A Gaza, la Défense civile annonce dix morts dont sept enfants dans une frappe israélienne

La Défense civile palestinienne a annoncé vendredi la mort de 10 membres d’une même famille victime d’une frappe israélienne nocturne dans le sud de la bande de Gaza, au moment où l’ONU constate que des dizaines de frappes ces dernières semaines entraînent la mort “uniquement des femmes et des enfants”.Sept enfants figurent au nombre des dix personnes âgées de 3 à 58 ans et tuées dans une frappe aérienne vers 03H30 (00H30 GMT) à Khan Younès, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de cette organisation de secouristes.L’armée israélienne a dit examiner ces informations. Dans un communiqué, elle a annoncé avoir frappé une quarantaine de “cibles terroristes” dans le territoire palestinien assiégé ces dernières 24 heures.A Genève, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a mis en cause les actions d’Israël, estimant qu’elles menaçaient la “possibilité pour les Palestiniens de continuer à vivre” dans ce territoire.Elle a pointé les destructions mais aussi “l’idée répétée que les Gazaouis devraient quitter complètement le territoire”.Vendredi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, a appelé, à l’issue d’une réunion avec ses homologues régionaux en Turquie, à exercer une “pression maximale pour garantir” l’acheminement de l’aide vers Gaza, en proie à une crise humanitaire majeure.- Ramener les otages -Mettant fin à une trêve de deux mois avec le Hamas, Israël a repris ses bombardements le 18 mars dans la bande de Gaza. Plus de 1.500 personnes ont été tuées depuis, portant à 50.912 le nombre de morts dans cette guerre déclenchée au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.Des efforts pour revenir à un cessez-le-feu sont restés infructueux.Des médias israéliens ont cependant rapporté vendredi que l’Egypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages.Selon le Times of Israël, la proposition égyptienne prévoirait le retour en Israël de huit otages vivants et de huit corps en échange d’une trêve de 40 à 70 jours ainsi que de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de son côté réaffirmé son engagement à ramener les otages capturés lors de l’attaque du Hamas et toujours retenus dans la bande de Gaza, dans un message pour Pessah, la Pâque juive. Ces propos surviennent alors que Donald Trump a fait état de progrès dans les négociations sur la libération d’otages, le président américain ayant déclaré jeudi, lors d’une réunion de son cabinet, que “nous approchons du moment où nous pourrons les récupérer”.A Khan Younès, des images tournées par l’AFP vendredi sur les lieux de la frappe israélienne montrent des secouristes évacuant des corps dans des sacs blancs et des couvertures, et les transportant dans des ambulances vers un hôpital.La maison de la famille al-Farra a été complètement éventrée, des gravats et objets personnels (une chaussure de sport, un ballon de football vert) jonchant le sol tout autour.Des témoins ont aussi fait état de tirs continus et intensifs de chars israéliens dans la matinée de vendredi à Khan Younès.- “Uniquement des femmes et des enfants” -Le porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a par ailleurs exhorté les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Gaza, également dans le nord, à évacuer leur domicile.”Au cours de la nuit, les troupes ont intensifié leurs opérations terrestres dans le couloir de Morag, tout en poursuivant leurs activités dans la région”, a justifié l’armée dans un communiqué, faisant référence à la zone tampon récemment annoncée dans le sud entre les villes de Rafah et Khan Younès.Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a aussi dénoncé vendredi l’impact des frappes israéliennes de ces dernières semaines, déplorant un “large pourcentage d’enfants et de femmes” parmi les victimes. “Entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés” et pour “36 frappes répertoriées et corroborées” par le Haut-Commissariat, les victimes “étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu’à présent”.L’armée israélienne répète que les combattants palestiniens se réfugient parmi les civils utilisés selon elle comme boucliers, ce que le Hamas dément.

