ONG, syndicats, et associations lancent une campagne pour défendre les services publics

Une importante coalition d’ONG, de syndicats et de collectifs d’agents publics ont lancé jeudi le Printemps des services publics, une campagne nationale pour affirmer que la “démocratie est au moins autant menacée par un délitement des services publics que par une offensive militaire”.”Aucune urgence ne justifie d’abîmer un peu plus des services publics déjà mis à mal. Nos services publics valent bien plus que leur seul coût financier”, peut-on notamment lire dans un appel commun enjoignant à ne pas choisir “entre les enjeux de sécurité et la reconstruction des services publics”.  Parmi les signataires, on retrouve notamment les secrétaires générales de la CGT et de la CFDT, Sophie Binet et Marylise Léon, des ONG comme Oxfam, Attac, ou Médecins du Monde, le Syndicat de la magistrature (SM), le Syndeac (employeurs des entreprises artistiques et culturelles, premier syndicat du secteur public), et également des citoyens et des intellectuels, comme l’économiste Gabriel Zucman.Le lancement de cette campagne, prévue pour s’étaler jusqu’au mois de juin, intervient “dans un contexte d’attaques renouvelées des services publics partout dans le monde, de manière violente et frappante aux Etats-Unis, mais aussi en France”, a affirmé pendant une conférence de presse Arnaud Bontemps, fonctionnaire à la Cour des comptes et porte-parole du collectif Nos services publics, à l’origine de l’événement.”On ne peut pas opposer la sécurité et la reconstruction des services publics”, a-t-il poursuivi, disant vouloir “réaffirmer le sens de l’impôt et des cotisations sociales”, lui qui voit dans “l’assèchement des finances publiques (…) l’une des causes du déclin des services publics”. A ses côtés notamment, l’une des secrétaires nationales du Syndicat de la magistrature, Manon Lefebvre, a déploré des “logiques néolibérales” à l’oeuvre dans le service public de la justice et qui provoquent la “casse de l’institution judiciaire”. Éducation, justice, culture, santé… De nombreux événements autour des services publics, en particulier des rencontres et des débats, mais aussi des rendez-vous festifs, sont prévus en France d’avril à juin. Le site internet du Printemps des services publics en recensait jeudi plus d’une vingtaine. 

India eyes opportunity despite Trump tariffs hit

India reacted cautiously on Thursday to US President Donald Trump’s sweeping tariffs, with the government saying it was examining both “implications” and “opportunities” from the duty hikes.Indian stocks fell at the open of trading on Thursday, with the benchmark Nifty index trading more than 0.3 percent down in the afternoon. Trump, speaking while unveiling the tariffs at the White House on Wednesday, said Indian Prime Minister Narendra Modi was a “great friend” but that he had not been “treating us right”.India’s Department of Commerce said on Thursday it is “carefully examining the implications of the various measures”. It also added in a statement that it was “studying the opportunities that may arise due to this new development”, a likely reference to regional competitors being hit harder.An initial White House chart revealing the tariffs listed India at 26 percent but an annexe cited by New Delhi put the duties at 27 percent.Indian exporters said they were disappointed and relieved in equal measure.”The tariffs slapped on India are definitely both high and higher than expected, which will hurt demand for our exports,” Ajay Sahai, director general of the Federation of Indian Export Organisations, told AFP.But Sahai also pointed out that India was hit with lower levies than manufacturing rivals.”Many countries which we compete with globally, including China, Indonesia, and Vietnam etc, have been hit harder than us,” he said.”That opens up space for us to gain in terms of market share. But at the same time, if more countries retaliate and global trade gets hurt, this isn’t good for anyone.”- ‘Competitive advantage’ -A White House fact sheet said that pharmaceutical goods would be exempt from the reciprocal tariffs, providing relief to an Indian industry that shipped more than $8 billion in exports to the United States in the 2024 fiscal year.Indian Pharmaceutical Alliance secretary general Sudarshan Jain said that showed “the critical role of cost-effective, life-saving generic medicines in public health, economic stability, and national security”.New Delhi is also in the process of negotiating the first tranche of a bilateral trade agreement with Washington.India sought to reduce trade tensions with Washington in the run-up to Trump’s “Liberation Day” announcement by cutting tariffs on some products, including high-end motorcycles and whisky.Experts say that India’s future policy responses should also take into account China’s next steps.”Asia has been hit much more than India on tariffs,” said Madhavi Arora, chief economist at Emkay Global Financial Services.”China’s survival response to the massive tariff blow will matter for India, amid its excess industrial capacity and dumping in the world/Asian markets.”Global Trade Research Initiative, a New Delhi-based think tank, said the tariff shakeup “presents an opportunity for India to strengthen its position in global trade and manufacturing”.It said India had been handed a “competitive advantage” in several key sectors, highlighting textiles and garments, with Chinese and Bangladeshi rivals hit by high tariffs.

