Internet restored in Gaza after 3 days: Palestinian telecom official

Internet is back up in the war-battered Gaza Strip, the head of the Palestinian Telecommunications Regulatory Authority told AFP on Saturday, after a three-day blackout blamed on Israel’s military.”The network is up now in all of the Gaza Strip,” said the regulatory body’s CEO Laith Daraghmeh.The Palestinian Authority’s telecommunications ministry reported on Thursday that internet and fixed-line communications were down after Israeli forces targeted a fibre optic cable, a claim Israel has not commented on.The ministry said that its maintenance and repair teams had at first been unable to safely access the sites where the damage occurred.The Palestine Red Crescent Society said on Thursday that the internet outage hindered its operations by impeding communication with first responders in the field, also blaming Israel for the blackout.Now in its 21st month, the war in Gaza has caused massive damage to infrastructure including water mains, power lines and roads across the Palestinian territory.

Aux Etats-Unis, la parade militaire de Trump endeuillée par le meurtre “politique” d’une élue locale

Washington va voir défiler samedi des milliers de soldats dans une grande parade militaire voulue par Donald Trump, confronté à d’importantes manifestations contre sa politique migratoire dans un pays endeuillé par le meurtre d’une élue.La journée de samedi en dit long sur les divisions qui fracturent l’Amérique.Au moment où Washington se préparait à accueillir son premier défilé militaire d’envergure depuis plus de 30 ans, le jour même des 79 ans de Donald Trump, une élue du Minnesota et son mari ont été tués à leur domicile. Un “acte délibéré de violence politique”, a dénoncé Tim Walz, le gouverneur de cet Etat du nord.Melissa Hortman, 55 ans et mère de deux enfants, était une élue locale de premier plan.Un autre élu démocrate et sa femme ont également été gravement blessés chez eux par des tirs.Donald Trump, qui a lui même échappé en juillet dernier à une tentative d’assassinat, a rapidement condamné une attaque “terrible”.Le suspect reste activement recherché et une manifestation anti-Trump organisée à proximité des lieux des attaques, à Minneapolis, a été annulée.- “Mépris pour la vérité” -Car signe du climat politique tendu aux Etats-Unis, samedi est aussi une journée de mobilisation nationale baptisée “No Kings”, pour protester contre l'”autoritarisme” de Donald Trump et “la militarisation de notre démocratie”. Près de 2.000 rassemblements étaient annoncés à travers les 50 Etats du pays.Si des centaines de milliers de spectateurs sont attendus à la parade militaire, au budget chiffré à 45 millions de dollars, le mouvement de constatation “No Kings” ambitionne d’être “le plus important depuis le retour au pouvoir de Donald Trump”.Ainsi à New York, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur la 5e avenue, malgré la pluie, dans une ambiance bon enfant.Au son d’un brouhaha de tambours et de clochettes, la foule, immense, chante “Hey hey, oh oh, Donald Trump has got to go!” (“Donald Trump doit s’en aller!”).”Il est essentiel pour nous de montrer que la démocratie est encore forte dans ce pays, que les gens le ressentent. Nous voulons aussi montrer à nos enfants que, lorsque nous penserons à cette période de l’histoire où la démocratie était menacée, nous avons choisi de participer”, a déclaré à l’AFP Vikas Mehta, médecin de 45 ans venu manifester avec sa femme et leurs deux enfants.”Ce qui se passe avec ce gouvernement est très inquiétant. Les attaques contre les immigrés et la science en particulier. Et, en général, le mépris pour la vérité est un problème majeur”, déplore de son côté Sarah Hargrave, quadragénaire venue manifester en banlieue de Washington, à Bethesda.A Los Angeles, après des rassemblements contre les arrestations brutales d’immigrés, les milliers de manifestants ont défilé sous le regard des militaires envoyés par Donald Trump pour tenter de juguler les violences. Les membres de la Garde nationale, qui surveillent certains bâtiments, ont été hués par le cortège mais n’ont pas répondu.- “Vue magnifique” -Aux manifestants, Donald Trump a promis de répondre “avec une très grande force” en les qualifiant de “gens qui détestent notre pays”. “Le président est bien sûr favorable aux manifestations pacifiques”, a précisé la Maison Blanche.Dans Washington, barricadée de kilomètres de clôtures de sécurité, doivent défiler à partir de 18h30 (22h30 GMT) près de 7.000 soldats et quelque 150 véhicules militaires, survolés par une cinquantaine d’avions.”C’est super, et cette vue est magnifique! Moi qui reviens d’Europe je n’aurais pas choisi un meilleur endroit aux Etats-Unis pour cet événement”, se réjouissait Vicente Tovar Garcia, militaire américain habituellement stationné en Allemagne.Une démonstration de force inhabituelle aux Etats-Unis – le dernier défilé militaire d’envergure y remonte à 1991, après la Guerre du Golfe -, particulièrement significatif au début d’un mandat où le milliardaire new-yorkais repousse les limites du pouvoir présidentiel.Ce dernier s’est entretenu samedi matin au téléphone avec Vladimir Poutine du contexte international tendu, notamment du conflit entre Israël et l’Iran. Donald Trump a d’ailleurs noté que le président russe lui avait “souhaité très gentiment” son anniversaire.

