L’escroc à la taxe carbone Arnaud Mimran sera jugé aux assises pour la mort de trois proches

Arnaud Mimran, l’ex-“golden boy” devenu escroc à la taxe carbone, va comparaître prochainement aux assises de Paris pour deux meurtres, une complicité d’assassinat et une tentative de meurtre ayant visé des proches entre 2010 et 2014.Au terme de plusieurs longues enquêtes jointes entre 2021 et 2023, deux juges d’instruction spécialisés en criminalité organisée ont ordonné vendredi le renvoi devant la cour d’assises de cet homme de 53 ans, derrière les barreaux depuis 2016, a appris l’AFP de sources proches du dossier, confirmées par le parquet.La première affaire concerne un des proches d’Arnaud Mimran, Samy Souied, autre figure majeure de la “taxe carbone”, tué en septembre 2010 de plusieurs balles à Paris par deux personnes à scooter.Ce jour-là, selon l’ordonnance consultée vendredi par l’AFP, peu de personnes savaient que Samy Souied était à Paris. Parmi celles-ci, Arnaud Mimran, qui lui a remis une bague en le retrouvant porte Maillot, un acte qui aurait permis aux sicaires d’identifier la future victime.M. Mimran est ensuite mis en cause pour la complicité d’assassinat de son ancien beau-père, le milliardaire Claude Dray, dans son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) en octobre 2011.Arnaud Mimran est suspecté d’avoir aidé “sciemment” ceux qui ont perpétré le crime en leur “donnant des instructions”, des “informations” et des “moyens indispensables”, selon l’ordonnance.Les investigations ont établi un “double mobile”, “financier et encore plus personnel” faisant d’Arnaud Mimran “la personne qui avait le plus intérêt au crime et de loin”, vu le niveau de détestation atteint entre le milliardaire et son ex-gendre.Dernier acte, avril 2014, la mort d’Albert Taieb, tué “à coups de couteau par deux individus” à Paris. Cet “homme sans histoires et apprécié de tous” a été la probable “victime collatérale” d’une tentative de meurtre visant Cyril Mouly qu’il raccompagnait chez lui.Arnaud Mimran avait une dette envers ce cousin de Marco Mouly, autre tête d’affiche de la fraude à la taxe carbone, et entretenait avec lui des relations “globalement exécrables”.Pour chacun de ces faits, les juges dressent des “lourdes charges”, estimant qu’Arnaud Mimran avait “le mobile le plus convaincant” et qu’il avait réalisé des actes “conspiratifs”.- “Hommes de main” -Ces assises seront-elles affaiblies par la présence d’un seul homme dans le box des accusés, alors même que plusieurs ont agi, comme le reconnaissent les juges? “Mieux vaut avoir seulement le commanditaire que seulement les exécutants”, balaie une source proche du dossier.Les magistrats instructeurs reconnaissent que leur enquête “n’a pas permis d’identifier avec suffisamment de certitude les individus” impliqués mais soulignent qu’Arnaud Mimran, dont les avocats n’ont pas répondu à l’AFP, pouvait être en relation avec des “hommes de main” et était en mesure de leur “offrir ou de promettre de très fortes rémunérations”.”Maintenant s’ouvre le temps du procès”, s’est félicité David-Olivier Kaminski, avocat de plusieurs parties civiles.Une expertise psychiatrique a dépeint Arnaud Mimran, né en février 1972 dans une famille dont le père a fait fortune dans le BTP, comme un homme d’un “égocentrisme majeur”, qui connaît un sentiment de “toute-puissance et une absence de limites”.Le parcours de cet homme à la personnalité sulfureuse a été au cÅ“ur d’une série à succès de Xavier Giannoli diffusée par Canal +, “D’argent et de sang”, inspirée du livre éponyme du journaliste Fabrice Arfi.Arnaud Mimran a été mis en cause pour des délits d’initiés dans les années 2000 puis multiplié les ennuis judiciaires, avec sa première condamnation majeure en 2016 pour “l’escroquerie du siècle” sur le marché des quotas d’émissions de CO2 en 2008-2009.En décembre 2022, il a été condamné en appel à treize ans de réclusion criminelle pour la séquestration d’un financier suisse en vue de son extorsion.Deux hommes, Brice Karsenty et Djoudi Khider, également mis en cause pour le meurtre de Samy Souied, ont finalement fait l’objet d’un non-lieu. Djoudi Khider sera jugé en correctionnelle pour des infractions aux armes.”Nous n’avons eu de cesse de nous battre pour que l’innocence de Brice Karsenty soit reconnue”, a commenté auprès de l’AFP son avocate, Me Menya Arab-Tigrine. Le non-lieu “respecte la réalité, à savoir l’innocence de Brice Karsenty”, a abondé Me Yves Leberquier, qui le défend aussi. 

