Crash du vol 171 d’Air India: suite de l’identification des victimes et de leurs funérailles

Le patient travail d’identification des victimes de l’accident du vol Air India 171 s’est poursuivi lundi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, en même temps que les funérailles de celles dont les corps ont été rendus à leur famille.L’accident jeudi du Boeing 787 de la compagnie indienne, juste après son décollage à destination de Londres, a fait au moins 279 morts, selon le dernier bilan officiel, la pire catastrophe aérienne dans le monde depuis 2014.Lundi soir, les autorités avaient identifié 114 personnes grâce aux échantillons ADN fournis par leurs proches, selon un responsable de l’exécutif local, Harsh Sanghavi.Une cinquantaine de corps ont ainsi pu être rendus à leur famille, permettant les premières funérailles dans la ville et au-delà.Dans le district de Anand, le cercueil blanc de Kinal Mistry, 24 ans, cheffe dans un restaurant de Londres, a ainsi été incinéré sur un bûcher, selon la tradition hindoue, devant quelques dizaines de membres de sa famille.Parmi eux son père Suresh, qui a raconté à l’AFP qu’elle avait retardé son retour au Royaume-Uni du 7 au 12 juin. “Je ne peux pas m’ôter de la tête que si elle avait maintenu son retour le 7, elle serait toujours là”, a-t-il répété, inconsolable.De nombreux proches des victimes ont exprimé frustration et désarroi face à la lenteur des opérations d’identification.”Ils nous ont dit que ça prendrait quarante-huit heures (…) mais nous n’avons toujours pas de réponse”, a confié dimanche à l’AFP Rinal Christian, 23 ans, dont le frère aîné avait pris place à bord du vol 171.”Mon frère était le seul à pourvoir aux besoins de toute la famille. Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?”, s’est-il interrogé.”C’est un travail très méticuleux et lent, qui ne peut être mené que de façon méticuleuse”, a rétorqué à la presse l’un de ses responsables, le Dr Rajnish Patel, de l’hôpital civil d’Ahmedabad.- Demi-tour -Le Boeing 787 d’Air India, qui emportait 242 passagers et membres d’équipage, s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad dans la minute qui a suivi son décollage à 13H39 locales (8H39 GMT).Selon l’aviation civile indienne, l’appareil transportait 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et 12 membres d’équipage.Un seul passager, assis près d’une issue de secours à l’avant de l’appareil, a miraculeusement survécu à la chute de l’avion sur les bâtiments d’un quartier situé au-delà de la piste de l’aéroport.Selon le dernier bilan officiel, au moins 38 personnes ont été tuées au sol.Les enquêteurs de l’aviation civile en charge de l’enquête ont découvert dimanche la seconde boîte noire du Boeing, celle qui enregistre les conversations dans le cockpit.La première, qui contient les paramètres techniques du vol (vitesse, altitude, trajectoire, moteurs…) avait été récupérée vendredi dans la queue de l’avion, retrouvée presque intacte au sommet d’un bâtiment. Selon les premiers éléments de l’enquête, le pilote a émis un appel d’urgence juste après l’envol de l’avion, qui s’est ensuite lourdement écrasé au sol dans une boule de feu orange.Le ministre indien de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, a promis que “tout ce qui est nécessaire sera fait” pour identifier les causes du crash.Le crash du vol 171 est le premier impliquant un Boeing 787 depuis sa mise en service en 2011.Un autre Dreamliner opéré par Air India qui venait de décoller de Hong Kong pour rallier New Delhi a été contraint lundi de faire demi-tour à la suite d’un “problème technique” qui n’a pas été précisé, a rapporté la compagnie.bur-pa/blb            

Crash du vol 171 d’Air India: suite de l’identification des victimes et de leurs funérailles

