China factory output slumps but consumption offers bright spot
China’s factory output grew slower than expected last month as trade war pressures bit, official data showed Monday, while a bump in a key gauge of domestic consumption offered a rare bright spot for the economy.The United States and China this month agreed to a temporary truce in a blistering trade war that saw tariffs hiked to eye-watering levels and upended global supply chains.And the impact of the standoff was highlighted Monday as a report showed industrial production grew just 5.8 percent last month, below the 6.0 percent predicted in a survey of economists by Bloomberg.That was below a forecast-beating 6.1 percent in April, according to the data published by the National Bureau of Statistics (NBS).”Weaker external demand was partly to blame,” Zichun Huang, China Economist at Capital Economics said in note.”Despite the tariff truce, the contraction in industrial sales for export appears to have deepened last month.”However, retail sales — a key gauge of consumer demand — grew 6.4 percent year-on-year in May, according to the NBS, topping the 4.9 percent forecast in the Bloomberg survey and sharply up from April’s 5.1 percent increase.Zhiwei Zhang, president and chief economist at Pinpoint Asset Management, wrote in a note that the retail sales figures “came as a surprise” — pointing to the possible impact of a government trade-in programme for consumer goods.The NBS said the world’s number two economy “maintained stability” last month as authorities “stepped up the implementation of more proactive and effective macro policies”.But it added that “there are still many unstable and uncertain external factors, and the internal momentum for expanding domestic demand needs to be further strengthened”.Beijing has struggled to sustain strong growth since the pandemic, grappling with deep-seated problems at home including a persistent slump in domestic consumption and a debt crisis in the property sector.Commercial property prices in a representative group of 70 cities fell month-on-month in May, reflecting continued consumer caution, the NBS said.The surveyed unemployment rate — another closely watched figure as millions of young people struggle to find suitable work — edged down to five percent in May from 5.1 percent the previous month, the bureau said.China is targeting economic growth of around five percent this year.But the picture has been complicated by trade tensions with Washington that erupted in a gruelling tit-for-tat tariff war after US President Donald Trump took office in January.The two sides have since agreed a pause on retaliatory levies but have not yet announced a lasting deal.
Trump ordonne de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York
Le président américain Donald Trump a ordonné dimanche de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York, en vue du “plus grand programme d’expulsions massives de l’histoire” visant ces villes dirigées selon lui par des “démocrates d’extrême gauche” à “l’esprit malade”.”Nous devons redoubler d’efforts pour arrêter et expulser les étrangers illégaux des plus grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago et New York, où des millions d’étrangers illégaux habitent”, a déclaré le président républicain sur son réseau Truth Social. “Ces villes, et d’autres, sont le noyau central du pouvoir démocrate”, a-t-il ajouté.M. Trump a fait de l’expulsion des immigrés clandestins une priorité de son deuxième mandat, après avoir promis durant sa campagne de mettre fin à une supposée “invasion” de criminels étrangers. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité.Des descentes à répétition d’agents de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Los Angeles ont déclenché des manifestations parfois ponctuées de violences dans la deuxième ville des Etats-Unis, auxquelles le président a répondu en déployant 4.000 gardes nationaux et 700 Marines, un corps d’élite, contre la volonté du gouverneur de Californie et de la maire.Tout comme New York, Chicago et d’autres bastions démocrates comme San Francisco et Seattle, Los Angeles est une “ville sanctuaire” dont les autorités refusent de coopérer avec l’ICE en matière de lutte contre l’immigration clandestineSamedi, au moment où Donald Trump présidait une grande parade militaire à Washington, des centaines de milliers d’opposants sont descendus dans les rues sous le mot d’ordre “No Kings” (“pas de rois”) pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des dérives dictatoriales du président.