Viols aggravés dans le milieu libertin en Gironde: absence de consentement “caractérisée”

Le parquet de Bordeaux a confirmé vendredi la mise en examen de quatre hommes dans une enquête pour viols avec actes de torture et de barbarie dans le milieu libertin, dans laquelle l’absence de consentement des victimes est “caractérisée”.”À plusieurs reprises, des hurlements de douleur étaient entendus”, sur de nombreuses vidéos retrouvées au domicile de l’un de ces hommes et tournées chez lui, “dans des clubs libertins de la métropole bordelaise, sur la voie publique, toujours à Bordeaux mais également ailleurs, dans l’Hérault et dans le Gard”, ajoute dans un communiqué le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul.Il précise que les faits s’étalent “sur une période courant de 2011 à 2024” et que les cinq victimes recensées “à ce jour” sont âgées de 45, 52, 56, 59 et 67 ans”. Les quatre hommes mis en examen “des chefs de viols avec acte de torture et de barbarie, et complicité de ces crimes pour l’un d’entre eux”, ont été écroués. Ils sont âgés de 40 à 57 ans et tous domiciliés en Gironde, selon le magistrat.L’affaire, révélée vendredi par Le Monde et Le Parisien, a commencé en novembre 2023, quand une femme, ex-compagne d’un des suspects né en 1969, “a déposé plainte contre lui, après avoir subi ce qu’elle décrit comme des viols collectifs commis par son compagnon et des hommes qu’il invitait” de novembre 2020 à septembre 2023, indique-t-il. “Elle décrit une stratégie d’emprise adoptée par son compagnon qui lui avait permis de lui imposer plusieurs viols collectifs, filmés”, ajoute le procureur.Les enquêteurs ont ensuite entendu quatre autres compagnes successives de cet homme, qui ont déclaré avoir subi “des scènes comparables à celles décrites par la première plaignante”.L’homme mis en cause a été interpellé en juillet 2024. Il n’a pas contesté “l’existence de ces relations sexuelles entre ses compagnes successives et des groupes d’hommes, dont lui-même”, mais a affirmé “qu’elles avaient toujours été consenties”, poursuit le magistrat qui ajoute néanmoins que “l’absence de consentement des femmes était caractérisée” après visionnage des “très nombreuses vidéos” saisies chez l’intéressé.Ce quinquagénaire travaillant dans la maintenance, au casier judiciaire vierge selon son avocat, “ne s’est jamais vécu et perçu comme étant quelqu’un qui commettait des infractions pénales”, a déclaré Me Plouton. “Il se voit comme quelqu’un qui était dans la pratique du plaisir sexuel libertin, même si ce sont manifestement des pratiques extrêmes. Il considère que ces femmes étaient consentantes.”L’enquête a permis d’identifier plusieurs autres participants aux faits, aboutissant à une opération d’interpellations mercredi. “Si l’un de ces hommes a fini par admettre qu’il avait conscience de l’absence de consentement de sa partenaire féminine, les autres affirmaient le contraire”, précise le procureur.Les quatre hommes encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