Le patient travail d’identification des victimes de l’accident du vol Air India 171 s’est poursuivi lundi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, en même temps que les funérailles de celles dont les corps ont été rendus à leur famille.L’accident jeudi du Boeing 787 de la compagnie indienne, juste après son décollage à destination de Londres, a fait au moins 279 morts, selon le dernier bilan officiel, la pire catastrophe aérienne dans le monde depuis 2014.Lundi soir, les autorités avaient identifié 114 personnes grâce aux échantillons ADN fournis par leurs proches, selon un responsable de l’exécutif local, Harsh Sanghavi.Une cinquantaine de corps ont ainsi pu être rendus à leur famille, permettant les premières funérailles dans la ville et au-delà.Dans le district de Anand, le cercueil blanc de Kinal Mistry, 24 ans, cheffe dans un restaurant de Londres, a ainsi été incinéré sur un bûcher, selon la tradition hindoue, devant quelques dizaines de membres de sa famille.Parmi eux son père Suresh, qui a raconté à l’AFP qu’elle avait retardé son retour au Royaume-Uni du 7 au 12 juin. “Je ne peux pas m’ôter de la tête que si elle avait maintenu son retour le 7, elle serait toujours là”, a-t-il répété, inconsolable.De nombreux proches des victimes ont exprimé frustration et désarroi face à la lenteur des opérations d’identification.”Ils nous ont dit que ça prendrait quarante-huit heures (…) mais nous n’avons toujours pas de réponse”, a confié dimanche à l’AFP Rinal Christian, 23 ans, dont le frère aîné avait pris place à bord du vol 171.”Mon frère était le seul à pourvoir aux besoins de toute la famille. Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?”, s’est-il interrogé.”C’est un travail très méticuleux et lent, qui ne peut être mené que de façon méticuleuse”, a rétorqué à la presse l’un de ses responsables, le Dr Rajnish Patel, de l’hôpital civil d’Ahmedabad.- Demi-tour -Le Boeing 787 d’Air India, qui emportait 242 passagers et membres d’équipage, s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad dans la minute qui a suivi son décollage à 13H39 locales (8H39 GMT).Selon l’aviation civile indienne, l’appareil transportait 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et 12 membres d’équipage.Un seul passager, assis près d’une issue de secours à l’avant de l’appareil, a miraculeusement survécu à la chute de l’avion sur les bâtiments d’un quartier situé au-delà de la piste de l’aéroport.Selon le dernier bilan officiel, au moins 38 personnes ont été tuées au sol.Les enquêteurs de l’aviation civile en charge de l’enquête ont découvert dimanche la seconde boîte noire du Boeing, celle qui enregistre les conversations dans le cockpit.La première, qui contient les paramètres techniques du vol (vitesse, altitude, trajectoire, moteurs…) avait été récupérée vendredi dans la queue de l’avion, retrouvée presque intacte au sommet d’un bâtiment. Selon les premiers éléments de l’enquête, le pilote a émis un appel d’urgence juste après l’envol de l’avion, qui s’est ensuite lourdement écrasé au sol dans une boule de feu orange.Le ministre indien de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, a promis que “tout ce qui est nécessaire sera fait” pour identifier les causes du crash.Le crash du vol 171 est le premier impliquant un Boeing 787 depuis sa mise en service en 2011.Un autre Dreamliner opéré par Air India qui venait de décoller de Hong Kong pour rallier New Delhi a été contraint lundi de faire demi-tour à la suite d’un “problème technique” qui n’a pas été précisé, a rapporté la compagnie.bur-pa/blb            

Crash du vol 171 d’Air India: suite de l’identification des victimes et de leurs funérailles

