A Téhéran, la vie reprend un peu grâce au cessez-le-feu

Téhéran était loin d’être aussi animé que d’habitude mais la vie reprenait des couleurs mardi dans l’espoir ténu que le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël soit respecté, après 12 jours de guerre dévastatrice dans la capitale.Tiendra? Tiendra pas? Dans le bazar de Tajrish, dans le nord de la capitale, chacun a son avis sur les chances que le cessez-le-feu puisse durer après avoir été annoncé par le président américain Donald Trump en pleine nuit.”Je ne pense pas qu’il soit tenable”, affirme Ahmad Barqi, un vendeur de produits électroniques de 75 ans. “Nous aimerions qu’il soit respecté, mais ils ne l’appliquent pas, ils ne tiennent pas leurs promesses”, ajoute-t-il en pointant du doigt les Israéliens.”Il semble qu’Israël ait violé la trêve”, avance aussi Alireza Jahangiri, un autre commerçant, qui a entendu les médias d’Etat affirmer que les Israéliens avaient mené trois salves de frappes après l’annonce surprise de Donald Trump.Aucune frappe n’a cependant été répertoriée à Téhéran depuis le début de la matinée, après une nuit durant laquelle les habitants ont été réveillés par le bruit des explosions, bien plus nombreuses que les jours précédents.”On a heureusement survécu”, se félicite, soulagé, un promeneur profitant du beau temps dans un parc du centre, tandis que les cafés accueillent des jeunes heureux de pouvoir de nouveau se retrouver.Ces quelques heures de cessez-le-feu seront-t-elles suffisantes pour convaincre ceux qui ont fui la capitale ces derniers jours de revenir?”On va voir. Je pense que nous resterons encore une semaine dans le nord pour voir comment les choses évoluent”, répond prudemment Amir, 28 ans, joint par téléphone.- “Estomaqué” -Il raconte avoir été “estomaqué” en découvrant, en pleine nuit, l’annonce de Trump relayée par les médias sociaux. “Trump avait dit qu’il réfléchirait pendant deux semaines avant de prendre une décision (pour attaquer l’Iran), mais tout d’un coup, il a bombardé. Puis le lendemain, il a dit qu’il ne cherchait pas un changement de régime (…) Et, boum, la paix. Je ne sais vraiment pas… mais honnêtement, je ne pense pas que les choses reviendront à la normale”, confie le jeune homme.   Tout aussi dubitatif sur la réalité de l’arrêt des combats, Benyamin, 28 ans, raconte devoir retourner à Téhéran rapidement parce qu’il n’a “plus de revenus” depuis qu’il a trouvé refuge au bord de la mer Caspienne.Les 12 jours de crise ont fortement impacté la vie économique de la capitale, où de nombreux commerces, restaurants et administrations ont fermé leurs portes, tandis que les bureaux étaient désertés dans les quartiers les plus exposés.Les frappes israéliennes ont détruit, partiellement ou totalement, des bâtiments publics, en particulier ceux liés à l’armée, aux Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, ou aux activités nucléaires. Elles ont aussi visé des immeubles d’habitation où vivaient de hauts responsables, provoquant la mort de civils.  “Quand il y a une guerre, tout le monde souffre économiquement”, estime Alireza Jahangiri, commerçant au bazar de Tajrish. “Mais je ne pense pas que nous devons y penser maintenant. La priorité c’est l’agression contre notre pays bien aimé, à laquelle nous devons répondre”, ajoute le sexagénaire.Sans utiliser le terme de “cessez-le-feu”, les autorités iraniennes ont présenté mardi l’arrêt des frappes comme “une victoire et un triomphe qui a forcé l’ennemi à regretter, accepter la défaite et unilatéralement cesser son agression”.Mais, ont-elles ajouté, l’Iran “ne fait aucune confiance aux ennemis” et “garde le doigt sur la gâchette pour une riposte décisive” en cas de nouvelle “agression”.