Aux Etats-Unis, la parade militaire de Trump endeuillée par le meurtre “politique” d’une élue locale

Washington va voir défiler samedi des milliers de soldats dans une grande parade militaire voulue par Donald Trump, confronté à d’importantes manifestations contre sa politique migratoire dans un pays endeuillé par le meurtre d’une élue.La journée de samedi en dit long sur les divisions qui fracturent l’Amérique.Au moment où Washington se préparait à accueillir son premier défilé militaire d’envergure depuis plus de 30 ans, le jour même des 79 ans de Donald Trump, une élue du Minnesota et son mari ont été tués à leur domicile. Un “acte délibéré de violence politique”, a dénoncé Tim Walz, le gouverneur de cet Etat du nord.Melissa Hortman, 55 ans et mère de deux enfants, était une élue locale de premier plan.Un autre élu démocrate et sa femme ont également été gravement blessés chez eux par des tirs.Donald Trump, qui a lui même échappé en juillet dernier à une tentative d’assassinat, a rapidement condamné une attaque “terrible”.Le suspect reste activement recherché et une manifestation anti-Trump organisée à proximité des lieux des attaques, à Minneapolis, a été annulée.- “Mépris pour la vérité” -Car signe du climat politique tendu aux Etats-Unis, samedi est aussi une journée de mobilisation nationale baptisée “No Kings”, pour protester contre l'”autoritarisme” de Donald Trump et “la militarisation de notre démocratie”. Près de 2.000 rassemblements étaient annoncés à travers les 50 Etats du pays.Si des centaines de milliers de spectateurs sont attendus à la parade militaire, au budget chiffré à 45 millions de dollars, le mouvement de constatation “No Kings” ambitionne d’être “le plus important depuis le retour au pouvoir de Donald Trump”.Ainsi à New York, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur la 5e avenue, malgré la pluie, dans une ambiance bon enfant.Au son d’un brouhaha de tambours et de clochettes, la foule, immense, chante “Hey hey, oh oh, Donald Trump has got to go!” (“Donald Trump doit s’en aller!”).”Il est essentiel pour nous de montrer que la démocratie est encore forte dans ce pays, que les gens le ressentent. Nous voulons aussi montrer à nos enfants que, lorsque nous penserons à cette période de l’histoire où la démocratie était menacée, nous avons choisi de participer”, a déclaré à l’AFP Vikas Mehta, médecin de 45 ans venu manifester avec sa femme et leurs deux enfants.”Ce qui se passe avec ce gouvernement est très inquiétant. Les attaques contre les immigrés et la science en particulier. Et, en général, le mépris pour la vérité est un problème majeur”, déplore de son côté Sarah Hargrave, quadragénaire venue manifester en banlieue de Washington, à Bethesda.A Los Angeles, après des rassemblements contre les arrestations brutales d’immigrés, les milliers de manifestants ont défilé sous le regard des militaires envoyés par Donald Trump pour tenter de juguler les violences. Les membres de la Garde nationale, qui surveillent certains bâtiments, ont été hués par le cortège mais n’ont pas répondu.- “Vue magnifique” -Aux manifestants, Donald Trump a promis de répondre “avec une très grande force” en les qualifiant de “gens qui détestent notre pays”. “Le président est bien sûr favorable aux manifestations pacifiques”, a précisé la Maison Blanche.Dans Washington, barricadée de kilomètres de clôtures de sécurité, doivent défiler à partir de 18h30 (22h30 GMT) près de 7.000 soldats et quelque 150 véhicules militaires, survolés par une cinquantaine d’avions.”C’est super, et cette vue est magnifique! Moi qui reviens d’Europe je n’aurais pas choisi un meilleur endroit aux Etats-Unis pour cet événement”, se réjouissait Vicente Tovar Garcia, militaire américain habituellement stationné en Allemagne.Une démonstration de force inhabituelle aux Etats-Unis – le dernier défilé militaire d’envergure y remonte à 1991, après la Guerre du Golfe -, particulièrement significatif au début d’un mandat où le milliardaire new-yorkais repousse les limites du pouvoir présidentiel.Ce dernier s’est entretenu samedi matin au téléphone avec Vladimir Poutine du contexte international tendu, notamment du conflit entre Israël et l’Iran. Donald Trump a d’ailleurs noté que le président russe lui avait “souhaité très gentiment” son anniversaire.

