Dermatose: Genevard attendue dans le Sud-Ouest où la crise se cristallise

Une situation officiellement “sous contrôle” et une colère qui s’amplifie: la ministre de l’Agriculture Annie Genevard se rend lundi à Toulouse pour défendre sa gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) critiquée par une partie des agriculteurs et de la classe politique.La ministre a répété lundi matin sur France 2 que la discussion était “ouverte” avec la profession, y compris sur les modalités de la politique sanitaire, mais a défendu sa stratégie: la situation est actuellement “sous contrôle” et les foyers de maladie, éradiqués.Elle a rappelé les “trois piliers” de cette stratégie: “le dépeuplement (l’abattage, NDLR), la vaccination et la restriction de mouvement”, seuls à même de venir à bout de cette maladie animale très contagieuse, non transmissible à l’homme mais qui peut toucher très durement le cheptel.La ministre est attendue dans l’après-midi en Haute-Garonne “afin de lancer la campagne de vaccination” de près d’un million de bêtes, dans une région frondeuse où la colère s’est vite convertie en actions de blocages.- “Zéro proposition” -En pointe de la mobilisation: les syndicats Coordination rurale et Confédération paysanne qui convergent, de façon inhabituelle, pour réclamer la fin de l’abattage systématique et l’extension générale de la vaccination.Interrogé par l’AFP sur le barrage de Carbonne sur l’A64, où était née la mobilisation agricole de janvier 2024, Jérôme Bayle, l’un des porte-voix de cette colère paysanne, a dit ne pas attendre “grand-chose” de la visite de la ministre. “On sait très bien qu’aujourd’hui, elle arrive avec zéro proposition”, a-t-il déclaré, soulignant que plusieurs éleveurs de Haute-Garonne avaient refusé de la recevoir lundi.D’autres, comme Frédéric Meynard, céréalier participant au blocage de l’autoroute, attend avec ses camarades “surtout d’être entendus” par la ministre, dans ce “pays de la résistance agricole”, comme le proclame une banderole.La crise n’est pas née dans le Sud-Ouest, qui n’est pas le coeur de l’élevage français, mais c’est ici que se cristallise la colère depuis deux ans, face à la crise de la viticulture et la flambée des crises sanitaires, alimentées par le changement climatique.En Gironde, une cinquantaine d’agriculteurs, équipés de tracteurs, bloquaient l’A63 à 15km au sud de Bordeaux, en direction de l’Espagne, selon la préfecture, qui “déconseille” d’emprunter le secteur. Dans les Landes, plusieurs dizaines d’agriculteurs occupent depuis samedi deux ronds-points sur deux axes majeurs, près de la rocade de Mont-de-Marsan.Tout en reconnaissant le drame individuel que constitue l’abattage d’un troupeau pour un éleveur, le gouvernement tente d’en appeler “à la science” et à la “responsabilité”.- “Désinformation” -“Mon devoir est aussi de protéger 125.000 autres éleveurs qui ne veulent pas voir arriver la maladie chez eux, et de préserver 16 millions de bovidés”, déclarait dimanche la ministre de l’Agriculture à L’Opinion.Rappelant que les protocoles sanitaires en vigueur ont été “mis en place par des vétérinaires, par des scientifiques, par des épidémiologistes”, le ministre de la Recherche Philippe Baptiste a appelé lundi à “la responsabilité et à la confiance”, sur Franceinfo TV.La stratégie mise en place implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et la vaccination des bovins sur 50km autour des foyers. La zone vaccinale a été étendue vendredi à tout le sud du pays, face à la progression de la maladie.Cette politique est jusqu’à présent soutenue par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, première force syndicale agricole.La FNSEA estime qu’il n’y a actuellement aucune autre solution que l’abattage des troupeaux touchés, pour “éradiquer totalement” la maladie et fustige la “désinformation” qui circule sur cette crise. Son syndicat redoute par ailleurs les conséquences “qu’il faut bien mesurer” en terme économique pour les éleveurs, d’une vaccination généralisée: une vaccination nationale priverait en effet le pays de son statut “indemne” et donc de sa capacité d’export de bovins vivants pendant de longs mois.Mais dans de nombreuses fermes, l’abattage total d’un troupeau pour une vache malade ne passe pas. Syndicat héritier des luttes altermondialistes, la Confédération paysanne dit porter “toujours le même message”, qui est la demande d'”élargissement de la vaccination et l’arrêt des abattages totaux”. Quant à la Coordination rurale, où s’est imposée une ligne dure, anti-écologiste et parfois proche de l’extrême droite, elle ne veut “rien lâcher” et encourage les actions coup de poing devant les préfectures ou sur les ronds-points. Dimanche, une trentaine d’actions avaient été recensées dans le pays en fin d’après-midi, dont un déversement de pneus, lisier et paille devant la sous-préfecture de Millau (Aveyron), selon le ministère de l’Intérieur. Des responsables politiques, du Rassemblement national à LFI, ont critiqué ce weekend la gestion du gouvernement face à la colère montante d’une partie des agriculteurs. 

