Nouvelle-Calédonie: Marine Le Pen dénonce un accord “profondément ambigu”

La patronne du Rassemblement national Marine Le Pen a qualifié dimanche l’accord sur la Nouvelle-Calédonie conclu la veille de “profondément ambigu”, précisant que son groupe à l’Assemblée nationale serait à la recherche “d’améliorations” lors de la modification de la Constitution.”Si, à brève échéance, cet accord conjure sans doute le risque du pire, il n’en demeure pas moins profondément ambigu, comme l’était en son temps l’accord de Nouméa. Ce faisant, il ne peut que faussement satisfaire les deux principales parties prenantes de la vie publique calédonienne”, estime la cheffe des députés RN dans un communiqué.Cet accord, annoncé samedi, acte la création d’une nationalité calédonienne, les habitants répondant aux critères de citoyenneté du Caillou bénéficiant de la double nationalité française et calédonienne.Un “État de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution de la République française sera créé et pourra être reconnu par la communauté internationale.Pour cela, il faudra que soit voté un projet de loi constitutionnelle, qui devra être adopté par le Parlement réuni en Congrès.Aux yeux de Marine Le Pen, qui se veut très investie sur le sujet des Outre-mer, cela “constitue un exercice d’équilibrisme juridique et politique difficilement compréhensible et donc périlleux, tant en Calédonie même que pour l’effet de contagion qu’il est susceptible de provoquer dans l’ensemble des outremers”.Selon elle, cet accord “ne peut que faussement satisfaire les deux principales parties prenantes de la vie publique calédonienne”, indépendantistes et non-indépendantistes.”Soucieux de l’intérêt général, le Rassemblement national s’attachera à l’Assemblée nationale à lever toutes les ambiguïtés de ce texte et à proposer toutes les améliorations qui lui paraissent s’imposer”, ajoute-t-elle.Un peu plus tôt dans la journée, le député RN Jean-Philippe Tanguy avait indiqué sur LCI que le parti d’extrême droite pourrait ne pas voter la modification de la Constitution.”C’est possible qu’on le vote, mais c’est possible qu’on ne le vote pas. Dans les annonces grand public qui ont été faites autour de cet accord, nous avons de vives inquiétudes sur les mots qui sont employés. Évidemment, créer un État au sein de l’État français, ça pose une question importante. Créer une nationalité à côté de la nationalité française, ça pose une question fondamentale”, a-t-il dit.”D’ores et déjà, au-delà des détails politiques et de souveraineté de l’accord, le volet économique nous semble extrêmement fragile”, a également mis en garde Jean-Philippe Tanguy.L’accord, qui doit d’abord être entériné en Nouvelle-Calédonie par les partis et les mouvements qui l’ont signé, et qui doivent consulter leur base, aborde l’économie avec un futur “pacte de refondation économique et financière” qui prévoit notamment un “plan stratégique” pour le nickel, ressource-clé du territoire, mais reste vague dans les ambitions et les termes.”Le diable se cache dans les détails”, a prévenu Jean-Philippe Tanguy, alors que la majorité de la classe politique, du PS à LR, a salué cet accord.

