Gaza: 65 personnes tuées jeudi, l’Espagne dénonce un “génocide”

La bande de Gaza a vécu jeudi une nouvelle journée meurtrière, avec 65 personnes tuées par l’armée israélienne selon les secours, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, dénonçant un “génocide”.Après plus de 20 mois d’un conflit dévastateur, la population de Gaza est au bord de la famine, alerte l’ONU.La Défense civile de Gaza a révisé à la hausse au fil de la journée le bilan des personnes tuées par des tirs israéliens dans différents secteurs du territoire palestinien, l’établissant en soirée à 65 morts.Sept d’entre eux ont notamment été tués alors qu’ils attendaient de recevoir de l’aide, a précisé la porte parole de cette organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit “examiner” des informations faisant état de blessés près du carrefour de Netzarim (centre), où des gens s’étaient rassemblés. Des soldats “ont tenté d’empêcher les suspects de s’approcher et tiré des coups de semonce”, a-t-elle indiqué.- “Génocide” -Israël a partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé au territoire palestinien début mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.Les autorités israéliennes ont mis en place un mécanisme de distribution d’aide piloté par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), mais ses opérations donnent lieu régulièrement à des scènes chaotiques et meurtrières.L’armée poursuit ses frappes et opérations à Gaza, dans le cadre d’une offensive visant, selon les autorités, à anéantir le groupe islamiste palestinien Hamas, en représailles à son attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023.Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, l’une des voix les plus critiques au sein de l’UE contre le gouvernement israélien,  a qualifié jeudi de “génocide” la guerre dans la bande de Gaza. Il a réclamé “un accès immédiat et urgent à l’aide humanitaire” dans le territoire palestinien, piloté par “les Nations unies”.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’opération de représailles israéliennes a entraîné la mort de 56.156 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.Jeudi, des Palestiniens se sont réunis dans la cour d’un hôpital de Deir al-Balah (centre) devant des sacs mortuaires tâchés de sang contenant les corps de leurs proches tués dans une frappe israélienne.”Ils ont tué le père, la mère et les frères, seulement deux filles ont survécu. L’une est un bébé âgé de 14 mois, l’autre a cinq ans”, a déclaré une femme endeuillée.Depuis fin mai, près de 550 Gazaouis ont été tués à proximité des sites d’aide humanitaire, selon le ministère de la Santé du Hamas.- Pression croissante – Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a qualifié mardi de “crime de guerre” l’utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l’armée israélienne à “cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s’en procurer”.”Le soi-disant +mécanisme+ d’aide récemment créé est une abomination (…) C’est un piège mortel”, a fustigé Philippe Lazzarini, responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).La GHF a nié que des incidents meurtriers se soient produits à proximité immédiate de ses points d’aide.Les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir débloqué 30 millions de dollars pour financer cette organisation qui a recours à des contractuels armés pour assurer la sécurité de distribution. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté annoncé avoir effectué mercredi sa première livraison de fournitures médicales à Gaza depuis le 2 mars, mais déploré qu’il ne s’agisse que d’une “goutte d’eau dans l’océan”. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain de guerre, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans fournis par les organisations opérant sur place.Mercredi, le président américain Donald Trump a déclaré que de “grands progrès” avaient été réalisés en vue d’un cessez-le feu à Gaza.Le Premier ministre israélien ,Benjamin Netanyahu, fait face à une pression croissante de l’opposition, de proches d’otages détenus à Gaza et même au sein de sa coalition, pour mettre fin aux combats. Le Qatar, principal médiateur, a annoncé mardi le lancement d’une nouvelle initiative en faveur d’un cessez-le-feu. Un responsable du Hamas, Taher al-Nunu, a déclaré mercredi à l’AFP que les discussions avec les médiateurs s’étaient “intensifiées”. Le gouvernement israélien a affirmé que les efforts pour ramener les otages du 7-Octobre encore retenus à Gaza – 49 dont au moins 27 sont morts -se poursuivaient “sur le champ de bataille et par le biais de négociations”. 

