S.African DJ’s murder exposes nexus between crime and powerFri, 25 Jul 2025 06:29:00 GMT

On a quiet November night in 2022, DJ Sumbody — a rising star in South Africa’s music scene — was gunned down in a hail of bullets while heading home. Then in April 2024, engineer Armand Swart was executed in a similar shooting after his company flagged a suspicious government tender in which prices had been …

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La Maison Blanche vexée par un épisode de “South Park” moquant Donald Trump

La Maison Blanche s’en est prise jeudi aux créateurs de “South Park” après un épisode de la série satirique moquant ouvertement Donald Trump, avec une version du président américain générée par intelligence artificielle et rampant nu dans le désert.Dans le premier épisode de la nouvelle saison, cette réplique du président supplie également Satan de coucher avec lui, mais le diable repousse ses avances, notamment car son pénis est trop petit.L’épisode, dans lequel le Trump fictif piétine de nombreux aspects de la vie américaine, se termine après que la ville de South Park a conclu un accord financier avec le président, incluant un engagement à réaliser des messages d’intérêt public.Le court-métrage généré par intelligence artificielle qui suit — censé être l’un de ces messages — montre un Trump en surpoids titubant dans un désert, tandis qu’un narrateur le présente comme une sorte de Jésus moderne.La parodie se termine avec un Trump nu et hagard, alors que le narrateur déclare: “Trump. Son pénis est minuscule, mais son amour pour nous est immense”. Des plaisanteries que la Maison Blanche n’a pas appréciées.”Cette série n’est plus pertinente depuis plus de 20 ans et se maintient à grand-peine avec des idées sans inspiration dans une tentative désespérée d’attirer l’attention”, a estimé une porte-parole, Taylor Rogers.”Le président Trump a tenu plus de promesses en seulement six mois que n’importe quel autre président dans l’histoire de notre pays, et aucune série de quatrième ordre ne peut compromettre la série de succès du président Trump”, a-t-elle assuré.La série satirique en est à sa 27e saison et se porte à merveille.- “Ajouter des yeux au pénis” -Ses créateurs Trey Parker et Matt Stone viennent de conclure un accord de 1,5 milliard de dollars avec Paramount, pour que le studio américain puisse diffuser l’intégralité de la série sur sa plateforme de streaming Paramount+ pendant cinq ans dans le monde entier, selon le Los Angeles Times.Ce accord comprend également la production de 50 nouveaux épisodes.Lors d’un panel jeudi au Comic-Con de San Diego, le plus gros festival au monde consacré à la pop culture, Matt Stone et Trey Parker ont révélé les récentes discussions internes concernant la représentation d’un faux pénis présidentiel.”Ils disaient: +OK, mais on va flouter le pénis+. Et moi je disais: +Non, vous n’allez pas flouter le pénis+”, a raconté Parker au public.Après “toute une conversation entre beaucoup d’adultes pendant environ quatre… jours”, Parker a expliqué qu’ils avaient décidé d’ajouter des yeux au pénis pour éviter qu’il soit flouté.L’acquisition des droits de “South Park” intervient à un moment délicat pour Paramount.Le régulateur américain des télécommunications, la FCC, a approuvé jeudi sa fusion avec la société de production Skydance, moyennant des changements de ligne éditoriale au sein de la chaîne CBS, une condition très atypique.L’accord intervient au terme d’une séquence qui aura vu Paramount solder, début juillet, un contentieux judiciaire avec Donald Trump concernant une interview de Kamala Harris par CBS, puis annoncer la fin de l’émission “The Late Show with Stephen Colbert”, dont l’animateur est très critique du président américain.Au sein de la gauche américaine, de nombreuses voix ont dénoncé ces décisions comme des gages de soumission à Donald Trump pour pouvoir réaliser la fusion avec Skydance.

Course aux drones en Afrique : résultats incertains pour les armées, dévastateurs pour les civils

