Rebaptisé Mandarin Oriental Lutetia, le palace Lutetia passe sous pavillon asiatique

Le groupe asiatique d’hôtellerie de luxe Mandarin Oriental a décroché le contrat de gestion de l’emblématique palace parisien Lutetia, qui se voit rebaptisé à partir de jeudi le “Mandarin Oriental Lutetia, Paris”.Le groupe hôtelier, propriété d’un conglomérat basé à Hong Kong, gèrera ainsi deux palaces à Paris sur chacune des rives de la Seine: le Mandarin Oriental, rue Saint Honoré, près de l’emblématique place Vendôme, et le Mandarin Oriental Lutetia, près du quartier de Saint-Germain-des-Prés.Le Lutetia appartient depuis 2010 à Locka Holding BV, filiale du groupe israélien d’immobilier de luxe Alrov qui en garde les murs.La famille Akirov, propriétaire du groupe Alrov, et le PDG du groupe Mandarin Oriental Laurent Kleitman ont participé jeudi à une cérémonie d’inauguration dans le palace de la rive gauche, dévoilant une plaque aux couleurs du groupe asiatique sur la façade.”Pour nous c’est bien plus qu’un hôtel, c’est une institution”, a déclaré Georgi Akirov, disant partager “une vision commune” avec Mandarin Oriental.”Cela va nous apporter une visibilité sur des zones que nous ne connaissons pas, comme l’Asie”, a estimé le directeur de l’établissement, Jean-Pierre Trevisan.Sans donner de détails financiers sur le contrat de gestion, une source proche du dossier a indiqué qu’il s’agissait d’un engagement “de très long terme qui permet d’installer l’hôtel dans le temps”, parlant de “plusieurs décennies”.Le groupe asiatique ne prévoit pas d’apporter de changements majeurs à l’établissement, récemment rénové, mais une visibilité à l’international et son réseau commercial.Fondé en 1910 par la famille Boucicaut, propriétaire du magasin Le Bon Marché, le Lutetia est le seul palace de la rive gauche de la Seine, tout près de l’historique grand magasin.Surnommé “le paquebot”, l’établissement au style Art nouveau et Art déco a accueilli des personnalités telles que Picasso, Matisse, Charles de Gaulle et James Joyce, qui a notamment terminé entre ses murs son roman Ulysse.- “Héritage” -Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel a été réquisitionné par les forces d’occupation, abritant les services de renseignement allemands, puis à la Libération il a servi de lieu de refuge pour les personnes déportées de retour des camps, “ajoutant une dimension historique unique à son riche héritage”, souligne le communiqué. Le Lutetia a obtenu la distinction “Palace” en 2019, après quatre ans de travaux et une rénovation d’un coût de 200 millions d’euros signée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte.Les travaux ont été financés par le groupe Alrov qui a déboursé 145 millions d’euros en 2010 pour son acquisition, avaient indiqué à l’époque des sources proches du dossier à l’AFP.Il propose 184 chambres dont 47 suites. Certaines de ses suites ont été décorées par des célébrités, comme le réalisateur Francis Ford Coppola ou l’actrice Isabelle Huppert.Le prix d’une nuitée dans le palace va de 1.500 euros à plus de 10.000 euros pour une suite.C’est l’un des 31 palaces que compte la France, une distinction récompensant “des caractéristiques exceptionnelles”, comme “une situation géographique incomparable, un caractère de légende par le biais d’un intérêt historique ou une fréquentation de personnalités renommées…”, selon Atout France, l’agence qui promeut le tourisme français à l’étranger.Le groupe Mandarin Oriental exploite aujourd’hui 43 hôtels, 12 résidences et 26 maisons dans 26 pays et territoires.Les chambres de son autre palace parisien, rue Saint-Honoré, dont il a acheté les murs pour 290 millions d’euros en 2013, vont de 1.700 à plus de 20.000 euros la nuit pour une suite.Le chef Thierry Marx y a dirigé un restaurant pendant 14 ans avant d’annoncer son départ fin 2023 pour se concentrer sur ses autres projets.Le groupe, qui souhaite doubler son portefeuille au cours des dix prochaines années, a 28 chantiers en cours, à Athènes, Rome, Budapest, Miami, Koweït, au Caire ou encore à Vienne.

