Protéger fortement des eaux françaises, un coût “pas insurmontable” pour la pêche, selon une étude

Protéger strictement 10% des eaux françaises ne représenterait pas un “coût insurmontable” pour les activités de pêche, estiment Greenpeace et des chercheurs du CNRS, dans un rapport publié mercredi. Actuellement, 33% des espaces maritimes français sont déclarés en aires marines protégées (AMP), mais seulement 4% bénéficient d’une protection “réelle” ou “stricte”, rappelle le rapport.En France métropolitaine, seul 0,03% du domaine maritime atteint ce niveau de protection, interdisant les activités extractives (pêche, mines, forages) ou autorisant seulement des activités minimes (pêche locale et durable), selon Charles Loiseau, ingénieur de recherche au CNRS.M. Loiseau et le directeur de recherche au CNRS Joachim Claudet ont croisé des données sur la répartition des habitats marins et des espèces marines, et sur la répartition des zones les plus fréquentées par les pêcheurs pour essayer d’atteindre 10% de zones strictement protégées, tout en minimisant le coût pour la pêche.Selon les deux scénarios étudiés (plus ou moins protecteurs pour les écosystèmes marins), la protection stricte impacte 10% à 13% de l’effort de pêche et peut même être presque nul sur certaines façades maritimes.”En Méditerranée par exemple, pour le premier scénario qui est moins coûteux pour la pêche, on est à moins de 1% de l’effort de pêche qui sera impacté. C’est quasiment gratuit”, souligne M. Loiseau auprès de l’AFP.Ces 10% d’aires marines en protection stricte ne représentent donc pas “un coût insurmontable pour les activités de pêche”, en conclut le chercheur.Le rapport identifie des zones précises à protéger au sein des AMP existantes mais “l’idée, ce n’est pas de dire: on a la solution et voilà où il faut mettre nos futures zones de protection forte ou stricte”, nuance M. Loiseau.Avec ces propositions, Greenpeace et les chercheurs disent vouloir montrer “qu’établir à court terme une couverture de 10% d’AMP en protection stricte peut contribuer à participer à une transformation structurelle des pêcheries, sans mettre à mal le secteur et sans le déstabiliser”, expliquent-ils dans le rapport.Car, selon eux, “les rares exemples d’AMP avec un coeur de parc bénéficiant d’une protection stricte, voire intégrale, montrent que la protection de haut niveau fonctionne”.Une protection stricte des AMP est censée générer un “effet de débordement”, c’est-à-dire “l’augmentation de la quantité de biodiversité présente autour de la zone protégée de manière stricte et donc l’augmentation des captures de pêche”, selon les auteurs qui affirment que “cet effet a été documenté et démontré par de nombreuses publications”.

Protéger fortement des eaux françaises, un coût “pas insurmontable” pour la pêche, selon une étude

