Guerre commerciale: le dollar et le yuan reculent, sur un marché à cran

Sur un marché des changes hautement volatil et nerveux, le dollar perdait du terrain mardi tandis que le yuan offshore a touché un plus bas historique, dans l’attente de nouveaux développements concernant la guerre commerciale entre Pékin et Washington.Vers 19H45 GMT, le billet vert abandonnait 0,39% face à l’euro, à 1,095 dollar. Par rapport à la livre, il reculait de 0,37%, à 1,2770 dollar.Le marché “est à cran, dans l’attente d’informations sur les droits de douane américains additionnels qui devraient être appliqués” dans la nuit de mardi à mercredi notamment sur les importations européennes et sur les poids lourds asiatiques, résume auprès de l’AFP Adam Button de ForexLive.En outre, les nouveaux droits de douane sur les importations chinoises aux Etats-Unis grimperont bien à 104% mercredi, a annoncé mardi la Maison Blanche, mettant à exécution une menace de Donald Trump.Le président américain avait déclaré la semaine dernière que ces nouveaux droits de douane, annoncés depuis janvier, s’afficheraient à 54% sur les produits chinois à compter de mercredi, et avait menacé de les taxer de 50 points supplémentaires si la Chine répliquait. Pékin a décidé de taxer les produits américains dès jeudi à hauteur de 34%.”Au début de la journée, une grande partie du marché s’attendait à l’annonce d’un report (…) des droits de douane supplémentaires sur le Chine”, explique M. Button.”Mais au fur et à mesure que les heures passent, l’angoisse monte” sur le marché ajoute l’analyste.Le billet vert avait plongé dès jeudi à la suite des annonces protectionnistes de la Maison Blanche la veille, soit des droits de douane plancher supplémentaires de 10%, fortement majorés pour certains pays.Après avoir joué au yoyo vendredi et lundi, la devise américaine avait connu une embellie en fin de séance la veille.Face aux inquiétudes sur l’économie chinoise, le yuan offshore, qui circule hors de Chine continentale, est tombé mardi à un plus bas historique depuis 2010, date de l’ouverture des échanges de cette forme de la devise chinoise.Vers 19H45 GMT, cette devise perdait 0,91% à 7,4122 yuans pour un dollar. Le renminbi — l’autre nom de la devise chinoise— onshore, qui s’échange, lui, sur le marché intérieur chinois, baissait de 0,25% à 7,3389 yuans pour un dollar.

Guerre commerciale: le dollar et le yuan reculent, sur un marché à cran

Sur un marché des changes hautement volatil et nerveux, le dollar perdait du terrain mardi tandis que le yuan offshore a touché un plus bas historique, dans l’attente de nouveaux développements concernant la guerre commerciale entre Pékin et Washington.Vers 19H45 GMT, le billet vert abandonnait 0,39% face à l’euro, à 1,095 dollar. Par rapport à la livre, il reculait de 0,37%, à 1,2770 dollar.Le marché “est à cran, dans l’attente d’informations sur les droits de douane américains additionnels qui devraient être appliqués” dans la nuit de mardi à mercredi notamment sur les importations européennes et sur les poids lourds asiatiques, résume auprès de l’AFP Adam Button de ForexLive.En outre, les nouveaux droits de douane sur les importations chinoises aux Etats-Unis grimperont bien à 104% mercredi, a annoncé mardi la Maison Blanche, mettant à exécution une menace de Donald Trump.Le président américain avait déclaré la semaine dernière que ces nouveaux droits de douane, annoncés depuis janvier, s’afficheraient à 54% sur les produits chinois à compter de mercredi, et avait menacé de les taxer de 50 points supplémentaires si la Chine répliquait. Pékin a décidé de taxer les produits américains dès jeudi à hauteur de 34%.”Au début de la journée, une grande partie du marché s’attendait à l’annonce d’un report (…) des droits de douane supplémentaires sur le Chine”, explique M. Button.”Mais au fur et à mesure que les heures passent, l’angoisse monte” sur le marché ajoute l’analyste.Le billet vert avait plongé dès jeudi à la suite des annonces protectionnistes de la Maison Blanche la veille, soit des droits de douane plancher supplémentaires de 10%, fortement majorés pour certains pays.Après avoir joué au yoyo vendredi et lundi, la devise américaine avait connu une embellie en fin de séance la veille.Face aux inquiétudes sur l’économie chinoise, le yuan offshore, qui circule hors de Chine continentale, est tombé mardi à un plus bas historique depuis 2010, date de l’ouverture des échanges de cette forme de la devise chinoise.Vers 19H45 GMT, cette devise perdait 0,91% à 7,4122 yuans pour un dollar. Le renminbi — l’autre nom de la devise chinoise— onshore, qui s’échange, lui, sur le marché intérieur chinois, baissait de 0,25% à 7,3389 yuans pour un dollar.

