Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d’olives en énergie
Au milieu des oliviers, dans l’atelier de l’ingénieur tunisien Yassine Khelifi, le moteur d’une machine vrombit pour transformer des grignons d’olives en briquettes de chauffage, alternative au bois et source énergétique vitale dans un pays fortement dépendant de ses importations de gaz et pétrole.”Nous extrayons de l’énergie et gagnons de l’argent à partir de déchets organiques mis au rebut”, explique à l’AFP Yassine Khelifi, 36 ans, fondateur de la start-up Bioheat, créée en 2022 dans le village de Sanhaja, près de Manouba (nord-ouest).Montrant des restes de “fitoura”, une pâte compressée de grignons d’olives (peaux, résidus de pulpe, fragments de noyaux), il est fier de “transformer une chose sans valeur en une source de richesse”.Ce matin-là , des ouvriers apportent les grignons par camions, ils sont insérés dans un moule qui fabrique des briquettes cylindriques, mises à sécher pendant 30 jours, au soleil et dans des serres, avant leur emballage pour livraison aux clients.La “fitoura” est utilisée depuis la nuit des temps en Tunisie pour allumer des feux (hammams et boulangeries), dans la cuisine (comme complément alimentaire) ou nourrir les animaux. Mais ces déchets du pressage des olives finissent en majorité dans la nature, polluant les sols.La Tunisie, qui figure parmi les cinq premiers producteurs mondiaux d’huile d’olive avec 340.000 tonnes pour la saison 2024/2025 en cours, génère près du double de déchets “fitoura” (600.000 tonnes cette année).Dans sa campagne natale, Yassine Khelifi a toujours vu les ouvriers du pressoir voisin utiliser la “fitoura”: “je me demandais comment ce matériau pouvait brûler si longtemps sans s’éteindre”.Cela lui donnera l’idée, des années plus tard, de “le transformer en énergie” afin de “réduire l’utilisation de bois de chauffage dans un pays victime de la déforestation et du changement climatique”.Cet ingénieur, analyste d’images satellitaires, s’est mis à son compte en 2015 pour vendre des poêles mais a constaté une pénurie de bois. Dès 2018, il a cherché en Tunisie et en Europe une machine capable de transformer les grignons en briquettes. En vain.Il a décidé de la construire lui-même, testant pendant quatre ans “tous types de moteurs et de pièces détachées”.Jusqu’à l’élaboration d’une briquette avec un taux d’humidité résiduel de 8%, soit environ la moitié de celui du bois de chauffage et “produisant des émissions de CO2 bien inférieures”.Bioheat, qui emploie aujourd’hui une dizaine de salariés, a trouvé des débouchés en Tunisie: des restaurateurs, des hôteliers et certaines écoles mal chauffées des régions déshéritées du nord-ouest, aux températures rigoureuses l’hiver.- “A encourager” -Mais la majorité (60%) de sa production (600 tonnes cette année) est désormais exporté vers la France et le Canada.Selim Sahli, 40 ans, propriétaire d’une maison d’hôtes près de Nabeul (est), est ravi d’avoir basculé du bois aux briquettes cet hiver: “c’est une énergie propre et facile à utiliser et d’un point de vue financier, j’ai réduit mes coûts de chauffage d’un tiers”.Ahmed Harrar, propriétaire d’une pizzeria en banlieue de Tunis, vante d’autres avantages: les briquettes peu humides produisent moins de fumée que le bois, au grand soulagement de ses voisins, et “la +fitoura+ donne à la pizza une saveur particulière”.Selon Noureddine Nasr, ancien expert de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en développement agricole et rural, une meilleure valorisation des grignons “aide à sauvegarder l’environnement, créer de l’emploi et de la richesse”. Ce type de projets sont “à encourager”, dit-il, car cette invention “contribue à réduire les achats énergétiques d’un pays fortement déficitaire”.La Tunisie dépend pour plus de 60% de ses besoins des importations de carburant et de gaz, selon des statistiques officielles. Et les approvisionnements en énergie pèsent sur le budget du pays, endetté à environ 80% de son PIB.Dans la création de sa start-up, Yassine Khelifi a dû affronter “un parcours semé d’embuches”: il a notamment rencontré des difficultés à réunir des fonds, à cause “des taux bancaires élevés”, préférant solliciter son entourage.Mais ses ambitions restent intactes. Il rêve de “devenir un acteur clé de la transition vers les énergies propres en Tunisie et pourquoi pas, à l’échelle mondiale”.
Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d’olives en énergie
Au milieu des oliviers, dans l’atelier de l’ingénieur tunisien Yassine Khelifi, le moteur d’une machine vrombit pour transformer des grignons d’olives en briquettes de chauffage, alternative au bois et source énergétique vitale dans un pays fortement dépendant de ses importations de gaz et pétrole.”Nous extrayons de l’énergie et gagnons de l’argent à partir de déchets organiques mis au rebut”, explique à l’AFP Yassine Khelifi, 36 ans, fondateur de la start-up Bioheat, créée en 2022 dans le village de Sanhaja, près de Manouba (nord-ouest).Montrant des restes de “fitoura”, une pâte compressée de grignons d’olives (peaux, résidus de pulpe, fragments de noyaux), il est fier de “transformer une chose sans valeur en une source de richesse”.Ce matin-là , des ouvriers apportent les grignons par camions, ils sont insérés dans un moule qui fabrique des briquettes cylindriques, mises à sécher pendant 30 jours, au soleil et dans des serres, avant leur emballage pour livraison aux clients.La “fitoura” est utilisée depuis la nuit des temps en Tunisie pour allumer des feux (hammams et boulangeries), dans la cuisine (comme complément alimentaire) ou nourrir les animaux. Mais ces déchets du pressage des olives finissent en majorité dans la nature, polluant les sols.La Tunisie, qui figure parmi les cinq premiers producteurs mondiaux d’huile d’olive avec 340.000 tonnes pour la saison 2024/2025 en cours, génère près du double de déchets “fitoura” (600.000 tonnes cette année).Dans sa campagne natale, Yassine Khelifi a toujours vu les ouvriers du pressoir voisin utiliser la “fitoura”: “je me demandais comment ce matériau pouvait brûler si longtemps sans s’éteindre”.Cela lui donnera l’idée, des années plus tard, de “le transformer en énergie” afin de “réduire l’utilisation de bois de chauffage dans un pays victime de la déforestation et du changement climatique”.Cet ingénieur, analyste d’images satellitaires, s’est mis à son compte en 2015 pour vendre des poêles mais a constaté une pénurie de bois. Dès 2018, il a cherché en Tunisie et en Europe une machine capable de transformer les grignons en briquettes. En vain.Il a décidé de la construire lui-même, testant pendant quatre ans “tous types de moteurs et de pièces détachées”.Jusqu’à l’élaboration d’une briquette avec un taux d’humidité résiduel de 8%, soit environ la moitié de celui du bois de chauffage et “produisant des émissions de CO2 bien inférieures”.Bioheat, qui emploie aujourd’hui une dizaine de salariés, a trouvé des débouchés en Tunisie: des restaurateurs, des hôteliers et certaines écoles mal chauffées des régions déshéritées du nord-ouest, aux températures rigoureuses l’hiver.- “A encourager” -Mais la majorité (60%) de sa production (600 tonnes cette année) est désormais exporté vers la France et le Canada.Selim Sahli, 40 ans, propriétaire d’une maison d’hôtes près de Nabeul (est), est ravi d’avoir basculé du bois aux briquettes cet hiver: “c’est une énergie propre et facile à utiliser et d’un point de vue financier, j’ai réduit mes coûts de chauffage d’un tiers”.Ahmed Harrar, propriétaire d’une pizzeria en banlieue de Tunis, vante d’autres avantages: les briquettes peu humides produisent moins de fumée que le bois, au grand soulagement de ses voisins, et “la +fitoura+ donne à la pizza une saveur particulière”.Selon Noureddine Nasr, ancien expert de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en développement agricole et rural, une meilleure valorisation des grignons “aide à sauvegarder l’environnement, créer de l’emploi et de la richesse”. Ce type de projets sont “à encourager”, dit-il, car cette invention “contribue à réduire les achats énergétiques d’un pays fortement déficitaire”.La Tunisie dépend pour plus de 60% de ses besoins des importations de carburant et de gaz, selon des statistiques officielles. Et les approvisionnements en énergie pèsent sur le budget du pays, endetté à environ 80% de son PIB.Dans la création de sa start-up, Yassine Khelifi a dû affronter “un parcours semé d’embuches”: il a notamment rencontré des difficultés à réunir des fonds, à cause “des taux bancaires élevés”, préférant solliciter son entourage.Mais ses ambitions restent intactes. Il rêve de “devenir un acteur clé de la transition vers les énergies propres en Tunisie et pourquoi pas, à l’échelle mondiale”.