Wall Street termine en hausse, flirte avec de nouveaux records

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, le S&P 500 se rapprochant de son sommet historique alors que les investisseurs digèrent de nouvelles données sur l’économie américaine et la politique commerciale de Donald Trump.Le Dow Jones a gagné 0,94%, l’indice Nasdaq a progressé de 0,97% et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,80%, à quelques points seulement de son record atteint en février.Le marché a réagi avec optimisme à l’annonce par la Maison-Blanche d’un possible report de la date butoir du 9 juillet, à partir de laquelle des droits de douane plus élevés sur les importations aux Etats-Unis en provenance de dizaines de pays devraient entrer en vigueur.”C’est important parce que cela montre peut-être une flexibilité inattendue de la part du président américain” Donald Trump, a commenté auprès de l’AFP Christopher Low, analyste de FHN Financial.Au nom de la défense de la production nationale, le président Trump a imposé, depuis son retour à la Maison-Blanche, des droits de douane sectoriels, comme sur l’acier et l’aluminium. Mais il a aussi ciblé depuis avril des dizaines de partenaires commerciaux des Etats-Unis avec des taux prohibitifs, ce qui avait créé un vent de panique sur Wall Street.Le président s’était ensuite ravisé en les mettant en pause jusqu’au 9 juillet, le temps de mener des négociations commerciales.Côté indicateurs, Wall Street a accueilli jeudi une révision du produit intérieur brut (PIB) américain, qui a montré que l’économie des Etats-Unis s’est contractée plus que prévu au cours des trois premiers mois de l’année, les dépenses de consommation et les exportations se révélant plus faibles qu’attendu.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB a reculé de 0,5% au premier trimestre, contre une précédente estimation l’évaluant en repli de 0,2%.Les inscriptions au chômage ont quant à elles reculé par rapport à la semaine précédente et se sont établies en deçà des attentes des économistes, à 236.000.Ces données “restent ancrées à des niveaux assez bas qui ne sont pas associés à une récession, ni même à un ralentissement significatif” de l’économie, soutient dans une note Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com. Toutefois, les renouvellements de demande d’allocation chômage sont ressortis au-dessus des attentes, ce qui pourrait “indiquer un certain fléchissement du marché de l’emploi”, a-t-il ajouté.La place américaine attend désormais la publication de l’indice PCE vendredi, jauge d’inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed) ainsi qu’un baromètre de la confiance des consommateurs publié par l’Université du Michigan.Ces données seront “très importantes” selon M. Low, qui s’attend à voir un indice PCE “plutôt calme ce mois-ci”.”Plus nous aurons de bonnes nouvelles sur l’inflation, mieux ce sera du point de vue du marché”, a-t-il souligné. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’est nettement détendu, à 4,24% contre 4,29% mercredi en clôture.A la cote, le fabricant de semi-conducteurs Micron a subi des prises de bénéfices (-0,98% à 126,00 dollars) après avoir annoncé mercredi que ses résultats trimestriels avait dépassé les attentes des analystes.L’exploitant de casinos Penn Entertainment a progressé (+4,94% à 18,26 dollars) après une réévaluation à la hausse de son titre par la banque Citizens.Le géant américain de la pharmacie Walgreens Boots Alliance a été recherché (+0,62% à 11,38 dollars) après avoir dépassé les attentes des investisseurs, notamment pour le bénéfice par action, donnée privilégiée par les marchés.L’équipementier sportif américain Nike a gagné du terrain (+2,81% à 62,54 dollars) avant la publication de ses résultats trimestriels.

