Mousson au Pakistan : l’espoir s’amenuise de retrouver des survivants parmi les 150 disparus

L’espoir s’amenuise dimanche soir de retrouver des survivants parmi les 150 disparus après les pluies de mousson dévastatrices qui ont fait près de 350 morts dans le nord du Pakistan, où secouristes et habitants fouillent les décombres depuis trois jours.Depuis jeudi, des pluies torrentielles s’abattent sur le pays et provoquent inondations, crues et glissements de terrain, emportant des villages entiers et laissant de nombreux habitants prisonniers des décombres.La plupart des victimes ont été emportées par des crues subites, sont mortes dans l’effondrement de leur maison ou ont été électrocutées.La province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan, a enregistré à elle seule 317 décès en deux jours, soit la moitié des morts de cette saison de mousson, selon les autorités.Dans le seul district de Buner, “au moins 150 personnes sont portées disparues et pourraient être coincées sous les débris de leurs maisons ou avoir été emportées par les eaux”, a indiqué dimanche Asfandyar Khattak, directeur de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province du Khyber-Pakhtunkhwa.”Leurs chances de survie sont désormais très minces”, assure Bilal Ahmed Faizi, porte-parole des secours de la province, précisant qu’au total, “une dizaine de villages ont été dévastés”.”Nos proches sont encore ensevelis sous la boue, les rochers, ou les ruines de leur maison, il faut que le gouvernement nous envoie des engins pour les secourir”, implore dimanche Bakht Rawan, un habitant de Buner.Les 2.000 secouristes déployés dans les villages les plus touchés fouillent inlassablement les débris aux côtés des habitants.”On a vu toutes les maisons, les bâtiments et les véhicules emportés d’un coup. On a pu se réfugier en haut d’une montagne, et c’est de là qu’on a réalisé que notre maison avait disparu”, raconte Suleman Khan, un professeur de Buner qui a perdu 25 membres de sa famille.Dans le district, qui recense au moins 208 morts, les survivants prêtent main forte et refusent d’évacuer.”Nous continuons à chercher nos proches, à chaque corps retrouvé, on ressent une profonde tristesse mais aussi un soulagement car on sait que la famille pourra récupérer la dépouille”, raconte Mohammed Khan, un habitant.Mais le travail des secouristes, qui peinent à accéder à des zones reculées, est entravé par “les fortes pluies, les glissements de terrain et les routes bloquées qui empêchent les ambulances d’accéder et les forcent à se déplacer à pied”, note M. Faizi. Pour tenter d’aider les secours, les habitants coupaient des arbres dimanche pour créer de nouvelles routes.Vendredi, un hélicoptère venu à la rescousse s’est écrasé, faisant cinq morts.- “Enterrer des enfants” -A Buner comme dans de nombreux districts, des obsèques collectives ont commencé samedi. Des dizaines d’habitants ont rendu hommage aux victimes dont les corps ont été enveloppés dans des linceuls blancs, selon la tradition  musulmane.”Ces deux derniers jours, j’ai creusé six tombes pour des enfants et à chaque fois, j’avais l’impression d’enterrer mon propre enfant”, raconte à l’AFP Qaiser Ali Shah, le fossoyeur du village.”Au cours de ma vie, j’ai préparé une soixantaine de fosses, mais les 15 et 16 août, j’en ai creusé 29. Aujourd’hui, j’ai dit que c’était au-dessus de mes forces d’en creuser de nouvelles”, poursuit-il.Les autorités ont déclaré plusieurs districts “sinistrés”, où maisons, magasins et véhicules ont été balayés par la boue.L’Iran voisin a proposé dimanche une aide logistique, tandis que le pape Léon XIV a adressé une prière “à toutes les victimes de la catastrophe”.- “La mousson va s’intensifier” -Depuis le début, fin juin, d’une mousson estivale qualifiée d'”inhabituellement” intense par les autorités, plus de 650 personnes, dont une centaine d’enfants, ont été tuées, et 920 blessées au Pakistan.Au moins 60 victimes ont aussi été recensées dans le Cachemire administré par l’Inde.Et les pluies devraient encore s’intensifier ces deux prochaines semaines, préviennent les autorités.”L’intensité de la mousson cette année est 50 à 60% supérieure à celle de l’année dernière”, a déclaré dimanche le lieutenant-général Inam Haider, président de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes.Les autorités mettent en garde contre de nouvelles crues éclair et glissements de terrain dans le nord-ouest du pays et exhortent les habitants à éviter les zones vulnérables, notamment la région touristique du Gilgit-Baltistan, prisée l’été des alpinistes venus du monde entier.Les 255 millions de Pakistanais ont déjà subi ces dernières années des inondations massives et meurtrières, des explosions de lacs glaciaires et des sécheresses inédites, autant de phénomènes qui vont se multiplier avec le changement climatique, préviennent les scientifiques.

