La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.

La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.

En forêt de Fontainebleau, le sentier des 25 bosses “victime de son succès”

Les plus pressés sautent, d’autres s’accroupissent tandis que les plus prudents préfèrent contourner: face aux creux béants qui jalonnent le sentier des 25 bosses, conséquence de l’érosion qui menace cette randonnée bien connue des sportifs en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), chaque randonneur a sa méthode.”On voit que la roche a été un peu mangée, c’est clair”, confie Louis Nicolas, un habitué des lieux qui s’est lancé mercredi pour la première fois sur ce parcours – le plus ardu de la forêt francilienne.”Il y a des passages où l’on sent que ça glisse énormément”, regrette l’éducateur sportif, rencontré par l’AFP à mi-chemin du sentier des 25 bosses, une boucle conçue par des passionnés d’alpinisme dans les années 1970.Pour freiner l’érosion qui grignote les accotements et patine les pentes de cet itinéraire très emprunté – près de 100.000 visiteurs chaque année et jusqu’à 1.700 quotidiens aux beaux jours – l’Office national des forêts (ONF) a entamé début mai un vaste programme de restauration, qui pourrait durer deux à trois ans. Une “grosse remise à niveau” pour le sentier des 25 bosses, “victime de son succès”, résume Sophie David, responsable du service environnement de la zone ÃŽle-de-France Est à l’ONF. Avec ses 17 km de long et ses 900 mètres de dénivelé, la boucle est notamment devenue une référence pour les adeptes du trail (course à pied en pleine nature), à la recherche de montées intenses et de descentes techniques.Mais les dizaines de milliers de pas qui foulent le chemin chaque année dégradent la végétation superficielle qui retient le sol sablonneux.”L’érosion des sols est naturelle mais est accentuée par la fréquentation”, qui “menace l’écosystème environnant”, souligne l’ONF. Car sans mousse ni jeunes pousses pour le protéger, le sable a tendance à s’écouler plus vite vers le bas de la bosse sous l’effet du vent et de la pluie.- Rénovation “sur-mesure” -Le long du chemin, les arbres aux racines mises à nu, les rochers déterrés et les passages accidentés trahissent l’usure du sentier.Confrontée à ces nouveaux obstacles, Loan, trentenaire venue mercredi pour tenter une seconde fois le sentier des 25 bosses, l’a trouvé “vraiment plus difficile” qu’il y a quelques années. “On devait moins se servir de ses mains, alors que là, vraiment, depuis tout à l’heure, on ne fait que ça”, témoigne l’ingénieure dans l’environnement.L’érosion pimente le circuit pour les grimpeurs, mais accroît aussi les risques d’accidents, avertit Sophie David. Les arbres avec des racines hors du sol, privés de nutriments et d’eau, pourraient finir par mourir et tomber, tandis que les rochers risquent de se décrocher.La biodiversité locale, “l’un des réservoirs les plus riches d’Europe” selon elle, souffre également de la fréquentation du chemin qui s’est élargi au fil des années. Mesurant initialement moins d’un mètre de large, certaines portions atteignent aujourd’hui jusqu’à 30 mètres. Cet élargissement et les chemins de traverse empruntés par les marcheurs pour contourner les embûches “grignotent la nature”, où se nichent parfois des espèces protégées, observe Sophie David.Pour freiner l’érosion du sentier et le consolider, des escaliers en bois et en grès vont être construits sur les portions les plus fragiles. L’objectif de la rénovation, chiffrée à 280.000 euros, est d'”intégrer au maximum au paysage” ces infrastructures, précise-t-elle d’emblée.”On va les faire sur mesure en fonction de la topographie du terrain, en fonction des racines qu’on rencontre, en fonction des rochers, pour faire comme des marches mais qui vont se patiner avec le temps, et finalement au bout de quelques années, on ne les verra même plus”, assure cette responsable de l’ONF.De quoi rassurer Djemil, qui emprunte le sentier pour la première fois: “On cherche un peu tout, pas que des marches. Sinon, je vais à Montmartre”.