Le patient travail d’identification des victimes de l’accident du vol Air India 171 s’est poursuivi lundi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, en même temps que les funérailles de celles dont les corps ont été rendus à leur famille.L’accident jeudi du Boeing 787 de la compagnie indienne, juste après son décollage à destination de Londres, a fait au moins 279 morts, selon le dernier bilan officiel, la pire catastrophe aérienne dans le monde depuis 2014.Lundi soir, les autorités avaient identifié 114 personnes grâce aux échantillons ADN fournis par leurs proches, selon un responsable de l’exécutif local, Harsh Sanghavi.Une cinquantaine de corps ont ainsi pu être rendus à leur famille, permettant les premières funérailles dans la ville et au-delà.Dans le district de Anand, le cercueil blanc de Kinal Mistry, 24 ans, cheffe dans un restaurant de Londres, a ainsi été incinéré sur un bûcher, selon la tradition hindoue, devant quelques dizaines de membres de sa famille.Parmi eux son père Suresh, qui a raconté à l’AFP qu’elle avait retardé son retour au Royaume-Uni du 7 au 12 juin. “Je ne peux pas m’ôter de la tête que si elle avait maintenu son retour le 7, elle serait toujours là”, a-t-il répété, inconsolable.De nombreux proches des victimes ont exprimé frustration et désarroi face à la lenteur des opérations d’identification.”Ils nous ont dit que ça prendrait quarante-huit heures (…) mais nous n’avons toujours pas de réponse”, a confié dimanche à l’AFP Rinal Christian, 23 ans, dont le frère aîné avait pris place à bord du vol 171.”Mon frère était le seul à pourvoir aux besoins de toute la famille. Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?”, s’est-il interrogé.”C’est un travail très méticuleux et lent, qui ne peut être mené que de façon méticuleuse”, a rétorqué à la presse l’un de ses responsables, le Dr Rajnish Patel, de l’hôpital civil d’Ahmedabad.- Demi-tour -Le Boeing 787 d’Air India, qui emportait 242 passagers et membres d’équipage, s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad dans la minute qui a suivi son décollage à 13H39 locales (8H39 GMT).Selon l’aviation civile indienne, l’appareil transportait 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et 12 membres d’équipage.Un seul passager, assis près d’une issue de secours à l’avant de l’appareil, a miraculeusement survécu à la chute de l’avion sur les bâtiments d’un quartier situé au-delà de la piste de l’aéroport.Selon le dernier bilan officiel, au moins 38 personnes ont été tuées au sol.Les enquêteurs de l’aviation civile en charge de l’enquête ont découvert dimanche la seconde boîte noire du Boeing, celle qui enregistre les conversations dans le cockpit.La première, qui contient les paramètres techniques du vol (vitesse, altitude, trajectoire, moteurs…) avait été récupérée vendredi dans la queue de l’avion, retrouvée presque intacte au sommet d’un bâtiment. Selon les premiers éléments de l’enquête, le pilote a émis un appel d’urgence juste après l’envol de l’avion, qui s’est ensuite lourdement écrasé au sol dans une boule de feu orange.Le ministre indien de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, a promis que “tout ce qui est nécessaire sera fait” pour identifier les causes du crash.Le crash du vol 171 est le premier impliquant un Boeing 787 depuis sa mise en service en 2011.Un autre Dreamliner opéré par Air India qui venait de décoller de Hong Kong pour rallier New Delhi a été contraint lundi de faire demi-tour à la suite d’un “problème technique” qui n’a pas été précisé, a rapporté la compagnie.bur-pa/blb            

