Ukraine: Poutine évoque l’idée d’une “administration transitoire” sans Zelensky

Le président russe Vladimir Poutine a évoqué vendredi l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, une option qui implique le départ de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, avant toute négociation sur un accord de paix.La Russie et l’Ukraine se sont également de nouveau accusés d’avoir frappé des sites énergétiques du camp adverse, en violation d’un fragile accord annoncé cette semaine par Washington et censé interdire les frappes sur les sites énergétiques. L’assaut déclenché par le Kremlin a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus, l’un des pires bilans pour un conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, avec celui de l’ex-Yougoslavie (1991-1995) qui a fait 130.000 morts.”On pourrait bien sûr discuter avec les Etats-Unis, même avec les pays européens, et bien évidemment avec nos partenaires et amis, sous l’égide de l’ONU, d’une possibilité de mettre en place en Ukraine une administration transitoire”, a dit Vladimir Poutine lors d’une rencontre avec des marins russes, tard dans la nuit, à Mourmansk (nord-ouest).Cela permettrait d'”organiser une élection présidentielle”, avant de “commencer avec ces autorités des négociations sur un accord de paix”, a-t-il poursuivi, évoquant cette idée-là pour la première fois.Depuis février 2022, Vladimir Poutine justifie notamment son attaque contre l’Ukraine comme un moyen pour tenter de renverser le pouvoir en place, qu’il considère à la botte des Occidentaux, malgré l’élection régulière de Volodymyr Zelensky en 2019.La loi martiale, en vigueur en Ukraine depuis le début du conflit, y interdit la tenue d’élections, alors que le pays est soumis à des bombardements russes quotidiens et que des millions de citoyens sont au front, déplacés ou en exil.- “Nous allons les achever” -Le président russe s’est par ailleurs félicité que les forces russes aient “l’initiative stratégique” sur le front face aux Ukrainiens.”Il y a des raisons qui portent à croire que nous allons les achever”, a lancé M. Poutine, dont l’armée progresse petit à petit, notamment dans l’Est ukrainien, malgré de lourdes pertes.Vladimir Poutine, qui a ordonné à ses troupes en 2022 d’attaquer l’Ukraine, exige toujours sa reddition, le renoncement de ses aspirations à rejoindre l’Otan et la reconnaissance des territoires ukrainiens que la Russie occupe. Des conditions jugées inacceptables par Kiev et ses alliés occidentaux.Alors que le président américain Donald Trump prône la fin du conflit le plus vite possible et s’est rapproché de Vladimir Poutine depuis mi-février, la Russie est accusée par l’Ukraine de “jouer la montre” en refusant un cessez-le-feu, afin de pousser son avantage militaire sur le terrain.Sous pression américaine, Kiev avait accepté le 11 mars une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours. Après avoir initialement émis des réserves à cette idée, Vladimir Poutine l’avait tout simplement rejetée lors d’un appel avec Donald Trump, s’accordant uniquement sur un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité.Depuis cet échange le 18 mars, Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’avoir visé des installations énergétiques du camp adverse, révélant la faiblesse de l’accord brandi par l’administration de Donald Trump.Vendredi, l’armée russe a affirmé qu’une attaque ukrainienne avait provoqué un “puissant incendie” et d’importantes destructions dans la station de mesure de gaz de Soudja, dans la région russe de Koursk.- “Pas la paix” -“Les tentatives de lancer ces frappes se poursuivent quotidiennement”, a dénoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un point presse.L’opérateur énergétique ukrainien Naftogaz a, quant à lui, accusé Moscou d’avoir “bombardé” ses sites, sans donner toutefois plus de détails.Mardi, la Maison Blanche avait également annoncé un accord en vue d’une trêve en mer Noire, où les hostilités sont toutefois très limitées depuis plusieurs mois.Mais Moscou a immédiatement réclamé la levée de nombreuses restrictions sur les exportations agricoles russes, une idée soutenue par la Maison Blanche, mais balayée par les Européens, réunis en sommet à Paris jeudi.Un tel refus montre que les Européens “ne veulent pas suivre la voie de la paix”, a accusé vendredi Dmitri Peskov.Marginalisés par Moscou et Washington sur les discussions sur l’Ukraine, les Européens tentent, tant bien que mal, de faire entendre leur voix.Une mission franco-britannique doit se rendre “dans les prochains jours en Ukraine”, d’après le président français Emmanuel Macron, pour préparer notamment “ce que sera le format de l’armée ukrainienne” à terme.Sur le front, l’armée russe a revendiqué la prise de deux localités: une dans la partie occupée par l’Ukraine dans sa région de Koursk, l’autre dans le nord-est ukrainien.