L’offensive protectionniste de Trump foudroie les partenaires des Etats-Unis et affole les marchés

Les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis ont globalement temporisé jeudi face au coup de massue sur les droits de douane infligé par Donald Trump qui provoque un vent de panique sur les marchés.Le président américain a parlé mercredi d’une “déclaration d’indépendance économique” pour son pays, et a prédit jeudi sur sa plateforme Truth Social que les Etats-Unis en ressortiraient “plus forts” qu’avant. Mais dans l’immédiat, c’est la gueule de bois à Wall Street, où les ménages américains placent massivement leur épargne: vers 15H50 GMT, l’indice Nasdaq chutait de 5,00% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 3,96%.Parmi les entreprises fuies par les investisseurs, figurent celles de l’habillement comme Gap (-18,72%), dont le modèle économique repose largement sur la confection en Asie.Les nouveaux droits de douane annoncés par la présidence américaine sont particulièrement punitifs pour des pays incontournables pour l’industrie textile, comme la Chine (qui subira au total +54% de taxes sur ses produits), le Cambodge (+49%), le Vietman (+46%) ou encore le Bangladesh (+37%).Symptôme des fortes inquiétudes sur un ralentissement économique à venir, le pétrole plongeait d’environ 7% et l’or, actif refuge, a connu de nouveaux sommets.Les marchés asiatiques et européens ont chuté lourdement pendant la journée (-2,77% à Tokyo, -3,31% à Paris). Cette nouvelle salve arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium, mais aussi depuis une semaine +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.- “Maintenir la communication” -Pour l’heure, aucun pays n’a ajouté de l’huile sur le feu en matière de guerre commerciale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” au sujet du commerce et de l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, va parler avec ses homologues américains vendredi. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier, mais dit aussi que l’UE était “prête à réagir”.La veille, Donald Trump avait adopté un ton particulièrement vindicatif: “Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a-t-il asséné avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.Il s’insurge en particulier contre le déficit commercial américain, qui représentait encore un trou massif en février selon les chiffres les plus récents publiés jeudi.- “Masochistes” -L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé d’au moins 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations sont prévues à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Les marchandises de l’UE prendront ainsi par exemple 20% de taxes additionnelles, s’ajoutant aux droits de douane déjà en vigueur.Selon les analystes d’Oxford Economics, cette salve de Trump et ses conséquences pourraient ralentir nettement la croissance mondiale et la ramener sous les 2%.”Les droits de douane de Trump sont les plus coûteux et les plus masochistes que les États-Unis aient appliqués depuis des décennies”, a fustigé jeudi sur X Larry Summers, l’ancien ministre des Finances sous Bill Clinton.- Des usines à l’arrêt en Amérique du Nord -Malgré les appels au dialogue politique, la plupart des États critiquent vertement l’initiative américaine.L’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”.La France, qui réunit jeudi les représentants de ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit, comme Berlin, prête à cibler la tech américaine dans le cadre d’une réponse continentale.”Toute tentative d’imposer un protectionnisme (…) n’a plus sa place dans le monde”, a quant à lui affirmé le président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays récolte le taux minimal de 10%.La surtaxe sur l’automobile a déjà fait ses premières victimes avec l’annonce jeudi par Stellantis de la fermeture de son usine Chrysler de Windsor (Canada) pendant deux semaines. Le groupe envisage aussi des “pauses” dans ses usines mexicaines. Le suédois Volvo Cars, propriété du groupe chinois Geely, a affirmé qu’il allait devoir augmenter sa production de véhicules aux Etats-Unis.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire, à rebours de la plupart des économistes qui anticipent de lourdes conséquences pour l’économie américaine.

L’offensive protectionniste de Trump foudroie les partenaires des Etats-Unis et affole les marchés