Les célébrations de Pâques devaient être une rare parenthèse de répit à Gedeb, dans le nord de l’Ethiopie. Le 17 avril a viré au carnage dans cette petite ville de l’Amhara, rattrapée par la guerre qui oppose l’armée à la rébellion Fano. Et comme souvent, la mort est tombée du ciel.A l’occasion de cette importante fête religieuse pour les orthodoxes et protestants éthiopiens, de nombreuses familles s’étaient rassemblées dans la matinée pour réparer l’école primaire locale.Soudain, peu avant 11H00, “un drone a tiré sur la foule et pulvérisé beaucoup de gens sous mes yeux”, raconte à l’AFP un habitant qui participait aux travaux.Un vendeur de chaussures présent sur les lieux, dont le neveu a été tué sur le coup, met lui aussi en cause un drone armé, qui a continué de “planer dans les airs” une vingtaine de minutes après la frappe.”Le spectacle était horrible: il y avait des têtes, des torses, des membres projetés un peu partout, et des personnes grièvement blessées qui hurlaient de douleur”, se souvient-il.Les autorités éthiopiennes n’ont pas communiqué sur cette attaque en Amhara, où la situation sécuritaire rend certaines zones très difficiles d’accès, et les communications sont soumises à d’importantes restrictions.D’après l’un des deux habitants contactés par l’AFP, la frappe a fait “au moins” 50 morts, et selon le deuxième, plus de 100, un bilan corroboré par plusieurs médias locaux.L’Éthiopie, et de nombreux pays africains avec elle, mise de plus en plus sur les drones comme un moyen peu coûteux de mener une guerre, souvent avec des résultats militaires mitigés mais des conséquences dévastatrices pour les populations civiles.La frappe de Gedeb est l’une des plus meurtrières d’une série d’attaques de drones depuis le début du conflit, en août 2023, opposant l’armée éthiopienne et les Fano, milices populaires traditionnelles “d’autodéfense” de l’ethnie Amhara.L’utilisation de drones par l’armée éthiopienne, qui a commencé durant la sanglante guerre du Tigré (2020-2022), s’est étendue aux régions de l’Amhara et de l’Oromia sur fond d’insurrections multiples.Dans la seule région de l’Amhara, aujourd’hui la plus touchée, au moins 669 personnes ont été tuées depuis 2023 dans plus de 70 frappes de drones, selon des données collectées par l’ONG Acled et analysées par l’AFP. L’an passé, l’Ethiopie a mené au total 54 frappes, devancée par le Mali (62), le Burkina Faso (82) et surtout le Soudan (266), selon cette source.- Cinq millions d’euros -Technologies bon marché omniprésentes dans les conflits actuels, notamment en Ukraine, les engins pilotés à distance pour la reconnaissance et les frappes suscitent un engouement massif sur le continent.Une trentaine de gouvernements africains ont acquis des drones, selon des données recoupées par l’AFP à partir du “Military Balance” de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) et du Drone Proliferation Dataset du Center for a New American Security (CNAS).Pendant des décennies, les guerres en Afrique ont été terrestres, menées surtout par des unités d’infanterie légère et mobile.”Le drone offre aux armées d’Afrique subsaharienne un accès plus abordable et flexible à la puissance aérienne, jusqu’ici hors de portée en raison de son coût et de sa complexité opérationnelle”, explique Djenabou Cisse, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest à la Fondation pour la recherche stratégique.Et des pays comme la Chine, la Turquie et l’Iran présentent l’avantage de vendre des drones “sans y attacher de conditionnalité politique liée au respect des droits humains”, ajoute-t-elle.Au sein des états-majors africains, le plus populaire est sans conteste le drone turc Bayraktar TB2, qui, avec son grand-frère l’Akinci, a détrôné le Wing Loon chinois ces dernières années. Le TB2 a fait une apparition remarquée en 2019 en Libye, premier théâtre africain d’une guerre de drones, entre le Gouvernement d’union nationale soutenu par Ankara, et son rival de l’Est, le maréchal Haftar, équipé d’engins chinois fournis par les Émirats arabes unis.L’année suivante, son déploiement dans le Karabakh pendant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, puis en Ukraine à partir de 2022, font grimper sa cote. Les commandes explosent et les listes d’attente s’étirent.Si les détails des contrats sont gardés secrets, des experts consultés par l’AFP chiffrent à 5 millions d’euros un “système” de trois drones, contre plusieurs dizaines de millions pour un avion de chasse ou un hélicoptère de combat.De quoi compenser une performance plutôt moyenne, avec un rayon d’action limité à 150 km.Ce drone produit par l’entreprise privée Baykar, dirigée par le gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan, “fait aujourd’hui partie intégrante de la politique étrangère de la Turquie, dont la stratégie consiste à exporter ses produits militaires dans le monde entier”, constate Batu Coşkun, chercheur au Sediq Institute à Tripoli.La percée des drones turcs en Afrique est d’autant plus facilitée que, contrairement aux Occidentaux, Ankara s’affranchit des lourdes procédures de contrôle des exportations de matériels militaires. “C’est essentiellement à la discrétion du président”, relève-t-il.