Ukraine: Poutine évoque l’idée d’une “administration transitoire” sans Zelensky

Le président russe Vladimir Poutine a évoqué vendredi l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, une option qui implique le départ de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, avant toute négociation sur un accord de paix.La Russie et l’Ukraine se sont également de nouveau accusés d’avoir frappé des sites énergétiques du camp adverse, en violation d’un fragile accord annoncé cette semaine par Washington et censé interdire les frappes sur les sites énergétiques. L’assaut déclenché par le Kremlin a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus, l’un des pires bilans pour un conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, avec celui de l’ex-Yougoslavie (1991-1995) qui a fait 130.000 morts.”On pourrait bien sûr discuter avec les Etats-Unis, même avec les pays européens, et bien évidemment avec nos partenaires et amis, sous l’égide de l’ONU, d’une possibilité de mettre en place en Ukraine une administration transitoire”, a dit Vladimir Poutine lors d’une rencontre avec des marins russes, tard dans la nuit, à Mourmansk (nord-ouest).Cela permettrait d'”organiser une élection présidentielle”, avant de “commencer avec ces autorités des négociations sur un accord de paix”, a-t-il poursuivi, évoquant cette idée-là pour la première fois.Depuis février 2022, Vladimir Poutine justifie notamment son attaque contre l’Ukraine comme un moyen pour tenter de renverser le pouvoir en place, qu’il considère à la botte des Occidentaux, malgré l’élection régulière de Volodymyr Zelensky en 2019.La loi martiale, en vigueur en Ukraine depuis le début du conflit, y interdit la tenue d’élections, alors que le pays est soumis à des bombardements russes quotidiens et que des millions de citoyens sont au front, déplacés ou en exil.- “Nous allons les achever” -Le président russe s’est par ailleurs félicité que les forces russes aient “l’initiative stratégique” sur le front face aux Ukrainiens.”Il y a des raisons qui portent à croire que nous allons les achever”, a lancé M. Poutine, dont l’armée progresse petit à petit, notamment dans l’Est ukrainien, malgré de lourdes pertes.Vladimir Poutine, qui a ordonné à ses troupes en 2022 d’attaquer l’Ukraine, exige toujours sa reddition, le renoncement de ses aspirations à rejoindre l’Otan et la reconnaissance des territoires ukrainiens que la Russie occupe. Des conditions jugées inacceptables par Kiev et ses alliés occidentaux.Alors que le président américain Donald Trump prône la fin du conflit le plus vite possible et s’est rapproché de Vladimir Poutine depuis mi-février, la Russie est accusée par l’Ukraine de “jouer la montre” en refusant un cessez-le-feu, afin de pousser son avantage militaire sur le terrain.Sous pression américaine, Kiev avait accepté le 11 mars une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours. Après avoir initialement émis des réserves à cette idée, Vladimir Poutine l’avait tout simplement rejetée lors d’un appel avec Donald Trump, s’accordant uniquement sur un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité.Depuis cet échange le 18 mars, Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’avoir visé des installations énergétiques du camp adverse, révélant la faiblesse de l’accord brandi par l’administration de Donald Trump.Vendredi, l’armée russe a affirmé qu’une attaque ukrainienne avait provoqué un “puissant incendie” et d’importantes destructions dans la station de mesure de gaz de Soudja, dans la région russe de Koursk.- “Pas la paix” -“Les tentatives de lancer ces frappes se poursuivent quotidiennement”, a dénoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un point presse.L’opérateur énergétique ukrainien Naftogaz a, quant à lui, accusé Moscou d’avoir “bombardé” ses sites, sans donner toutefois plus de détails.Mardi, la Maison Blanche avait également annoncé un accord en vue d’une trêve en mer Noire, où les hostilités sont toutefois très limitées depuis plusieurs mois.Mais Moscou a immédiatement réclamé la levée de nombreuses restrictions sur les exportations agricoles russes, une idée soutenue par la Maison Blanche, mais balayée par les Européens, réunis en sommet à Paris jeudi.Un tel refus montre que les Européens “ne veulent pas suivre la voie de la paix”, a accusé vendredi Dmitri Peskov.Marginalisés par Moscou et Washington sur les discussions sur l’Ukraine, les Européens tentent, tant bien que mal, de faire entendre leur voix.Une mission franco-britannique doit se rendre “dans les prochains jours en Ukraine”, d’après le président français Emmanuel Macron, pour préparer notamment “ce que sera le format de l’armée ukrainienne” à terme.Sur le front, l’armée russe a revendiqué la prise de deux localités: une dans la partie occupée par l’Ukraine dans sa région de Koursk, l’autre dans le nord-est ukrainien.