“En un éclair” : un survivant décrit l’effondrement d’une tour à Bangkok abattue par un séisme
Un ouvrier a raconté samedi à l’AFP avoir échappé de peu à la mort après l’effondrement “en un éclair” d’une tour en chantier à Bangkok, causé par un puissant séisme vendredi qui a tué au moins 700 personnes en Birmanie et en Thaïlande.Des proches des ouvriers qui travaillaient au moment du drame se sont rassemblés samedi autour des débris de l’édifice en construction de 30 étages qui devait abriter des bureaux du gouvernement, en quête d’informations.”Quand mon service s’est terminé vers 13h, je suis sorti chercher de l’eau et j’ai croisé mon petit frère”, raconte à l’AFP Khin Aung, ouvrier sur le chantier.Le séisme de magnitude 7,7, dont l’épicentre est situé en Birmanie, a touché Bangkok vers 13h20 (6h20 GMT).”Quand je suis sorti, j’ai vu de la poussière partout et j’ai juste couru”, poursuit Khin Aung.”J’ai appelé mon frère et des amis en visio, mais un seul a répondu. Je ne pouvais pas voir son visage et je l’entendais courir”. “A ce moment-là , tout le bâtiment a commencé à trembler, et, alors que j’étais en train de l’appeller, la communication a coupé et le bâtiment s’est effondré”.Les autorités estiment que près de 100 ouvriers sont restés piégés, n’ayant pas pu s’échapper à temps. Seuls cinq corps ont été retrouvés pour l’heure.”C’est arrivé en un éclair”, explique Khin Aung.”Tous mes amis et mon frère se trouvaient dans le bâtiment quand il s’est effondré. Je n’ai pas les mots”.- “Je veux les voir” -A Bangkok, la skyline est en perpétuelle transformation, avec des bâtiments régulièrement démolis et supplantés par de nouveaux gratte-ciels flamboyants.Une armée d’ouvriers permet ce rythme rapide de construction, dont une grande partie vient de la Birmanie voisine en proie à la guerre civile. Les ouvriers birmans sont attirés en Thaïlande par la perspective d’un travail régulier, un meilleur salaire et un pays en paix.Parmi eux, Khin Aung et son frère, qui est marié et père de deux enfants, travaillaient à Bangkok depuis six mois.”J’ai entendu dire qu’ils avaient envoyé 20 ouvriers à l’hôpital, mais je ne sais pas qui ils sont, ni si mes amis et mon frère en font partie”, dit-il. “J’espère que mon frère et mes amis sont à l’hôpital. S’ils y sont, j’ai de l’espoir. S’ils sont dans les décombres, il n’y a aucun espoir”.Chanpen Kaewnoi, une Thaïlandaise de 39 ans, attend elle anxieusement des nouvelles de sa mère et de sa soeur, qui étaient dans le bâtiment lorsqu’il s’est effondré.”Une collègue m’a appelée et m’a dit qu’elle ne trouvait ni ma mère ni ma soeur. Je me suis dit que ma mère a peut-être glissé et que ma soeur est restée pour l’aider”, relate-t-elle à l’AFP.”Je veux les voir, j’espère les retrouver (…). J’ai encore de l’espoir, à 50%.”Tandis que les familles s’accrochent à un dernier espoir, les secouristes fouillent les ruines – une tâche délicate, compliquée par l’instabilité des décombres et la crainte de répliques.