En forêt de Fontainebleau, le sentier des 25 bosses “victime de son succès”

Les plus pressés sautent, d’autres s’accroupissent tandis que les plus prudents préfèrent contourner: face aux creux béants qui jalonnent le sentier des 25 bosses, conséquence de l’érosion qui menace cette randonnée bien connue des sportifs en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), chaque randonneur a sa méthode.”On voit que la roche a été un peu mangée, c’est clair”, confie Louis Nicolas, un habitué des lieux qui s’est lancé mercredi pour la première fois sur ce parcours – le plus ardu de la forêt francilienne.”Il y a des passages où l’on sent que ça glisse énormément”, regrette l’éducateur sportif, rencontré par l’AFP à mi-chemin du sentier des 25 bosses, une boucle conçue par des passionnés d’alpinisme dans les années 1970.Pour freiner l’érosion qui grignote les accotements et patine les pentes de cet itinéraire très emprunté – près de 100.000 visiteurs chaque année et jusqu’à 1.700 quotidiens aux beaux jours – l’Office national des forêts (ONF) a entamé début mai un vaste programme de restauration, qui pourrait durer deux à trois ans. Une “grosse remise à niveau” pour le sentier des 25 bosses, “victime de son succès”, résume Sophie David, responsable du service environnement de la zone ÃŽle-de-France Est à l’ONF. Avec ses 17 km de long et ses 900 mètres de dénivelé, la boucle est notamment devenue une référence pour les adeptes du trail (course à pied en pleine nature), à la recherche de montées intenses et de descentes techniques.Mais les dizaines de milliers de pas qui foulent le chemin chaque année dégradent la végétation superficielle qui retient le sol sablonneux.”L’érosion des sols est naturelle mais est accentuée par la fréquentation”, qui “menace l’écosystème environnant”, souligne l’ONF. Car sans mousse ni jeunes pousses pour le protéger, le sable a tendance à s’écouler plus vite vers le bas de la bosse sous l’effet du vent et de la pluie.- Rénovation “sur-mesure” -Le long du chemin, les arbres aux racines mises à nu, les rochers déterrés et les passages accidentés trahissent l’usure du sentier.Confrontée à ces nouveaux obstacles, Loan, trentenaire venue mercredi pour tenter une seconde fois le sentier des 25 bosses, l’a trouvé “vraiment plus difficile” qu’il y a quelques années. “On devait moins se servir de ses mains, alors que là, vraiment, depuis tout à l’heure, on ne fait que ça”, témoigne l’ingénieure dans l’environnement.L’érosion pimente le circuit pour les grimpeurs, mais accroît aussi les risques d’accidents, avertit Sophie David. Les arbres avec des racines hors du sol, privés de nutriments et d’eau, pourraient finir par mourir et tomber, tandis que les rochers risquent de se décrocher.La biodiversité locale, “l’un des réservoirs les plus riches d’Europe” selon elle, souffre également de la fréquentation du chemin qui s’est élargi au fil des années. Mesurant initialement moins d’un mètre de large, certaines portions atteignent aujourd’hui jusqu’à 30 mètres. Cet élargissement et les chemins de traverse empruntés par les marcheurs pour contourner les embûches “grignotent la nature”, où se nichent parfois des espèces protégées, observe Sophie David.Pour freiner l’érosion du sentier et le consolider, des escaliers en bois et en grès vont être construits sur les portions les plus fragiles. L’objectif de la rénovation, chiffrée à 280.000 euros, est d'”intégrer au maximum au paysage” ces infrastructures, précise-t-elle d’emblée.”On va les faire sur mesure en fonction de la topographie du terrain, en fonction des racines qu’on rencontre, en fonction des rochers, pour faire comme des marches mais qui vont se patiner avec le temps, et finalement au bout de quelques années, on ne les verra même plus”, assure cette responsable de l’ONF.De quoi rassurer Djemil, qui emprunte le sentier pour la première fois: “On cherche un peu tout, pas que des marches. Sinon, je vais à Montmartre”.

