En Bretagne, une manifestation maritime et terrestre contre “l’empire Bolloré”

“Kenavo Bolloré !” Environ 300 personnes et une cinquantaine de bateaux ont manifesté samedi à terre et en mer dans le Finistère, fief du milliardaire Vincent Bolloré, accusé par les manifestants de véhiculer des idées d’extrême droite.Une flottille de bateaux devait initialement se diriger vers l’île du Loc’h, appartenant à la famille Bolloré, dans l’archipel des Glénan. Mais l’interdiction édictée par la préfecture maritime les en a dissuadés.Les voiliers et embarcations à moteur ont préféré converger vers le cap Coz, sur la commune de Fouesnant, non loin d’une autre propriété du milliardaire breton, à la pointe de Beg Meil.Drapeaux palestiniens, étendards oranges aux couleurs des Soulèvements de la Terre ou cerf-volant siglé “Kenavo Bolloré” ont envahi cette plage huppée de la côté bretonne.”Siamo tutti antifasciti” (“Nous sommes tous antifascistes”) ou “Tous féministes contre le carbo-fascime”, ont scandé les manifestants entre deux chants en hommage à la lutte centenaire des sardinières de Douarnenez (Finistère).”Bolloré, marionnettiste d’un monde fasciste”, ont affiché les militants sur la plage en lettre géantes, tandis qu’une banderole réclamait “moins de fachos, plus d’oiseaux”.”Le but de l’action est de montrer que Bolloré et ses idées d’extrême-droite n’ont pas leur place dans le Finistère”, a expliqué Marc (prénom d’emprunt), porte-parole des Soulèvement de la Terre.”On ne veut pas de néo-nazi qui garde les îles du Finistère”, a-t-il ajouté, en référence au militant d’ultra-droite Marc de Cacqueray-Valménier, qui aurait été embauché comme gardien de l’île du Loc’h, selon le site d’information lalettre.fr.Ancien responsable du groupuscule d’ultradroite “les Zouaves” dissous en janvier 2022, le militant de 26 ans a été condamné à deux reprises, en janvier 2022 et janvier 2025, à des peines de prison ferme pour violences contre des militants de SOS Racisme et contre un bar de la mouvance antifasciste.”M. Bolloré a racheté des médias pour véhiculer des idées d’extrême-droite et M. de Cacqueray en est le symbole”, a estimé Vincent Esnault, 53 ans, conseiller municipal d’opposition à Fouesnant.”L’empire médiatique Bolloré prône un fascisme décomplexé et diffuse des idées racistes, homophobes”, a abondé Rosalie (prénom d’emprunt), 27 ans, venue de Paris pour participer au week-end de mobilisation.Vendredi, un petit groupe de militantes a débarqué sur l’île du Loc’h pour y afficher des messages féministes, selon des photos diffusées par les organisateurs. “Wokes déterminées à couler Bolloré”, pouvait-on lire sur une des banderoles.

En Bretagne, une manifestation maritime et terrestre contre “l’empire Bolloré”

“Kenavo Bolloré !” Environ 300 personnes et une cinquantaine de bateaux ont manifesté samedi à terre et en mer dans le Finistère, fief du milliardaire Vincent Bolloré, accusé par les manifestants de véhiculer des idées d’extrême droite.Une flottille de bateaux devait initialement se diriger vers l’île du Loc’h, appartenant à la famille Bolloré, dans l’archipel des Glénan. Mais l’interdiction édictée par la préfecture maritime les en a dissuadés.Les voiliers et embarcations à moteur ont préféré converger vers le cap Coz, sur la commune de Fouesnant, non loin d’une autre propriété du milliardaire breton, à la pointe de Beg Meil.Drapeaux palestiniens, étendards oranges aux couleurs des Soulèvements de la Terre ou cerf-volant siglé “Kenavo Bolloré” ont envahi cette plage huppée de la côté bretonne.”Siamo tutti antifasciti” (“Nous sommes tous antifascistes”) ou “Tous féministes contre le carbo-fascime”, ont scandé les manifestants entre deux chants en hommage à la lutte centenaire des sardinières de Douarnenez (Finistère).”Bolloré, marionnettiste d’un monde fasciste”, ont affiché les militants sur la plage en lettre géantes, tandis qu’une banderole réclamait “moins de fachos, plus d’oiseaux”.”Le but de l’action est de montrer que Bolloré et ses idées d’extrême-droite n’ont pas leur place dans le Finistère”, a expliqué Marc (prénom d’emprunt), porte-parole des Soulèvement de la Terre.”On ne veut pas de néo-nazi qui garde les îles du Finistère”, a-t-il ajouté, en référence au militant d’ultra-droite Marc de Cacqueray-Valménier, qui aurait été embauché comme gardien de l’île du Loc’h, selon le site d’information lalettre.fr.Ancien responsable du groupuscule d’ultradroite “les Zouaves” dissous en janvier 2022, le militant de 26 ans a été condamné à deux reprises, en janvier 2022 et janvier 2025, à des peines de prison ferme pour violences contre des militants de SOS Racisme et contre un bar de la mouvance antifasciste.”M. Bolloré a racheté des médias pour véhiculer des idées d’extrême-droite et M. de Cacqueray en est le symbole”, a estimé Vincent Esnault, 53 ans, conseiller municipal d’opposition à Fouesnant.”L’empire médiatique Bolloré prône un fascisme décomplexé et diffuse des idées racistes, homophobes”, a abondé Rosalie (prénom d’emprunt), 27 ans, venue de Paris pour participer au week-end de mobilisation.Vendredi, un petit groupe de militantes a débarqué sur l’île du Loc’h pour y afficher des messages féministes, selon des photos diffusées par les organisateurs. “Wokes déterminées à couler Bolloré”, pouvait-on lire sur une des banderoles.