Mousson au Pakistan : l’espoir s’amenuise de retrouver des survivants parmi les 150 disparus

L’espoir s’amenuise dimanche soir de retrouver des survivants parmi les 150 disparus après les pluies de mousson dévastatrices qui ont fait près de 350 morts dans le nord du Pakistan, où secouristes et habitants fouillent les décombres depuis trois jours.Depuis jeudi, des pluies torrentielles s’abattent sur le pays et provoquent inondations, crues et glissements de terrain, emportant des villages entiers et laissant de nombreux habitants prisonniers des décombres.La plupart des victimes ont été emportées par des crues subites, sont mortes dans l’effondrement de leur maison ou ont été électrocutées.La province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan, a enregistré à elle seule 317 décès en deux jours, soit la moitié des morts de cette saison de mousson, selon les autorités.Dans le seul district de Buner, “au moins 150 personnes sont portées disparues et pourraient être coincées sous les débris de leurs maisons ou avoir été emportées par les eaux”, a indiqué dimanche Asfandyar Khattak, directeur de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province du Khyber-Pakhtunkhwa.”Leurs chances de survie sont désormais très minces”, assure Bilal Ahmed Faizi, porte-parole des secours de la province, précisant qu’au total, “une dizaine de villages ont été dévastés”.”Nos proches sont encore ensevelis sous la boue, les rochers, ou les ruines de leur maison, il faut que le gouvernement nous envoie des engins pour les secourir”, implore dimanche Bakht Rawan, un habitant de Buner.Les 2.000 secouristes déployés dans les villages les plus touchés fouillent inlassablement les débris aux côtés des habitants.”On a vu toutes les maisons, les bâtiments et les véhicules emportés d’un coup. On a pu se réfugier en haut d’une montagne, et c’est de là qu’on a réalisé que notre maison avait disparu”, raconte Suleman Khan, un professeur de Buner qui a perdu 25 membres de sa famille.Dans le district, qui recense au moins 208 morts, les survivants prêtent main forte et refusent d’évacuer.”Nous continuons à chercher nos proches, à chaque corps retrouvé, on ressent une profonde tristesse mais aussi un soulagement car on sait que la famille pourra récupérer la dépouille”, raconte Mohammed Khan, un habitant.Mais le travail des secouristes, qui peinent à accéder à des zones reculées, est entravé par “les fortes pluies, les glissements de terrain et les routes bloquées qui empêchent les ambulances d’accéder et les forcent à se déplacer à pied”, note M. Faizi. Pour tenter d’aider les secours, les habitants coupaient des arbres dimanche pour créer de nouvelles routes.Vendredi, un hélicoptère venu à la rescousse s’est écrasé, faisant cinq morts.- “Enterrer des enfants” -A Buner comme dans de nombreux districts, des obsèques collectives ont commencé samedi. Des dizaines d’habitants ont rendu hommage aux victimes dont les corps ont été enveloppés dans des linceuls blancs, selon la tradition  musulmane.”Ces deux derniers jours, j’ai creusé six tombes pour des enfants et à chaque fois, j’avais l’impression d’enterrer mon propre enfant”, raconte à l’AFP Qaiser Ali Shah, le fossoyeur du village.”Au cours de ma vie, j’ai préparé une soixantaine de fosses, mais les 15 et 16 août, j’en ai creusé 29. Aujourd’hui, j’ai dit que c’était au-dessus de mes forces d’en creuser de nouvelles”, poursuit-il.Les autorités ont déclaré plusieurs districts “sinistrés”, où maisons, magasins et véhicules ont été balayés par la boue.L’Iran voisin a proposé dimanche une aide logistique, tandis que le pape Léon XIV a adressé une prière “à toutes les victimes de la catastrophe”.- “La mousson va s’intensifier” -Depuis le début, fin juin, d’une mousson estivale qualifiée d'”inhabituellement” intense par les autorités, plus de 650 personnes, dont une centaine d’enfants, ont été tuées, et 920 blessées au Pakistan.Au moins 60 victimes ont aussi été recensées dans le Cachemire administré par l’Inde.Et les pluies devraient encore s’intensifier ces deux prochaines semaines, préviennent les autorités.”L’intensité de la mousson cette année est 50 à 60% supérieure à celle de l’année dernière”, a déclaré dimanche le lieutenant-général Inam Haider, président de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes.Les autorités mettent en garde contre de nouvelles crues éclair et glissements de terrain dans le nord-ouest du pays et exhortent les habitants à éviter les zones vulnérables, notamment la région touristique du Gilgit-Baltistan, prisée l’été des alpinistes venus du monde entier.Les 255 millions de Pakistanais ont déjà subi ces dernières années des inondations massives et meurtrières, des explosions de lacs glaciaires et des sécheresses inédites, autant de phénomènes qui vont se multiplier avec le changement climatique, préviennent les scientifiques.