Trump says Iran-Israel truce holds after berating both countries

US President Donald Trump said Tuesday that a ceasefire between Iran and Israel was holding, shortly after he lashed out at both countries and cursed as he accused them of violating the truce.In a fast-moving series of declarations, the 79-year-old Republican, who was on his way to attend a NATO summit in The Hague, posted on his Truth Social app that “the Ceasefire is in effect!””ISRAEL is not going to attack Iran. All planes will turn around and head home, while doing a friendly ‘Plane Wave’ to Iran. Nobody will be hurt,” Trump wrote.Minutes earlier, he had castigated Iran and also close US ally Israel for violating a ceasefire he had originally announced late Monday.The two countries have been “fighting so long and so hard that they don’t know what the fuck they’re doing, do you understand that?” the president told reporters at the White House.Iran violated the ceasefire, “but Israel violated it too,” Trump told reporters on the White House’s South Lawn as he departed for the NATO summit.”So I’m not happy with them. I’m not happy with Iran either. But I’m really unhappy if Israel is going out this morning.””I’ve got to get Israel to calm down,” he said. “Israel, as soon as we made the deal, they came out and dropped a load of bombs the likes of which I’ve never seen before.”Trump’s unusually public display of anger at Israel saw the US leader apparently trying to cajole his ally to call off warplanes in real time.Earlier the same morning, he had posted on Truth Social: “ISRAEL. DO NOT DROP THOSE BOMBS” — without it being clear which bombs he was referring to.”IF YOU DO IT IS A MAJOR VIOLATION. BRING YOUR PILOTS HOME, NOW!”If it holds, the truce would be a big political win for Trump in the wake of his risky decision to send US bombers over the weekend to attack three nuclear facilities in Iran that Israel and the United States say were being used to build an atomic bomb in secret.The US leader had said the truce would be a phased 24-hour process beginning at around 0400 GMT Tuesday, with Iran unilaterally halting all operations first. He said Israel would follow suit 12 hours later.Israel has been bombing Iran in an offensive that began June 13. The United States joined the attack with a mission starting overnight Friday to Saturday against the deeply buried Fordow complex and two other sites.Speaking to reporters at the White House, Trump insisted that the US bombing mission was a success.”I think it’s been completely demolished,” he said, savaging US journalists for “fake news” and calling two networks “scum” for reporting that it remains unclear whether the Iranian nuclear infrastructure was truly dismantled.”IRAN WILL NEVER REBUILD THEIR NUCLEAR FACILITIES!” he posted separately on Truth Social.

IS-linked group abducting children in Mozambique: HRWTue, 24 Jun 2025 13:11:01 GMT

Islamic State-linked militants active in northern Mozambique are increasingly abducting children, with at least 120 kidnapped this year although some have already been released, Human Rights Watch said Tuesday. The gas-rich region has been plagued for years by jihadist violence that has killed thousands of people, caused others to flee and forced the suspension of a …

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Retraites: les syndicats renvoient la balle à François Bayrou