Protéger strictement 10% des eaux françaises ne représenterait pas un “coût insurmontable” pour les activités de pêche, estiment Greenpeace et des chercheurs du CNRS, dans un rapport publié mercredi. Actuellement, 33% des espaces maritimes français sont déclarés en aires marines protégées (AMP), mais seulement 4% bénéficient d’une protection “réelle” ou “stricte”, rappelle le rapport.En France métropolitaine, seul 0,03% du domaine maritime atteint ce niveau de protection, interdisant les activités extractives (pêche, mines, forages) ou autorisant seulement des activités minimes (pêche locale et durable), selon Charles Loiseau, ingénieur de recherche au CNRS.M. Loiseau et le directeur de recherche au CNRS Joachim Claudet ont croisé des données sur la répartition des habitats marins et des espèces marines, et sur la répartition des zones les plus fréquentées par les pêcheurs pour essayer d’atteindre 10% de zones strictement protégées, tout en minimisant le coût pour la pêche.Selon les deux scénarios étudiés (plus ou moins protecteurs pour les écosystèmes marins), la protection stricte impacte 10% à 13% de l’effort de pêche et peut même être presque nul sur certaines façades maritimes.”En Méditerranée par exemple, pour le premier scénario qui est moins coûteux pour la pêche, on est à moins de 1% de l’effort de pêche qui sera impacté. C’est quasiment gratuit”, souligne M. Loiseau auprès de l’AFP.Ces 10% d’aires marines en protection stricte ne représentent donc pas “un coût insurmontable pour les activités de pêche”, en conclut le chercheur.Le rapport identifie des zones précises à protéger au sein des AMP existantes mais “l’idée, ce n’est pas de dire: on a la solution et voilà où il faut mettre nos futures zones de protection forte ou stricte”, nuance M. Loiseau.Avec ces propositions, Greenpeace et les chercheurs disent vouloir montrer “qu’établir à court terme une couverture de 10% d’AMP en protection stricte peut contribuer à participer à une transformation structurelle des pêcheries, sans mettre à mal le secteur et sans le déstabiliser”, expliquent-ils dans le rapport.Car, selon eux, “les rares exemples d’AMP avec un coeur de parc bénéficiant d’une protection stricte, voire intégrale, montrent que la protection de haut niveau fonctionne”.Une protection stricte des AMP est censée générer un “effet de débordement”, c’est-à-dire “l’augmentation de la quantité de biodiversité présente autour de la zone protégée de manière stricte et donc l’augmentation des captures de pêche”, selon les auteurs qui affirment que “cet effet a été documenté et démontré par de nombreuses publications”.

Protéger fortement des eaux françaises, un coût “pas insurmontable” pour la pêche, selon une étude

Protéger strictement 10% des eaux françaises ne représenterait pas un “coût insurmontable” pour les activités de pêche, estiment Greenpeace et des chercheurs du CNRS, dans un rapport publié mercredi. Actuellement, 33% des espaces maritimes français sont déclarés en aires marines protégées (AMP), mais seulement 4% bénéficient d’une protection “réelle” ou “stricte”, rappelle le rapport.En France métropolitaine, seul 0,03% du domaine maritime atteint ce niveau de protection, interdisant les activités extractives (pêche, mines, forages) ou autorisant seulement des activités minimes (pêche locale et durable), selon Charles Loiseau, ingénieur de recherche au CNRS.M. Loiseau et le directeur de recherche au CNRS Joachim Claudet ont croisé des données sur la répartition des habitats marins et des espèces marines, et sur la répartition des zones les plus fréquentées par les pêcheurs pour essayer d’atteindre 10% de zones strictement protégées, tout en minimisant le coût pour la pêche.Selon les deux scénarios étudiés (plus ou moins protecteurs pour les écosystèmes marins), la protection stricte impacte 10% à 13% de l’effort de pêche et peut même être presque nul sur certaines façades maritimes.”En Méditerranée par exemple, pour le premier scénario qui est moins coûteux pour la pêche, on est à moins de 1% de l’effort de pêche qui sera impacté. C’est quasiment gratuit”, souligne M. Loiseau auprès de l’AFP.Ces 10% d’aires marines en protection stricte ne représentent donc pas “un coût insurmontable pour les activités de pêche”, en conclut le chercheur.Le rapport identifie des zones précises à protéger au sein des AMP existantes mais “l’idée, ce n’est pas de dire: on a la solution et voilà où il faut mettre nos futures zones de protection forte ou stricte”, nuance M. Loiseau.Avec ces propositions, Greenpeace et les chercheurs disent vouloir montrer “qu’établir à court terme une couverture de 10% d’AMP en protection stricte peut contribuer à participer à une transformation structurelle des pêcheries, sans mettre à mal le secteur et sans le déstabiliser”, expliquent-ils dans le rapport.Car, selon eux, “les rares exemples d’AMP avec un coeur de parc bénéficiant d’une protection stricte, voire intégrale, montrent que la protection de haut niveau fonctionne”.Une protection stricte des AMP est censée générer un “effet de débordement”, c’est-à-dire “l’augmentation de la quantité de biodiversité présente autour de la zone protégée de manière stricte et donc l’augmentation des captures de pêche”, selon les auteurs qui affirment que “cet effet a été documenté et démontré par de nombreuses publications”.