Hopes for survivors wane after Pakistan flooding kills hundreds

Pakistani rescuers dug homes out from under massive boulders on Sunday as they searched for survivors of flash floods that killed at least 344 people, with more than 150 still missing.Torrential rains across the country since Thursday have caused flooding, rising waters and landslides that have swept away entire villages and left many residents trapped in the rubble.Most of the deaths, 317, were reported in Khyber Pakhtunkhwa province, where monsoon rains that are only expected to intensify in the days ahead drove flooding and landslides that collapsed houses.”We saw all the houses, buildings, and vehicles being swept away like pieces of wood. We managed to climb up the mountain, and when we looked down, our home was gone,” said Suleman Khan, a schoolteacher in Buner district who lost 25 relatives.More than 150 people are missing in Buner, where at least 208 people were killed and “10 to 12 entire villages” were partially buried, officials told AFP.”They could be trapped under the rubble of their homes or swept away by floodwaters,” said Asfandyar Khattak, head of Khyber Pakhtunkhwa’s Provincial Disaster Management Authority. “Separately, in Shangla district, dozens of people are also reported missing,” Khattak added.The spokesman for the province’s rescue agency told AFP that around 2,000 rescue workers were involved across nine districts, where rain was still hampering efforts.”The operation to rescue people trapped under debris is ongoing,” said Bilal Ahmad Faizi.”The chances of those buried under the debris surviving are very slim,” he added.AFP journalists in Buner saw half-buried vehicles and belongings lying strewn in the sludge, with mud covering houses and shops.After days without power, the electricity supply was restored on Sunday afternoon.A grave digger, Qaiser Ali Shah, told AFP he dug 29 burial places in the last two days.”I have also dug six graves for children. With each grave, it felt as though I was digging it for my own child,” he said.”For the first time, my body simply refused to carry me through. That’s why today I apologised and said I cannot do this work anymore.”Flooded roads hampered the movement of rescue vehicles, as a few villagers worked to cut fallen trees to clear the way after the water receded.”Our belongings are scattered, ruined and are in bad shape,” shopkeeper Noor Muhammad told AFP as he used a shovel to remove mud.”The shops have been destroyed along with everything else. Even the little money people had has been washed away,” he added.The provincial government has declared the severely affected mountainous districts of Buner, Bajaur, Swat, Shangla, Mansehra and Battagram as disaster-hit areas.”Every house in our area has been destroyed,” said Buner resident Bakht Rawan.”Our loved ones are still buried under the mud, stones, and collapsed houses,” he told AFP.”We appeal to the government to please send machinery to us.”- Mass funerals -On Saturday, hundreds gathered for mass funerals, where bodies wrapped in blood-stained white shawls were laid out on the village ground.Fallen trees and straw debris were scattered across nearby fields, while residents shovelled mud out of their homes.Pakistan’s meteorological department has forecast “torrential rains” with monsoon activity “likely to intensify” from Sunday onwards.Iran said it stood ready to provide “any cooperation and assistance aimed at alleviating the suffering” in neighbouring Pakistan, while Pope Leo XIV addressed the flooding with prayers “for all those who suffer because of this calamity”.The monsoon season brings South Asia about three-quarters of its annual rainfall, vital for agriculture and food security, but also brings destruction.”The intensity of this year’s monsoon is around 50 to 60 percent more than last year,” said Lieutenant General Inam Haider, chairman of the national disaster agency.”Two to three more monsoon spells are expected until the first weeks of September,” he told journalists in Islamabad.Landslides and flash floods are common during the season, which usually begins in June and eases by the end of September.The torrential rains that have pounded Pakistan since the start of the summer monsoon have killed more than 650 people, with more than 920 injured.Pakistan is one of the world’s most vulnerable countries to the effects of climate change and is contending with extreme weather events with increasing frequency.Monsoon floods in 2022 submerged a third of the country and killed around 1,700 people.