Défense anti-aérienne activée dans sept provinces d’Iran, au deuxième jour de l’attaque israélienne

L’Iran a activé sa défense anti-aérienne samedi soir dans sept provinces dont celle de Téhéran, après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit vouloir frapper “tous les sites du régime”, au deuxième jour d’une attaque sans précédent contre la République islamique. Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a lui promis une riposte “plus forte” contre Israël si son armée poursuivait ses frappes meurtrières.L’armée de l’air israélienne a frappé samedi plusieurs sites, ciblant notamment des systèmes de défense aériens dans la région de Téhéran et des dizaines de lanceurs de missiles. Objectif: démanteler les capacités militaires et nucléaires de son ennemi juré.Alors que l’armée israélienne avait indiqué plus tôt qu’elle disposait désormais d’une “liberté d’action aérienne dans tout l’ouest de l’Iran, jusqu’à Téhéran”, des médias iraniens ont fait état en soirée de l’activation de la défense anti-aérienne à Téhéran et dans six provinces, dans l’ouest, le sud et le centre.”Nous allons frapper tous les sites et les cibles du régime”, a déclaré M. Netanyahu, affirmant avoir le “soutien manifeste” du président américain Donald Trump. “Nous avons infligé un véritable coup à leur programme nucléaire”, a-t-il ajouté.Disant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a lancé vendredi une attaque d’envergure en Iran, touchant plus de 200 sites militaires et nucléaires. Le représentant iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, avait fait état vendredi d’au moins 78 morts et plus de 320 blessés dont une “grande majorité de civils” dans l’attaque. Une frappe de drone contre une ambulance dans le nord-ouest du pays a fait samedi deux morts, selon le Croissant rouge iranien.- “Téhéran brûlera” -En riposte, l’Iran a tiré des missiles dès vendredi vers Israël, pour la plupart interceptés selon l’armée israélienne.Mais des dégâts importants ont été recensés dans la région de Tel-Aviv (centre), où les secouristes ont fait état de trois morts et de dizaines de blessés.Alors que les appels à la retenue se multiplient à l’international, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a accusé Israël de précipiter le Moyen-Orient dans un “dangereux cycle de violence”.”Je suis (…) abasourdi par ce qu’il s’est passé”, dit Eliyahu Bachar, habitant de Ramat Gan, près de Tel-Aviv. “Nous avons entendu un énorme boum, nous savions que c’était quelque chose de grave”, raconte Tal Friedlander, un autre habitant.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu que “Téhéran brûlera” si l’Iran continuait à tirer des missiles vers Israël.Un chef de la police et cinq membres des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, ont été tués samedi dans des frappes dans l’ouest et le centre du pays, selon des médias locaux.Des médias iraniens ont fait état d’attaques sur Tabriz (nord-ouest) et sur des zones des provinces de Lorestan, Hamedan et Kermanshah (ouest), qui abritent des bases militaires. Une agence iranienne a fait état d’une frappe contre une raffinerie stratégique dans le sud et l’armée israélienne a affirmé avoir frappé une installation souterraine de lancement de missiles à Khorramabad, dans l’ouest de l’Iran.