Procès du RN: le parti, Marine Le Pen et 11 autres personnes seront jugés en appel

Le Rassemblement national et 12 des personnes condamnées dans le dossier des assistants d’eurodéputés du parti, dont Marine Le Pen, ont fait appel du jugement, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.Le délai pour faire appel courait jusqu’à jeudi minuit. Au total, 24 personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris le 31 mars (un expert-comptable avait été relaxé), en plus du RN.La moitié d’entre eux environ ont donc choisi d’accepter leur peine.Le procès en appel, prévu au premier semestre 2026 avec une décision à l’été 2026, devrait donc être plus court que le premier, qui avait duré deux mois, entre le 30 septembre et le 27 novembre 2024.L’écrasante majorité des prévenus avaient clamé leur innocence dans cette affaire. La cheffe de file de l’extrême droite Marine Le Pen, son parti et Wallerand de Saint-Just (à l’époque trésorier du Front national devenu RN) avaient rapidement annoncé faire appel. Parmi les anciens eurodéputés condamnés, Louis Aliot (aujourd’hui vice-président du parti et maire de Perpignan), Nicolas Bay, Bruno Gollnisch, Fernand Le Rachinel ont aussi formellement fait appel. Tout comme d’anciens assistants parlementaires condamnés en première instance: Julien Odoul (actuel député RN de l’Yonne), Timothée Houssin (actuel député RN de l’Eure), Catherine Griset, Guillaume L’Huillier, et Jeanne Pavard.L’expert-comptable Nicolas Crochet, un ami de jeunesse de Marine Le Pen déjà condamné dans l’affaire Jeanne concernant les kits de campagne des législatives 2012, a également fait appel de sa condamnation.Marine Le Pen a été condamnée le 31 mars à cinq ans d’inéligibilité immédiate et quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet, le tribunal ayant estimé qu’elle était au “cÅ“ur” du système de détournements de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, à hauteur de 4 millions d’euros, entre 2004 et 2016.Le tribunal a justifié l’inéligibilité immédiate en mettant notamment en avant le risque de récidive, Marine Le Pen n’ayant jamais admis les faits ni pris “conscience”, selon le jugement, de “l’exigence particulière de probité” attachée à la fonction d’élue ni “des responsabilités qui en découlent”.

Procès du RN: le parti, Marine Le Pen et 11 autres personnes seront jugés en appel

Le Rassemblement national et 12 des personnes condamnées dans le dossier des assistants d’eurodéputés du parti, dont Marine Le Pen, ont fait appel du jugement, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.Le délai pour faire appel courait jusqu’à jeudi minuit. Au total, 24 personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris le 31 mars (un expert-comptable avait été relaxé), en plus du RN.La moitié d’entre eux environ ont donc choisi d’accepter leur peine.Le procès en appel, prévu au premier semestre 2026 avec une décision à l’été 2026, devrait donc être plus court que le premier, qui avait duré deux mois, entre le 30 septembre et le 27 novembre 2024.L’écrasante majorité des prévenus avaient clamé leur innocence dans cette affaire. La cheffe de file de l’extrême droite Marine Le Pen, son parti et Wallerand de Saint-Just (à l’époque trésorier du Front national devenu RN) avaient rapidement annoncé faire appel. Parmi les anciens eurodéputés condamnés, Louis Aliot (aujourd’hui vice-président du parti et maire de Perpignan), Nicolas Bay, Bruno Gollnisch, Fernand Le Rachinel ont aussi formellement fait appel. Tout comme d’anciens assistants parlementaires condamnés en première instance: Julien Odoul (actuel député RN de l’Yonne), Timothée Houssin (actuel député RN de l’Eure), Catherine Griset, Guillaume L’Huillier, et Jeanne Pavard.L’expert-comptable Nicolas Crochet, un ami de jeunesse de Marine Le Pen déjà condamné dans l’affaire Jeanne concernant les kits de campagne des législatives 2012, a également fait appel de sa condamnation.Marine Le Pen a été condamnée le 31 mars à cinq ans d’inéligibilité immédiate et quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet, le tribunal ayant estimé qu’elle était au “cÅ“ur” du système de détournements de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, à hauteur de 4 millions d’euros, entre 2004 et 2016.Le tribunal a justifié l’inéligibilité immédiate en mettant notamment en avant le risque de récidive, Marine Le Pen n’ayant jamais admis les faits ni pris “conscience”, selon le jugement, de “l’exigence particulière de probité” attachée à la fonction d’élue ni “des responsabilités qui en découlent”.