RFK Jr panel votes against ingredient targeted by anti-vaxxers

A newly appointed US medical panel voted Thursday to oppose the use of a vaccine ingredient long targeted by Health Secretary Robert F. Kennedy Jr. over debunked claims it causes autism.Thimerosal, a preservative that prevents bacterial and fungal contamination in multidose vials, has been extensively studied, with authorities including the World Health Organization finding no evidence of harm beyond minor injection-site reactions.Although the substance is now rarely used in US vaccines, the recommendations by the influential Advisory Committee on Immunization Practices alarmed experts, who say the move has effectively embedded talking points championed by the anti-vaccine movement into national policy.Kennedy — who spent decades spreading vaccine misinformation before becoming President Donald Trump’s top health official — abruptly fired all 17 ACIP members earlier this month, accusing them without evidence of conflicts of interest.Across three votes, his new panelists recommended that thimerosal be removed from influenza vaccines for children, pregnant women and finally all adults.Cody Meissner, a professor of pediatrics at Dartmouth University and the lone voice of dissent, said: “The risk from influenza is so much greater than the nonexistent risk as far as we know from thimerosal,” adding that he was worried about the decision’s global impact.Although 96 percent of US flu vaccines in the 2024-2025 season did not contain thimerosal, the preservative remains important in lower income countries because they are more likely to use lower cost multidose vials that must be punctured repeatedly, raising the risk of contamination.Thimerosal contains an artificial form of mercury called ethylmercury that is cleared from the body far more quickly than the form of the chemical found in nature. US manufacturers voluntarily removed it from most pediatric vaccines in 2001.- ‘Platform for anti-vaccine talking points’ -“The fact that it’s being brought up again — something that’s already been adjudicated — shows how the ACIP is becoming a platform for anti-vaccine talking points to come back to life long after most of us thought they’d been put to rest,” Amesh Adalja, an infectious disease specialist at Johns Hopkins University, told AFP.Ahead of the vote, Lyn Redwood, a nurse and former leader of the anti-vaccine group Children’s Health Defense, which Kennedy once chaired, was invited to present arguments against thimerosal. A previous version of her slideshow, which was posted online before the meeting, was removed without explanation after it was found to contain a fabricated citation.The Centers for Disease Control and Prevention had prepared a rebuttal to Redwood’s presentation, but it was removed from the meeting website. Robert Malone, a new panel member known for spreading misinformation during the Covid-19 pandemic, including promoting the antiparastic drug ivermectin to treat the virus, said the CDC document had not been approved by the Office of the Secretary.”We now have a CDC ACIP that is voting based on vibes from an embarrassingly bad presentation from an external speaker,” Jeremy Faust, an emergency physician and editor-in-chief of MedPage Today, told AFP. “Taking thimerosal out of the few vaccines it’s in won’t change anything other than give credence to discredited notion. That will undermine confidence in vaccines, not improve it.”

Afterworks, DJ et accras de morue: les hippodromes à la conquête de nouveaux publics