- Plus grande autonomie -Au Sahel, après avoir chassé la France, les pouvoirs militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont fait des drones turcs un vecteur privilégié pour frapper leurs ennemis de l’intérieur, combattants jihadistes ou indépendantistes.Comme en décembre 2024, lorsque l’armée malienne a éliminé un responsable et plusieurs membres du Front de libération de l’Azawad (FLA), une coalition indépendantiste, dans une attaque de drones sur Tinzaouatène (nord).En novembre 2023, ils ont joué un rôle déterminant dans la prise de Kidal aux rebelles majoritairement touaregs du Cadre stratégique permanent (CSP), offrant une victoire symbolique au général Assimi Goïta.Sous couvert d’anonymat, un officier supérieur malien loue la “discrétion” de la coopération militaire turque. “Quand vous payez des équipements militaires en Occident, il faut que ça passe par des accords politiques, des négociations. Avec la Turquie, nous avons une célérité que nous n’avons pas ailleurs, même pas en Russie ou en Chine”, qui fournissent aussi des équipements militaires, confie-t-il.Selon un jeune pilote malien de drone de surveillance qui souhaite également garder l’anonymat, les appareils turcs “ont une facilité de pilotage qui fait que nous n’avons pas besoin d’un long temps de formation”.Au Tchad, quatre drones turcs viennent combler le départ des avions de chasse français dans les bases avancées qu’ils occupaient jusqu’à la rupture des accords de coopération militaire par N’Djamena fin 2024.Ces derniers avaient fourni à plusieurs reprises un appui aérien pour aider le pouvoir tchadien à stopper l’avancée de rebelles menaçant la capitale. N’Djamena n’est équipé que de cinq avions Sukhoï russes et d’autant d’hélicoptères MI-24 vieillissants.Contrairement aux relations franco-tchadiennes, “il n’y a pas d’accord de coopération militaire (entre N’Djamena et Ankara, ndlr) mais un accord commercial qui nous permet d’acquérir des matériels militaires”, assure un officier tchadien à l’AFP.Des Turcs sont présents pour fournir une assistance technique, et les ex-bases françaises sont “entièrement entre les mains des militaires tchadiens”, revendique la même source.Cette coopération souple sur les drones illustre bien la volonté de certains dirigeants africains d'”affirmer leur souveraineté et une plus grande autonomie stratégique”, note la chercheuse Djenabou Cisse.- “Peur extrême” -Sur le terrain, les gains tactiques et stratégiques du recours aux drones ne sont pourtant pas toujours au rendez-vous, soulignent plusieurs experts. Pour Djenabou Cisse, “les drones ne permettent pas à eux seuls de vaincre un adversaire. On l’a vu en Libye, où les deux camps disposaient de drones sophistiqués, et plus récemment au Soudan, où chacun utilise des drones, mais avec des capacités très inégales. Non seulement ces pays ne se sont pas pleinement stabilisés, mais les conflits se sont souvent enlisés voire intensifiés”.Les drones s’avèrent surtout décisifs en terrain découvert, lorsque l’ennemi n’est pas capable de se disperser et de se dissimuler comme c’est le cas des jihadistes au Sahel, qui ne cessent de gagner du terrain, conclut une étude fouillée de l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité (SWP).En Ethiopie, ils ont permis d’inverser le cours du conflit au Tigré à un moment-clé, donnant un avantage décisif aux forces fédérales sans pour autant permettre une victoire définitive.A l’été 2021, une large colonne de forces rebelles du Tigré parvenue à moins de 200 km d’Addis Abeba, menaçant de s’emparer de la capitale, est stoppée in extremis par l’arsenal de drones déployés par le gouvernement.L’analyse d’images satellites par l’ONG PAX sur plusieurs bases aériennes éthiopiennes atteste de la présence de plusieurs TB2 et plus récemment de l’Akinci, mais aussi de Wing Loon chinois et de Mohajer-6 iraniens.Ces drones ont “considérablement accru les possibilités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance de l’armée éthiopienne, car ils peuvent rôder pendant près de 24 heures, suivre les mouvements de l’ennemi, identifier ses positions, fournir des informations de ciblage ou frapper directement des cibles”, affirme à l’AFP Wim Zwijnenburg, spécialiste des drones pour l’ONG PAX. Si les combats se sont ensuite concentrés principalement au Tigré, ils se sont tout de même poursuivis jusqu’en 2022, et de très fortes tensions subsistent dans cette région septentrionale malgré la conclusion d’un fragile accord de paix, tandis que d’autres foyers d’insurrections violentes ont essaimé en Amhara et en Oromia.Le Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2019 pour ses efforts de paix avec son voisin érythréen, est aujourd’hui régulièrement accusé d’exactions indiscriminées envers les populations.”Les drones ont continué à cibler des civils malgré la présence de systèmes de capteurs sophistiqués, de caméras haute définition et de vision nocturne” censés permettre de mieux distinguer les menaces, accuse Wim Zwijnenburg, qui déplore “un manque de formation des opérateurs, ou, dans le pire des cas, une décision délibérée”.A Gedeb, la petite ville d’Amhara visée durant la Pâque, les habitants contactés par l’AFP ont assuré qu’il n’y avait pas eu de combats, ni même de miliciens Fano présents dans la zone les jours précédant l’attaque. Mais tous redoutent d’être à nouveau pris pour cible.”Nous sommes prêts à fuir vers la brousse à tout moment en cas de frappe de drone soudaine”, dit l’un d’eux. “Nous vivons dans une peur extrême”.burs-cl-mra/dab/sva/thm