Guerre commerciale: nouvelle escalade entre Pékin et Washington, l’UE dans l’expectative

La Chine a annoncé vendredi porter ses surtaxes douanières sur les produits américains à 125%, une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis, l’Union européenne tentant de son côté de trouver une voie diplomatique.”L’imposition par les États-Unis de droits de douane anormalement élevés à la Chine constitue une violation grave des règles du commerce international”, a affirmé la Commission des droits de douane du Conseil des affaires d’État, qui déplore une pratique “unilatérale d’intimidation et de coercition”, selon un communiqué publié vendredi par le ministère chinois des Finances.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine n’ont plus aucune possibilité d’être acceptés sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, est-il ajouté.L’incertitude générée par la politique de Donald Trump continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans.Les marchés boursiers européens, qui avaient été les seuls à résister jeudi, sont repartis dans le rouge après les annonces de Pékin, sans retrouver les chutes du début de la semaine. A l’inverse, les principaux indices de Wall Street semblaient partis pour ouvrir dans le vert, d’après les échanges électroniques d’avant l’ouverture.- “Résister ensemble” -Mercredi, Donald Trump a annoncé le gel pour 90 jours des plus grosses surtaxes punitives qu’il venait d’imposer à 60 partenaires commerciaux, le temps de boucler des négociations avec Washington.Néanmoins, les États-Unis maintiennent depuis début avril un taux plancher de 10% et des surtaxes douanières de 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, notamment contre l’UE.La Chine, elle, a été finalement frappée par une surtaxe monumentale à 145%.Lors d’une rencontre vendredi avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a appelé l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.”La Chine et l’UE doivent assumer leurs responsabilités internationales, protéger conjointement la mondialisation économique et l’environnement commercial international et résister ensemble à toute coercition unilatérale”, a lancé Xi Jinping à Pékin.A l’issue de cette rencontre, Pedro Sanchez a indiqué devant la presse que “l’Espagne et l’Europe [avaient] un déficit commercial important avec la Chine qu'[ils devaient] s’efforcer de rectifier”. Mais “nous ne devons pas laisser les tensions commerciales entraver le potentiel de croissance des relations (…) entre la Chine et l’UE”, a-t-il ajouter.- “Très intelligent” -Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que le rabaissement des droits de douane américains à 10% était “une pause fragile”. “Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires”, a-t-il estimé.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte, ce que Donald Trump a jugé “très intelligent”. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington pour échanger sur le sujet, a annoncé vendredi un porte-parole de l’exécutif européen.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.”Il existe un large éventail de contre-mesures”, a-t-elle indiqué dans le Financial Times, citant “une taxe sur les revenus publicitaires des services numériques” et le recours à l'”instrument anticoercition”, surnommé “bazooka” et pensé comme un outil de dissuasion.De son côté, la Banque centrale européenne “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant les instruments dont elle dispose, a déclaré vendredi à Varsovie sa présidente Christine Lagarde, sans donner plus de détails.D’autres pays asiatiques — dépendants de leurs exportations vers les États-Unis — font profil bas. A l’instar du Vietnam et du Cambodge, producteurs de textiles et membres de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean), qui a dit qu’elle ne prendrait pas de mesures de rétorsion.Donald Trump s’est montré serein jeudi en jugeant que “la transition aurait un coût et poserait des problèmes” mais qu’en fin de compte, “ça serait une bonne chose”. Le président américain a encore menacé jeudi soir le Mexique de nouveaux droits de douane.Son ministre des Finances Scott Bessent a affirmé de son côté ne “rien” voir d'”inhabituel” sur les marchés, alors que des élus démocrates ont estimé que le président républicain les avait peut-être illégalement manipulés en encourageant l’achat d’actions juste avant sa volte-face mercredi.burs-nr-lem/LyS