Iran says deal can be reached if US shows goodwill

Iran said Tuesday a new nuclear deal could be agreed with the United States provided Tehran’s longtime adversary shows sufficient goodwill in upcoming talks, as Israel warned of military action if talks drag on.Foreign Minister Abbas Araghchi said Iran’s principal aim remained the lifting of sweeping US sanctions. Their reimposition by President Donald Trump in 2018 has dealt a heavy blow to the Iranian economy.Trump made the surprise announcement that his administration would open talks with Iran during a White House meeting on Monday with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, whose country is an arch foe of Tehran.Trump said the talks would be “direct” but Araghchi insisted his negotiations with US Middle East envoy Steve Witkoff on Saturday would be “indirect”.”We will not accept any other form of negotiation,” Araghchi told official media. “The format of the negotiations… is not the most important thing in my view. What really counts is the effectiveness or otherwise of the talks.”If the other side shows enough of the necessary willingess, a deal can be found,” he said. “The ball is in America’s court.”- ‘Military option inevitable’ -Following his meeting with Trump, Netanyahu said in a video statement on Tuesday that “we agree that Iran will not have nuclear weapons”.”This can be done in an agreement, but only if… they go in, blow up (Iran’s) facilities, dismantle all the equipment, under American supervision”, he said, adding that if talks drag on, “then the military option becomes inevitable”.Netanyahu was a bitter opponent of the 2015 agreement between Iran and Britain, China, France, Germany, Russia and the United States which Trump later abandoned.In a column in The Washington Post on Tuesday, Araghchi wrote: “To move forward today, we first need to agree that there can be no ‘military option,’ let alone a ‘military solution’.””For its part, the United States can show that it is serious about diplomacy by showing that it will stick to any deal it makes. If we are shown respect, we will reciprocate it,” he continued.Trump’s announcement came after Iran dismissed direct negotiations on a new deal to curb the country’s nuclear activities, calling the idea pointless.In Iran, some appeared wary but hopeful that the talks would yield results.”Given the intense pressure on the population today, it seems that government officials have realized that the only solution is to negotiate directly with the United States,” said lawyer Fatemeh Rezai, 28.”I hope these negotiations will lead to a (positive) outcome and that we will all get through this situation safe and sound.”- ‘Great danger’ -In tough messaging ahead of the meeting, US State Department spokeswoman Tammy Bruce insisted that Witkoff would deliver a message against Iran’s nuclear programme and not look for a back and forth.”On Saturday, there’s a meeting. There’s no negotiations,” she said.Trump said Monday that Iran would be in “great danger” if the talks fail.In an interview with US network NBC late last month, Trump went further, saying: “If they don’t make a deal, there will be bombing.”China and Russia held consultations with Iran in Moscow on Tuesday, after which the Kremlin welcomed the planned talks.Key Iranian ally Russia welcomed the prospect of negotiations for a new nuclear accord, which would replace the deal with major powers that was unilaterally abandoned by Trump in 2018.”Of course, this can only be welcomed because it can lead to de-escalation of tensions around Iran,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov said, adding that Moscow “absolutely” supported the initiative.China called on the United States to “stop its wrong practice of using force to exert extreme pressure” after Trump threatened Iran with bombing if it fails to agree a deal.As the country that withdrew from the nuclear deal, “the United States should demonstrate political sincerity (and)… mutual respect,” its foreign ministry spokesman Lin Jian said.That deal saw Iran receive relief from international sanctions in return for restrictions on its nuclear activities overseen by the UN watchdog, the International Atomic Energy Agency.Trump’s withdrawal from the deal was followed by an Iranian decision one year later to stop complying with its own obligations under the deal.The result has been that Iran has built up large stocks of highly enriched uranium that leave it a short step from weapons grade.burs/jsa-sct/ysm