Mozambique: les jihadistes sèment la panique, tactique avant le retour de TotalEnergies?

Avant la reprise annoncée imminente du projet gazier de TotalEnergies dans le nord du Mozambique, le groupe affilié à l’organisation Etat islamique qui mène depuis 2017 une insurrection dans cette région du pays d’Afrique australe a lancé des raids ayant causé des déplacements massifs de population ces dernières semaines.- Un déplacement d’une rare ampleurLes jihadistes ont revendiqué sept attaques fin juillet dans le sud de la province du Cabo Delgado, dont une première lors de laquelle ils ont exécuté six villageois.Près de 59.000 personnes déplacées ont été recensées rien qu’autour de la petite localité de Chiure, indique à l’AFP le chef de mission de Médecins sans frontières au Mozambique Sebastian Traficante, contacté par téléphone.La région n’avait plus connu une telle vague de déplacements depuis février 2024, d’après des statistiques de l’ONU.Depuis le camp de transit de cette localité, M. Traficante décrit une “taille des installations insuffisante” pour accueillir dans un premier temps cet afflux “inattendu” et “massif” de personnes arrivées à pied.”Certaines personnes ont même dormi à la belle étoile, il n’y avait pas d’endroit servant de toilettes et évidemment pas de nourriture disponible”, raconte le chef de mission de MSF.Dans le chaos, “des familles ont été séparées et ont perdu parfois leurs enfants”.”Une partie des déplacés sont arrivés plus tardivement parce qu’ils se sont retrouvés piégés entre deux endroits, relate Sebastian Traficante. Ils ont dormi dans la brousse jusqu’à ce que la sécurité soit suffisante pour marcher jusqu’à Chiure, d’après eux.”- Une zone moins protégéeLes insurgés mènent d’ordinaire leurs attaques une centaine de kilomètres plus au nord. “Les terroristes ont quitté leurs bases près de Macomia d’où ils se sont séparés en plusieurs groupes”, explique à l’AFP sous couvert d’anonymat une source sécuritaire au Cabo Delgado.”Ils ont profité d’une faible présence sécuritaire autour de Chiure pour mener des raids et piller plusieurs villages”, ajoute-t-elle.Les forces mozambicaines aussi bien que l’armée rwandaise – qui intervient en renfort depuis juillet 2021 – sont concentrées dans des districts septentrionaux, théâtres d’opérations plus habituels mais aussi plus proches du projet gazier du groupe français TotalEnergies près de Palma.A tel point que les assaillants sont restés une dizaine de jours près de Chiure, d’après Peter Bofin, analyste de l’insurrection au Cabo Delgado pour l’ONG Acled recensant des données sur les conflits dans le monde.”Ils y étaient au moins du 24 juillet jusqu’à l’arrivée de renforts de l’armée le 3 août, affirme-t-il à l’AFP. Entre temps, ils n’ont rencontré aucune force étatique, que ce soit la police ou l’armée.”Mieux équipées et organisées, les troupes rwandaises disposent d’une base à une cinquantaine de kilomètres au nord, près d’Ancuabe, mais ne sont pas intervenues.- Une stratégie pour étirerCette offensive des jihadistes ne signifie pas un abandon de leurs positions au nord. “Ils sont encore là-bas”, explique Peter Bofin. “C’est une action plutôt tactique et, selon nous, une tentative visant à étirer les forces mozambicaines voire rwandaises. En les étirant, il devient plus difficile de protéger le nord.”Les mouvements dans le district de Chiure, comme en février ou en avril 2024, causent aussi plus de panique et de déplacements de population que dans le nord, où la plupart des habitants sont partis, sans revenir, depuis longtemps.”C’est ce qu’ils cherchent à provoquer”, estime Peter Bofin. “Il y a quelques années dans son magazine hebdomadaire Al-Naba, l’Etat islamique écrivait que le meurtre d’un chrétien dans un village inciterait les habitants des villages environnants à fuir et mettrait les villes alentours sous pression. Ils l’ont dit noir sur blanc.”- Un effet TotalEnergies?La reprise du projet gazier géant de TotalEnergies à Afungi est prévue d’ici la fin de l’été européen (hiver austral), d’après sa direction. L’attaque de la ville voisine de Palma en mars 2021, ayant fait plus de 800 morts dont des sous-traitants d’après l’Acled, avait provoqué son interruption.D’un investissement de 20 milliards de dollars, il doit participer – avec un autre projet conduit par l’américain ExxonMobil – à faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux de gaz, d’après le cabinet Deloitte.Ces dernières semaines, l’offensive des insurgés vers le sud et vers Chiure s’est accompagnée “d’une campagne de propagande assez intense menée par l’Etat islamique”, relate Peter Bofin, avec une pleine page consacrée au Mozambique dans son magazine ces dernières semaines.”Il est difficile de ne pas faire le lien avec la situation concernant l’usine de gaz naturel liquéfié”, juge-t-il. “Ils savent également à quel point cette période est sensible.”

