Violences entre détenus: trois surveillants jugés en 2026
Trois surveillants pénitentiaires seront jugés en février pour avoir permis, voire encouragé, des violences entre détenus à la prison de Metz-Queuleu, a-t-on appris vendredi auprès du parquet. Le procès se déroulera les 3 et 4 février 2026 devant le tribunal correctionnel de Metz, a indiqué à l’AFP le procureur de la République adjoint, Thomas Bernard, confirmant une information du quotidien Ouest-France. Quatre hommes sont poursuivis pour violences aggravées pour avoir frappé d’autres détenus entre 2017 et 2018, tandis que leurs gardiens devront répondre de complicité de violences aggravées.Neuf plaintes ont été déposées en 2018 mais seules six parties civiles se sont constituées pour ce procès, a précisé M. Bernard.”Les victimes étaient tabassées dans leur cellule mais c’étaient les gardiens qui ouvraient les portes en indiquant les pointeurs”, a déclaré à l’AFP Thomas Hellenbrand, avocat d’une des parties civiles.Les “pointeurs”, des personnes poursuivies pour des atteintes sexuelles dans le jargon des prisons, sont fréquemment victimes de violences de la part d’autres détenus.”Quand je rendais visite à mon client en prison, j’avais l’impression qu’on le torturait”, a raconté Me Hellenbrand, précisant que ces passages à tabac se sont produits à trois ou quatre reprises en l’espace d’un ou deux mois dans ce cas précis.L’avocat s’est dit “scandalisé” par la lenteur de la procédure, avec un procès attendu plus de sept ans après les faits.”L’enquête était facile à faire dans un milieu clos, on savait qui était de service au moment des faits”, a-t-il déclaré. “Face à une défaillance aussi grave de l’administration pénitentiaire, il est honteux que la justice soit aussi défaillante”.”Les détenus sont déjà privés de liberté, ils n’ont pas à être en plus privés de sécurité”, a dénoncé l’avocat.
Foot: Accord entre Lille et le PSG pour le transfert de Chevalier (source proche des discussions)
Lille et le Paris Saint-Germain sont tombés d’accord pour le transfert du gardien de but français Lucas Chevalier, 23 ans, a appris vendredi l’AFP de source proche des discussions.Le jeune portier, dont le transfert porterait sur cinq saisons et se chiffrerait à 40 millions d’euros, selon la source, doit passer sa visite médicale dans la journée avant de parapher son contrat avec les champions d’Europe.Il aura fallu, pour le PSG, formuler trois offres successives pour faire infléchir Lille dans ce dossier, selon le journal L’Equipe qui a révélé l’information jeudi.Mais le PSG, toujours selon la presse, souhaitait disposer de Lucas Chevalier, régulièrement appelé en équipe de France mais qui n’a pas encore joué pour les A, dès mercredi prochain pour affronter Tottenham en Supercoupe d’Europe à Udine (Italie).Garçon posé, dosant bien modestie du jeune premier et ambition légitime de l’acteur en devenir, Chevalier a tapé dans l’oeil des recruteurs parisiens lors des dix rencontres qu’il a disputées en Ligue des champions la saison dernière. Il a notamment brillé lors des grandes affiches contre le Real (1-0) et l’Atlético Madrid (3-1), où il a largement contribué à la victoire des siens.L’arrivée de Chevalier, lors d’une intersaison durant laquelle le PSG a été particulièrement sage sur le marché des transferts, soulève de nombreuses questions, alors que Gianluigi Donnarumma vient d’achever une saison historique dans les cages des champions de France et d’Europe, finalistes de la Coupe du monde des clubs cet été. Paris a repris l’entraînement le 6 août, une petite semaine avant son premier match officiel cette saison, et comptera avec Chevalier, cinq gardiens, Matvey Safonov, Arnau Tenas et le nouveau venu Renato Marin. Si Luis Enrique, l’entraîneur parisien, ne fait pas exception des gardiens dans la concurrence qu’il instaure dans son groupe, Chevalier aurait reçu des garanties du directeur sportif Luis Campos sur le statut qui lui sera réservé à Paris.Le Nordiste, dont les qualités techniques sont compatibles avec les principes de jeu de Luis Enrique, serait numéro 1 et Donnarumma, 26 ans, sa doublure. Ironie de l’histoire, les deux gardiens vont également se disputer le prix Lev Yachine du meilleur portier de la saison et dont les nommés ont été révélés jeudi. Longtemps critiqué pour ses sorties aériennes hasardeuses, pas forcément très à l’aise dans le jeu au pied, Donnaruma paie surtout l’échec de sa prolongation de contrat.A un an de son échéance en juin 2026, des négociations pour une prolongation ont traîné tout au long de la saison sans aboutir, se heurtant notamment sur la politique salariale que le PSG souhaite changer : plus de primes aux résultats et moins de fixe.A une semaine de la reprise de la Ligue 1 et malgré les services rendus, Gianluigi Donnaruma doit désormais trouver une porte de sortie. Le PSG lui mise désormais sur Lucas Chevalier.Â