Marine Le Pen dans l’attente d’un jugement qui peut faire basculer sa carrière politique
Attendue par ses juges lundi matin pour connaître son sort judiciaire dans l’affaire des assistants d’eurodéputés, Marine Le Pen joue son avenir politique depuis que le parquet a réclamé son inéligibilité immédiate, qui l’empêcherait de concourir à la présidentielle de 2027.”C’est un monde qui peut s’effondrer… L’Histoire se joue lundi”: parmi la garde rapprochée de la patronne de l’extrême droite française, le compte à rebours tourne au supplice chinois. La prévenue Marine Le Pen – outre l’inéligibilité, cinq ans d’emprisonnement dont deux fermes et 300.000 euros d’amende ont été requis contre elle au terme d’un procès long de deux mois à l’automne – jure de son côté ne pas y penser “du tout”.Dans Le Figaro, cette semaine, elle répétait son mantra, “la peur n’écarte pas le danger”, rare expression publique sur cette échéance que, dans les troupes lepénistes, on estime malgré tout impréparée.”Il y a un côté amateur…”, s’agace un influent député RN, en rembobinant un film qu’il juge mal monté: “D’abord, on a dit que c’était pas un procès politique pour, en fait, après les réquisitions dire: +Si, quand même, un peu…+”. Le scénario s’est révélé, selon le même, mal écrit: “Ce procès a révélé que si vous ne travaillez pas, vous ne pouvez pas prouver que vous avez travaillé…””Et puis il y a eu quoi depuis la fin du procès?”, interroge-t-il. “Un 20H de TF1, le hashtag +Je soutiens Marine+ sur Twitter… et puis c’est tout.”Qui sera présent lundi aux côtés de Marine Le Pen dans la salle d’audience pour lui témoigner de son soutien? “On ne sait pas, on ne nous dit rien, on ne nous demande rien, parce qu’on en parle pas: tout le monde fait le tatou, en se rentrant dans sa carapace, et le sujet est tabou”, illustre un autre proche, qui glisse au passage “ne pas comprendre” que Jordan Bardella ne daigne pas s’afficher aux côtés de sa mentor au palais de justice.Une réunion devrait néanmoins avoir lieu ce week-end autour du président du RN pour déterminer les “éléments de langage”.- “Plan B” comme Bardella -Quoi qu’il arrive, Marine Le Pen sera confrontée à une équation à multiples inconnues une fois la décision connue.Si les magistrats du tribunal correctionnel devaient la condamner, la députée du Pas-de-Calais a assuré dans Le Figaro qu’elle “défendra à nouveau (son) innocence” en interjetant appel.Ses proches s’interrogent néanmoins tout haut quant à l’opportunité d’un deuxième procès si aucune peine d’inéligibilité n’était prononcée, ou si l’empêchement de se présenter aux élections était inférieur à deux ans, ce qui lui permettrait de recouvrer ses droits civiques suffisamment tôt pour concourir à la prochaine présidentielle. Inconvénient: ne pas faire appel d’une condamnation reviendrait à admettre sa culpabilité.Une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, c’est-à -dire immédiate, ainsi que l’a réclamé le parquet pour les cinq prochaines années, ouvrirait par ailleurs un abysse d’incertitudes.Seule une hypothétique décision en appel davantage clémente pourrait alors lui permettre de se placer sur la ligne de départ pour 2027… à condition que ce deuxième procès ait lieu avant l’échéance électorale. “Et puis si elle est condamnée à l’exécution provisoire, ça fait une préparation à la présidentielle particulière, quand même, c’est une épée de Damoclès”, observe un proche.Un autre, pessimiste, convoque pour commenter cette affaire l’antienne lepéniste du “Système”, supposément derrière les malheurs du parti à la flamme, qu’il compare “au bus du film Speed: ils ne peuvent plus s’arrêter, sinon le bus explose”. Manière de s’attendre à une lourde condamnation.Jusqu’à imaginer que Marine Le Pen renonce? “Non. Le verbe est créateur”, coupe court un député, refusant l’évocation même de cette hypothèse. Si l’idée d’un “plan B”, comme Bardella, pour porter les couleurs du parti dès la présidentielle de 2027 est réclamée par certains militants – aucun cadre, en revanche, ne s’y risque.L’opinion publique, si: dans une étude Ifop-Fiducial parue début mars, 60% des Français pronostiquaient une candidature de Jordan Bardella à la présidence de la République dans deux ans. Mieux, 43% la “souhaitent”. Un point de plus que Marine Le Pen.