First deaths confirmed as ‘mass casualty’ quake hits Myanmar, Thailand

A powerful earthquake killed more than 20 people across Myanmar and Thailand on Friday, toppling buildings and bridges and trapping over 80 workers in an under-construction skyscraper in Bangkok.The shallow 7.7-magnitude tremor hit northwest of the city of Sagaing in central Myanmar, and was followed minutes later by a 6.4-magnitude aftershock.The quake’s devastation prompted a rare request for international aid from Myanmar’s isolated military junta, which has lost swathes of territory to armed groups. A state of emergency was declared across the six worst-affected regions after the quake, which the World Health Organization described as a “very, very big threat to life and health”.”About 20 people” were confirmed dead at a hospital in the capital Naypyidaw, a doctor told AFP on condition of anonymity.Across the border in Thailand, three people were confirmed dead in the collapse of a skyscraper, with 81 more missing and believed trapped in the twisted metal and rubble of the under-construction building.The quake’s worst impacts appeared to be in Myanmar. Hundreds of casualties arrived at a hospital in Naypyidaw where the emergency department entrance had collapsed on a car.A hospital official ushered journalists away from the area as medics treated patients outside, saying: “this is a mass casualty area.””I haven’t seen (something) like this before. We are trying to handle the situation. I’m so exhausted now,” a doctor told AFP.AFP reporters saw junta chief Min Aung Hlaing arrive at the hospital as the ruling military called for foreign help.”We want the international community to give humanitarian aid as soon as possible,” junta spokesman Zaw Min Tun told AFP at the hospital.The rare plea from the junta raises the prospect that damage and casualties may be on a large scale, with Myanmar’s medical system and infrastructure ravaged by four years of civil war.As night fell, AFP journalists saw rescuers trying to extract a mother and son from the ruins of a collapsed building in the capital.Both were seriously injured but rescuers were unable to reach them, a Red Cross worker told AFP.- Skyscraper collapse -In Thailand, Deputy Prime Minister Phumtham Wechayachai told reporters at least three workers had been killed, with 81 more trapped, after the collapse of a building under construction near the sprawling Chatuchak market.Rescuers were surveying the tangle of rubble and twisted metal for a safe way to search for survivors, an AFP photographer at the scene said.”I heard people calling for help, saying ‘help me’,” Worapat Sukthai, deputy police chief of Bang Sue district, told AFP.”We estimate that hundreds of people are injured,” he said.Visiting the site, Prime Minister Paetongtarn Shinawatra said “every building” in Bangkok would need to be inspected for safety, though it was not immediately clear how that would be carried out.Across Bangkok and the northern tourist destination of Chiang Mai, where the power briefly went out, stunned residents hurried outside, unsure of how to respond to the unusual quake.Sai, 76, rushed out of a minimart in Chiang Mai when the shop started to shake.”This is the strongest tremor I’ve experienced in my life.”- Buildings damaged -An emergency zone was declared in Bangkok, where some metro and light rail services were suspended, further snarling the city’s already notorious traffic.The streets of the capital were full of commuters attempting to walk home, or simply taking refuge in the entrances of malls and office buildings.City authorities said parks would stay open overnight for those unable to sleep at home.The quake was felt across the region, with China, Cambodia, Bangladesh and India all reporting tremors.India, France and the European Union all offered to provide assistance, while the WHO said it was mobilising its logistics hub in Dubai to prepare trauma injury supplies.State-linked Beijing News showed emergency workers in orange jumpsuits and helmets on a street strewn with fallen masonry in the city of Ruili, on the Chinese border with Myanmar.A video posted on Douyin, the Chinese version of TikTok, and geolocated by AFP showed a torrent of water and debris cascading from the roof of a high-rise block in Ruili as people fled through a street market below.Earthquakes are relatively common in Myanmar, where six strong quakes of 7.0 magnitude or more struck between 1930 and 1956 near the Sagaing Fault, which runs north to south through the centre of the country, according to the United States Geological Survey (USGS).A powerful 6.8-magnitude earthquake in the ancient capital Bagan in central Myanmar killed three people in 2016, also toppling spires and crumbling temple walls at the tourist destination.burs-sah/rsc