Hommage national aux pompiers décédés dans un incendie à Laon

Deux cercueils, des centaines de pompiers et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau: un hommage national a été rendu lundi aux deux pompiers volontaires décédés mardi dans l’incendie d’un bâtiment à Laon (Aisne).M. Retailleau a loué le “courage” et le “civisme engagé” des deux pompiers volontaires “morts au front des courageux”. Ils ont été ensevelis sous les décombres à la suite de l’effondrement du bâtiment dans lequel ils intervenaient dans le coeur historique de la ville médiévale. Il a évoqué avec émotion Tangui Mosin, 22 ans, “chaussettes toujours tirées jusqu’aux genoux, et sa vapote toujours en panne”, et Maxime Prud’homme, 23 ans, “une carapace de bougonnerie tendre, mais avec un coeur immense”, père d’une petite fille. Sur la place d’Armes de La Fère, la commune dans laquelle étaient affectés les jeunes hommes récemment faits caporaux, les différentes unités ont tenu la garde jusqu’à l’arrivée des cercueils, parés du drapeau français, de casques de sapeurs-pompiers et plusieurs décorations reçues à titre posthume.Sous un soleil de plomb, ils ont honoré la mémoire des deux pompiers volontaires, engagés tous deux en 2020. “Dans cette mission tragique, leur union n’a pas failli : c’est ensemble qu’ils se sont engagés, c’est ensemble qu’ils sont tombés, et c’est ensemble qu’ils ont été retrouvés, à quelques mètres seulement l’un de l’autre, se regardant presque comme un dernier geste de fraternité”, a salué Bruno Retailleau.En reconnaissance de leur “sacrifice au service des Français”, Tangui Mosin et Maxime Prud’homme ont notamment été faits chevalier de la Légion d’honneur. Avant cette cérémonie, les hommages s’étaient multipliés, les députés et les sénateurs ayant notamment observé une minute de silence en leur hommage la semaine passée. Dans l’Aisne, ce drame intervient un peu plus d’un an et demi après la mort d’un autre pompier volontaire, Jérémie Fontaine, décédé à 35 ans en février 2024 dans un accident de la route alors qu’il se rendait sur les lieux d’une intervention.Les pompiers volontaires, qui concilient souvent leur engagement avec une autre activité professionnelle, étaient plus de 197.000 en France fin 2021, soit 78% des effectifs de sapeurs pompiers.

Harcèlement moral: l’ex-secrétaire d’Etat Nathalie Elimas condamnée à 10 mois de prison avec sursis

L’ex-secrétaire d’Etat à l’Éducation prioritaire, Nathalie Elimas, jugée pour harcèlement moral sur plusieurs collaborateurs, a été condamnée lundi à 10 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.Celle qui est aujourd’hui conseillère régionale en Île-de-France a aussi été condamnée à une peine d’inéligibilité de trois ans ainsi qu’à une amende de 5.000 euros. Le tribunal correctionnel s’est déclaré “convaincu des faits de harcèlement en dépit des dénégations de la prévenue”. En décembre 2021, la secrétaire d’État MoDem avait fait l’objet d’une enquête administrative de l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (IGESR), après des signalements internes concernant des “dysfonctionnements” relatifs “aux relations de travail”.Au cours du procès, trois femmes ont témoigné à la barre de leur passage au cabinet Elimas où régnait selon elles un climat “paranoïaque”. Elles ont longuement décrit les injonctions contradictoires qu’elles recevaient, notamment concernant la couverture médiatique de la ministre, jalouse de celle des autres femmes du gouvernement.Pour sa défense, Nathalie Elimas a affirmé qu’on “voulait (sa) tête”, évoquant un complot politique pour la faire tomber.”Cette procédure est née d’une machination, c’est un récit à charge basé sur des ressentis transformés en vérités officielles”, avait déclaré Nathalie Elimas devant le tribunal. Pendant l’audience, cette dernière n’a jamais remis en cause son comportement vis-à-vis de ses anciens collaborateurs. 

Harcèlement moral: l’ex-secrétaire d’Etat Nathalie Elimas condamnée à 10 mois de prison avec sursis

L’ex-secrétaire d’Etat à l’Éducation prioritaire, Nathalie Elimas, jugée pour harcèlement moral sur plusieurs collaborateurs, a été condamnée lundi à 10 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.Celle qui est aujourd’hui conseillère régionale en Île-de-France a aussi été condamnée à une peine d’inéligibilité de trois ans ainsi qu’à une amende de 5.000 euros. Le tribunal correctionnel s’est déclaré “convaincu des faits de harcèlement en dépit des dénégations de la prévenue”. En décembre 2021, la secrétaire d’État MoDem avait fait l’objet d’une enquête administrative de l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (IGESR), après des signalements internes concernant des “dysfonctionnements” relatifs “aux relations de travail”.Au cours du procès, trois femmes ont témoigné à la barre de leur passage au cabinet Elimas où régnait selon elles un climat “paranoïaque”. Elles ont longuement décrit les injonctions contradictoires qu’elles recevaient, notamment concernant la couverture médiatique de la ministre, jalouse de celle des autres femmes du gouvernement.Pour sa défense, Nathalie Elimas a affirmé qu’on “voulait (sa) tête”, évoquant un complot politique pour la faire tomber.”Cette procédure est née d’une machination, c’est un récit à charge basé sur des ressentis transformés en vérités officielles”, avait déclaré Nathalie Elimas devant le tribunal. Pendant l’audience, cette dernière n’a jamais remis en cause son comportement vis-à-vis de ses anciens collaborateurs. 

