Gastronomie: les affûteurs de couteaux, des artisans aussi rares qu’indispensables

Ils entretiennent, aiguisent et sont capables de redonner vie aux lames les plus émoussées: de plus en plus rares, les affûteurs-rémouleurs n’en restent pas moins indispensables dans le quotidien des cuisiniers. “Un couteau qui coupe, c’est un couteau avec lequel, paradoxalement, on a moins de risques de se blesser. Parce que, quand on n’est pas sûr de son couteau, on force un peu, et c’est là qu’on a des soucis”, explique à l’AFP le chef Jérôme Banctel, à la tête du restaurant trois étoiles Le Gabriel, à Paris.”Les cuisiniers recherchent des artisans compétents pour bien entretenir leurs couteaux, parce qu’un couteau, ça a un certain prix. Et surtout, ils aiment leurs couteaux”, souligne par ailleurs l’affûteur parisien Flavien Walterscheid, qui travaille régulièrement pour le chef étoilé. Pas question donc de confier ses outils à n’importe qui. Dans la capitale, la question est rapidement réglée: ces artisans se comptent sur les doigts de la main et possèdent chacun leur méthode, que ce soit sur le fond ou sur la forme, parfois très loin de l’image du rémouleur qui arpentait les villages avec sa camionnette.- “Oiseau de nuit” -Initialement dans le bâtiment, Flavien Walterscheid s’est reconverti il y a cinq ans. Autodidacte, il a créé un concept sans doute “unique au monde”: un bar à couteaux. Il s’agit d’un bar à vin situé dans le 3e arrondissement qui lui sert aussi d’atelier.S’il travaille essentiellement sur du “backstand” (ponceuse à bandes), le trentenaire est spécialiste de l’affûtage sur pierre japonaise, qu’il réserve aux “lames d’exception”. “L’emploi de la pierre, ça respecte vraiment le produit en lui-même”, estime-t-il.De son côté, Élian Delétrain travaille sur une meule à bandes abrasives dans son atelier, une cave située dans le 14e arrondissement, où ses clients lui apportent couteaux, ciseaux de couture, sécateurs et même parfois sabres et katanas.L’homme de 27 ans, qui se décrit comme un “oiseau de nuit”, propose également d’aller chercher les couteaux tard le soir après le service et de les ramener comme neuf le lendemain au petit matin. Au volant de son atelier-mobile, une camionnette aménagée, Michel (qui n’a pas souhaité donner son nom) sillonne quant à lui Paris et l’ouest parisien sous le nom de “Titi Rémouleur”. Béret vissé sur la tête, cet ancien ingénieur de 59 ans se rend chez ses clients, des restaurateurs, bouchers, maisons de couture mais aussi quelques ministères, comme Matignon. Il se sert d’une meule à eau. “Ce n’est plus tellement utilisé maintenant, parce que ça prend énormément de temps. Mais ça permet un travail très net et plus durable”, affirme-t-il. – Seconde vie -Des profils très variés, qui ont tous la passion du métier. Michel s’est récemment reconverti “pour pouvoir travailler de ses mains” et il ne regrette rien. “Quand j’étais au bureau, je comptais les années avant de m’arrêter. Maintenant, ce n’est même plus dans ma tête”, assure-t-il. “Ce n’est pas un métier qu’on fait pour l’argent. Moi, j’aime trop les couteaux”, explique de son côté Élian Delétrain. “Même quand j’en ai 50 à faire, je mets mes écouteurs et je suis dans un autre monde”, poursuit-il. “Quand tu sais décrocher le regard de ce que tu fais, il y a un côté qui est très méditatif”, abonde Flavien Walterscheid. Ce dernier souligne également la satisfaction de pouvoir donner une seconde vie à ces outils si précieux, dont certains valent des centaines d’euros. “Il y a des gens qui jettent leurs couteaux en pensant qu’ils ne sont plus bons”, regrette-t-il.Mais tout est possible, assure l’affûteur, en prenant l’exemple d’un couteau abîmé après avoir perdu la bataille contre un homard. Affûté, “on n’aura plus un éminceur, on aura un trancheur, mais on aura un truc qui sera toujours là”.”Ça ne sert à rien de jeter. Après, il faut juste les confier à des gens qui savent le faire”, conclut-il.

