Plus de 20 morts dans une frappe israélienne à Gaza selon les secours

Une frappe israélienne a tué mercredi à Gaza au moins 23 Palestiniens, dont des enfants, selon la Défense civile locale, l’armée israélienne affirmant avoir ciblé un commandant du mouvement islamiste Hamas.La frappe a visé le quartier de Choujaïya à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien dévasté et assiégé par Israël depuis le début, il y a 18 mois, de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien le 7 octobre 2023.”Plusieurs missiles” ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté Ayoub Salim, 26 ans, un habitant de Choujaïya.”Des éclats ont volé dans toutes les directions (…) On entendait les cris des gens paniqués”, a-t-il ajouté, décrivant “une scène terrifiante” et faisant état de corps déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé “23 martyrs dont huit enfants et huit femmes” et plus de 60 blessés dans le bombardement israélien.Les secouristes, accourus sur place, ont “extrait les corps de femmes et d’enfants. Il y a encore des personnes ensevelies sous les décombres”, a indiqué l’un d’eux, Ibrahim Abou al-Rish, à l’AFP.”Le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes”, a-t-il dit. Plusieurs enfants jouaient à l’intérieur au moment de la frappe “qui a ciblé l’habitation et détruit toute la zone”, selon lui.- “Massacres incessants” -Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué avoir “frappé un terroriste de haut rang du Hamas qui était responsable de la planification et de l’exécution d’attaques terroristes” depuis ce secteur. Elle a assuré avoir “pris nombre de mesures pour limiter les dommages aux civils”.L’armée n’a pas précisé l’identité du membre du Hamas visé et accusé de nouveau le mouvement palestinien d’utiliser les civils comme des “boucliers humains”.Le Hamas a condamné la frappe comme “l’un des pires actes odieux de génocide”.”L’armée d’occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone résidentielle densément peuplée de civils et de déplacés”, a-t-il affirmé dans un communiqué.”Ces massacres incessants contre notre peuple sans défense –avec le soutien total de l’administration américaine, complice de cette agression– sont une tâche sur la conscience de la communauté internationale”, a-t-il ajouté.Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, basé à Ramallah en Cisjordanie occupée, a lui condamné un “massacre odieux”, s’inscrivant dans “une tentative officielle d’Israël de tuer systématiquement notre peuple en masse et de détruire les fondements mêmes de son existence dans la bande de Gaza pour le forcer à émigrer”. Après deux mois de trêve dans la guerre à Gaza, l’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre, selon Israël, le Hamas à libérer les otages israéliens qu’il retient encore.- Nouvel accord ? -Mercredi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué que 1.482 personnes avaient été tuées depuis la reprise des opérations israéliennes. Selon le ministère, le bilan total depuis le début de la guerre, s’élève désormais à 50.846 morts dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, des données jugées fiables par l’ONU.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Après cette attaque, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive destructrice à Gaza. Un membre du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a jugé mardi “nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu”, ajoutant que le contact avec les médiateurs qui avaient négocié la trêve de deux mois entrée en vigueur le 19 janvier était maintenu, mais qu’aucune nouvelle proposition n’était sur la table.Lors d’une rencontre à Washington lundi avec le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui affirmé travailler à un nouvel “accord” sur la libération des otages.Sur les 251 personnes enlevées en Israël le 7-octobre, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.

