Droits de douane: le Lesotho, pays le plus touché, va envoyer une délégation aux Etats-Unis

Le Lesotho a annoncé jeudi l’envoi “en urgence” d’une délégation gouvernementale aux Etats-Unis pour plaider sa cause, après que le président américain Donald Trump a imposé à ce petit pays d’Afrique australe des droits de douane de 50%, les plus élevés annoncés pour une seule nation.D’autes pays africains ont été visés par des “tarifs réciproques” bien au-dessus du nouveau taux plancher de 10% décrété par Washington: 47% pour Madagascar, 40% pour l’île Maurice, 37% pour le Botswana, 30% pour la Guinée équatoriale et 30% pour l’Afrique du Sud. Mais c’est le Lesotho, entièrement enclavé dans l’Afrique du Sud, qui est en tête de la liste des nombreux pays frappés par les droits de douane additionnels massifs présentés mercredi par Donald Trump, dans le cadre d’une guerre commerciale mondiale qui s’intensifie.”Nous devons nous rendre d’urgence aux Etats-Unis pour dialoguer avec leurs dirigeants et plaider notre cause”, a déclaré le ministre du Commerce du Lesotho, Mokhethi Shelile, à des journalistes, disant craindre “la fermeture immédiate d’usines et les pertes d’emplois”.Le produit intérieur brut (PIB) du Lesotho – 2 milliards de dollars annuels – dépend fortement de ses exportations de produits textiles, notamment de jeans.L’industrie textile est la plus grande pourvoyeuse d’emplois dans ce petit royaume montagneux de quelque 2,3 millions d’habitants, grand comme la Belgique, et qui est accusé par l’administration Trump d’être parmi “les pires contrevenants” avec des droits de douane élevés sur les importations américaines.”Il y a onze usines dans le pays, dont la plupart exportent des marchandises aux Etats-Unis et fournissent du travail à 12.000 personnes”, a souligné M. Shelile.- Chercher “des solutions” -“Les marchandises actuellement en production seront touchées par ces droits de douane et ne seront pas exportées vers les Etats-Unis”, a précisé le ministre, en indiquant qu’il avait demandé aux usines de continuer à produire pendant que le gouvernement cherche “des solutions”.Ces annonces de Donald Trump montrent que le Lesotho a besoin de “diversifier” ses partenaires commerciaux, a reconnu M. Shelile, qui dit avoir déjà commencé à étudier d’autres options.”Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les Etats-Unis”, a poursuivi le ministre. “Même si cette transition prendra du temps, le processus est déjà en cours.”Le Lesotho figure parmi la trentaine de pays d’Afrique subsaharienne qui ont accès au marché américain dans le cadre de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), un accord commercial promulgué en 2000 qui permet d’exporter certains produits africains aux Etats-Unis sans droits de douane.Le gouvernement malgache a de son côté déclaré jeudi avoir contacté l’ambassade des Etats-Unis pour “demander des éclaircissements et étudier les possibilités d’ajustement de ces nouvelles barrières tarifaires”.Le gouvernement “mobilisera tous les leviers diplomatiques et commerciaux pour obtenir une révision de ces mesures”, a-t-il déclaré.Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a pour sa part estimé que les droits de douane constituaient “un obstacle au commerce et à la prospérité partagée”. Il a souligné l’urgence de conclure “un nouvel accord commercial bilatéral mutuellement bénéfique”. Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud.Le Kenya, qui s’est vu de son côté imposer un taux plancher de 10%, a indiqué que les nouveaux tarifs présentaient “à la fois des défis et des opportunités”, lui donnant un “avantage concurrentiel” par rapport aux autres pays exportateurs de textile frappés par des taux beaucoup plus élevés.Les annonces de Donald Trump font aussi craindre la fin de l’AGOA, qui doit être réexaminé en septembre prochain.Le roi Letsie III du Lesotho a récemment dit craindre la perte d’emplois pour “30.000 à 40.000 personnes”.