Dermatose: Genevard attendue dans le Sud-Ouest où la crise se cristallise

Une situation officiellement “sous contrôle” et une colère qui s’amplifie: la ministre de l’Agriculture Annie Genevard se rend lundi à Toulouse pour défendre sa gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) critiquée par une partie des agriculteurs et de la classe politique.La ministre a répété lundi matin sur France 2 que la discussion était “ouverte” avec la profession, y compris sur les modalités de la politique sanitaire, mais a défendu sa stratégie: la situation est actuellement “sous contrôle” et les foyers de maladie, éradiqués.Elle a rappelé les “trois piliers” de cette stratégie: “le dépeuplement (l’abattage, NDLR), la vaccination et la restriction de mouvement”, seuls à même de venir à bout de cette maladie animale très contagieuse, non transmissible à l’homme mais qui peut toucher très durement le cheptel.La ministre est attendue dans l’après-midi en Haute-Garonne “afin de lancer la campagne de vaccination” de près d’un million de bêtes, dans une région frondeuse où la colère s’est vite convertie en actions de blocages.- “Zéro proposition” -En pointe de la mobilisation: les syndicats Coordination rurale et Confédération paysanne qui convergent, de façon inhabituelle, pour réclamer la fin de l’abattage systématique et l’extension générale de la vaccination.Interrogé par l’AFP sur le barrage de Carbonne sur l’A64, où était née la mobilisation agricole de janvier 2024, Jérôme Bayle, l’un des porte-voix de cette colère paysanne, a dit ne pas attendre “grand-chose” de la visite de la ministre. “On sait très bien qu’aujourd’hui, elle arrive avec zéro proposition”, a-t-il déclaré, soulignant que plusieurs éleveurs de Haute-Garonne avaient refusé de la recevoir lundi.D’autres, comme Frédéric Meynard, céréalier participant au blocage de l’autoroute, attend avec ses camarades “surtout d’être entendus” par la ministre, dans ce “pays de la résistance agricole”, comme le proclame une banderole.La crise n’est pas née dans le Sud-Ouest, qui n’est pas le coeur de l’élevage français, mais c’est ici que se cristallise la colère depuis deux ans, face à la crise de la viticulture et la flambée des crises sanitaires, alimentées par le changement climatique.En Gironde, une cinquantaine d’agriculteurs, équipés de tracteurs, bloquaient l’A63 à 15km au sud de Bordeaux, en direction de l’Espagne, selon la préfecture, qui “déconseille” d’emprunter le secteur. Dans les Landes, plusieurs dizaines d’agriculteurs occupent depuis samedi deux ronds-points sur deux axes majeurs, près de la rocade de Mont-de-Marsan.Tout en reconnaissant le drame individuel que constitue l’abattage d’un troupeau pour un éleveur, le gouvernement tente d’en appeler “à la science” et à la “responsabilité”.- “Désinformation” -“Mon devoir est aussi de protéger 125.000 autres éleveurs qui ne veulent pas voir arriver la maladie chez eux, et de préserver 16 millions de bovidés”, déclarait dimanche la ministre de l’Agriculture à L’Opinion.Rappelant que les protocoles sanitaires en vigueur ont été “mis en place par des vétérinaires, par des scientifiques, par des épidémiologistes”, le ministre de la Recherche Philippe Baptiste a appelé lundi à “la responsabilité et à la confiance”, sur Franceinfo TV.La stratégie mise en place implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et la vaccination des bovins sur 50km autour des foyers. La zone vaccinale a été étendue vendredi à tout le sud du pays, face à la progression de la maladie.Cette politique est jusqu’à présent soutenue par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, première force syndicale agricole.La FNSEA estime qu’il n’y a actuellement aucune autre solution que l’abattage des troupeaux touchés, pour “éradiquer totalement” la maladie et fustige la “désinformation” qui circule sur cette crise. Son syndicat redoute par ailleurs les conséquences “qu’il faut bien mesurer” en terme économique pour les éleveurs, d’une vaccination généralisée: une vaccination nationale priverait en effet le pays de son statut “indemne” et donc de sa capacité d’export de bovins vivants pendant de longs mois.Mais dans de nombreuses fermes, l’abattage total d’un troupeau pour une vache malade ne passe pas. Syndicat héritier des luttes altermondialistes, la Confédération paysanne dit porter “toujours le même message”, qui est la demande d'”élargissement de la vaccination et l’arrêt des abattages totaux”. Quant à la Coordination rurale, où s’est imposée une ligne dure, anti-écologiste et parfois proche de l’extrême droite, elle ne veut “rien lâcher” et encourage les actions coup de poing devant les préfectures ou sur les ronds-points. Dimanche, une trentaine d’actions avaient été recensées dans le pays en fin d’après-midi, dont un déversement de pneus, lisier et paille devant la sous-préfecture de Millau (Aveyron), selon le ministère de l’Intérieur. Des responsables politiques, du Rassemblement national à LFI, ont critiqué ce weekend la gestion du gouvernement face à la colère montante d’une partie des agriculteurs. 