Macron va décorer les artisans de la reconstruction de Notre-Dame mardi

Charpentiers, sculpteurs, tailleurs de pierre…Emmanuel Macron va présider mardi la cérémonie de décoration d’une centaine d’artisans de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, six ans jour pour jour après un incendie dévastateur, a-t-on appris vendredi auprès de l’Elysée.La cérémonie aura lieu à 18H00 à l’Elysée, soit environ à l’heure où le sinistre se déclarait à l’intérieur de la charpente, le 15 avril 2019, provoquant une très forte émotion dans le monde entier. Parmi les lauréats ce cette promotion spéciale Notre-Dame, Philippe Jost, à la tête de l’établissement public chargé du chantier de restauration de la cathédrale, va recevoir les insignes de commandeur de la Légion d’honneur.Ce haut fonctionnaire avait succédé au général Jean-Louis Georgelin, décédé en 2023 et lui-même grand’croix, plus haut grade de cette récompense fondée par Napoléon Bonaparte.A ses côtés, une centaine d’artisans, entrepreneurs, conducteurs de travaux et directeurs d’opérations sont nommés “chevalier” (33 à la Légion d’honneur et 67 à l’Ordre national du mérite).La promotion, dévoilée en janvier, comprend des restaurateurs de peintures, de vitraux, un facteur d’orgue, un maître-verrier et un artisan campanaire.Aymeric Albert, qui sera fait chevalier de la Légion d’honneur, a prospecté pour sa part dans les forêts de France pour sélectionner les chênes nécessaires à la reconstruction de la flèche, de la nef et du cheur. Emmanuel Macron a fait de la reconstruction de Notre-Dame, un des chantiers emblématiques de son second quinquennat, une “fierté française”, au côté des Jeux olympiques de Paris.”Le brasier de Notre-Dame était une blessure nationale et vous avez été son remède par la volonté, par le travail, par l’engagement”, avait-t-il lancé peu avant la réouverture de l’édifice, le 7 décembre, en remerciant tous les acteurs de la reconstruction.”Vous avez réussi ce qu’on pensait impossible”, avait-t-il ajouté, rappelant ceux qui avaient jugé “fou” ou “arbitraire” le délai de cinq ans fixé pour la reconstruction. Un thème qui sera sans doute au coeur de son hommage mardi alors que le chef de l’Etat, affaibli par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, tente de donner une nouvelle dynamique à son action jusqu’à la fin de son mandat en 2027.

Royaume-Uni: le Parlement convoqué en urgence pour “prendre le contrôle” des hauts fourneaux de British Steel

Le Parlement britannique est convoqué en urgence samedi pour voter une législation permettant au gouvernement de “prendre le contrôle” d’une usine du sidérurgiste British Steel, dont les hauts fourneaux sont promis à une fermeture imminente, a annoncé le Premier ministre Keir Starmer.Ce projet de loi est destiné à “prendre le contrôle de l’usine et de préserver toutes les options viables”, a déclaré vendredi le dirigeant travailliste pour qui “il n’y a plus de temps à perdre”. La sécurité économique du pays est “en jeu”, a-t-il averti.Pour ce faire, les députés ont été rappelés de leurs vacances pascales pour débattre à partir de 10h00 GMT. La chambre des Lords a aussi été rappelée, à 11H00 GMT. Le vote doit avoir lieu dans la journée.Interrogé sur une éventuelle nationalisation du site, M. Starmer a indiqué “que toutes les options sont sur la table”. Il a également déclaré que des négociations avaient été engagées depuis un certain temps avec le groupe chinois.Plus tôt dans l’après-midi, un porte-parole du Premier ministre a précisé que le gouvernement utiliserait ce pouvoir “pour protéger” le site de Scunthorpe” (nord de l’Angleterre) que possède British Steel, et où entre 2.000 et 2.700 emplois sont menacés.Sollicité par l’AFP, British Steel n’a pas souhaité commenter.Le sidérurgiste, qui emploie au total 3.500 personnes en Angleterre, a annoncé fin mars son intention de fermer début juin ses deux hauts fourneaux, ses opérations de fabrication d’acier et de réduire la capacité du laminoir à acier de Scunthorpe. L’entreprise fait valoir que les deux hauts fourneaux, les derniers d’Angleterre, ne sont plus rentables.Elle affirme perdre 700.000 livres (814.000 euros) par jour en raison de conditions de marché “très difficiles”.Cet ancien fleuron britannique est en difficulté depuis des années. Il avait été sauvé de la faillite par l’entreprise chinoise en 2020. – “Bonne foi” -La fermeture annoncée des hauts fourneaux intervient en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis. Ces derniers ont imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium, entrés en application à la mi-mars.Au contraire de l’UE, le Royaume-Uni n’a pas riposté, espérant signer un accord économique avec les Etats-Unis. Le rappel du Parlement un samedi, événement rare qui intervient pour la première fois depuis 2019, témoigne de l’importance du dossier pour le gouvernement.Il intervient sur fond de tensions entre les autorités britanniques et British Steel sur une aide publique pour l’aider à passer aux fours à arc électrique, moins polluants et nécessitant moins de main d’oeuvre.”Depuis notre arrivée au pouvoir, nous avons négocié de bonne foi avec les propriétaires de British Steel. Nous avons toujours été clairs sur le fait que l’avenir de l’acier au Royaume-Uni était prometteur”, a encore ajouté le porte-parole du Premier ministre vendredi. Mardi, le dirigeant travailliste avait peu ou prou déclaré la même chose devant une commission parlementaire, qui l’interrogeait sur une possible nationalisation.Vendredi, Sharon Graham, la secrétaire générale du syndicat Unite, s’est dite “heureuse” de la décision du gouvernement d’introduire cette législation d’urgence. “C’est absolument la bonne chose à faire que d’entamer le processus de nationalisation”, a-t-elle ajouté.”Nous ne pouvons pas permettre que la Grande-Bretagne devienne le seul pays du G7 sans capacité de production d’acier”, avait déclaré plus tôt le secrétaire général du syndicat Community, Roy Rickhuss dans un communiqué.En l’absence d’un accord avec le groupe chinois, “il est essentiel que des mesures soient prises d’urgence pour que British Steel devienne une entreprise publique”, a-t-il ajouté.