Le taux de chômage stable en France, mais les jeunes inquiètent
Le taux de chômage en France est resté stable à 7,5% au deuxième trimestre, a rapporté l’Insee vendredi, mais le chômage des jeunes (19%) inquiète François Bayrou, favorable à un “plan d’urgence” en leur faveur.Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail, recherchant un emploi et immédiatement disponibles pour en prendre, a légèrement augmenté de 29.000 sur le trimestre à 2,4 millions de personnes.Le chômage dans la population active demeure ainsi “légèrement supérieur” aux 7,1% de fin 2022, début 2023, son point le plus bas depuis 1982, et inférieur de trois points à son pic de mi-2015.Cet indicateur montre aujourd’hui “une forme de résilience du marché du travail”, avec notamment un taux d’emploi qui continue d’augmenter, tiré notamment par le recul de l’âge de départ en retraite, relève Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision de l’OFCE.Mais dans le même temps, l’emploi salarié privé a perdu quelque 100.000 postes (-0,4%) par rapport au printemps 2024, selon des chiffres publiés par l’Insee mercredi mais calculés à partir de données différentes – soit “deux thermomètres assez différents”, relève l’économiste pour expliquer un tel écart.Point particulièrement sensible, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a diminué de 0,2 point par rapport au premier trimestre, mais reste élevé à 19%, et en augmentation de 1,2 point sur un an.Cette hausse inquiète le Premier ministre François Bayrou, qui a appelé dans une vidéo postée mercredi à un “plan d’urgence pour qu’on puisse proposer un travail à un plus grand nombre de jeunes”.De son côté, le ministère du Travail a indiqué à l’AFP qu'”une série de mesures sont en cours de lancement pour la rentrée”, ajoutant qu’il s’agit “d’ouvrir le capot et voir ce qui peut être amélioré concrètement et rapidement, plutôt que du gros investissement d’un argent qu’on n’a plus”.- Mesures budgétaires -Le 11 juillet, les ministres du Travail, de l’Education et des Sports avaient déclaré vouloir “mobiliser davantage les entreprises” pour la découverte des métiers dès le collège ou encore “développer 50.000 places en deux ans” dans les formations en alternance pour les premiers niveaux de qualification.Les jeunes mettent beaucoup plus de temps à s’insérer sur le marché du travail en France qu’au Royaume-Uni ou en Allemagne, selon une étude publiée en mars par le Conseil d’analyse économique, qui dépend de Matignon.Autre cause du taux d’emploi plus faible en France que chez ses voisins, les 55-64 ans ont été 61,8% à travailler au deuxième trimestre, soit 1,7 point de plus qu’un an auparavant et 0,3 point de plus qu’au trimestre précédent.Le taux de chômage des 50 ans et plus reste stable à 4,8% et a baissé de 0,2 point sur un an.La part des CDI dans l’emploi total s’est tassée de 0,1 point à 51,2% au deuxième trimestre, tandis que celui des indépendants a augmenté de 0,2 point à 9,1%, mais “ce ne sont pas forcément des emplois de très bonne qualité” notamment dans l’auto-entrepreunariat, relève M. Plane.Le halo autour du chômage, constitué des personnes qui souhaitent un emploi mais n’en recherchent pas ou ne sont pas immédiatement disponibles, atteint 1,9 million de personnes, soit 4,4% de la population des 15-64 ans. Il augmente légèrement sur le trimestre, de 21.000 personnes, mais diminue de 51.000 personnes sur un an.La stabilité du chômage pourrait toutefois être de courte durée avec les mesures budgétaires annoncées par François Bayrou pour 2026 afin de réduire les dépenses publiques.Ces mesures impacteront “la croissance, qui elle-même aura un effet sur le marché du travail”, prévoit Mathieu Plane.Des coupes contre lesquelles des syndicats veulent mobiliser à la rentrée, ce qui est aussi l’objectif d’appels divers et variés lancés ces dernières semaines sur les réseaux sociaux pour “tout bloquer” le 10 septembre.
