivre cachée dans son pays transformé en “Etat autoritaire brutal”.Réveillée en pleine nuit par l’appel du secrétaire du comité Nobel norvégien qui l’a informée, la voix étranglée d’émotion, de son prix, la lauréate de 58 ans a assuré que le peuple vénézuélien finirait pas l’emporter dans son combat pour la démocratie.”Nous travaillons très dur pour y parvenir, mais je suis sûre que nous l’emporterons”, a-t-elle dit lors de cet appel filmé.A Washington, où Donald Trump ne faisait pas mystère qu’il convoitait lui-même la prestigieuse récompense, la Maison Blanche a estimé que le comité Nobel avait fait passer “la politique avant la paix”.Maria Corina Machado “est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps”, a souligné le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes.Entrée en politique au début des années 2000 en militant pour un référendum contre Hugo Chavez, Mme Machado a fait de la chute du régime chaviste la cause de sa vie.Mère de trois enfants, elle a été empêchée, malgré sa popularité, de se présenter à la présidentielle de 2024, où le sortant Nicolas Maduro, héritier politique de Hugo Chavez, a été déclaré vainqueur malgré les protestations de l’opposition.L’Union européenne, les Etats-Unis et de nombreux autres pays estiment que M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, a usurpé la victoire et reconnaissent Edmundo Gonzalez Urrutia, derrière lequel Mme Machado s’était rangée, comme vainqueur du scrutin.- “Machine répressive” -Aujourd’hui exilé en Espagne, M. Gonzalez Urrutia a salué un prix “mérité”, tandis que l’ONU a estimé que ce Nobel reflétait les aspirations des Vénézuéliens à des élections “libres et équitables”.”Le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un Etat brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique”, a déploré M. Frydnes.”La machine répressive de l’Etat est dirigée contre sa propre population. Près de huit millions de personnes ont quitté le pays. L’opposition a été systématiquement muselée par la fraude électorale, les poursuites judiciaires et l’emprisonnement”, a-t-il noté.Si elle a gagné le surnom de “libertadora” (“libératrice”), Mme Machado est aujourd’hui obligée de vivre dans la clandestinité dans un Venezuela qu’elle a refusé de quitter.”L’esprit de liberté ne peut être emprisonné”, a commenté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Emmanuel Macron a, lui, salué “l’engagement résolu” de la lauréate pour la démocratie.A Caracas, Jesus Montero, designer graphique de 23 ans, se félicitait également. “Elle le mérite parce qu’elle fait tout pour que le peuple vénézuélien soit plus heureux, plus tranquille”, a-t-il dit à l’AFP.Technicien, Luis Torres, 65 ans, estimait au contraire que “c’est une honte après tout le mal qu’elle a fait au Venezuela” en référence aux sanctions internationales auxquelles son pays est soumis.- Pas de Nobel pour Trump -Le prix échappe donc à Donald Trump qui n’avait pas caché son désir de le remporter Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président américain martèle qu’il “mérite” le Nobel, revendiquant un rôle dans la résolution de huit guerres, dont celle de Gaza. Une affirmation largement exagérée, selon les observateurs.”Le comité Nobel a prouvé qu’il privilégiait la politique à la paix”, a regretté le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, sur X.Donald Trump “déteste Maduro”, a relevé l’historien Asle Sveen, spécialiste du prix Nobel, auprès de l’AFP. “Il bombarde les bateaux de pêche soupçonnés de transporter des stupéfiants. Il aura donc du mal à s’attaquer à ce prix”, a-t-il estimé.A ce jour, l’administration Trump a frappé en mer au moins quatre embarcations présentées comme étant celles de narcotrafiquants.Nicolas Maduro a dénoncé une “agression armée”, accusant Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.Le prix Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).

Gouvernement: les forces politiques à l’Elysée pour une réunion de crise avec Macron

Emmanuel Macron s’est résolu à descendre dans l’arène. Les chefs des forces politiques sont arrivés vendredi à l’Elysée pour une réunion convoquée en urgence par le président de la République, au pied du mur pour désigner un Premier ministre face aux vetos croisés.Aucun d’entre eux, ni les dirigeants de la droite et du centre arrivés séparément ni ceux de la gauche arrivés groupés dans la cour d’honneur du palais présidentiel, devant les caméras, n’ont fait de déclaration, alors que l’hypothèse d’une reconduction de Sébastien Lecornu quatre jours après sa démission suscite l’irritation jusque dans le camp du chef de l’Etat.Les téléphones ont bipé autour de 02H00 du matin: Emmanuel Macron a invité les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale, sauf le Rassemblement national et La France insoumise, à 14H30 à l’Elysée.Cette réunion doit être “un moment de responsabilité collective”, s’est borné à commenter laconiquement la présidence plusieurs heures plus tard, semblant dramatiser ce rendez-vous et faire planer la menace d’une dissolution.  Le président n’a pas pris la parole depuis la démission fracassante de Sébastien Lecornu. Une prochaine expression est cependant évoquée par ses proches.Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici vendredi soir, après deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité à l’Assemblée, un accord de non-censure du futur gouvernement.Le scénario qui revenait le plus en force était la reconduction du Premier ministre démissionnaire, un fidèle macroniste qui a pris la lumière depuis son arrivée à Matignon. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, a toutefois prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure, résumant un état d’esprit répandu dans le camp présidentiel. Le chef du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a lui demandé à nouveau à Emmanuel Macron de “partager le pouvoir”.- “Fable” -Si le nom de Jean-Louis Borloo a beaucoup circulé ces dernières heures, il semble peu probable que ce soit le choix final du président. Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’État: repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.En revanche, le scénario d’un Premier ministre de gauche s’éloignait, malgré l’appel à nouveau jeudi soir des chefs de partis socialiste, communiste et écologiste, à “entendre le pays”. “La fable d’un Premier ministre de gauche n’a aucune réalité aujourd’hui”, a moqué vendredi Manuel Bompard (LFI). La gauche hors LFI a prévu de se concerter avant de se rendre à l’Elysée.- Projet de budget prêt -En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget en début de semaine pour que le Parlement dispose bien de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Mais, a précisé Pierre Moscovici sur RMC-BFMTV, ce projet devra bien être celui qui a été envoyé le 2 octobre au Haut conseil des finances publiques, qui l’a “déjà examiné” et a préparé son avis. Il s’agit donc du texte qui a été le détonateur de la crise actuelle avec le vote de défiance de l’Assemblée nationale qui a provoqué la chute de François Bayrou le 8 septembre.”Qui peut imaginer qu’en 48 heures, on peut tout refaire?”, a interrogé Pierre Moscovici. Ce projet de budget “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.La France aura-t-elle un gouvernement dès vendredi ou à défaut ce weekend? Les principaux ministres en place seront-ils reconduits? Remplacés par des ministres techniques?Le Premier ministre démissionnaire souhaite que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui a précipité la chute du gouvernement Lecornu, a indiqué vendredi qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. La veille, il était déjà monté au créneau, refusant la nomination d’un Premier ministre “de gauche” ou “macroniste”. Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites de 2023, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.