Brésil: Bolsonaro “stable” après son hospitalisation pour des douleurs abdominales

L’ex-président Jair Bolsonaro est hospitalisé dans un état “stable” à Natal, dans le nord-est du Brésil, après avoir ressenti vendredi des “douleurs insupportables” à l’abdomen héritées d’une attaque à l’arme blanche subie en 2018.L’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), 70 ans, avait débuté dans la matinée une tournée pour mobiliser ses partisans dans cette région pauvre du pays, deux semaines après avoir été renvoyé en procès pour tentative présumée de coup d’Etat.Déjà inéligible jusqu’en 2030, il risque une peine cumulée de plus de quarante ans de prison mais espère encore concourir au scrutin de 2026.Selon le bulletin médical publié à la mi-journée par l’hôpital Rio Grande à Natal, capitale de l’Etat du Rio Grande do Norte, “les paramètres vitaux (de M. Bolsonaro) sont stables, il est hydraté par voie intraveineuse et il effectue des examens complémentaires”.”Le patient ne ressent plus de douleur après avoir reçu des analgésiques, et le résultat des examens permettra d’établir la nécessité éventuelle d’un transfert” vers un autre hôpital.L’équipe médicale a précisé en conférence de presse qu’il pourrait être transféré vers Sao Paulo ou Brasilia, “selon les souhaits de sa famille”.Vêtu d’un maillot jaune et vert de l’équipe nationale brésilienne de football, M. Bolsonaro est arrivé à l’hôpital sur un brancard, une perfusion à un bras, selon des images d’un photographe de l’AFP.Il venait d’être transféré en hélicoptère depuis un autre établissement médical situé à une centaine de kilomètres de là, dans la ville de Santa Cruz.- “Douleurs insupportables” -“Il a eu un malaise, lié à l’attentat à l’arme blanche de 2018″, a rapporté à l’AFP une porte-parole du Parti libéral (PL), la formation politique de Jair Bolsonaro.Cette année-là, l’ancien capitaine de l’armée avait été poignardé par un déséquilibré en plein bain de foule, à quelques semaines de l’élection présidentielle qu’il a finalement remportée.Les séquelles ont valu à M. Bolsonaro plusieurs hospitalisations ces dernières années. Le sénateur Rogerio Marinho, ancien ministre du gouvernement Bolsonaro et actuellement sénateur du Rio Grande do Norte, avait publié plus tôt dans la matinée sur les réseaux sociaux une vidéo montrant l’ex-chef d’Etat s’entretenir avec un groupe de sympathisants, vêtus comme lui aux couleurs du Brésil.”Quand nous sommes arrivés dans la ville de Tangara, il a commencé à ressentir des douleurs insupportables et nous avons mis fin au programme prévu”, a-t-il raconté.”Espérons qu’il ne s’agit que d’un incident mineur et qu’il n’y aura pas besoin d’une intervention chirurgicale”, a poursuivi M. Marinho, appelant à “prier” pour l’ex-président.- “Persécution” -M. Bolsonaro a été opéré du tube digestif en septembre 2023 à Sao Paulo, une intervention liée aux séquelles de l’attentat de 2018. Il avait également subi plusieurs autres opérations à l’abdomen tout au long de son mandat de quatre ans à la présidence du Brésil.Fin mars, la Cour suprême a décidé d’ouvrir un procès contre lui pour une tentative présumée de coup d’Etat qu’il aurait ourdie pour conjurer sa défaite électorale de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le “leader d’une organisation criminelle” ayant conspiré de longue date pour “garantir son maintien au pouvoir”.L’ex-président a toujours clamé son innocence, se disant victime de “persécution” politique.Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d’urnes électroniques brésilien, il espère encore faire annuler ou réduire cette condamnation pour se présenter à la présidentielle de 2026.Lula, dont la popularité est en berne, plombée par l’inflation des prix des aliments, laisse planer pour sa part le mystère sur une éventuelle candidature à la réélection.Le président de gauche, âgé de 79 ans, a lui aussi connu des problèmes de santé récemment: il a dû être opéré en urgence en décembre pour résorber un hématome causée par une hémorragie près du cerveau liée à une chute.