Musk annonce que sa start-up d’intelligence artificielle xAI a racheté X
Elon Musk a annoncé vendredi que sa start-up d’intelligence artificielle (IA) générative, xAI, avait acquis X, son réseau social, “dans le cadre d’une transaction entièrement en actions”, qui valorise la plateforme à 33 milliards de dollars hors dette.”Les avenirs de xAI et de X sont intimement liés”, a-t-il assuré dans un message sur X. Le patron de Tesla et SpaceX avait racheté Twitter fin 2022 pour 44 milliards de dollars et s’est servi du réseau social notamment pour faire campagne pour Donald Trump.Selon le milliardaire, combiner les données, les modèles d’IA, les capacités informatiques et les ressources humaines des deux entreprises va permettre à la nouvelle entité de proposer des “services plus intelligents et plus rentables”.Il estime qu’associer “les capacités et l’expertise de xAI en matière d’IA avancée à la portée massive de X” va “libérer l’immense potentiel” de la société.Plus de 600 millions d’utilisateurs se servent de X, a-t-il affirmé, sans donner de fréquence.L’opération “valorise xAI à 80 milliards de dollars et X à 33 milliards de dollars (45 milliards moins 12 milliards de dollars de dettes)”, a-t-il encore indiqué.L’entrepreneur a fondé xAI en 2023, en réaction au succès de ChatGPT, le pionnier de l’IA générative lancé fin 2022 par OpenAI, une start-up qu’il avait contribuée à fonder avant de couper les ponts avec les autres fondateurs.xAI a mis au point son propre chatbot, Grok, qui a l’avantage d’être alimenté par l’ensemble des conversations sur X. Il est censé donner des réponses moins “woke” et faire plus d’humour.Sur le réseau social Twitter, rebaptisé X, Elon Musk a autorisé les propos haineux et la désinformation au nom de la liberté d’expression, faisant fuir une partie des marques inquiètes du contexte dans lequel leurs messages apparaissent.- Croissance “alimentée par la peur” -Selon le cabinet Emarketer, les annonceurs reviennent désormais sur X, qui devrait voir ses recettes publicitaires progresser cette année pour la première fois depuis 2021, autour de 17,5% aux Etats-Unis.”Mais une partie de cette croissance est alimentée par la peur”, a souligné l’analyste Jasmine Enberg, citée dans un communiqué mercredi.”De nombreux annonceurs considèrent les dépenses sur X comme un coût d’exploitation afin d’atténuer le risque potentiel de répercussions juridiques ou financières” s’ils n’achetaient pas d’espaces publicitaires sur le réseau social, a-t-elle détaillé.Elon Musk est devenu l’un des soutiens financiers et politiques les plus importants de Donald Trump en quelques mois de campagne l’année dernière.De retour au pouvoir, le président américain lui a confié une commission à l’efficacité gouvernementale, qui licencie les fonctionnaires en grand nombre et démantèle des agences fédérales et ministères afin de tailler dans les dépenses publiques.De nombreuses autres grandes entreprises, notamment dans les technologies, ont pris des mesures pour s’aligner avec le gouvernement, en supprimant les programmes de promotion de la diversité ou en assouplissant la modération des contenus dans la direction souhaitée par les républicains.”Les contenus haineux et controversés qui on fait fuir les annonceurs de X ne sont toujours pas acceptables, mais on a le sentiment qu’ils pourraient devenir inévitables”, a commenté Jasmine Enberg.L’homme le plus riche au monde a conclu son message sur X vendredi en affirmant que la fusion de ses deux entreprises va permettre de “construire une plateforme qui ne se contente pas de refléter le monde, mais qui accélère activement le progrès humain”.Â
Musk annonce que sa start-up d’intelligence artificielle xAI a racheté X
