Pologne: Karol Nawrocki, un historien nationaliste investi président

Karol Nawrocki, investi président polonais mercredi, est un historien nationaliste spécialiste du monde criminel, un novice en politique et relations internationales ainsi qu’un admirateur de Donald Trump.Soutenu par le principal parti d’opposition, Droit et Justice (PiS, nationaliste), M. Nawrocki, âgé de 42 ans, a remporté à une courte majorité le scrutin présidentiel du 1er juin.Il a battu le pro-européen Rafal Trzaskowski, un revers grave pour la coalition pro-UE en place depuis bientôt deux ans, et qui confirme la forte polarisation politique en Pologne, un voisin et grand soutien de l’Ukraine face à l’agression russe.Avec son slogan “La Pologne d’abord, les Polonais d’abord”, il a ciblé le million de réfugiés ukrainiens vivant dans le pays, membre de l’Otan mais également de l’Union européenne, envers laquelle il se montre aussi critique.S’il s’est engagé à maintenir le soutien à l’Ukraine, qui se bat contre l’armée russe depuis février 2022, Karol Nawrocki s’oppose à son l’adhésion à l’Otan et dénonce les aides accordées aux réfugiés ukrainiens en Pologne.Il a de plus reproché à Kiev de ne pas avoir “fait preuve de gratitude pour ce que les Polonais ont fait”, et accusé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, d'”insolence” à l’égard de la Pologne.- Admirateur de Trump -Jeudi dernier, M. Nawrocki s’est pourtant entretenu au téléphone avec M. Zelensky, qui s’est déclaré “reconnaissant” d’avoir entendu “l’assurance d’un soutien continu à l’Ukraine”. Admirateur de Donald Trump, Karol Nawrocki a rencontré ce dernier à la Maison Blanche peu avant le premier tour. Pendant sa campagne, il a expliqué vouloir refuser “tout transfert de compétences” des autorités polonaises aux organes de l’Union européenne et de signer de nouveaux traités européens “affaiblissant le rôle de la Pologne”.Sa campagne a été éclaboussée par des attaques sur son passé. Des médias ont affirmé qu’il avait acquis un appartement auprès d’un homme âgé à l’issue d’une transaction jugée opaque par des observateurs et ses opposants politiques.Le site d’informations Onet.pl a pour sa part publié une enquête explosive, affirmant qu’il était impliqué dans l’introduction de travailleuses du sexe dans un hôtel à Sopot (nord) à l’époque où il y travaillait comme garde, il y a une vingtaine d’années.Karol Nawrocki a nié ces allégations et qualifié l’enquête de “tas de mensonges”.- Jeunesse à Gdansk -Karol Nawrocki est né dans la cité portuaire de Gdansk, où il a joué au football et pratiqué la boxe dans sa jeunesse, avant d’obtenir un doctorat en histoire et un MBA.Il a été directeur du musée de la Deuxième Guerre mondiale de cette ville de 2017 à 2021.Depuis 2021, il dirige l’Institut de la mémoire nationale (IPN) chargé d’enquêter sur les crimes nazis et communistes.Ses recherches portent sur l’opposition anticommuniste polonaise, le crime organisé à l’époque communiste ou encore l’histoire du sport.L’année dernière, Moscou a ajouté ce nationaliste sur sa liste de personnes recherchées en raison de ses démarches destinées à déboulonner des monuments de l’ère soviétique en Pologne.- Auteur sous pseudonyme -Karol Nawrocki est l’auteur de plusieurs livres, dont un sous un nom de plume, ce qui lui a valu des critiques. En 2018, signant Tadeusz Batyr, il a publié un ouvrage consacré à un gangster de l’ère communiste, Nikodem Skotarczak.La même année, l’auteur présenté comme Tadeusz Batyr est apparu à la télévision d’Etat, le visage flouté et la voix modifiée, déclarant que M. Nawrocki l’avait inspiré dans son travail.Les médias ont découvert finalement que MM. Batyr et Nawrocki n’étaient qu’une seule et même personne.Accusé également d’entretenir des liens avec des gangsters et des néonazis, il a qualifié ces allégations de “manipulation”, évoquant des contacts rares et limités à des fins professionnelles.”Personne n’a jamais entendu un mot positif de ma part sur le nazisme”, a-t-il lancé. Karol Nawrocki parle l’anglais et fait de la boxe à ses heures perdues. Il a deux enfants avec son épouse Marta et a également élevé un fils issu du premier mariage de sa femme.