Louvre: les agents en grève, le musée restera fermé lundi

Le musée du Louvre est fermé lundi en raison d’une “grève reconductible” de ses agents, votée à l’unanimité, une nouvelle épreuve pour une institution dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre et la mise à nu de ses dysfonctionnements.Réunis en assemblée générale, les personnels du musée le plus visité au monde ont voté “à l’unanimité” une grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail et d’accueil du public, ont indiqué à l’AFP la CGT, la CFDT et Sud.Plusieurs dizaines d’agents ont ensuite déployé devant la pyramide une banderole indiquant “Le Louvre en lutte pour des conditions de travail décentes, hausse des salaires, + d’effectifs contre la vétusté du palais et le projet LNR” (Louvre nouvelle renaissance, projet de rénovation à grande échelle annoncé par Emmanuel Macron, ndlr)”, scandant “tous ensemble, tous ensemble”, ont constaté des journalistes de l’AFP. A 9H00, les portes du musée étaient restées closes devant une file de visiteurs patientant, billets à la main.La direction a indiqué à l’AFP que le musée serait “fermé toute la journée”. Selon les syndicats, une prochaine AG est prévue mercredi à 9H00, le mardi étant la journée de fermeture hebdomadaire du Louvre.Il faut “un changement de braquet (…) concernant les priorités et les urgences” du bâtiment, “à savoir “la sûreté, la rénovation du bâtiment”, a déclaré le délégué CGT Christian Galani.Il a rappelé que la filière accueil et surveillance avait “perdu 200 équivalents temps plein en l’espace de 15 ans, alors que la fréquentation a augmenté de moitié”.”On est en colère”, “nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont Le Louvre a été géré”, a dit devant la presse Elise Muller, agente de surveillance Sud Culture.Valérie Baud, représentante CFDT, a souligné que le mouvement est “interprofessionnel”, regroupant métiers de la “conservation, agents d’accueil et de surveillance, professions support, juristes, graphistes”. – “Mauvais timing” -“Je suis vraiment déçu, le Louvre était la raison principale de notre venue à Paris, parce que nous voulions voir Mona Lisa”, le célèbre tableau de La Joconde de Léonard de Vinci, a déclaré à l’AFP Minsoo Kim, 37, Coréen, en lune de miel avec sa femme.”C’est un peu décevant, mais en même temps, je comprends pourquoi ils le font, c’est juste le mauvais timing pour nous”, a témoigné de son côté Natalia Brown, 28 ans, venue de Londres.Des réunions ont eu lieu la semaine dernière au ministère de la Culture avec les syndicats, dont une avec Rachida Dati en personne, une négociation toujours en cours avec le ministère, selon la CFDT.En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando de s’emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables. Fragilisée, la présidente du Louvre Laurence des Cars devra, l’espace de quelques mois, travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui Rachida Dati a confié vendredi la mission de “réorganiser en profondeur le musée”.- Audition de la présidente mercredi -“Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité”, a déclaré la ministre.”Toute réflexion sur l’avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle”, avait réagi la CFDT, demandant de connaître.Le ministère de la Culture a précisé que la mission de M. Jost serait menée en janvier et février et que ses recommandations étaient attendues “fin février”.Des sénateurs vont par ailleurs poursuivre leur quête de réponses sur les dysfonctionnements du musée, après avoir pris connaissance de l’enquête administrative lancée après le cambriolage. Mardi, la commission culture du Sénat doit entendre pour la première fois l’ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez, destinataire pendant son double mandat (2013-2021) de deux audits alarmants peu suivis d’effets.Mercredi, la même commission entendra de nouveau Laurence des Cars, à la tête du musée depuis fin 2021, pour comprendre notamment comment ces deux audits n’ont été découverts par l’actuelle direction qu’après le casse du 19 octobre.jt-mdv-adp-kp/jlo/mpm

