L’ONU accuse les talibans de “violations graves” de droits humains visant des Afghans renvoyés dans leur pays

L’ONU accuse jeudi les autorités talibanes d’avoir commis des “violations graves” des droits humains comprenant des “cas de torture” contre des Afghans de retour chez eux après avoir été expulsés de pays tiers, visant notamment des femmes, des membres de l’ancien gouvernement ou des journalistes.Depuis 2023 et le début de vastes campagnes d’expulsion lancées par l’Iran et le Pakistan, des millions d’Afghans sont rentrés dans leur pays. Pour la seule année 2025, plus de 1,9 millions de personnes ont regagné le territoire, dont l’écrasante majorité en provenance d’Iran, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).Une fois en Afghanistan, certains ont été victimes de “violations graves” de leurs droits, commises “en fonction de leur profil” par les autorités talibanes, dénonce un nouveau rapport onusien.Ces violations, selon cette source, concerne des femmes, des employés de médias et des membres de la société civile, mais aussi des individus affiliés à la République tombée en 2021 et à ses forces de sécurité, malgré une amnistie décrétée par les talibans.”Ces violations comprennent des cas de torture, de maltraitance, d’arrestation et de détention arbitraire et de menaces à la sécurité”, rapportent la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, dans un rapport commun.Le document se base sur des entretiens menés en 2024 avec 49 Afghans contraints de rentrer dans leur pays.”Renvoyer chez eux des individus qui risquent d’y être persécutés, torturés ou d’y subir un traitement ou des punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes, des disparitions forcées ou d’autres préjudices irréparables, est une violation du principe de non-refoulement et une entorse grave au droit international”, ont dénoncé la Manua et le Haut-Commissariat.- Vague d’expulsions -Les talibans, de retour au pouvoir depuis 2021, assurent que la loi islamique qu’ils ont instaurée “garantit” les droits de chacun.Mercredi, le chef de la diplomatie Amir Khan Muttaqi a estimé que le respect des droits humains était utilisé comme une “excuse” par “certains pays” –non nommés– pour ne pas reconnaître l'”émirat islamique”, ce que seule la Russie a fait.Pakistan, Iran, Tadjikistan, mais aussi Allemagne et Etats-Unis: de nombreux pays ont expulsé ou annoncé leur intention de renvoyer des Afghans.Cet afflux est un défi pour les autorités talibanes qui appellent régulièrement à l’aide les organisations internationales, pourtant confrontées à d’importantes coupes budgétaires.Le Pakistan et l’Iran, terres d’accueil pendant des décennies pour les Afghans fuyant guerres et autres fléaux, les accusent d’être liés au “terrorisme”, au narcotrafic ou de faire monter le chômage et la criminalité.Après avoir fixé à début juillet la date limite pour partir, Téhéran a finalement donné jusqu’à début septembre aux quatre millions d’Afghans illégaux pour plier bagage.En Iran, “nos conditions de vie étaient très mauvaises (…) Nous étions mal vus juste parce que nous étions Afghans”, a témoigné auprès de l’AFP Wahid Ahmad Mohammadi, 35 ans, après avoir traversé le point de passage d’Islam Qala jeudi. “Je n’ai pas de maison (en Afghanistan), pas d’argent pour en louer une. Il faudra que je m’installe sous une tente en ville”.- “Désastre” -Le Tadjikistan, autre pays voisin, a lui aussi annoncé vouloir expulser des Afghans. Depuis le 8 juillet, au moins 377 l’ont été, a indiqué le HCR à l’AFP.La semaine dernière, 81 Afghans ont aussi été expulsés d’Allemagne après avoir été condamnés par la justice, tandis que Washington a annoncé révoquer le statut de protection temporaire pour des milliers d’Afghans sur le sol américain, arguant que la sécurité avait été rétablie dans leur pays.Mais pour l’ONU, la situation humanitaire y est “désastreuse”. L’organisation a réclamé “l’arrêt immédiat” des renvois, surtout lorsqu’il y a un risque de “persécution” ou de “torture”.”En Afghanistan, cela est encore plus vrai pour les femmes et les filles, soumises à une série de mesures qui relèvent d’une persécution uniquement basée sur leur genre”, a relevé jeudi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.L’Afghanistan est le seul pays au monde où les filles ne peuvent plus aller à l’école au-delà de 12 ans et où les femmes sont interdites d’accès aux parcs, aux salles de sport, aux instituts de beauté et aux universités.