La dernière course vient à peine de s’achever à Longchamp qu’un DJ prend le relais pour divertir, sur le gazon soigné, les milliers de jeunes participants aux “Jeuxdi”, l’un des rendez-vous festifs destinés à attirer de nouveaux publics dans les hippodromes.Loane et Diego n’y connaissent “pas grand-chose” aux courses de chevaux, mais ont voulu tenter l’expérience ce jeudi soir, accompagnés de cinq amis, tous âgés de 20 ou 21 ans et soigneusement habillés. “C’est original, ça sort du quotidien”, témoigne la jeune femme. “On est à l’extérieur, l’ambiance est bonne, avec pas mal de jeunes, tout le monde fait un effort vestimentaire…””On discute, on picole, on rencontre du monde”, enchaîne Diego, qui dit parier de “petites sommes” pour vivre les courses plus intensément. “On se prend vite au jeu. Si on gagne, tant mieux, sinon tant pis”.Une aubaine pour le secteur, alors que les paris sont en berne. Depuis le début de l’année les mises sont en baisse de 4%, selon l’organisateur de courses France Galop.Lancées en 2018 après la rénovation de l’hippodrome de Longchamp à Paris, les soirées afterworks “Jeuxdi” ont, elles, toutes fait le plein l’an dernier, avec plus de 80.000 personnes au total sur huit dates. Deux ont été ajoutées cette année en septembre pour répondre à la demande du public, une jeunesse privilégiée de l’Ouest parisien, à la fois attirée par une tarification accessible (à partir de 9 euros), les chevaux et les animations.- “Sportainment” -“On est en plein dans un mouvement appelé +sportainment+, où l’on veut présenter à la fois un sport, mais aussi du divertissement (…) On a besoin de rajeunir la clientèle, de la renouveler”, explique Guillaume de Saint-Seine, le patron de France Galop, sans s’étendre sur le montant de ces nouveaux revenus. “La mayonnaise a pris”, affirme-t-il, et c’est le cas ailleurs également puisque les 233 hippodromes de France ont attiré plus de 2,4 millions de spectateurs en 2024, une progression de 16% sur un an.A Vincennes, de l’autre côté de Paris, les files s’allongent devant les food trucks en bord de piste pour commander accras de morue ou bokits, des sandwiches traditionnels antillais. La nuit est tombée et Sabine, pendentif de la Guadeloupe autour du cou, se déhanche avec ses copines, verre à la main, devant le rappeur Young Chang MC, torse nu sur la scène au milieu des tribunes.”Je joue parfois au PMU avec mon père, mais je n’ai pas l’habitude de venir à l’hippodrome”, raconte la quadragénaire. “J’aime ce concept de pouvoir à la fois parier et s’amuser. Normalement, c’est un public plus âgé, plus riche, plus masculin…”Selon une récente étude de l’Arpej (Association de recherche et de prévention des excès du jeu), le parieur hippique, à 80% masculin, reste plus âgé en moyenne (48 ans) que les autres joueurs de jeux d’argent et de hasard.- Produit d’appel -L’ambiance des “Nocturnes tropicales” (25.000 personnes en trois soirées cette année) est moins guindée qu’à Longchamp, mais ce rendez-vous déjà ancien, tourné vers la communauté ultramarine, sert aussi de produit d’appel pour élargir le cercle habituel des turfistes.”L’idée, c’est qu’ils reviennent après y avoir goûté une fois, soit dans un de nos hippodromes, soit dans un autre, parce qu’ils auront envie de parier sur un cheval”, détaille Valérie François, directrice marketing et communication chez LeTROT, société qui gère les courses de trot en France.Entre spectacles de drones, de danse, dimanches familiaux, soirées à thème Oktoberfest ou après-ski, l’hippodrome de Vincennes a lancé d’autres événements qui contribuent à détacher les courses hippiques de leur image élitiste. Dans les coursives de Vincennes, où des tickets traînent au sol au pied des guichets PMU, les nouveaux publics ne se mélangent pas encore complètement avec les parieurs historiques.”Il faut crever cette espèce de coquille (…) On a été trop fermés sur nous-mêmes pendant des décennies”, reconnaît Philippe Savinel, administrateur de la Société du trotteur français, organisatrice d’événements hippiques. “Il y a une relance à faire pour remettre les courses dans le coeur des Français.”

Anne-Sophie Lapix a présenté son dernier 20H sur France 2

“A bientôt pour de prochaines aventures !” Anne-Sophie Lapix a présenté jeudi soir son dernier journal télévisé de 20H sur France 2, qu’elle animait depuis septembre 2017.C’est sous un tonnerre d’applaudissements, bouquets de fleurs à la main et entourée des membres de la rédaction, que la journaliste de 53 ans, visage de la chaîne publique depuis 8 ans, a fait ses au revoir aux téléspectateurs. “Voilà, c’est fini !”, a-t-elle conclu avec le sourire au terme de son dernier journal, marqué par une surprise présentée par la grand reporter de France 2 Maryse Burgot. “Je voulais vous remercier au nom de la rédaction pour avoir porté notre travail. Vous avez lancé des centaines et des centaines de nos reportages, de nos tournages, vous l’avez fait avec beaucoup de professionnalisme, avec beaucoup de ténacité, avec tant d’élégance aussi. Alors bien sûr, on vous a préparé une petite surprise”, a déclaré Maryse Burgot, avant de diffuser une rétrospective d’Anne-Sophie Lapix mêlant interviews marquantes, fous rires et danses en plateau.   “On vous doit beaucoup”, a aussi glissé avec émotion le journaliste économique Jean-Paul Chapel, qui expliquait la situation de la dette française, à la fin de son intervention.  Avant de quitter le plateau de France 2, celle qui rejoindra à la rentrée la radio RTL et la chaîne télévisée M6 a longuement remercié les équipes de France télévisions mais aussi sa famille, en terminant par un petit mot “à [sa] maman qui [lui] a toujours dit de faire ce [qu’elle] aimai[t] et [l]’a portée par sa confiance”.Elle a également souhaité “bonne chance” à Léa Salamé, pilier de la matinale de France inter qui prendra les rênes du JT de France 2 à la rentrée, “à la fois très talentueuse, très forte et très chaleureuse”.Sur TF1, le présentateur du 20H Gilles Bouleau a, de son côté, souhaité à sa consœur “le meilleur pour la suite”. 

