Trump gives TikTok extra 75 days to find buyer

US President Donald Trump on Friday extended the deadline for TikTok to find a non-Chinese buyer or face a ban in the United States, allowing 75 more days to find a solution.”My Administration has been working very hard on a deal to save TikTok, and we have made tremendous progress,” Trump said on Truth Social, just hours before the deadline was to expire.”A transaction requires more work to ensure all necessary approvals are signed, which is why I am signing an Executive Order to keep TikTok up and running for an additional 75 days.”The hugely popular video-sharing app, which has more than 170 million American users, is under threat from a US law passed last year that orders TikTok to split from its Chinese owner ByteDance or get shut down in the United States.Trump has insisted his administration is near a deal to find a buyer for TikTok and keep it from shutting down that would involve multiple investors, but has given few details.ByteDance, while confirming that it was in talks with the US government towards finding a solution, warned that there remained “key matters” to solve.”An agreement has not been executed” and whatever was decided would be “subject to approval under Chinese law,” the company added.Motivated by national security fears and belief in Washington that TikTok is controlled by the Chinese government, the ban took effect on January 19, one day before Trump’s inauguration, with ByteDance having made no attempt to find a suitor.TikTok temporarily shut down in the United States and disappeared from app stores, to the dismay of millions of users.But the Republican president quickly announced an initial 75-day delay and TikTok was restored to users, returning to the Apple and Google app stores in February.The new 75-day delay pushes the deadline to June 19.Trump has repeatedly downplayed risks that TikTok is in danger, saying he remains confident of finding a buyer for the app’s US business.The president added on Friday that he would “continue working in good faith with China,” whose government will need to sign off on the transaction.The president suggested TikTok could even be part of a broader deal with China to ease the stinging tariffs he imposed on Beijing as part of a worldwide blitz of levies.”We do not want TikTok to ‘go dark.’ We look forward to working with TikTok and China to close the deal,” he added.According to reports, the solution in the works would see existing US investors in ByteDance roll over their stakes into a new independent global TikTok company.Additional US investors, including Oracle and Blackstone, the private equity firm, would be brought on to reduce ByteDance’s share in the new TikTok.Much of TikTok’s US activity is already housed on Oracle servers, and the company’s chairman, Larry Ellison, is a longtime Trump ally.ABC News reported on Friday that Walmart was also in the mix, spurred on by a late expression of interest by retail archrival Amazon to buy the app.Walmart and Oracle were previously rumored to be buying TikTok in the US when Trump tried to wrest the company from its Chinese owners during his first administration.Trump long supported a ban or divestment, but has lately defended TikTok, seeing it as a reason more young voters supported him in November’s election.- What about the algorithm? -Uncertainty remains, particularly over what would happen to TikTok’s valuable algorithm.”TikTok without its algorithm is like Harry Potter without his wand — it’s simply not as powerful,” said Forrester Principal Analyst Kelsey Chickering.Various media reports suggest the new company could license the algorithm from ByteDance, which would remain invested in TikTok.But such an arrangement would go against the spirit of the law, which is in part based on the premise that TikTok’s algorithm can be weaponized by the Chinese against US interests.

Droits de douane: comment l’UE peut répliquer à Trump ?