Plus de 20 morts dans une frappe israélienne à Gaza selon les secours

Une frappe israélienne a tué mercredi à Gaza au moins 23 Palestiniens, dont des enfants, selon la Défense civile locale, l’armée israélienne affirmant avoir ciblé un commandant du mouvement islamiste Hamas.La frappe a visé le quartier de Choujaïya à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien dévasté et assiégé par Israël depuis le début, il y a 18 mois, de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien le 7 octobre 2023.”Plusieurs missiles” ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté Ayoub Salim, 26 ans, un habitant de Choujaïya.”Des éclats ont volé dans toutes les directions (…) On entendait les cris des gens paniqués”, a-t-il ajouté, décrivant “une scène terrifiante” et faisant état de corps déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé “23 martyrs dont huit enfants et huit femmes” et plus de 60 blessés dans le bombardement israélien.Les secouristes, accourus sur place, ont “extrait les corps de femmes et d’enfants. Il y a encore des personnes ensevelies sous les décombres”, a indiqué l’un d’eux, Ibrahim Abou al-Rish, à l’AFP.”Le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes”, a-t-il dit. Plusieurs enfants jouaient à l’intérieur au moment de la frappe “qui a ciblé l’habitation et détruit toute la zone”, selon lui.- “Massacres incessants” -Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué avoir “frappé un terroriste de haut rang du Hamas qui était responsable de la planification et de l’exécution d’attaques terroristes” depuis ce secteur. Elle a assuré avoir “pris nombre de mesures pour limiter les dommages aux civils”.L’armée n’a pas précisé l’identité du membre du Hamas visé et accusé de nouveau le mouvement palestinien d’utiliser les civils comme des “boucliers humains”.Le Hamas a condamné la frappe comme “l’un des pires actes odieux de génocide”.”L’armée d’occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone résidentielle densément peuplée de civils et de déplacés”, a-t-il affirmé dans un communiqué.”Ces massacres incessants contre notre peuple sans défense –avec le soutien total de l’administration américaine, complice de cette agression– sont une tâche sur la conscience de la communauté internationale”, a-t-il ajouté.Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, basé à Ramallah en Cisjordanie occupée, a lui condamné un “massacre odieux”, s’inscrivant dans “une tentative officielle d’Israël de tuer systématiquement notre peuple en masse et de détruire les fondements mêmes de son existence dans la bande de Gaza pour le forcer à émigrer”. Après deux mois de trêve dans la guerre à Gaza, l’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre, selon Israël, le Hamas à libérer les otages israéliens qu’il retient encore.- Nouvel accord ? -Mercredi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué que 1.482 personnes avaient été tuées depuis la reprise des opérations israéliennes. Selon le ministère, le bilan total depuis le début de la guerre, s’élève désormais à 50.846 morts dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, des données jugées fiables par l’ONU.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Après cette attaque, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive destructrice à Gaza. Un membre du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a jugé mardi “nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu”, ajoutant que le contact avec les médiateurs qui avaient négocié la trêve de deux mois entrée en vigueur le 19 janvier était maintenu, mais qu’aucune nouvelle proposition n’était sur la table.Lors d’une rencontre à Washington lundi avec le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui affirmé travailler à un nouvel “accord” sur la libération des otages.Sur les 251 personnes enlevées en Israël le 7-octobre, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.

Pour protéger les oiseaux, la justice met à l’arrêt un deuxième parc éolien en trois jours

Pour la deuxième fois cette semaine, le tribunal correctionnel de Montpellier a ordonné l’arrêt d’un parc éolien responsable de la mort d’oiseaux protégés, un nouveau point marqué par les associations de défense de l’environnement face à cette source d’énergie renouvelable souvent critiquée.Dans une première sur le plan pénal, le tribunal avait ordonné lundi l’arrêt pour quatre mois des 31 éoliennes du parc d’Aumelas, dans le centre de l’Hérault, soit la période de présence sur le site du faucon crécerellette, et infligé de lourdes amendes à la société EDF Renouvelables, son ex-PDG et neuf de ses filiales, jugés responsables de la mort de 160 oiseaux d’espèces protégées.Rebelote mercredi: une autre chambre correctionnelle du même tribunal a ordonné l’arrêt pour un an du parc éolien de Bernagues, dans le nord du même département, jugeant ses exploitants responsables de la mort d’un aigle royal.La société Energie Renouvelable du Languedoc (ERL), filiale du groupe Valeco, qui exploite ces sept éoliennes sur le massif de l’Escandorgue, sur les contreforts du Massif central, a aussi été condamnée à 200.000 euros d’amende, dont 100.000 avec sursis, son dirigeant, François Daumard, écopant d’une amende de 40.000 euros, dont 20.000 avec sursis.Comme dans le cas d’Aumelas, le tribunal a ordonné l'”exécution provisoire” de ses décisions “pour éviter la réitération de l’infraction”.Et comme pour EDF Renouvelables, qui avait immédiatement annoncé faire appel de sa condamnation, l’avocat d’ERL, Me Philippe Bouchez-El Ghozi, a déclaré à l’AFP qu’un “appel s’impose”.Le 10 janvier 2023, un aigle royal muni d’un GPS et volant à 50 km/h avait percuté une pale d’une éolienne de Bernagues, selon l’enquête sur cet incident de l’Office français de la biodiversité (OFB).L’OFB avait mis en évidence un “dysfonctionnement du système de détection des oiseaux” lors de l’approche de l’aigle, qui avait, après avoir été percuté, “chuté lourdement” au pied de l’éolienne, où il sera retrouvé six jours plus tard.- Démolition -L’oiseau, espèce protégée, était le mâle reproducteur d’un couple ayant installé son nid dès 2008 à trois kilomètres du lieu où ERL a construit ses éoliennes en 2016, selon France Nature Environnement (FNE), l’une des six associations parties civiles dans cette affaire.Le tribunal a condamné ERL et son dirigeant à verser un total de 35.000 euros à ces six associations au titre de dommages et intérêts, ainsi que 3.000 euros au titre du préjudice écologique et 1.000 à chacune pour les frais de justice.Lors de l’audience en janvier, le parquet avait réclamé 750.000 euros d’amende, dont 500.000 avec sursis, contre ERL, assortie d’une suspension d’activité avec exécution provisoire, ainsi que 150.000 euros d’amende (dont 100.000 avec sursis) contre le gérant.”Les condamnations financières, c’est une chose, et elles sont bien sévères, mais la suspension de l’activité du parc pendant un an nous remplit bien plus de joie, parce qu’il n’y aura pas d’oiseaux et de chiroptères (chauve-souris) qui vont mourir pendant cette période-là”, a réagi auprès de l’AFP Marjolaine Villey-Migraine, de la Fédération Environnement Durable (FED), en pointe dans cette affaire.”Ca va servir d’exemple, de sorte que les sociétés n’implantent pas des éoliennes n’importe où, en particulier dans les parcs naturels régionaux et dans les montagnes”, a-t-elle ajouté.”La justice vient de rappeler qu’aucun projet ne peut s’exonérer du respect du vivant. Les énergies renouvelables sont un outil essentiel de la transition énergétique mais leur déploiement doit s’effectuer sans précipitation et avec précaution,” a renchéri Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux.Avocat spécialisé en environnement, Arnaud Gossement avait jugé lundi “assez triste” que partisans de l’éolien et défenseurs de la biodiversité s’affrontent devant les tribunaux, appelant à un “débat de société” sur cette question.Toujours dans ce dossier, la cour d’appel de Nîmes avait ordonné le 7 décembre 2023 la démolition des éoliennes de Bernagues pour défaut de permis de construire valide. ERL a formé un pourvoi devant la Cour de cassation, dont la décision est attendue fin avril.