Gastronomie: les affûteurs de couteaux, des artisans aussi rares qu’indispensables

Ils entretiennent, aiguisent et sont capables de redonner vie aux lames les plus émoussées: de plus en plus rares, les affûteurs-rémouleurs n’en restent pas moins indispensables dans le quotidien des cuisiniers. “Un couteau qui coupe, c’est un couteau avec lequel, paradoxalement, on a moins de risques de se blesser. Parce que, quand on n’est pas sûr de son couteau, on force un peu, et c’est là qu’on a des soucis”, explique à l’AFP le chef Jérôme Banctel, à la tête du restaurant trois étoiles Le Gabriel, à Paris.”Les cuisiniers recherchent des artisans compétents pour bien entretenir leurs couteaux, parce qu’un couteau, ça a un certain prix. Et surtout, ils aiment leurs couteaux”, souligne par ailleurs l’affûteur parisien Flavien Walterscheid, qui travaille régulièrement pour le chef étoilé. Pas question donc de confier ses outils à n’importe qui. Dans la capitale, la question est rapidement réglée: ces artisans se comptent sur les doigts de la main et possèdent chacun leur méthode, que ce soit sur le fond ou sur la forme, parfois très loin de l’image du rémouleur qui arpentait les villages avec sa camionnette.- “Oiseau de nuit” -Initialement dans le bâtiment, Flavien Walterscheid s’est reconverti il y a cinq ans. Autodidacte, il a créé un concept sans doute “unique au monde”: un bar à couteaux. Il s’agit d’un bar à vin situé dans le 3e arrondissement qui lui sert aussi d’atelier.S’il travaille essentiellement sur du “backstand” (ponceuse à bandes), le trentenaire est spécialiste de l’affûtage sur pierre japonaise, qu’il réserve aux “lames d’exception”. “L’emploi de la pierre, ça respecte vraiment le produit en lui-même”, estime-t-il.De son côté, Élian Delétrain travaille sur une meule à bandes abrasives dans son atelier, une cave située dans le 14e arrondissement, où ses clients lui apportent couteaux, ciseaux de couture, sécateurs et même parfois sabres et katanas.L’homme de 27 ans, qui se décrit comme un “oiseau de nuit”, propose également d’aller chercher les couteaux tard le soir après le service et de les ramener comme neuf le lendemain au petit matin. Au volant de son atelier-mobile, une camionnette aménagée, Michel (qui n’a pas souhaité donner son nom) sillonne quant à lui Paris et l’ouest parisien sous le nom de “Titi Rémouleur”. Béret vissé sur la tête, cet ancien ingénieur de 59 ans se rend chez ses clients, des restaurateurs, bouchers, maisons de couture mais aussi quelques ministères, comme Matignon. Il se sert d’une meule à eau. “Ce n’est plus tellement utilisé maintenant, parce que ça prend énormément de temps. Mais ça permet un travail très net et plus durable”, affirme-t-il. – Seconde vie -Des profils très variés, qui ont tous la passion du métier. Michel s’est récemment reconverti “pour pouvoir travailler de ses mains” et il ne regrette rien. “Quand j’étais au bureau, je comptais les années avant de m’arrêter. Maintenant, ce n’est même plus dans ma tête”, assure-t-il. “Ce n’est pas un métier qu’on fait pour l’argent. Moi, j’aime trop les couteaux”, explique de son côté Élian Delétrain. “Même quand j’en ai 50 à faire, je mets mes écouteurs et je suis dans un autre monde”, poursuit-il. “Quand tu sais décrocher le regard de ce que tu fais, il y a un côté qui est très méditatif”, abonde Flavien Walterscheid. Ce dernier souligne également la satisfaction de pouvoir donner une seconde vie à ces outils si précieux, dont certains valent des centaines d’euros. “Il y a des gens qui jettent leurs couteaux en pensant qu’ils ne sont plus bons”, regrette-t-il.Mais tout est possible, assure l’affûteur, en prenant l’exemple d’un couteau abîmé après avoir perdu la bataille contre un homard. Affûté, “on n’aura plus un éminceur, on aura un trancheur, mais on aura un truc qui sera toujours là”.”Ça ne sert à rien de jeter. Après, il faut juste les confier à des gens qui savent le faire”, conclut-il.

Deadly earthquake forces Thai patients into sports hall

Beneath basketball hoops and beside football goals, hospital beds line a sports hall — patients evacuated from a hospital in the Thai capital for fear of damage by a devastating earthquake.The shallow 7.7-magnitude quake struck central Myanmar on Friday afternoon, followed minutes later by a 6.7-magnitude aftershock — with powerful tremors shaking Bangkok, more than 1,000 kilometres (600 miles) to the south.When the earthquake struck, patients at Rajavithi Hospital were rushed out of the building, some helped down stairs to nearby makeshift shelters, including to the hospital’s canteen and sports hall.The worst impact was in Myanmar, where the junta said at least 1,002 people were killed and nearly 2,400 injured.Around 10 more deaths have been confirmed in Bangkok, where the Friday lunchtime tremors shook buildings and created panic on the streets.The construction site of a new 30-storey government building quickly turned into a disaster scene, with people jumping into cars to escape or shrieking as they fled on foot.Dramatic video footage showed the tremor rocking a high-rise hotel, with water from its rooftop pool whipping over the building’s edge.- Fear -At the hospital, staff rushed to take the patients outside.One patient, being treated for leukaemia, told AFP that she was moved from her private room to a hall in Rajavithi Hospital, walking down multiple flights of stairs aided by nurses.”I need to receive my blood platelets soon, and the hospital is currently checking which other hospital can provide the treatment,” she said, asking not to be named.Some were later moved back inside, while others were transferred to different hospitals this morning, a hospital staff member said.On Saturday, around 30 patients were in the hall, where hospital staff provided basic medical care including blood transfusions.Many Bangkok residents were terrified, remaining fearful about aftershocks.Some chose to sleep outside under trees in open spaces in Bangkok, or popped up tents in the park for the night. Others came out to help.Panadda Wongphudee, an actor and a former Miss Thailand who often takes part in volunteer activities, handed out refreshments to rescue workers.