Course aux drones en Afrique : résultats incertains pour les armées, dévastateurs pour les civils

Les célébrations de Pâques devaient être une rare parenthèse de répit à Gedeb, dans le nord de l’Ethiopie. Le 17 avril a viré au carnage dans cette petite ville de l’Amhara, rattrapée par la guerre qui oppose l’armée à la rébellion Fano. Et comme souvent, la mort est tombée du ciel.A l’occasion de cette importante fête religieuse pour les orthodoxes et protestants éthiopiens, de nombreuses familles s’étaient rassemblées dans la matinée pour réparer l’école primaire locale.Soudain, peu avant 11H00, “un drone a tiré sur la foule et pulvérisé beaucoup de gens sous mes yeux”, raconte à l’AFP un habitant qui participait aux travaux.Un vendeur de chaussures présent sur les lieux, dont le neveu a été tué sur le coup, met lui aussi en cause un drone armé, qui a continué de “planer dans les airs” une vingtaine de minutes après la frappe.”Le spectacle était horrible: il y avait des têtes, des torses, des membres projetés un peu partout, et des personnes grièvement blessées qui hurlaient de douleur”, se souvient-il.Les autorités éthiopiennes n’ont pas communiqué sur cette attaque en Amhara, où la situation sécuritaire rend certaines zones très difficiles d’accès, et les communications sont soumises à d’importantes restrictions.D’après l’un des deux habitants contactés par l’AFP, la frappe a fait “au moins” 50 morts, et selon le deuxième, plus de 100, un bilan corroboré par plusieurs médias locaux.L’Éthiopie, et de nombreux pays africains avec elle, mise de plus en plus sur les drones comme un moyen peu coûteux de mener une guerre, souvent avec des résultats militaires mitigés mais des conséquences dévastatrices pour les populations civiles.La frappe de Gedeb est l’une des plus meurtrières d’une série d’attaques de drones depuis le début du conflit, en août 2023, opposant l’armée éthiopienne et les Fano, milices populaires traditionnelles “d’autodéfense” de l’ethnie Amhara.L’utilisation de drones par l’armée éthiopienne, qui a commencé durant la sanglante guerre du Tigré (2020-2022), s’est étendue aux régions de l’Amhara et de l’Oromia sur fond d’insurrections multiples.Dans la seule région de l’Amhara, aujourd’hui la plus touchée, au moins 669 personnes ont été tuées depuis 2023 dans plus de 70 frappes de drones, selon des données collectées par l’ONG Acled et analysées par l’AFP. L’an passé, l’Ethiopie a mené au total 54 frappes, devancée par le Mali (62), le Burkina Faso (82) et surtout le Soudan (266), selon cette source.- Cinq millions d’euros -Technologies bon marché omniprésentes dans les conflits actuels, notamment en Ukraine, les engins pilotés à distance pour la reconnaissance et les frappes suscitent un engouement massif sur le continent.Une trentaine de gouvernements africains ont acquis des drones, selon des données recoupées par l’AFP à partir du “Military Balance” de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) et du Drone Proliferation Dataset du Center for a New American Security (CNAS).Pendant des décennies, les guerres en Afrique ont été terrestres, menées surtout par des unités d’infanterie légère et mobile.”Le drone offre aux armées d’Afrique subsaharienne un accès plus abordable et flexible à la puissance aérienne, jusqu’ici hors de portée en raison de son coût et de sa complexité opérationnelle”, explique Djenabou Cisse, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest à la Fondation pour la recherche stratégique.Et des pays comme la Chine, la Turquie et l’Iran présentent l’avantage de vendre des drones “sans y attacher de conditionnalité