Brésil: Bolsonaro “stable” après son hospitalisation pour des douleurs abdominales

L’ex-président Jair Bolsonaro est hospitalisé dans un état “stable” à Natal, dans le nord-est du Brésil, après avoir ressenti vendredi des “douleurs insupportables” à l’abdomen héritées d’une attaque à l’arme blanche subie en 2018.L’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), 70 ans, avait débuté dans la matinée une tournée pour mobiliser ses partisans dans cette région pauvre du pays, deux semaines après avoir été renvoyé en procès pour tentative présumée de coup d’Etat.Déjà inéligible jusqu’en 2030, il risque une peine cumulée de plus de quarante ans de prison mais espère encore concourir au scrutin de 2026.Selon le bulletin médical publié à la mi-journée par l’hôpital Rio Grande à Natal, capitale de l’Etat du Rio Grande do Norte, “les paramètres vitaux (de M. Bolsonaro) sont stables, il est hydraté par voie intraveineuse et il effectue des examens complémentaires”.”Le patient ne ressent plus de douleur après avoir reçu des analgésiques, et le résultat des examens permettra d’établir la nécessité éventuelle d’un transfert” vers un autre hôpital.L’équipe médicale a précisé en conférence de presse qu’il pourrait être transféré vers Sao Paulo ou Brasilia, “selon les souhaits de sa famille”.Vêtu d’un maillot jaune et vert de l’équipe nationale brésilienne de football, M. Bolsonaro est arrivé à l’hôpital sur un brancard, une perfusion à un bras, selon des images d’un photographe de l’AFP.Il venait d’être transféré en hélicoptère depuis un autre établissement médical situé à une centaine de kilomètres de là, dans la ville de Santa Cruz.- “Douleurs insupportables” -“Il a eu un malaise, lié à l’attentat à l’arme blanche de 2018″, a rapporté à l’AFP une porte-parole du Parti libéral (PL), la formation politique de Jair Bolsonaro.Cette année-là, l’ancien capitaine de l’armée avait été poignardé par un déséquilibré en plein bain de foule, à quelques semaines de l’élection présidentielle qu’il a finalement remportée.Les séquelles ont valu à M. Bolsonaro plusieurs hospitalisations ces dernières années. Le sénateur Rogerio Marinho, ancien ministre du gouvernement Bolsonaro et actuellement sénateur du Rio Grande do Norte, avait publié plus tôt dans la matinée sur les réseaux sociaux une vidéo montrant l’ex-chef d’Etat s’entretenir avec un groupe de sympathisants, vêtus comme lui aux couleurs du Brésil.”Quand nous sommes arrivés dans la ville de Tangara, il a commencé à ressentir des douleurs insupportables et nous avons mis fin au programme prévu”, a-t-il raconté.”Espérons qu’il ne s’agit que d’un incident mineur et qu’il n’y aura pas besoin d’une intervention chirurgicale”, a poursuivi M. Marinho, appelant à “prier” pour l’ex-président.- “Persécution” -M. Bolsonaro a été opéré du tube digestif en septembre 2023 à Sao Paulo, une intervention liée aux séquelles de l’attentat de 2018. Il avait également subi plusieurs autres opérations à l’abdomen tout au long de son mandat de quatre ans à la présidence du Brésil.Fin mars, la Cour suprême a décidé d’ouvrir un procès contre lui pour une tentative présumée de coup d’Etat qu’il aurait ourdie pour conjurer sa défaite électorale de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le “leader d’une organisation criminelle” ayant conspiré de longue date pour “garantir son maintien au pouvoir”.L’ex-président a toujours clamé son innocence, se disant victime de “persécution” politique.Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d’urnes électroniques brésilien, il espère encore faire annuler ou réduire cette condamnation pour se présenter à la présidentielle de 2026.Lula, dont la popularité est en berne, plombée par l’inflation des prix des aliments, laisse planer pour sa part le mystère sur une éventuelle candidature à la réélection.Le président de gauche, âgé de 79 ans, a lui aussi connu des problèmes de santé récemment: il a dû être opéré en urgence en décembre pour résorber un hématome causée par une hémorragie près du cerveau liée à une chute.