Présidentielle en Bolivie: un scrutin sous le signe du “changement” après vingt ans de socialisme

Les Boliviens exprimaient l’espoir d’un “changement” en votant dimanche pour élire leur prochain président, dans un pays plongé dans une grave crise économique qui pourrait voir la droite revenir au pouvoir après vingt ans de gouvernements socialistes.Quelque huit millions d’électeurs ont commencé à voter à 08H00 locales (12H00 GMT). Le pays se rend aux urnes lassé du manque de dollars et de carburant, conséquence d’une économie en crise, et les yeux rivés sur les prix. L’inflation annuelle frôle 25%, un record en 17 ans. Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à briguer un second mandat. Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, restent largement distancés dans les enquêtes.”Je veux un changement. Je pense que la gauche nous à fait beaucoup de mal”, explique Miriam Escobar, une retraité de 60 ans. “Il n’y a pas de travail, pas d’essence, pas de diesel, tout est très cher”, déplore-t-elle après avoir voté dans un bureau du sud de La Paz.Dans ce contexte, deux candidats de droite, parmi les huit en lice, se disputent la première place avec environ 20% des intentions de vote: le millionnaire de centre-droit Samuel Doria Medina, 66 ans, et l’ancien président de droite Jorge “Tuto” Quiroga, 65 ans. Tous deux promettent de rompre avec le modèle étatiste instauré par Evo Morales, figure marquante de la gauche latino-américaine. Sous sa présidence, la pauvreté a reculé et le PIB triplé, mais la chute des revenus gaziers depuis 2017 a plongé le pays dans la crise.”Aujourd’hui est un jour très important pour les Boliviens car grâce au vote nous allons sortir de cette crise économique de manière pacifique et démocratique”, a déclaré Doria Medina à la presse après avoir voté à La Paz.L’influent homme d’affaires, candidat pour la quatrième fois à la présidence, a promis “un gouvernement d’austérité”.- “tout changer” -“Nous allons tout changer, absolument tout. Ce sont vingt ans de gaspillage”, a lancé pendant sa campagne “Tuto” Quiroga, un ingénieur qui avait assuré un intérim à la tête du pays pendant un an (2001-2002).Les deux favoris devraient s’affronter lors d’un second tour le 19 octobre, et infliger à la gauche son plus lourd revers depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales.L’ancien chef d’Etat de 65 ans espérait briguer un quatrième mandat présidentiel, mais la justice, en les limitant à deux, l’a écarté de la course. Visé par un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure qu’il conteste, l’ancien syndicaliste des planteurs de coca vit désormais retranché dans son fief du centre du pays.Malgré son éviction, le premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène garde de solides appuis dans certains bastions ruraux et autochtones. Il a menacé de mobiliser ses partisans si la droite l’emportait et encouragé le vote nul.Mais le conflit entre Evo Morales et son ancien ministre Luis Arce a fracturé le MAS, et même une population longtemps bénéficiaire des politiques sociales exprime désormais son désenchantement.”Les choses vont mal, il n’y a pas d’essence, pas de diesel, pas de gaz”, déplore Saturnina Sahuira, une vendeuse ambulante aymara de 47 ans, pendant longtemps fidèle au parti au pouvoir.Pour Daniel Valverde, politologue à l’université Gabriel René Moreno, “le pire ennemi de la gauche a été la gauche elle-même”. “La corruption, la mauvaise gestion, le manque de décisions et l’improvisation ont fini par fatiguer la population”, juge-t-il.”Ce que les gens recherchent aujourd’hui, c’est un retour à la stabilité”, note Daniela Osorio Michel, chercheuse à l’Institut allemand d’études mondiales et régionales.Outre le président et le vice-président, les près de huit millions d’électeurs du pays doivent aussi renouveler le parlement bicaméral.