Guerre commerciale: nouvelle escalade entre Pékin et Washington, l’UE dans l’expectative

La Chine a annoncé vendredi porter ses surtaxes douanières sur les produits américains à 125%, une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis, l’Union européenne tentant de son côté de trouver une voie diplomatique.”L’imposition par les États-Unis de droits de douane anormalement élevés à la Chine constitue une violation grave des règles du commerce international”, a affirmé la Commission des droits de douane du Conseil des affaires d’État, qui déplore une pratique “unilatérale d’intimidation et de coercition”, selon un communiqué publié vendredi par le ministère chinois des Finances.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine n’ont plus aucune possibilité d’être acceptés sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, est-il ajouté.L’incertitude générée par la politique de Donald Trump continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans.Les marchés boursiers européens, qui avaient été les seuls à résister jeudi, sont repartis dans le rouge après les annonces de Pékin, sans retrouver les chutes du début de la semaine. A l’inverse, les principaux indices de Wall Street semblaient partis pour ouvrir dans le vert, d’après les échanges électroniques d’avant l’ouverture.- “Résister ensemble” -Mercredi, Donald Trump a annoncé le gel pour 90 jours des plus grosses surtaxes punitives qu’il venait d’imposer à 60 partenaires commerciaux, le temps de boucler des négociations avec Washington.Néanmoins, les États-Unis maintiennent depuis début avril un taux plancher de 10% et des surtaxes douanières de 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, notamment contre l’UE.La Chine, elle, a été finalement frappée par une surtaxe monumentale à 145%.Lors d’une rencontre vendredi avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a appelé l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.”La Chine et l’UE doivent assumer leurs responsabilités internationales, protéger conjointement la mondialisation économique et l’environnement commercial international et résister ensemble à toute coercition unilatérale”, a lancé Xi Jinping à Pékin.A l’issue de cette rencontre, Pedro Sanchez a indiqué devant la presse que “l’Espagne et l’Europe [avaient] un déficit commercial important avec la Chine qu'[ils devaient] s’efforcer de rectifier”. Mais “nous ne devons pas laisser les tensions commerciales entraver le potentiel de croissance des relations (…) entre la Chine et l’UE”, a-t-il ajouter.- “Très intelligent” -Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que le rabaissement des droits de douane américains à 10% était “une pause fragile”. “Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires”, a-t-il estimé.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte, ce que Donald Trump a jugé “très intelligent”. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington pour échanger sur le sujet, a annoncé vendredi un porte-parole de l’exécutif européen.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.”Il existe un large éventail de contre-mesures”, a-t-elle indiqué dans le Financial Times, citant “une taxe sur les revenus publicitaires des services numériques” et le recours à l'”instrument anticoercition”, surnommé “bazooka” et pensé comme un outil de dissuasion.De son côté, la Banque centrale européenne “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant les instruments dont elle dispose, a déclaré vendredi à Varsovie sa présidente Christine Lagarde, sans donner plus de détails.D’autres pays asiatiques — dépendants de leurs exportations vers les États-Unis — font profil bas. A l’instar du Vietnam et du Cambodge, producteurs de textiles et membres de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean), qui a dit qu’elle ne prendrait pas de mesures de rétorsion.Donald Trump s’est montré serein jeudi en jugeant que “la transition aurait un coût et poserait des problèmes” mais qu’en fin de compte, “ça serait une bonne chose”. Le président américain a encore menacé jeudi soir le Mexique de nouveaux droits de douane.Son ministre des Finances Scott Bessent a affirmé de son côté ne “rien” voir d'”inhabituel” sur les marchés, alors que des élus démocrates ont estimé que le président républicain les avait peut-être illégalement manipulés en encourageant l’achat d’actions juste avant sa volte-face mercredi.burs-nr-lem/LyS