L’ONU accuse les talibans de “violations graves” de droits humains visant des Afghans renvoyés dans leur pays

L’ONU accuse jeudi les autorités talibanes d’avoir commis des “violations graves” des droits humains comprenant des “cas de torture” contre des Afghans de retour chez eux après avoir été expulsés de pays tiers, visant notamment des femmes, des membres de l’ancien gouvernement ou des journalistes.Depuis 2023 et le début de vastes campagnes d’expulsion lancées par l’Iran et le Pakistan, des millions d’Afghans sont rentrés dans leur pays. Pour la seule année 2025, plus de 1,9 millions de personnes ont regagné le territoire, dont l’écrasante majorité en provenance d’Iran, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).Une fois en Afghanistan, certains ont été victimes de “violations graves” de leurs droits, commises “en fonction de leur profil” par les autorités talibanes, dénonce un nouveau rapport onusien.Ces violations, selon cette source, concerne des femmes, des employés de médias et des membres de la société civile, mais aussi des individus affiliés à la République tombée en 2021 et à ses forces de sécurité, malgré une amnistie décrétée par les talibans.”Ces violations comprennent des cas de torture, de maltraitance, d’arrestation et de détention arbitraire et de menaces à la sécurité”, rapportent la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, dans un rapport commun.Le document se base sur des entretiens menés en 2024 avec 49 Afghans contraints de rentrer dans leur pays.”Renvoyer chez eux des individus qui risquent d’y être persécutés, torturés ou d’y subir un traitement ou des punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes, des disparitions forcées ou d’autres préjudices irréparables, est une violation du principe de non-refoulement et une entorse grave au droit international”, ont dénoncé la Manua et le Haut-Commissariat.- Vague d’expulsions -Les talibans, de retour au pouvoir depuis 2021, assurent que la loi islamique qu’ils ont instaurée “garantit” les droits de chacun.Mercredi, le chef de la diplomatie Amir Khan Muttaqi a estimé que le respect des droits humains était utilisé comme une “excuse” par “certains pays” –non nommés– pour ne pas reconnaître l'”émirat islamique”, ce que seule la Russie a fait.Pakistan, Iran, Tadjikistan, mais aussi Allemagne et Etats-Unis: de nombreux pays ont expulsé ou annoncé leur intention de renvoyer des Afghans.Cet afflux est un défi pour les autorités talibanes qui appellent régulièrement à l’aide les organisations internationales, pourtant confrontées à d’importantes coupes budgétaires.Le Pakistan et l’Iran, terres d’accueil pendant des décennies pour les Afghans fuyant guerres et autres fléaux, les accusent d’être liés au “terrorisme”, au narcotrafic ou de faire monter le chômage et la criminalité.Après avoir fixé à début juillet la date limite pour partir, Téhéran a finalement donné jusqu’à début septembre aux quatre millions d’Afghans illégaux pour plier bagage.En Iran, “nos conditions de vie étaient très mauvaises (…) Nous étions mal vus juste parce que nous étions Afghans”, a témoigné auprès de l’AFP Wahid Ahmad Mohammadi, 35 ans, après avoir traversé le point de passage d’Islam Qala jeudi. “Je n’ai pas de maison (en Afghanistan), pas d’argent pour en louer une. Il faudra que je m’installe sous une tente en ville”.- “Désastre” -Le Tadjikistan, autre pays voisin, a lui aussi annoncé vouloir expulser des Afghans. Depuis le 8 juillet, au moins 377 l’ont été, a indiqué le HCR à l’AFP.La semaine dernière, 81 Afghans ont aussi été expulsés d’Allemagne après avoir été condamnés par la justice, tandis que Washington a annoncé révoquer le statut de protection temporaire pour des milliers d’Afghans sur le sol américain, arguant que la sécurité avait été rétablie dans leur pays.Mais pour l’ONU, la situation humanitaire y est “désastreuse”. L’organisation a réclamé “l’arrêt immédiat” des renvois, surtout lorsqu’il y a un risque de “persécution” ou de “torture”.”En Afghanistan, cela est encore plus vrai pour les femmes et les filles, soumises à une série de mesures qui relèvent d’une persécution uniquement basée sur leur genre”, a relevé jeudi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.L’Afghanistan est le seul pays au monde où les filles ne peuvent plus aller à l’école au-delà de 12 ans et où les femmes sont interdites d’accès aux parcs, aux salles de sport, aux instituts de beauté et aux universités.