Nouveau cas autochtone de chikungunya en métropole, le deuxième en 2025

Un nouveau cas autochtone de chikungunya, le deuxième en métropole depuis le début de l’année, a été détecté dans l’Hérault, a annoncé lundi l’Agence régionale de santé Occitanie dans un communiqué.Le premier cas autochtone de 2025 avait été signalé la semaine dernière dans le Var.Depuis le 1er mai, 59 cas importés de chikungunya et 40 cas importés de dengue ont été enregistrés en Occitanie, précise l’ARS.”L’état de santé de la personne malade n’inspire pas d’inquiétude”, souligne l’Agence de santé qui précise que “pour éviter la propagation du virus localement, des actions préventives sont déployées sur les lieux fréquentés et les lieux de contamination présumés à Prades-le-Lez”.Les personnes ayant fréquenté cette commune et ayant présenté des signes évocateurs du chikungunya depuis début mai sont invitées par l’ARS à consulter leur médecin traitant.Le chikungunya, transmis par le moustique tigre, se caractérise le plus souvent par une fièvre d’apparition brutale, souvent accompagnée de douleurs articulaires sévères, d’une conjonctivite et d’éruptions cutanées.On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours qui précèdent l’apparition des symptômes.Un seul cas autochtone de ce virus transmis par le moustique tigre avait été détecté en 2024 en métropole, en Ile-de-France, aucun en 2023. Depuis 2010 la France métropolitaine avait connu une trentaine de cas autochtones de ce virus. Cette année l’épidémie de chikungunya, maladie se traduisant par des fièvres et des douleurs articulaires, a surtout frappé l’île de La Réunion, avec 23 morts, même si elle poursuit maintenant son déclin. On estime que 200.000 personnes ont été contaminées dans l’île depuis janvier.Si l’épidémie recule franchement à la Réunion, elle poursuit encore sa dynamique à Mayotte, également dans l’océan Indien, où elle s’est déclarée plus tardivement.Les températures plus chaudes qui touchent actuellement l’Hexagone favorisent l’activité des moustiques tigres, vecteurs de ce virus mais aussi de ceux de la dengue et du Zika.

Face aux frappes israéliennes, le guide suprême iranien joue sa survie et celle de son régime