Présidentielle en Bolivie: un scrutin sous le signe du “changement” après vingt ans de socialisme

Les Boliviens exprimaient l’espoir d’un “changement” en votant dimanche pour élire leur prochain président, dans un pays plongé dans une grave crise économique qui pourrait voir la droite revenir au pouvoir après vingt ans de gouvernements socialistes.Quelque huit millions d’électeurs ont commencé à voter à 08H00 locales (12H00 GMT). Le pays se rend aux urnes lassé du manque de dollars et de carburant, conséquence d’une économie en crise, et les yeux rivés sur les prix. L’inflation annuelle frôle 25%, un record en 17 ans. Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à briguer un second mandat. Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, restent largement distancés dans les enquêtes.”Je veux un changement. Je pense que la gauche nous à fait beaucoup de mal”, explique Miriam Escobar, une retraité de 60 ans. “Il n’y a pas de travail, pas d’essence, pas de diesel, tout est très cher”, déplore-t-elle après avoir voté dans un bureau du sud de La Paz.Dans ce contexte, deux candidats de droite, parmi les huit en lice, se disputent la première place avec environ 20% des intentions de vote: le millionnaire de centre-droit Samuel Doria Medina, 66 ans, et l’ancien président de droite Jorge “Tuto” Quiroga, 65 ans. Tous deux promettent de rompre avec le modèle étatiste instauré par Evo Morales, figure marquante de la gauche latino-américaine. Sous sa présidence, la pauvreté a reculé et le PIB triplé, mais la chute des revenus gaziers depuis 2017 a plongé le pays dans la crise.”Aujourd’hui est un jour très important pour les Boliviens car grâce au vote nous allons sortir de cette crise économique de manière pacifique et démocratique”, a déclaré Doria Medina à la presse après avoir voté à La Paz.L’influent homme d’affaires, candidat pour la quatrième fois à la présidence, a promis “un gouvernement d’austérité”.- “tout changer” -“Nous allons tout changer, absolument tout. Ce sont vingt ans de gaspillage”, a lancé pendant sa campagne “Tuto” Quiroga, un ingénieur qui avait assuré un intérim à la tête du pays pendant un an (2001-2002).Les deux favoris devraient s’affronter lors d’un second tour le 19 octobre, et infliger à la gauche son plus lourd revers depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales.L’ancien chef d’Etat de 65 ans espérait briguer un quatrième mandat présidentiel, mais la justice, en les limitant à deux, l’a écarté de la course. Visé par un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure qu’il conteste, l’ancien syndicaliste des planteurs de coca vit désormais retranché dans son fief du centre du pays.Malgré son éviction, le premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène garde de solides appuis dans certains bastions ruraux et autochtones. Il a menacé de mobiliser ses partisans si la droite l’emportait et encouragé le vote nul.Mais le conflit entre Evo Morales et son ancien ministre Luis Arce a fracturé le MAS, et même une population longtemps bénéficiaire des politiques sociales exprime désormais son désenchantement.”Les choses vont mal, il n’y a pas d’essence, pas de diesel, pas de gaz”, déplore Saturnina Sahuira, une vendeuse ambulante aymara de 47 ans, pendant longtemps fidèle au parti au pouvoir.Pour Daniel Valverde, politologue à l’université Gabriel René Moreno, “le pire ennemi de la gauche a été la gauche elle-même”. “La corruption, la mauvaise gestion, le manque de décisions et l’improvisation ont fini par fatiguer la population”, juge-t-il.”Ce que les gens recherchent aujourd’hui, c’est un retour à la stabilité”, note Daniela Osorio Michel, chercheuse à l’Institut allemand d’études mondiales et régionales.Outre le président et le vice-président, les près de huit millions d’électeurs du pays doivent aussi renouveler le parlement bicaméral.