Mozambique: les jihadistes sèment la panique, tactique avant le retour de TotalEnergies?

Avant la reprise annoncée imminente du projet gazier de TotalEnergies dans le nord du Mozambique, le groupe affilié à l’organisation Etat islamique qui mène depuis 2017 une insurrection dans cette région du pays d’Afrique australe a lancé des raids ayant causé des déplacements massifs de population ces dernières semaines.- Un déplacement d’une rare ampleurLes jihadistes ont revendiqué sept attaques fin juillet dans le sud de la province du Cabo Delgado, dont une première lors de laquelle ils ont exécuté six villageois.Près de 59.000 personnes déplacées ont été recensées rien qu’autour de la petite localité de Chiure, indique à l’AFP le chef de mission de Médecins sans frontières au Mozambique Sebastian Traficante, contacté par téléphone.La région n’avait plus connu une telle vague de déplacements depuis février 2024, d’après des statistiques de l’ONU.Depuis le camp de transit de cette localité, M. Traficante décrit une “taille des installations insuffisante” pour accueillir dans un premier temps cet afflux “inattendu” et “massif” de personnes arrivées à pied.”Certaines personnes ont même dormi à la belle étoile, il n’y avait pas d’endroit servant de toilettes et évidemment pas de nourriture disponible”, raconte le chef de mission de MSF.Dans le chaos, “des familles ont été séparées et ont perdu parfois leurs enfants”.”Une partie des déplacés sont arrivés plus tardivement parce qu’ils se sont retrouvés piégés entre deux endroits, relate Sebastian Traficante. Ils ont dormi dans la brousse jusqu’à ce que la sécurité soit suffisante pour marcher jusqu’à Chiure, d’après eux.”- Une zone moins protégéeLes insurgés mènent d’ordinaire leurs attaques une centaine de kilomètres plus au nord. “Les terroristes ont quitté leurs bases près de Macomia d’où ils se sont séparés en plusieurs groupes”, explique à l’AFP sous couvert d’anonymat une source sécuritaire au Cabo Delgado.”Ils ont profité d’une faible présence sécuritaire autour de Chiure pour mener des raids et piller plusieurs villages”, ajoute-t-elle.Les forces mozambicaines aussi bien que l’armée rwandaise – qui intervient en renfort depuis juillet 2021 – sont concentrées dans des districts septentrionaux, théâtres d’opérations plus habituels mais aussi plus proches du projet gazier du groupe français TotalEnergies près de Palma.A tel point que les assaillants sont restés une dizaine de jours près de Chiure, d’après Peter Bofin, analyste de l’insurrection au Cabo Delgado pour l’ONG Acled recensant des données sur les conflits dans le monde.”Ils y étaient au moins du 24 juillet jusqu’à l’arrivée de renforts de l’armée le 3 août, affirme-t-il à l’AFP. Entre temps, ils n’ont rencontré aucune force étatique, que ce soit la police ou l’armée.”Mieux équipées et organisées, les troupes rwandaises disposent d’une base à une cinquantaine de kilomètres au nord, près d’Ancuabe, mais ne sont pas intervenues.- Une stratégie pour étirerCette offensive des jihadistes ne signifie pas un abandon de leurs positions au nord. “Ils sont encore là-bas”, explique Peter Bofin. “C’est une action plutôt tactique et, selon nous, une tentative visant à étirer les forces mozambicaines voire rwandaises. En les étirant, il devient plus difficile de protéger le nord.”Les mouvements dans le district de Chiure, comme en février ou en avril 2024, causent aussi plus de panique et de déplacements de population que dans le nord, où la plupart des habitants sont partis, sans revenir, depuis longtemps.”C’est ce qu’ils cherchent à provoquer”, estime Peter Bofin. “Il y a quelques années dans son magazine hebdomadaire Al-Naba, l’Etat islamique écrivait que le meurtre d’un chrétien dans un village inciterait les habitants des villages environnants à fuir et mettrait les villes alentours sous pression. Ils l’ont dit noir sur blanc.”- Un effet TotalEnergies?La reprise du projet gazier géant de TotalEnergies à Afungi est prévue d’ici la fin de l’été européen (hiver austral), d’après sa direction. L’attaque de la ville voisine de Palma en mars 2021, ayant fait plus de 800 morts dont des sous-traitants d’après l’Acled, avait provoqué son interruption.D’un investissement de 20 milliards de dollars, il doit participer – avec un autre projet conduit par l’américain ExxonMobil – à faire du Mozambique un des dix premiers producteurs mondiaux de gaz, d’après le cabinet Deloitte.Ces dernières semaines, l’offensive des insurgés vers le sud et vers Chiure s’est accompagnée “d’une campagne de propagande assez intense menée par l’Etat islamique”, relate Peter Bofin, avec une pleine page consacrée au Mozambique dans son magazine ces dernières semaines.”Il est difficile de ne pas faire le lien avec la situation concernant l’usine de gaz naturel liquéfié”, juge-t-il. “Ils savent également à quel point cette période est sensible.”