Pour protéger les oiseaux, la justice met à l’arrêt un deuxième parc éolien en trois jours

Pour la deuxième fois cette semaine, le tribunal correctionnel de Montpellier a ordonné l’arrêt d’un parc éolien responsable de la mort d’oiseaux protégés, un nouveau point marqué par les associations de défense de l’environnement face à cette source d’énergie renouvelable souvent critiquée.Dans une première sur le plan pénal, le tribunal avait ordonné lundi l’arrêt pour quatre mois des 31 éoliennes du parc d’Aumelas, dans le centre de l’Hérault, soit la période de présence sur le site du faucon crécerellette, et infligé de lourdes amendes à la société EDF Renouvelables, son ex-PDG et neuf de ses filiales, jugés responsables de la mort de 160 oiseaux d’espèces protégées.Rebelote mercredi: une autre chambre correctionnelle du même tribunal a ordonné l’arrêt pour un an du parc éolien de Bernagues, dans le nord du même département, jugeant ses exploitants responsables de la mort d’un aigle royal.La société Energie Renouvelable du Languedoc (ERL), filiale du groupe Valeco, qui exploite ces sept éoliennes sur le massif de l’Escandorgue, sur les contreforts du Massif central, a aussi été condamnée à 200.000 euros d’amende, dont 100.000 avec sursis, son dirigeant, François Daumard, écopant d’une amende de 40.000 euros, dont 20.000 avec sursis.Comme dans le cas d’Aumelas, le tribunal a ordonné l'”exécution provisoire” de ses décisions “pour éviter la réitération de l’infraction”.Et comme pour EDF Renouvelables, qui avait immédiatement annoncé faire appel de sa condamnation, l’avocat d’ERL, Me Philippe Bouchez-El Ghozi, a déclaré à l’AFP qu’un “appel s’impose”.Le 10 janvier 2023, un aigle royal muni d’un GPS et volant à 50 km/h avait percuté une pale d’une éolienne de Bernagues, selon l’enquête sur cet incident de l’Office français de la biodiversité (OFB).L’OFB avait mis en évidence un “dysfonctionnement du système de détection des oiseaux” lors de l’approche de l’aigle, qui avait, après avoir été percuté, “chuté lourdement” au pied de l’éolienne, où il sera retrouvé six jours plus tard.- Démolition -L’oiseau, espèce protégée, était le mâle reproducteur d’un couple ayant installé son nid dès 2008 à trois kilomètres du lieu où ERL a construit ses éoliennes en 2016, selon France Nature Environnement (FNE), l’une des six associations parties civiles dans cette affaire.Le tribunal a condamné ERL et son dirigeant à verser un total de 35.000 euros à ces six associations au titre de dommages et intérêts, ainsi que 3.000 euros au titre du préjudice écologique et 1.000 à chacune pour les frais de justice.Lors de l’audience en janvier, le parquet avait réclamé 750.000 euros d’amende, dont 500.000 avec sursis, contre ERL, assortie d’une suspension d’activité avec exécution provisoire, ainsi que 150.000 euros d’amende (dont 100.000 avec sursis) contre le gérant.”Les condamnations financières, c’est une chose, et elles sont bien sévères, mais la suspension de l’activité du parc pendant un an nous remplit bien plus de joie, parce qu’il n’y aura pas d’oiseaux et de chiroptères (chauve-souris) qui vont mourir pendant cette période-là”, a réagi auprès de l’AFP Marjolaine Villey-Migraine, de la Fédération Environnement Durable (FED), en pointe dans cette affaire.”Ca va servir d’exemple, de sorte que les sociétés n’implantent pas des éoliennes n’importe où, en particulier dans les parcs naturels régionaux et dans les montagnes”, a-t-elle ajouté.”La justice vient de rappeler qu’aucun projet ne peut s’exonérer du respect du vivant. Les énergies renouvelables sont un outil essentiel de la transition énergétique mais leur déploiement doit s’effectuer sans précipitation et avec précaution,” a renchéri Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux.Avocat spécialisé en environnement, Arnaud Gossement avait jugé lundi “assez triste” que partisans de l’éolien et défenseurs de la biodiversité s’affrontent devant les tribunaux, appelant à un “débat de société” sur cette question.Toujours dans ce dossier, la cour d’appel de Nîmes avait ordonné le 7 décembre 2023 la démolition des éoliennes de Bernagues pour défaut de permis de construire valide. ERL a formé un pourvoi devant la Cour de cassation, dont la décision est attendue fin avril.