- “Esprit malade” -Dans sa longue diatribe sur Truth Social dimanche, le président républicain a affirmé que “chaque jour, les courageux hommes et femmes de l’ICE sont soumis à des actes de violence, au harcèlement et même à des menaces de la part de politiciens démocrates radicaux.”Mais, a-t-il insisté, “rien ne nous empêchera d’exécuter notre mission (…) Les agents de l’ICE ont, par la présente, ordre de faire tout leur possible pour atteindre l’objectif très important de réaliser le plus grand programme d’expulsion massive de l’histoire.” “Les démocrates d’extrême gauche ont l’esprit malade, détestent notre pays et veulent en réalité détruire nos centres-villes — et ils y parviennent !” a encore lancé le président. “Il y a quelque chose qui ne va pas chez eux,” a-t-il poursuivi dans sa diatribe, énumérant une série de griefs, notamment des accusations selon lesquelles les démocrates “croient aux frontières ouvertes, au transgenre pour tout le monde, et aux hommes jouant dans les sports féminins.” Il a dit avoir ordonné à l’ICE et aux autres corps de maintien de l’ordre de “SE CONCENTRER sur nos centres-villes criminogènes et meurtriers”.Toute l’administration, a-t-il insisté, a ordre “de mettre toutes les ressources possibles derrière cet effort, et d’inverser la marée de la migration de destruction massive qui a transformé des villes autrefois idylliques en scènes de dystopie du Tiers-Monde.””Vous avez mon soutien indéfectible. Maintenant allez, FAITES LE BOULOT !” a-t-il écrit à l’intention de l’ICE et des “patriotes” des autres administrations. “De VRAIS Américains vous acclament tous les jours”, a affirmé Donald Trump.A Los Angeles, le couvre-feu décrété par la mairie le 10 juin pour prévenir les violences et le vandalisme en marge des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump restera en vigueur “pendant encore au moins deux jours”, a déclaré la maire démocrate Karen Bass dimanche à la chaîne locale KTLA.”Nous ne savons pas combien de raids vont avoir lieu, nous ne savons pas quelle sera la nature des raids, et chaque fois que cela se produit, cela génère vraiment beaucoup de colère dans la ville”, a-t-elle expliqué.
Trump ordonne de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York
Le président américain Donald Trump a ordonné dimanche de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York, en vue du “plus grand programme d’expulsions massives de l’histoire” visant ces villes dirigées selon lui par des “démocrates d’extrême gauche” à “l’esprit malade”.”Nous devons redoubler d’efforts pour arrêter et expulser les étrangers illégaux des plus grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago et New York, où des millions d’étrangers illégaux habitent”, a déclaré le président républicain sur son réseau Truth Social. “Ces villes, et d’autres, sont le noyau central du pouvoir démocrate”, a-t-il ajouté.M. Trump a fait de l’expulsion des immigrés clandestins une priorité de son deuxième mandat, après avoir promis durant sa campagne de mettre fin à une supposée “invasion” de criminels étrangers. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité.Des descentes à répétition d’agents de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Los Angeles ont déclenché des manifestations parfois ponctuées de violences dans la deuxième ville des Etats-Unis, auxquelles le président a répondu en déployant 4.000 gardes nationaux et 700 Marines, un corps d’élite, contre la volonté du gouverneur de Californie et de la maire.Tout comme New York, Chicago et d’autres bastions démocrates comme San Francisco et Seattle, Los Angeles est une “ville sanctuaire” dont les autorités refusent de coopérer avec l’ICE en matière de lutte contre l’immigration clandestineSamedi, au moment où Donald Trump présidait une grande parade militaire à Washington, des centaines de milliers d’opposants sont descendus dans les rues sous le mot d’ordre “No Kings” (“pas de rois”) pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des dérives dictatoriales du président.- “Esprit malade” -Dans sa longue diatribe sur Truth Social dimanche, le président républicain a affirmé que “chaque jour, les courageux hommes et femmes de l’ICE sont soumis à des actes de violence, au harcèlement et même à des menaces de la part de politiciens démocrates radicaux.”Mais, a-t-il insisté, “rien ne nous empêchera d’exécuter notre mission (…) Les agents de l’ICE ont, par la présente, ordre de faire tout leur possible pour atteindre l’objectif très important de réaliser le plus grand programme d’expulsion massive de l’histoire.” “Les démocrates d’extrême gauche ont l’esprit malade, détestent notre pays et veulent en réalité détruire nos centres-villes — et ils y parviennent !” a encore lancé le président. “Il y a quelque chose qui ne va pas chez eux,” a-t-il poursuivi dans sa diatribe, énumérant une série de griefs, notamment des accusations selon lesquelles les démocrates “croient aux frontières ouvertes, au transgenre pour tout le monde, et aux hommes jouant dans les sports féminins.” Il a dit avoir ordonné à l’ICE et aux autres corps de maintien de l’ordre de “SE CONCENTRER sur nos centres-villes criminogènes et meurtriers”.Toute l’administration, a-t-il insisté, a ordre “de mettre toutes les ressources possibles derrière cet effort, et d’inverser la marée de la migration de destruction massive qui a transformé des villes autrefois idylliques en scènes de dystopie du Tiers-Monde.””Vous avez mon soutien indéfectible. Maintenant allez, FAITES LE BOULOT !” a-t-il écrit à l’intention de l’ICE et des “patriotes” des autres administrations. “De VRAIS Américains vous acclament tous les jours”, a affirmé Donald Trump.A Los Angeles, le couvre-feu décrété par la mairie le 10 juin pour prévenir les violences et le vandalisme en marge des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump restera en vigueur “pendant encore au moins deux jours”, a déclaré la maire démocrate Karen Bass dimanche à la chaîne locale KTLA.”Nous ne savons pas combien de raids vont avoir lieu, nous ne savons pas quelle sera la nature des raids, et chaque fois que cela se produit, cela génère vraiment beaucoup de colère dans la ville”, a-t-elle expliqué.