Les surtaxes américaines entrent en vigueur, plus de 100% pour la Chine

Le président des Etats-Unis Donald Trump impose depuis mercredi matin à des dizaines de partenaires commerciaux une nouvelle salve de droits de douane à l’importation, dont un taux monumental de plus de 100% à la Chine, provoquant une forte poussée de fièvre entre les deux premières puissances mondiales.Cette surtaxe supplémentaire — par exemple de 20% pour l’Union européenne — a fait replonger les Bourses en Asie.Pour la Chine, la Maison Blanche a rendu public un décret présidentiel “amendé” faisant grimper de “34%” à “84%” la taxation qui sera perçue par Washington sur les importations en provenance de Pékin.Si on y ajoute les 20% déjà en vigueur, cela porte à 104% le taux imposé à la Chine depuis 04H00 GMT.Un niveau totalement prohibitif.”La Chine n’acceptera jamais cela”, avait menacé mardi un porte-parole du ministère du Commerce, après que la deuxième puissance mondiale eut répliqué par une hausse de 34 points de ses droits de douane sur les produits importés des Etats-Unis à compter de jeudi. – Affolement -Malgré un léger rebond mardi soir, les marchés boursiers sur toute la planète sont affolés par la guerre commerciale mondiale que Donald Trump a déclenchée.Vers 02H30 GMT, l’indice vedette Nikkei à Tokyo s’est enfoncé de 2,62%, après avoir lâché jusqu’à 3,5%.A Séoul, l’indice Kospi a reculé de 0,6%. La Bourse de Sydney a baissé de 0,84%, celle de Taipei de 2%. Les places chinoises souffrent également -2% à Hong Kong, -0,86% à Shanghai et -1% à Shenzhen.Le pétrole a accéléré son plongeon — au plus bas depuis quatre ans autour de 60 dollars le baril — et le won sud-coréen a glissé jusqu’à un niveau jamais atteint depuis 2009.La Corée du Sud est très dépendante de ses exportations, surtout pour ses automobiles qui se vendent énormément sur l’immense marché de son allié américain.En urgence, Séoul a annoncé mercredi une aide de deux milliards de dollars pour soutenir ses constructeurs, à la suite de l’imposition d’une taxation américaine supplémentaire de 25%.Première banque centrale à agir contre les droits de douane, l’institution de la Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%A l’échelle mondiale, une première salve de droits de douane de +10% était entrée en vigueur samedi sur l’ensemble des importations des Etats-Unis.A l’exception des 104% contre la Chine, la nouvelle surtaxe américaine depuis 04H00 GMT frappe quelque 60 partenaires commerciaux avec un taux allant de 11% à 50%, comme l’UE à 20% ou le Vietnam à 46%.Face à la panique boursière, M. Trump se veut rassurant.Il a promis mardi soir “des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture”, d’abord avec les alliés militaires de l’Amérique, Japon et Corée du Sud en tête.Lors d’un dîner avec des caciques du Parti républicain, le milliardaire conservateur qui bouleverse l’ordre économique libéral mondial s’est félicité que des dizaines d’Etats – y compris Pékin d’après lui – “fassent tout” pour trouver un accord Washington.- “Lécher le cul” -“Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul”, a-t-il plastronné.Pour l’UE, première partenaire commerciale des Etats-Unis, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a exhorté à “éviter l’escalade”, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang. Tout en plaidant pour “une résolution négociée”.L’UE devrait présenter sa réponse “en début de semaine prochaine”, selon un porte-parole. Mais selon une liste consultée par l’AFP, le bourbon ne sera pas concerné par la surtaxe de 25% que Bruxelles propose d’imposer sur des produits américains.Pour le président français Emmanuel Macron, “l’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision”.Considérée comme plus proche de Donald Trump, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a annoncé mardi soir qu’elle se rendrait à Washington le 17 avril.Après un rebond des places mondiales mardi, l’indice Dow Jones avait terminé en baisse de 0,84%. Paris avait auparavant regagné 2,50%, Londres 2,71% et Tokyo 6,02%.Alors que le yuan “offshore”, la monnaie chinoise circulant hors du pays, est tombé à son plus bas niveau depuis 2010, la guerre commerciale pourrait saper l’économie mondiale, avec des risques d’inflation, de chômage et de baisse de croissance, avertissent des analystes.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit “particulièrement inquiet pour les pays en développement les plus vulnérables sur lesquels les impacts seront plus dévastateurs”.burs-nr/roc