En Bretagne, une manifestation maritime et terrestre contre “l’empire Bolloré”

“Kenavo Bolloré !” Environ 300 personnes et une cinquantaine de bateaux ont manifesté samedi à terre et en mer dans le Finistère, fief du milliardaire Vincent Bolloré, accusé par les manifestants de véhiculer des idées d’extrême droite.Une flottille de bateaux devait initialement se diriger vers l’île du Loc’h, appartenant à la famille Bolloré, dans l’archipel des Glénan. Mais l’interdiction édictée par la préfecture maritime les en a dissuadés.Les voiliers et embarcations à moteur ont préféré converger vers le cap Coz, sur la commune de Fouesnant, non loin d’une autre propriété du milliardaire breton, à la pointe de Beg Meil.Drapeaux palestiniens, étendards oranges aux couleurs des Soulèvements de la Terre ou cerf-volant siglé “Kenavo Bolloré” ont envahi cette plage huppée de la côté bretonne.”Siamo tutti antifasciti” (“Nous sommes tous antifascistes”) ou “Tous féministes contre le carbo-fascime”, ont scandé les manifestants entre deux chants en hommage à la lutte centenaire des sardinières de Douarnenez (Finistère).”Bolloré, marionnettiste d’un monde fasciste”, ont affiché les militants sur la plage en lettre géantes, tandis qu’une banderole réclamait “moins de fachos, plus d’oiseaux”.”Le but de l’action est de montrer que Bolloré et ses idées d’extrême-droite n’ont pas leur place dans le Finistère”, a expliqué Marc (prénom d’emprunt), porte-parole des Soulèvement de la Terre.”On ne veut pas de néo-nazi qui garde les îles du Finistère”, a-t-il ajouté, en référence au militant d’ultra-droite Marc de Cacqueray-Valménier, qui aurait été embauché comme gardien de l’île du Loc’h, selon le site d’information lalettre.fr.Ancien responsable du groupuscule d’ultradroite “les Zouaves” dissous en janvier 2022, le militant de 26 ans a été condamné à deux reprises, en janvier 2022 et janvier 2025, à des peines de prison ferme pour violences contre des militants de SOS Racisme et contre un bar de la mouvance antifasciste.”M. Bolloré a racheté des médias pour véhiculer des idées d’extrême-droite et M. de Cacqueray en est le symbole”, a estimé Vincent Esnault, 53 ans, conseiller municipal d’opposition à Fouesnant.”L’empire médiatique Bolloré prône un fascisme décomplexé et diffuse des idées racistes, homophobes”, a abondé Rosalie (prénom d’emprunt), 27 ans, venue de Paris pour participer au week-end de mobilisation.Vendredi, un petit groupe de militantes a débarqué sur l’île du Loc’h pour y afficher des messages féministes, selon des photos diffusées par les organisateurs. “Wokes déterminées à couler Bolloré”, pouvait-on lire sur une des banderoles.