Le Canada appliquera mercredi des droits de 25% sur des automobiles américaines

Le Canada appliquera à partir de mercredi des droits de douane de 25% sur les importations de certains véhicules américains, en réponse à une mesure similaire prise par les Etats-Unis.Le Premier ministre canadien Mark Carney avait annoncé cette mesure le 3 avril, quelques heures après l’entrée en vigueur d’une taxe de même montant aux Etats-Unis sur tous les véhicules importés du Canada, mais sans préciser sa date d’application.La mesure de rétorsion canadienne entrera en vigueur mercredi à 00h01 (04h01 GMT), a précisé le ministre canadien des Finances François-Philippe Champagne.La semaine dernière, M. Carney avait expliqué que le tarif douanier canadien viserait “tous les véhicules importés des Etats-Unis qui ne respectent pas” l’accord commercial nord-américain AEUMC (Etats-Unis, Mexique, Canada).Il porte sur des importations de véhicules américains représentant une valeur de 35,6 milliards de dollars canadiens (23 milliards d’euros), avaient précisé les services du chef du gouvernement.Les droits de douane canadiens auront une incidence sur les voitures et les camionnettes fabriquées avec moins de 75% de pièces nord-américaines, soit environ 10% de tous les véhicules expédiés des États-Unis vers le Canada, ce qui représente environ 67 000 véhicules par an.Le Canada a été épargné par la nouvelle vague de droits de douane annoncée la semaine dernière par le président américain Donald Trump à l’encontre de la quasi-totalité des pays du monde, désormais confrontés à un tarif douanier d’au moins 10% sur toutes leurs ventes aux Etats-Unis.Mais Ottawa, premier partenaire commercial de Washington, est déjà visé par des droits de douane américains supplémentaires sur l’acier et l’aluminium, outre les automobiles. Et ses produits qui ne respectent pas les termes de l’AEUMC subissent jusqu’à 25% de droits de douane américains depuis mars.Ottawa a déjà imposé, en représailles, des droits de douane sur des biens de consommation américains d’une valeur de 30 milliards de dollars canadiens et sur des importations américaines d’acier et d’aluminium au Canada d’une valeur de 30 milliards de dollars canadiens.Lors d’un échange téléphonique fin mars avec Donald Trump, M. Carney s’était mis d’accord avec le président américain pour discuter de l’avenir du commerce bilatéral après les élections législatives canadiennes du 28 avril.Les produits canadiens et mexicains respectant l’AEUMC ne sont, à l’heure actuelle, pas visés par de nouvelles taxes américaines.

Le Canada appliquera mercredi des droits de 25% sur des automobiles américaines

Le Canada appliquera à partir de mercredi des droits de douane de 25% sur les importations de certains véhicules américains, en réponse à une mesure similaire prise par les Etats-Unis.Le Premier ministre canadien Mark Carney avait annoncé cette mesure le 3 avril, quelques heures après l’entrée en vigueur d’une taxe de même montant aux Etats-Unis sur tous les véhicules importés du Canada, mais sans préciser sa date d’application.La mesure de rétorsion canadienne entrera en vigueur mercredi à 00h01 (04h01 GMT), a précisé le ministre canadien des Finances François-Philippe Champagne.La semaine dernière, M. Carney avait expliqué que le tarif douanier canadien viserait “tous les véhicules importés des Etats-Unis qui ne respectent pas” l’accord commercial nord-américain AEUMC (Etats-Unis, Mexique, Canada).Il porte sur des importations de véhicules américains représentant une valeur de 35,6 milliards de dollars canadiens (23 milliards d’euros), avaient précisé les services du chef du gouvernement.Les droits de douane canadiens auront une incidence sur les voitures et les camionnettes fabriquées avec moins de 75% de pièces nord-américaines, soit environ 10% de tous les véhicules expédiés des États-Unis vers le Canada, ce qui représente environ 67 000 véhicules par an.Le Canada a été épargné par la nouvelle vague de droits de douane annoncée la semaine dernière par le président américain Donald Trump à l’encontre de la quasi-totalité des pays du monde, désormais confrontés à un tarif douanier d’au moins 10% sur toutes leurs ventes aux Etats-Unis.Mais Ottawa, premier partenaire commercial de Washington, est déjà visé par des droits de douane américains supplémentaires sur l’acier et l’aluminium, outre les automobiles. Et ses produits qui ne respectent pas les termes de l’AEUMC subissent jusqu’à 25% de droits de douane américains depuis mars.Ottawa a déjà imposé, en représailles, des droits de douane sur des biens de consommation américains d’une valeur de 30 milliards de dollars canadiens et sur des importations américaines d’acier et d’aluminium au Canada d’une valeur de 30 milliards de dollars canadiens.Lors d’un échange téléphonique fin mars avec Donald Trump, M. Carney s’était mis d’accord avec le président américain pour discuter de l’avenir du commerce bilatéral après les élections législatives canadiennes du 28 avril.Les produits canadiens et mexicains respectant l’AEUMC ne sont, à l’heure actuelle, pas visés par de nouvelles taxes américaines.