Trump lands in Canada as G7 confronts Israel-Iran crisis
Group of Seven powers on Sunday began negotiating on whether they can find common ground on an escalating conflict between Iran and Israel, as leaders including US President Donald Trump arrived for a summit in the Canadian Rockies.The three-day gathering in the mountain town of Kananaskis marks the return to the international diplomatic calendar for Trump, who has stunned allies by defying norms and slapping sweeping tariffs on friend and foe alike.Canadian Prime Minister Mark Carney had designed an agenda aimed at minimizing disagreements within the club of wealthy industrial democracies — Britain, Canada, France, Germany, Italy, Japan and the United States.But Israel shocked the world two days before the summit with a surprise, massive military campaign against Iran.Canada is now sounding out countries about making a joint call on Israel and Iran, diplomats said.The statement could call for de-escalation or could simply back Israel, saying that it has a “right to defend itself” due to Iran’s contested nuclear work.European Commission president Ursula von der Leyen told reporters that she spoke with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu before the summit and agreed that Iran was to blame.”Of course I think a negotiated solution is, in the long term, the best solution,” she said, stopping short of calling for an immediate ceasefire.Trump has praised Israel’s strikes, noting it used US weapons, even though Netanyahu defied his public calls to hold off as the United States sought a negotiated solution.Unusually, Japan, which historically has maintained cordial ties with Iran, made a forceful break with allies in the United States and Europe when it denounced Israel’s strikes as “deeply regrettable.”European powers have all steered clear of criticizing Israel on the Iran strikes, despite separate concern about the humanitarian situation in besieged Gaza.French President Emmanuel Macron has called for restraint and urged Iran to re-enter talks with the United States, while also blaming Tehran for escalating tensions over its nuclear program.- Visiting ’51st state’ -Trump is visiting Canada despite his mockery of the United States’ northern neighbor, which he has said would be better off as the 51st state.Tensions have eased since Carney, a former central banker known more for his competence than pizzazz, took over in March from Justin Trudeau, an erstwhile star on the global stage whom Trump made no secret of disliking.When Trump last visited Canada for a G7 summit, in 2018, he bolted out early and tweeted from Air Force One insults about Trudeau, disassociating the United States from the final statement.But deep tensions remain. Trump, seeking a radical transformation of a global economic order centered on free trade, has vowed to slap sweeping tariffs on US friends and foes alike on July 9, a deadline he postponed once.Von der Leyen, who spoke to Trump by telephone on Saturday, voiced hope that the Europeans can reach a solution and offered veiled criticism of the US approach.”Let us keep trade between us fair, predictable and open. All of us need to avoid protectionism,” she said.- Linking Ukraine and Iran -Von der Leyen also called for the Group of Seven to link the crises in Iran and Ukraine, which has been hit by drones sold to Russia by Tehran’s cleric-run state.”The same type of Iranian-designed and -made drones and ballistic missiles are indiscriminately hitting cities in Ukraine and in Israel. As such, these threats need to be addressed together,” she said.Ukrainian President Volodymyr Zelensky is among the invited guests and hopes to speak to Trump, who publicly derided him when they met at the White House on February 28.Trump had hoped to force Ukraine into a quick deal with Russia, but he has grown frustrated after President Vladimir Putin refused US-led appeals for at least a temporary truce.Trump spoke by telephone with Putin on Saturday, both about the Israel-Iran conflict and Ukraine.Macron, however, cast doubt on Putin serving as a Middle East mediator.The French president headed to Kananaskis after stopping in Greenland, where he denounced Trump’s threats to seize the Danish autonomous territory.”That’s not what allies do,” he said.Trump for his part arrived at the summit after attending a military parade in Washington that coincided with his birthday, prompting nationwide protests over steps seen as increasingly authoritarian.