Les Etats-Unis annulent leur financement de plusieurs vaccins à ARN messager

Le ministre de la Santé de Donald Trump, le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr., a annoncé mardi que les Etats-Unis allaient cesser de financer le développement de plusieurs vaccins à ARN messager, une technologie prometteuse ayant sauvé des millions de vies lors de la pandémie de Covid-19.”Nous avons examiné les données scientifiques, écouté les experts et nous agissons”, a déclaré M. Kennedy dans un communiqué, annonçant la fin de 22 investissements pour un montant total d'”environ 500 millions de dollars”.Ces financements portaient sur le développement de traitements contre la grippe aviaire ou encore la grippe porcine et étaient attribué ou étaient en cours d’attribution à plusieurs grands noms de l’industrie pharmaceutique comme les entreprises Moderna, Pfizer et Sanofi.Les vaccins à ARN messager sont sources de nombreux espoir, notamment dans la lutte contre les virus mais aussi contre le cancer.”Les données montrent que ces vaccins ne protègent pas efficacement contre les infections des voies respiratoires supérieures telles que le Covid et la grippe”, a accusé le ministre, sans entrer plus en détail.Il a également mis en doute leur sûreté en annonçant réorienter les fonds vers des technologies “plus sûres”.Les financements affectés sont ceux qui étaient attribués à la puissante autorité américaine chargée de fournir au pays les moyens d’affronter les crises sanitaires, la Barda. Les financements d’autres agences affiliées au ministère américain de la Santé ne sont pas concernés.  Fortement contesté par de nombreux experts pour ses positions antivaccins, Robert Kennedy Jr a amorcé depuis son entrée en fonction une profonde refonte de la politique vaccinale américaine.Incontestable succès scientifique, la technologie de l’ARN messager a joué un rôle décisif lors de la pandémie mondiale de Covid-19 en permettant le développement à grande vitesse de vaccins efficaces.Mais elle a été aussi cible de nombreuses campagnes de désinformation ayant alimenté la méfiance des citoyens.