Taxation des produits américains, comme les motos Harley-Davidson, ciblage des champions des services comme Google ou Meta, exclusion des appels d’offre… L’UE dispose d’une vaste palette pour riposter aux droits de douane de Donald Trump.- Å’il pour Å“il – Mi-mars, l’Union européenne a choisi de montrer les muscles dès l’entrée en vigueur des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium. Ces mesures touchent 26 milliards d’euros d’exportations européennes. L’UE a listé des biens américains, pour le même montant, qui seront taxés à partir de mi-avril.Sont visées des marques emblématiques comme Harley-Davidson, des denrées agricoles comme le soja ou la viande, mais aussi des appareils ménagers comme les réfrigérateurs ou les tondeuses à gazon. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, a déclaré vendredi à ses homologues américains que les nouveaux droits de douane de 20% imposés par le président Donald Trump à l’Union européenne étaient “injustifiés”, tout en réitérant l’engagement de l’UE à mener des “négociations sérieuses”. Après un échange “franc” de deux heures avec le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick et le représentant de la Maison-Blanche au Commerce Jamieson Greer, M. Sefcovic a déclaré sur X: “J’ai été clair: les droits de douane américains sont préjudiciables et injustifiés. Les relations commerciales (entre l’UE et les États-Unis, NDLR) ont besoin d’une nouvelle approche. L’UE s’est engagée à mener des négociations sérieuses, mais elle est également prête à défendre ses intérêts.” La Commission prépare une nouvelle série de contre-mesures en réponse aux nouveaux droits de douanes américains de 20% annoncés cette semaine pour l’UE par le président Trump.”Nous essayons d’être intelligents et de frapper là où ça fait mal”, explique un fonctionnaire européen, reconnaissant cibler par exemple des produits provenant d’Etats républicains comme la Louisiane, la Géorgie, le Nebraska ou l’Arkansas.Les Européens estiment que Washington se tire une balle dans le pied, en alimentant une flambée des prix qui fera mal aux consommateurs américains. “Les Etats-Unis imposent des droits de douane sur tout et tout le monde, y compris sur les bananes et le café qu’ils ne produisent pas. Ce n’est pas très intelligent”, souligne le fonctionnaire européen. “Nous aimons le soja, mais nous pouvons l’obtenir au Brésil. Nous n’avons pas besoin de le faire venir des Etats-Unis. Nous aimons les Harley Davidson, mais nous pouvons aussi acheter des Yamaha. Il existe des alternatives et nous ne nous faisons pas mal”, précise-t-il.- Cibler les champions des services -Les Vingt-Sept envisagent “d’attaquer les services numériques” américains, a affirmé jeudi la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, en précisant qu’il pourrait s’agir de taxer des services numériques qui aujourd’hui ne le sont pas.Les États-Unis affichaient avec l’UE un excédent de 109 milliards d’euros dans les services. Ils sont dominants dans la finance (banques, marchés boursiers, cartes de paiement…) et le numérique avec Microsoft, Amazon, Google ou Meta.”S’ils s’en prennent à notre excédent de biens, nous nous intéresserons à leur excédent dans les services”, a prévenu un fonctionnaire de l’UE.”On est en train d’en parler, et dans ces cas-là, il faut que la riposte soit rendue publique au moment où elle est complète”, a expliqué le ministre français des Finances, Eric Lombard, sur BFMTV/RMC vendredi. “C’est un signal qui a été adressé à nos amis américains. Mais on travaille sur un paquet de ripostes qui peut aller tout à fait au-delà des droits de douane”, a-t-il ajouté.- Au-delà des taxes -“On a des outils de réglementation sur des éléments que je ne veux pas détailler”, a indiqué M. Lombard. “Les normes, les échanges de données, des outils fiscaux”… Des mesures peuvent toucher des entreprises alors qu’elles “n’ont pas d’impact sur le coût des produits en Europe”, a-t-il insisté.L’UE s’est par ailleurs dotée en 2023 d’un instrument européen commun qui vise à punir tout pays utilisant des armes économiques pour faire pression sur elle. Ce nouvel instrument, dit “anticoercition”, a été pensé comme un outil de dissuasion, à activer après épuisement des voies diplomatiques.Il autorise différents types de représailles: gel de l’accès aux marchés publics, blocage d’autorisations de mise sur le marché de certains produits, blocage d’investissements… La riposte à M. Trump pourrait concerner “l’accès à nos marchés publics”, a d’ailleurs affirmé Mme Primas.- Calme et unité -L’avantage de l’outil anticoercition est qu’il permet à l’Europe de riposter sans obtenir un soutien unanime des Etats membres, car il confie plus de pouvoir à la Commission.”Nous sommes prêts à mettre en Å“uvre des contre-mesures fermes, percutantes mais proportionnées”, a averti jeudi soir le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic. Forte de son immense marché intérieur de 450 millions de consommateurs, l’UE se montre sereine.Jusqu’à présent, les Vingt-Sept n’ont montré aucun signe de division, malgré leurs intérêts nationaux divergents. “L’Europe a tout ce qu’il faut pour traverser cette tempête. Si vous vous en prenez à l’un d’entre nous, vous vous en prenez à nous tous. C’est pourquoi nous resterons unis”, a affirmé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Droits de douane: comment l’UE peut répliquer à Trump ?