Italie: départ d’un nouveau bateau pour Gaza chargé d’aide humanitaire

Un nouveau bateau de la “Flotille pour la liberté” transportant des militants pro-palestiniens et de l’aide humanitaire a quitté dimanche Syracuse, en Sicile, à destination de Gaza, a constaté l’AFP, un peu plus d’un mois après l’interception par Israël d’un précédent navire.Le Handala, navire de ce mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens, a quitté le port de Syracuse peu après 12H00 (10H00 GMT), avec à son bord une quinzaine de militants. Il tentera de rejoindre l’enclave palestinienne en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus de 20 mois de guerre.Quelques dizaines de personnes, certaines munies de drapeaux ou de keffieh palestiniens, se sont réunies sur le port pour acclamer le départ du bateau aux cris de “Free Palestine”, a constaté l’AFPTV.Cet ancien chalutier norvégien, chargé de matériel médical, de nourriture, d’équipement pour enfants et de médicaments, naviguera pendant environ une semaine en mer Méditerranée pour parcourir quelque 1.800 km jusqu’aux côtes de Gaza.L’expédition, financée par des campagnes de dons, a pour but “d’apporter de la solidarité humaine, internationale, à la population palestinienne de Gaza”, a expliqué samedi à l’AFP Claude Léostic, coordinatrice de la “Flottille pour la liberté” en France.Le bateau fera escale à Gallipoli, dans le sud-est de l’Italie, où deux élues de La France Insoumise (LFI), Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, doivent monter à bord le 18 juillet. “C’est une mission pour les enfants en Gaza, pour briser le blocus humanitaire et pour briser le silence estival sur le génocide”, a confié Gabrielle Cathala. “J’espère qu’on va arriver jusqu’à Gaza, mais si ce n’est pas le cas, ce sera une énième violation du droit international” par Israël, a-t-elle ajouté.L’initiative intervient six semaines après le départ du Madleen, un autre navire parti d’Italie le 1er juin pour “briser le blocus israélien” à Gaza.Le voilier avait alors à son bord 12 militants dont la militante écologiste Greta Thunberg et l’eurodéputée LFI Rima Hassan, qui avait été détenue trois jours après l’interception du navire, à environ 185 kilomètres à l’ouest de la côte de Gaza.Israël, dont l’offensive a débuté au lendemain de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, a imposé début mars au territoire palestinien un blocus humanitaire. Ce blocus a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité, et n’a été que partiellement assoupli.

Italie: départ d’un nouveau bateau pour Gaza chargé d’aide humanitaire

Un nouveau bateau de la “Flotille pour la liberté” transportant des militants pro-palestiniens et de l’aide humanitaire a quitté dimanche Syracuse, en Sicile, à destination de Gaza, a constaté l’AFP, un peu plus d’un mois après l’interception par Israël d’un précédent navire.Le Handala, navire de ce mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens, a quitté le port de Syracuse peu après 12H00 (10H00 GMT), avec à son bord une quinzaine de militants. Il tentera de rejoindre l’enclave palestinienne en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus de 20 mois de guerre.Quelques dizaines de personnes, certaines munies de drapeaux ou de keffieh palestiniens, se sont réunies sur le port pour acclamer le départ du bateau aux cris de “Free Palestine”, a constaté l’AFPTV.Cet ancien chalutier norvégien, chargé de matériel médical, de nourriture, d’équipement pour enfants et de médicaments, naviguera pendant environ une semaine en mer Méditerranée pour parcourir quelque 1.800 km jusqu’aux côtes de Gaza.L’expédition, financée par des campagnes de dons, a pour but “d’apporter de la solidarité humaine, internationale, à la population palestinienne de Gaza”, a expliqué samedi à l’AFP Claude Léostic, coordinatrice