Droits de douane: les marchés financiers emportés par la nouvelle escalade commerciale

La guerre commerciale s’aggrave et les marchés encaissent: après une riposte de Pékin aux droits de douane de Donald Trump mercredi, les Bourses pâtissent de l’incertitude, tandis que le dollar et la dette américaine sont délaissés par les investisseurs, signe de la perte de confiance dans la première économie mondiale.En Europe, les marchés boursiers ont franchement reculé. Paris a perdu 3,34%, Francfort 3,00%, après avoir tous deux cédé  plus de 4% durant la séance. Londres a lâché 2,92% et Milan 2,75%.A Wall Street, les indices subissaient de forts mouvements, oscillant entre nets reculs et rebonds. Vers 16H00 GMT, l’indice élargi S&P 500 perdait 0,29% et le Dow Jones 0,43%. Le Nasdaq prenait 0,37%. L’indice de volatilité VIX, surnommé indice de la peur, évolue au dessus des 50 points, à des niveaux jamais vus depuis la pandémie de Covid-19.”Nous vivons un changement de régime économique dont personne ne connaît encore l’issue. Les marchés craignent une croissance américaine et mondiale plus faible, une inflation plus élevée et des bénéfices moins importants pour les entreprises”, résume Raphaël Thuin.La Chine a annoncé mercredi qu’elle allait porter ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non à 34% comme initialement prévu, ce qui constitue une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.Cette annonce suit l’entrée en vigueur, mercredi également,  d’une nouvelle salve de droits de douane à l’importation par le président américain Donald Trump, dont un taux monumental pour la Chine, portant le total des taxes à 104%.Autre victime de l’escalade commerciale: le pétrole, dont les prix s’enfoncent mercredi, les investisseurs prévoyant moins de croissance dans le monde et donc une demande moindre d’or noir.Vers 15H50 GMT, le Brent de la mer du Nord dévissait de 3,86% à 60,39 dollars le baril, quand son équivalent américain, le WTI, plongeait de 4,11% à 57,13 dollars le baril.Dette américaine et dollar massivement délaissésSigne de la perte de confiance dans la première économie mondiale, les obligations d’État américaines, fractions de dettes publiques détenues par des investisseurs, étaient délaissées, ce qui fait bondir leurs taux d’intérêt.Le taux d’intérêt à 10 ans des bons du Trésor grimpait à 4,44% vers 15H50 GMT, contre 4,29% mardi en clôture. Sur trente ans, il passait de 4,73% la veille à 4,90%.”L’incertitude entourant la politique américaine pousse les investisseurs à exiger une prime de risque plus élevée”, explique Paul Diggle, économiste en chef d’Aberdeen.Ce mouvement est peu commun: les obligations d’État sont souvent plébiscitées en période d’incertitude car perçues comme plus sûres, avec un rendement garanti pour les investisseurs. La dette allemande, référence en Europe, continuait d’ailleurs à jouer ce rôle, avec un taux d’intérêt à dix ans à 2,58%, contre 2,62% la veille en clôture.Mais désormais, “le marché a perdu confiance dans les actifs américains”, selon George Saravelos, de la Deutsche Bank.Le dollar en pâtissait lui aussi. Vers 15H40 GMT, la monnaie américaine chutait de 0,85% par rapport à l’euro, à 1,1064 dollar. Il reculait également de 0,53% contre le franc suisse, et de 0,89% vis-à-vis du yen japonais, qui profitent de leur statut de valeurs refuge.La monnaie chinoise, le yuan, reculait également. Le yuan onshore, qui s’échange sur le marché intérieur, baissait de 0,15% à 7,3494 yuans pour un dollar, après être tombé à un plus bas depuis décembre 2007 face au billet vert, à 7,3505 yuans pour un dollar.Autre valeur refuge plébiscitée, les achats d’or grimpaient mercredi, l’once d’or gagnant 3,31% à 3.082,07 dollars vers 15H40 GMT.La santé pourrait être cibléeLe secteur pharmaceutique, au deuxième rang du commerce mondial après l’électronique, échappe pour l’heure aux surtaxes, mais Donald Trump a promis “très bientôt” des droits de douane sur les produits pharmaceutiques.A la Bourse de Londres, les laboratoires AstraZeneca et GSK ont cédé respectivement 6,82% et de 5,71%. A Francfort, Fresenius a perdu 5,28%. Novartis 6,41% et Roche 6,79%. A Paris, le français Sanofi a dévissé de 6,89% et le groupe franco-autrichien Valneva de 5,50%.Le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu notamment pour son traitement anti-obésité Wegovy, a chuté de 6,93% à la Bourse de Copenhague. 