Trump admin insists Iran strikes success, attacks media

The Trump administration went on the offensive against the media Thursday over coverage of strikes on Iranian nuclear sites, insisting the operation was a total success and berating journalists for reporting on an intelligence assessment that raised doubts.American B-2 bombers hit two Iranian nuclear sites with massive GBU-57 bunker-buster bombs last weekend, while a guided missile submarine struck a third site with Tomahawk cruise missiles.President Donald Trump “created the conditions to end the war, decimating — choose your word — obliterating, destroying Iran’s nuclear capabilities,” Defense Secretary Pete Hegseth said during a news conference at the Pentagon, referring to a 12-day conflict between Israel and Iran.Trump himself has called the strikes a “spectacular military success” and repeatedly said they “obliterated” the nuclear sites.But US media revealed a preliminary American intelligence assessment earlier this week that said the strikes only set back Iran’s nuclear program by months — coverage sharply criticized by Hegseth and others.”Whether it’s fake news CNN, MSNBC or the New York Times, there’s been fawning coverage of a preliminary assessment,” Hegseth said.The document was “leaked because someone had an agenda to try to muddy the waters and make it look like this historic strike wasn’t successful,” he said.Trump — who has also personally slammed coverage of the intelligence report, calling for journalists to lose their jobs — on Thursday accused Democrats of leaking the assessment and said they should be prosecuted.- ‘Get a big shovel’ -White House Press Secretary Karoline Leavitt meanwhile told journalists that the Iran strikes were “one of the most successful operations in United States history,” and joined Trump in lashing out personally at CNN’s Natasha Bertrand — one of the reporters who broke the story on the preliminary assessment.Bertrand has been “used by people who dislike Donald Trump in this government to push fake and false narratives,” Leavitt said.CNN has issued a statement saying it stands behind the journalist and her reporting.In his remarks Thursday morning, Hegseth did not definitively state that the enriched uranium and centrifuges at the heart of Iran’s controversial nuclear program had been wiped out. He cited intelligence officials as saying the nuclear facilities were destroyed, but gave little detail.”If you want to know what’s going on at Fordo, you better go there and get a big shovel, because no one’s under there right now,” he said, referring to the deep-underground nuclear site.Among the officials cited by Hegseth was US Director of National Intelligence Tulsi Gabbard, who said the previous day that “Iran’s nuclear facilities have been destroyed.”He also referred to a statement by CIA chief John Ratcliffe, who pointed to a “historically reliable and accurate” source of information indicating that “several key Iranian nuclear facilities were destroyed and would have to be rebuilt over the course of years.”Israel launched an unprecedented air campaign targeting Iranian nuclear sites, scientists and top military brass on June 13 in a bid to end the country’s nuclear program, which Tehran says is for civilian purposes but Washington and other powers insist is aimed at acquiring atomic weapons.Trump had spent weeks pursuing a diplomatic path to replace the nuclear deal with Tehran that he tore up during his first term in 2018, but he ultimately decided to take military action.The US operation was massive, involving more than 125 US aircraft including stealth bombers, fighters and aerial refueling tankers as well as a guided missile submarine.