Pig kidney removed from US transplant patient, but she set record

Doctors have had to remove the pig kidney implanted in an American woman after her body rejected it, but her four months living with the animal’s organ set a record, the hospital that performed the operation said Friday.Towana Looney, a woman in her fifties from the southern state of Alabama, had received the genetically modified pig kidney on November 25 in New York.The highly experimental procedure had fueled optimism that animal kidneys might prove a usable source amid a chronic shortage of available human kidneys.Her body’s eventual rejection of the transplant showed that the reliable use of animal organs remains a distant goal, but doctors took some hope since the pig kidney did its blood-filtering work for 130 days before the body began rejecting it.A handful of patients had previously received pig kidneys, but none had survived more than two months.Doctors said Looney, who is again receiving dialysis treatment, remains a candidate to receive a human kidney if one becomes available.In a statement released by NYU Langone Hospital in New York, Looney expressed her gratitude for the care and support of her medical team there.”For the first time since 2016, I enjoyed time with friends and family without planning around dialysis treatments,” she said.”Though the outcome is not what anyone wanted, I know a lot was learned from my 130 days with a pig kidney —- and that this can help and inspire many others.” In 1999, Looney had donated a kidney to her mother. After a pregnancy-related complication damaged her remaining kidney, she spent eight years on dialysis.Doctors were unable to find a compatible human donor, and Looney — her health deteriorating — was ultimately cleared to receive a genetically modified pig kidney.Though early results were encouraging, “in early April, she had a reduction in renal function due to acute rejection,” said Robert Montgomery, the chair of surgery and director of the hospital’s transplant institute.He added: “What triggered the rejection episode after a long period of stability is being actively investigated, but it followed a lowering of her immunosuppression regimen to treat an infection unrelated to the pig kidney.”The treatment seeks to inhibit the body’s immune system to prevent it from attacking the implanted organ, but it also weakens the body’s ability to fight off external infections.The decision to remove the pig kidney was taken jointly by Looney and her doctors, in order to preserve “future possibilities for transplantation.”Doctors said she recovered rapidly from the April 4 operation, was discharged from the hospital on the fifth day after surgery, and “is back home in Alabama doing well.”