politique liée au respect des droits humains”, ajoute-t-elle.Au sein des états-majors africains, le plus populaire est sans conteste le drone turc Bayraktar TB2, qui, avec son grand-frère l’Akinci, a détrôné le Wing Loon chinois ces dernières années. Le TB2 a fait une apparition remarquée en 2019 en Libye, premier théâtre africain d’une guerre de drones, entre le Gouvernement d’union nationale soutenu par Ankara, et son rival de l’Est, le maréchal Haftar, équipé d’engins chinois fournis par les Émirats arabes unis.L’année suivante, son déploiement dans le Karabakh pendant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, puis en Ukraine à partir de 2022, font grimper sa cote. Les commandes explosent et les listes d’attente s’étirent.Si les détails des contrats sont gardés secrets, des experts consultés par l’AFP chiffrent à 5 millions d’euros un “système” de trois drones, contre plusieurs dizaines de millions pour un avion de chasse ou un hélicoptère de combat.De quoi compenser une performance plutôt moyenne, avec un rayon d’action limité à 150 km.Ce drone produit par l’entreprise privée Baykar, dirigée par le gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan, “fait aujourd’hui partie intégrante de la politique étrangère de la Turquie, dont la stratégie consiste à exporter ses produits militaires dans le monde entier”, constate Batu Coşkun, chercheur au Sediq Institute à Tripoli.La percée des drones turcs en Afrique est d’autant plus facilitée que, contrairement aux Occidentaux, Ankara s’affranchit des lourdes procédures de contrôle des exportations de matériels militaires. “C’est essentiellement à la discrétion du président”, relève-t-il.- Plus grande autonomie -Au Sahel, après avoir chassé la France, les pouvoirs militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont fait des drones turcs un vecteur privilégié pour frapper leurs ennemis de l’intérieur, combattants jihadistes ou indépendantistes.Comme en décembre 2024, lorsque l’armée malienne a éliminé un responsable et plusieurs membres du Front de libération de l’Azawad (FLA), une coalition indépendantiste, dans une attaque de drones sur Tinzaouatène (nord).En novembre 2023, ils ont joué un rôle déterminant dans la prise de Kidal aux rebelles majoritairement touaregs du Cadre stratégique permanent (CSP), offrant une victoire symbolique au général Assimi Goïta.Sous couvert d’anonymat, un officier supérieur malien loue la “discrétion” de la coopération militaire turque. “Quand vous payez des équipements militaires en Occident, il faut que ça passe par des accords politiques, des négociations. Avec la Turquie, nous avons une célérité que nous n’avons pas ailleurs, même pas en Russie ou en Chine”, qui fournissent aussi des équipements militaires, confie-t-il.Selon un jeune pilote malien de drone de surveillance qui souhaite également garder l’anonymat, les appareils turcs “ont une facilité de pilotage qui fait que nous n’avons pas besoin d’un long temps de formation”.Au Tchad, quatre drones turcs viennent combler le départ des avions de chasse français dans les bases avancées qu’ils occupaient jusqu’à la rupture des accords de coopération militaire par N’Djamena fin 2024.Ces derniers avaient fourni à plusieurs reprises un appui aérien pour aider le pouvoir tchadien à stopper l’avancée de rebelles menaçant la capitale. N’Djamena n’est équipé que de cinq avions Sukhoï russes et d’autant d’hélicoptères MI-24 vieillissants.Contrairement aux relations franco-tchadiennes, “il n’y a pas d’accord de coopération militaire (entre N’Djamena et Ankara, ndlr) mais un accord commercial qui nous permet d’acquérir des matériels militaires”, assure un officier tchadien à l’AFP.Des Turcs sont présents pour fournir une assistance technique, et les ex-bases françaises sont “entièrement entre les mains des militaires tchadiens”, revendique la même source.Cette coopération souple sur les drones illustre bien la volonté de certains dirigeants africains d'”affirmer leur souveraineté et une plus grande autonomie stratégique”, note la chercheuse Djenabou Cisse.