de la “Flottille pour la liberté” en France.Le bateau fera escale à Gallipoli, dans le sud-est de l’Italie, où deux élues de La France Insoumise (LFI), Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, doivent monter à bord le 18 juillet. “C’est une mission pour les enfants en Gaza, pour briser le blocus humanitaire et pour briser le silence estival sur le génocide”, a confié Gabrielle Cathala. “J’espère qu’on va arriver jusqu’à Gaza, mais si ce n’est pas le cas, ce sera une énième violation du droit international” par Israël, a-t-elle ajouté.L’initiative intervient six semaines après le départ du Madleen, un autre navire parti d’Italie le 1er juin pour “briser le blocus israélien” à Gaza.Le voilier avait alors à son bord 12 militants dont la militante écologiste Greta Thunberg et l’eurodéputée LFI Rima Hassan, qui avait été détenue trois jours après l’interception du navire, à environ 185 kilomètres à l’ouest de la côte de Gaza.Israël, dont l’offensive a débuté au lendemain de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, a imposé début mars au territoire palestinien un blocus humanitaire. Ce blocus a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité, et n’a été que partiellement assoupli.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La Sierra Leone au patrimoine mondial grâce aux 25 ans de combat d’un activiste passionné

Entouré d’une forêt luxuriante abritant l’une des plus fortes concentrations de primates au monde, l’activiste Tommy Garnett contemple avec joie l’île de Tiwai en Sierra Leone, entrée dimanche au patrimoine mondial de l’Unesco, un trésor de biodiversité qu’il a sauvé et restauré depuis 25 ans face à la guerre civile, aux pandémies et aux fléaux de la déforestation et du braconnage.”Je suis très heureux, soulagé, plein d’espoir” dans l’avenir de ces sites, confiait à l’AFP depuis Tiwai quelques jours avant le vote à l’Unesco Tommy Garnett, 66 ans, fondateur en 1992 de l’ONG The Environmental Foundation for Africa (EFA) dont il est le directeur exécutif. Cet activiste charismatique a consacré sa vie à des projets de protection de l’environnement en Afrique de l’Ouest, en particulier en Sierra Leone et au Liberia. Il est l’artisan avec son ONG de la restauration de l’intégrité environnementale de Tiwai, qui faillit être détruite. Le complexe de Gola-Tiwai – composé de la réserve de Tiwai et du parc national de la forêt tropicale de Gola, dans le sud-est de la Sierra Leone – est entré dimanche au patrimoine mondial de l’humanité, à l’issue d’un vote du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco.    C’est la première fois que la Sierra Leone est reconnue par l’Unesco pour l’un de ses sites. Gola-Tiwai est “emblématique pour sa diversité et sa densité de primates”, dont les espèces menacées du chimpanzé d’Afrique de l’Ouest, du colobe royal ou du singe Cercopithèque diane. Son environnement abrite aussi le discret hippopotame pygmée et l’éléphant de forêt, espèces menacées. “Le complexe Gola-Tiwai est un joyau de biodiversité, un sanctuaire pour des espèces rares et menacées, ainsi qu’un modèle de gestion communautaire”, a souligné la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, dans une déclaration à la presse dimanche. – “Success story” -Tiwai et son sanctuaire de faune sauvage, gérés par l’ONG EFA, est une “success story” dans ce pays d’Afrique de l’Ouest à la biodiversité spectaculaire, mais qui subit une alarmante déforestation due à la prolifération d’activités humaines illégales. Cette île intérieure, atteignable seulement en bateau, mesure 12 km carrés et abrite pas moins de 11 espèces de primates.EFA a permis que Tiwai devienne un centre de recherche scientifique sur la biodiversité, une destination d’écotourisme et un outil pour l’éducation à l’environnement des jeunes, grâce à une collaboration avec les communautés locales qui ont abandonné certaines activités pour protéger la forêt. Les revenus du tourisme sont réinvestis pour les habitants (emplois, formation, aide à l’agriculture, etc…).  