L’AFP, AP, Reuters et BBC News demandent à Israël un libre accès à Gaza

Les agences de presse AFP, AP et Reuters, ainsi que la BBC, ont lancé jeudi un appel commun à Israël à “autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza”, après 21 mois de guerre.”Les journalistes doivent affronter de nombreuses privations et difficultés en zone de guerre. Nous sommes profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie”, indiquent l’Agence France-Presse, l’américaine Associated Press, la canado-britannique Reuters et la chaîne britannique BBC News dans une déclaration conjointe.”Nous exhortons une nouvelle fois les autorités israéliennes à autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza. Il est essentiel que des vivres en quantités suffisantes parviennent à la population sur place”, insiste ce texte.  Ces médias internationaux se disent “profondément préoccupés par la situation” de leurs journalistes à Gaza, “qui peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d’eux-mêmes”. “Ces journalistes indépendants ont été les yeux et les oreilles du monde sur le terrain à Gaza. Ils font désormais face aux mêmes conditions dramatiques que celles des populations qu’ils couvrent”, soulignent-ils.L’ONU et les ONG ont poussé un cri d’alarme sur le risque de famine à Gaza. Le gouvernement israélien s’est défendu en affirmant qu’il n’était pas responsable des pénuries.Les témoignages de journalistes en grande détresse à Gaza se sont multipliés ces derniers jours. Ils évoquent une faim extrême, un manque d’eau potable et une fatigue physique et mentale croissante, qui les contraignent parfois à réduire leur couverture de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas en Israël.”Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique” des conditions de vie de plusieurs collaborateurs de l’AFP et “leur situation est aujourd’hui intenable”, affirmait un communiqué de cette agence de presse lundi, tandis que sa Société des journalistes alertait du risque de les “voir mourir”.Israël accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas d’instrumentaliser la souffrance des plus de deux millions d’habitants de Gaza, notamment en détournant l’aide pour la revendre à prix fort ou en tirant sur ceux qui attendent cette aide.- Pression internationale croissante -Après avoir assiégé Gaza en octobre 2023, Israël a imposé au territoire un blocus total début mars, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Le Committee to Protect Journalists (CPJ), organisation indépendante américaine, a aussi réclamé mercredi qu’Israël cesse d’affamer les journalistes et les populations civiles à Gaza. “Le monde doit désormais agir: protéger (ces professionnels), les nourrir, leur permettre de se rétablir pendant que d’autres journalistes arriveraient pour les épauler”, a pressé la directrice régionale du CPJ, Sara Qudah, dans un communiqué. Depuis fin 2023, les seuls journalistes ayant pu se rendre dans la bande de Gaza à partir de l’extérieur y sont entrés embarqués avec l’armée israélienne, leurs reportages étant soumis à la censure militaire.Pour la France, le “risque de famine” à Gaza est “le résultat du blocus” imposé par Israël.”Il s’agit d’une pénurie provoquée par le Hamas”, a déclaré le porte-parole israélien, David Mencer, en accusant le mouvement palestinien d’empêcher la distribution et de piller l’aide.Le Hamas a toujours rejeté de telles accusations.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles israélienne a coûté la vie à Gaza 59.219 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Pour sa part, l’ONG Reporters sans frontières affirmait le 7 mai que “l’armée d’Israël a tué près de 200 journalistes, dont au moins 44 dans l’exercice de leurs fonctions”, dans la bande de Gaza. 