A l’Assemblée, bataille en vue autour de la relance du nucléaire
Définir le futur énergétique de la France, c’est l’objectif du texte examiné à partir de lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les partisans de l’atome devraient s’unir pour réintroduire la relance du nucléaire supprimée en commission. Pour le Rassemblement national, ce serait l’opportunité d’engranger une nouvelle victoire autour de cette proposition de loi venue du Sénat, qui doit ensuite inspirer le décret fixant la feuille de route énergétique du pays. Le gouvernement doit le publier d’ici à la fin de l’été, a rappelé dimanche le ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci dans La Tribune.”Celui-ci va probablement subir des ajustements, mais nous n’attendrons pas la fin de la navette parlementaire”, a-t-il prévenu, rappelant le besoin de ce décret pour certaines filières afin de “lancer des investissements”. “Nous ne remettrons pas en question le cap de la décarbonation, ni le principe d’un mix électrique équilibré, reposant sur les énergies renouvelables et le nucléaire”, a-t-il également dit. Or, si ce texte est étudié à l’Assemblée, c’est d’abord parce que Marine Le Pen et ses députés ont agité fin avril la menace de la censure et obtenu du Premier ministre François Bayrou son inscription à l’ordre du jour de la chambre basse.Après un examen chaotique en commission, au cours duquel l’article fixant les objectifs du secteur nucléaire a été supprimé, le rapporteur, le député macroniste et ancien ministre Antoine Armand, a déposé des amendements pour réintroduire une relance massive de l’atome dans le texte, qui semble convenir au Rassemblement national.Elle prévoit notamment de nouvelles capacités nucléaires, équivalent à engager la construction de 14 nouveaux EPR au plus tard en 2030. Une position plus tranchée que celle du gouvernement.”Les amendements déposés par le rapporteur sur les objectifs de nucléaire et sur la suppression des objectifs pour les énergies intermittentes vont dans le bon sens pour nous”, a estimé le député RN Maxime Amblard. “Il y a toujours des points à améliorer, et en séance, on va se battre pour réussir à s’approcher au plus près de ce que nous considérons être bon pour le pays”, a indiqué l’élu à l’AFP. Son groupe avait plaidé en commission pour la construction de plus d’une quarantaine d’EPR.- Quelle place pour les énergies renouvelables ? -A contrario, la recherche d’un accord entre le rapporteur et les socialistes semble au point mort.Le groupe de Boris Vallaud défend, lui, une relance de l’atome qu’il estime “raisonnable”, face au retard pris dans le développement des énergies renouvelables, en engageant la construction de huit nouveaux EPR d’ici 2035. Il propose d’attendre cinq ans, et un retour d’expérience sur la construction des nouveaux réacteurs, avant de s’engager sur des capacités supplémentaires.”Nous avons présenté au rapporteur nos positions pour tenter de batir une majorité, mais nous n’avons pas eu de retour de sa part”, a déploré auprès de l’AFP le député PS Karim Benbrahim.Les socialistes, comme le reste de la gauche, déplorent également que le texte ne fixe plus de part des énergies renouvelables à atteindre dans la production d’électricité en France, ne parlant maintenant plus que d’énergies “décarbonnées”. Ce changement sémantique ouvre, selon eux, la voie à la possibilité à terme d’une production électrique sans énergies renouvelables. “Une ligne rouge”, prévient Karim Benbrahim. Ainsi, côté objectif, le texte actuel prévoit à présent de porter d’ici 2030 la part d’énergie décarbonée à 58% au moins de la consommation d’énergie en France, alors que le pays doit se mettre sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Aujourd’hui, la consommation d’énergie en France dépend encore à hauteur de 60% de combustibles fossiles, majoritairement importés, selon le dernier rapport annuel du gestionnaire du transport de l’électricité, RTE.Dans le reste de la gauche, les Insoumis et les écologistes sont farouchement opposés à toute relance de l’atome, et espèrent que l’article ne sera pas réintroduit. Le texte, à la demande de la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, devra faire l’objet d’au moins 40 heures de débats dans l’hémicycle et devrait donc s’étendre tout au long de la semaine.