En Bretagne, la filière porcine met en avant des agrandissements “nécessaires” mais “exemplaires”

Un maire breton “conciliant”, des relations de voisinage cultivées avec autant de soin que ses champs, quatre millions d’euros et une coopérative à la manoeuvre sur l’administratif: en six ans, Mathis Talec a progressivement modernisé et agrandi l’élevage de porcs familial.Ses 270 truies sont inséminées dans un bâtiment flambant neuf (450.000 euros) qui leur permet de sortir de leur cage. Elles passent ensuite leur gestation sur paille avant de rejoindre la “maternité-liberté” (1 million) qui permet, peu après la mise-bas, de libérer la truie de sa cage pour la laisser évoluer auprès de ses petits.”On a visité dix maternités-liberté, chacune m’a apporté une idée”, explique l’éleveur à propos de ce système que la filière, régulièrement accusée de favoriser des exploitations industrielles et de ne pas en faire assez sur le bien-être animal, veut généraliser d’ici 2050.Les porcelets sont revigorés par un sol chauffé par une pompe à chaleur, une sonde permet à la truie de faire tomber dans l’auge sa nourriture – produite à la ferme ou sur la commune – et d’éviter le gaspillage.Les salles post-sevrage et d’engraissement ont été modernisées, la fosse à lisier couverte et d’immenses panneaux solaires installés.”J’essaye d’épandre le plus rapidement possible, de vite remuer la terre pour éviter les odeurs. Je traite mes cultures la nuit pour ne pas embêter les voisins”, explique Mathis Talec, qui, à 28 ans, travaille avec sa femme.Un élevage “exemplaire”, selon David Riou, éleveur et chargé de la responsabilité sociétale au sein de l’interprofession (Inaporc), déplorant la lourdeur des démarches administratives qui ralentit ses démarches à lui.Mathis Talec se félicite lui de l’assistance de Porélia, sixième coopérative française qui, en plus de lui assurer la vente de ses porcs charcutiers, lui a fourni une assistance logistique pour convaincre les banques de lui prêter plus de quatre millions d’euros en six ans mais surtout les autorités administratives qui demandent des dossiers “complexes”.”Ne manque plus que le tampon du préfet” pour l’autorisation environnementale, nécessaire puisqu’il dépasse le seuil de “2.000 places” de porcs charcutiers où se succèdent plusieurs générations de cochons par an, se félicite Morgane Rannou, sa présidente. Elle souligne le “courage” de l’éleveur, quand d’autres sont “plus réticents” à investir face aux “attaques d’associations anti-élevage”.- “Faire confiance aux éleveurs” -Le père de Mathis Talec produisait un peu plus de 6.000 porcs charcutiers par an, aujourd’hui, il atteint 8.500 et vise les 10.000. Au-delà, il fera partie des 4,5% des exploitations qui produisent le plus parmi les 13.000 existantes. Pour lui, l’agrandissement est signe d’embauches et de conditions de travail améliorées grâce à la modernisation. Avec deux salariés, il peut se permettre avec sa femme et ses deux enfants, “trois semaines de vacances par an et un week-end par mois”. En dix ans, la France a perdu 25% de ses élevages de plus de 300 porcs. En volume, la production a baissé de 3,9%, un rythme supérieur à la baisse de consommation (-3%). D’ici 2035, un tiers des éleveurs partira à la retraite et toutes les exploitations ne sont pas transmissibles, avec des investissements parfois trop lourds.”Si on veut produire le même nombre de porcs, il faut bien que les élevages s’agrandissent”, affirme Anne Richard, directrice de l’interprofession, rappelant que c’est la seule viande pour laquelle la France a un taux d’auto-approvisionnement “encore” proche de 100%.  “Il faut faire confiance aux éleveurs et leur enlever des contraintes, les élevages français n’ont rien à voir avec les élevages industriels chinois ou américains”, plaide-t-elle, quelques jours avant l’examen à l’Assemblée de la loi “Duplomb”, avec laquelle les éleveurs espèrent voir relever les seuils à partir desquels une autorisation environnementale est nécessaire et simplifier la procédure de consultation publique.L’objectif est “d’ouvrir les vannes aux élevages industriels”, déplore Sandy Olivar Calvo de Greenpeace, qui met en avant qu’une très petite minorité des élevages français est concernée par le régime d’autorisation et qu’il faut qu’elle le reste vu les “risques pour l’environnement”.Mathis Talec s’astreint lui à des pratiques d’épandage et à un traitement de ses effluents rigoureux dans une région touchée par la prolifération des algues vertes, attribuée en partie par des experts aux pratiques agricoles. 