- “Confiance en mon pays” -“C’est normal que la guerre provoque du stress, mais je ne quitterai pas ma ville (…) On a vécu des épisodes similaires dans le passé et j’ai confiance en mon pays”, confie Chokouh Razzazi, une femme au foyer de 31 ans, à Téhéran.L’espace aérien de l’Iran est fermé jusqu’à nouvel ordre, a annoncé l’agence officielle IRNA. En Israël, l’aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv, est aussi fermé.Selon l’agence de presse iranienne Mehr, l’Iran a averti qu’il attaquerait dans la région des cibles des pays qui aideraient Israël à repousser les attaques iraniennes. Un responsable américain avait indiqué plus tôt que les Etats-Unis avaient aidé Israël à abattre des missiles iraniens. La Grande-Bretagne a dit de son côté envoyer des avions de chasse au Moyen-Orient “dans le cadre d’un soutien d’urgence”.L’Iran est soupçonné par les Occidentaux et par Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran disposait mi-mai de 408,6 kg d’uranium enrichi à 60%. Un tel stock, s’il était enrichi à 90%, le seuil nécessaire à la conception d’une bombe atomique, permettrait d’en fabriquer plus de neuf.Allié d’Israël, M. Trump avait appelé vendredi l’Iran à conclure un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire alors qu’un nouveau cycle de pourparlers indirects était prévu dimanche à Oman. Mais Mascate a annoncé samedi que ces discussions n’auraient pas lieu, l’Iran accusant Israël de les avoir sapées.M. Pezeshkian a dit que son pays ne négocierait pas si l’attaque israélienne continuait.- Généraux et scientifiques tués -Parmi les sites nucléaires à avoir été visés figure le centre pilote d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre). L’AIEA, citant des informations des autorités iraniennes, a déclaré qu’il avait été détruit dans sa partie en surface.L’armée israélienne a dit avoir “démantelé” une usine de conversion d’uranium à Ispahan (centre) et la base militaire de Tabriz. L’Iran a qualifié de mineurs les dégâts à Ispahan et sur le site de Fordo, au sud de Téhéran. “Israël peut endommager le programme nucléaire iranien, mais il est peu probable qu’il puisse le détruire”, commente pour l’AFP le chercheur Ali Vaez, de l’International Crisis Group, un cercle de réflexion américain.Les frappes israéliennes ont tué le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Amirali Hajizadeh, et le chef d’état-major, le général Mohammad Bagheri, ainsi que d’autres responsables et généraux iraniens, selon Téhéran. Neuf scientifiques du programme nucléaire iranien ont aussi péri.En octobre 2024, Israël avait mené des frappes sur des cibles militaires en représailles au tir de 200 missiles de l’Iran qui ripostait aux assassinats de deux dirigeants palestinien et libanais pro-iraniens.Selon l’analyste israélien Michael Horowitz, “Israël a depuis longtemps infiltré plusieurs échelons de l’appareil sécuritaire iranien et profite aussi de l’extrême impopularité du régime qui offre énormément d’opportunités au Mossad”, le service de renseignement israélien. Face à l’escalade militaire, plusieurs compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des vols et les cours du brut ont flambé.