Droits de douane: le dollar accélère ses pertes, perd plus de 2,6% face à l’euro

Le dollar a accéléré sa chute jeudi, perdant plus de 2,6% face à l’euro, au lendemain de la déclaration de guerre commerciale lancée par Donald Trump, qui fait craindre pour l’économie américaine — un tel mouvement de la monnaie unique n’avait plus été vu depuis 2015, selon l’agence Bloomberg.Vers 10H25 GMT (12H25 à Paris), le billet vert dévissait de 2,08% face à l’euro, à 1,1085 dollar, après être tombé à 1,1144 dollar, un plus bas depuis septembre 2024. La devise américaine chutait également de 1,38% contre la livre, à 1,3189 dollar.

Droits de douane: Berlin appelle l’UE à montrer “ses muscles” à Washington, et à dialoguer

Le chancelier allemand Olaf Scholz et son ministre de l’Economie se sont montrés alarmistes jeudi sur les conséquences de la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump, appelant l’Europe à montrer “ses muscles”, sans écarter l’option de taxer la tech américaine.Cette avalanche de droits de douane contre les partenaires commerciaux américains “constituent une attaque contre un ordre commercial qui a créé de la prospérité partout dans le monde”, a jugé le chancelier Olaf Scholz à la presse.Les Etats-Unis sont le premier débouché des exportations allemandes, un marché clé pour ses ventes de voitures, de machines ou de médicaments.Comme la Commission Européenne, Berlin se tient “à la disposition du gouvernement américain pour discuter et éviter une guerre commerciale”, a-t-il ajouté, et “nous devons montrer que nous avons des muscles solides”.Le vice-chancelier Robert Habeck a lui aussi appelé l’Europe à “augmenter énormément la pression” sur Washington et à ne pas jouer les “dégonflés”.Car il craint que les droits de douane “entraîne des pays dans la récession et cause des dommages considérables dans le monde entier”, aux Etats-Unis, en Europe ou en Asie, région fortement frappée par ces surtaxes qui vont entraîner “la destruction des moyens de subsistance”.En conférence de presse, le ministre de l’Economie et du Climat n’a pas écarté l’idée française d’une taxe européenne sur les géants américains de la tech.”Tout est sur la table”, a assuré le ministre à ce sujet, tout en appelant l’Europe à ne pas riposter comme une “tête brulée”.Il faudrait “faire attention à ne pas rendre plus cher les produits dont on a besoin soi-même et que l’on ne peut pas compenser par d’autres pays”, a-t-il souligné.Ces nouveaux droits de douane menacent d’affaiblir un peu plus la première puissance européenne, très dépendante de son modèle exportateur et essorée par deux années successives de récession.Les industriels allemands ont soutenu eux aussi la stratégie de la Commission européenne et réclamé une réaction “coordonnée” en cas d’échec des négociations, alors que les Etats-Unis sont la première destination des exportations allemandes.”Les raisons invoquées pour justifier cette escalade protectionniste sont incompréhensibles”, a déclaré jeudi la Fédération allemande de l’industrie (BDI) dans un communiqué. Les droits de douane “menacent nos entreprises exportatrices et mettent en péril la prospérité, la stabilité, l’emploi, l’innovation et les investissements dans le monde entier”, a-t-elle ajouté.

Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.