Des milliers d’Israéliens dans la rue pour appeler à la libération des otages à Gaza

Des milliers d’Israéliens sont descendus dimanche dans la rue pour réclamer de leur gouvernement un accord de cessez-le-feu à Gaza qui garantirait la libération des otages, des demandes rejetées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Blocage de routes dans plusieurs villes du pays, pneus en feu et quelques échauffourées avec les forces de l’ordre déployées en force pour cette mobilisation à l’appel des familles des otages retenus à Gaza depuis près de deux ans.A l’exception d’opérations ponctuelles en divers endroits du pays, l’activité est néanmoins restée relativement normale à Tel-Aviv comme à Jérusalem, a constaté l’AFP.Un immense drapeau israélien, floqué de portraits de personnes kidnappées, a été déployé à Tel-Aviv sur la “place des otages”, devenue emblématique depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.Le gouvernement Netanyahu affirme sa détermination à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza pour en finir avec le Hamas et prendre le contrôle sécuritaire de l’ensemble du territoire palestinien assiégé et affamé. Dimanche, 18 Palestiniens y ont encore péri selon la Défense civile locale. – “Chute sans fin” -“Ceux qui appellent aujourd’hui à mettre fin à la guerre sans une défaite du Hamas (…) renforcent la position du Hamas et éloignent la libération de nos otages (…)”, a accusé M. Netanyahu lors de la réunion du gouvernement.Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a tenu dimanche une réunion avec des responsables militaires à l’issue de laquelle il a annoncé que l’armée allait “concentrer” ses opérations sur la ville de Gaza, avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.L’annonce de ce plan a suscité l’effroi de familles d’otages qui craignent que l’opération n’entraîne la mort de leurs proches et ont appelé aux manifestations de dimanche.Dimanche, premier jour de la semaine en Israël, la plupart des magasins sont restés ouverts à Jérusalem et à Tel-Aviv, ont constaté des journalistes de l’AFP. Et ce malgré un appel à une grève de solidarité avec les otages lancé par le Forum des familles d’otages, l’opposition et une partie du monde économique et syndical.De petites manifestations et rassemblements ponctuels ont eu lieu dans la matinée en plusieurs points du pays, comme sur l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, ou encore en périphérie de Jérusalem, où la police a fait brièvement usage d’un canon à eau pour dégager une poignée de manifestants installés dans un tunnel.”Le terrible chaos à Gaza pourrait se prolonger indéfiniment, tout comme les pertes humaines. Nous devons arrêter cette chute sans fin et terrifiante dans l’abîme. Cela doit cesser”, a plaidé Nira Sharabi, épouse de Yossa Sharabi, dont le corps est toujours entre les mains du Hamas à Gaza. Elle participait à un rassemblement à Beeri, un kibboutz près de la frontière de Gaza qui a été l’une des communautés les plus durement touchées lors de l’attaque du 7 octobre.- “Tout le monde est fatigué” -Le point d’orgue des protestations sera en fin d’après-midi à Tel-Aviv, où les manifestants, brandissant portraits des captifs, drapeaux israéliens et bannières jaunes, la couleur symbole des otages, ont commencé à converger sur la “place des otages”.”Nous faisons tous les efforts pour les ramener (…) On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison”, a déclaré sur cette place le président israélien Isaac Herzog, qui a appelé “le monde à faire pression sur le Hamas”.”Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais”, s’est alarmé le Forum des familles.Beaucoup d’Israéliens exprimaient cependant leur scepticisme sur les objectifs de ce mouvement. “Bien sûr, il est temps de mettre fin à la guerre, tout le monde est fatigué (…). Cela doit se terminer, mais de quelle façon, ce n’est pas entre nos mains, c’est entre les mains du Hamas. Toutes ces manifestations, à quoi servent-elles? Je ne comprends pas”, a commenté à l’AFP Patric Menache, investisseur immobilier.La police a fait état à la mi-journée de 32 manifestants arrêtés.”Bloquer les routes principales en Israël et perturber la vie des citoyens est une récompense pour l’ennemi”, a déploré le ministre de la Culture, Miki Zohar, qui a fustigé les manifestations.”Ce qui affaiblit le plus le Hamas, c’est de voir que nous sommes unis, qu’il y a de la solidarité entre nous”, a réagi le chef de l’opposition Yair Lapid.Sur les 251 otages enlevés le jour de l’attaque du 7-Octobre, 49 restent retenus à Gaza, dont 27 décédés, selon l’armée israélienne.Le Hamas et le Jihad islamique, son allié à Gaza, ont diffusé début août des vidéos montrant deux otages israéliens décharnés et affaiblis, qui ont choqué en Israël.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’offensive de représailles israélienne à Gaza y a fait 61.944, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire.  