Les surtaxes américaines entrent en vigueur, plus de 100% pour la Chine

Le président des Etats-Unis Donald Trump impose depuis mercredi matin à des dizaines de partenaires commerciaux une nouvelle salve de droits de douane à l’importation, dont un taux monumental de plus de 100% à la Chine, provoquant une forte poussée de fièvre entre les deux premières puissances mondiales.Cette surtaxe supplémentaire — par exemple de 20% pour l’Union européenne — a fait replonger les Bourses en Asie.Pour la Chine, la Maison Blanche a rendu public un décret présidentiel “amendé” faisant grimper de “34%” à “84%” la taxation qui sera perçue par Washington sur les importations en provenance de Pékin.Si on y ajoute les 20% déjà en vigueur, cela porte à 104% le taux imposé à la Chine depuis 04H00 GMT.Un niveau totalement prohibitif.”La Chine n’acceptera jamais cela”, avait menacé mardi un porte-parole du ministère du Commerce, après que la deuxième puissance mondiale eut répliqué par une hausse de 34 points de ses droits de douane sur les produits importés des Etats-Unis à compter de jeudi. – Affolement -Malgré un léger rebond mardi soir, les marchés boursiers sur toute la planète sont affolés par la guerre commerciale mondiale que Donald Trump a déclenchée.Vers 02H30 GMT, l’indice vedette Nikkei à Tokyo s’est enfoncé de 2,62%, après avoir lâché jusqu’à 3,5%.A Séoul, l’indice Kospi a reculé de 0,6%. La Bourse de Sydney a baissé de 0,84%, celle de Taipei de 2%. Les places chinoises souffrent également -2% à Hong Kong, -0,86% à Shanghai et -1% à Shenzhen.Le pétrole a accéléré son plongeon — au plus bas depuis quatre ans autour de 60 dollars le baril — et le won sud-coréen a glissé jusqu’à un niveau jamais atteint depuis 2009.La Corée du Sud est très dépendante de ses exportations, surtout pour ses automobiles qui se vendent énormément sur l’immense marché de son allié américain.En urgence, Séoul a annoncé mercredi une aide de deux milliards de dollars pour soutenir ses constructeurs, à la suite de l’imposition d’une taxation américaine supplémentaire de 25%.Première banque centrale à agir contre les droits de douane, l’institution de la Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%A l’échelle mondiale, une première salve de droits de douane de +10% était entrée en vigueur samedi sur l’ensemble des importations des Etats-Unis.A l’exception des 104% contre la Chine, la nouvelle surtaxe américaine depuis 04H00 GMT frappe quelque 60 partenaires commerciaux avec un taux allant de 11% à 50%, comme l’UE à 20% ou le Vietnam à 46%.Face à la panique boursière, M. Trump se veut rassurant.Il a promis mardi soir “des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture”, d’abord avec les alliés militaires de l’Amérique, Japon et Corée du Sud en tête.Lors d’un dîner avec des caciques du Parti républicain, le milliardaire conservateur qui bouleverse l’ordre économique libéral mondial s’est félicité que des dizaines d’Etats – y compris Pékin d’après lui – “fassent tout” pour trouver un accord Washington.- “Lécher le cul” -“Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul”, a-t-il plastronné.Pour l’UE, première partenaire commerciale des Etats-Unis, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a exhorté à “éviter l’escalade”, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang. Tout en plaidant pour “une résolution négociée”.L’UE devrait présenter sa réponse “en début de semaine prochaine”, selon un porte-parole. Mais selon une liste consultée par l’AFP, le bourbon ne sera pas concerné par la surtaxe de 25% que Bruxelles propose d’imposer sur des produits américains.Pour le président français Emmanuel Macron, “l’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision”.Considérée comme plus proche de Donald Trump, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a annoncé mardi soir qu’elle se rendrait à Washington le 17 avril.Après un rebond des places mondiales mardi, l’indice Dow Jones avait terminé en baisse de 0,84%. Paris avait auparavant regagné 2,50%, Londres 2,71% et Tokyo 6,02%.Alors que le yuan “offshore”, la monnaie chinoise circulant hors du pays, est tombé à son plus bas niveau depuis 2010, la guerre commerciale pourrait saper l’économie mondiale, avec des risques d’inflation, de chômage et de baisse de croissance, avertissent des analystes.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit “particulièrement inquiet pour les pays en développement les plus vulnérables sur lesquels les impacts seront plus dévastateurs”.burs-nr/roc