L’AFP, AP, Reuters et BBC News demandent à Israël un libre accès à Gaza

Les agences de presse AFP, AP et Reuters, ainsi que la BBC, ont lancé jeudi un appel commun à Israël à “autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza”, après 21 mois de guerre.”Les journalistes doivent affronter de nombreuses privations et difficultés en zone de guerre. Nous sommes profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie”, indiquent l’Agence France-Presse, l’américaine Associated Press, la canado-britannique Reuters et la chaîne britannique BBC News dans une déclaration conjointe.”Nous exhortons une nouvelle fois les autorités israéliennes à autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza. Il est essentiel que des vivres en quantités suffisantes parviennent à la population sur place”, insiste ce texte.  Ces médias internationaux se disent “profondément préoccupés par la situation” de leurs journalistes à Gaza, “qui peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d’eux-mêmes”. “Ces journalistes indépendants ont été les yeux et les oreilles du monde sur le terrain à Gaza. Ils font désormais face aux mêmes conditions dramatiques que celles des populations qu’ils couvrent”, soulignent-ils.L’ONU et les ONG ont poussé un cri d’alarme sur le risque de famine à Gaza. Le gouvernement israélien s’est défendu en affirmant qu’il n’était pas responsable des pénuries.Les témoignages de journalistes en grande détresse à Gaza se sont multipliés ces derniers jours. Ils évoquent une faim extrême, un manque d’eau potable et une fatigue physique et mentale croissante, qui les contraignent parfois à réduire leur couverture de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas en Israël.”Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique” des conditions de vie de plusieurs collaborateurs de l’AFP et “leur situation est aujourd’hui intenable”, affirmait un communiqué de cette agence de presse lundi, tandis que sa Société des journalistes alertait du risque de les “voir mourir”.Israël accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas d’instrumentaliser la souffrance des plus de deux millions d’habitants de Gaza, notamment en détournant l’aide pour la revendre à prix fort ou en tirant sur ceux qui attendent cette aide.- Pression internationale croissante -Après avoir assiégé Gaza en octobre 2023, Israël a imposé au territoire un blocus total début mars, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Le Committee to Protect Journalists (CPJ), organisation indépendante américaine, a aussi réclamé mercredi qu’Israël cesse d’affamer les journalistes et les populations civiles à Gaza. “Le monde doit désormais agir: protéger (ces professionnels), les nourrir, leur permettre de se rétablir pendant que d’autres journalistes arriveraient pour les épauler”, a pressé la directrice régionale du CPJ, Sara Qudah, dans un communiqué. Depuis fin 2023, les seuls journalistes ayant pu se rendre dans la bande de Gaza à partir de l’extérieur y sont entrés embarqués avec l’armée israélienne, leurs reportages étant soumis à la censure militaire.Pour la France, le “risque de famine” à Gaza est “le résultat du blocus” imposé par Israël.”Il s’agit d’une pénurie provoquée par le Hamas”, a déclaré le porte-parole israélien, David Mencer, en accusant le mouvement palestinien d’empêcher la distribution et de piller l’aide.Le Hamas a toujours rejeté de telles accusations.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles israélienne a coûté la vie à Gaza 59.219 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Pour sa part, l’ONG Reporters sans frontières affirmait le 7 mai que “l’armée d’Israël a tué près de 200 journalistes, dont au moins 44 dans l’exercice de leurs fonctions”, dans la bande de Gaza. 