Louvre: les agents en grève, le musée restera fermé lundi

Le musée du Louvre est fermé lundi en raison d’une “grève reconductible” de ses agents, votée à l’unanimité, une nouvelle épreuve pour une institution dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre et la mise à nu de ses dysfonctionnements.Réunis en assemblée générale, les personnels du musée le plus visité au monde ont voté “à l’unanimité” une grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail et d’accueil du public, ont indiqué à l’AFP la CGT, la CFDT et Sud.Plusieurs dizaines d’agents ont ensuite déployé devant la pyramide une banderole indiquant “Le Louvre en lutte pour des conditions de travail décentes, hausse des salaires, + d’effectifs contre la vétusté du palais et le projet LNR” (Louvre nouvelle renaissance, projet de rénovation à grande échelle annoncé par Emmanuel Macron, ndlr)”, scandant “tous ensemble, tous ensemble”, ont constaté des journalistes de l’AFP. A 9H00, les portes du musée étaient restées closes devant une file de visiteurs patientant, billets à la main.La direction a indiqué à l’AFP que le musée serait “fermé toute la journée”. Selon les syndicats, une prochaine AG est prévue mercredi à 9H00, le mardi étant la journée de fermeture hebdomadaire du Louvre.Il faut “un changement de braquet (…) concernant les priorités et les urgences” du bâtiment, “à savoir “la sûreté, la rénovation du bâtiment”, a déclaré le délégué CGT Christian Galani.Il a rappelé que la filière accueil et surveillance avait “perdu 200 équivalents temps plein en l’espace de 15 ans, alors que la fréquentation a augmenté de moitié”.”On est en colère”, “nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont Le Louvre a été géré”, a dit devant la presse Elise Muller, agente de surveillance Sud Culture.Valérie Baud, représentante CFDT, a souligné que le mouvement est “interprofessionnel”, regroupant métiers de la “conservation, agents d’accueil et de surveillance, professions support, juristes, graphistes”. – “Mauvais timing” -“Je suis vraiment déçu, le Louvre était la raison principale de notre venue à Paris, parce que nous voulions voir Mona Lisa”, le célèbre tableau de La Joconde de Léonard de Vinci, a déclaré à l’AFP Minsoo Kim, 37, Coréen, en lune de miel avec sa femme.”C’est un peu décevant, mais en même temps, je comprends pourquoi ils le font, c’est juste le mauvais timing pour nous”, a témoigné de son côté Natalia Brown, 28 ans, venue de Londres.Des réunions ont eu lieu la semaine dernière au ministère de la Culture avec les syndicats, dont une avec Rachida Dati en personne, une négociation toujours en cours avec le ministère, selon la CFDT.En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando de s’emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables. Fragilisée, la présidente du Louvre Laurence des Cars devra, l’espace de quelques mois, travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui Rachida Dati a confié vendredi la mission de “réorganiser en profondeur le musée”.- Audition de la présidente mercredi -“Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité”, a déclaré la ministre.”Toute réflexion sur l’avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle”, avait réagi la CFDT, demandant de connaître.Le ministère de la Culture a précisé que la mission de M. Jost serait menée en janvier et février et que ses recommandations étaient attendues “fin février”.Des sénateurs vont par ailleurs poursuivre leur quête de réponses sur les dysfonctionnements du musée, après avoir pris connaissance de l’enquête administrative lancée après le cambriolage. Mardi, la commission culture du Sénat doit entendre pour la première fois l’ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez, destinataire pendant son double mandat (2013-2021) de deux audits alarmants peu suivis d’effets.Mercredi, la même commission entendra de nouveau Laurence des Cars, à la tête du musée depuis fin 2021, pour comprendre notamment comment ces deux audits n’ont été découverts par l’actuelle direction qu’après le casse du 19 octobre.jt-mdv-adp-kp/jlo/mpm