Les surtaxes américaines entrent en vigueur, plus de 100% pour la Chine

Le président des Etats-Unis Donald Trump impose depuis mercredi matin à des dizaines de partenaires commerciaux une nouvelle salve de droits de douane à l’importation, dont un taux monumental de plus de 100% à la Chine, provoquant une forte poussée de fièvre entre les deux premières puissances mondiales.Cette surtaxe supplémentaire — par exemple de 20% pour l’Union européenne — a fait replonger les Bourses en Asie.Pour la Chine, la Maison Blanche a rendu public un décret présidentiel “amendé” faisant grimper de “34%” à “84%” la taxation qui sera perçue par Washington sur les importations en provenance de Pékin.Si on y ajoute les 20% déjà en vigueur, cela porte à 104% le taux imposé à la Chine depuis 04H00 GMT.Un niveau totalement prohibitif.”La Chine n’acceptera jamais cela”, avait menacé mardi un porte-parole du ministère du Commerce, après que la deuxième puissance mondiale eut répliqué par une hausse de 34 points de ses droits de douane sur les produits importés des Etats-Unis à compter de jeudi. – Affolement -Malgré un léger rebond mardi soir, les marchés boursiers sur toute la planète sont affolés par la guerre commerciale mondiale que Donald Trump a déclenchée.Vers 02H30 GMT, l’indice vedette Nikkei à Tokyo s’est enfoncé de 2,62%, après avoir lâché jusqu’à 3,5%.A Séoul, l’indice Kospi a reculé de 0,6%. La Bourse de Sydney a baissé de 0,84%, celle de Taipei de 2%. Les places chinoises souffrent également -2% à Hong Kong, -0,86% à Shanghai et -1% à Shenzhen.Le pétrole a accéléré son plongeon — au plus bas depuis quatre ans autour de 60 dollars le baril — et le won sud-coréen a glissé jusqu’à un niveau jamais atteint depuis 2009.La Corée du Sud est très dépendante de ses exportations, surtout pour ses automobiles qui se vendent énormément sur l’immense marché de son allié américain.En urgence, Séoul a annoncé mercredi une aide de deux milliards de dollars pour soutenir ses constructeurs, à la suite de l’imposition d’une taxation américaine supplémentaire de 25%.Première banque centrale à agir contre les droits de douane, l’institution de la Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%A l’échelle mondiale, une première salve de droits de douane de +10% était entrée en vigueur samedi sur l’ensemble des importations des Etats-Unis.A l’exception des 104% contre la Chine, la nouvelle surtaxe américaine depuis 04H00 GMT frappe quelque 60 partenaires commerciaux avec un taux allant de 11% à 50%, comme l’UE à 20% ou le Vietnam à 46%.Face à la panique boursière, M. Trump se veut rassurant.Il a promis mardi soir “des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture”, d’abord avec les alliés militaires de l’Amérique, Japon et Corée du Sud en tête.Lors d’un dîner avec des caciques du Parti républicain, le milliardaire conservateur qui bouleverse l’ordre économique libéral mondial s’est félicité que des dizaines d’Etats – y compris Pékin d’après lui – “fassent tout” pour trouver un accord Washington.- “Lécher le cul” -“Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul”, a-t-il plastronné.Pour l’UE, première partenaire commerciale des Etats-Unis, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a exhorté à “éviter l’escalade”, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang. Tout en plaidant pour “une résolution négociée”.L’UE devrait présenter sa réponse “en début de semaine prochaine”, selon un porte-parole. Mais selon une liste consultée par l’AFP, le bourbon ne sera pas concerné par la surtaxe de 25% que Bruxelles propose d’imposer sur des produits américains.Pour le président français Emmanuel Macron, “l’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision”.Considérée comme plus proche de Donald Trump, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a annoncé mardi soir qu’elle se rendrait à Washington le 17 avril.Après un rebond des places mondiales mardi, l’indice Dow Jones avait terminé en baisse de 0,84%. Paris avait auparavant regagné 2,50%, Londres 2,71% et Tokyo 6,02%.Alors que le yuan “offshore”, la monnaie chinoise circulant hors du pays, est tombé à son plus bas niveau depuis 2010, la guerre commerciale pourrait saper l’économie mondiale, avec des risques d’inflation, de chômage et de baisse de croissance, avertissent des analystes.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit “particulièrement inquiet pour les pays en développement les plus vulnérables sur lesquels les impacts seront plus dévastateurs”.burs-nr/roc