Guerre commerciale: nouvelle escalade entre Pékin et Washington, l’UE dans l’expectative

La Chine a annoncé vendredi porter ses surtaxes douanières sur les produits américains à 125%, une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis, l’Union européenne tentant de son côté de trouver une voie diplomatique.”L’imposition par les États-Unis de droits de douane anormalement élevés à la Chine constitue une violation grave des règles du commerce international”, a affirmé la Commission des droits de douane du Conseil des affaires d’État, qui déplore une pratique “unilatérale d’intimidation et de coercition”, selon un communiqué publié vendredi par le ministère chinois des Finances.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine n’ont plus aucune possibilité d’être acceptés sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, est-il ajouté.L’incertitude générée par la politique de Donald Trump continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans.Les marchés boursiers européens, qui avaient été les seuls à résister jeudi, sont repartis dans le rouge après les annonces de Pékin, sans retrouver les chutes du début de la semaine. A l’inverse, les principaux indices de Wall Street semblaient partis pour ouvrir dans le vert, d’après les échanges électroniques d’avant l’ouverture.- “Résister ensemble” -Mercredi, Donald Trump a annoncé le gel pour 90 jours des plus grosses surtaxes punitives qu’il venait d’imposer à 60 partenaires commerciaux, le temps de boucler des négociations avec Washington.Néanmoins, les États-Unis maintiennent depuis début avril un taux plancher de 10% et des surtaxes douanières de 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, notamment contre l’UE.La Chine, elle, a été finalement frappée par une surtaxe monumentale à 145%.Lors d’une rencontre vendredi avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a appelé l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.”La Chine et l’UE doivent assumer leurs responsabilités internationales, protéger conjointement la mondialisation économique et l’environnement commercial international et résister ensemble à toute coercition unilatérale”, a lancé Xi Jinping à Pékin.A l’issue de cette rencontre, Pedro Sanchez a indiqué devant la presse que “l’Espagne et l’Europe [avaient] un déficit commercial important avec la Chine qu'[ils devaient] s’efforcer de rectifier”. Mais “nous ne devons pas laisser les tensions commerciales entraver le potentiel de croissance des relations (…) entre la Chine et l’UE”, a-t-il ajouter.- “Très intelligent” -Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que le rabaissement des droits de douane américains à 10% était “une pause fragile”. “Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires”, a-t-il estimé.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte, ce que Donald Trump a jugé “très intelligent”. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington pour échanger sur le sujet, a annoncé vendredi un porte-parole de l’exécutif européen.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.”Il existe un large éventail de contre-mesures”, a-t-elle indiqué dans le Financial Times, citant “une taxe sur les revenus publicitaires des services numériques” et le recours à l'”instrument anticoercition”, surnommé “bazooka” et pensé comme un outil de dissuasion.De son côté, la Banque centrale européenne “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant les instruments dont elle dispose, a déclaré vendredi à Varsovie sa présidente Christine Lagarde, sans donner plus de détails.D’autres pays asiatiques — dépendants de leurs exportations vers les États-Unis — font profil bas. A l’instar du Vietnam et du Cambodge, producteurs de textiles et membres de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean), qui a dit qu’elle ne prendrait pas de mesures de rétorsion.Donald Trump s’est montré serein jeudi en jugeant que “la transition aurait un coût et poserait des problèmes” mais qu’en fin de compte, “ça serait une bonne chose”. Le président américain a encore menacé jeudi soir le Mexique de nouveaux droits de douane.Son ministre des Finances Scott Bessent a affirmé de son côté ne “rien” voir d'”inhabituel” sur les marchés, alors que des élus démocrates ont estimé que le président républicain les avait peut-être illégalement manipulés en encourageant l’achat d’actions juste avant sa volte-face mercredi.burs-nr-lem/LyS