Les trois syndicats participant au conclave ont demandé mardi à François Bayrou de prendre ses “responsabilités” après l’échec des discussions, rejetant toute nouvelle séance de négociation avec le patronat.”L’idée est qu’il n’y ait pas de nouvelle séance de négociation, charge au Premier ministre de prendre acte et de décider d’ici la fin de la semaine ce qu’il fait de ce qui est aujourd’hui sur la table”, a déclaré Marylise Léon à la sortie d’un rendez-vous des trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) avec M. Bayrou à Matignon.Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet, les deux ministres en charge du Travail, étaient également présentes à cette réunion.Patrick Martin, le président du Medef, a immédiatement succédé aux trois organisations syndicales.”S’il y a une responsabilité, elle est collective”, a-t-il lancé en arrivant, en référence à l’échec des discussions du conclave. “Si quelqu’un a fait des avancées, c’est bien le Medef”.Le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi, est pour sa part attendu à 20h00. Le Premier ministre a décidé de recevoir les partenaires sociaux dans une tentative de la dernière chance de surmonter les blocages sur les retraites.”Je ne peux pas accepter sans réagir qu’on se satisfasse d’échouer si près du but”, a-t-il expliqué tôt mardi matin, quelques heures après le constat d’un “échec” du conclave qui est aussi un revers pour la méthode de dialogue social qu’il prônait. Depuis Oslo, le président de la République a “encouragé ardemment” les partenaires sociaux “à savoir aller au-delà des désaccords qui persistent et à trouver ensemble une solution qui soit bonne pour le pays”. “Je pense que le Premier ministre a tout à fait raison de s’engager et d’insister sur l’importance d’un accord”, a souligné Emmanuel Macron.- “Voie de passage” -Le conclave qui a échoué lundi était le fruit d’un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement lors du vote du budget 2025. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. FO et la CGT, qui étaient sorties très rapidement des discussions, n’ont pas été invitées à Matignon mardi, malgré la demande sur RMC de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.Mardi matin, le président du Medef Patrick Martin a estimé sur France Info “qu’on n’est pas loin d’un accord”. Selon lui, l’un des principaux points d’achoppement avec les syndicats est le dispositif des carrières longues, qui permet de partir plus tôt que l’âge légal si on a commencé à travailler tôt et que le patronat voulait restreindre pour financer entre autres des mesures en faveur des femmes.”Au motif qu’ils ont fait des stages, le système permet aujourd’hui à des gens de partir plus tôt que l’âge légal alors qu’ils ont exercé des métiers qui ne sont pas éprouvants”, a-t-il expliqué. “Il y a là une poche financière et en définitive, ça réparerait une iniquité. Donc la voie de passage, elle existe”, a estimé le président du Medef. “Si l’objectif, c’est que 50% d’une classe d’âge parte avant l’âge légal, ça ne marchera pas”, a-t-il ajouté.A l’issue de l’ultime séance de négociations, syndicats et patronats s’étaient renvoyés la responsabilité de l’impasse. Le principal désaccord tournait autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une perspective de départ anticipé à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telles la prévention ou la reconversion.- “vers la censure” -Dans son intervention mardi matin, François Bayrou a estimé que “de nombreux points d’accord étaient sur le point d’être actés” pendant le conclave “sur le sujet si important d’une amélioration des calculs de retraite des mères de famille, sur l’âge auquel on peut partir à taux plein, sur un certain nombre de principes de financement”.Il s’est également satisfait d’un “pas décisif”: le fait que “le principe des règles d’âge pour garantir l’équilibre financier de notre système de retraite” ait été “reconnu par tous”. La question de revenir sur le départ à la retraite à 64 ans avait été vite balayée. Cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.François Bayrou joue gros sur ce dossier.La France insoumise a appelé les autres groupes de gauche à se joindre à une motion de censure contre son gouvernement. “Si le Parlement n’est pas saisi, si nous n’avons pas la possibilité de déposer des amendements qui permettraient de définir quelles seraient les conditions d’un retour à l’équilibre en échange d’un retour à 62 ans, effectivement, nous irons vers la censure”, a averti le premier secrétaire du PS Olivier Faure.Mais en l’absence des voix du Rassemblement national qui a prévenu qu’il ne s’y associerait pas, le gouvernement semble assuré de se maintenir. Avant d’affronter les débats budgétaires encore plus périlleux, cet été et à l’automne.