Taxation des produits américains, comme les motos Harley-Davidson, ciblage des champions des services comme Google ou Meta, exclusion des appels d’offre… L’UE dispose d’une vaste palette pour riposter aux droits de douane de Donald Trump.- Å’il pour Å“il – Mi-mars, l’Union européenne a choisi de montrer les muscles dès l’entrée en vigueur des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium. Ces mesures touchent 26 milliards d’euros d’exportations européennes. L’UE a listé des biens américains, pour le même montant, qui seront taxés à partir de mi-avril.Sont visées des marques emblématiques comme Harley-Davidson, des denrées agricoles comme le soja ou la viande, mais aussi des appareils ménagers comme les réfrigérateurs ou les tondeuses à gazon. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, a déclaré vendredi à ses homologues américains que les nouveaux droits de douane de 20% imposés par le président Donald Trump à l’Union européenne étaient “injustifiés”, tout en réitérant l’engagement de l’UE à mener des “négociations sérieuses”. Après un échange “franc” de deux heures avec le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick et le représentant de la Maison-Blanche au Commerce Jamieson Greer, M. Sefcovic a déclaré sur X: “J’ai été clair: les droits de douane américains sont préjudiciables et injustifiés. Les relations commerciales (entre l’UE et les États-Unis, NDLR) ont besoin d’une nouvelle approche. L’UE s’est engagée à mener des négociations sérieuses, mais elle est également prête à défendre ses intérêts.” La Commission prépare une nouvelle série de contre-mesures en réponse aux nouveaux droits de douanes américains de 20% annoncés cette semaine pour l’UE par le président Trump.”Nous essayons d’être intelligents et de frapper là où ça fait mal”, explique un fonctionnaire européen, reconnaissant cibler par exemple des produits provenant d’Etats républicains comme la Louisiane, la Géorgie, le Nebraska ou l’Arkansas.Les Européens estiment que Washington se tire une balle dans le pied, en alimentant une flambée des prix qui fera mal aux consommateurs américains. “Les Etats-Unis imposent des droits de douane sur tout et tout le monde, y compris sur les bananes et le café qu’ils ne produisent pas. Ce n’est pas très intelligent”, souligne le fonctionnaire européen. “Nous aimons le soja, mais nous pouvons l’obtenir au Brésil. Nous n’avons pas besoin de le faire venir des Etats-Unis. Nous aimons les Harley Davidson, mais nous pouvons aussi acheter des Yamaha. Il existe des alternatives et nous ne nous faisons pas mal”, précise-t-il.- Cibler les champions des services -Les Vingt-Sept envisagent “d’attaquer les services numériques” américains, a affirmé jeudi la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, en précisant qu’il pourrait s’agir de taxer des services numériques qui aujourd’hui ne le sont pas.Les États-Unis affichaient avec l’UE un excédent de 109 milliards d’euros dans les services. Ils sont dominants dans la finance (banques, marchés boursiers, cartes de paiement…) et le numérique avec Microsoft, Amazon, Google ou Meta.”S’ils s’en prennent à notre excédent de biens, nous nous intéresserons à leur excédent dans les services”, a prévenu un fonctionnaire de l’UE.”On est en train d’en parler, et dans ces cas-là, il faut que la riposte soit rendue publique au moment où elle est complète”, a expliqué le ministre français des Finances, Eric Lombard, sur BFMTV/RMC vendredi. “C’est un signal qui a été adressé à nos amis américains. Mais on travaille sur un paquet de ripostes qui peut aller tout à fait au-delà des droits de douane”, a-t-il ajouté.- Au-delà des taxes -“On a des outils de réglementation sur des éléments que je ne veux pas détailler”, a indiqué M. Lombard. “Les normes, les échanges de données, des outils fiscaux”… Des mesures peuvent toucher des entreprises alors qu’elles “n’ont pas d’impact sur le coût des produits en Europe”, a-t-il insisté.L’UE s’est par ailleurs dotée en 2023 d’un instrument européen commun qui vise à punir tout pays utilisant des armes économiques pour faire pression sur elle. Ce nouvel instrument, dit “anticoercition”, a été pensé comme un outil de dissuasion, à activer après épuisement des voies diplomatiques.Il autorise différents types de représailles: gel de l’accès aux marchés publics, blocage d’autorisations de mise sur le marché de certains produits, blocage d’investissements… La riposte à M. Trump pourrait concerner “l’accès à nos marchés publics”, a d’ailleurs affirmé Mme Primas.- Calme et unité -L’avantage de l’outil anticoercition est qu’il permet à l’Europe de riposter sans obtenir un soutien unanime des Etats membres, car il confie plus de pouvoir à la Commission.”Nous sommes prêts à mettre en Å“uvre des contre-mesures fermes, percutantes mais proportionnées”, a averti jeudi soir le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic. Forte de son immense marché intérieur de 450 millions de consommateurs, l’UE se montre sereine.Jusqu’à présent, les Vingt-Sept n’ont montré aucun signe de division, malgré leurs intérêts nationaux divergents. “L’Europe a tout ce qu’il faut pour traverser cette tempête. Si vous vous en prenez à l’un d’entre nous, vous vous en prenez à nous tous. C’est pourquoi nous resterons unis”, a affirmé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Trump balaie la riposte douanière de Pékin et la débâcle des marchés