Markets tick up but traders wary as Trump tariffs temper rate hopes

Asian equities edged higher Wednesday as traders weighed Donald Trump’s trade war and fresh data that indicated further weakness in the US economy but added to interest rate cut speculation.The US president’s claim that Washington was “very close to a deal” to extend a China truce provided some optimism, though that was tempered by his warning of fresh levies on pharmaceuticals and chips.After a strong start to the week sparked by hopes that painful jobs data will force the US Federal Reserve to lower rates next month, another batch of figures added fuel to the fire.A closely watched index of services activity showed it had barely grown in July as companies contended with weaker hiring conditions and rising prices.The news came after Friday’s jobs data revealed far fewer US jobs were created than expected in May, June and July.”Market pricing has moved aggressively in favour of a September rate cut by the Federal Reserve, after a weak July jobs report and ugly revisions to May and June signalled the US labour market may finally be cracking under the pressure of tariffs,” said Neil Wilson at Saxo Markets. “The data pushed the US closer to stagflationary territory,” he said.”So far, the market has held up and looked beyond the tariff risks, but we may at last be seeing the hard data finally catch up with the soft survey data.”But while bets on a rate cut in September have soared, he said such a move was not a certainty.Stocks fluctuated through the morning but went into the afternoon on a more positive note.Tokyo,Shanghai, Singapore, Sydney, Seoul, Wellington, Manila, Bangkok and Jakarta rose, while Hong Kong was marginally higher. Taipei and Mumbai were in the red.London, Paris and Frankfurt enjoyed healthy buying in the morning, while Wall Street futures also advanced.Confidence remains thin as Trump’s tariff threats linger, with several countries — including India and Switzerland — still to hammer out deals before his delayed deadline Thursday, and agreed levies with others to kick in.In his latest salvo, Trump told CNBC he was looking at hitting pharmaceuticals with tolls that eventually reach 250 percent, while semiconductors were also in the firing line. He has said he will also hammer India over its purchases of Russian oil.Still, Trump did strike a positive note on China, which is in talks with US officials to continue a truce agreed in May that saw the world’s two largest economies pare down their eye-watering triple-digit tariffs.Regarding Chinese President Xi Jinping, Trump told CNBC’s “Squawk Box” that “I’ll end up having a meeting before the end of the year, most likely, if we make a deal.”If we don’t make a deal, I’m not going to have a meeting. I mean, you know, what’s the purpose of meeting if we’re not going to make a deal?”But we’re getting very close to a deal.”He added that his relationship with Xi was “very good” and that “I think we’ll make a good deal. It’s not imperative, but I think we’re going to make a good deal”. In company news, shares in Hong Kong carrier Cathay Pacific plunged more than nine percent in the city after it said passenger yield tumbled in the first half of the year. However, it also said it had placed an order with Boeing for 14 jets worth more than US$8 billion. The deal marks its first order with the US giant in 12 years.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.6 percent at 40,794.86 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: FLAT at 24,910.63 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,633.99 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,159.71 Euro/dollar: DOWN at $1.1581 from $1.1582 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3301 from $1.3294Dollar/yen: DOWN at 147.53 yen from 147.55 yenEuro/pound: UP at 87.07 pence from 87.01 penceWest Texas Intermediate: UP 0.8 percent at $65.69 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.8 percent at $68.20 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.1 percent at 44,111.74 (close)

Lavish ‘Grand Mariage’ weddings celebrate Comoros tradition, societyWed, 06 Aug 2025 08:15:06 GMT

It is wedding season in the Comoros, when the diaspora return to the tiny Indian Ocean islands for days-long celebrations that mark an essential rite of passage, the “Grand Mariage”.The elaborate, tradition-infused ceremonies — which can be held years after an initial religious wedding — are most often held in July and August, coinciding with …

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La reconstruction de Marioupol, au doigt et à l’oeil de Moscou