Un régulateur bancaire américain rapporte avoir été piraté

Une autorité de régulation bancaire américaine a déclaré mardi que son système de messagerie électronique avait fait l’objet d’un piratage majeur, dénonçant un “accès non autorisé” à des informations financières sensibles.L’Office of the Comptroller of the Currency (OCC), organe de supervision bancaire logé au sein du Trésor américain, a découvert une activité inhabituelle dans son système de messagerie électronique au début du mois de février, a déclaré le bureau dans un communiqué.Peu de temps après, l’OCC a désactivé les comptes administratifs compromis, a-t-il ajouté.L’OCC a déclaré qu’il avait déterminé, en consultation avec le Trésor américain, que la situation “remplissait les conditions nécessaires pour être classée comme un incident majeur”.Certains courriels de responsables et d’employés de l’OCC, ainsi que des pièces jointes, ont été piratés, a ajouté le bureau.Il a aussi déclaré qu’il s’agissait d'”informations très sensibles” sur la situation des institutions financières fédérales, utilisées dans le cadre de ses opérations de contrôle.L’OCC n’a pas fourni d’autres détails concernant ce piratage, mais a indiqué qu’il avait fait appel à des experts en cybersécurité pour procéder à un examen complet de la situation.Le bureau va rapidement lancer une enquête sur ses politiques en termes de cybersécurité afin de renforcer sa capacité à détecter et à prévenir d’éventuels incidents similaires à l’avenir.”La responsabilité des vulnérabilités identifiées de toute défaillance interne ayant conduit” à ce piratage “sera pleinement assumée”, a déclaré Rodney Hood, un responsable de l’OCC.

Après la révocation de ses visas, le Soudan du Sud accepte un Congolais expulsé des Etats-Unis