Elon Musk a annoncé vendredi que sa start-up d’intelligence artificielle (IA) générative, xAI, avait acquis X, son réseau social, “dans le cadre d’une transaction entièrement en actions”, qui valorise la plateforme à 33 milliards de dollars hors dette.”Les avenirs de xAI et de X sont intimement liés”, a-t-il assuré dans un message sur X. Le patron de Tesla et SpaceX avait racheté Twitter fin 2022 pour 44 milliards de dollars et s’est servi du réseau social notamment pour faire campagne pour Donald Trump.Selon le milliardaire, combiner les données, les modèles d’IA, les capacités informatiques et les ressources humaines des deux entreprises va permettre à la nouvelle entité de proposer des “services plus intelligents et plus rentables”.Il estime qu’associer “les capacités et l’expertise de xAI en matière d’IA avancée à la portée massive de X” va “libérer l’immense potentiel” de la société.Plus de 600 millions d’utilisateurs se servent de X, a-t-il affirmé, sans donner de fréquence.L’opération “valorise xAI à 80 milliards de dollars et X à 33 milliards de dollars (45 milliards moins 12 milliards de dollars de dettes)”, a-t-il encore indiqué.L’entrepreneur a fondé xAI en 2023, en réaction au succès de ChatGPT, le pionnier de l’IA générative lancé fin 2022 par OpenAI, une start-up qu’il avait contribuée à fonder avant de couper les ponts avec les autres fondateurs.xAI a mis au point son propre chatbot, Grok, qui a l’avantage d’être alimenté par l’ensemble des conversations sur X. Il est censé donner des réponses moins “woke” et faire plus d’humour.Sur le réseau social Twitter, rebaptisé X, Elon Musk a autorisé les propos haineux et la désinformation au nom de la liberté d’expression, faisant fuir une partie des marques inquiètes du contexte dans lequel leurs messages apparaissent.- Croissance “alimentée par la peur” -Selon le cabinet Emarketer, les annonceurs reviennent désormais sur X, qui devrait voir ses recettes publicitaires progresser cette année pour la première fois depuis 2021, autour de 17,5% aux Etats-Unis.”Mais une partie de cette croissance est alimentée par la peur”, a souligné l’analyste Jasmine Enberg, citée dans un communiqué mercredi.”De nombreux annonceurs considèrent les dépenses sur X comme un coût d’exploitation afin d’atténuer le risque potentiel de répercussions juridiques ou financières” s’ils n’achetaient pas d’espaces publicitaires sur le réseau social, a-t-elle détaillé.Elon Musk est devenu l’un des soutiens financiers et politiques les plus importants de Donald Trump en quelques mois de campagne l’année dernière.De retour au pouvoir, le président américain lui a confié une commission à l’efficacité gouvernementale, qui licencie les fonctionnaires en grand nombre et démantèle des agences fédérales et ministères afin de tailler dans les dépenses publiques.De nombreuses autres grandes entreprises, notamment dans les technologies, ont pris des mesures pour s’aligner avec le gouvernement, en supprimant les programmes de promotion de la diversité ou en assouplissant la modération des contenus dans la direction souhaitée par les républicains.”Les contenus haineux et controversés qui on fait fuir les annonceurs de X ne sont toujours pas acceptables, mais on a le sentiment qu’ils pourraient devenir inévitables”, a commenté Jasmine Enberg.L’homme le plus riche au monde a conclu son message sur X vendredi en affirmant que la fusion de ses deux entreprises va permettre de “construire une plateforme qui ne se contente pas de refléter le monde, mais qui accélère activement le progrès humain”.Â
Miami: Djokovic visera un 100e trophée en finale dimanche contre le jeune Tchèque Mensik