Au Japon, un outil d’IA pour préserver les cerisiers en fleurs

Les cerisiers en fleurs du Japon, symbole de renouveau et d’éphémère, vieillissent, mais une nouvelle application utilisant l’intelligence artificielle pourrait aider à leur préservation.La floraison des cerisiers, “Sakura” en japonais, événement très attendu tant par les Japonais que par les touristes, se voit menacée par l’âge avancé de nombreux arbres, âgés de 70 à 80 ans.Face à un risque de disparition et à des coûts d’entretien croissants, les autorités locales font appel à des “médecins des arbres”.Et pour aider à collecter davantage de données sur les cerisiers, la société nippone de boissons Kirin a développé un nouvel outil appelé “Sakura AI Camera”.Cette application permet aux utilisateurs d’évaluer l’état et l’âge des cerisiers à partir de photos prises avec leur téléphone, sur une échelle de cinq niveaux allant de “très sain” à “préoccupant”.L’intelligence artificielle, entraînée grâce à 5.000 images avec l’aide de ces “médecins-spécialistes”, analyse les arbres pour fournir cette évaluation. Les photos de l’arbre, son état et sa localisation sont ensuite collectés sur le site de Sakura AI Camera.Depuis son lancement le mois dernier, environ 20.000 nouvelles photos ont été répertoriées et les données sont accessibles en ligne gratuitement pour les autorités locales.”Nous avons entendu dire que la préservation des cerisiers nécessitait des moyens humains et financiers, et qu’il était difficile de recueillir des informations. Je pense que nous pouvons y contribuer”, explique Risa Shioda, du service marketing de Kirin.- Changement climatique -Selon l’arrondissement tokyoïte de Meguro (sud-ouest), qui abrite un quartier célèbre pour ses berges parées de cerisiers, replanter un nouvel arbre coûte l’équivalent de 6.210 euros.Hiroyuki Wada, de l’association japonaise de ces “médecins des arbres”, qui a contribué à superviser le développement de l’outil, trouve “formidable de pouvoir identifier l’emplacement et l’état des cerisiers”.D’après lui, l’idéal serait que les experts puissent utiliser ces données pour également analyser les raisons qui les rendent vulnérables.M. Wada, qui inspecte fréquemment les cerisiers dans Tokyo, a observé ces derniers temps une augmentation du nombre d’arbres nécessitant un entretien particulier.”Je suis très inquiet. Les changements environnementaux sont généralement progressifs, mais maintenant, ils sont visibles”, dit-il.”Il y a l’impact de la chaleur et, bien sûr, le manque de précipitations, sans oublier l’âge des arbres, ce qui rend la situation naturellement plus grave”.L’agence météorologique japonaise (JMA) a indiqué en janvier que l’année 2024 avait été la plus chaude de l’archipel depuis le début des relevés.Depuis l’année dernière, Kirin a commencé à reverser une partie de ses bénéfices à la préservation des cerisiers, afin de “rendre la pareille” à la population.L’alcool, notamment la bière, fait partie des boissons prisées lors des “hanami”, ces fêtes et pique-niques organisés sous les arbres lors de la saison des “Sakura”, explique Mme Shioda.Les cerisiers en fleurs symbolisent la fragilité de la vie dans la culture japonaise, car les fleurs épanouies ne durent qu’une semaine environ avant que les pétales ne tombent des arbres.Cette période est également vue comme un temps de transition, marquant le début de la nouvelle année fiscale, avec de nombreux diplômés universitaires lançant leur carrière professionnelle et des employés plus âgés prenant de nouvelles fonctions.