“Faites trempette dans la mer d’Azov!”, invite Ivan. Sur une plage de Marioupol, dans l’Est ukrainien contrôlé par Moscou, on joue la bonhomie pour faire oublier le cadre: une ville dévastée dont la Russie veut faire une improbable station balnéaire.Venu profiter de la mer d’Azov, qui borde notamment le Donbass et la Crimée, Ivan (prénom modifié), 52 ans, qui dit être originaire de la ville, n’est pas homme à douter. “Marioupol fut, est et sera russe”, assène le père de famille depuis la plage bondée.Sa phrase est reprise à l’envi par Moscou qui contrôle la cité depuis mai 2022. Une conquête obtenue après un siège qui a fait 22.000 morts civils d’après la municipalité ukrainienne en exil de Marioupol, et détruit ou endommagé 90% des bâtiments résidentiels, selon l’ONU.Cette bataille a en grande partie dépeuplé la ville qui, selon les autorités ukrainiennes, comptait plus de 540.000 habitants avant février 2022 et le début de l’offensive russe à grande échelle en Ukraine. De même source, plus de 300.000 personnes ont fui à cette époque.Au printemps 2022, le président russe Vladimir Poutine avait salué la “libération” de cette cité traditionnellement russophone, tandis que Kiev, de même que la majorité de la communauté internationale, dénonce une “occupation”.Puis, en septembre 2022, la Russie avait revendiqué l’annexion de la région de Donetsk, dont Marioupol fait partie, ainsi que de celles de Lougansk, Zaporijjia et Kherson, bien qu’elle ne contrôle pas la totalité de ces territoires.En Ukraine, la résistance des forces ukrainiennes à Marioupol est devenue un symbole de la résilience du pays et les combattants l’ayant défendue sont considérés comme des “héros” – surtout ceux tombés pendant le siège de la monumentale aciérie Azovstal.- “J’ai commandé les meubles” -Aujourd’hui encore, les bétonneuses promises en 2022 par le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline pour reconstruire Marioupol “en trois ans” tournent à plein régime.Les camions chargés de parpaings se partagent le bitume avec les véhicules militaires russes qui partent vers le front ou en reviennent, à deux heures de route de là.La Russie a promis de reconstruire Marioupol, espérant faire de la cité portuaire la vitrine de sa capacité à apporter la prospérité aux régions qui passent sous son contrôle en Ukraine.Mais pour Denis Kotchoubeï, maire adjoint ukrainien en exil de Marioupol, cette reconstruction est “un projet de propagande à grande échelle”. Il vise à “effacer” la mémoire des destructions et à montrer que les Russes “ont apporté le développement”, dit-il à l’AFP.A l’entrée de la ville, derrière la carcasse d’Azovstal à l’arrêt, symbole de Marioupol depuis l’époque soviétique, se dressent des barres d’immeubles construites par Moscou.Ici vit Galina Giller, retraitée, qui bénéficie gratuitement depuis mai 2024 d’un deux-pièces octroyé par les nouvelles autorités. “On m’a écrit que j’allais obtenir l’appartement sans aucune condition. On nous a donné les clefs, on est venus voir et j’ai commandé les meubles”, raconte Mme Giller, veuve de 67 ans. Elle a fui les combats en 2022 pour Donetsk, plus au nord, puis pour la Crimée, région ukrainienne annexée par la Russie en 2014, et dit suivre l’évolution du conflit. “Je suis profondément désolée pour les gens ordinaires”, explique-t-elle.Comme tous les habitants rencontrés par l’AFP, Mme Giller, qui a notamment des origines “cosaques et grecques”, a le russe comme langue maternelle. Et si elle a toujours la nationalité ukrainienne, elle a récemment reçu un passeport russe.Moscou a délivré 3,5 millions de passeports aux habitants des régions sous son contrôle dans l’est de l’Ukraine. Une méthode “illégale”, selon Kiev, pour qui cette mesure viole sa souveraineté.Dans les régions ukrainiennes sous contrôle de Moscou, posséder la nationalité russe facilite grandement les procédures administratives, notamment pour obtenir des aides sociales ou éviter d’être exproprié par les nouvelles autorités.Un décret de Vladimir Poutine, publié en mars, oblige les Ukrainiens vivant dans les territoires sous contrôle russe en Ukraine à “régulariser leur statut légal” d’ici septembre 2025 : c’est-à-dire à prendre la nationalité russe ou être enregistré comme un étranger résidant en Russie. – T-shirt de Wagner -A Marioupol, le rouble est roi. L’indicatif téléphonique et les plaques des voitures sont calqués sur le modèle russe.Dans un parc où les drapeaux russes flottent au vent, des portraits de soldats russes tombés pendant le siège rendent hommage aux “héros de notre temps”, une référence au roman éponyme de l’écrivain russe Mikhaïl Lermontov.”Moi, je ne vois pas d’occupation ici. Je peux circuler librement sur le territoire russe”, assure Renald, 33 ans, qui porte un t-shirt avec le logo de Wagner, le plus célèbre groupe de mercenaires russes, qui avait participé aux combats dans l’est de l’Ukraine mais aujourd’hui démantelé.Comme la plupart des habitants disposés à parler à un média étranger, Renald ne souhaite pas donner son nom de famille.Ceux qui refusent le pouvoir russe préfèrent se taire, ou ils ont quitté Marioupol. Car le risque d’être emprisonné est grand : dans l’est de l’Ukraine, les autorités russes arrêtent et condamnent régulièrement à de longues peines de prison des personnes accusées de “collaborer” avec Kiev. La répression des voix dissidentes vise aussi les propos “discréditant” l’armée.Une habitante ayant fui Marioupol et vivant hors d’Ukraine, Tetiana, dont le père a été tué pendant le siège et très critique vis-à-vis de la destruction de la ville, a dit à l’AFP ne pas vouloir y remettre les pieds par peur qu’il lui arrive “quelque chose de mal”.