Le Soudan du Sud a annoncé mardi qu’il allait finalement accueillir un Congolais expulsé par les Etats-Unis sur son territoire, après un refus initial qui a provoqué en représailles la révocation par Washington de tous les visas accordés aux Sud-Soudanais.En annonçant samedi cette mesure, inédite contre un pays étranger de la part de l’administration Trump, le secrétaire d’Etat américain Macro Rubio avait accusé Juba de ne pas reprendre ses citoyens expulsés et de “profiter des Etats-Unis”. Lundi, le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères avait expliqué que la brouille était liée au fait qu’un citoyen de République démocratique du Congo avait été expulsé début avril sous un faux nom à Juba, et avait donc été renvoyé aux Etats-Unis “conformément aux protocoles d’immigration” sud-soudanais.Mardi, le même ministère a annoncé dans un communiqué que “dans le respect des relations amicales entre le Soudan du Sud et les États-Unis”, le gouvernement (…) a décidé d’autoriser” ce citoyen congolais à “entrer dans le pays”.Il précise avoir “instruit les autorités de l’aéroport international de Juba de faciliter (son) arrivée le 9 avril”. “Le gouvernement (…) reste déterminé à soutenir le retour des ressortissants sud-soudanais dont le cas a été vérifié et qui doivent être expulsés des États-Unis”, a-t-il toutefois ajouté.Interrogée à ce sujet mardi, la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a dit “attendre que le gouvernement du Soudan du Sud fasse suite, et nous serons alors prêts à réexaminer ces mesures lorsque le Soudan du Sud coopérera pleinement”.Lundi, le plus jeune pays du monde avait souligné avoir “toujours fait preuve de bonne volonté et de coopération avec les Etats-Unis en matière d’immigration et d’expulsions”.Son ministère des Affaires étrangères avait indiqué avoir demandé à son ambassade à Washington de délivrer en urgence des documents de voyage pour 21 nouvelles personnes sur les 23 que les Etats-Unis voulaient expulser, dont certains ont déjà été réadmis dans le pays.Le Soudan du Sud est en proie à une instabilité et insécurité chronique.Des affrontements dans certaines régions ces dernières semaines et l’assignation à résidence du vice-président Riek Machar par des forces loyales au président Salva Kiir fin mars menacent l’accord de paix de 2018. Ce texte avait mis fin à une guerre civile de cinq ans entre les partisans des deux hommes, qui avait fait 400.000 morts et plus de quatre millions de déplacés.

L’incendie du centre de tri à Paris éteint, pas d’émanations toxiques assurent les autorités

L’incendie spectaculaire qui a ravagé lundi soir un centre de tri des déchets dans le nord-ouest de Paris a été éteint mardi, et n’a entraîné, selon les pouvoirs publics, aucune toxicité de l’air.Le Syctom, qui  assure le service public de traitement des déchets et dont des locaux ont été ravagés par les flammes, a ainsi assuré mardi à la mi-journée que les premières mesures de particules fines étaient “systématiquement inférieures aux seuils réglementaires”. Ce que la préfecture de police de Paris (PP) a confirmé dans la soirée dans un communiqué.Il n’y a donc “aucune toxicité de l’air” d’après ces mesures, réalisées par le laboratoire de la préfecture de police et dévoilées dans un communiqué par le Syctom, qui gère les déchets ménagers de 82 communes de la région parisienne.”Les résultats des dernières analyses du Laboratoire central de la préfecture de police ont montré l’absence de danger”, a assuré la PP, en ajoutant que “de nouveaux prélèvements ont été réalisés dans la journée dont les résultats seront connus dans la journée de mercredi”.Le feu a été éteint peu après 14H00, a précisé la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, dont 45 hommes restaient encore sur place mardi soir. – Papiers et cartons -Le sinistre, qui s’est déclenché lundi vers 20H00, a “entièrement détruit le bâtiment de process ainsi que la halle supérieure de stockage des balles” de déchets, mais “le bâtiment administratif est resté quasiment intact, tout comme les structures voisines”, précise le Syctom dans son communiqué.Le site -un bâtiment de 13.000 m² de surface au sol sur quatre niveaux- était en fonctionnement au moment des faits et le feu a pris “dans une zone de stockage intermédiaire de papiers et cartons”, est-il indiqué.Selon la police, environ 25 employés ont été évacués lundi soir.Un employé qui a tenté d’éteindre l’incendie a été intoxiqué par les fumées et transporté en urgence relative à l’hôpital Bichat.L’origine du sinistre, qui a provoqué un impressionnant panache de fumée lundi soir dans le ciel dégagé de la capitale, reste à déterminer. Une enquête pour destruction involontaire par incendie exposant autrui à un dommage corporel a été confiée au commissariat du 17e arrondissement, a indiqué le parquet de Paris.”Quand j’ai appris pour l’incendie, j’ai pleuré. Il y a beaucoup de monde qui travaille ici, on y gagne notre pain”, a expliqué mardi matin sous couvert d’anonymat un employé du centre de tri de 63 ans. Ses collègues qui travaillaient lundi soir “sont très choqués”, a-t-il témoigné.Soixante engins de sapeurs-pompiers et environ 200 soldats du feu ont été engagés et aucun blessé n’est à déclarer parmi les effectifs de secours, déployés vers 19h55 lundi soir au 39 boulevard de Douaumont.- “Robots sur chenilles” -Par mesure de sécurité, aucun déferrement n’a eu lieu au palais de justice des Batignolles tout proche lundi soir, au cas où il aurait fallu évacuer le bâtiment, a-t-on appris de source judiciaire.Un important dispositif hydraulique a été établi afin de pouvoir combattre l’incendie, selon la police.Le feu a été maîtrisé vers 04H30 au moyen de six lances grande puissance, mais des sapeurs-pompiers sont restés sur place alors que le périmètre de sécurité était maintenu, toujours selon une source policière.Les pompiers ont aussi utilisé des “robots sur chenilles” pilotés à distance “qui peuvent s’approcher au plus près” des flammes, sur lesquels sont montées des lances à eau qui peuvent envoyer “une très grande quantité d’eau”, nécessaire “pour ce genre de feu”, ont précisé les pompiers.Mardi matin, deux robots étaient encore utilisés sur le sinistre.Au lendemain du sinistre, mardi matin, de la fumée noire s’échappait encore du bâtiment incendié et une odeur âcre prenait à la gorge et piquait les yeux, a constaté une journaliste de l’AFP. Seule la structure du bâtiment est encore visible. Le centre, construit en 2019 et exploité par Suez, accueillait le contenu des bacs jaunes de “quatre arrondissements parisiens et de neufs communes limitrophes”, préparant au recyclage les déchets “de plus de 900.000 habitants”, détaille Syctom selon qui un “plan alternatif de traitement des flux” pour pallier l’arrêt du centre est en cours d’élaboration.abe-mby-sc-mdh-sm/dch   