Le Serbe Novak Djokovic a dominé le Bulgare Grigor Dimitrov 6-2, 6-3, se qualifiant vendredi pour la finale du Masters 1000 de Miami (Floride, Etats-Unis), où il visera un 100e trophée face au jeune Tchèque Jakub Mensik.Alors qu’il n’est plus la machine à gagner de son âge d’or, Djokovic, âgé de 37 ans et aujourd’hui N.5 mondial, joue en Floride son meilleur tennis “depuis longtemps”, de son propre aveu, et aura dimanche une nouvelle occasion de marquer l’histoire de son sport.Le Serbe fera face à l’inexpérimenté Jakub Mensik, âgé de 19 ans, pour un 100e trophée, une barrière symbolique seulement franchie chez les hommes par Roger Federer (103) et le recordman Jimmy Connors (109).”Après les Jeux olympiques de Paris (médaille d’or), qui était mon 99e titre, je savais que chaque tournoi sur lequel je m’alignerai serait une occasion d’avoir le 100e. Je n’ai pas encore réussi, et j’espère y arriver dimanche”, a-t-il commenté.”Je vais tout donner. Je n’ai pas encore perdu un set. Je joue un très bon tennis, mon meilleur depuis longtemps. C’est une très belle opportunité”.Vendredi, sous les yeux de Lionel Messi, venu en voisin, Djokovic a rapidement pris l’avantage lors de sa demi-finale contre Dimitrov, expédiant la première manche en 32 minutes, et s’appuyant toute la rencontre sur un excellent service (87% de premières balles).”Nous avons travaillé sur le service avec Andy Murray”, son ancien rival devenu entraîneur, “mais pas seulement, et on a même mis plutôt l’accent sur d’autres coups”, a-t-il assuré.- “Libre” -Le Serbe aux 24 titres du Grand Chelem n’avait plus atteint de finale depuis octobre dernier à Shanghai (défaite contre Jannik Sinner), et n’a plus gagné de trophée sur le circuit ATP depuis le Masters de Turin fin 2023.Cette saison, il avait brillé en quart de finale de l’Open d’Australie contre Carlos Alcaraz avant de déclarer forfait en demi-finale, touché à une cuisse, puis de perdre dès ses entrées en lice à Doha en février et à Indian Wells début mars.Le tout avant d’étinceler de nouveau à Miami, tournoi qu’il a déjà remporté à six reprises, mais plus depuis 2016, et sur lequel il ne s’était plus aligné depuis 2019.A 37 ans, Djokovic bat des records de longévité: il devient le plus vieux finaliste de cette catégorie de tournoi, se qualifiant pour la 60e fois pour la finale, égalant le record d’Andre Agassi, pour 40 succès jusqu’ici.Battu pour la 13e fois en 14 confrontations par Djokovic, Grigor Dimitrov (15e mondial) a rendu hommage à “la liberté” affichée par le Serbe.”Quand vous avez son palmarès, vous êtes évidemment plus libre. Cette confiance qu’il affiche, c’est comme une tache impossible à effacer.”- Mensik gagne un duel de serveurs -En fin d’après-midi, le Tchèque Jakub Mensik, 54e joueur mondial, a réussi un petit exploit en dominant le N.4 mondial américain Taylor Fritz 7-6 (7/4), 4-6, 7-6 (7/4).Mensik s’est ainsi qualifié pour sa deuxième finale sur le circuit seulement, la première dans un tournoi de ce niveau, et visera un premier titre lors d’un choc des générations contre Djokovic.Malgré son inexpérience, le Tchèque a montré des nerfs d’acier pour dominer le 4e joueur mondial sans jamais lui voler son service, ne perdant le sien qu’une seule fois en 2h30.Il s’est montré à peine plus fort lors des deux jeux décisifs, dont celui de la 3e manche, remporté sur une faute adverse sur sa première balle de match après avoir bien tenu l’échange.Mensik, tombeur du Français Arthur Fils en quart de finale, a remporté les cinq tie-breaks qu’il a eu à disputer à Miami en s’appuyant sur un service redoutable (25 aces contre Fritz), notamment grâce à sa taille (1,93 m).Il avait résisté mais perdu en trois sets contre Djokovic lors de leur seule confrontation en octobre dernier, en quart de finale à Shanghai.La finale du tournoi féminin opposera samedi la N.1 mondiale bélarusse Aryna Sabalenka à la N.4, l’Américaine Jessica Pegula.