Droits de douane: le Lesotho, pays le plus touché, va envoyer une délégation aux Etats-Unis

Le Lesotho a annoncé jeudi l’envoi “en urgence” d’une délégation gouvernementale aux Etats-Unis pour plaider sa cause, après que le président américain Donald Trump a imposé à ce petit pays d’Afrique australe des droits de douane de 50%, les plus élevés annoncés pour une seule nation.D’autes pays africains ont été visés par des “tarifs réciproques” bien au-dessus du nouveau taux plancher de 10% décrété par Washington: 47% pour Madagascar, 40% pour l’île Maurice, 37% pour le Botswana, 30% pour la Guinée équatoriale et 30% pour l’Afrique du Sud. Mais c’est le Lesotho, entièrement enclavé dans l’Afrique du Sud, qui est en tête de la liste des nombreux pays frappés par les droits de douane additionnels massifs présentés mercredi par Donald Trump, dans le cadre d’une guerre commerciale mondiale qui s’intensifie.”Nous devons nous rendre d’urgence aux Etats-Unis pour dialoguer avec leurs dirigeants et plaider notre cause”, a déclaré le ministre du Commerce du Lesotho, Mokhethi Shelile, à des journalistes, disant craindre “la fermeture immédiate d’usines et les pertes d’emplois”.Le produit intérieur brut (PIB) du Lesotho – 2 milliards de dollars annuels – dépend fortement de ses exportations de produits textiles, notamment de jeans.L’industrie textile est la plus grande pourvoyeuse d’emplois dans ce petit royaume montagneux de quelque 2,3 millions d’habitants, grand comme la Belgique, et qui est accusé par l’administration Trump d’être parmi “les pires contrevenants” avec des droits de douane élevés sur les importations américaines.”Il y a onze usines dans le pays, dont la plupart exportent des marchandises aux Etats-Unis et fournissent du travail à 12.000 personnes”, a souligné M. Shelile.- Chercher “des solutions” -“Les marchandises actuellement en production seront touchées par ces droits de douane et ne seront pas exportées vers les Etats-Unis”, a précisé le ministre, en indiquant qu’il avait demandé aux usines de continuer à produire pendant que le gouvernement cherche “des solutions”.Ces annonces de Donald Trump montrent que le Lesotho a besoin de “diversifier” ses partenaires commerciaux, a reconnu M. Shelile, qui dit avoir déjà commencé à étudier d’autres options.”Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les Etats-Unis”, a poursuivi le ministre. “Même si cette transition prendra du temps, le processus est déjà en cours.”Le Lesotho figure parmi la trentaine de pays d’Afrique subsaharienne qui ont accès au marché américain dans le cadre de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), un accord commercial promulgué en 2000 qui permet d’exporter certains produits africains aux Etats-Unis sans droits de douane.Le gouvernement malgache a de son côté déclaré jeudi avoir contacté l’ambassade des Etats-Unis pour “demander des éclaircissements et étudier les possibilités d’ajustement de ces nouvelles barrières tarifaires”.Le gouvernement “mobilisera tous les leviers diplomatiques et commerciaux pour obtenir une révision de ces mesures”, a-t-il déclaré.Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a pour sa part estimé que les droits de douane constituaient “un obstacle au commerce et à la prospérité partagée”. Il a souligné l’urgence de conclure “un nouvel accord commercial bilatéral mutuellement bénéfique”. Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud.Le Kenya, qui s’est vu de son côté imposer un taux plancher de 10%, a indiqué que les nouveaux tarifs présentaient “à la fois des défis et des opportunités”, lui donnant un “avantage concurrentiel” par rapport aux autres pays exportateurs de textile frappés par des taux beaucoup plus élevés.Les annonces de Donald Trump font aussi craindre la fin de l’AGOA, qui doit être réexaminé en septembre prochain.Le roi Letsie III du Lesotho a récemment dit craindre la perte d’emplois pour “30.000 à 40.000 personnes”.