Trump admin insists Iran strikes success, attacks media

The Trump administration went on the offensive against the media Thursday over coverage of strikes on Iranian nuclear sites, insisting the operation was a total success and berating journalists for reporting on an intelligence assessment that raised doubts.American B-2 bombers hit two Iranian nuclear sites with massive GBU-57 bunker-buster bombs last weekend, while a guided missile submarine struck a third site with Tomahawk cruise missiles.President Donald Trump “created the conditions to end the war, decimating — choose your word — obliterating, destroying Iran’s nuclear capabilities,” Defense Secretary Pete Hegseth said during a news conference at the Pentagon, referring to a 12-day conflict between Israel and Iran.Trump himself has called the strikes a “spectacular military success” and repeatedly said they “obliterated” the nuclear sites.But US media revealed a preliminary American intelligence assessment earlier this week that said the strikes only set back Iran’s nuclear program by months — coverage sharply criticized by Hegseth and others.”Whether it’s fake news CNN, MSNBC or the New York Times, there’s been fawning coverage of a preliminary assessment,” Hegseth said.The document was “leaked because someone had an agenda to try to muddy the waters and make it look like this historic strike wasn’t successful,” he said.Trump — who has also personally slammed coverage of the intelligence report, calling for journalists to lose their jobs — on Thursday accused Democrats of leaking the assessment and said they should be prosecuted.- ‘Get a big shovel’ -White House Press Secretary Karoline Leavitt meanwhile told journalists that the Iran strikes were “one of the most successful operations in United States history,” and joined Trump in lashing out personally at CNN’s Natasha Bertrand — one of the reporters who broke the story on the preliminary assessment.Bertrand has been “used by people who dislike Donald Trump in this government to push fake and false narratives,” Leavitt said.CNN has issued a statement saying it stands behind the journalist and her reporting.In his remarks Thursday morning, Hegseth did not definitively state that the enriched uranium and centrifuges at the heart of Iran’s controversial nuclear program had been wiped out. He cited intelligence officials as saying the nuclear facilities were destroyed, but gave little detail.”If you want to know what’s going on at Fordo, you better go there and get a big shovel, because no one’s under there right now,” he said, referring to the deep-underground nuclear site.Among the officials cited by Hegseth was US Director of National Intelligence Tulsi Gabbard, who said the previous day that “Iran’s nuclear facilities have been destroyed.”He also referred to a statement by CIA chief John Ratcliffe, who pointed to a “historically reliable and accurate” source of information indicating that “several key Iranian nuclear facilities were destroyed and would have to be rebuilt over the course of years.”Israel launched an unprecedented air campaign targeting Iranian nuclear sites, scientists and top military brass on June 13 in a bid to end the country’s nuclear program, which Tehran says is for civilian purposes but Washington and other powers insist is aimed at acquiring atomic weapons.Trump had spent weeks pursuing a diplomatic path to replace the nuclear deal with Tehran that he tore up during his first term in 2018, but he ultimately decided to take military action.The US operation was massive, involving more than 125 US aircraft including stealth bombers, fighters and aerial refueling tankers as well as a guided missile submarine.

Aux Etats-Unis, la star palestinienne d’Instagram Motaz Azaiza a le spleen de Gaza