Gabriel Zucman : “taxer les oligarques américains” pour éviter la guerre commerciale

L’économiste français Gabriel Zucman a proposé mardi de “cibler les oligarques américains en taxant leurs entreprises en Europe”, en réponse aux droits de douane imposés par Donald Trump à l’Union européenne. Gabriel Zucman, économiste spécialisé dans les inégalités, a suggéré de conditionner l’accès au marché européen au paiement d’une taxe minimale par les multinationales et leurs propriétaires, dans des déclarations à l’AFP faites en marge d’une conférence co-organisée à Paris par PSE (Paris School of Economics) et l’EU Tax Observatory, et intitulée “Taxing Billionaires” (Taxer les milliardaires).”Ce type de riposte ciblée sur les acteurs économiques les plus puissants est plus prometteuse qu’une guerre commerciale traditionnelle, qui augmenterait l’inflation et les tensions internationales”, a-t-il précisé.L’économiste, qui a aussi la nationalité américaine, a par ailleurs attiré l’attention sur ce qu’il appelle “la prochaine bataille de la guerre fiscale”: l’accord sur la taxation mondiale des multinationales. Les Etats-Unis s’en sont retirés le 21 janvier 2025, lorsque le président américain a pris ses fonctions. “La réaction de l’UE dans les prochaines semaines sera cruciale”, a-t-il estimé.Signé en 2021 sous l’égide de l’OCDE, cet accord, déjà appliqué par des dizaines de pays, prévoit un taux minimum d’imposition de 15% sur les bénéfices des multinationales. Il vise à limiter la concurrence fiscale déloyale et à éviter que les multinationales ne déplacent artificiellement leurs bénéfices vers des paradis fiscaux.La réponse de l’UE sera décisive selon que ses pays membres appliquent ce dispositif ou qu’ils y renoncent face à Trump, qui le rejette, estime Gabriel Zucman.Dans ce cas, “on reviendrait à un modèle protectionniste coercitif et sans coopération, comme avant la Seconde Guerre Mondiale”, juge l’économiste, “au lieu d’aller vers une organisation des relations économiques internationales fondée sur la lutte contre les inégalités”, qu’il juge plus durable et appelle de ses vÅ“ux.Donald Trump a imposé des droits de douane de 20% sur les produits européens, une disposition devant entrer en vigueur ce mercredi. L’UE a proposé une exemption totale et réciproque des droits de douane pour les produits industriels, mais le président américain juge l’offre “insuffisante”. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prévenu que l’UE était prête à défendre ses intérêts par des contre-mesures face à l’offensive protectionniste américaine.