L’ayatollah Ali Khamenei, à la tête de l’Iran depuis 1989, a surmonté de nombreux défis au cours des trois dernières décennies, mais la guerre désormais ouverte avec Israël constitue sans doute un test décisif, tant pour la République islamique que pour sa survie personnelle.La majorité des Iraniens n’ont jamais connu que Khamenei, à la tête du pays depuis la mort du leader de la révolution islamique de 1979, l’ayatollah Ruhollah Khomeini.En plus de 35 ans de règne, le guide suprême iranien, aujourd’hui âgé de 86 ans, a surmonté par la répression plusieurs mouvements de protestation, dont le dernier, le mouvement Femme Vie Liberté, a ébranlé en 2022-2023 les fondations religieuses de la République islamique, avant d’être maté au prix de plusieurs centaines de morts et de milliers d’arrestations, selon des ONG.Vétéran de la guerre Iran-Irak (1980-1988), il a survécu à une tentative d’assassinat en 1981, qui l’a laissé paralysé du bras droit. Depuis sa prise de fonction, il n’a jamais quitté l’Iran – sa dernière visite à l’étranger était en Corée du Nord en 1989, alors qu’il était président – et ses déplacements sont secrets et extrêmement sécurisés.Et il ne devrait aujourd’hui sa survie qu’au président américain Donald Trump lui-même. “Nous avons découvert que les Israéliens projetaient de cibler le guide suprême iranien. Le président Trump était contre et nous leur avons dit de ne pas le faire”, a ainsi déclaré dimanche un responsable américain à l’AFP, sous couvert d’anonymat.- Changement de régime ? – La question de sa succession plane depuis quelques années en Iran. “Khamenei est au crépuscule de son règne, à 86 ans, et une grande partie du pouvoir quotidien ne dépend pas de lui mais de plusieurs factions qui se disputent le pouvoir”, selon Arash Azizi, chercheur à Boston University.”Le processus était déjà en cours et la guerre actuelle ne fait que l’accélérer”, souligne-t-il à l’AFP.Israël a lancé le 13 juin une attaque d’une ampleur sans précédent sur l’Iran, visant des centaines de cibles militaires et nucléaires, avec l’objectif affiché d’empêcher le pays de se doter de la bombe atomique. Plusieurs dirigeants des Gardiens de la Révolution ont été tués, dont les trois plus hauts gradés du pays, illustrant le niveau d’infiltration israélien en Iran.Dans un entretien sur Fox News dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a laissé entendre qu’un changement de régime pourrait être un des objectifs des frappes israéliennes.”Cela pourrait certainement être le résultat, compte tenu de la faiblesse du régime iranien”, a-t-il dit, ajoutant que “80% de la population” iranienne était opposée au pouvoir actuel.”Il est possible qu’Israël ait un plan en soutenant un coup d’Etat interne ou en continuant à tuer les plus hauts dirigeants en espérant que cela aboutira à un changement de régime”, estime M. Azizi.L’opposition iranienne reste minée par ses divisions. Reza Pahlavi, fils de l’ancien shah et figure de l’opposition en exil, qui entretient de bonnes relations avec Israël, a lancé aux Iraniens: “Restez forts et nous vaincrons”.”Mais les grandes considérations sur le changement de régime, ce n’est pas la première préoccupation des gens, là”, indique à l’AFP une franco-iranienne dont la famille vit à Téhéran, décrivant la “panique généralisée” qui s’est emparée des Iraniens face aux frappes israéliennes.- “Erreur de calcul” -Tout en ayant toujours usé de la rhétorique de la confrontation avec les Etats-Unis et Israël, et soutenu les alliés régionaux de l’Iran comme le Hezbollah au Liban, Khamenei a toujours tenu son pays à l’écart de conflits directs. La guerre actuelle marque l’échec de cette stratégie.”Il se félicitait d’avoir contenu les conflits loin des frontières de l’Iran depuis sa prise de fonction en 1989″, rappelle Jason Brodsky, de l’organisation basée aux Etats-Unis United Against Nuclear Iran (UANI). “Khamenei a fait une grosse erreur de calcul”.Au début des années 80, plusieurs hauts dirigeants dont le président et le chef de l’autorité judiciaire avaient été tués dans des assassinats imputés à l’opposition.”Mais ce qui se passe aujourd’hui est d’une toute autre ampleur”, relève M. Brodsky.Les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés en Iran, selon un bilan officiel établi dimanche.Les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts depuis vendredi, selon le bureau du Premier ministre israélien. Ce bilan s’est alourdi lundi de onze morts, dont huit tués pendant la nuit à Petah-Tikva, Bnei-Brak et Haïfa.