Trump tells US to ‘be cool’ as China, EU strike back

US President Donald Trump brushed off global market panic Wednesday after China and the European Union announced retaliatory tariffs, telling Americans to stay “cool” despite his spiraling trade war.Trump dug in after superpower rival Beijing slapped massive 84 percent levies on US goods, just hours after his latest salvo of tariffs took effect on dozens of trading partners around the world.”BE COOL! Everything is going to work out well. The USA will be bigger and better than ever before!” Trump posted on his Truth Social platform following the Chinese and EU counterattacks.Trump sought to convince unnerved investors in a follow-up post that “THIS IS A GREAT TIME TO BUY!!!”But Wall Street stocks remained highly volatile while European and Asian stock markets tumbled along with oil. A sharp sell-off in normally safe US government bonds set investors further on edge.Trump said world leaders were rushing to negotiate “tailored” deals with the United States, with Japan and South Korea among those sending delegations to Washington.”I’m telling you, these countries are calling us up kissing my ass,” Trump told a dinner with fellow Republicans on Tuesday night.But China doubled down, after Trump ramped up the duties he had originally prepared for Chinese goods on Wednesday to a giant 104 percent.Beijing had originally planned a 34 percent tariff on US imports but raised the toll to 84 percent in response.”The tariff escalation against China by the United States simply piles mistakes on top of mistakes,” the Chinese finance ministry said.- ‘Cutting your own throat’ -The European Union then launched its own counterattack, announcing measures targeting some US products from Tuesday in retaliation for American duties on global steel and aluminum exports.The 27-nation bloc, which Trump has accused of being created to “screw” the United States, will hit more than 20 billion euros’ worth of US products, including soybeans, motorcycles and beauty products.”These countermeasures can be suspended at any time, should the US agree to a fair and balanced negotiated outcome,” the European Commission said after EU member states approved the measures.Germany’s incoming leader Friedrich Merz urged Wednesday a “joint European response” to Trump’s tariffs as he unveiled a deal to form a coalition government.The fightback by Beijing and Brussels came despite repeated warnings by US officials to hold off.US Treasury Secretary Scott Bessent warned countries at a banking summit Wednesday that aligning with Beijing “would be cutting your own throat.”But in yet another signal that Trump is ready to negotiate, Bessent added that the levels the US president announced on what he called “Liberation Day” last week were “a ceiling, if you don’t retaliate.”Trump believes his policy will revive America’s lost manufacturing base by forcing companies to relocate to the United States.The billionaire former property tycoon has particularly raged against China, accusing it of excess production and “dumping” inexpensive goods on other economies.- Bond worries -But the trade war is also heightening political tensions between the world’s two largest economies.China warned tourists on Wednesday to “fully assess the risks” before travelling to the United States.US Defense Secretary Pete Hegseth then warned against Chinese “threats” as he visited Panama, whose canal is at the center of a row between Beijing and Washington.Many business experts and economists meanwhile question how quickly, if ever, Trump’s bid to relocate industries to the United States could happen — and warn it could reignite inflation and trigger a recession.The escalating trade war has wiped off trillions of dollars in market value since last week.Wall Street’s main indexes were mixed in volatile morning deals while European stock markets were down around three percent in afternoon trading.Tokyo’s Nikkei index closed almost four percent lower.The dollar fell against major currencies while oil prices fell below $60 a barrel, their lowest level in four years.In a major red light for economists, government bond yields — essentially the interest countries pay to borrow money — rose in the United States, Japan and Britain.burs-dk/sms