Retraites: les syndicats renvoient la balle à François Bayrou

Les trois syndicats participant au conclave ont demandé mardi à François Bayrou de prendre ses “responsabilités” après l’échec des discussions, rejetant toute nouvelle séance de négociation avec le patronat.”L’idée est qu’il n’y ait pas de nouvelle séance de négociation, charge au Premier ministre de prendre acte et de décider d’ici la fin de la semaine ce qu’il fait de ce qui est aujourd’hui sur la table”, a déclaré Marylise Léon à la sortie d’un rendez-vous des trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) avec M. Bayrou à Matignon.Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet, les deux ministres en charge du Travail, étaient également présentes à cette réunion.Patrick Martin, le président du Medef, a immédiatement succédé aux trois organisations syndicales.”S’il y a une responsabilité, elle est collective”, a-t-il lancé en arrivant, en référence à l’échec des discussions du conclave. “Si quelqu’un a fait des avancées, c’est bien le Medef”.Le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi, est pour sa part attendu à 20h00. Le Premier ministre a décidé de recevoir les partenaires sociaux dans une tentative de la dernière chance de surmonter les blocages sur les retraites.”Je ne peux pas accepter sans réagir qu’on se satisfasse d’échouer si près du but”, a-t-il expliqué tôt mardi matin, quelques heures après le constat d’un “échec” du conclave qui est aussi un revers pour la méthode de dialogue social qu’il prônait. Depuis Oslo, le président de la République a “encouragé ardemment” les partenaires sociaux “à savoir aller au-delà des désaccords qui persistent et à trouver ensemble une solution qui soit bonne pour le pays”. “Je pense que le Premier ministre a tout à fait raison de s’engager et d’insister sur l’importance d’un accord”, a souligné Emmanuel Macron.- “Voie de passage” -Le conclave qui a échoué lundi était le fruit d’un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement lors du vote du budget 2025. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. FO et la CGT, qui étaient sorties très rapidement des discussions, n’ont pas été invitées à Matignon mardi, malgré la demande sur RMC de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.Mardi matin, le président du Medef Patrick Martin a estimé sur France Info “qu’on n’est pas loin d’un accord”. Selon lui, l’un des principaux points d’achoppement avec les syndicats est le dispositif des carrières longues, qui permet de partir plus tôt que l’âge légal si on a commencé à travailler tôt et que le patronat voulait restreindre pour financer entre autres des mesures en faveur des femmes.”Au motif qu’ils ont fait des stages, le système permet aujourd’hui à des gens de partir plus tôt que l’âge légal alors qu’ils ont exercé des métiers qui ne sont pas éprouvants”, a-t-il expliqué. “Il y a là une poche financière et en définitive, ça réparerait une iniquité. Donc la voie de passage, elle existe”, a estimé le président du Medef. “Si l’objectif, c’est que 50% d’une classe d’âge parte avant l’âge légal, ça ne marchera pas”, a-t-il ajouté.A l’issue de l’ultime séance de négociations, syndicats et patronats s’étaient renvoyés la responsabilité de l’impasse. Le principal désaccord tournait autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une perspective de départ anticipé à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telles la prévention ou la reconversion.- “vers la censure” -Dans son intervention mardi matin, François Bayrou a estimé que “de nombreux points d’accord étaient sur le point d’être actés” pendant le conclave “sur le sujet si important d’une amélioration des calculs de retraite des mères de famille, sur l’âge auquel on peut partir à taux plein, sur un certain nombre de principes de financement”.Il s’est également satisfait d’un “pas décisif”: le fait que “le principe des règles d’âge pour garantir l’équilibre financier de notre système de retraite” ait été “reconnu par tous”. La question de revenir sur le départ à la retraite à 64 ans avait été vite balayée. Cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.François Bayrou joue gros sur ce dossier.La France insoumise a appelé les autres groupes de gauche à se joindre à une motion de censure contre son gouvernement. “Si le Parlement n’est pas saisi, si nous n’avons pas la possibilité de déposer des amendements qui permettraient de définir quelles seraient les conditions d’un retour à l’équilibre en échange d’un retour à 62 ans, effectivement, nous irons vers la censure”, a averti le premier secrétaire du PS Olivier Faure.Mais en l’absence des voix du Rassemblement national qui a prévenu qu’il ne s’y associerait pas, le gouvernement semble assuré de se maintenir. Avant d’affronter les débats budgétaires encore plus périlleux, cet été et à l’automne.