- “Peur extrême” -Sur le terrain, les gains tactiques et stratégiques du recours aux drones ne sont pourtant pas toujours au rendez-vous, soulignent plusieurs experts. Pour Djenabou Cisse, “les drones ne permettent pas à eux seuls de vaincre un adversaire. On l’a vu en Libye, où les deux camps disposaient de drones sophistiqués, et plus récemment au Soudan, où chacun utilise des drones, mais avec des capacités très inégales. Non seulement ces pays ne se sont pas pleinement stabilisés, mais les conflits se sont souvent enlisés voire intensifiés”.Les drones s’avèrent surtout décisifs en terrain découvert, lorsque l’ennemi n’est pas capable de se disperser et de se dissimuler comme c’est le cas des jihadistes au Sahel, qui ne cessent de gagner du terrain, conclut une étude fouillée de l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité (SWP).En Ethiopie, ils ont permis d’inverser le cours du conflit au Tigré à un moment-clé, donnant un avantage décisif aux forces fédérales sans pour autant permettre une victoire définitive.A l’été 2021, une large colonne de forces rebelles du Tigré parvenue à moins de 200 km d’Addis Abeba, menaçant de s’emparer de la capitale, est stoppée in extremis par l’arsenal de drones déployés par le gouvernement.L’analyse d’images satellites par l’ONG PAX sur plusieurs bases aériennes éthiopiennes atteste de la présence de plusieurs TB2 et plus récemment de l’Akinci, mais aussi de Wing Loon chinois et de Mohajer-6 iraniens.Ces drones ont “considérablement accru les possibilités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance de l’armée éthiopienne, car ils peuvent rôder pendant près de 24 heures, suivre les mouvements de l’ennemi, identifier ses positions, fournir des informations de ciblage ou frapper directement des cibles”, affirme à l’AFP Wim Zwijnenburg, spécialiste des drones pour l’ONG PAX. Si les combats se sont ensuite concentrés principalement au Tigré, ils se sont tout de même poursuivis jusqu’en 2022, et de très fortes tensions subsistent dans cette région septentrionale malgré la conclusion d’un fragile accord de paix, tandis que d’autres foyers d’insurrections violentes ont essaimé en Amhara et en Oromia.Le Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2019 pour ses efforts de paix avec son voisin érythréen, est aujourd’hui régulièrement accusé d’exactions indiscriminées envers les populations.”Les drones ont continué à cibler des civils malgré la présence de systèmes de capteurs sophistiqués, de caméras haute définition et de vision nocturne” censés permettre de mieux distinguer les menaces, accuse Wim Zwijnenburg, qui déplore “un manque de formation des opérateurs, ou, dans le pire des cas, une décision délibérée”.A Gedeb, la petite ville d’Amhara visée durant la Pâque, les habitants contactés par l’AFP ont assuré qu’il n’y avait pas eu de combats, ni même de miliciens Fano présents dans la zone les jours précédant l’attaque. Mais tous redoutent d’être à nouveau pris pour cible.”Nous sommes prêts à fuir vers la brousse à tout moment en cas de frappe de drone soudaine”, dit l’un d’eux. “Nous vivons dans une peur extrême”.burs-cl-mra/dab/sva/thm