Défense anti-aérienne activée dans sept provinces d’Iran, au deuxième jour de l’attaque israélienne

L’Iran a activé sa défense anti-aérienne samedi soir dans sept provinces dont celle de Téhéran, après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit vouloir frapper “tous les sites du régime”, au deuxième jour d’une attaque sans précédent contre la République islamique. Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a lui promis une riposte “plus forte” contre Israël si son armée poursuivait ses frappes meurtrières.L’armée de l’air israélienne a frappé samedi plusieurs sites, ciblant notamment des systèmes de défense aériens dans la région de Téhéran et des dizaines de lanceurs de missiles. Objectif: démanteler les capacités militaires et nucléaires de son ennemi juré.Alors que l’armée israélienne avait indiqué plus tôt qu’elle disposait désormais d’une “liberté d’action aérienne dans tout l’ouest de l’Iran, jusqu’à Téhéran”, des médias iraniens ont fait état en soirée de l’activation de la défense anti-aérienne à Téhéran et dans six provinces, dans l’ouest, le sud et le centre.”Nous allons frapper tous les sites et les cibles du régime”, a déclaré M. Netanyahu, affirmant avoir le “soutien manifeste” du président américain Donald Trump. “Nous avons infligé un véritable coup à leur programme nucléaire”, a-t-il ajouté.Disant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a lancé vendredi une attaque d’envergure en Iran, touchant plus de 200 sites militaires et nucléaires. Le représentant iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, avait fait état vendredi d’au moins 78 morts et plus de 320 blessés dont une “grande majorité de civils” dans l’attaque. Une frappe de drone contre une ambulance dans le nord-ouest du pays a fait samedi deux morts, selon le Croissant rouge iranien.- “Téhéran brûlera” -En riposte, l’Iran a tiré des missiles dès vendredi vers Israël, pour la plupart interceptés selon l’armée israélienne.Mais des dégâts importants ont été recensés dans la région de Tel-Aviv (centre), où les secouristes ont fait état de trois morts et de dizaines de blessés.Alors que les appels à la retenue se multiplient à l’international, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a accusé Israël de précipiter le Moyen-Orient dans un “dangereux cycle de violence”.”Je suis (…) abasourdi par ce qu’il s’est passé”, dit Eliyahu Bachar, habitant de Ramat Gan, près de Tel-Aviv. “Nous avons entendu un énorme boum, nous savions que c’était quelque chose de grave”, raconte Tal Friedlander, un autre habitant.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu que “Téhéran brûlera” si l’Iran continuait à tirer des missiles vers Israël.Un chef de la police et cinq membres des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, ont été tués samedi dans des frappes dans l’ouest et le centre du pays, selon des médias locaux.Des médias iraniens ont fait état d’attaques sur Tabriz (nord-ouest) et sur des zones des provinces de Lorestan, Hamedan et Kermanshah (ouest), qui abritent des bases militaires. Une agence iranienne a fait état d’une frappe contre une raffinerie stratégique dans le sud et l’armée israélienne a affirmé avoir frappé une installation souterraine de lancement de missiles à Khorramabad, dans l’ouest de l’Iran.- “Confiance en mon pays” -“C’est normal que la guerre provoque du stress, mais je ne quitterai pas ma ville (…) On a vécu des épisodes similaires dans le passé et j’ai confiance en mon pays”, confie Chokouh Razzazi, une femme au foyer de 31 ans, à Téhéran.L’espace aérien de l’Iran est fermé jusqu’à nouvel ordre, a annoncé l’agence officielle IRNA. En Israël, l’aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv, est aussi fermé.Selon l’agence de presse iranienne Mehr, l’Iran a averti qu’il attaquerait dans la région des cibles des pays qui aideraient Israël à repousser les attaques iraniennes. Un responsable américain avait indiqué plus tôt que les Etats-Unis avaient aidé Israël à abattre des missiles iraniens. La Grande-Bretagne a dit de son côté envoyer des avions de chasse au Moyen-Orient “dans le cadre d’un soutien d’urgence”.L’Iran est soupçonné par les Occidentaux et par Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran disposait mi-mai de 408,6 kg d’uranium enrichi à 60%. Un tel stock, s’il était enrichi à 90%, le seuil nécessaire à la conception d’une bombe atomique, permettrait d’en fabriquer plus de neuf.Allié d’Israël, M. Trump avait appelé vendredi l’Iran à conclure un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire alors qu’un nouveau cycle de pourparlers indirects était prévu dimanche à Oman. Mais Mascate a annoncé samedi que ces discussions n’auraient pas lieu, l’Iran accusant Israël de les avoir sapées.M. Pezeshkian a dit que son pays ne négocierait pas si l’attaque israélienne continuait.- Généraux et scientifiques tués -Parmi les sites nucléaires à avoir été visés figure le centre pilote d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre). L’AIEA, citant des informations des autorités iraniennes, a déclaré qu’il avait été détruit dans sa partie en surface.L’armée israélienne a dit avoir “démantelé” une usine de conversion d’uranium à Ispahan (centre) et la base militaire de Tabriz. L’Iran a qualifié de mineurs les dégâts à Ispahan et sur le site de Fordo, au sud de Téhéran. “Israël peut endommager le programme nucléaire iranien, mais il est peu probable qu’il puisse le détruire”, commente pour l’AFP le chercheur Ali Vaez, de l’International Crisis Group, un cercle de réflexion américain.Les frappes israéliennes ont tué le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Amirali Hajizadeh, et le chef d’état-major, le général Mohammad Bagheri, ainsi que d’autres responsables et généraux iraniens, selon Téhéran. Neuf scientifiques du programme nucléaire iranien ont aussi péri.En octobre 2024, Israël avait mené des frappes sur des cibles militaires en représailles au tir de 200 missiles de l’Iran qui ripostait aux assassinats de deux dirigeants palestinien et libanais pro-iraniens.Selon l’analyste israélien Michael Horowitz, “Israël a depuis longtemps infiltré plusieurs échelons de l’appareil sécuritaire iranien et profite aussi de l’extrême impopularité du régime qui offre énormément d’opportunités au Mossad”, le service de renseignement israélien. Face à l’escalade militaire, plusieurs compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des vols et les cours du brut ont flambé.