La BCE prête à agir si une guerre commerciale menace la stabilité financière, dit Lagarde

La Banque centrale européenne est “prête à intervenir” en cas de risque pour la stabilité financière en zone euro, a déclaré vendredi sa présidente, après une semaine de tempête sur les marchés financiers provoquée par la guerre commerciale déclenchée par Donal Trump.L’institution monétaire “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant “les instruments dont elle dispose”, a déclaré Christine Lagarde à Varsovie en marge d’une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, sans donner plus de détails.Ses propos interviennent à moins d’une semaine de la prochaine réunion de la BCE pour décider du cap monétaire, tandis que la plupart des marchés boursiers baissaient vendredi, avec un dollar qui ne cesse de s’enfoncer face à l’euro.En cause, l’annonce de Pékin d’une nouvelle hausse de ses droits de douane sur les produits venant des Etats-Unis, illustrant l’escalade entre les deux puissances.Des tensions commerciales supplémentaires pourraient entraîner de fortes turbulences sur les marchés où se négocient les actions, obligations et autres devises, avec le risque de déstabiliser le système financier de la zone euro.”Jusqu’à présent, nous ne voyons aucun signe de tension de liquidité sur les marchés”, a tempéré Claudia Buch, présidente du superviseur bancaire au sein de la BCE, dans une interview donnée vendredi à Bloomberg.La BCE redoute, de son côté, qu’une guerre commerciale freine les exportations et la croissance, l’obligeant à ajuster sa politique monétaire pour soutenir l’économie.Des marchés volatils peuvent aussi nuire à l’efficacité des décisions de politique monétaire, par exemple si le taux bas ne se répercuterait pas correctement sur les prêts aux entreprises ou aux ménages.Durant ses vingt premières années d’existence, la BCE a déjà dû déployer un arsenal de mesures pour calmer plusieurs crises.Entre 2010 et 2012, plusieurs pays de la zone euro (Grèce, Portugal, Espagne, Italie) faisaient face à des taux d’intérêt très élevés sur leurs dettes, menaçant la stabilité de la zone euro.En 2012, Mario Draghi, président de la BCE, prononçait son célèbre “Whatever it takes” (Quoi qu’il en coûte) pour sauver l’euro, via des rachats potentiellement illimités de dette, finalement jamais utilisés.Lors de l’éclatement de la pandémie du Covid-19, l’institut a lancé un programme d’urgence (PEPP pour Pandemic Emergency Purchase Programme) consistant en 1.850 milliards d’euros de  rachats de dette, pour soutenir États et entreprises.Et face à la hausse rapide des taux d’intérêt et des tensions sur les dettes dans le contexte d’inflation record liée à la guerre en Ukraine, la BCE a créé un nouvel outil pour intervenir si des écarts de taux d’intérêt entre pays deviennent trop importants.

La BCE prête à agir si une guerre commerciale menace la stabilité financière, dit Lagarde