Les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis ont globalement temporisé jeudi face au coup de massue sur les droits de douane infligé par Donald Trump qui provoque un vent de panique sur les marchés.Le président américain a parlé mercredi d’une “déclaration d’indépendance économique” pour son pays, et a prédit jeudi sur sa plateforme Truth Social que les Etats-Unis en ressortiraient “plus forts” qu’avant. Mais dans l’immédiat, c’est la gueule de bois à Wall Street, où les ménages américains placent massivement leur épargne: vers 15H50 GMT, l’indice Nasdaq chutait de 5,00% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 3,96%.Parmi les entreprises fuies par les investisseurs, figurent celles de l’habillement comme Gap (-18,72%), dont le modèle économique repose largement sur la confection en Asie.Les nouveaux droits de douane annoncés par la présidence américaine sont particulièrement punitifs pour des pays incontournables pour l’industrie textile, comme la Chine (qui subira au total +54% de taxes sur ses produits), le Cambodge (+49%), le Vietman (+46%) ou encore le Bangladesh (+37%).Symptôme des fortes inquiétudes sur un ralentissement économique à venir, le pétrole plongeait d’environ 7% et l’or, actif refuge, a connu de nouveaux sommets.Les marchés asiatiques et européens ont chuté lourdement pendant la journée (-2,77% à Tokyo, -3,31% à Paris). Cette nouvelle salve arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium, mais aussi depuis une semaine +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.- “Maintenir la communication” -Pour l’heure, aucun pays n’a ajouté de l’huile sur le feu en matière de guerre commerciale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” au sujet du commerce et de l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, va parler avec ses homologues américains vendredi. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier, mais dit aussi que l’UE était “prête à réagir”.La veille, Donald Trump avait adopté un ton particulièrement vindicatif: “Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a-t-il asséné avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.Il s’insurge en particulier contre le déficit commercial américain, qui représentait encore un trou massif en février selon les chiffres les plus récents publiés jeudi.- “Masochistes” -L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé d’au moins 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations sont prévues à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Les marchandises de l’UE prendront ainsi par exemple 20% de taxes additionnelles, s’ajoutant aux droits de douane déjà en vigueur.Selon les analystes d’Oxford Economics, cette salve de Trump et ses conséquences pourraient ralentir nettement la croissance mondiale et la ramener sous les 2%.”Les droits de douane de Trump sont les plus coûteux et les plus masochistes que les États-Unis aient appliqués depuis des décennies”, a fustigé jeudi sur X Larry Summers, l’ancien ministre des Finances sous Bill Clinton.- Des usines à l’arrêt en Amérique du Nord -Malgré les appels au dialogue politique, la plupart des États critiquent vertement l’initiative américaine.L’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”.La France, qui réunit jeudi les représentants de ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit, comme Berlin, prête à cibler la tech américaine dans le cadre d’une réponse continentale.”Toute tentative d’imposer un protectionnisme (…) n’a plus sa place dans le monde”, a quant à lui affirmé le président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays récolte le taux minimal de 10%.La surtaxe sur l’automobile a déjà fait ses premières victimes avec l’annonce jeudi par Stellantis de la fermeture de son usine Chrysler de Windsor (Canada) pendant deux semaines. Le groupe envisage aussi des “pauses” dans ses usines mexicaines. Le suédois Volvo Cars, propriété du groupe chinois Geely, a affirmé qu’il allait devoir augmenter sa production de véhicules aux Etats-Unis.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire, à rebours de la plupart des économistes qui anticipent de lourdes conséquences pour l’économie américaine.

L’offensive protectionniste de Trump foudroie les partenaires des Etats-Unis et affole les marchés