Des négociations se sont tenues en coulisses vendredi pour alléger le poids des nouveaux droits de douane voulus par Donald Trump, qui a jugé que Pékin cédait à la “panique” et s’est affiché indifférent à la déroute sur les marchés financiers.”La Chine a mal joué le coup, ils ont paniqué – la seule chose qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire”, a écrit le président américain en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social, avant de se rendre à son club de golf en Floride.L’exécutif américain a menacé ses partenaires commerciaux de surtaxes encore plus lourdes en cas de riposte à ses nouveaux droits de douane, mis en place au nom de l'”urgence nationale” de réduire le déficit commercial de la première économie mondiale.Pékin a annoncé des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril, “en plus du taux des droits de douane actuellement applicables”.Face à la réplique de la Chine et l’apparente inflexibilité de Donald Trump, les marchés financiers ont continué de s’enfoncer vendredi.A Wall Street, vers 19H10 GMT, le Dow Jones reculait de 5,06%, l’indice Nasdaq de 5,57% et l’indice de référence S&P 500 perdait 5,62%.Les séances en Asie et en Europe se sont finies en débâcle: -4,26% à Paris, -4,95% à Londres, -2,75% à Tokyo. Les places chinoises étaient fermées en raison d’un jour férié.Les cours du pétrole ont encore dégringolé d’environ 7%, et le cuivre suivait le même mouvement.- “Je ne changerai jamais” -Donald Trump a une nouvelle fois évacué vendredi ces secousses, qui traduisent la fébrilité de l’économie mondiale face à la magnitude de son offensive commerciale.”Sachez que je ne changerai jamais de politique. C’est un bon moment pour devenir riche, plus riche que jamais!”, a écrit le président américain, toujours en lettres majuscules sur Truth Social.Il a aussi exhorté le président de la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d’intérêt, estimant que c’était le moment “parfait” grâce aux progrès observés sur certains prix (pétrole, oeufs) depuis son retour au pouvoir en janvier.Quelques minutes plus tard, le président de l’institution monétaire a pourtant brossé un tableau plutôt sombre des perspectives pour l’économie américaine, avec les droits de douane: potentiellement moins de croissance, plus d’inflation et plus de chômage. Dès samedi (04H01 GMT), la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur origine, se verront imposer un droit de douane plancher de 10%, qui s’additionnera avec les taxes douanières qui existaient au préalable.Et le 9 avril, la facture deviendra encore plus lourde pour les pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l’Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon…Cette salve de tarifs douaniers américains arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium mais aussi, depuis jeudi, +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Sur les marchés financiers, les investisseurs fuient ces derniers jours les actions des entreprises dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie, comme l’industrie textile.Donald Trump a révélé vendredi avoir eu une “discussion très productive” sur les taxes douanières avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du Parti communiste To Lam, affirmant que Hanoï était prêt à réduire à “zéro” ses taxes sur les produits américains.”Je lui ai dit attendre avec impatience une rencontre dans un futur proche”, a ajouté le président américain sur Truth Social, semblant laisser la porte ouverte aux négociations.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s’est lui entretenu avec ses homologues américains vendredi. Il a rapporté à l’issue que l’UE s’était “engagée à mener des négociations sérieuses” tout en étant “prête à défendre ses intérêts”. Selon son porte-parole Stéphane Dujarric vendredi, “l’inquiétude” du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se porte surtout “sur les pays les plus vulnérables, qui sont les moins armés pour faire face à la situation actuelle”.