La décarbonation de la France s’essouffle

Après une accélération salutaire en 2023, la France, comme plusieurs pays développés, marque le pas sur son rythme de décarbonation, avec seulement 1,8% de baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2024, l’année la plus chaude jamais mesurée dans le monde.En 2023, la France, portée par la remise en route de ses centrales nucléaires, synonyme d’électricité bas-carbone, et par des prix de l’énergie incitant à la sobriété, avait enregistré une réduction exceptionnelle (-5,8%) des émissions sur son territoire.Cette performance était toutefois déjà légèrement insuffisante pour rattraper le retard accumulé sur les objectifs de décarbonation et pour pallier la dégradation des forêts et des sols qui absorbent beaucoup moins de CO2 que prévu.Un an plus tard, c’est toujours “le secteur de l’industrie de l’énergie qui enregistre la plus forte baisse, de 11,6%” sur un an, note le Citepa, l’organisme mandaté pour dresser le bilan carbone de la France.Tandis que les transports terrestres et le résidentiel-tertiaire, ainsi que l’industrie lourde, peinent à se décarboner.Résultat, “les émissions pré-estimées pour l’année 2024 continuent leur réduction pour atteindre 366 millions de tonnes de CO2 équivalent (Mt CO2e), soit -1,8% par rapport à 2023”, écrit le Citepa, dans ce bilan provisoire publié vendredi.- “Bonne trajectoire” -Tout comme en Allemagne (-3% en 2024) ou au Royaume-Uni (-4%), l’élan semble perdu alors que ces pays développés commencent à s’attaquer aux secteurs difficiles ou coûteux à décarboner.”Nous sommes toujours sur la bonne trajectoire”, mais “il y a deux secteurs où c’est compliqué: les transports (…) et le bâtiment”, a réagi vendredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher sur TF1.Le président Emmanuel Macron réunit un conseil de planification écologique lundi autour d’une quinzaine de ministres afin de marquer une “remobilisation” en particulier sur ces secteurs ainsi que la forêt, a indiqué l’Elysée.”Il y a un certain nombre de dispositifs qui existent et qui pourraient éventuellement être amplifiés”, avance-t-on.Pendant ce temps, les Etats-Unis, premiers émetteurs historiques, stagnent (-0,2% en 2024). Et la trajectoire de la Chine, premier émetteur actuel, a continué d’augmenter l’an dernier malgré l’essor inédit des énergies renouvelables.Pour la France, l’objectif actuel est de réduire de 50% ses émissions brutes (c’est-à-dire sans compter l’absorption par les puits de carbone) par rapport à 1990, afin de faire sa part des engagements européens dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Elle en avait déjà supprimé 31% en 2023.En 2024, la baisse des émissions brutes représente 6,7 Mt de CO2e qui n’ont pas été émis dans l’atmosphère. Or la baisse annuelle est censée atteindre en moyenne 15 Mt CO2e sur la période 2024-2030 pour que la France tienne ses objectifs, selon le Haut Conseil pour le climat, organisme indépendant institué par le président Macron.- Déchets et agriculture -Le Citepa note toutefois que ses estimations “sont sur-estimées”, faute de pouvoir à ce stade évaluer la contribution du secteur des déchets et de celui de l’agriculture, et donc de prendre en compte d’éventuelles baisses.La France est en ce moment en pleine révision de sa troisième Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), dont la cible provisoire prévoit d’atteindre 270 Mt CO2e d’émissions brutes sur sol en 2030.Or, le pays doit se préparer à “des objectifs de réduction renforcés pour les années à venir”, rappelle le Citepa, alors que les pays de l’Union européenne sont censés s’accorder dans les prochains mois sur la hausse de leurs ambitions.Selon l’ONU, la trajectoire prise par l’humanité pour réduire sa pollution carbone emmène la Terre vers un climat plus chaud d’environ 3°C par rapport à l’époque pré-industrielle. Au lieu de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, objectif plus ambitieux de l’accord de Paris.”Les reculs politiques en matière de transition écologique ont fait décrocher la France de ses objectifs climatiques”, a réagi vendredi auprès de l’AFP Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat, qui regroupe de nombreuses ONG.”Nous attendons des propositions fortes (…) pour les secteurs qui ont pris du retard comme les transports et la rénovation des bâtiments, avec de vraies solutions pérennes pour les ménages qui ont du mal à boucler leur fin de mois”, a-t-elle ajouté. bl-jco-max-jmi/jum/nth