Les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis ont globalement temporisé jeudi face au coup de massue sur les droits de douane infligé par Donald Trump qui provoque un vent de panique sur les marchés.Le président américain a parlé mercredi d’une “déclaration d’indépendance économique” pour son pays, et a prédit jeudi sur sa plateforme Truth Social que les Etats-Unis en ressortiraient “plus forts” qu’avant. Mais dans l’immédiat, c’est la gueule de bois à Wall Street, où les ménages américains placent massivement leur épargne: vers 15H50 GMT, l’indice Nasdaq chutait de 5,00% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 3,96%.Parmi les entreprises fuies par les investisseurs, figurent celles de l’habillement comme Gap (-18,72%), dont le modèle économique repose largement sur la confection en Asie.Les nouveaux droits de douane annoncés par la présidence américaine sont particulièrement punitifs pour des pays incontournables pour l’industrie textile, comme la Chine (qui subira au total +54% de taxes sur ses produits), le Cambodge (+49%), le Vietman (+46%) ou encore le Bangladesh (+37%).Symptôme des fortes inquiétudes sur un ralentissement économique à venir, le pétrole plongeait d’environ 7% et l’or, actif refuge, a connu de nouveaux sommets.Les marchés asiatiques et européens ont chuté lourdement pendant la journée (-2,77% à Tokyo, -3,31% à Paris). Cette nouvelle salve arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium, mais aussi depuis une semaine +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.- “Maintenir la communication” -Pour l’heure, aucun pays n’a ajouté de l’huile sur le feu en matière de guerre commerciale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” au sujet du commerce et de l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, va parler avec ses homologues américains vendredi. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier, mais dit aussi que l’UE était “prête à réagir”.La veille, Donald Trump avait adopté un ton particulièrement vindicatif: “Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a-t-il asséné avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.Il s’insurge en particulier contre le déficit commercial américain, qui représentait encore un trou massif en février selon les chiffres les plus récents publiés jeudi.- “Masochistes” -L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé d’au moins 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations sont prévues à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Les marchandises de l’UE prendront ainsi par exemple 20% de taxes additionnelles, s’ajoutant aux droits de douane déjà en vigueur.Selon les analystes d’Oxford Economics, cette salve de Trump et ses conséquences pourraient ralentir nettement la croissance mondiale et la ramener sous les 2%.”Les droits de douane de Trump sont les plus coûteux et les plus masochistes que les États-Unis aient appliqués depuis des décennies”, a fustigé jeudi sur X Larry Summers, l’ancien ministre des Finances sous Bill Clinton.- Des usines à l’arrêt en Amérique du Nord -Malgré les appels au dialogue politique, la plupart des États critiquent vertement l’initiative américaine.L’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”.La France, qui réunit jeudi les représentants de ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit, comme Berlin, prête à cibler la tech américaine dans le cadre d’une réponse continentale.”Toute tentative d’imposer un protectionnisme (…) n’a plus sa place dans le monde”, a quant à lui affirmé le président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays récolte le taux minimal de 10%.La surtaxe sur l’automobile a déjà fait ses premières victimes avec l’annonce jeudi par Stellantis de la fermeture de son usine Chrysler de Windsor (Canada) pendant deux semaines. Le groupe envisage aussi des “pauses” dans ses usines mexicaines. Le suédois Volvo Cars, propriété du groupe chinois Geely, a affirmé qu’il allait devoir augmenter sa production de véhicules aux Etats-Unis.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire, à rebours de la plupart des économistes qui anticipent de lourdes conséquences pour l’économie américaine.

Droits de douane: un calcul simple à l’origine des chiffres

Pour déterminer les droits de douane annoncés mercredi par le président américain, Donald Trump, la Maison Blanche a fait un calcul relativement simple, appliqué de manière uniforme à tous les pays, soulevant interrogations et critiques d’économistes, dont le prix Nobel Paul Krugman.Donald Trump a dénoncé de supposés “tarifs douaniers” que les autres pays imposeraient aux États-Unis. Mais les chiffres présentés ne correspondent pas au niveau des droits de douane actuels.Ainsi, la Chine taxerait, selon la Maison Blanche, de 67% les produits américains. Mais elle appliquait en 2024 un tarif douanier moyen de 4,9%, d’après les statistiques de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).L’écart est tout aussi grand pour l’Union Européenne (1,7% selon l’OMC, 39% pour Donald Trump) ou encore l’Inde (6,2% contre 52%).La Maison Blanche affirme avoir pris en compte d’autres barrières commerciales que les simples droits de douane – citant notamment les normes environnementales ou la manipulation des taux de change.Le représentant américain au Commerce a publié une formule aux multiples variables exprimées en lettres grecques. Mais plusieurs d’entre-elles s’annulent et en font une simple division.Dans les faits, pour calculer les supposées taxes douanières, la Maison Blanche a divisé la balance commerciale (la différence entre importations et exportations) par la valeur des importations – et ce quel que soit le pays. Un calcul qui ne prend pas en compte les spécificités des liens commerciaux.”La formule se base sur la valeur relative du surplus commercial avec les Etats-Unis”, confirment les économistes de Deutsche Bank.”Cette approche est tellement pleine d’erreurs qu’il est difficile de savoir où commencer”, a estimé le prix Nobel d’économie Paul Krugman sur son blog. Il souligne notamment que les calculs prennent en compte uniquement les biens échangés, omettant les services.Au final, la méthode est “stupide”, tranche-t-il.En appliquant la formule publiée par l’administration aux données de 2024 publiées par le bureau américain du recensement (Census), l’AFP a obtenu les chiffres présentés par le président américain. Les nouveaux droits de douane annoncés pour chaque pays correspondent à ce résultat, divisé par deux. Si la formule donne moins de 10%, ou en cas d’excédent commercial, les Etats-Unis appliquent uniformément un taux plancher de 10%. C’est le cas pour plus d’une centaine de pays ou territoires, dont le Royaume-Uni et l’Australie.Seuls les droits de douane de 10% décidés pour l’Afghanistan ne s’expliquent pas par ces calculs.Par ailleurs, la formule se base sur des hypothèses simples pour estimer l’impact d’une hausse des prix des produits importés sur la demande domestique américaine. Appelée “élasticité”, cette variable est considérée comme étant la même pour chaque pays, peu importe le produit.Un des articles scientifiques cités par la Maison Blanche pour étayer sa formule souligne pourtant que l’élasticité “varie en fonction des produits et des importateurs”.