A l’Assemblée, bataille en vue autour de la relance du nucléaire
Définir le futur énergétique de la France, c’est l’objectif du texte examiné à partir de lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les partisans de l’atome devraient s’unir pour réintroduire la relance du nucléaire supprimée en commission. Pour le Rassemblement national, ce serait l’opportunité d’engranger une nouvelle victoire autour de cette proposition de loi venue du Sénat, qui doit ensuite inspirer le décret fixant la feuille de route énergétique du pays. Le gouvernement doit le publier d’ici à la fin de l’été, a rappelé dimanche le ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci dans La Tribune.”Celui-ci va probablement subir des ajustements, mais nous n’attendrons pas la fin de la navette parlementaire”, a-t-il prévenu, rappelant le besoin de ce décret pour certaines filières afin de “lancer des investissements”. “Nous ne remettrons pas en question le cap de la décarbonation, ni le principe d’un mix électrique équilibré, reposant sur les énergies renouvelables et le nucléaire”, a-t-il également dit. Or, si ce texte est étudié à l’Assemblée, c’est d’abord parce que Marine Le Pen et ses députés ont agité fin avril la menace de la censure et obtenu du Premier ministre François Bayrou son inscription à l’ordre du jour de la chambre basse.Après un examen chaotique en commission, au cours duquel l’article fixant les objectifs du secteur nucléaire a été supprimé, le rapporteur, le député macroniste et ancien ministre Antoine Armand, a déposé des amendements pour réintroduire une relance massive de l’atome dans le texte, qui semble convenir au Rassemblement national.Elle prévoit notamment de nouvelles capacités nucléaires, équivalent à engager la construction de 14 nouveaux EPR au plus tard en 2030. Une position plus tranchée que celle du gouvernement.”Les amendements déposés par le rapporteur sur les objectifs de nucléaire et sur la suppression des objectifs pour les énergies intermittentes vont dans le bon sens pour nous”, a estimé le député RN Maxime Amblard. “Il y a toujours des points à améliorer, et en séance, on va se battre pour réussir à s’approcher au plus près de ce que nous considérons être bon pour le pays”, a indiqué l’élu à l’AFP. Son groupe avait plaidé en commission pour la construction de plus d’une quarantaine d’EPR.- Quelle place pour les énergies renouvelables ? -A contrario, la recherche d’un accord entre le rapporteur et les socialistes semble au point mort.Le groupe de Boris Vallaud défend, lui, une relance de l’atome qu’il estime “raisonnable”, face au retard pris dans le développement des énergies renouvelables, en engageant la construction de huit nouveaux EPR d’ici 2035. Il propose d’attendre cinq ans, et un retour d’expérience sur la construction des nouveaux réacteurs, avant de s’engager sur des capacités supplémentaires.”Nous avons présenté au rapporteur nos positions pour tenter de batir une majorité, mais nous n’avons pas eu de retour de sa part”, a déploré auprès de l’AFP le député PS Karim Benbrahim.Les socialistes, comme le reste de la gauche, déplorent également que le texte ne fixe plus de part des énergies renouvelables à atteindre dans la production d’électricité en France, ne parlant maintenant plus que d’énergies “décarbonnées”. Ce changement sémantique ouvre, selon eux, la voie à la possibilité à terme d’une production électrique sans énergies renouvelables. “Une ligne rouge”, prévient Karim Benbrahim. Ainsi, côté objectif, le texte actuel prévoit à présent de porter d’ici 2030 la part d’énergie décarbonée à 58% au moins de la consommation d’énergie en France, alors que le pays doit se mettre sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Aujourd’hui, la consommation d’énergie en France dépend encore à hauteur de 60% de combustibles fossiles, majoritairement importés, selon le dernier rapport annuel du gestionnaire du transport de l’électricité, RTE.Dans le reste de la gauche, les Insoumis et les écologistes sont farouchement opposés à toute relance de l’atome, et espèrent que l’article ne sera pas réintroduit. Le texte, à la demande de la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, devra faire l’objet d’au moins 40 heures de débats dans l’hémicycle et devrait donc s’étendre tout au long de la semaine.