L’AFP, AP, Reuters et BBC News demandent à Israël un libre accès à Gaza

Les agences de presse AFP, AP et Reuters, ainsi que la BBC, ont lancé jeudi un appel commun à Israël à “autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza”, après 21 mois de guerre.”Les journalistes doivent affronter de nombreuses privations et difficultés en zone de guerre. Nous sommes profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie”, indiquent l’Agence France-Presse, l’américaine Associated Press, la canado-britannique Reuters et la chaîne britannique BBC News dans une déclaration conjointe.”Nous exhortons une nouvelle fois les autorités israéliennes à autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza. Il est essentiel que des vivres en quantités suffisantes parviennent à la population sur place”, insiste ce texte.  Ces médias internationaux se disent “profondément préoccupés par la situation” de leurs journalistes à Gaza, “qui peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d’eux-mêmes”. “Ces journalistes indépendants ont été les yeux et les oreilles du monde sur le terrain à Gaza. Ils font désormais face aux mêmes conditions dramatiques que celles des populations qu’ils couvrent”, soulignent-ils.L’ONU et les ONG ont poussé un cri d’alarme sur le risque de famine à Gaza. Le gouvernement israélien s’est défendu en affirmant qu’il n’était pas responsable des pénuries.Les témoignages de journalistes en grande détresse à Gaza se sont multipliés ces derniers jours. Ils évoquent une faim extrême, un manque d’eau potable et une fatigue physique et mentale croissante, qui les contraignent parfois à réduire leur couverture de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas en Israël.”Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique” des conditions de vie de plusieurs collaborateurs de l’AFP et “leur situation est aujourd’hui intenable”, affirmait un communiqué de cette agence de presse lundi, tandis que sa Société des journalistes alertait du risque de les “voir mourir”.Israël accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas d’instrumentaliser la souffrance des plus de deux millions d’habitants de Gaza, notamment en détournant l’aide pour la revendre à prix fort ou en tirant sur ceux qui attendent cette aide.- Pression internationale croissante -Après avoir assiégé Gaza en octobre 2023, Israël a imposé au territoire un blocus total début mars, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Le Committee to Protect Journalists (CPJ), organisation indépendante américaine, a aussi réclamé mercredi qu’Israël cesse d’affamer les journalistes et les populations civiles à Gaza. “Le monde doit désormais agir: protéger (ces professionnels), les nourrir, leur permettre de se rétablir pendant que d’autres journalistes arriveraient pour les épauler”, a pressé la directrice régionale du CPJ, Sara Qudah, dans un communiqué. Depuis fin 2023, les seuls journalistes ayant pu se rendre dans la bande de Gaza à partir de l’extérieur y sont entrés embarqués avec l’armée israélienne, leurs reportages étant soumis à la censure militaire.Pour la France, le “risque de famine” à Gaza est “le résultat du blocus” imposé par Israël.”Il s’agit d’une pénurie provoquée par le Hamas”, a déclaré le porte-parole israélien, David Mencer, en accusant le mouvement palestinien d’empêcher la distribution et de piller l’aide.Le Hamas a toujours rejeté de telles accusations.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles israélienne a coûté la vie à Gaza 59.219 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Pour sa part, l’ONG Reporters sans frontières affirmait le 7 mai que “l’armée d’Israël a tué près de 200 journalistes, dont au moins 44 dans l’exercice de leurs fonctions”, dans la bande de Gaza. 