Mexico discounts risk of ‘invasion’ after Trump order to target cartels

Mexican President Claudia Sheinbaum said Friday that there would be “no invasion of Mexico” following reports that President Donald Trump had ordered the US military to target Latin American drug cartels.”There will be no invasion of Mexico,” Sheinbaum said after The New York Times reported that Trump had secretly signed a directive to use military force against cartels that his administration has declared terrorist organizations.”We were informed that this executive order was coming and that it had nothing to do with the participation of any military personnel or any institution in our territory,” Sheinbaum told her regular morning conference.The Mexican foreign ministry said later that Mexico “would not accept the participation of US military forces on our territory.”The remarks followed a statement released by the US embassy in Mexico, which said both countries would use “every tool at our disposal to protect our peoples” from drug trafficking groups.US ambassador to Mexico Ronald Johnson said on X that the countries “face a common enemy: the violent criminal cartels.”The Pentagon referred questions on the issue to the White House, which did not immediately confirm the order.The Times said Trump’s order provided an official basis for military operations at sea or on foreign soil against the cartels.In February, his administration designated eight drug trafficking groups as terrorist organizations. Six are Mexican, one is Venezuelan and the eighth originates in El Salvador.Two weeks ago, his administration added another Venezuelan gang, the Cartel of the Suns, which has shipped hundreds of tons of narcotics into the United States over two decades.On Thursday, the US Justice Department doubled to $50 million its bounty on Venezuela’s President Nicolas Maduro, whom it accuses of leading the Cartel of the Suns. Venezuela has dismissed the allegations, with Foreign Minister Yvan Gil calling it “the most ridiculous smokescreen we have ever seen.”Sheinbaum has made strenuous efforts to show Trump she is acting against her country’s cartels, whom he accuses of flooding the United States with drugs, particularly fentanyl.”We are cooperating, we are collaborating, but there will be no invasion. That is absolutely ruled out,” she said.She said that in “every call” with US officials, Mexico insisted that this “is not permitted.”The 63-year-old has been dubbed the “Trump whisperer” for repeatedly securing reprieves from his threats of stiff tariffs over the smuggling of drugs and migrants across their shared border.