Le taux de chômage stable en France, mais les jeunes inquiètent
Le taux de chômage en France est resté stable à 7,5% au deuxième trimestre, a rapporté l’Insee vendredi, mais le chômage des jeunes (19%) inquiète François Bayrou, favorable à un “plan d’urgence” en leur faveur.Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail, recherchant un emploi et immédiatement disponibles pour en prendre, a légèrement augmenté de 29.000 sur le trimestre à 2,4 millions de personnes.Le chômage dans la population active demeure ainsi “légèrement supérieur” aux 7,1% de fin 2022, début 2023, son point le plus bas depuis 1982, et inférieur de trois points à son pic de mi-2015.Cet indicateur montre aujourd’hui “une forme de résilience du marché du travail”, avec notamment un taux d’emploi qui continue d’augmenter, tiré notamment par le recul de l’âge de départ en retraite, relève Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision de l’OFCE.Mais dans le même temps, l’emploi salarié privé a perdu quelque 100.000 postes (-0,4%) par rapport au printemps 2024, selon des chiffres publiés par l’Insee mercredi mais calculés à partir de données différentes – soit “deux thermomètres assez différents”, relève l’économiste pour expliquer un tel écart.Point particulièrement sensible, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a diminué de 0,2 point par rapport au premier trimestre, mais reste élevé à 19%, et en augmentation de 1,2 point sur un an.Cette hausse inquiète le Premier ministre François Bayrou, qui a appelé dans une vidéo postée mercredi à un “plan d’urgence pour qu’on puisse proposer un travail à un plus grand nombre de jeunes”.De son côté, le ministère du Travail a indiqué à l’AFP qu'”une série de mesures sont en cours de lancement pour la rentrée”, ajoutant qu’il s’agit “d’ouvrir le capot et voir ce qui peut être amélioré concrètement et rapidement, plutôt que du gros investissement d’un argent qu’on n’a plus”.- Mesures budgétaires -Le 11 juillet, les ministres du Travail, de l’Education et des Sports avaient déclaré vouloir “mobiliser davantage les entreprises” pour la découverte des métiers dès le collège ou encore “développer 50.000 places en deux ans” dans les formations en alternance pour les premiers niveaux de qualification.Les jeunes mettent beaucoup plus de temps à s’insérer sur le marché du travail en France qu’au Royaume-Uni ou en Allemagne, selon une étude publiée en mars par le Conseil d’analyse économique, qui dépend de Matignon.Autre cause du taux d’emploi plus faible en France que chez ses voisins, les 55-64 ans ont été 61,8% à travailler au deuxième trimestre, soit 1,7 point de plus qu’un an auparavant et 0,3 point de plus qu’au trimestre précédent.Le taux de chômage des 50 ans et plus reste stable à 4,8% et a baissé de 0,2 point sur un an.La part des CDI dans l’emploi total s’est tassée de 0,1 point à 51,2% au deuxième trimestre, tandis que celui des indépendants a augmenté de 0,2 point à 9,1%, mais “ce ne sont pas forcément des emplois de très bonne qualité” notamment dans l’auto-entrepreunariat, relève M. Plane.Le halo autour du chômage, constitué des personnes qui souhaitent un emploi mais n’en recherchent pas ou ne sont pas immédiatement disponibles, atteint 1,9 million de personnes, soit 4,4% de la population des 15-64 ans. Il augmente légèrement sur le trimestre, de 21.000 personnes, mais diminue de 51.000 personnes sur un an.La stabilité du chômage pourrait toutefois être de courte durée avec les mesures budgétaires annoncées par François Bayrou pour 2026 afin de réduire les dépenses publiques.Ces mesures impacteront “la croissance, qui elle-même aura un effet sur le marché du travail”, prévoit Mathieu Plane.Des coupes contre lesquelles des syndicats veulent mobiliser à la rentrée, ce qui est aussi l’objectif d’appels divers et variés lancés ces dernières semaines sur les réseaux sociaux pour “tout bloquer” le 10 septembre.