Trump balaie la riposte douanière de Pékin et la débâcle des marchés

Des négociations se sont tenues en coulisses vendredi pour alléger le poids des nouveaux droits de douane voulus par Donald Trump, qui a jugé que Pékin cédait à la “panique” et s’est affiché indifférent à la déroute sur les marchés financiers.”La Chine a mal joué le coup, ils ont paniqué – la seule chose qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire”, a écrit le président américain en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social, avant de se rendre à son club de golf en Floride.L’exécutif américain a menacé ses partenaires commerciaux de surtaxes encore plus lourdes en cas de riposte à ses nouveaux droits de douane, mis en place au nom de l'”urgence nationale” de réduire le déficit commercial de la première économie mondiale.Pékin a annoncé des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril, “en plus du taux des droits de douane actuellement applicables”.Face à la réplique de la Chine et l’apparente inflexibilité de Donald Trump, les marchés financiers ont continué de s’enfoncer vendredi.A Wall Street, vers 19H10 GMT, le Dow Jones reculait de 5,06%, l’indice Nasdaq de 5,57% et l’indice de référence S&P 500 perdait 5,62%.Les séances en Asie et en Europe se sont finies en débâcle: -4,26% à Paris, -4,95% à Londres, -2,75% à Tokyo. Les places chinoises étaient fermées en raison d’un jour férié.Les cours du pétrole ont encore dégringolé d’environ 7%, et le cuivre suivait le même mouvement.- “Je ne changerai jamais” -Donald Trump a une nouvelle fois évacué vendredi ces secousses, qui traduisent la fébrilité de l’économie mondiale face à la magnitude de son offensive commerciale.”Sachez que je ne changerai jamais de politique. C’est un bon moment pour devenir riche, plus riche que jamais!”, a écrit le président américain, toujours en lettres majuscules sur Truth Social.Il a aussi exhorté le président de la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d’intérêt, estimant que c’était le moment “parfait” grâce aux progrès observés sur certains prix (pétrole, oeufs) depuis son retour au pouvoir en janvier.Quelques minutes plus tard, le président de l’institution monétaire a pourtant brossé un tableau plutôt sombre des perspectives pour l’économie américaine, avec les droits de douane: potentiellement moins de croissance, plus d’inflation et plus de chômage. Dès samedi (04H01 GMT), la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur origine, se verront imposer un droit de douane plancher de 10%, qui s’additionnera avec les taxes douanières qui existaient au préalable.Et le 9 avril, la facture deviendra encore plus lourde pour les pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l’Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon…Cette salve de tarifs douaniers américains arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium mais aussi, depuis jeudi, +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Sur les marchés financiers, les investisseurs fuient ces derniers jours les actions des entreprises dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie, comme l’industrie textile.Donald Trump a révélé vendredi avoir eu une “discussion très productive” sur les taxes douanières avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du Parti communiste To Lam, affirmant que Hanoï était prêt à réduire à “zéro” ses taxes sur les produits américains.”Je lui ai dit attendre avec impatience une rencontre dans un futur proche”, a ajouté le président américain sur Truth Social, semblant laisser la porte ouverte aux négociations.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s’est lui entretenu avec ses homologues américains vendredi. Il a rapporté à l’issue que l’UE s’était “engagée à mener des négociations sérieuses” tout en étant “prête à défendre ses intérêts”. Selon son porte-parole Stéphane Dujarric vendredi, “l’inquiétude” du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se porte surtout “sur les pays les plus vulnérables, qui sont les moins armés pour faire face à la situation actuelle”.