Retraites: les syndicats renvoient la balle à François Bayrou

Les trois syndicats participant au conclave ont demandé mardi à François Bayrou de prendre ses “responsabilités” après l’échec des discussions, rejetant toute nouvelle séance de négociation avec le patronat.”L’idée est qu’il n’y ait pas de nouvelle séance de négociation, charge au Premier ministre de prendre acte et de décider d’ici la fin de la semaine ce qu’il fait de ce qui est aujourd’hui sur la table”, a déclaré Marylise Léon à la sortie d’un rendez-vous des trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) avec M. Bayrou à Matignon.Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet, les deux ministres en charge du Travail, étaient également présentes à cette réunion.Patrick Martin, le président du Medef, a immédiatement succédé aux trois organisations syndicales.”S’il y a une responsabilité, elle est collective”, a-t-il lancé en arrivant, en référence à l’échec des discussions du conclave. “Si quelqu’un a fait des avancées, c’est bien le Medef”.Le patron de la CPME, Amir Reza-Tofighi, est pour sa part attendu à 20h00. Le Premier ministre a décidé de recevoir les partenaires sociaux dans une tentative de la dernière chance de surmonter les blocages sur les retraites.”Je ne peux pas accepter sans réagir qu’on se satisfasse d’échouer si près du but”, a-t-il expliqué tôt mardi matin, quelques heures après le constat d’un “échec” du conclave qui est aussi un revers pour la méthode de dialogue social qu’il prônait. Depuis Oslo, le président de la République a “encouragé ardemment” les partenaires sociaux “à savoir aller au-delà des désaccords qui persistent et à trouver ensemble une solution qui soit bonne pour le pays”. “Je pense que le Premier ministre a tout à fait raison de s’engager et d’insister sur l’importance d’un accord”, a souligné Emmanuel Macron.- “Voie de passage” -Le conclave qui a échoué lundi était le fruit d’un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement lors du vote du budget 2025. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. FO et la CGT, qui étaient sorties très rapidement des discussions, n’ont pas été invitées à Matignon mardi, malgré la demande sur RMC de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.Mardi matin, le président du Medef Patrick Martin a estimé sur France Info “qu’on n’est pas loin d’un accord”. Selon lui, l’un des principaux points d’achoppement avec les syndicats est le dispositif des carrières longues, qui permet de partir plus tôt que l’âge légal si on a commencé à travailler tôt et que le patronat voulait restreindre pour financer entre autres des mesures en faveur des femmes.”Au motif qu’ils ont fait des stages, le système permet aujourd’hui à des gens de partir plus tôt que l’âge légal alors qu’ils ont exercé des métiers qui ne sont pas éprouvants”, a-t-il expliqué. “Il y a là une poche financière et en définitive, ça réparerait une iniquité. Donc la voie de passage, elle existe”, a estimé le président du Medef. “Si l’objectif, c’est que 50% d’une classe d’âge parte avant l’âge légal, ça ne marchera pas”, a-t-il ajouté.A l’issue de l’ultime séance de négociations, syndicats et patronats s’étaient renvoyés la responsabilité de l’impasse. Le principal désaccord tournait autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une perspective de départ anticipé à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telles la prévention ou la reconversion.- “vers la censure” -Dans son intervention mardi matin, François Bayrou a estimé que “de nombreux points d’accord étaient sur le point d’être actés” pendant le conclave “sur le sujet si important d’une amélioration des calculs de retraite des mères de famille, sur l’âge auquel on peut partir à taux plein, sur un certain nombre de principes de financement”.Il s’est également satisfait d’un “pas décisif”: le fait que “le principe des règles d’âge pour garantir l’équilibre financier de notre système de retraite” ait été “reconnu par tous”. La question de revenir sur le départ à la retraite à 64 ans avait été vite balayée. Cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.François Bayrou joue gros sur ce dossier.La France insoumise a appelé les autres groupes de gauche à se joindre à une motion de censure contre son gouvernement. “Si le Parlement n’est pas saisi, si nous n’avons pas la possibilité de déposer des amendements qui permettraient de définir quelles seraient les conditions d’un retour à l’équilibre en échange d’un retour à 62 ans, effectivement, nous irons vers la censure”, a averti le premier secrétaire du PS Olivier Faure.Mais en l’absence des voix du Rassemblement national qui a prévenu qu’il ne s’y associerait pas, le gouvernement semble assuré de se maintenir. Avant d’affronter les débats budgétaires encore plus périlleux, cet été et à l’automne.