- Jdanov -Dans le centre de Marioupol, nombre d’immeubles ont été refaits. Des cafés et des supermarchés ont ouvert. Et des bars aguichent le client à coups de techno, tandis que sur l’avenue Lénine, un restaurant “Mak Fly” propose hamburgers et frites. Le théâtre central est en cours de reconstruction. Selon l’ONG Amnesty International, son bombardement en mars 2022 avait tué “au moins une douzaine de personnes, et sans doute bien davantage”.Les autorités ukrainiennes affirment que le bâtiment, devant lequel était écrit “DETI” (“enfants”) en assez gros pour être visible du ciel lors de la frappe, servait d’abri aux civils.Sollicitée, la nouvelle municipalité installée par la Russie a ignoré les nombreuses relances de l’AFP pour évoquer la reconstruction de la ville.Une des marques les plus voyantes de la reprise en main par Moscou est l’inauguration en début d’année du musée Jdanov, créé “sur décret du président de la Fédération de Russie” Vladimir Poutine, comme l’explique à l’AFP son directeur, Pavel Ignatiev.Construit à la place d’un musée consacré au folklore local, le musée Jdanov est dédié à l’enfant du pays et lieutenant de Staline, Andreï Jdanov (1896-1948), qui fixa la ligne culturelle du Parti communiste et fut l’un des artisans de la répression stalinienne. L’URSS avait rebaptisé Marioupol en Jdanov de 1948 à 1989.Le directeur du musée réfute les accusations à l’encontre de Jdanov, car “les historiens (…) n’ont trouvé aucun document où la signature d’Andreï Alexandrovitch Jdanov aurait permis une quelconque forme de répression, des listes d’exécution ou des expulsions”.- “Paradis écologique” -En quittant le centre surgissent dans les ruelles tranquilles des maisons éventrées par les combats. Certaines portes arborent toujours les impacts de balles et les inscriptions – en russe – “enfants”, “habitants” ou “cadavres”: des avertissements pour les soldats datant de l’époque du siège.Comme l’AFP a pu le constater, les coupures de courant et d’eau sont très fréquentes, obligeant les habitants à stocker l’eau.Marioupol est encore loin de ressembler à la villégiature de bord de mer qu’imaginent Moscou et les instances locales, sur le modèle de Sotchi (Russie), au bord de la mer Noire. Alexandre Golovko, un responsable du secteur touristique régional, déclarait ainsi en février que le Donbass du futur devrait compter un “paradis écologique” et Marioupol un improbable “parc post-industriel” pour attirer les touristes sur les rivages de la mer d’Azov. D’idylle balnéaire, Sergueï, 52 ans, ne peut que rêver. Il vit avec ses chiens dans une maison délabrée où les herbes folles mangent son jardin. Et il se souvient des “tirs sans interruption” pendant le siège. Les combats ont détruit une partie de sa maison. Encore aujourd’hui, le toit est aux abonnés absents.Sergueï, qui fabrique des panneaux publicitaires, est allé voir “trois fois” les autorités locales pour savoir s’il pouvait obtenir une aide quelconque, “mais eux-mêmes n’en avaient aucune idée”.”Il y avait beaucoup de gens dans mon cas là-bas qui allaient les embêter avec toutes sortes de questions, les pauvres”, souffle-t-il. Alors il a laissé tomber.La presse indépendante russe a fait état de soupçons de corruption dans la reconstruction de Marioupol.- Immobilier -La municipalité en exil de Marioupol affirme à l’AFP que les autorités russes “dressent des listes d’appartements +sans propriétaire+”. Ces listes sont transmises aux tribunaux qui décident d’octroyer des appartements à ceux dont le logement a été détruit en 2022, d’après elle.Les autorités russes encouragent aussi les Russes à venir s’installer, avec l’aide du secteur privé.A l’image du réseau immobilier russe Ayax, “présent à Marioupol depuis le premier jour après la fin des hostilités”, comme l’explique Louisa Nalivaï, sa directrice.Selon elle, le prix au mètre carré des nouvelles constructions a bondi de 85.000 roubles (environ 790 euros en 2022) à 200.000 roubles aujourd’hui, soit un peu plus de 2.100 euros.Mme Nalivaï explique cette inflation notamment par le taux d’intérêt de seulement 2% sur les prêts immobiliers offert par Moscou aux Russes désireux de s’établir à Marioupol, un taux qui dépasse les 20% en Russie.  Alors, qui souhaite se fixer à Marioupol? “Beaucoup de gens des régions de Russie. Il y a ceux qui viennent travailler, qui tombent amoureux de la ville, de son climat doux et décident d’y installer leur famille”, affirme-t-elle, vantant la qualité de l’air, car “les usines métallurgiques sont actuellement à l’arrêt”.- Surveillance -C’est d’ailleurs ce qui a séduit Elena. Lunettes de soleil XXL et tatouages, elle a quitté Ekaterinbourg, dans l’Oural russe, pour acheter un logement à Marioupol l’an dernier.”C’est un investissement”, dit cette esthéticienne. “Partout dans le monde, là où il y a la mer, là où les gens se détendent sur la côte, la croissance va passer”.Mais, peu conformes à l’image de détente accolée aux cités balnéaires, la surveillance et les peurs qu’elle engendre sont omniprésentes à Marioupol.Pour preuve : après avoir donné une interview à une équipe de journalistes de l’AFP, un habitant est de nouveau allé le lendemain à leur rencontre, à un autre endroit de la ville, affirmant les avoir retrouvés “par hasard”.”Après vous avoir parlé, un type baraqué m’a mis en garde contre les étrangers. Je lui ai dit qu’il pouvait aller voir les flics, s’il voulait”, s’est exclamée cette personne, sous couvert d’anonymat.”Moi, je n’ai rien dit d’incriminant”, a-t-elle conclu, comme pour se rassurer.