En Bretagne, la filière porcine met en avant des agrandissements “nécessaires” mais “exemplaires”

Un maire breton “conciliant”, des relations de voisinage cultivées avec autant de soin que ses champs, quatre millions d’euros et une coopérative à la manoeuvre sur l’administratif: en six ans, Mathis Talec a progressivement modernisé et agrandi l’élevage de porcs familial.Ses 270 truies sont inséminées dans un bâtiment flambant neuf (450.000 euros) qui leur permet de sortir de leur cage. Elles passent ensuite leur gestation sur paille avant de rejoindre la “maternité-liberté” (1 million) qui permet, peu après la mise-bas, de libérer la truie de sa cage pour la laisser évoluer auprès de ses petits.”On a visité dix maternités-liberté, chacune m’a apporté une idée”, explique l’éleveur à propos de ce système que la filière, régulièrement accusée de favoriser des exploitations industrielles et de ne pas en faire assez sur le bien-être animal, veut généraliser d’ici 2050.Les porcelets sont revigorés par un sol chauffé par une pompe à chaleur, une sonde permet à la truie de faire tomber dans l’auge sa nourriture – produite à la ferme ou sur la commune – et d’éviter le gaspillage.Les salles post-sevrage et d’engraissement ont été modernisées, la fosse à lisier couverte et d’immenses panneaux solaires installés.”J’essaye d’épandre le plus rapidement possible, de vite remuer la terre pour éviter les odeurs. Je traite mes cultures la nuit pour ne pas embêter les voisins”, explique Mathis Talec, qui, à 28 ans, travaille avec sa femme.Un élevage “exemplaire”, selon David Riou, éleveur et chargé de la responsabilité sociétale au sein de l’interprofession (Inaporc), déplorant la lourdeur des démarches administratives qui ralentit ses démarches à lui.Mathis Talec se félicite lui de l’assistance de Porélia, sixième coopérative française qui, en plus de lui assurer la vente de ses porcs charcutiers, lui a fourni une assistance logistique pour convaincre les banques de lui prêter plus de quatre millions d’euros en six ans mais surtout les autorités administratives qui demandent des dossiers “complexes”.”Ne manque plus que le tampon du préfet” pour l’autorisation environnementale, nécessaire puisqu’il dépasse le seuil de “2.000 places” de porcs charcutiers où se succèdent plusieurs générations de cochons par an, se félicite Morgane Rannou, sa présidente. Elle souligne le “courage” de l’éleveur, quand d’autres sont “plus réticents” à investir face aux “attaques d’associations anti-élevage”.- “Faire confiance aux éleveurs” -Le père de Mathis Talec produisait un peu plus de 6.000 porcs charcutiers par an, aujourd’hui, il atteint 8.500 et vise les 10.000. Au-delà, il fera partie des 4,5% des exploitations qui produisent le plus parmi les 13.000 existantes. Pour lui, l’agrandissement est signe d’embauches et de conditions de travail améliorées grâce à la modernisation. Avec deux salariés, il peut se permettre avec sa femme et ses deux enfants, “trois semaines de vacances par an et un week-end par mois”. En dix ans, la France a perdu 25% de ses élevages de plus de 300 porcs. En volume, la production a baissé de 3,9%, un rythme supérieur à la baisse de consommation (-3%). D’ici 2035, un tiers des éleveurs partira à la retraite et toutes les exploitations ne sont pas transmissibles, avec des investissements parfois trop lourds.”Si on veut produire le même nombre de porcs, il faut bien que les élevages s’agrandissent”, affirme Anne Richard, directrice de l’interprofession, rappelant que c’est la seule viande pour laquelle la France a un taux d’auto-approvisionnement “encore” proche de 100%.  “Il faut faire confiance aux éleveurs et leur enlever des contraintes, les élevages français n’ont rien à voir avec les élevages industriels chinois ou américains”, plaide-t-elle, quelques jours avant l’examen à l’Assemblée de la loi “Duplomb”, avec laquelle les éleveurs espèrent voir relever les seuils à partir desquels une autorisation environnementale est nécessaire et simplifier la procédure de consultation publique.L’objectif est “d’ouvrir les vannes aux élevages industriels”, déplore Sandy Olivar Calvo de Greenpeace, qui met en avant qu’une très petite minorité des élevages français est concernée par le régime d’autorisation et qu’il faut qu’elle le reste vu les “risques pour l’environnement”.Mathis Talec s’astreint lui à des pratiques d’épandage et à un traitement de ses effluents rigoureux dans une région touchée par la prolifération des algues vertes, attribuée en partie par des experts aux pratiques agricoles. 