Des milliers d’Israéliens dans la rue pour appeler à la libération des otages à Gaza

Des milliers d’Israéliens sont descendus dimanche dans la rue pour réclamer de leur gouvernement un accord de cessez-le-feu à Gaza qui garantirait la libération des otages, des demandes rejetées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Blocage de routes dans plusieurs villes du pays, pneus en feu et quelques échauffourées avec les forces de l’ordre déployées en force pour cette mobilisation à l’appel des familles des otages retenus à Gaza depuis près de deux ans.A l’exception d’opérations ponctuelles en divers endroits du pays, l’activité est néanmoins restée relativement normale à Tel-Aviv comme à Jérusalem, a constaté l’AFP.Un immense drapeau israélien, floqué de portraits de personnes kidnappées, a été déployé à Tel-Aviv sur la “place des otages”, devenue emblématique depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.Le gouvernement Netanyahu affirme sa détermination à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza pour en finir avec le Hamas et prendre le contrôle sécuritaire de l’ensemble du territoire palestinien assiégé et affamé. Dimanche, 18 Palestiniens y ont encore péri selon la Défense civile locale. – “Chute sans fin” -“Ceux qui appellent aujourd’hui à mettre fin à la guerre sans une défaite du Hamas (…) renforcent la position du Hamas et éloignent la libération de nos otages (…)”, a accusé M. Netanyahu lors de la réunion du gouvernement.Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a tenu dimanche une réunion avec des responsables militaires à l’issue de laquelle il a annoncé que l’armée allait “concentrer” ses opérations sur la ville de Gaza, avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.L’annonce de ce plan a suscité l’effroi de familles d’otages qui craignent que l’opération n’entraîne la mort de leurs proches et ont appelé aux manifestations de dimanche.Dimanche, premier jour de la semaine en Israël, la plupart des magasins sont restés ouverts à Jérusalem et à Tel-Aviv, ont constaté des journalistes de l’AFP. Et ce malgré un appel à une grève de solidarité avec les otages lancé par le Forum des familles d’otages, l’opposition et une partie du monde économique et syndical.De petites manifestations et rassemblements ponctuels ont eu lieu dans la matinée en plusieurs points du pays, comme sur l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, ou encore en périphérie de Jérusalem, où la police a fait brièvement usage d’un canon à eau pour dégager une poignée de manifestants installés dans un tunnel.”Le terrible chaos à Gaza pourrait se prolonger indéfiniment, tout comme les pertes humaines. Nous devons arrêter cette chute sans fin et terrifiante dans l’abîme. Cela doit cesser”, a plaidé Nira Sharabi, épouse de Yossa Sharabi, dont le corps est toujours entre les mains du Hamas à Gaza. Elle participait à un rassemblement à Beeri, un kibboutz près de la frontière de Gaza qui a été l’une des communautés les plus durement touchées lors de l’attaque du 7 octobre.- “Tout le monde est fatigué” -Le point d’orgue des protestations sera en fin d’après-midi à Tel-Aviv, où les manifestants, brandissant portraits des captifs, drapeaux israéliens et bannières jaunes, la couleur symbole des otages, ont commencé à converger sur la “place des otages”.”Nous faisons tous les efforts pour les ramener (…) On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison”, a déclaré sur cette place le président israélien Isaac Herzog, qui a appelé “le monde à faire pression sur le Hamas”.”Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais”, s’est alarmé le Forum des familles.Beaucoup d’Israéliens exprimaient cependant leur scepticisme sur les objectifs de ce mouvement. “Bien sûr, il est temps de mettre fin à la guerre, tout le monde est fatigué (…). Cela doit se terminer, mais de quelle façon, ce n’est pas entre nos mains, c’est entre les mains du Hamas. Toutes ces manifestations, à quoi servent-elles? Je ne comprends pas”, a commenté à l’AFP Patric Menache, investisseur immobilier.La police a fait état à la mi-journée de 32 manifestants arrêtés.”Bloquer les routes principales en Israël et perturber la vie des citoyens est une récompense pour l’ennemi”, a déploré le ministre de la Culture, Miki Zohar, qui a fustigé les manifestations.”Ce qui affaiblit le plus le Hamas, c’est de voir que nous sommes unis, qu’il y a de la solidarité entre nous”, a réagi le chef de l’opposition Yair Lapid.Sur les 251 otages enlevés le jour de l’attaque du 7-Octobre, 49 restent retenus à Gaza, dont 27 décédés, selon l’armée israélienne.Le Hamas et le Jihad islamique, son allié à Gaza, ont diffusé début août des vidéos montrant deux otages israéliens décharnés et affaiblis, qui ont choqué en Israël.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’offensive de représailles israélienne à Gaza y a fait 61.944, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire.  