L’écosystème de Gola, situé à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de Tiwai, est quant à lui la plus grande étendue de précieuse forêt tropicale humide en Sierra Leone. La décision de l’Unesco est une reconnaissance de l’inlassable engagement de Tommy Garnett.Durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002), alors que la faune de Tiwai avait été presque entièrement décimée, l’activiste, son ONG et ses donateurs ont sauvé l’île.”Quand nous sommes venus pour la première fois à Tiwai en 2000, toutes les infrastructures de tourisme et de recherche étaient en état de délabrement, le sol de l’île était couvert de cartouches de munitions vides, les gens avaient commencé à abattre les arbres”, se remémore-t-il. “Nous avons lancé la sonnette d’alarme: cet endroit était en train de disparaître…”. Ce défenseur de l’environnement se bat alors pour trouver des financements pour reconstruire et pour sensibiliser les communautés locales. En 2006, ces dernières acceptent que le site redevienne un lieu d’écotourisme et de recherche. Et depuis 19 ans, M. Garnett et son ONG assurent la préservation de ce havre de biodiversité, faisant face à l’épidémie d’Ebola, au Covid-19 et à des intempéries destructrices. – “Responsabilité” -“Nos vies, nos moyens de subsistance, notre culture et nos traditions sont tellement inextricablement liés à la forêt que si la forêt meurt, une grande partie de nous meurt avec; c’est pourquoi nous avons la responsabilité de mener les efforts de protection de ces sites”, dit-il.Silhouette athlétique façonnée par la pratique du vélo et du yoga, Tommy Garnett est d’un abord chaleureux. Né en 1959 dans le district rural de Kono (est), il y vit jusqu’à ses 18 ans. L’une de ses “premières expériences de vie fortes” a été de grandir à côté d’une “majestueuse forêt”. “Ce souvenir de mon enfance a été un élément moteur”.Après des études à l’étranger en agriculture et économie du développement, il décide au début des années 90 de “rentrer chez lui” pour “reconnecter avec sa famille” et aider son pays alors que la guerre fait rage. Il commence à travailler dans le secteur de la protection de l’environnement, après avoir pris conscience de la destruction de la nature à l’oeuvre pendant ce conflit où les groupes armés se disputaient les ressources minérales (diamants notamment) et minières pour se financer. Depuis 30 ans, l’activiste sillonne avec ses collègues les forêts du pays, se confronte aux trafiquants, mène nombre de réunions avec les communautés. Une ténacité et une patience entretenues par une pratique quotidienne du yoga et de la méditation, souffle-t-il.Ces 20 dernières années, plus de deux millions d’arbres ont été plantés dans des zones déforestées en Sierra Leone par EFA, précise M. Garnett, dont 500.000 rien qu’entre 2020 et 2023. Cette inscription est une “étape historique” qui honore “la valeur culturelle et naturelle unique de ces paysages”, a commenté avec émotion dimanche le ministre sierra-léonais de l’Environnement Jiwoh Abdulai, qui a pris la parole à Paris à l’issue du vote. C’est aussi “la preuve de l’engagement de la Sierra Leone à s’impliquer dans des programmes de protection de l’environnement”. “L’Afrique est de plus en plus à même de raconter sa propre histoire et ses récits, qui sont enracinés dans la diversité de ses écosystèmes, dans la résilience de ses peuples et dans la profonde richesse de son héritage”, a-t-il poursuivi.Le ministre rend hommage à l’engagement de Tommy Garnett, “quelqu’un de passionné” et “un atout formidable” pour la Sierra Leone. “Tout le pays lui est reconnaissant”, souligne le ministre non sans admiration.