L’AFP, AP, Reuters et BBC News demandent à Israël un libre accès à Gaza

Les agences de presse AFP, AP et Reuters, ainsi que la BBC, ont lancé jeudi un appel commun à Israël à “autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza”, après 21 mois de guerre.”Les journalistes doivent affronter de nombreuses privations et difficultés en zone de guerre. Nous sommes profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie”, indiquent l’Agence France-Presse, l’américaine Associated Press, la canado-britannique Reuters et la chaîne britannique BBC News dans une déclaration conjointe.”Nous exhortons une nouvelle fois les autorités israéliennes à autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza. Il est essentiel que des vivres en quantités suffisantes parviennent à la population sur place”, insiste ce texte.  Ces médias internationaux se disent “profondément préoccupés par la situation” de leurs journalistes à Gaza, “qui peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d’eux-mêmes”. “Ces journalistes indépendants ont été les yeux et les oreilles du monde sur le terrain à Gaza. Ils font désormais face aux mêmes conditions dramatiques que celles des populations qu’ils couvrent”, soulignent-ils.L’ONU et les ONG ont poussé un cri d’alarme sur le risque de famine à Gaza. Le gouvernement israélien s’est défendu en affirmant qu’il n’était pas responsable des pénuries.Les témoignages de journalistes en grande détresse à Gaza se sont multipliés ces derniers jours. Ils évoquent une faim extrême, un manque d’eau potable et une fatigue physique et mentale croissante, qui les contraignent parfois à réduire leur couverture de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas en Israël.”Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique” des conditions de vie de plusieurs collaborateurs de l’AFP et “leur situation est aujourd’hui intenable”, affirmait un communiqué de cette agence de presse lundi, tandis que sa Société des journalistes alertait du risque de les “voir mourir”.Israël accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas d’instrumentaliser la souffrance des plus de deux millions d’habitants de Gaza, notamment en détournant l’aide pour la revendre à prix fort ou en tirant sur ceux qui attendent cette aide.- Pression internationale croissante -Après avoir assiégé Gaza en octobre 2023, Israël a imposé au territoire un blocus total début mars, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Le Committee to Protect Journalists (CPJ), organisation indépendante américaine, a aussi réclamé mercredi qu’Israël cesse d’affamer les journalistes et les populations civiles à Gaza. “Le monde doit désormais agir: protéger (ces professionnels), les nourrir, leur permettre de se rétablir pendant que d’autres journalistes arriveraient pour les épauler”, a pressé la directrice régionale du CPJ, Sara Qudah, dans un communiqué. Depuis fin 2023, les seuls journalistes ayant pu se rendre dans la bande de Gaza à partir de l’extérieur y sont entrés embarqués avec l’armée israélienne, leurs reportages étant soumis à la censure militaire.Pour la France, le “risque de famine” à Gaza est “le résultat du blocus” imposé par Israël.”Il s’agit d’une pénurie provoquée par le Hamas”, a déclaré le porte-parole israélien, David Mencer, en accusant le mouvement palestinien d’empêcher la distribution et de piller l’aide.Le Hamas a toujours rejeté de telles accusations.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles israélienne a coûté la vie à Gaza 59.219 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Pour sa part, l’ONG Reporters sans frontières affirmait le 7 mai que “l’armée d’Israël a tué près de 200 journalistes, dont au moins 44 dans l’exercice de leurs fonctions”, dans la bande de Gaza. 