Trump trip to Scotland combines diplomacy and golf

US President Donald Trump travels to Scotland on Friday for a mix of diplomacy, business and leisure, as he stays at family-owned golf resorts. The president is expected to split his time between two seaside golf courses bearing his name, Turnberry and Aberdeen.Trump is due to arrive in Scotland Friday at 8:20 pm local time (1920 GMT) and has no public events scheduled for Saturday or Sunday, the White House said.An avid golfer, Trump is expected to tear himself away from the greens to meet with British Prime Minister Keir Starmer at some point, but details of that meeting have not been released.Starmer is not reputed to be as passionate about golf as the 79-year-old Republican, and may have other concerns to tee off on.The US and the UK announced a trade agreement in May, but London is worried about Trump’s stated intention to “refine” the deal.The British leader, who has dodged the exorbitant tariffs other countries have been saddled with, will aim to stay in the good graces of the unpredictable American leader.Trump is also expected to return to the UK in September for a state visit — his second — at the invitation of King Charles III, which promises to be lavish.- Trumpist discontent -The trip to Scotland puts physical distance between Trump and the latest twists in the case of convicted sex offender Jeffrey Epstein, the wealthy financier accused of sex trafficking who died in prison in 2019 before facing trial.In his heyday, Epstein was friends with Trump and others in the New York jet-set, but the president is now facing backlash from his own MAGA supporters who demand access to the Epstein case files.Many support a conspiracy theory under which “deep state” elites protected rich and famous people who took part in an Epstein sex ring. But Trump is urging his supporters to move on and drop the case.The Wall Street Journal, which published an article detailing longstanding links between Trump and the sex offender, is being punished by the White House.Its reporting staff plans to travel to Scotland on its own and join the White House press pool. But it has now been denied a seat on Air Force One for the flight back home.- Protests -During a previous visit in 2023, Trump said he felt at home in Scotland, where his mother Mary Anne MacLeod grew up before emigrating to the United States at age 18.The affection is not necessarily mutual in Scotland, where protests are planned Saturday in Edinburgh and Aberdeen to oppose his visit. A significant police presence will be deployed.Residents, environmentalists and elected officials have also voiced discontent over the Trump family’s construction of a golf course in Balmedie, a village in Aberdeenshire.While Trump’s family has undertaken many development projects worldwide, the president no longer legally controls the family holdings.But opponents and watchdog groups have accused him of many conflicts of interest and using his position as US president to promote private family investments, especially abroad.The American NGO Citizens for Responsibility and Ethics in Washington said in May that 21 development projects were already underway abroad during Trump’s second term.The group also noted that the Trump Organization revised its own ethical charter in January to remove any prohibition from launching new international ventures with private actors, departing from the moratorium it had imposed during Trump’s first term. 

White House lashes out at ‘South Park’ Trump parody

The White House lashed out at the creators of “South Park” Thursday after the bawdy satire skewered Donald Trump in an episode featuring an AI-generated version of the US president crawling naked through a desert.In a no-holds-barred season premiere, the animated Trump character is also seen begging Satan for sex, only to be rebuffed — in part because his penis is too small.The White House was not amused.”This show hasn’t been relevant for over 20 years and is hanging on by a thread with uninspired ideas in a desperate attempt for attention,” spokesperson Taylor Rogers said.”President Trump has delivered on more promises in just six months than any other president in our country’s history — and no fourth-rate show can derail President Trump’s hot streak.”The adult animated series, which frequently touches on hot-button issues in American life, is now in its 27th season and remains one of the world’s most valuable TV shows.The season premiere begins with the foul-mouthed Cartman appalled that NPR has been taken off the air by the president, while Randy, a parent, is disturbed by the presence of Jesus in public elementary school.Complaints to the fictional White House receive only a threat from Trump to sue the mountain town of South Park for billions of dollars.Meanwhile, animated Trump is threatening to bomb Canada “like I did Iraq.””I thought you just bombed Iran,” the Canadian prime minister replies.”Iran, Iraq, what the hell’s the difference?” replies Trump.The episode, which sees the fictional Trump ride rough-shod over many aspects of American life, ends after the town of South Park makes a financial deal with the president that includes an agreement to make public service announcements.The AI generated short that follows — ostensibly one of those announcements — shows an overweight Trump staggering through a desert as a narrator casts him as a latter-day Jesus.The short ends with a naked Trump as the narrator says: “Trump. His penis is teeny-tiny, but his love for us is large.”At a Thursday panel at pop culture event Comic-Con in San Diego, “South Park” creators Matt Stone and Trey Parker revealed internal discussions over depicting a fake presidential phallus.”They’re like, ‘Okay, but we’re gonna blur the penis.’ And I’m like, ‘No, you’re not going to blur the penis’,” Parker told the audience. After “a whole conversation with a lot of grown up people for about four … days,” Parker said they decided to add eyes to it to avoid it being blurred. – Merger -The episode aired days after creators Trey Parker and Matt Stone reportedly penned a $1.5 billion streaming deal with Paramount that gives the company global rights.The deal comes at a sensitive time for Paramount, which is trying to secure government approval for a multi-billion-dollar merger with entertainment company Skydance.The CBS parent caused a furor this month when it agreed to pay $16 million to settle a lawsuit Trump had brought over an interview the storied “60 Minutes” current affairs program aired with Kamala Harris ahead of last November’s election.The payment was criticized by Democrats as little more than a bribe to help smooth the merger, with Paramount initially dismissing Trump’s lawsuit as meritless.Last week CBS sparked fury after it cancelled “The Late Show with Stephen Colbert” whose host is a pointed critic of the president.The network insisted it was a financial decision, but opponents have painted the move as the latest example of American institutions bowing to Trump.