L’UE appelle à éviter le protectionnisme au G7 qui démarre en plein conflit entre l’Iran et Israël
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé dimanche le G7 à “éviter le protectionnisme” au début d’un sommet au Canada sous tension en raison des frictions entre alliés et de la crainte d’une escalade au Moyen-Orient après trois jours de conflit entre l’Iran et Israël.Le sommet, qui se déroule à Kananaskis dans l’écrin du parc national de Banff, dans l’ouest canadien, est le premier depuis que le retour de Donald Trump au pouvoir a fragilisé l’unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a choisi d’inviter également de nombreux dirigeants d’autres pays: Inde, Ukraine, Mexique, Afrique du Sud, Australie et Corée du Sud seront présents.Eviter les drames sera une priorité absolue pour tous malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore celle au Moyen-Orient.Pour cela, les pays du G7 devraient s’abstenir de publier le traditionnel long communiqué final et plutôt opter pour des engagements “courts et concrets” sur divers sujets qui seront abordés.Mais parviendront-ils à parler d’une voix commune, notamment sur le Moyen-Orient? Israël a lancé depuis vendredi une attaque sans précédent contre l’Iran, visant son programme nucléaire et son appareil de sécurité. Téhéran a riposté par des salves de tirs de missiles et de drones, promettant “une réponse dévastatrice” et affirmant qu’Israël ne serait bientôt “plus habitable”.Selon une source gouvernementale à l’AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune sur ce conflit appelant à la désescalade.Dimanche, Ursula von der Leyen a affirmé avoir dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’un appel téléphonique dimanche, que la diplomatie était la meilleure solution “à long terme” avec l’Iran, sans toutefois appeler à un cessez-le-feu.- “Frappes regrettables” -Allié d’Israël, le président américain a estimé “qu’il y avait de bonnes chances qu’il y ait un accord”, sur le seuil de la Maison Blanche avant d’embarquer dans son hélicoptère Marine One.Le président français Emmanuel Macron, qui a fait dimanche une halte au Groenland pour exprimer la “solidarité européenne” face aux visées de Donald Trump, a dit espérer un retour au calme “dans les prochaines heures” en Iran et en Israël. Il a par ailleurs exhorté Téhéran à reprendre les pourparlers avec les États-Unis.Mais cette guerre n’est pas la seule au menu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait partie des invités et espère parler à Donald Trump, qui l’avait publiquement humilié lors de leur rencontre à la Maison Blanche en février.Le président américain, qui s’est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau parlé samedi au président russe Vladimir Poutine. Celui-ci lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.De leur côté, les Européens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe. Avant d’arriver au Canada, Emmanuel Macron a indiqué qu’il entendait demander à son homologue américain s’il est “disponible” pour mettre en oeuvre plus de sanctions.- Droits de douane -Tous les pays veulent par ailleurs aborder l’aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d’au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé le monde d’un ralentissement économique général.”Gardons les échanges entre nous équitables, prévisibles et ouverts. Nous devons tous éviter le protectionnisme”, a lancé Mme von der Leyen dimanche à la veille de session commune lundi pendant laquelle les dirigeants évoqueront les perspectives économiques mondiales.C’est un moment particulièrement important pour le Canada. La dernière fois que le pays avait accueilli le G7, en 2018, la réunion avait été le théâtre d’un virulent accrochage entre M. Trump et le Premier ministre de l’époque, Justin Trudeau. Le président américain était parti sans signer le communiqué final et les relations entre les deux dirigeants ne s’étaient jamais apaisées.Mark Carney et Donald Trump se verront lundi matin pour une rencontre en face-à-face.Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien alors qu’il n’a cessé de menacer son voisin du nord ces derniers mois, estimant qu’il serait préférable qu’il devienne le 51e État américain.