Gaza today: under debris and in darkness

In 21 months of war in Gaza, the destruction and damage of 70 percent of buildings has buried the Palestinian territory under millions of tonnes of debris and plunged it into darkness, according to data from the UN and NASA analysed by AFP.The Israeli army has relentlessly pounded the densely populated territory of 365 square kilometres (141 square miles) in retaliation for Hamas’s 2023 attack, which sparked the war and resulted in the deaths of 1,219 people on the Israeli side, most of them civilians, according to an AFP tally based on official figures.- 53 million tonnes of debris -The Israeli military’s campaign in Gaza has killed 59,219 people, mostly civilians, according to the health ministry in the Hamas-run territory. The material damage has also been devastating: as of April 4, 2025, the Israeli campaign had destroyed 174,500 buildings, according to UNOSAT, the UN’s satellite analysis service. The debris from this destruction is estimated by UNOSAT at 53.5 million tonnes, approximately 10 times the weight of the Great Pyramid of Giza in Egypt. On average, this amounts to nearly 146 kilograms of rubble for each square metre of land, according to the UN agency. Prior to the start of the war, there were buildings destroyed by Israel in Gaza.But since October 2023, the destruction represents a mass 18 times greater than all the debris from buildings hit by Israel over the previous 15 years.- Asbestos risks -According to a publication by the UN Environment Programme (UNEP) in early July, this mass of debris contains toxic materials likely to expose the Gaza population to health risks. The agency estimates 3.7 tonnes of asbestos from the debris of old buildings and 2.6 tonnes of toxic waste in the debris of former industrial structures. Several refugee camps, such as those in Jabalia, Nuseirat, Maghazi, Khan Yunis and Rafah are located in close proximity to “debris potentially contaminated with asbestos”, according to UNEP.- Half hospitals ‘partially’ operational -Medical facilities have also suffered extensive damage during bombardments by Israel, which accuses Hamas fighters of using hospitals as shelters or bases to launch attacks. As of June 30, only 18 of the territory’s 36 hospitals were “partially” operational, according to the UN. Of 163 healthcare facilities, just 63 (less than 40 percent) were suitable for providing care.- Nearly 90 percent of schools damaged -School buildings, which have been turned into shelters for the displaced, have also faced heavy damage, with the army accusing Hamas of using them to hide fighters. As of April 1, UNICEF had recorded damage to 501 of the 564 schools it documented, equivalent to nearly 9 out of 10. Of these, 95 were damaged, potentially severely, and 406 were directly hit.- Seven times less light -Before the conflict, the Gaza Strip was supplied with mains electricity for an average of 12 hours per day, according to figures from the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA). But in 2024, the power grid was unavailable throughout the day. The territory’s only power plant stopped functioning in the early days of the conflict for want of fuel, and the power lines coming from Israel were cut. Together, these two sources had met 43 percent of Gaza’s electricity needs before the conflict, leaving the remaining demand unfulfilled. At night, the territory is plunged into darkness. AFP analysed data from NASA’s BlackMarble project, which measures radiance (the power of light emission) at the Earth’s surface. On average, from January to May 2025, the night-time radiance in the Gaza Strip was reduced by a factor of 7 compared to the five months prior to the start of the conflict (May to September 2023). For Gaza City, it was 16 times lower. Only one area maintained a brightness level comparable to that of the pre-war period: the Philadelphi Corridor, a strip of land on the Gaza side of the border with Egypt which is entirely controlled by the Israeli military.

Eight injured in suspected car-ramming attack in Israel

Eight people were taken to hospital after a car ploughed into a bus stop in central Israel on Thursday in a suspected car-ramming attack, emergency services said.Israel’s Magen David Adom (MDA) first responders said they received a report at 9:25 am (0625 GMT) that a vehicle crashed into a bus stop near Kfar Yona.A man and woman in their 20s were said to be in a “moderate condition, with injuries to the chest and limbs”, the MDA said.Three others were in a “mild-moderate condition, with injuries to the head and limbs”, it added. Three people were described as having “mild” injuries.”The vehicle hit several people and fled the scene,” police spokesman Aryeh Doron said.The car was abandoned and later recovered and the driver is being hunted using helicopters, motorbikes and a specialist dog unit, police added.The site of the crash was cordoned off as forensic investigators combed the scene, an AFP photographer said.There has been a spate of violence in Israel and the occupied West Bank since the start of the war against Hamas in Gaza, triggered by the militants’ attack on October 7, 2023.A teenager died in March this year when police said a car driven by a Palestinian man deliberately ploughed into civilians at a bus stop in northern Israel.At least 32 people, including soldiers, have died in attacks in Israel by Palestinians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.In the West Bank, occupied by Israel since 1967, at least 958 Palestinians, including many fighters but also civilians, have been killed by Israeli soldiers or settlers, according to Palestinian Authority figures.At the same time, at least 36 Israelis, including civilians and soldiers, have been killed in Palestinian attacks or during Israeli military operations, Israeli figures showed.