Trump tariffs offer opportunity for China

In unleashing global tariffs, President Donald Trump has vowed to remake the world to benefit US workers. One beneficiary could be the country he sees as the primary adversary — China.Asia’s largest economy promptly slapped identical tariffs on the United States and said it would impose export controls on rare earth elements vital in consumer and medical technology.But unlike during his first term, this time Trump is targeting not just China but the entire world — including American allies that had increasingly joined Washington’s firm line on Beijing.Just days before Trump’s “Liberation Day” tariffs announcement, China moved to revive stalled free-trade talks with Japan and South Korea, both treaty-bound US allies with deep-rooted skepticism about Beijing.”If Trump’s unilateralism continues, I expect Beijing to court these capitals more aggressively, positioning itself as the steadier economic anchor in the region,” said Lizzi Lee, a fellow on the Chinese economy at the Asia Society Policy Institute’s Center for China Analysis.”And let’s not forget the optics. China is very much framing Trump’s tariffs as proof of US decline — resorting to protectionism, bullying allies and retreating from global norms,” she said.Yun Sun, a senior fellow at the Stimson Center, said she had expected China to be “a little more chill” in response to Trump’s tariffs but said Beijing did not appear as worried as during his first term.”I think the Chinese see this more as opportunity and believe the US is actively undermining itself,” she said.”There are a number of aggrieved parties that had been solid and loyal allies of the US,” she added. “Now their confidence in the approach that the US is taking around the world is — I wouldn’t say shattered — but at least in doubt.”- Burying US opening to China -To be sure, China will likely feel real pain from the US tariffs. It shipped more than $500 billion in goods to the United States last year, with the trade balance far in China’s favor.Critics of China hailed what they saw as a death knell for a former near-consensus in Washington on the value of integrating the Asian power into the global economy.”The idea that Communist China could be a responsible member of an international trade regime — the World Trade Organization — which should be premised on equal and fair trade, is a joke,” said Representative Chris Smith, a Republican who for decades has railed against Bill Clinton’s 1994 delinking of China’s trading privileges from human rights.”Unlike previous presidents, President Trump fully understands the nature and scope of the problem — and the existential threat posed by China — and what needs to be done,” Smith said.Jacob Stokes, a senior fellow at the Center for a New American Security, noted that China still has a slew of issues with other countries, from territorial disputes with Japan, India and Southeast Asia to concerns in Europe over China’s embrace of Russia in the Ukraine war.”China has been adept at undermining its own positions, especially with its neighbors, through assertiveness and even aggression,” Stokes said.- Attention shifts from China -But Stokes said that former president Joe Biden had been effective in forming coalitions with other countries to put pressure on China, on issues from access to fifth-generation internet networks to security.”To the extent that Beijing was feeling a little bit isolated at the end of the Biden administration, I think that a lot of that pressure has come off as the locus of disruption is now clearly Washington,” Stokes said.While both Trump and Biden policymakers have identified China as the top US rival, Lee, of the Asia Society Policy Institute, said Trump fundamentally saw President Xi Jinping “not as a villain, but as a peer — another strongman.””For Trump, economic war isn’t about economics or even the stock markets — it’s about the optics of domination and strength,” Lee said.”And that leaves just enough room for a pivot — if Xi offers the kind of win Trump can brand.”