L’heure du verdict en Allemagne pour un médecin syrien accusé de tortures sous Assad
Un médecin syrien, accusé de tortures d’opposants au régime de Bachar al-Assad, va connaître lundi le sort que lui réserve la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort. Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu’à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d’autres réfugiés syriens, Alaa Moussa, aujourd’hui âgé de 40 ans, réfute toutes les accusations. Jugé pour crimes contre l’humanité, il doit répondre de tortures sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs à 18 reprises entre 2011 et 2012, notamment en mettant le feu aux parties génitales d’un adolescent. Il aurait également administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups, selon le parquet fédéral allemand.Il risque la prison à vie, assortie d’une peine de sûreté pour une durée non encore définie, ainsi qu’une interdiction d’exercer en tant que médecin. Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa a été confronté à plus d’une cinquantaine de témoins et d’anciennes victimes. Certains ont témoigné masqués et beaucoup ont fait état de menaces et d’intimidation à l’encontre de leur famille restée au pays alors que l’ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.Une situation qui s’est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.Parmi les témoins, un ancien lieutenant d’Alep, âgé aujourd’hui d’une quarantaine d’années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011. Il a affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l’hôpital militaire où il sévissait.- “Il a ri” -Ensuite, “l’accusé a discuté avec des collègues et a ri, comme si de rien n’était”, a raconté ce témoin devant le juge.L’Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.Il y a deux semaines, la justice allemande a ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d’une milice syrienne soutenant l’ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d’actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.De nombreux Syriens d’Allemagne ont ces dernières années dénoncé auprès de la justice des suspects d’exactions commises dans leur pays, et la chute de Bachar al-Assad a levé les appréhensons de ceux qui craignaient de mettre en danger leurs proches en Syrie, selon des organisations des droits de l’homme.Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l’économie et les infrastructures du pays.
L’heure du verdict en Allemagne pour un médecin syrien accusé de tortures sous Assad
Un médecin syrien, accusé de tortures d’opposants au régime de Bachar al-Assad, va connaître lundi le sort que lui réserve la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort. Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu’à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d’autres réfugiés syriens, Alaa Moussa, aujourd’hui âgé de 40 ans, réfute toutes les accusations. Jugé pour crimes contre l’humanité, il doit répondre de tortures sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs à 18 reprises entre 2011 et 2012, notamment en mettant le feu aux parties génitales d’un adolescent. Il aurait également administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups, selon le parquet fédéral allemand.Il risque la prison à vie, assortie d’une peine de sûreté pour une durée non encore définie, ainsi qu’une interdiction d’exercer en tant que médecin. Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa a été confronté à plus d’une cinquantaine de témoins et d’anciennes victimes. Certains ont témoigné masqués et beaucoup ont fait état de menaces et d’intimidation à l’encontre de leur famille restée au pays alors que l’ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.Une situation qui s’est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.Parmi les témoins, un ancien lieutenant d’Alep, âgé aujourd’hui d’une quarantaine d’années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011. Il a affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l’hôpital militaire où il sévissait.- “Il a ri” -Ensuite, “l’accusé a discuté avec des collègues et a ri, comme si de rien n’était”, a raconté ce témoin devant le juge.L’Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.Il y a deux semaines, la justice allemande a ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d’une milice syrienne soutenant l’ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d’actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.De nombreux Syriens d’Allemagne ont ces dernières années dénoncé auprès de la justice des suspects d’exactions commises dans leur pays, et la chute de Bachar al-Assad a levé les appréhensons de ceux qui craignaient de mettre en danger leurs proches en Syrie, selon des organisations des droits de l’homme.Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l’économie et les infrastructures du pays.