Après l’incendie dans l’Aude, un chantier de plusieurs années pour l’ONF

Une fois le travail des pompiers terminé, l’Office national des forêts (ONF) va dresser un état des lieux et évacuer le bois des forêts des Corbières brûlé par le vaste incendie, un chantier long et “inédit”, selon son directeur dans l’Aude.La première mission sera de “sécuriser et nettoyer” les forêts publiques, 2.300 hectares des 17.000 parcourus par l’incendie, puis de couper et commercialiser le bois qui pourra l’être, a précisé à l’AFP, Stéphane Villarubias, directeur de l’ONF dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales et l’Ariège. Question: Quelle sera la mission de l’ONF, une fois l’incendie circonscrit ?Réponse: “Sur la base des images satellites, on a déjà commencé un état des lieux. Sur le terrain, on le fera en octobre. Le feu est loin d’être éteint, mais une fois qu’il le sera, il y a des sentiers de randonnées, des routes, des pistes, il faut sécuriser le périmètre avant de rouvrir le massif, pour éviter que quelqu’un prenne un arbre calciné sur la tête.Ensuite, on fera le diagnostic de ce qu’on peut couper et commercialiser.Q: Une partie du bois est réutilisable ?R: Nous, on ne travaille que dans les forêts publiques, au profit des collectivités. On leur propose, au cas par cas, si des bois sont commercialisables, la commercialisation des bois. Des entreprises sont en capacité d’acheter ces produits, pour faire notamment de la plaquette forestière, du bois déchiqueté qui alimente les gosses chaudières industrielles d’Airbus, de collectivités, d’hôpitaux. Une partie peut également être sciée pour faire des palettes. Ca peut ramener un tout petit peu d’argent. Et en général, les communes le réinvestissent pour nettoyer, faire des travaux dans les forêts.Mais sur un territoire de cette ampleur, sur une telle surface, on ne l’a jamais fait. Par an, on vend (sur les trois départements) d’habitude 230.000 m3 de bois en forêt domaniale et communale.Là, en 48 heures on aura au moins le double de bois à évacuer et écouler, au moins 500.000 m3. C’est une toute petite partie de la filière qui sera intéressée. L’incendie, les pompiers l’ont traité en 2-3 jours, ils ont fait un travail phénoménal, mais le chantier qu’il y a derrière, c’est des années de boulot. Pour nous c’est une situation complètement inédite en France. C’est un incendie hors normes.En Gironde (en 2022), ils avaient un tissu industriel, des scieries, des papeteries qui ont pu absorber le volume de bois. C’est plat, c’est accessible partout.Dans les Corbières, le relief accidenté pose un problème d’accès aux zones forestières impactées. Q: Quel est l’avenir de ces forêts parcourues ou brûlées par l’incendie? R: Un comité de pilotage sera constitué dans les prochaine semaines pour déterminer la stratégie. (Après la phase de nettoyage des forêts), on essaie de travailler au renouvellement des peuplements. Mais on ne reboisera pas de façon massive.Le pin d’Alep est très sensible au feu mais il se régénère de façon assez conséquente au printemps suivant. Les chênes ou les érables, quand on les coupe au ras du sol après un incendie, ils repartent. S’il y a quelques pluies, il peut y avoir un reverdissement à l’automne. Mais, au printemps prochain, ce sera vert de partout, avec des troncs calcinés.La biodiversité en a pris un coup. Les insectes, amphibiens, reptiles, les-micro-mammifères ont disparu, toute la biodiversité dans le sol a cramé, seuls ceux qui courent vite et sentent la fumée, les chevreuils et les sangliers, ont pu se sauver. La cicatrice va être durable. Toutes les zones que les pompiers ont pu préserver vont constituer des réservoirs de biodiversité, des ilots de colonisations. L’aménagement du territoire, il va falloir le faire aussi à l’aune de ces feux-là, parce que ce n’est pas le dernier.