La Sierra Leone au patrimoine mondial grâce aux 25 ans de combat d’un activiste passionné

Entouré d’une forêt luxuriante abritant l’une des plus fortes concentrations de primates au monde, l’activiste Tommy Garnett contemple avec joie l’île de Tiwai en Sierra Leone, entrée dimanche au patrimoine mondial de l’Unesco, un trésor de biodiversité qu’il a sauvé et restauré depuis 25 ans face à la guerre civile, aux pandémies et aux fléaux de la déforestation et du braconnage.”Je suis très heureux, soulagé, plein d’espoir” dans l’avenir de ces sites, confiait à l’AFP depuis Tiwai quelques jours avant le vote à l’Unesco Tommy Garnett, 66 ans, fondateur en 1992 de l’ONG The Environmental Foundation for Africa (EFA) dont il est le directeur exécutif. Cet activiste charismatique a consacré sa vie à des projets de protection de l’environnement en Afrique de l’Ouest, en particulier en Sierra Leone et au Liberia. Il est l’artisan avec son ONG de la restauration de l’intégrité environnementale de Tiwai, qui faillit être détruite. Le complexe de Gola-Tiwai – composé de la réserve de Tiwai et du parc national de la forêt tropicale de Gola, dans le sud-est de la Sierra Leone – est entré dimanche au patrimoine mondial de l’humanité, à l’issue d’un vote du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco.    C’est la première fois que la Sierra Leone est reconnue par l’Unesco pour l’un de ses sites. Gola-Tiwai est “emblématique pour sa diversité et sa densité de primates”, dont les espèces menacées du chimpanzé d’Afrique de l’Ouest, du colobe royal ou du singe Cercopithèque diane. Son environnement abrite aussi le discret hippopotame pygmée et l’éléphant de forêt, espèces menacées. “Le complexe Gola-Tiwai est un joyau de biodiversité, un sanctuaire pour des espèces rares et menacées, ainsi qu’un modèle de gestion communautaire”, a souligné la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, dans une déclaration à la presse dimanche. – “Success story” -Tiwai et son sanctuaire de faune sauvage, gérés par l’ONG EFA, est une “success story” dans ce pays d’Afrique de l’Ouest à la biodiversité spectaculaire, mais qui subit une alarmante déforestation due à la prolifération d’activités humaines illégales. Cette île intérieure, atteignable seulement en bateau, mesure 12 km carrés et abrite pas moins de 11 espèces de primates.EFA a permis que Tiwai devienne un centre de recherche scientifique sur la biodiversité, une destination d’écotourisme et un outil pour l’éducation à l’environnement des jeunes, grâce à une collaboration avec les communautés locales qui ont abandonné certaines activités pour protéger la forêt. Les revenus du tourisme sont réinvestis pour les habitants (emplois, formation, aide à l’agriculture, etc…).  L’écosystème de Gola, situé à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de Tiwai, est quant à lui la plus grande étendue de précieuse forêt tropicale humide en Sierra Leone. La décision de l’Unesco est une reconnaissance de l’inlassable engagement de Tommy Garnett.Durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002), alors que la faune de Tiwai avait été presque entièrement décimée, l’activiste, son ONG et ses donateurs ont sauvé l’île.”Quand nous sommes venus pour la première fois à Tiwai en 2000, toutes les infrastructures de tourisme et de recherche étaient en état de délabrement, le sol de l’île était couvert de cartouches de munitions vides, les gens avaient commencé à abattre les arbres”, se remémore-t-il. “Nous avons lancé la sonnette d’alarme: cet endroit était en train de disparaître…”. Ce défenseur de l’environnement se bat alors pour trouver des financements pour reconstruire et pour sensibiliser les communautés locales. En 2006, ces dernières acceptent que le site redevienne un lieu d’écotourisme et de recherche. Et depuis 19 ans, M. Garnett et son ONG assurent la préservation de ce havre de biodiversité, faisant face à l’épidémie d’Ebola, au Covid-19 et à des intempéries destructrices. – “Responsabilité” -“Nos vies, nos moyens de subsistance, notre culture et nos traditions sont tellement inextricablement liés à la forêt que si la forêt meurt, une grande partie de nous meurt avec; c’est pourquoi nous avons la responsabilité de mener les efforts de protection de ces sites”, dit-il.Silhouette athlétique façonnée par la pratique du vélo et du