Trump tariffs offer opportunity for China

In unleashing global tariffs, President Donald Trump has vowed to remake the world to benefit US workers. One beneficiary could be the country he sees as the primary adversary — China.Asia’s largest economy promptly slapped identical tariffs on the United States and said it would impose export controls on rare earth elements vital in consumer and medical technology.But unlike during his first term, this time Trump is targeting not just China but the entire world — including American allies that had increasingly joined Washington’s firm line on Beijing.Just days before Trump’s “Liberation Day” tariffs announcement, China moved to revive stalled free-trade talks with Japan and South Korea, both treaty-bound US allies with deep-rooted skepticism about Beijing.”If Trump’s unilateralism continues, I expect Beijing to court these capitals more aggressively, positioning itself as the steadier economic anchor in the region,” said Lizzi Lee, a fellow on the Chinese economy at the Asia Society Policy Institute’s Center for China Analysis.”And let’s not forget the optics. China is very much framing Trump’s tariffs as proof of US decline — resorting to protectionism, bullying allies and retreating from global norms,” she said.Yun Sun, a senior fellow at the Stimson Center, said she had expected China to be “a little more chill” in response to Trump’s tariffs but said Beijing did not appear as worried as during his first term.”I think the Chinese see this more as opportunity and believe the US is actively undermining itself,” she said.”There are a number of aggrieved parties that had been solid and loyal allies of the US,” she added. “Now their confidence in the approach that the US is taking around the world is — I wouldn’t say shattered — but at least in doubt.”- Burying US opening to China -To be sure, China will likely feel real pain from the US tariffs. It shipped more than $500 billion in goods to the United States last year, with the trade balance far in China’s favor.Critics of China hailed what they saw as a death knell for a former near-consensus in Washington on the value of integrating the Asian power into the global economy.”The idea that Communist China could be a responsible member of an international trade regime — the World Trade Organization — which should be premised on equal and fair trade, is a joke,” said Representative Chris Smith, a Republican who for decades has railed against Bill Clinton’s 1994 delinking of China’s trading privileges from human rights.”Unlike previous presidents, President Trump fully understands the nature and scope of the problem — and the existential threat posed by China — and what needs to be done,” Smith said.Jacob Stokes, a senior fellow at the Center for a New American Security, noted that China still has a slew of issues with other countries, from territorial disputes with Japan, India and Southeast Asia to concerns in Europe over China’s embrace of Russia in the Ukraine war.”China has been adept at undermining its own positions, especially with its neighbors, through assertiveness and even aggression,” Stokes said.- Attention shifts from China -But Stokes said that former president Joe Biden had been effective in forming coalitions with other countries to put pressure on China, on issues from access to fifth-generation internet networks to security.”To the extent that Beijing was feeling a little bit isolated at the end of the Biden administration, I think that a lot of that pressure has come off as the locus of disruption is now clearly Washington,” Stokes said.While both Trump and Biden policymakers have identified China as the top US rival, Lee, of the Asia Society Policy Institute, said Trump fundamentally saw President Xi Jinping “not as a villain, but as a peer — another strongman.””For Trump, economic war isn’t about economics or even the stock markets — it’s about the optics of domination and strength,” Lee said.”And that leaves just enough room for a pivot — if Xi offers the kind of win Trump can brand.”