Sexually assaulted and smeared in excrement: Uganda activist details torture in TanzaniaSat, 24 May 2025 13:33:00 GMT

Stripped naked, beaten until she could no longer walk, sexually assaulted and covered in excrement: award-winning Ugandan activist Agather Atuhaire told AFP of the torture she suffered at the hands of security forces in Tanzania this week.Atuhaire, who won an International Women of Courage Award from the United States last year, was arrested on Monday …

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Chantal Goya fête son jubilé: “Le public c’est ma famille”

Marchande de rêves des petits devenus grands sur trois générations, Chantal Goya, éternelle Marie-Rose et cousine de Bécassine, fête à 82 ans ses cinquante ans de “music-hall pour enfants” avec une grande tournée des Zénith, jusqu’en mars. La chanteuse se produira dimanche deux fois à guichets fermés, devant 7.000 fans au total, au Palais des Congrès de Paris, sa scène fétiche où elle a donné plus de 450 concerts.QUESTION: Vous chantez depuis 1975 pour trois générations d’enfants. Quel regard portez-vous sur votre parcours ?REPONSE: Tout est allé très vite et je n’arrive pas à réaliser. J’ai eu beaucoup de chance. Avec Jean-Jacques (Debout, son époux, NDLR), on a créé le music-hall pour enfants. Il a eu l’imaginaire que je n’ai pas. Sans lui, le personnage de Marie-Rose n’aurait jamais existé. Si je n’avais pas rencontré Jean-Jacques, je n’aurais jamais fait ce métier.Q: Comment êtes-vous devenue chanteuse ?R: Le 10 mai 1975, Jean-Jacques Debout m’a demandé au pied levé de remplacer Brigitte Bardot, malade, qui devait participer à une émission de Maritie et Gilbert Carpentier. Il m’a écrit la chanson “Adieu les jolis foulards”. Après l’émission, personne n’en voulait pour en faire un disque et finalement, ça s’est fait. On en a vendu un million! Brigitte Bardot m’a toujours porté chance. Elle m’a donné beaucoup de conseils. Un jour, (la chanteuse) Barbara m’a dit: “Des gens vont se moquer de toi, mais il va falloir que tu t’accroches. Tu vois, tous les petits qui sont là, ils seront un jour papa et maman, ils reviendront avec leurs enfants et tu deviendras une institution”. Je ne suis pas à la mode dans les médias, mais la plus belle radio, c’est radio papa-maman. Q: Vous ne regrettez pas de ne pas avoir fait carrière au cinéma ?R: À l’époque, je voulais être reporter de guerre et pas du tout artiste! Jean-Luc Godard me voulait pour “Masculin Féminin”. Ça ne s’est pas très bien passé car je lui ai dit que je n’embrasse personne et que je ne joue pas nue. J’ai quand même fait le film jusqu’au bout, à mes conditions. Il m’a dit : “Vous ne serez jamais une vedette!”. Je lui ai répondu: “Je m’en fous. J’ai une Vedette à la maison, ma machine à laver!”Q: Vous êtes souvent décriée voire moquée. Comment le vivez-vous ?R: Je m’en fous complètement! Je suis une toile cirée sur qui tout glisse! C’est ma force. J’ai un très fort caractère, comme l’avait ma mère. Donc je me défendrai toute ma vie!Q: Connaissez-vous le trac ?R: Pas du tout, au contraire. Chaque spectacle est une fête et je suis très contente. Vous savez, le public, c’est ma famille. Quand je vais voir quelqu’un de ma famille, je suis la plus heureuse. Pour cette tournée anniversaire, je suis émue. Mais je m’interdis de pleurer, sinon tout le monde va pleurer.Q: À quoi va ressembler votre jubilé sur scène à Paris et en tournée ?R: Je serai accompagnée de douze danseuses et dix enfants. Ce sera un mélange de mes grands spectacles, “Le soulier qui vole”, “La planète merveilleuse”, “Le mystérieux voyage” et “L’étrange histoire du château hanté”. Jean-Jacques m’a écrit deux nouvelles chansons, “50 ans d’amour” et “Ainsi”, qui racontent ma vie en trois minutes.Q: Qu’allez-vous dire à votre public ?R: Je ne saurai comment le remercier de m’avoir un jour choisi pour donner du rêve, en le transmettant à leurs enfants et petits-enfants. Le spectacle est aussi dans la salle: les enfants viennent déguisés en lapin, en chat botté ou en Bécassine et je les invite sur scène. C’est merveilleux!Q : Vous fêterez vos 83 ans le 10 juin. Pensez-vous à la retraite ?R : Je ne connais que la retraite aux flambeaux! Je n’ai pas fini! J’ai tellement d’idées dans la tête. Depuis toujours, j’ai la niaque et j’ai la chance d’être en bonne santé. Mes danseuses de 25 ans me demandent comment je fais car j’ai l’âge de leur grand-mère. Je ne veux pas mourir sur scène pour ne pas faire pleurer les petits enfants”.