yoga, Tommy Garnett est d’un abord chaleureux. Né en 1959 dans le district rural de Kono (est), il y vit jusqu’à ses 18 ans. L’une de ses “premières expériences de vie fortes” a été de grandir à côté d’une “majestueuse forêt”. “Ce souvenir de mon enfance a été un élément moteur”.Après des études à l’étranger en agriculture et économie du développement, il décide au début des années 90 de “rentrer chez lui” pour “reconnecter avec sa famille” et aider son pays alors que la guerre fait rage. Il commence à travailler dans le secteur de la protection de l’environnement, après avoir pris conscience de la destruction de la nature à l’oeuvre pendant ce conflit où les groupes armés se disputaient les ressources minérales (diamants notamment) et minières pour se financer. Depuis 30 ans, l’activiste sillonne avec ses collègues les forêts du pays, se confronte aux trafiquants, mène nombre de réunions avec les communautés. Une ténacité et une patience entretenues par une pratique quotidienne du yoga et de la méditation, souffle-t-il.Ces 20 dernières années, plus de deux millions d’arbres ont été plantés dans des zones déforestées en Sierra Leone par EFA, précise M. Garnett, dont 500.000 rien qu’entre 2020 et 2023. Cette inscription est une “étape historique” qui honore “la valeur culturelle et naturelle unique de ces paysages”, a commenté avec émotion dimanche le ministre sierra-léonais de l’Environnement Jiwoh Abdulai, qui a pris la parole à Paris à l’issue du vote. C’est aussi “la preuve de l’engagement de la Sierra Leone à s’impliquer dans des programmes de protection de l’environnement”. “L’Afrique est de plus en plus à même de raconter sa propre histoire et ses récits, qui sont enracinés dans la diversité de ses écosystèmes, dans la résilience de ses peuples et dans la profonde richesse de son héritage”, a-t-il poursuivi.Le ministre rend hommage à l’engagement de Tommy Garnett, “quelqu’un de passionné” et “un atout formidable” pour la Sierra Leone. “Tout le pays lui est reconnaissant”, souligne le ministre non sans admiration.

Contre les feux, une flotte aérienne vieillissante qui tarde à être renouvelée

Des avions vieillissants régulièrement immobilisés pour maintenance et de nouvelles commandes en retard : alors que les feux de forêt gagnent en intensité avec le réchauffement climatique, la flotte aérienne tarde à se renouveler, soulignent parlementaires et pompiers. Lors de l’incendie aux abords de Narbonne, quatre Canadair étaient mobilisés seulement lundi quand s’est déclenché le feu qui aura au final parcouru 2.100 hectares, ont constaté des journalistes de l’AFP. Selon le colonel Christophe Magny, commandant du SDIS de l’Aude, leur absence les jours suivants s’explique notamment par la “doctrine nationale”: “c’est priorité au feu naissant”, afin de pouvoir “inscrire dans le temps” la disponibilité de la flotte aérienne, “une grande partie du territoire national (étant) soumis au risque incendie”, explique le sapeur-pompier.”La flotte n’est plus adaptée aux besoins, lesquels augmentent fortement sous l’effet du réchauffement climatique”, qui accroît le risque d’importants incendies de forêt comme ceux que vient de connaître le Midi, d’après un rapport parlementaire publié début juillet. Les douze Canadair de la Sécurité civile ont une moyenne d’âge de 30 ans, notent les députés auteurs du rapport, Damien Maudet (LFI) et Sophie Pantel (PS).Peu de pièces détachées sont disponibles “au niveau mondial”, et “aucun appareil n’a été construit depuis 2015” par l’entreprise canadienne qui a conçu ce bombardier d’eau amphibie à la fin des années 1960, ajoutent les parlementaires. Du fait de leur ancienneté, ces avions, qui se ravitaillent principalement en eau de mer, “coûtent de plus en plus cher à la maintenance” et restent au sol “plus longtemps”, explique Mickaël Biberon, président d’Unsa pompiers, joint par l’AFP. Lui appelle à “un vrai effort financier” dans la prochaine loi de finances pour une commande d’appareils permettant d’assurer la “protection de nos forêts, de notre population” et que les pompiers puissent “intervenir sereinement et en toute sécurité”.