La décarbonation de la France s’essouffle

Après une accélération salutaire en 2023, la France, comme plusieurs pays développés, marque le pas sur son rythme de décarbonation, avec seulement 1,8% de baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2024, l’année la plus chaude jamais mesurée dans le monde.En 2023, la France, portée par la remise en route de ses centrales nucléaires, synonyme d’électricité bas-carbone, et par des prix de l’énergie incitant à la sobriété, avait enregistré une réduction exceptionnelle (-5,8%) des émissions sur son territoire.Cette performance était toutefois déjà légèrement insuffisante pour rattraper le retard accumulé sur les objectifs de décarbonation et pour pallier la dégradation des forêts et des sols qui absorbent beaucoup moins de CO2 que prévu.Un an plus tard, c’est toujours “le secteur de l’industrie de l’énergie qui enregistre la plus forte baisse, de 11,6%” sur un an, note le Citepa, l’organisme mandaté pour dresser le bilan carbone de la France.Tandis que les transports terrestres et le résidentiel-tertiaire, ainsi que l’industrie lourde, peinent à se décarboner.Résultat, “les émissions pré-estimées pour l’année 2024 continuent leur réduction pour atteindre 366 millions de tonnes de CO2 équivalent (Mt CO2e), soit -1,8% par rapport à 2023”, écrit le Citepa, dans ce bilan provisoire publié vendredi.- “Bonne trajectoire” -Tout comme en Allemagne (-3% en 2024) ou au Royaume-Uni (-4%), l’élan semble perdu alors que ces pays développés commencent à s’attaquer aux secteurs difficiles ou coûteux à décarboner.”Nous sommes toujours sur la bonne trajectoire”, mais “il y a deux secteurs où c’est compliqué: les transports (…) et le bâtiment”, a réagi vendredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher sur TF1.Le président Emmanuel Macron réunit un conseil de planification écologique lundi autour d’une quinzaine de ministres afin de marquer une “remobilisation” en particulier sur ces secteurs ainsi que la forêt, a indiqué l’Elysée.”Il y a un certain nombre de dispositifs qui existent et qui pourraient éventuellement être amplifiés”, avance-t-on.Pendant ce temps, les Etats-Unis, premiers émetteurs historiques, stagnent (-0,2% en 2024). Et la trajectoire de la Chine, premier émetteur actuel, a continué d’augmenter l’an dernier malgré l’essor inédit des énergies renouvelables.Pour la France, l’objectif actuel est de réduire de 50% ses émissions brutes (c’est-à-dire sans compter l’absorption par les puits de carbone) par rapport à 1990, afin de faire sa part des engagements européens dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Elle en avait déjà supprimé 31% en 2023.En 2024, la baisse des émissions brutes représente 6,7 Mt de CO2e qui n’ont pas été émis dans l’atmosphère. Or la baisse annuelle est censée atteindre en moyenne 15 Mt CO2e sur la période 2024-2030 pour que la France tienne ses objectifs, selon le Haut Conseil pour le climat, organisme indépendant institué par le président Macron.- Déchets et agriculture -Le Citepa note toutefois que ses estimations “sont sur-estimées”, faute de pouvoir à ce stade évaluer la contribution du secteur des déchets et de celui de l’agriculture, et donc de prendre en compte d’éventuelles baisses.La France est en ce moment en pleine révision de sa troisième Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), dont la cible provisoire prévoit d’atteindre 270 Mt CO2e d’émissions brutes sur sol en 2030.Or, le pays doit se préparer à “des objectifs de réduction renforcés pour les années à venir”, rappelle le Citepa, alors que les pays de l’Union européenne sont censés s’accorder dans les prochains mois sur la hausse de leurs ambitions.Selon l’ONU, la trajectoire prise par l’humanité pour réduire sa pollution carbone emmène la Terre vers un climat plus chaud d’environ 3°C par rapport à l’époque pré-industrielle. Au lieu de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, objectif plus ambitieux de l’accord de Paris.”Les reculs politiques en matière de transition écologique ont fait décrocher la France de ses objectifs climatiques”, a réagi vendredi auprès de l’AFP Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat, qui regroupe de nombreuses ONG.”Nous attendons des propositions fortes (…) pour les secteurs qui ont pris du retard comme les transports et la rénovation des bâtiments, avec de vraies solutions pérennes pour les ménages qui ont du mal à boucler leur fin de mois”, a-t-elle ajouté. bl-jco-max-jmi/jum/nth