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Maroc: 37 morts lors de crues soudaines dans une ville côtière

Trente-sept personnes sont mortes dimanche à Safi, sur la côte atlantique du Maroc, en raison de crues soudaines après des précipitations qui ont entraîné des inondations dans des habitations et commerces, ont annoncé lundi les autorités locales dans un nouveau bilan.Il s’agit du plus lourd bilan pour des intempéries de ce type au Maroc depuis plus d’une décennie. “Quatorze personnes sont actuellement soignées à l’hôpital Mohammed V de Safi, dont deux en soins intensifs”, ont précisé les autorités dans un communiqué, affirmant poursuivre les opérations de recherche et d’assistance aux populations sinistrées.La province de Safi, à environ 300 kilomètres au sud de Rabat, a été touchée dimanche par de “très fortes précipitations orageuses” ayant “provoqué des écoulements torrentiels exceptionnels” en l’espace d'”une heure”, d’après la même source.Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux dans la soirée, un torrent d’eau boueuse a dévalé les rues de Safi, emportant voitures et poubelles. D’autres montrent un mausolée à moitié submergé et des embarcations de la Protection civile en intervention pour secourir des résidents.Au Maroc, l’automne est normalement marqué par une diminution des températures, mais le réchauffement climatique limite désormais cette baisse, tout en maintenant une forte humidité et une évaporation héritées de l’été. Cette combinaison augmente le risque d’averses intenses, selon des experts.Dans ce contexte, les autorités de la province de Safi ont souligné lundi “la nécessité de renforcer la vigilance, d’adopter les plus grandes précautions et de respecter les mesures de sécurité, compte tenu des fluctuations climatiques extrêmes que connaît notre pays”.En septembre 2024, de fortes intempéries avaient provoqué des inondations dans le sud et le sud-est du pays, causant la mort de 18 personnes. En novembre 2014, au moins 32 personnes avaient péri dans le sud à la suite de violentes précipitations ayant provoqué des crues de plusieurs rivières au pied des montagnes de l’Atlas.Plusieurs centaines de personnes avaient été tuées lors de terribles inondations en 1995 dans la vallée de l’Ourika, à 30 kilomètres au sud de Marrakech (centre).