US tariffs could push up inflation, slow growth: Fed official

The trade uncertainty fueled by recent tariffs will likely raise the risks of higher inflation and slower growth, and pose challenges for Federal Reserve policy, a senior banking official said Thursday.As the US central bank, the Fed has a dual mandate to tackle inflation and unemployment, and faces the unenviable task of charting a path through the uncertainty thrown up by President Donald Trump’s tariff announcement on Wednesday, which has roiled financial markets.Inflation remains stuck above the Fed’s long-term target of two percent, while growth has been solid and unemployment has hugged close to record lows. Against this backdrop, and the looming threat of additional tariffs, it paused rate cuts in recent months.Speaking in Pennsylvania on Thursday, Federal Reserve board of governors member Lisa Cook said her baseline forecast still expects growth to slow “moderately” this year, with an uptick in inflation and a stalled inflation fight, “in part because of tariffs and other policy changes.”While it is possible that the disruption from tariffs could be minimal, Cook said in prepared remarks that she placed “more weight on scenarios where risks are skewed to the upside for inflation and to the downside for growth.””Such scenarios, with higher initial inflation and slower growth, could pose challenges for monetary policy,” she added, alluding to the challenges that the Fed would face, seeking to lower inflation without then sparking a spike in the unemployment rate. Cook said she was also closely monitoring whether a short-term spike in inflation could spark “more widespread” price increases. “Tariffs on steel and aluminum have already raised prices for those manufacturing inputs,” she said. “As those cost increases work their way through the manufacturing process, they could boost prices of a range of goods over time.”Using the motor vehicle industry as an example, Cook noted that the combined effect of steel and aluminum tariffs and auto levies could affect the price of new cars, feeding through into higher prices for used vehicles. “And, as seen in recent years, higher prices for motor vehicles could, with a lag, raise costs for related services, such as rentals, insurance, and car repair,” she said. “Amid growing uncertainty and risks to both sides of our dual mandate, I believe it will be appropriate to maintain the policy rate at its current level while continuing to vigilantly monitor developments that could change the outlook,” she added.

Avec ses droits de douane, Trump foudroie l’économie mondiale

Les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis cherchent la parade jeudi face au coup de massue sur les droits de douane infligé par Donald Trump, qui provoque un vent de panique sur les marchés.Le président américain a balayé les inquiétudes jeudi en affirmant que les Etats-Unis en ressortiraient “plus forts” qu’avant, et que les marchés financiers allaient bientôt “prospérer”.Mais dans l’immédiat, c’est la gueule de bois à Wall Street, où les ménages américains placent massivement leur épargne.Des milliards de dollars d’actions sont partis en fumée: – 5,16% pour l’indice Nasdaq, -4,12% pour l’indice élargi S&P 500 vers 19H05 GMT.Les entreprises fuies par les investisseurs sont celles dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie. Comme l’habillement (Gap, -20,33%) ou la tech (Apple, -9,40%). Les nouveaux droits de douane sont particulièrement punitifs pour la Chine (qui, précédemment visée, verra au total les taxes sur ses produits augmenter de +54%), le Cambodge (+49%), le Vietnam (+46%) ou encore le Bangladesh (+37%).Symptôme des fortes inquiétudes sur un ralentissement économique à venir, le pétrole a reculé de plus de 6% et l’or, actif refuge, a connu de nouveaux sommets.Les marchés asiatiques et européens ont chuté lourdement pendant la journée (-2,77% à Tokyo, -3,31% à Paris).Cette nouvelle salve arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium, mais aussi depuis ce jeudi +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.- Le Lesotho en route pour Washington -Stupéfaits par l’ampleur de l’offensive américaine, qui rebat les cartes du commerce mondial, les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis se sont globalement abstenus de jeter immédiatement de l’huile de feu.La présidence américaine a laissé la porte ouverte à des négociations et mis en garde contre toute velléité de représailles sur les exportations américaines, au risque d’une sanction douanière supplémentaire.Tandis que le président français, Emmanuel Macron, a esquissé une riposte graduée, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a estimé jeudi soir qu’il fallait avoir pour objectif de “supprimer” les droits de douane”, “pas (de) les multiplier” par une surenchère de part et d’autre de l’Atlantique.Le Lesotho a annoncé jeudi qu’il allait envoyer une délégation gouvernementale aux États-Unis pour plaider sa cause.Le petit royaume enclavé d’Afrique australe est censé payer la plus lourde addition, +50% de droits de douane, avec l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon auquel la présidence américaine a réservé un traitement à part. Le Canada, l’une des cibles favorites de Donald Trump, n’a pas subi de nouveaux droits de douane mercredi. Mais le voisin des Etats-Unis paie tout de même un tribut croissant dans la guerre commerciale enclenchée par Washington, avec des surtaxes qui touchent déjà une partie de ses exportations. Ottawa a décidé jeudi de taxer en retour certaines voitures américaines.- “Masochistes” -L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé d’au moins 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations sont prévues à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Les marchandises de l’UE prendront ainsi par exemple 20% de taxes additionnelles, s’ajoutant aux droits de douane déjà en vigueur.Les surtaxes américaines pourraient réduire d'”environ 1%” le commerce mondial de marchandises en volume cette année, a affirmé jeudi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.”Les droits de douane de Trump sont les plus coûteux et les plus masochistes que les États-Unis aient appliqués depuis des décennies”, a fustigé jeudi sur X Larry Summers, l’ancien ministre des Finances sous Bill Clinton.La surtaxe sur l’automobile, entrée en vigueur jeudi, a déjà fait ses premières victimes avec l’annonce par Stellantis d’une suspension de la production dans certaines usines au Canada et Mexique. Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire, à rebours de la plupart des économistes qui anticipent de lourdes conséquences pour l’économie américaine.