La guerre commerciale mondiale est déclarée

Assaut des Etats-Unis, riposte massive de la Chine, réplique plus sophistiquée de l’Europe: la guerre commerciale est bel et bien déclarée mercredi, et Donald Trump appelle à “rester cool” pendant que l’économie mondialisée vacille sur ses fondations.Alors que selon certains économistes l’Amérique, chantre historique du libre-échange, est devenue dans la nuit le pays doté des plus hautes barrières douanières au monde, le président américain a assuré sur son réseau Truth Social que “tout allait bien se passer” et  invité à profiter de la baisse des Bourses pour “acheter”.Les places européennes ont clôturé en fort recul, le pétrole dégringolait comme à chaque fois que l’activité mondiale est menacée d’un coup de frein, et Wall Street évoluait après l’ouverture en ordre dispersé.Les analystes suivent aussi avec nervosité des ventes massives de bons du Trésor américains.Les Etats-Unis ont commencé à 04H00 GMT à prélever des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement particulièrement brutal de la Chine, visée désormais par de nouveaux droits cumulés de 104%.Pour donner une idée plus concrète de ce coup de massue douanier: UBS Investment Research, dans une analyse largement répercutée par la presse américaine, a calculé que le prix d’un iPhone de type 16 Pro Max 256 GB, assemblé en Chine, pourrait passer de 1.199 à 1.549 dollars. Une hausse de 29%.Donald Trump, malgré les critiques qui s’élèvent jusque parmi ses proches alliés tels qu’Elon Musk, assure avoir trouvé la recette pour, à la fois, résorber le déficit commercial, assainir les finances publiques et relocaliser de nombreuses activités industrielles.La Chine a répliqué du tac-au-tac, annonçant mercredi qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes”, a prévenu un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a averti les autres partenaires commerciaux que suivre la voie chinoise serait “suicidaire”, au moment où Donald Trump assure, avec la vulgarité dont il est parfois capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “lèchent le cul” pour négocier des accords commerciaux “sur mesure”.- Soja, riz -Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, et, depuis mercredi, par une taxe de 20% sur l’ensemble de ses marchandises, l’Union européenne a adopté mercredi ses premières mesures de riposte, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.La liste, peaufinée depuis des semaines, comporte des produits agricoles comme le soja, la volaille, le riz. Elle prévoit également des droits allant jusqu’à 25% sur le bois, les motos, des produits plastiques et des équipements électriques.D’autres mesures européennes pourraient être révélées la semaine prochaine.Bruxelles s’est toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington.Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a défendu “une réponse européenne commune”, soucieux du sort d’une industrie nationale en crise et fortement concurrencée par la Chine.Cette guerre commerciale mondiale fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance.Elle pourrait, si elle se prolonge, bouleverser la mondialisation telle qu’on la connaît, avec ses chaînes de production éclatées sur de nombreux pays et ses porte-conteneurs géants, chargés de T-shirts bon marché ou de composants électroniques perfectionnés.Et que dire des risques d’escalade diplomatique entre les deux premières puissances mondiales, dont la relation était déjà tendue? La Chine a appelé mercredi ses citoyens à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.La crainte d’un cycle sans fin de représailles pousse déjà certaines banques centrales à tenter de sauver les meubles. Celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. Les craintes sur le commerce mondial ont poussé l’Italie à diviser par deux mercredi sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%. En France, elle devrait plafonner à 0,5%, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui tablait jusqu’à présent sur 0,8%.burs-aue/cyb