Chinese regulator to vet Panama ports deal: Hong Kong media

China’s market regulator said it will review Hong Kong conglomerate CK Hutchison’s sale of Panama Canal ports to a US-led consortium, a Beijing-backed newspaper in Hong Kong reported on Friday.The business empire built by Hong Kong billionaire Li Ka-shing offloaded its global ports business outside China — including operations in the vital Central American canal — this month to a group led by giant asset manager BlackRock for $19 billion in cash.The State Administration for Market Regulation was “aware of this transaction and will conduct a review in accordance with the law, to protect fair market competition and public interest”, a spokesperson for the regulator said, quoted by Beijing-backed newspaper Ta Kung Pao.The deal came after weeks of pressure from US President Donald Trump, who refused to rule out military intervention to “take back” the crucial waterway from alleged Chinese control.The agreement was to be signed by April 2 but it came under fire from two Chinese government offices overseeing Hong Kong affairs, one based in Beijing and the other in the former British colony.They reposted critical newspaper articles in recent weeks including an op-ed that blasted the move as “betraying and selling out all Chinese people”.On Friday night, those two offices republished the exchange between Ta Kung Pao and the regulator about the review.The signing of the April 2 deal will now not go ahead as planned, the Hong Kong-based South China Morning Post newspaper reported on Friday, citing “a source close to Hutchison”.The Chinese regulator and CK Hutchison did not immediately respond to an AFP request for comment.Jet Deng, a senior partner at the Beijing office of law firm Dentons, said China’s antitrust laws can be applicable outside its borders, similar to those of the United States and the European Union.Once a deal meets China’s reportability threshold, a declaration is required even if the transaction takes place abroad, as long as the parties involved had substantial operations in mainland China, Deng told AFP before the regulator’s announcement.Firms that fail to declare may be fined for up to 10 percent of their operating income from the preceding year, he added.CK Hutchison is registered in the Cayman Islands and the assets being sold are all outside China.Hong Kong leader John Lee said last week that concerns about the sale “deserve serious attention”, adding that the city will “handle it in accordance with the law and regulations”.The conglomerate has not publicly responded to criticism of the transaction.