La Banque centrale européenne est “prête à intervenir” en cas de risque pour la stabilité financière en zone euro, a déclaré vendredi sa présidente, après une semaine de tempête sur les marchés financiers provoquée par la guerre commerciale déclenchée par Donal Trump.L’institution monétaire “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant “les instruments dont elle dispose”, a déclaré Christine Lagarde à Varsovie en marge d’une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, sans donner plus de détails.Ses propos interviennent à moins d’une semaine de la prochaine réunion de la BCE pour décider du cap monétaire, tandis que la plupart des marchés boursiers baissaient vendredi, avec un dollar qui ne cesse de s’enfoncer face à l’euro.En cause, l’annonce de Pékin d’une nouvelle hausse de ses droits de douane sur les produits venant des Etats-Unis, illustrant l’escalade entre les deux puissances.Des tensions commerciales supplémentaires pourraient entraîner de fortes turbulences sur les marchés où se négocient les actions, obligations et autres devises, avec le risque de déstabiliser le système financier de la zone euro.”Jusqu’à présent, nous ne voyons aucun signe de tension de liquidité sur les marchés”, a tempéré Claudia Buch, présidente du superviseur bancaire au sein de la BCE, dans une interview donnée vendredi à Bloomberg.La BCE redoute, de son côté, qu’une guerre commerciale freine les exportations et la croissance, l’obligeant à ajuster sa politique monétaire pour soutenir l’économie.Des marchés volatils peuvent aussi nuire à l’efficacité des décisions de politique monétaire, par exemple si le taux bas ne se répercuterait pas correctement sur les prêts aux entreprises ou aux ménages.Durant ses vingt premières années d’existence, la BCE a déjà dû déployer un arsenal de mesures pour calmer plusieurs crises.Entre 2010 et 2012, plusieurs pays de la zone euro (Grèce, Portugal, Espagne, Italie) faisaient face à des taux d’intérêt très élevés sur leurs dettes, menaçant la stabilité de la zone euro.En 2012, Mario Draghi, président de la BCE, prononçait son célèbre “Whatever it takes” (Quoi qu’il en coûte) pour sauver l’euro, via des rachats potentiellement illimités de dette, finalement jamais utilisés.Lors de l’éclatement de la pandémie du Covid-19, l’institut a lancé un programme d’urgence (PEPP pour Pandemic Emergency Purchase Programme) consistant en 1.850 milliards d’euros de  rachats de dette, pour soutenir États et entreprises.Et face à la hausse rapide des taux d’intérêt et des tensions sur les dettes dans le contexte d’inflation record liée à la guerre en Ukraine, la BCE a créé un nouvel outil pour intervenir si des écarts de taux d’intérêt entre pays deviennent trop importants.

Sur le livre d’occasion, l’exécutif veut des droits d’auteur

L’exécutif souhaite une solution juridique qui permettra aux éditeurs et aux auteurs d’être rémunérés lors de l’achat d’un livre d’occasion, a annoncé le ministère de la Culture vendredi.Cette évolution du droit a été donnée aux éditeurs comme la solution envisagée aux problèmes économiques posés par le livre d’occasion, à l’occasion de la venue du président Emmanuel Macron au Festival du livre de Paris.Le ministère a indiqué que Rachida Dati saisissait le Conseil d’État afin de mettre en place un “droit de suite au droit d’auteur”, s’appliquant lors des différentes reventes d’un même volume.Alors qu’aujourd’hui le marché de l’occasion échappe entièrement aux auteurs et éditeurs, entraînant pour eux un manque à gagner dans le commerce de leurs livres, cela permettrait d’imposer aux vendeurs de ces livres d’occasion de les rémunérer.”Le produit de ce droit d’auteur sur le livre d’occasion serait reversé à un organisme de gestion collective au bénéfice du soutien à la création”, a indiqué le ministère dans un communiqué.La date de la mise en Å“uvre de la mesure reste cependant à déterminer.”Cela nous satisfait”, a déclaré à l’AFP le président du Syndicat national de l’édition, Vincent Montagne.”La France, de la même manière qu’elle avait été pionnière avec la loi sur le prix unique du livre, peut montrer la voie”, a espéré M. Montagne.Lors de sa venue au Festival du livre 2024, le chef de l’Etat avait évoqué la possibilité d’une “contribution” des revendeurs de livres d’occasion pour la filière du livre, sans en donner la forme précise.Le problème est devenu d’autant plus pressant que les grandes plateformes en ligne (Recyclivre, Rakuten, Momox, Vinted, etc.) proposent des livres de plus en plus récents, à des prix inférieurs à ceux pratiqués en librairie.