La guerre commerciale mondiale est déclarée

Assaut des Etats-Unis, riposte massive de la Chine, réplique plus sophistiquée de l’Europe: la guerre commerciale est bel et bien déclarée mercredi, et Donald Trump appelle à “rester cool” pendant que l’économie mondialisée vacille sur ses fondations.Alors que selon certains économistes l’Amérique, chantre historique du libre-échange, est devenue dans la nuit le pays doté des plus hautes barrières douanières au monde, le président américain a assuré sur son réseau Truth Social que “tout allait bien se passer” et  invité à profiter de la baisse des Bourses pour “acheter”.Les places européennes ont clôturé en fort recul, le pétrole dégringolait comme à chaque fois que l’activité mondiale est menacée d’un coup de frein, et Wall Street évoluait après l’ouverture en ordre dispersé.Les analystes suivent aussi avec nervosité des ventes massives de bons du Trésor américains.Les Etats-Unis ont commencé à 04H00 GMT à prélever des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement particulièrement brutal de la Chine, visée désormais par de nouveaux droits cumulés de 104%.Pour donner une idée plus concrète de ce coup de massue douanier: UBS Investment Research, dans une analyse largement répercutée par la presse américaine, a calculé que le prix d’un iPhone de type 16 Pro Max 256 GB, assemblé en Chine, pourrait passer de 1.199 à 1.549 dollars. Une hausse de 29%.Donald Trump, malgré les critiques qui s’élèvent jusque parmi ses proches alliés tels qu’Elon Musk, assure avoir trouvé la recette pour, à la fois, résorber le déficit commercial, assainir les finances publiques et relocaliser de nombreuses activités industrielles.La Chine a répliqué du tac-au-tac, annonçant mercredi qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes”, a prévenu un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a averti les autres partenaires commerciaux que suivre la voie chinoise serait “suicidaire”, au moment où Donald Trump assure, avec la vulgarité dont il est parfois capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “lèchent le cul” pour négocier des accords commerciaux “sur mesure”.- Soja, riz -Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, et, depuis mercredi, par une taxe de 20% sur l’ensemble de ses marchandises, l’Union européenne a adopté mercredi ses premières mesures de riposte, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.La liste, peaufinée depuis des semaines, comporte des produits agricoles comme le soja, la volaille, le riz. Elle prévoit également des droits allant jusqu’à 25% sur le bois, les motos, des produits plastiques et des équipements électriques.D’autres mesures européennes pourraient être révélées la semaine prochaine.Bruxelles s’est toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington.Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a défendu “une réponse européenne commune”, soucieux du sort d’une industrie nationale en crise et fortement concurrencée par la Chine.Cette guerre commerciale mondiale fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance.Elle pourrait, si elle se prolonge, bouleverser la mondialisation telle qu’on la connaît, avec ses chaînes de production éclatées sur de nombreux pays et ses porte-conteneurs géants, chargés de T-shirts bon marché ou de composants électroniques perfectionnés.Et que dire des risques d’escalade diplomatique entre les deux premières puissances mondiales, dont la relation était déjà tendue? La Chine a appelé mercredi ses citoyens à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.La crainte d’un cycle sans fin de représailles pousse déjà certaines banques centrales à tenter de sauver les meubles. Celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. Les craintes sur le commerce mondial ont poussé l’Italie à diviser par deux mercredi sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%. En France, elle devrait plafonner à 0,5%, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui tablait jusqu’à présent sur 0,8%.burs-aue/cyb

La guerre commerciale mondiale est déclarée

Assaut des Etats-Unis, riposte massive de la Chine, réplique plus sophistiquée de l’Europe: la guerre commerciale est bel et bien déclarée mercredi, et Donald Trump appelle à “rester cool” pendant que l’économie mondialisée vacille sur ses fondations.Alors que selon certains économistes l’Amérique, chantre historique du libre-échange, est devenue dans la nuit le pays doté des plus hautes barrières douanières au monde, le président américain a assuré sur son réseau Truth Social que “tout allait bien se passer” et  invité à profiter de la baisse des Bourses pour “acheter”.Les places européennes ont clôturé en fort recul, le pétrole dégringolait comme à chaque fois que l’activité mondiale est menacée d’un coup de frein, et Wall Street évoluait après l’ouverture en ordre dispersé.Les analystes suivent aussi avec nervosité des ventes massives de bons du Trésor américains.Les Etats-Unis ont commencé à 04H00 GMT à prélever des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement particulièrement brutal de la Chine, visée désormais par de nouveaux droits cumulés de 104%.Pour donner une idée plus concrète de ce coup de massue douanier: UBS Investment Research, dans une analyse largement répercutée par la presse américaine, a calculé que le prix d’un iPhone de type 16 Pro Max 256 GB, assemblé en Chine, pourrait passer de 1.199 à 1.549 dollars. Une hausse de 29%.Donald Trump, malgré les critiques qui s’élèvent jusque parmi ses proches alliés tels qu’Elon Musk, assure avoir trouvé la recette pour, à la fois, résorber le déficit commercial, assainir les finances publiques et relocaliser de nombreuses activités industrielles.La Chine a répliqué du tac-au-tac, annonçant mercredi qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes”, a prévenu un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a averti les autres partenaires commerciaux que suivre la voie chinoise serait “suicidaire”, au moment où Donald Trump assure, avec la vulgarité dont il est parfois capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “lèchent le cul” pour négocier des accords commerciaux “sur mesure”.- Soja, riz -Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, et, depuis mercredi, par une taxe de 20% sur l’ensemble de ses marchandises, l’Union européenne a adopté mercredi ses premières mesures de riposte, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.La liste, peaufinée depuis des semaines, comporte des produits agricoles comme le soja, la volaille, le riz. Elle prévoit également des droits allant jusqu’à 25% sur le bois, les motos, des produits plastiques et des équipements électriques.D’autres mesures européennes pourraient être révélées la semaine prochaine.Bruxelles s’est toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington.Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a défendu “une réponse européenne commune”, soucieux du sort d’une industrie nationale en crise et fortement concurrencée par la Chine.Cette guerre commerciale mondiale fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance.Elle pourrait, si elle se prolonge, bouleverser la mondialisation telle qu’on la connaît, avec ses chaînes de production éclatées sur de nombreux pays et ses porte-conteneurs géants, chargés de T-shirts bon marché ou de composants électroniques perfectionnés.Et que dire des risques d’escalade diplomatique entre les deux premières puissances mondiales, dont la relation était déjà tendue? La Chine a appelé mercredi ses citoyens à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.La crainte d’un cycle sans fin de représailles pousse déjà certaines banques centrales à tenter de sauver les meubles. Celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. Les craintes sur le commerce mondial ont poussé l’Italie à diviser par deux mercredi sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%. En France, elle devrait plafonner à 0,5%, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui tablait jusqu’à présent sur 0,8%.burs-aue/cyb