La Syrie salue la levée des sanctions américaines, attend les investissements

La Syrie a salué samedi la levée formelle des sanctions américaines, qui devrait permettre un retour des investissements pour relancer une économie exsangue après plus de 13 ans de guerre civile.Le président Donald Trump a créé la surprise en annonçant lors d’une visite à Ryad le 13 mai la levée des sanctions américaines, disant vouloir “donner une chance de grandeur” aux nouvelles autorités de Damas.Il a aussi rencontré le lendemain le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, qui a dirigé la coalition de groupes rebelles islamistes radicaux ayant renversé en décembre le président Bachar al-Assad.”La République arabe syrienne se félicite de la décision du gouvernement américain de lever les sanctions imposées à la Syrie et à son peuple depuis de longues années”, a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani.”Il s’agit d’un pas positif dans la bonne direction pour réduire les souffrances sur les plans économique et humanitaire”, a-t-il ajouté.La Syrie, dirigée par le clan Assad pendant plusieurs décennies, fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979. Celles-ci ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur de la guerre.Les sanctions internationales sont le principal obstacle à la relance de l’économie syrienne et leur levée permettra le retour des investissements dans le pays.- “Encourager les investissements” -Le pouvoir de M. Chareh s’emploie à trouver les fonds pour la reconstruction du pays dévasté par la guerre qui a fait plus d’un demi-million de morts, provoqué l’exil de millions d’habitants et détruit les infrastructures.Pour le ministre syrien des Finances, Mohammed Barnieh, la levée des sanctions aidera à la reconstruction et à la modernisation des infrastructures, et “ouvrira la voie au retour des investissements”.Son collègue aux Affaires étrangères, a promis aux Syriens “de nouveaux succès”.Vendredi, le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent a indiqué que le département du Trésor et le département d’Etat mettaient “en Å“uvre des autorisations pour encourager de nouveaux investissements en Syrie”.Le département d’Etat a délivré une dérogation au titre de la “loi César” sur la protection des civils en Syrie “qui permettra à nos partenaires étrangers, à nos alliés et à la région d’exploiter davantage le potentiel (du pays)”, ajoute le communiqué.Cette loi de 2020 prévoyait des sanctions sévères contre toute entité ou entreprise coopérant avec le pouvoir déchu de Bachar al-Assad.L’exemption est valable pendant 180 jours, a précisé le secrétaire d’Etat Marco Rubio pour qui la levée des sanctions doit permettre de “réaliser des investissements favorables à la stabilité” et contribuer aux “efforts de reconstruction”.- “Priorités importantes” -Après une rencontre avec M. Chaibani à Damas samedi, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé à la “poursuite du soutien fort de la communauté internationale et des acteurs régionaux” à la Syrie.Mais M. Rubio a souligné que Washington s’attendait désormais à “une action rapide de la part du gouvernement syrien sur des priorités politiques importantes”, en allusion au respect des droits des minorités et aux progrès sur le chemin de la démocratie.Le 20 mai, l’Union européenne a annoncé la levée de toutes les sanctions économiques contre la Syrie mises en place sous le pouvoir Assad.Cette levée des sanctions concerne essentiellement le système bancaire syrien, jusque-là interdit d’accès au marché international des capitaux. Elle prévoit également un dégel des avoirs de la banque centrale syrienne.En décembre, les Etats-Unis ont abandonné l’offre d’une récompense de 10 millions de dollars pour l’arrestation d’Ahmad al-Chareh, datant de 2017. M. Chareh était à la tête de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda dissoute avec toutes les autres factions armées par le nouveau pouvoir.