Au Japon, un outil d’IA pour préserver les cerisiers en fleurs

Les cerisiers en fleurs du Japon, symbole de renouveau et d’éphémère, vieillissent, mais une nouvelle application utilisant l’intelligence artificielle pourrait aider à leur préservation.La floraison des cerisiers, “Sakura” en japonais, événement très attendu tant par les Japonais que par les touristes, se voit menacée par l’âge avancé de nombreux arbres, âgés de 70 à 80 ans.Face à un risque de disparition et à des coûts d’entretien croissants, les autorités locales font appel à des “médecins des arbres”.Et pour aider à collecter davantage de données sur les cerisiers, la société nippone de boissons Kirin a développé un nouvel outil appelé “Sakura AI Camera”.Cette application permet aux utilisateurs d’évaluer l’état et l’âge des cerisiers à partir de photos prises avec leur téléphone, sur une échelle de cinq niveaux allant de “très sain” à “préoccupant”.L’intelligence artificielle, entraînée grâce à 5.000 images avec l’aide de ces “médecins-spécialistes”, analyse les arbres pour fournir cette évaluation. Les photos de l’arbre, son état et sa localisation sont ensuite collectés sur le site de Sakura AI Camera.Depuis son lancement le mois dernier, environ 20.000 nouvelles photos ont été répertoriées et les données sont accessibles en ligne gratuitement pour les autorités locales.”Nous avons entendu dire que la préservation des cerisiers nécessitait des moyens humains et financiers, et qu’il était difficile de recueillir des informations. Je pense que nous pouvons y contribuer”, explique Risa Shioda, du service marketing de Kirin.- Changement climatique -Selon l’arrondissement tokyoïte de Meguro (sud-ouest), qui abrite un quartier célèbre pour ses berges parées de cerisiers, replanter un nouvel arbre coûte l’équivalent de 6.210 euros.Hiroyuki Wada, de l’association japonaise de ces “médecins des arbres”, qui a contribué à superviser le développement de l’outil, trouve “formidable de pouvoir identifier l’emplacement et l’état des cerisiers”.D’après lui, l’idéal serait que les experts puissent utiliser ces données pour également analyser les raisons qui les rendent vulnérables.M. Wada, qui inspecte fréquemment les cerisiers dans Tokyo, a observé ces derniers temps une augmentation du nombre d’arbres nécessitant un entretien particulier.”Je suis très inquiet. Les changements environnementaux sont généralement progressifs, mais maintenant, ils sont visibles”, dit-il.”Il y a l’impact de la chaleur et, bien sûr, le manque de précipitations, sans oublier l’âge des arbres, ce qui rend la situation naturellement plus grave”.L’agence météorologique japonaise (JMA) a indiqué en janvier que l’année 2024 avait été la plus chaude de l’archipel depuis le début des relevés.Depuis l’année dernière, Kirin a commencé à reverser une partie de ses bénéfices à la préservation des cerisiers, afin de “rendre la pareille” à la population.L’alcool, notamment la bière, fait partie des boissons prisées lors des “hanami”, ces fêtes et pique-niques organisés sous les arbres lors de la saison des “Sakura”, explique Mme Shioda.Les cerisiers en fleurs symbolisent la fragilité de la vie dans la culture japonaise, car les fleurs épanouies ne durent qu’une semaine environ avant que les pétales ne tombent des arbres.Cette période est également vue comme un temps de transition, marquant le début de la nouvelle année fiscale, avec de nombreux diplômés universitaires lançant leur carrière professionnelle et des employés plus âgés prenant de nouvelles fonctions.