Après l’incendie dans l’Aude, un chantier de plusieurs années pour l’ONF

Une fois le travail des pompiers terminé, l’Office national des forêts (ONF) va dresser un état des lieux et évacuer le bois des forêts des Corbières brûlé par le vaste incendie, un chantier long et “inédit”, selon son directeur dans l’Aude.La première mission sera de “sécuriser et nettoyer” les forêts publiques, 2.300 hectares des 17.000 parcourus par l’incendie, puis de couper et commercialiser le bois qui pourra l’être, a précisé à l’AFP, Stéphane Villarubias, directeur de l’ONF dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales et l’Ariège. Question: Quelle sera la mission de l’ONF, une fois l’incendie circonscrit ?Réponse: “Sur la base des images satellites, on a déjà commencé un état des lieux. Sur le terrain, on le fera en octobre. Le feu est loin d’être éteint, mais une fois qu’il le sera, il y a des sentiers de randonnées, des routes, des pistes, il faut sécuriser le périmètre avant de rouvrir le massif, pour éviter que quelqu’un prenne un arbre calciné sur la tête.Ensuite, on fera le diagnostic de ce qu’on peut couper et commercialiser.Q: Une partie du bois est réutilisable ?R: Nous, on ne travaille que dans les forêts publiques, au profit des collectivités. On leur propose, au cas par cas, si des bois sont commercialisables, la commercialisation des bois. Des entreprises sont en capacité d’acheter ces produits, pour faire notamment de la plaquette forestière, du bois déchiqueté qui alimente les gosses chaudières industrielles d’Airbus, de collectivités, d’hôpitaux. Une partie peut également être sciée pour faire des palettes. Ca peut ramener un tout petit peu d’argent. Et en général, les communes le réinvestissent pour nettoyer, faire des travaux dans les forêts.Mais sur un territoire de cette ampleur, sur une telle surface, on ne l’a jamais fait. Par an, on vend (sur les trois départements) d’habitude 230.000 m3 de bois en forêt domaniale et communale.Là, en 48 heures on aura au moins le double de bois à évacuer et écouler, au moins 500.000 m3. C’est une toute petite partie de la filière qui sera intéressée. L’incendie, les pompiers l’ont traité en 2-3 jours, ils ont fait un travail phénoménal, mais le chantier qu’il y a derrière, c’est des années de boulot. Pour nous c’est une situation complètement inédite en France. C’est un incendie hors normes.En Gironde (en 2022), ils avaient un tissu industriel, des scieries, des papeteries qui ont pu absorber le volume de bois. C’est plat, c’est accessible partout.Dans les Corbières, le relief accidenté pose un problème d’accès aux zones forestières impactées. Q: Quel est l’avenir de ces forêts parcourues ou brûlées par l’incendie? R: Un comité de pilotage sera constitué dans les prochaine semaines pour déterminer la stratégie. (Après la phase de nettoyage des forêts), on essaie de travailler au renouvellement des peuplements. Mais on ne reboisera pas de façon massive.Le pin d’Alep est très sensible au feu mais il se régénère de façon assez conséquente au printemps suivant. Les chênes ou les érables, quand on les coupe au ras du sol après un incendie, ils repartent. S’il y a quelques pluies, il peut y avoir un reverdissement à l’automne. Mais, au printemps prochain, ce sera vert de partout, avec des troncs calcinés.La biodiversité en a pris un coup. Les insectes, amphibiens, reptiles, les-micro-mammifères ont disparu, toute la biodiversité dans le sol a cramé, seuls ceux qui courent vite et sentent la fumée, les chevreuils et les sangliers, ont pu se sauver. La cicatrice va être durable. Toutes les zones que les pompiers ont pu préserver vont constituer des réservoirs de biodiversité, des ilots de colonisations. L’aménagement du territoire, il va falloir le faire aussi à l’aune de ces feux-là, parce que ce n’est pas le dernier.