China’s premier tells EU leaders ‘we can’t afford’ massive industrial subsidies

Chinese Premier Li Qiang dismissed EU fears over Beijing’s allegedly excessive subsidies to its industry, telling the bloc’s leaders “we can’t afford it” in markedly candid remarks during a tense summit.Speaking during a roundtable with EU chief Ursula von der Leyen on Thursday, Li insisted that “China is by no means doing what some call a subsidies policy or fiscal subsidies”.”China is not as rich as Europe, and we can’t afford it,” he said.”We would not be stupid enough to use the fiscal funds accumulated through the government and the hard work of our people to sell our products to foreign consumers,” Li added.Von der Leyen and European Council President Antonio Costa were in Beijing on Thursday for a summit dominated by tensions between the EU and China over trade and Russia’s war in Ukraine.Chief among the bloc’s concerns was its yawning trade deficit with China, which stood at around $360 billion last year.The EU has also raised fears that Beijing’s vast subsidies to its industry could help it undercut European competitors with a flood of cheap exports to the continent.Li, China’s number two official, rejected those claims in a roundtable with the EU’s leadership. “Some enterprises, especially manufacturing enterprises, feel more deeply that China’s manufacturing capabilities are too strong, and Chinese people are too hardworking,” the Chinese premier said.”Factories run 24 hours a day,” he said.”Some people think this will cause some new problems in the balance of supply and demand in world production,” the Chinese premier said, admitting: “We see this problem too.”Li also rejected claims the Chinese economy — plagued by sluggish growth for years now — was in dire straits.”Of course, there are difficulties and challenges, but it is difficult for us to say that China’s economy is in a downturn,” he said.”Our GDP growth rate is always above five percent,” he insisted.

French court to rule on Assad immunity in chemical attack case

France’s highest court is to decide Friday whether to uphold an arrest warrant against Syria’s ex-president Bashar al-Assad as part of a probe into deadly 2013 chemical attacks during the country’s civil war.Rights activists say that if the Court of Cassation confirms Assad does not enjoy immunity due to the severity of the accusations, it could set a major precedent in international law towards holding war criminals to account.But if the reasoning is that the warrant is valid because France did not consider Assad to be a legitimate ruler at the time of the alleged crimes, it would not have the same impact.French authorities issued the warrant against Assad in November 2023 over his alleged role in the chain of command for a sarin gas attack that killed more than 1,000 people, according to US intelligence, on August 4 and 5, 2013 in Adra and Douma outside Damascus.Assad is accused of complicity in war crimes and crimes against humanity in the case, though Syrian authorities at the time denied involvement and blamed rebels.The French judiciary tackled the case under the principle of universal jurisdiction, whereby a court may prosecute individuals for serious crimes committed in other countries.An investigation — based on testimonies of survivors and military defectors, as well as photos and video footage — led to warrants for the arrest of Assad, his brother Maher who headed an elite army unit, and two generals.Public prosecutors approved three of the warrants, but issued an appeal against the one targeting Assad, arguing he should have immunity as a head of state.The Paris Court of Appeal in June last year however upheld it, and prosecutors again appealed.Assad’s circumstances have since changed.He and his family fled to Russia, according to Russian authorities, after Islamist-led rebels toppled him in December last year.- Assad immunity issue -Agnes Callamard, a French human rights activist and the secretary general of Amnesty International, said the court’s decision could “pave the way for a major precedent in international law” if it decided immunity should be lifted in certain cases.”A ruling lifting Bashar al-Assad’s immunity would help strengthen the founding principles of international law in its fight against the impunity of war criminals,” she wrote in the newspaper Liberation on Thursday.Callamard however noted that it was unlikely any arrest warrant would lead to Assad being detained as he was protected by Russia.The high court’s prosecutor has recommended the arrest warrant be upheld, but on the grounds that France had not recognised Assad as the legitimate ruler of Syria since 2012.Mazen Darwish, a prominent Syrian lawyer who heads the Syrian Center for Media and Freedom of Expression, a civil party to the case, said the prosecutor’s argument was “very clever”.But it “undermines the moral foundation” according to which “immunity should not apply” in cases of war crimes and crimes against humanity, he said.The reasoning “also grants a single foreign government the power to decide who is or is not a legitimate head of state, which sets an extremely dangerous precedent”, he said.French investigating magistrates in January issued a second arrest warrant against Assad for suspected complicity in war crimes for a bombing in the Syrian city of Deraa in 2017 that killed a French-Syrian civilian.Friday’s hearing is scheduled to start at 1300 GMT.