Iranians struggle with GPS disruption after Israel war

The streets of Tehran have become a confusing maze for driver Farshad Fooladi amid widespread GPS disruption, still ongoing nearly two months after the end of Iran and Israel’s unprecedented 12-day war.”For weeks I have been unable to work,” said Fooladi, who uses Iran’s homegrown ride-hailing app Snapp to find customers. “Most of the time was wasted wandering around aimlessly,” the 35-year-old Iranian driver added. Unprecedented disruption has plagued users of GPS, which stands for Global Positioning System, in Iran since Israel’s surprise attack in mid-June which triggered a deadly 12-day war. Iran’s communications ministry has said the disruptions were necessary for “security and military purposes”, without giving further explanation.Missiles, drones and rockets often use GPS or other similar technologies, which involve triangulating signals from multiple satellites, to find their targets.Iran has long employed GPS jamming and spoofing around sensitive military sites but the recent disruptions have been the most sustained and widespread.It remains unclear how long the measures will last or how much damage they have caused to Iranian businesses. Ride-hailing apps, delivery platforms, and even basic mapping services like Google Maps and its Iranian equivalent Neshan have buckled under the interference. In many areas, especially around Tehran, users often spot themselves on the maps hundreds of kilometres away from their actual locations. “To get around, you either need a sharp memory for routes or already know the city well,” Fooladi said.But the driver, originally from the western Lorestan province and less familiar with the capital’s winding backstreets, frequently finds himself running into dead ends. “I only pick up passengers who know the directions, ” he said, adding the strategy had severely cut his income.- ‘Collateral damage’ -In early August, the chief executive of the Neshan mapping app, Javad Amel, said in a video interview that daily disruptions through GPS spoofing had been ongoing for years, especially in Tehran. But he explained in recent weeks that Neshan’s daily active users “had dropped by 15 percent, while navigation activity on the app fell by 20 percent”. The continued disruption has heightened fears of a deepening economic crisis among Iranians.The Islamic republic’s economy is already struggling under the weight of decades of international sanctions and mismanagement, compounded by the revival of US President Donald Trump’s “maximum pressure” campaign earlier this year. Nuclear talks with Washington, which began in April, have also stalled since the United States joined its ally Israel to strike Iranian nuclear sites in June. “This war has upended our lives and frozen our future plans,” said Fooladi. In a report last week, the Khabar Online news agency warned against the disruption of GPS, saying it caused “collateral damage” to the digital economy and public safety, including delays to emergency services.Former communications minister Mohammad Javad Azari Jahromi argued the disruption was costly and would likely have limited defensive results.”Drone manufacturers and operators are not stupid either. If the GPS is disrupted and another positioning system replaces it, they will also use the new system,” Jahromi said according to his Telegram channel. – ‘Unclear future’ -With the significant impact on civilian lives, deputy communications minister Ehsan Chitsaz suggested that Iran could consider alternatives to GPS.”Disruptions are created by domestic systems on GPS, and this has pushed us toward alternative options such as BeiDou,” he told Iranian daily Ham Mihan in July. The Chinese satellite system BeiDou, fully operational since 2020, is emerging as a global rival to the US-built and operated GPS.Chitsaz said Iran was “drafting a program” so some of the country’s location-based services for transport, agriculture could “gradually migrate from GPS to BeiDou”.He acknowledged disruptions in Iran, coupled with years-long internet restrictions, have damaged businesses and created “social distrust and despair”.But experts say that replacing GPS would be complex.”Doing so would require extensive and costly infrastructure changes,” said Amir Rashidi of the US-based Miaan group, adding that Iran is currently “highly vulnerable in cyberspace”. Many in Iran believe that another confrontation with Israel is on the horizon as Israel and the United States continue to threaten attacks if Iran restarts its nuclear programme, which has been on hold since the war.  “Everything is uncertain, and we can’t plan. The future is unclear,” said Mohammad Hossein Ghanbari, a 32-year-old Snapp driver.”We don’t know whether the war will break out again or what will happen next.”