Le taux de chômage stable en France, mais les jeunes inquiètent
Le taux de chômage en France est resté stable à 7,5% au deuxième trimestre, a rapporté l’Insee vendredi, mais le chômage des jeunes (19%) inquiète François Bayrou, favorable à un “plan d’urgence” en leur faveur.Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail, recherchant un emploi et immédiatement disponibles pour en prendre, a légèrement augmenté de 29.000 sur le trimestre à 2,4 millions de personnes.Le chômage dans la population active demeure ainsi “légèrement supérieur” aux 7,1% de fin 2022, début 2023, son point le plus bas depuis 1982, et inférieur de trois points à son pic de mi-2015.Cet indicateur montre aujourd’hui “une forme de résilience du marché du travail”, avec notamment un taux d’emploi qui continue d’augmenter, tiré notamment par le recul de l’âge de départ en retraite, relève Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision de l’OFCE.Mais dans le même temps, l’emploi salarié privé a perdu quelque 100.000 postes (-0,4%) par rapport au printemps 2024, selon des chiffres publiés par l’Insee mercredi mais calculés à partir de données différentes – soit “deux thermomètres assez différents”, relève l’économiste pour expliquer un tel écart.Point particulièrement sensible, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a diminué de 0,2 point par rapport au premier trimestre, mais reste élevé à 19%, et en augmentation de 1,2 point sur un an.Cette hausse inquiète le Premier ministre François Bayrou, qui a appelé dans une vidéo postée mercredi à un “plan d’urgence pour qu’on puisse proposer un travail à un plus grand nombre de jeunes”.De son côté, le ministère du Travail a indiqué à l’AFP qu'”une série de mesures sont en cours de lancement pour la rentrée”, ajoutant qu’il s’agit “d’ouvrir le capot et voir ce qui peut être amélioré concrètement et rapidement, plutôt que du gros investissement d’un argent qu’on n’a plus”.- Mesures budgétaires -Le 11 juillet, les ministres du Travail, de l’Education et des Sports avaient déclaré vouloir “mobiliser davantage les entreprises” pour la découverte des métiers dès le collège ou encore “développer 50.000 places en deux ans” dans les formations en alternance pour les premiers niveaux de qualification.Les jeunes mettent beaucoup plus de temps à s’insérer sur le marché du travail en France qu’au Royaume-Uni ou en Allemagne, selon une étude publiée en mars par le Conseil d’analyse économique, qui dépend de Matignon.Autre cause du taux d’emploi plus faible en France que chez ses voisins, les 55-64 ans ont été 61,8% à travailler au deuxième trimestre, soit 1,7 point de plus qu’un an auparavant et 0,3 point de plus qu’au trimestre précédent.Le taux de chômage des 50 ans et plus reste stable à 4,8% et a baissé de 0,2 point sur un an.La part des CDI dans l’emploi total s’est tassée de 0,1 point à 51,2% au deuxième trimestre, tandis que celui des indépendants a augmenté de 0,2 point à 9,1%, mais “ce ne sont pas forcément des emplois de très bonne qualité” notamment dans l’auto-entrepreunariat, relève M. Plane.Le halo autour du chômage, constitué des personnes qui souhaitent un emploi mais n’en recherchent pas ou ne sont pas immédiatement disponibles, atteint 1,9 million de personnes, soit 4,4% de la population des 15-64 ans. Il augmente légèrement sur le trimestre, de 21.000 personnes, mais diminue de 51.000 personnes sur un an.La stabilité du chômage pourrait toutefois être de courte durée avec les mesures budgétaires annoncées par François Bayrou pour 2026 afin de réduire les dépenses publiques.Ces mesures impacteront “la croissance, qui elle-même aura un effet sur le marché du travail”, prévoit Mathieu Plane.Des coupes contre lesquelles des syndicats veulent mobiliser à la rentrée, ce qui est aussi l’objectif d’appels divers et variés lancés ces dernières semaines sur les réseaux sociaux pour “tout bloquer” le 10 septembre.