Italie: avec Tudor, le retour aux sources de la Juventus Turin

Igor Tudor a neuf matches, à commencer par la réception du Genoa samedi, pour sauver la saison de la Juventus Turin, une mission commando qu’il a débutée en rappelant à ses joueurs les valeurs de “sa” Juve. Depuis sa première séance comme entraîneur de la Juventus lundi, au lendemain du licenciement de Thiago Motta, Tudor, 46 ans, donne de la voix et de soi, physiquement.Objectif: réveiller une équipe, décevante 5e de Serie A et éliminée le mois dernier coup sur coup de la Ligue des champions et de la Coupe d’Italie, qui reste sur deux déroutes (4-0 face à l’Atalanta et 3-0 sur le terrain de la Fiorentina).”Nous savons tous que le contexte n’est pas simple et que nous n’avons pas beaucoup de temps pour travailler, mais on ne doit pas se chercher d’excuses”, a prévenu le technicien croate lors de sa première conférence de presse jeudi.”Dans ma vie, je n’en ai jamais cherché, j’ai toujours affronté les défis la tête haute et je veux des joueurs avec cette mentalité, qui sont conscients de l’honneur que c’est d’endosser le maillot de ce club”, a-t-il insisté.Dans la carrière de l’ancien défenseur international croate, 3e du Mondial-1998, la Juve tient une place à part.- L’appel de Lilian Thuram -Il a porté le maillot bianconero à 174 reprises (21 buts) entre 1998 et 2005 avec, à la clef, deux titres de champion (2002, 2003).Il y est revenu en 2020 dans un contexte de crise, comme adjoint de son ancien coéquipier Andrea Pirlo, pour une seule saison terminée à la 4e place.”J’ai beaucoup appris à la Juve, comme joueur et comme entraîneur, a-t-il assuré. Dans ce club, il y a une éthique de travail unique”.”J’ai raconté aux joueurs cette semaine ce que j’avais vécu ici quand j’étais jeune. Je me souviens de l’humilité de Zidane, star mondiale du foot, qui m’avait laissé un jour sa place pour une séance avec le physiothérapeute”, a rappelé l’ancien entraîneur de Vérone (2021-22), de Marseille (2022-23) et de la Lazio (2024).Dès sa nomination, un autre ancien coéquipier français, Lilian Thuram s’est manifesté: “Il m’a dit +Si mon fils Khephren fait quelque chose de mal, donne-lui une claque+”, a rigolé Tudor.Il ne devrait pas à avoir en arriver là: Thuram, recruté pour 20 millions d’euros l’été dernier, a pris rapidement ses marques comme le montrent ses statistiques (39 matches disputés, quatre buts, autant de passes décisives).Ce n’est pas le cas d’autres recrues, bien plus coûteuses, comme le défenseur brésilien Douglas Luiz (50 M EUR) et le milieu néerlandais Teun Koopmeiners (51 M EUR). – “A fond tout le temps” -Autre priorité pour Tudor, redonner confiance à des joueurs comme le phénomène turc Kenan Yildiz et l’attaquant serbe Dusan Vlahovic qui, sous Motta, ont perdu leur statut de titulaire.”Vlahovic est très fort, je suis heureux de l’avoir, car il a tout pour être un attaquant de top niveau”, a-t-il dit du Serbe (9 buts) à qui Motta préférait Randal Kolo Muani, prêté par le PSG.”Je crois beaucoup en cette équipe: j’ai des joueurs de qualités qui ont une grande envie de progresser”, s’est réjoui Tudor.Habitué à claquer la porte en raison de différends avec ses dirigeants, le Croate au tempérament volcanique ne devrait pas avoir le temps de reprendre cette mauvaise habitude.Son contrat expire en juillet et il ne devrait pas aller au-delà du Mondial des clubs. Les dirigeants de la Juve pistent en effet un entraîneur de plus grand renom, comme Antonio Conte (Naples), Stefano Pioli (Al-Nassr) ou Roberto Mancini, libre de tout contrat.A moins que son équipe arrache la 4e place, synonyme de Ligue des champions, si importante pour les finances d’un club qui a dépensé 235 millions d’euros cette saison en transferts et qui reste fragile.”Notre état d’esprit, c’est être à fond tout le temps”, a prévenu Tudor.