New Bruce Springsteen music set for June 27 release

Bruce Springsteen announced Thursday he will release a boxed set of new music this summer spanning 83 songs.”Tracks II: The Lost Albums” is slated to drop June 27, seven complete albums recorded between 1983 and 2018, The Boss said.”‘The Lost Albums’ were full records, some of them even to the point of being mixed and not released,” said Springsteen in a statement on his website.”I’ve played this music to myself and often close friends for years now. I’m glad you’ll get a chance to finally hear them. I hope you enjoy them.”The 75-year-old released a preview in the form of the track “Rain In The River,” an electrified arena-rock anthem.In a video clip accompanying the announcement, he said he took advantage of the pandemic to finish “everything I had in my vault.”Springsteen last released a studio album in 2022, a collection of covers of classics by the likes of the Four Tops and the Supremes entitled “Only the Strong Survive.”His forthcoming albums will be released by Sony, which bought the rights to Springsteen’s catalog in 2021 for a reported half billion dollars.Next month Springsteen and the E Street Band are due for a tour of Europe and the UK, set to begin May 14 in Manchester, England.

Droits de douane: le Lesotho, pays le plus touché, va envoyer une délégation aux Etats-Unis

Le Lesotho a annoncé jeudi l’envoi “en urgence” d’une délégation gouvernementale aux Etats-Unis pour plaider sa cause, après que le président américain Donald Trump a imposé à ce petit pays d’Afrique australe des droits de douane de 50%, les plus élevés annoncés pour une seule nation.D’autes pays africains ont été visés par des “tarifs réciproques” bien au-dessus du nouveau taux plancher de 10% décrété par Washington: 47% pour Madagascar, 40% pour l’île Maurice, 37% pour le Botswana, 30% pour la Guinée équatoriale et 30% pour l’Afrique du Sud. Mais c’est le Lesotho, entièrement enclavé dans l’Afrique du Sud, qui est en tête de la liste des nombreux pays frappés par les droits de douane additionnels massifs présentés mercredi par Donald Trump, dans le cadre d’une guerre commerciale mondiale qui s’intensifie.”Nous devons nous rendre d’urgence aux Etats-Unis pour dialoguer avec leurs dirigeants et plaider notre cause”, a déclaré le ministre du Commerce du Lesotho, Mokhethi Shelile, à des journalistes, disant craindre “la fermeture immédiate d’usines et les pertes d’emplois”.Le produit intérieur brut (PIB) du Lesotho – 2 milliards de dollars annuels – dépend fortement de ses exportations de produits textiles, notamment de jeans.L’industrie textile est la plus grande pourvoyeuse d’emplois dans ce petit royaume montagneux de quelque 2,3 millions d’habitants, grand comme la Belgique, et qui est accusé par l’administration Trump d’être parmi “les pires contrevenants” avec des droits de douane élevés sur les importations américaines.”Il y a onze usines dans le pays, dont la plupart exportent des marchandises aux Etats-Unis et fournissent du travail à 12.000 personnes”, a souligné M. Shelile.- Chercher “des solutions” -“Les marchandises actuellement en production seront touchées par ces droits de douane et ne seront pas exportées vers les Etats-Unis”, a précisé le ministre, en indiquant qu’il avait demandé aux usines de continuer à produire pendant que le gouvernement cherche “des solutions”.Ces annonces de Donald Trump montrent que le Lesotho a besoin de “diversifier” ses partenaires commerciaux, a reconnu M. Shelile, qui dit avoir déjà commencé à étudier d’autres options.”Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les Etats-Unis”, a poursuivi le ministre. “Même si cette transition prendra du temps, le processus est déjà en cours.”Le Lesotho figure parmi la trentaine de pays d’Afrique subsaharienne qui ont accès au marché américain dans le cadre de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), un accord commercial promulgué en 2000 qui permet d’exporter certains produits africains aux Etats-Unis sans droits de douane.Le gouvernement malgache a de son côté déclaré jeudi avoir contacté l’ambassade des Etats-Unis pour “demander des éclaircissements et étudier les possibilités d’ajustement de ces nouvelles barrières tarifaires”.Le gouvernement “mobilisera tous les leviers diplomatiques et commerciaux pour obtenir une révision de ces mesures”, a-t-il déclaré.Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a pour sa part estimé que les droits de douane constituaient “un obstacle au commerce et à la prospérité partagée”. Il a souligné l’urgence de conclure “un nouvel accord commercial bilatéral mutuellement bénéfique”. Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud.Le Kenya, qui s’est vu de son côté imposer un taux plancher de 10%, a indiqué que les nouveaux tarifs présentaient “à la fois des défis et des opportunités”, lui donnant un “avantage concurrentiel” par rapport aux autres pays exportateurs de textile frappés par des taux beaucoup plus élevés.Les annonces de Donald Trump font aussi craindre la fin de l’AGOA, qui doit être réexaminé en septembre prochain.Le roi Letsie III du Lesotho a récemment dit craindre la perte d’emplois pour “30.000 à 40.000 personnes”.