La Bourse de Paris en hausse, l’oeil sur les droits de douane

La Bourse de Paris va de l’avant mercredi, au début d’une séance sans rendez-vous majeur pour la place française, gardant son attention sur les droits de douane américains et leurs conséquences sur l’économie.Vers 09H40 (heure locale), le CAC 40 prenait 0,45%, à 7.655,14 points, en hausse de 32,37 points. La veille, l’indice vedette parisien avait perdu 0,14% à 7.621,04 points.Les marchés attendent l’entrée en vigueur de la plupart des droits de douane imposés par les Etats-Unis à leurs partenaires commerciaux, prévue le 7 août.Après divers accords signés ces derniers jours, les produits de l’Union européenne (UE), du Japon ou de la Corée du Sud seront taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L’Indonésie subira 19%, le Vietnam et Taïwan 20%.Les droits de douane de 50% prévus sur les produits brésiliens sont de leur côté entrés en vigueur dès mercredi.Le président américain Donald Trump a aussi haussé le ton mardi contre l’Inde, à qui il reproche d’acheter du pétrole russe, et contre le secteur pharmaceutique, assurant que de nouvelles taxes pourraient être annoncées rapidement.Les investisseurs jaugent “les risques (pesant) sur la croissance” américaine, a relevé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank. Ils craignent une “stagflation”, cumul d’une inflation élevée et d’une croissance atone.La veille, ils ont mal accueilli l’enquête mensuelle de la fédération professionnelle ISM mesurant l’activité dans les services, qui a nettement ralenti et s’approche d’une contraction. D’autant qu’elle arrive peu après des chiffres décevants sur l’emploi aux Etats-Unis.”Les investisseurs commencent à se demander si (ce) n’est pas le signe du début de la décroissance de l’économie américaine”, a estimé John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.”Le sentiment du marché laisse entrevoir un possible ralentissement économique aux Etats-Unis”, a renchéri Andreas Lipkow, analyste indépendant. Cela n’est “toutefois pas encore pleinement confirmé par les résultats d’entreprises”, a-t-il ajouté.”À ce jour, 74% des entreprises du STOXX 600″, l’indice rassemblant les plus grandes entreprises cotées en Europe, “ont publié” leurs résultats trimestriels, et “les bénéfices cumulés ont été supérieurs de 8% aux prévisions”, ont relevé les analystes de la Deutsche Bank.Après une salve de résultats en Europe mercredi – mais pas à Paris – les marchés attendent désormais la publication des résultats trimestriels de plusieurs poids lourds à Wall Street, avec McDonald’s, Walt Disney et Uber.Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt français à dix ans atteignait 3,30%, contre 3,29% la veille en clôture.Wendel emprunteLa société d’investissement a annoncé mardi soir la “réussite” d’une émission de 500 millions d’euros d’obligations d’une échéance à 8 ans, avec “un coupon de 3,75%”.