Russie: un avion avec près de cinquante personnes à bord s’écrase en Extrême-Orient

Un avion de ligne avec près de cinquante personnes à bord s’est écrasé jeudi dans la région de l’Amour, en Extrême-Orient russe, ont annoncé les autorités locales de ces territoires reculés régulièrement endeuillés par des catastrophes aériennes.Le “fuselage en flammes” de l’appareil a été repéré par un hélicoptère des services de secours, a affirmé le ministère russe des Situations d’urgence sur Telegram.Le nombre de passagers de cet Antonov An-24 n’était pas clair dans l’immédiat. Le gouverneur de la région, Vassili Orlov, a annoncé initialement que 49 personnes, dont 5 personnes mineures et 6 membres d’équipage, se trouveraient à bord.Puis l’agence de presse russe TASS a affirmé, citant les services opérationnels, que 46 personnes pourraient avoir été dans l’avion, dont 2 enfants et 6 membres d’équipage.Le Centre de protection civile de la région a indiqué sur Telegram que l’hélicoptère des secouristes n’avait pas “découvert de survivants depuis les airs” en survolant le site du crash, précisant que des équipes se rendaient au sol.Selon cette source, le fuselage de l’avion a été repéré à 16 kilomètres de la localité de Tynda.Le lieu de la catastrophe se trouve dans un “endroit difficile d’accès”, a précisé le ministère des Situations d’urgence, ajoutant que plus de 50 secouristes et une dizaine d’équipements avaient été mobilisés dans cette opération.Le site se trouve au milieu d’une zone forestière, selon une vidéo filmée depuis l’hélicoptère ayant repéré l’appareil et publiée par le ministère. Sur ces images, on voit un panache de fumée s’élever au milieu de nombreux arbres et des flammes près de ce qui semble être des débris de l’appareil.Selon les autorités, il s’agissait d’un vol de la compagnie aérienne Angara Airlines, basée dans la région d’Irkoutsk, en Sibérie.- Tentatives d’atterrissage -Plus tôt, le gouverneur de la région, Vassili Orlov, avait annoncé que l’appareil, qui effectuait un vol entre Blagovechtchensk et Tynda, avait “disparu des radars”.D’après des informations préliminaires, fournies sur Telegram par le département du parquet russe en charge des transports en Extrême-Orient, le contact a été perdu avec l’appareil vers 13H00 locales (4H00 GMT) alors qu’il effectuait une “deuxième approche” pour tenter d’atterrir à l’aéroport de Tynda.Selon TASS, citant une source au sein des autorités aéroportuaires, l’avion avait été fabriqué il y a près de 50 ans, en 1976, par l’usine Aviant à Kiev en Ukraine, qui faisait alors partie de l’Union soviétique. En 2021, son certificat de navigabilité avait été prolongé jusqu’en 2036, toujours selon TASS.Les accidents d’avion et d’hélicoptère sont assez fréquents en Extrême-Orient russe, une région sauvage et reculée où de nombreux trajets doivent s’effectuer par les airs en raison des gigantesques distances à parcourir. Ces catastrophes peuvent être causées par des conditions météorologiques difficiles, des problèmes techniques liés à des équipements vétustes ou des erreurs de pilotage.Un hélicoptère de type Mi-8, de conception soviétique, s’était écrasé fin août 2024 au Kamtchatka, causant la mort des 22 passagers à bord.En août 2021, un hélicoptère Mi-8 avec 16 personnes à bord, dont 13 touristes, s’était écrasé dans un lac dans la péninsule volcanique du Kamtchatka, du fait de la mauvaise visibilité. L’accident avait fait huit morts.En juillet de la même année, un avion de ligne s’était écrasé avec 22 passagers et six membres d’équipage à bord, alors qu’il s’apprêtait à atterrir au Kamtchatka, ne laissant aucun survivant.