Droits de douane: le Lesotho, pays le plus touché, va envoyer une délégation aux Etats-Unis

Le Lesotho a annoncé jeudi l’envoi “en urgence” d’une délégation gouvernementale aux Etats-Unis pour plaider sa cause, après que le président américain Donald Trump a imposé à ce petit pays d’Afrique australe des droits de douane de 50%, les plus élevés annoncés pour une seule nation.D’autes pays africains ont été visés par des “tarifs réciproques” bien au-dessus du nouveau taux plancher de 10% décrété par Washington: 47% pour Madagascar, 40% pour l’île Maurice, 37% pour le Botswana, 30% pour la Guinée équatoriale et 30% pour l’Afrique du Sud. Mais c’est le Lesotho, entièrement enclavé dans l’Afrique du Sud, qui est en tête de la liste des nombreux pays frappés par les droits de douane additionnels massifs présentés mercredi par Donald Trump, dans le cadre d’une guerre commerciale mondiale qui s’intensifie.”Nous devons nous rendre d’urgence aux Etats-Unis pour dialoguer avec leurs dirigeants et plaider notre cause”, a déclaré le ministre du Commerce du Lesotho, Mokhethi Shelile, à des journalistes, disant craindre “la fermeture immédiate d’usines et les pertes d’emplois”.Le produit intérieur brut (PIB) du Lesotho – 2 milliards de dollars annuels – dépend fortement de ses exportations de produits textiles, notamment de jeans.L’industrie textile est la plus grande pourvoyeuse d’emplois dans ce petit royaume montagneux de quelque 2,3 millions d’habitants, grand comme la Belgique, et qui est accusé par l’administration Trump d’être parmi “les pires contrevenants” avec des droits de douane élevés sur les importations américaines.”Il y a onze usines dans le pays, dont la plupart exportent des marchandises aux Etats-Unis et fournissent du travail à 12.000 personnes”, a souligné M. Shelile.- Chercher “des solutions” -“Les marchandises actuellement en production seront touchées par ces droits de douane et ne seront pas exportées vers les Etats-Unis”, a précisé le ministre, en indiquant qu’il avait demandé aux usines de continuer à produire pendant que le gouvernement cherche “des solutions”.Ces annonces de Donald Trump montrent que le Lesotho a besoin de “diversifier” ses partenaires commerciaux, a reconnu M. Shelile, qui dit avoir déjà commencé à étudier d’autres options.”Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les Etats-Unis”, a poursuivi le ministre. “Même si cette transition prendra du temps, le processus est déjà en cours.”Le Lesotho figure parmi la trentaine de pays d’Afrique subsaharienne qui ont accès au marché américain dans le cadre de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), un accord commercial promulgué en 2000 qui permet d’exporter certains produits africains aux Etats-Unis sans droits de douane.Le gouvernement malgache a de son côté déclaré jeudi avoir contacté l’ambassade des Etats-Unis pour “demander des éclaircissements et étudier les possibilités d’ajustement de ces nouvelles barrières tarifaires”.Le gouvernement “mobilisera tous les leviers diplomatiques et commerciaux pour obtenir une révision de ces mesures”, a-t-il déclaré.Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a pour sa part estimé que les droits de douane constituaient “un obstacle au commerce et à la prospérité partagée”. Il a souligné l’urgence de conclure “un nouvel accord commercial bilatéral mutuellement bénéfique”. Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud.Le Kenya, qui s’est vu de son côté imposer un taux plancher de 10%, a indiqué que les nouveaux tarifs présentaient “à la fois des défis et des opportunités”, lui donnant un “avantage concurrentiel” par rapport aux autres pays exportateurs de textile frappés par des taux beaucoup plus élevés.Les annonces de Donald Trump font aussi craindre la fin de l’AGOA, qui doit être réexaminé en septembre prochain.Le roi Letsie III du Lesotho a récemment dit craindre la perte d’emplois pour “30.000 à 40.000 personnes”.