Côte d’Ivoire: à Abidjan, une ancienne décharge transformée en parc urbain
Difficile de croire que sous l’herbe fraîche et les infrastructures flambant neuves du parc d’Akouédo sont stockées des millions de tonnes de déchets qui, pendant des décennies, ont pourri la vie et la santé des riverains de ce quartier de l’est d’Abidjan.Ouverte en 1965, la décharge d’Akouédo a fermé ses portes en 2018 pour se transformer en un grand parc urbain d’une centaine d’hectares, un espace vert rare dans la capitale économique de Côte d’Ivoire, forte de six millions d’habitants et à l’urbanisation galopante.Après cinq ans de travaux, le parc est prêt à ouvrir ses portes, même si la date d’ouverture officielle n’est pas encore connue. Un changement de décor radical plus que bienvenu pour les habitants d’Akouédo, où la décharge – qui accueillait notamment des déchets toxiques dangereux – était à l’origine d’importants problèmes sanitaires, écologiques et sécuritaires.”On a beaucoup souffert”, témoigne à l’AFP Célestine Maïlé qui habite Akouédo depuis plus de 30 ans. Aujourd’hui, “ça fait du bien de respirer” sourit-elle, émue de découvrir le nouveau visage du site. “Il y avait des montagnes d’ordures et en dessous l’eau coulait partout”, se souvient-elle.En plus de l’exposition aux odeurs et aux nuisibles, cette décharge constituait “un problème de santé publique majeur”, estimait en 2019 une étude menée par des scientifiques ivoiriens sur les risques toxicologiques de la cohabitation avec ses déchets.Les auteurs de l’étude préconisaient “la fermeture et la réhabilitation” urgente du site, assurant que les populations vivant aux alentours de la décharge d’Akouédo étaient “clairement exposées aux intoxications de polluants” dangereux, comme le plomb, le mercure ou le chrome, cancérigène.L’exposition à cette pollution a aussi favorisé des affections telles que le paludisme, des gastro-entérites, ou encore des troubles respiratoires, soulignaient les chercheurs. “Les ordures entraînaient des maladies”, confirme Célestine Maïlé qui souffre elle-même de problèmes aux yeux liés à des décennies de vie près de la décharge.Selon la riveraine, Akouédo était en outre “devenu le coin des drogués”, où les agressions étaient courantes.-“Une réparation”-“Ce dépotoir, c’était vraiment comme si nous étions au cimetière”, explique Séverin Alobo, directeur de cabinet de la chefferie du village d’Akouédo.Pour le représentant de l’autorité traditionnelle du village, la création du parc d’Akouédo est “une réparation” pour les habitants.  “Le nom d’Akouédo ne sera plus associé à une décharge, mais à un beau parc urbain”, s’est de son côté félicité Bouaké Fofana, ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité.”Ce qui a été perdu a été amplement regagné”, assure le ministre, précisant que 750 emplois directs et indirects ont été créés avec ce projet, qui comprend aussi la création d’un marché, la construction d’un collège et la rénovation de deux kilomètres de voirie dans le quartier.Le projet, financé par l’Etat ivoirien à hauteur de 124 milliards de francs CFA (189 milions d’euros), comporte également un volet environnemental. Les déchets stockés sous le parc sont désormais valorisés en ressources énergétiques, grâce à un système de drainage et de captage. Le biogaz et les liquides issus de la fermentation des 53 millions de tonnes de déchets accumulés sont transportés vers une usine où ils seront transformés en électricité, afin d’alimenter le parc, ainsi qu’une partie du réseau national.Le parc comporte également une “Maison de l’environnement” pour accueillir des événements “autour des enjeux environnementaux contemporains”, a indiqué M. Fofana. Les visiteurs pourront également profiter d’aires récréatives et sportives, notamment d’un court de tennis et de deux terrains de football, d’une grande passerelle serpentant dans une forêt tropicale en devenir, ainsi que de potagers partagés.Longtemps seul site de stockage de déchets de la ville, la décharge d’Akouédo a été remplacée par un centre d’enfouissement à Kossihouen, dans la banlieue d’Abidjan, à la capacité de stockage quatre fois supérieure.