Trump tariffs hammer global stocks, dollar and oil

Stock markets and the dollar tumbled Thursday after President Donald Trump’s latest worldwide tariff salvo fanned a trade war that many fear will spark recession and ramp up inflation.The dollar slumped by as much as 2.6 percent versus the euro, its biggest intraday plunge in a decade, and suffered sharp losses also against the yen and British pound.On stock markets, Wall Street’s tech-heavy Nasdaq Composite was down more than five percent in midday trading.”The simultaneous decline in both stocks and the US dollar speaks volumes about investor confidence in Trump’s trade policy,” said City Index and FOREX.com analyst Fawad Razaqzada.Shares in apparel companies, which rely on cheap labour in factories abroad, fell sharply with Nike sinking more than 11 percent and Gap tanking more than 20 percent.Across the globe shares in major sectors including auto, luxury and banking, also took big hits.Shares in Jeep-maker Stellantis fell 7.5 percent after it said it would shutter a Canadian factory for two weeks as 25 percent car tariffs came into force.Tokyo’s Nikkei briefly collapsed more than four percent. In Europe, both the Paris and Frankfurt stock exchanges finished the day with losses of more than three percent.Oil prices plummeted around seven percent to under $70 per barrel on concerns an economic downturn would hit demand.Gold, a safe haven asset in times of uncertainty, hit a new peak of $3,167.84 an ounce.Yields on government bonds fell as investors fled risky assets and piled into safe-haven treasuries.- Renewed rate cuts? -The panic came after the US president unveiled a blitz of harsher-than-expected levies aimed at countries he said had been “ripping off” the United States for years.The measures included a 34 percent tariff on world number two economy China, 20 percent on the European Union and 24 percent on Japan.A number of others will face specifically tailored tariff levels, and for the rest, Trump said he would impose a “baseline” tariff of 10 percent, including on Britain.”Markets, unsurprisingly have reacted badly,” noted Richard Carter, head of fixed interest research at wealth manager Quilter. “(US) Treasury yields have fallen sharply, as investors take flight and look for safe haven assets. “This would suggest the Federal Reserve will need to put additional rate cuts on the table to look to prevent recession being triggered, but should it face inflation rising too, it is in somewhat of a bind,” Carter added.As world markets tumbled Trump acknowledged the shock brought by his tariffs onslaught, but said the US economy would emerge “far stronger”. White House Press Secretary Karoline Leavitt appeared to rule out the possibility of Trump pulling back any of the tariffs before they are implemented over the coming weekend.”The president made it clear yesterday this is not a negotiation,” she said on CNN.Investors are bracing for retaliatory measures, but governments also left the door open for talks.China vowed “countermeasures” and urged Washington to cancel the tariffs, while calling for dialogue. European Union chief Ursula von der Leyen said the bloc was “preparing for further countermeasures” but she emphasised it was “not too late to address concerns through negotiations”.- Key figures around 1530 GMT -New York – Dow: DOWN 3.4 percent at 40,796.96 pointsNew York – S&P 500: DOWN 4.1 percent at 5,440.33New York – Nasdaq Composite: DOWN 5.2 percent at 16,679.94Paris – CAC 40: DOWN 3.3 percent at 7,598.98 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 3.0 percent at 21,717.39 (close)London – FTSE 100: DOWN 1.6 percent at 8,474.74 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 2.8 percent at 34,735.93 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.5 percent at 22,849.81 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.2 percent at 3,342.01 (close)Euro/dollar: UP at $1.1066 from $1.0814 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3127 from $1.2985Dollar/yen: DOWN at 145.89 yen from 149.39 yenEuro/pound: UP at 84.30 pence from 83.33 penceWest Texas Intermediate: DOWN 7.5 percent at $66.30 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 6.9 percent at $69.79 per barrelburs-rl/gv