Trump seul maître à bord

En lançant une brutale guerre commerciale, en purgeant son équipe de sécurité nationale, Donald Trump, sourd à toute voix modérée ou légèrement discordante, a confirmé qu’il voulait être seul maître à bord.Et fait comprendre que personne n’allait lui dicter son agenda, ni les marchés financiers qui plongent, ni la Chine qui réplique, ni les rares élus conservateurs qui s’inquiètent, ni les économistes qui prédisent récession et inflation à la première puissance mondiale.Vendredi, le Washington Post cite un haut responsable américain anonyme disant à propos du président: “Il a atteint le stade où il n’en a vraiment plus rien à foutre.”Au lendemain de l’annonce de lourds droits de douane contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis, le président américain est parti jeudi pour un week-end prolongé en Floride, qui a commencé avec un dîner consacré à la ligue de golf LIV, financée par l’Arabie saoudite.Son équipe de communication a même publié jeudi une photographie le montrant sur le départ, cravate au vent, avec l’inscription “Bientôt vendredi”.Vendredi, alors que la débâcle financière se poursuivait dans le monde, Donald Trump a écrit sur sa plateforme Truth Social qu’il n’allait “rien changer” à sa ligne, puis, depuis son club de golf, a semblé indiquer que des pourparlers restaient possibles en faisant état d’une discussion “très productive” avec le plus haut dirigeant vietnamien.- Dîner “aux chandelles” -En soirée, il organise un dîner politique “aux chandelles” dans sa résidence de Mar-a-Lago.Pour justifier une offensive protectionniste sans précédent dans l’histoire récente, les partisans du président républicain ont surtout un argument, celui exposé récemment par le patron de la Chambre des représentants Mike Johnson: “Il faut faire confiance aux instincts du président.””Il sait ce qu’il fait”, a abondé le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick.Cet ancien banquier d’investissement sans expérience de gouvernement, très apprécié de Donald Trump qu’il soutient avec ferveur, ne s’embarrasse pas de raisonnements compliqués pour expliquer le déficit commercial américain.Les Européens “détestent notre boeuf parce que notre boeuf est magnifique et le leur est faible”, a-t-il par exemple déclaré.Le Wall Street Journal raconte vendredi un “match de ping-pong” entre conseillers, jusqu’à la dernière minute, pour élaborer une stratégie commerciale répondant à des objectifs “contradictoires” du président républicain.- Purge -Avec pour résultat mercredi une liste de pays où figure une île peuplée exclusivement de manchots, et une formule mathématique qui continue de méduser les économistes.Face à cette approche jusqu’au-boutiste, certains élus conservateurs commencent à craindre une cuisante sanction politique: “Si nous entrons dans une récession, et particulièrement dans une grave récession, il est très probable que les élections législatives de l’automne 2026 soient un bain de sang”, s’est inquiété publiquement vendredi le sénateur républicain Ted Cruz.Le premier mandat de Donald Trump avait été marqué par de constantes luttes intestines entre factions rivales, et par le départ retentissant de conseillers dont les principes conservateurs de l’ancienne école se sont fracassés sur l’idéologie isolationniste “MAGA” (Make America Great Again).Cette fois, le président américain exige une fidélité aveugle et n’a pas hésité cette semaine à faire le ménage dans des postes ultra-sensibles, en renvoyant en particulier le directeur de la NSA, puissante agence d’écoute et de cyberespionnage.Il y a apparemment été incité par l’influenceuse d’extrême droite Laura Loomer, qui s’est félicitée sur X du renvoi de hauts fonctionnaires selon elle coupables de “déloyauté” – mais jugés très compétents par des élus républicains comme démocrates.Jeudi, Donald Trump avait pris la défense de cette femme connue pour ses propos complotistes et racistes, en disant qu’elle était une “patriote” qu’il l’écoutait parce qu’elle était souvent “très constructive”.”J’écoute tout le monde, et ensuite je décide”, a-t-il ajouté.

US defense chief to visit Panama next week: Pentagon

US Defense Secretary Pete Hegseth will visit Panama next week, the Pentagon said Friday, after President Donald Trump exerted significant pressure on the country to curb ties with Chinese interests.Hegseth will participate in the Central American Security Conference and will “meet with partner-nation senior civilian, military, and security leadership in a series of bilateral meetings,” Pentagon spokesman Sean Parnell said in a statement.The talks will “drive ongoing efforts to strengthen our partnerships with Panama and other Central American nations toward our shared vision for a peaceful and secure Western Hemisphere,” he said.Tensions between the United States and Panama spiraled this year over Trump’s repeated threats to “take back” the Panama Canal, including by force if necessary.Panama has made several concessions to Trump, including putting pressure on a Hong Kong company that operated ports on the Panama Canal to pull out.The last US soldier left Panama on December 31, 1999 — the day the United States, which built the Panama Canal, relinquished control of the crucial shipping route.