Après une parenthèse de dix mois, la fin de vie fait son retour à l’Assemblée

Dix mois après avoir vu son examen interrompu par la dissolution, le texte sur la fin de vie fait son retour mercredi à l’Assemblée nationale, scindé en deux propositions de loi, portant l’une sur les soins palliatifs, et l’autre sur “l’aide à mourir”.Objectif: “garantir à chacun une fin de vie digne, dans le respect de son autonomie”, a résumé la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, à l’ouverture de l’examen des deux textes par la commission des Affaires sociales.La proposition de loi sur les soins palliatifs, portée par Annie Vidal (Renaissance) et globalement consensuelle, devrait être adoptée sans difficulté. Les controverses se concentreront probablement sur la seconde, déposée par Olivier Falorni (apparenté Modem).Elle légalise le suicide assisté – et, dans certains cas, l’euthanasie – avec de strictes conditions et sans employer ces termes.Le Premier ministre, François Bayrou, avait souhaité cette scission pour permettre aux députés de “pouvoir voter sur chacun de ces deux textes différemment”.Mais ces derniers “ne s’opposent pas, (ils) se complètent”, a assuré Mme Vautrin. S’il faut “permettre à chaque Français” un accès aux soins palliatifs, l’ouverture d’une aide à mourir est “essentielle pour celles et ceux dont la souffrance (…) ne peut être soulagée”, a-t-elle insisté, assurant que cela n’ouvrait pas “une rupture anthropologique” en raison des multiples conditions fixées.- Cinq critères -Les deux propositions de loi sont un quasi copié-collé du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie, dans l’état où il se trouvait au moment de la dissolution de juin 2024.Les députés avaient eu le temps de voter son article clé, créant un droit à une aide à mourir conditionné à cinq critères: être âgé d’au moins 18 ans ; français ou résidant en France ;  atteint d’une “affection grave et incurable, qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale” ; cette dernière provoquant une “souffrance physique ou psychologique” réfractaire aux traitements ou insupportable ; être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée.Une définition différente de ce que proposait le texte initial du gouvernement. Porté à l’époque par Mme Vautrin, il prévoyait que ce pronostic vital soit engagé “à court ou moyen terme” – la difficulté étant de savoir ce que recouvre cette notion de “moyen terme”. Autres points qui devraient susciter de vifs débats : le rôle des directives anticipées, a priori exclues de l’aide à mourir, ou le fait que le texte prévoit pour l’instant de laisser à un seul médecin la décision d’approuver celle-ci, ce que conteste Yannick Neuder, ministre délégué à la Santé.Ce dernier, qui comme Mme Vautrin s’est exprimé mercredi devant les députés, est apparu moins affirmatif sur l’aide à mourir, promettant d’être “très attentif” aux “limites et garanties éthiques”- Deux votes solennels -Pour le député LR Thibault Bazin, en pointe sur le sujet, le texte de M. Falorni “ne correspond plus à l’équilibre affiché” par le gouvernement dans son projet de loi initial, et son adoption est incertaine, alors que chaque groupe laissera la liberté de vote à ses membres.M. Falorni estime au contraire que les députés sont parvenus à un “équilibre satisfaisant”, et espère que son texte va recueillir une “majorité de suffrages”.Engagé de longue date pour une fin de vie “libre et choisie”, il met en garde les parlementaires qui se livreraient au “petit jeu de l’obstruction” pour empêcher son texte d’aboutir, comme ce fut le cas en 2021, lors de l’examen d’une proposition de loi sur le sujet dont il était déjà le premier signataire.”Ils seraient très mal jugés par l’opinion publique”, estime-t-il, alors que la légalisation d’une forme d’aide à mourir, promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, bénéficie d’un large soutien des Français.Deux votes solennels sont prévus de manière simultanée le 27 mai, une manière selon M. Falorni de contrer d’éventuelles tentatives d’obstruction. Il sait pouvoir compter sur la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, qui n’a eu de cesse de soutenir l’inscription d’un texte à l’ordre du jour des travaux des députés.