Prince Harry cleared of ‘bullying’ in African charity rowWed, 06 Aug 2025 07:42:43 GMT

The UK charity watchdog Wednesday cleared Prince Harry of accusations of bullying in a row with an African charity he founded, but deplored that the bitter internal dispute was played out in public.The charity Sentebale was at the centre of an explosive boardroom dispute in March and April when chairperson Sophie Chandauka publicly accused Harry, …

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Taiwan’s orchid growers dig in as US tariffs shoot up

Since the start of US President Donald Trump’s global trade war, Taiwanese orchid grower Lee Tsang-yu has watched tariffs on his seedlings shoot from nothing to 20 percent.But, after weathering many economic crises, the 61-year-old seasoned farmer is digging in.Lee is cultivating new markets in Thailand and expanding in Vietnam, Indonesia and Brazil, while cutting back shipments to the United States.”The US is such a huge market, we can’t pull out, and we won’t,” said Lee, whose company, Charming Agriculture, operates four rugby field-sized greenhouses in Houbi, a district of the southern city of Tainan.Taiwan’s more than 300 orchid growers rank among the world’s biggest producers of the thick-leaved plants, with Phalaenopsis orchids, also known as moth orchids, dominating exports.The island’s orchid shipments reached NT$6.1 billion (US$204 million) in 2024, with about NT$2 billion worth of plants sent to the United States, its biggest market, official data shows.Until now, most growers have been absorbing the cost of the 10 percent tariff that Trump slapped on nearly every trading partner in April, said Ahby Tseng, 53, secretary-general of the Taiwan Orchid Growers Association.But “no one can bear” all of Trump’s temporary 20 percent levy on Taiwan announced last week, he said.Tseng said Taiwan’s main rival in the United States was The Netherlands, which has been hit with a relatively lighter 15 percent tariff.The five percentage point difference is significant, he said.”It is actually very difficult to immediately pass the cost on to consumers because consumers can choose not to buy, or they can choose to buy other types of flowers,” Tseng said.And stockpiling orchids in a warehouse wasn’t an option given that the plants “keep growing”.While the higher tariff would erode his bottom line, Lee said he was more concerned about the general state of the US economy since Trump took office.”Everything has become more expensive in the US, and consumer spending is shrinking — that’s what worries me,” he said.”Since late May, we’ve already cut shipments by 15 percent. Before that, the US accounted for 45 percent of our exports.”Lee said he was optimistic his efforts to expand into other markets, though slow and not always as lucrative, would “gradually offset this impact”.Taiwan’s orchids also had a competitive edge, he said — their flowers could last longer than Dutch plants.And, he reasons, “Trump won’t be president forever.”