Nouvelles frappes israéliennes sur la Syrie, malgré un avertissement de l’ONU

Israël a mené jeudi deux frappes aériennes sur des cibles militaires proches de Damas, a annoncé une ONG, malgré l’avertissement lancé par l’ONU qui a accusé ce pays de vouloir “déstabiliser” la Syrie.Des frappes intenses mercredi soir sur des objectifs militaires dans le centre de la Syrie et la région de Damas ont été suivies par une incursion des troupes israéliennes dans le sud.Treize personnes au total ont été tuées, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).L’envoyé spécial de l’ONU, Geir Pedersen, a appelé jeudi Israël “à cesser ces attaques (…) qui sapent les efforts visant à construire une nouvelle Syrie en paix avec elle-même et avec la région, et déstabilisent la Syrie à un moment sensible”.Jeudi soir, des avions israéliens ont encore mené deux frappes sur des cibles militaires en périphérie de Damas, a annoncé l’OSDH.Depuis la chute de Bachar al-Assad et la prise du pouvoir par une coalition islamiste le 8 décembre, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie contre des objectifs militaires.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a averti jeudi le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, qu’il paierait un “lourd tribut” si la sécurité d’Israël était menacée.Mercredi soir, l’aviation israélienne a mené une série de frappes sur un centre de recherche militaire à Damas, l’aéroport militaire de la ville de Hama et la base aérienne militaire T4 dans la province de Homs, tous deux dans le centre du pays.Le ministère syrien des Affaires étrangères a affirmé que l’aéroport avait été “presque entièrement détruit”. Il a dénoncé “une tentative préméditée de déstabiliser la Syrie”.- “Protectorat turc” -Selon l’OSDH, quatre militaires ont été tués et 12 blessés dans les raids contre l’aéroport de Hama.Un correspondant de l’AFP a vu au moins un avion militaire calciné et des véhicules militaires, dont un transportant un système de défense anti-aérienne, très endommagés.Un bâtiment du centre de recherche scientifique à Barzé, dans la banlieue de Damas, a également été détruit, selon un correspondant de l’AFP.L’armée israélienne a affirmé avoir “frappé les capacités militaires dans les bases syriennes de Hama et T4”, “ainsi que d’autres infrastructures militaires dans la région de Damas”.Une source syrienne a indiqué à l’AFP que la Turquie, alliée des nouvelles autorités syriennes, tentait d’établir des “positions militaires” en Syrie dont une “à l’intérieur de la base T4”.Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a imputé à la Turquie “un rôle négatif en Syrie” et “au Liban”. “Nous ne pensons pas que la Syrie devrait être un protectorat turc”, a-t-il dit.- Appels au combat – A Deraa, une foule en colère a participé jeudi aux funérailles de neuf personnes tuées lors de l’incursion israélienne.”C’est une zone agricole (…) où personne ne menace les forces israéliennes. Nous voulons vivre en paix mais nous n’acceptons pas qu’on nous attaque”, a déclaré à l’AFP Khaled al-Awdat, un homme de 48 ans.Les autorités provinciales avaient annoncé la mort de neuf personnes près de la ville de Nawa, après un bombardement ayant suivi une “incursion israélienne”, la plus profonde menée selon elles en territoire syrien. Selon l’OSDH, les victimes sont des habitants qui ont pris les armes après des appels lancés dans les mosquées à contrer l’avancée israélienne.L’armée israélienne a indiqué avoir répondu à des tirs dans le sud de la Syrie et “éliminé des terroristes armés” dans des frappes terrestres et aériennes.”La présence d’armes dans le sud de la Syrie constitue une menace pour l’Etat d’Israël”, a déclaré un porte-parole militaire israélien.Dès la chute de Bachar al-Assad, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie.Il a aussi mené des centaines de frappes aériennes sur des sites militaires, affirmant vouloir empêcher que des armes ne tombent entre les mains des nouvelles autorités, qu’il qualifie de “jihadistes”.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait exigé fin février “la démilitarisation totale du sud de la Syrie”.