- “Incertitudes” -“Des incertitudes pèsent sur la capacité de relance de la production de nouveaux appareils et le respect de leur calendrier de livraison” par la firme canadienne De Havilland, la seule à fabriquer les Canadair, observent les députés.Autres appareils à renouveler: les Beechcraft, ces avions qui effectuent des missions de reconnaissance et dont la moyenne d’âge de 45 ans “rend nécessaire” leur “remplacement rapide” qui doit être “anticipé dès à présent”, et deux avions Dash, sur les huit que compte la flotte, qui ont une vingtaine d’année au compteur chacun.Si ces bombardiers d’eau sont “particulièrement adaptés” pour attaquer les feux naissants, ils doivent se recharger au sol, limitant “leur emploi tactique sur certains feux”, note le rapport. “On a, il y a deux ans, commandé deux nouveaux Canadair et je souhaite qu’on puisse en commander deux nouveaux”, a annoncé mardi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, en déplacement à Marseille.Ces deux avions doivent être livrés en 2028, détaille à l’AFP Grégory Allione, député européen (Renew) et ancien président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, sceptique quant au respect du délai. Le Canada pourrait privilégier sa demande nationale et régionale en faveur des Etats-Unis, le continent nord-américain étant régulièrement touché par des feux massifs, explique M. Allione. Il plaide pour une “Europe de la sécurité civile”. Les députés Damien Maudet et Sophie Pantel préconisent aussi dans leur rapport de créer une industrie européenne pour construire des bombardiers d’eau. En France, plusieurs initiatives tentent de développer des avions construits sur le sol européen.Près de Bordeaux, la start-up Hynaero prévoit de sortir deux prototypes en 2029 du Frégate F100, un bombardier d’eau amphibie “nouvelle génération”, et espère en fabriquer dix par an à partir de 2035, explique à l’AFP son fondateur David Pincet, ancien pilote de chasse.

Siraj strikes as India seize control of third Test against England

Mohammed Siraj struck twice as India reduced England to 98-4 at lunch on the fourth day of third Test at Lord’s on Sunday.With both teams having made 387 in their first innings, it meant England lead by 98 runs, with just six wickets standing, as India looked to take a 2-1 lead in this five-match series.Fired-up fast bowler Siraj had superb interval figures of 2-11 in seven overs, with the bulk of England’s top-order back in the pavilion.But Joe Root, who made a hundred in England’s first innings, was still there on 17 not out, with captain Ben Stokes — without a Test century in more than two years — unbeaten on two.  England resumed on 2-0 with Zak Crawley, who had angered India late Saturday with his time-wasting tactics, alongside opening partner Ben Duckett.Crawley was almost out for his overnight two when an 85 mph Jasprit Bumrah delivery lept off a length and hit his glove, with the world’s top-ranked Test bowler unable to take a sliding return catch.Siraj wasted an lbw review on Crawley, who was fortunate when an edged drive off Bumrah flew past third slip.Duckett scooped a four off Siraj but the paceman soon had his revenge when the left-hander, cramped for room, miscued a pull to Bumrah at mid-on to leave England 22-1.Siraj then risked disciplinary action after yelling in Duckett’s face and making shoulder contact with the batsman.Neither Crawley nor new batsman Ollie Pope are renowned for their defensive technique. They were both fortunate to survive probing deliveries from outstanding fast bowler Bumrah, who took 5-74 in England’s first innings after being rested from India’s series-levelling win at Edgbaston.But it was Siraj who struck next when he had Pope lbw after India’s review overturned former Australia quick Paul Reiffel’s original not out decision.And 42-2 was soon transformed into 50-3.Crawley (22) fell in all-too familiar fashion when edging a drive off a full-length delivery from Nitish Kumar Reddy to Yashasvi Jaiswal — one of two gullies posted by India in the hope of such a dismissal.Unsurprisingly, given Saturday’s incident, Crawley received a verbal volley from Reddy as he left the field.New batsman Harry Brook struck three successive boundaries off Akash Deep — two scooped fours followed by a thumping straight six over long-off.But fast bowler Deep had the last laugh by knocking over Brook’s middle stump as the world’s top-ranked Test batsman failed to make contact with an ambitious sweep and fell for 23 as he became the latest England player to contribute to his own downfall.jdg/bsp