Le salon du Bourget rattrapé par les tensions géopolitiques

Les tensions géopolitiques se sont invitées au salon du Bourget dès son ouverture lundi matin, avec la condamnation ordonnée par le gouvernement français de stands d’industriels d’armement israéliens, sur fond de guerre à Gaza et de conflit avec l’Iran.Ce coup de théâtre a éclipsé la première commande commerciale du salon annoncée par Airbus, 40 appareils à un loueur saoudien, tandis que son rival américain Boeing était contraint à la discrétion dans la foulée de la catastrophe aérienne meurtrière en Inde la semaine dernière.Les stands d’Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael Uvision, Elbit et Aeronautics ont été ceints de hautes bâches noires, fermant de fait les stands, ont constaté des journalistes de l’AFP. Ils exposaient des armements offensifs, comme ceux susceptibles d’être utilisés à Gaza, en violation du cadre qui avait été agréé avec les autorités israéliennes, a fait valoir une source française proche du dossier.Dans un communiqué, le gouvernement israélien a dénoncé une “décision scandaleuse et sans précédent”, qui crée une “ségrégation” à l’encontre des exposants israéliens.Une exposante israélienne a écrit à la craie sur la bâche de Rafael que ces systèmes d’armement “protègent en ce moment l’Etat d’Israël”, affirmant que “le gouvernement français, au nom de la discrimination, essaie de vous les cacher”.Même fortement réduite, la présence d’Israël, l’un des leaders des capacités militaires de pointe dans l’aérospatial, constituait déjà une source de tensions, alors que l’Etat poursuit son offensive sur Gaza après l’attaque meurtrière du Hamas en octobre 2023 et a lancé la semaine dernière des frappes de grande ampleur contre l’Iran, qui a riposté. Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté mardi la requête d’associations qui demandaient l’exclusion du salon des entreprises israéliennes au nom du risque de perpétuation de “crimes internationaux”.De leur côté, les élus du département de Seine-Saint-Denis n’étaient pas présents à l’arrivée lundi matin du Premier ministre François Bayrou, contrairement à la tradition, également en signe de protestation contre la présence de ces entreprises.- Première commande pour Airbus -Cette polémique a fait passer au second plan la première commande commerciale du salon: le loueur AviLease basé en Arabie saoudite a signé un contrat ferme pour 10 avions-cargo gros porteurs Airbus A350F et 30 appareils de la famille A320neo, monocouloir à succès du géant européen, ont annoncé les entreprises lors d’une conférence de presse.Alors que le salon international de l’aéronautique et de l’espace, qui se tient tous les deux ans au Bourget au nord de Paris, est habituellement le théâtre d’un affrontement entre Boeing et Airbus à coups de contrats géants, l’avionneur américain a décidé de réduire ses activités après le crash d’un 787 d’Air India qui a fait au moins 279 morts la semaine dernière.”Nous nous concentrons sur le soutien à nos clients, plutôt que des annonces de commandes lors de ce salon”, a déclaré lundi à l’AFP une porte-parole de Boeing, dont le patron Kelly Ortberg avait déjà décidé d’annuler sa venue en France pour “rester avec nos équipes et consacrer notre attention à notre client et à l’enquête”.Le drame a jeté une ombre supplémentaire sur ce qui est habituellement une grande fête de l’aérien, déjà marquée cette année du sceau des guerres, militaires et commerciales en cours.”On a tous le moral à zéro” après cette catastrophe en Inde, a confié à l’AFP un acteur clé du secteur.M. Bayrou a ouvert le bal des hauts responsables politiques visitant la manifestation, qui s’étale sur un gigantesque site de 70 hectares, égal à 100 terrains de football.Lors d’une table ronde consacrée à l’espace, le chef du gouvernement a appelé à “à relever les défis (…) “ensemble” et pas “les uns contre les autres”, “dans un moment où jamais sur la planète le monde n’a été aussi perturbé et déstabilisé”.- Défense en pointe -Dans un contexte international tendu, sur fond de guerre en Ukraine et avec l’intention de l’Europe de renforcer sa souveraineté stratégique, le salon est particulièrement attendu sur le thème de la défense. Autre dominante: les guerres commerciales lancées début avril par le président américain Donald Trump, sont lourdes de menaces pour une industrie aéronautique aux chaînes d’approvisionnement mondialisées.La féminisation sera aussi l’un des fils rouges de cette édition du salon, organisé depuis 1909 tous les deux ans, le premier jour d’ouverture au grand public, vendredi, étant consacré aux femmes.Le même jour, le président Emmanuel Macron est attendu avec un discours sur la nouvelle stratégie spatiale française.