Côte d’Ivoire: à Abidjan, une ancienne décharge transformée en parc urbain
Difficile de croire que sous l’herbe fraîche et les infrastructures flambant neuves du parc d’Akouédo sont stockées des millions de tonnes de déchets qui, pendant des décennies, ont pourri la vie et la santé des riverains de ce quartier de l’est d’Abidjan.Ouverte en 1965, la décharge d’Akouédo a fermé ses portes en 2018 pour se transformer en un grand parc urbain d’une centaine d’hectares, un espace vert rare dans la capitale économique de Côte d’Ivoire, forte de six millions d’habitants et à l’urbanisation galopante.Après cinq ans de travaux, le parc est prêt à ouvrir ses portes, même si la date d’ouverture officielle n’est pas encore connue. Un changement de décor radical plus que bienvenu pour les habitants d’Akouédo, où la décharge – qui accueillait notamment des déchets toxiques dangereux – était à l’origine d’importants problèmes sanitaires, écologiques et sécuritaires.”On a beaucoup souffert”, témoigne à l’AFP Célestine Maïlé qui habite Akouédo depuis plus de 30 ans. Aujourd’hui, “ça fait du bien de respirer” sourit-elle, émue de découvrir le nouveau visage du site. “Il y avait des montagnes d’ordures et en dessous l’eau coulait partout”, se souvient-elle.En plus de l’exposition aux odeurs et aux nuisibles, cette décharge constituait “un problème de santé publique majeur”, estimait en 2019 une étude menée par des scientifiques ivoiriens sur les risques toxicologiques de la cohabitation avec ses déchets.Les auteurs de l’étude préconisaient “la fermeture et la réhabilitation” urgente du site, assurant que les populations vivant aux alentours de la décharge d’Akouédo étaient “clairement exposées aux intoxications de polluants” dangereux, comme le plomb, le mercure ou le chrome, cancérigène.L’exposition à cette pollution a aussi favorisé des affections telles que le paludisme, des gastro-entérites, ou encore des troubles respiratoires, soulignaient les chercheurs. “Les ordures entraînaient des maladies”, confirme Célestine Maïlé qui souffre elle-même de problèmes aux yeux liés à des décennies de vie près de la décharge.Selon la riveraine, Akouédo était en outre “devenu le coin des drogués”, où les agressions étaient courantes.-“Une réparation”-“Ce dépotoir, c’était vraiment comme si nous étions au cimetière”, explique Séverin Alobo, directeur de cabinet de la chefferie du village d’Akouédo.Pour le représentant de l’autorité traditionnelle du village, la création du parc d’Akouédo est “une réparation” pour les habitants.  “Le nom d’Akouédo ne sera plus associé à une décharge, mais à un beau parc urbain”, s’est de son côté félicité Bouaké Fofana, ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité.”Ce qui a été perdu a été amplement regagné”, assure le ministre, précisant que 750 emplois directs et indirects ont été créés avec ce projet, qui comprend aussi la création d’un marché, la construction d’un collège et la rénovation de deux kilomètres de voirie dans le quartier.Le projet, financé par l’Etat ivoirien à hauteur de 124 milliards de francs CFA (189 milions d’euros), comporte également un volet environnemental. Les déchets stockés sous le parc sont désormais valorisés en ressources énergétiques, grâce à un système de drainage et de captage. Le biogaz et les liquides issus de la fermentation des 53 millions de tonnes de déchets accumulés sont transportés vers une usine où ils seront transformés en électricité, afin d’alimenter le parc, ainsi qu’une partie du réseau national.Le parc comporte également une “Maison de l’environnement” pour accueillir des événements “autour des enjeux environnementaux contemporains”, a indiqué M. Fofana. Les visiteurs pourront également profiter d’aires récréatives et sportives, notamment d’un court de tennis et de deux terrains de football, d’une grande passerelle serpentant dans une forêt tropicale en devenir, ainsi que de potagers partagés.Longtemps seul site de stockage de déchets de la ville, la décharge d’Akouédo a été remplacée par un centre d’enfouissement à Kossihouen, dans la banlieue d’Abidjan, à la capacité de stockage quatre fois supérieure.