Un soir de semaine dans une église de Philadelphie, la foule boit les paroles d’un grand barbu venu de Terre Sainte: le photographe palestinien Motaz Azaiza, star des réseaux sociaux grâce à ses témoignages sur Gaza.Sans publicité, et sans que le lieu ne soit annoncé à l’avance pour des raisons de sécurité, des centaines de personnes sont venues voir “Motaz”.Lorsqu’il apparaît, jeans, basket, t-shirt noir et lunettes dorées, l’assemblée se lève d’un bond pour l’acclamer. Lui semble tituber. Sa voix vacille au micro et il hoquette presque. “J’aurais aimé que vous me connaissiez sans qu’il ne soit question de génocide”, lance-t-il. Avant les attaques du Hamas contre Israël et les bombardements israéliens en représailles, Motaz Azaiza était presque inconnu.Le grand gaillard de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, postait des photos sur son quotidien et venait d’être embauché par l’agence des l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) afin de gérer ses contenus en ligne.Sur Instagram, il comptait environ 25.000 abonnés, un succès d’estime à Gaza. Mais sans plus.Mais dès les premières frappes israéliennes, ses images saisissent. Son compte explose. Il devient photographe de guerre par la force des choses. Les abonnés se multiplient pour atteindre aujourd’hui les 16,7 millions, près de huit fois la population de Gaza.- Partir, raconter -Après 108 jours de bombardements, de morts et de poussière, Motaz Azaiza parvient à quitter Gaza via l’Egypte et devient en quelque sorte ambassadeur du territoire, invité par des diplomates et des ONG à raconter le quotidien des Palestiniens toujours sur place.”En tant que photojournaliste, je ne peux pas regarder ce qui se passe comme n’importe qui. Je viens de là-bas (Gaza), c’est chez moi (…) On regrette toujours d’être parti”, dit-il, ajoutant dans un soupir: “Quand on perd un ami, un membre de la famille, on se dit: +ok, je suis sauf mais (si j’étais resté) je serais la même chose qu’eux, seulement un chiffre pour le reste du monde”. Ce mois-ci, le Palestinien fait une tournée sur le sol américain afin de collecter des fonds pour l’Unrwa, agence clé à Gaza mais dont les finances sont atrophiées par la suspension des contributions de certains pays, à commencer par les Etats-Unis.”Qui veut donner 20.000 dollars? J’ai besoin de 20.000. Personne? Qui alors pour 10.000? Allez, 10.000″, lance à l’assemblée un responsable de l’ONG Unrwa USA. A 5.000 dollars, cinq mains se lèvent. Puis d’autres à 2.000 et 1.000 dont celles de Nabeel Sarwar. Pour lui, les photos de Motaz Azaiza permettent “d’humaniser” Gaza.”Quand vous regardez les photos, que vous voyez un enfant, vous entrez en relation avec cet enfant, avec la poussière sur son visage, la famine, la tristesse. Ce sont ces photos qui m’ont permis de saisir la vraie tragédie à Gaza”, glisse ce résident de Philadelphie.- Un “million de mots” -“Des journalistes de Gaza comme Motaz ont vraiment touché une corde sensible chez nous, parce que vous pouvez sentir l’authenticité”, explique Veronica Murgulescu, 25 ans, étudiante en médecine à Philadelphie.”Les principaux médias aux Etats-Unis et en Occident manquent de cette authenticité” alors qu’avec des photojournalistes ou influenceurs de Gaza comme Motaz Azaiza ou Bisan Owda, dit-elle, “je me sens connectée”.Ces deux hommes ont réussi à “façonner le discours public, en particulier parmi les jeunes, non seulement dans le monde arabe, non seulement au Moyen-Orient, mais à l’échelle mondiale, y compris aux États-Unis”, relève Sahar Khamis, professeur de communication à l’université du Maryland et spécialiste des réseaux sociaux au Moyen-Orient. “L’aspect visuel est hyper puissant, très convaincant lorsque vous avez des témoignages directs de gens. On dit qu’une image vaut mille mots, mais lorsqu’il s’agit de la guerre ou d’un conflit c’est un million de mots, c’est plus que ce que vous pourriez dire dans un essai”, explique-t-elle à l’AFP.Ce soir-là à Philadelphie, Motaz Azaiza se place au coeur de la foule pour immortaliser la scène d’un selfie avant de serrer la main aux donateurs. “Je n’arrive pas à gérer toute cette gloire, tous ces gens qui veulent vous entendre, c’est une grande responsabilité, mais ce n’est pas moi”, dit-il à l’AFP. “Tout ce que je veux, c’est que ce génocide se termine pour pouvoir retourner à Gaza et continuer à y prendre des photos”.